4™* Année - N. Î1P50 - Ed. S CINQ CTIMES r Samedi 1 Septembre 1917 ABONNE MENT JPQSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - JVîk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique Ct à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. ton peut s'abonner toutefois pour les oeux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois l Mois Fi3.00-Mk2.40 Fr1.50-Mk.l.20 TIRAGE : IIO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 > financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne TSRÀGEïHO.OOO PAR JOUR Rédacteur en Chef : René Armand s Journal Quollil Indépendant m (Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES. Les bureaux du « BlîSUXELLOSS » s® trouvent FI y S DE ! CASES3ME, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Âsm@®ss@aa COMMUNIQUES OFFICIELS BERLIN, 31 août. — Officiel de midi : Ïiiôaïia de la guerre à l'ouest. Groupe d'année du fald-maréchal général prince héritier Suppreaht de Bavière ; En Flandre, l'action de l'artillerie s'est accru< à la côte et entre l'Yser et la Lys, seulement ver le soir. Au cours de la nuit, à plusieurs reprises des rencontres ont eu lieu sur le terrain précédan nos positions; nous avons fait un certain nombr> d'Anglais prisonniers. En Artois, au nord de Lens des combats localisés se sont déroulés, qui on persisté jusqu'à l'arrivée de la nuit. Au sud-oues de Le Catelet, des compagnies de chasseurs on arraché aux Anglais une fraction de leur gain récent. Nous avons ramené de nombreux prisonniers Saint-Quentin a été soumis encore à la canonnadt française. Groupe d'armée du prince impérial allemand : Dans la moitié orientale de la crête du Chemin-"des-Dames, l'action a été vive. Devant Verdun, le feu d'entrave s'est transformé le soir de nouveau en une intense lutte d'artillerie, sans que de nouvelles attaques fussent déclanchées. Tliéâtïe de la guerre à l'Est. Groupa d'armée du ïeld-maréehal général Frines Léopold de Bavière: Au nord-ouest de Dunabourg, des détachemenh de patrouilles russes ont déclanché une attaque près d'illuxt, sous la protection de leur artillerie. Notre garnison de tranchées a repoussé l'ennemi. Des entreprises russes au lac de Narodz restèrent tout aussi infructueuses. Près de Skal, quelques-unes de nos compagnies franchirent le Zbruez, firent irruption dans les lignes russes et repassèrent le fleuve après avoir détruit les installations de tranchées en ramenant des prisonniers et du butin. Entre le Dniester et le Danube, la situation est inchangée. Front en Macédoine: Malgré la grande chaleur, la recrudescence d'activité combattive s'est maintenue. Au Dcbropolje, des détachements serbes ont été refoulés avec de 'lourdes pertes, de même que des bataillons anglais au sud-ouest du lac de Doiran, LA GUSEKE SOUS-MAKINE. BERLIN, 31 août. — Officiel : Nouvellement 24,000 tonnes de jauge ont été coulées par nos sous-marins autour de l'Angleterre. Parmi les navires coulés figuraient le vapeur anglais « Wisboch », avec une pleine charge, apparemment du charbon et « Edin » avec des marchandises diverses pour l'Angleterre. autrîchjèîj VIENNE, 31 août. — Officiel .-On annonce du quartier de la presse de guerre, en date du 30 août : Les Italiens ont de nouveau vainement attaqué, dans l'après-midi, le haut-plateau de Bainsizza et le Monte San Gabriele. VIENNE, 30 août. — Officiel : Théâtre de la guerre à l'est Des régiments allemands ont consolidé hier les récents succès au nord de Focsani par la conquête de la localité d'iresh, qui a été maintenue en dépit de nombreuses attaques. Des poussées ennemies ont échoué au sud d'Ocna. Plus au nord l'action combattive s'est accrue en de nombreux secteurs du front de l'Est. 'Fiiôaîra de la guerre italien Les grands combats à l'isonzo, ont été poursuivis hier également avec le plus grand acharnement.La muraille ces défenseurs a vaillamment résisté au premier assaut. Dans la région au nord de Kal, deux fortes attaques italiennes se sont écroulées aux premières heures du jour. Près de Po-lesce, Madoni et Britof, l'ennemi lança durant toute la journée et jusque tard dans la nuit sans cesse de nouvelles masses contre nos positions. Tous les assauts vinrent se briser contre la fermeté opiniâtre de nos braves. Parmi des nombreux moyens de combats à l'aile desquels l'ennemi cherche à briser noire résistasce, il s'en est produit un inattendu sur ce terrain : A l'est de Britof la cavalerie anglaise fut lancée contre nos retranchements. Elle fut accueillie par le feu de nos mitrailleuses et anéantie. En ce qui concerne les héroïques combattants du Monte San Gabriele, le 29 août leur a donné encore des heures de chaude lutte. Sans cesse l'ennemi assaillait notre rempart. Sers le soir il réussit à pénétrer dans nos tranchées sur le, versant septentrional. Après la tombée de la nuit nos troupes procédèrent à une contre-attaque, malgré l orage. Ce nouveau combat aboutit à une fuite.désordonnée cles Italiens. A l'est d-i Gorizia la pression des armées ennemies n'a pas encore diminué. Si dans la matinée nous n'avons repoussé que des attaques isolées, en revanche l'adversaire procéda l'après-midi à un assaut gé-séral en masse de grande envergure, précédé d'un feu roulant de plusieurs heures. De^nouveau la région de San Marco se trouva être le foyer des combats. A l'aide de la baïonnette et de grenades à main nous avons maintesu partout en cette région notre première ligne entre Santa CateHna et Ver-toïba. Près de Costagnevha nous avons quelque peu avancé notre front à la suite d'un coup de main couronné de succès, contre l'adversaire. Outre d'autres troupes des détachements des régiments n. 10 (Przemysl) et 48 (Nagy-Kanisca), trouvèrent l'occasion de se distinguer particulière ment au cours des derniers combats. Les pe, sanglantes de l'ennemi sont extraordinairen. lourdes. Le nombre des prisonniers que nous av ramenés depuis le début de la lime bataille de sonzo, s'est élevé à plus de 10,000. Dans la i , tinée, Trieste a été bombardé pour la deuxiè et ce matin de bonne heure pour la troisième f à 48 hures d'intervalle par des aviateurs en J mis. Plusieurs habitants tombèrent victimes \ l'attaque et plusieurs édifices privés furent dommages. ; TURCS CONSTANTINOPLE, 29 août ; , Front de l>jala: Un escadron anglais qui s'avançait avec d< lanons contre Deli Abas, a été dispersé par le . de notre artillerie. Front du Siaal: Feu d'artillerie et activité de patrouille. Dans région près d'Abou-Subehan nos patrouilles < chassé les patrouilles ennemies. BULGARES SOFIA, 29 août : Front on -Macédoine : Entre les lacs d'Ochrida ci de Prespa, feu intt se d'artillerie l'après-midi. Quelques coups main d'artillerie ennemie dans la boucle de Czcrna. Dons la région de la Moglena près Zborsko, des unités de reconnaissance de l'enne ont été repoussées par noir feu. Entre le Vardar le lac de Doiran, surtout au sud de la ville de u ran, l'activité de l'artillerie ennemie a été h vive durant toute la pournée. Sur le versant se ientrional de la Kruscha Planina et à la Stroui inférieure, activité de patrouilles. Front en Roumanie : Feu d'artillerie sur la ville de Tulcea. Sur restant du fr^nl faible fusillade et canonnade divers points. FRANÇAIS PARIS, 30 août. — Gfjciel de 3 h. p. m. : Activité marquée de l'artillerie dans la régi, de Braye-en-Laonnais et le secteur de Craonn Une attaque ennemie sur nos petits postes au s. de Chevreux a échoué. En Champagne, à l'est i Téton, nous avons réussi, sans essuyer aucw perte, une action de détail au cours de laquel nos troupes ont pénétré dans les lignes ennemi et ramené onze prisonniers ainsi qu'une mitraille se. Deux coups de main ennemis dans la même r gion ont été repoussés après un vif combat. Ad vite réciproque de l'artillerie sur les deux riv. de la Meuse. Des tentatives ennemies au nord c bois des Caurières et sur nos petits postes au no, de Vaux-les Palameix, ont subi un complet éche PARIS, 30 août. — Officiel de U h. p. m. : Activité réciproque de l'artillerie sur les dei rives de la Meuse, journée calme sur le reste c front. Armée d'Orient. — 29 août. — Renconti de patrouilles dans la vallée de la Slruma. Lut' d artillerie assez active dans la région du lac û Doiran et dans celle de Monastir. Calme sur i reste du front. RUSSE PETROGRAD, 29 août. — Officiel ; Front à l'Ouest: Forte fusillade dans la direction de Brody. Front en Houmanie : Dans la direction d'Ocna, dans la région au nor de Grozesci, ainsi qu'au nord-est de Cesew, l'en nemi a entrepris d'opiniâtres attaques durant tou te la journée du 28 août. Le combat s'est déroul avec des alternatives de succès. Dans la directio de Focsani, l'ennemi attaqua nos positions le ma lin du 28 août, après une préparation d'artillerie dans la région de Muncelul. Une de nos division qui n'a pas opposé à l'ennemi la résistance voulu s'est enfuie en désordre en laissant ses positions , l'abandon. Durant toute la journée, l'ennemi poursuivi sa marche en avant et s'est approché d< ta ligne Irschti-Barnitza-Fitionesphti-Tschiolianes ci. Dans la nuit du 29 août, l'ennemi, mettant < profit ses succès, a percé nos lignes dans la régiol de Bamitza. Sur le restant du front, fusillades. ITALIEN ROME, 29 août „• Sur le haut-plateau de Bainsizza le combat s'es développé ultérieurement. En rejetant des arrière gardes ennemies, nos troupes ont couvert un nou veau rassemblement contre la ligne de résistanct organisée, précédemment, qu'ils attaquèrent. L'en nemi se défendit avec le plus grand acharnement Sur les hauteurs à l'est de Gorizia nous avons foi, plus de 1,000 prisonniers et capturé quelques mi trailleuses, 246 avions ont pris part hiet au corn bat. Une escadrille de 40 Capronis a participé i l'opération à l'est de Gorizia et a jeté plus de ; tonnes de bombes sur les battc ries ennemies postées dans la forêt de Ranovizza. Combat d'artillerie et activité de patrouilles sur le Carso. Dans le région du Slilffer Joch et au front du Trentin, l'ennemi a attaqué le 27 août un de nos postes avancés entre les placiers de la haute vallée de Zebru. Il réussît à pénétrer en cet endroit. Nos troupes parvinrent entretemps à occuper les cimes plus élevées d'où elles purent prendre sous leur feu leur ancienne position. ANGLAIS LONDRES, 29 août ; Pendant la nuit nous avons entrepris des poussées | couronnées de succès au est de Gouzeaucourt et au sud-ouest d'Hulluc vons fait des prison-niers. Au sud-est de Lanà: nous avons déblayé sas! immédiatement devant nouvelle li&ie, un point d'appui où se tenaitiétachement ennemi. L@ Pmms Sttioiîiiinoff Les Tâitas tes Stockholm, 30 août. — } « Noveje Vremia » cnt du 26 août : °"s Le premier témoin entaau cours du procès Soukhomiincff, fut l'ancahef d'état-major et na~ commandant en chef géii Jamischkewitz. Ls me défenseur Sacharioe a de» au témoin, si 1© yiS' Tsar lui avait téléphoné i^r d« la mobilisation ne~ d'ajourner ou de suspendrae-ci. Le témoin ré-'*-e pondit que réellement œm-etien téléphonique en~ avait eu lieu, mais qu'il riétait agi que de la modification de la mobilisa générale en mobilisation partielle des quatpjtricts du sud-ouest. Invité par la défense à reprve en détail son entretien téléphonique avec 1 '<br le témoin exposa \ux comme suit tes circonstancqui précédèrent la leu déclajation de guerre : « 11 ). d'abord été décidé de ne décréter que la mclation partielle des quatre districts, pour effrad'Autriche. Mais la la question fut tranché; autrsit par la suite et jni après le rapport que je fis asar, la mobilisation générale fut signée le 29 aoinsistant sur la mobilisation gémérâlè, je dis a! qu'il était absolument nécessaire de faire valçiettemînt notre attitude, non seulement enverAutriche, mais aussi vis-à-vis de l'Allemagne, qse trouvait derrière elle. Nous étions bien colents de ce que le T&ar ne pouvait pas persii sans plus dans la , négative, car il savait que jre programme d ar-ae mement serait prêt pour i'ate 1918 et que pour 1TU cela il était nécessaire de mre à profit le temps et nécessaire pour l'exécution ce programme. A~ De Peterhof, je me rendis! Conseil des minis-es très, où j'apportai l'ukase mobilisation signé P~ pax le Tsar. Mais le mëme>ur encore, vers 11 ^ heures du soir, je fus appel ,u téléphone par le Tsar. H me demanda où en a, la mobiliastion, si on ne pouvait revenir sur latcision de mooilisa-le tion générale et s'il n'était !; possible de rem-en plao'ir celle-ci par1 une simi mobilisation partielle contre la Hongrie. Je r<jpais que ceci ét&ii extraordinarement difficile et b les conséquences pourrai-.m dégénérer en cfetrophe. La mobi-in lisation générale était déjà co^encée et 400,00( a réservistes avaient ûcjS"ëte coayues.~X.Fofs i'a"-^ cien tsar me déclara catégoriqtii&riit qu'il aval; ^ reçu un télégramme de l'emipur Guillaume, dans lequel ce dernier donnaita parole d'hon-^ neur que si la mobilisation génv.'|e n'était pas dé-' crétée, les relations entre ia Rui; et l'Allemagne ' resteraient amicales comme auravant. Après ce, !" entretien je me rendis chez Saaoff et Le convain. e" quis de ce qu'une susipeasionle la mobilisatior l~ générale n'était pas possble. fut décidé qu'il ; f irait un nouveau rapport à ijnpereur le lende-" main. C'est ce qu'il fit effectuent et le tende-main une conférence eut lieu s Palais à 4 h. 1/2 à laquelle Sasonoff, Soukhon^ioff et moi-mênx participâmes. En 10 minutes Iviron nous avion* x décidé qu'il n'était pas possibi d'arrêter la mobi-u lisation générale et que la siuinson de la mobilisation serait fatale à la RussiiJ e Après ces témoigr.ag.s, Soujomlitncff demands e à pouvoir compléter ses déclarions. Il parle très e simplement, il fait de grands i)stes et se f'rapp< 'e la poitrine. Dans la nuit du 30 ]illet, déclare-t-il 1.» Tsar m'appela et m'ordonnl de suspendre h mobilisation. Je recevais un ores direct, un ordre positif, qui ne permettait aucui réplique. J'étais très déconcerté. La mobilisati«<générale était déjà décrétée et son retrait pouvt amener une ca Uasnrophe. Que devais-je fai'ircj Je savais qu'ï . était impossible de défaire la fcbilisation et qu< d cette m'.sure était techniquemet impossible. Que se passerait-il en Russie ? Diej sait ce qu'il er serait sorti. Je me sentais all-J à l'abîme. Ua' é demi-heure après l'entretien avç le Tsarjanusch-i kewitch m'appelle. Il me dit qt| le Tsar avait dé. clarô que la mobilisation devsj être arrêtée. — « Et que lui avez-vous répondp » lui demandai s je. J'ai répondu qu ell,s était techniquement im ? possible, mais il ordonna malge cela, de suspen i dre la mobilisation. Le généralJanuschkewitz me i demanda alors ce qu'il arrîveàit. Je répondis ; « Ne faites rien. » Je sentis su mes lèvres comme un soupir de soulagement. Le endemain matin, jf l mentis au Tsar et lui déclarai lue la mobilisatior i s'effectuait maintenant dans lej districts du terri toire sud-ouest. Je perdis l'écrit ce jour-là. Je savais que la mobilisation suvait son cours ei qu'il éiait impossible de la Siipcndre. Heureuse ment on convainquit ce jour à le Tsar dans ur autre sens et on m.3 fut reconnaissant de l'excellente exécution de la mobilis tion. Dans le ca: contraire je serais depuis longimps en cachot. Le témoin Janusclikewitcsh e t rappelé et donne des explications au sujet de ton entretien avei t'attach militaire allemand. Je ui donnai la parole d'honneur du chef de l'état-m or général, que h mobilisation n'était pas encore décrétée à ce mo ment, exactement à 3 heures ci 29 juillet. Je me rappelle exactement 5 cette heure dafle tous ses détaiîs. Le major ne ine crut pa3. Je lu proposai alcsrs de lie lui aflfiner par écrit, ce qu'il refusa poliment. Je me cilyais en droit die lu donner une semblable déclara on par écrit, parc; que la mobilisation n'avait p s été effectuée er réalité à ce moment-là. J'avai l'ukase à ce suje dans ma poche. Commentaires ai1 wnands, Berlin, 30 août. — De la « Germamia » : Aujourd'hui encore, nos ennemis osent représenter le chapitre de la responsabilité df la guerre, sous ur jour parilculièrement désavantageux pour nous ei la volonté de l'Entente en aurait fait lie premiea objet des négociations à la Conférence de Stock holm. Celles-ci auraient indubitablement sum un3 autre tournure qu'on ne se l'imaginait à Londres et à Paris. Le « Berliner Lokal-Anzeiger » et le « VolkszeL tung » disent que les coupages sont nettement démasqués. Soukhomlinoff a avoué. Lloyd George n'a plus besoin de chercher des coupables et qu'il n'oublie pas de se frapper aussi la poitrine, car alors aussi il faisait partie du gouvernement anglais. Du « Berliner Morgenpôst » : Ce que nous constatons avec horreur, c'est que les potentats russes et le méchant Soukhomlinoîf à lettr tête ont entraîné dans le malheur, par leurs mensonges effrontés et leurs agissements sacs conscience, le malheureux faible monarque de St-Pétersbourg qui, au dernier moment, tremblait encore devant la cEtastTotphe. ■OT«gassaBS3^gSffiS3ua^ ■ 1 Dernières Dépêdb©s I«es combats à l'Iscnao. Vienne, 30 août. — On annonce du quartier de la presse de guerre : Théâtre de la guerre italien. — Sur le haut-plateau devant Bainsizza, dans la région au nord de Podlisco, les opérations se sont bornées à la gu^-re de position. Le combat a été d'autant plus violent au Sud de cette région. Toutes les attaques ennemies, auxquelles participait égalenMnjt 'a cavalerie, ont été vaines. Le Monte San Gabriele a été particulièrement le but d'assauits acharnés. L'ennemi n'est pas parvenu, après unie lutte ininterrompue de six heures, à biiser la force de résistance des héroïques eiéfenseurts. Pour brise-r nos lignes de Santa Catharina, en passant par Gra-cigna, dans le bois de Panowitz et de San Marco (Goritzia), les Italiens ont attaqué trois fois. Ils cnt subi les pertes les plus considérables sans gagner un pouce de terrain. Près de Constanjevica, nous avons essentiellement amélioré nos lignes par une heureuse poussée. Une timide tentative d'attaque dans la région de Mediazza a été nettement repoussëe par nous. Les attaques aériennes contre Trieste ont endommagé des maisons particulières, l'hôtel de ville et la Banque de l'Union. Portes françaises. Paris, 30 ax>ût. — La presse parisienne annonce de nouveau quatre chutes mortelles d'aviateurs i français. Le (ils du général Bou;hica«x, lieutenant -Strtefcts!, 3rtiô-.u'rJjftT-èv. l'J:e1 du sénateur Menier est manquant depuis vendredi après un combat aérien avec un aéroplane allemand. Près d'Ambérieu et près de Lyon, deux aviateurs militaires ont fait une chute mortelle. Manifestations pacifistes interdites en Amérique. Amsterdam, 30 août. — On annonce de Londres à un journal de cette ville, que l,e gouverneur de l;Etat de Minnesota a défendu une conférence pacifiste, dont le groupe organisateur a15g.it l'appui du sénateur Lafolette. }ManiÎ6Stations pacifistes en Italie, i Berlin, 30 août. — Il résulte d'informations autorisées, que les derniers troubles de Milan, Turin, Bologne, Florence, Ferrari, Bari et Rome on* été sensiblement plus graves que les émeutes dues : à la cherté de la vie et les manifestations pacifis-1 tes qui ont eu lieu dans les villes italiennes. A Milan, environ 150,000 personnes ont pris part aux manifestations contre l'offensive de Cad orna au r point de paralyser complètement la circulation i dans les rues. Les manifestants crièrent ; « A bas ; les égorgeurs d'hommes ! A bas les excitateurs à la guerre! Nous voulons du pain et la paix! » A Turin, des manifestations semblables se produisirent. Des patrouilles de carabiniers durent intervenir à l'arme blanche, et à cette occasion il y eut de nombreux morts et blessés. La surexcitation étant très ; grande et générale> le calme ne put être établi que ; quelques jours plus tard. A Rome éga'ement, 150,000 psrsonnes prirent part aux manifestations. Ultérieurement, les interventionnistes organisèrent une contre-manifestation à laquelle participèrent 120,000 personnes environ. Il se produisit d.es collisions sanglantes entre les deux partis. La température inquiète les Italiens. ' Carlsruhe, 30 août. — Du quartier-général au ^ « Messagero » . Une sautie de température ea^ survenue au front doni le danger consiste en ce que la température face de nouveau l'alliée des Puissances Centrales; si actuellement — oe qui est probable — une pause de combat devait intervenir, le® Autrichiens auraient de nouveau le temps de consolider leurs positions, 05 qui nécessiterait une offensive entièrement nouvelle. Les atrocités russes en Galicie. Berlin, 30 août. — Au cours de leur retraite frisant la fuite, en Galicie, les soldats russes se sont ! conduits d'une façon qui rappelle les pires méfaits de l'armée. A Tamopol et à Stanislau, toutes les : maisons de la population aisée ont été pillées, in-■ cendiées et détruites. C'est dans la ville de Kalusz qui est aujourd'hui un monceau de ruines, que les fuyards russes se sont le plus déplorablemerit coti-; duiis. Le contre d'Ortsol, le quartier des affaires i est complètement détruit. D'après les dires d-s la population, les Russes se sont conduits comme des i bêtes sauvages, notamment les troupes spéciales portant les insignes de la tête de mort, probablement des troupes d'assaut composées de cosaques et de Tchurkesses. Les compagnies incendiaires complétèrent l'œuvré de destruction. Ils volèrent, tuèrent et violèrent. Les hommes qui protestaient furent fusillés. Quelques habitants réussirent à se : libérer au moyen d'une rançon. Aux dires des Juifs 15 Juifs et 10 chrétiens furent assassinés oe même jour, Le curé Rutheni de Kalusz a déclaré que toutes les deux maisons les femme® et les jeunes filles ont été déshonorées. De objets e-n or, tels que montres, chaînes cte montres et aumonièr^, ont été volées chez le curé de même que chez so® frère. DÉPÊCHES (Reproduites ae l'édition piuxucute.) Les combats à l'ouest. Berlin, 30 août. — La pause de combat dans l'attaque généra'e de l'Entent; a continué également le 29 août. En Flandre, les Anglais n'ent tenté qu'une attaque partielle dans le secteur d'attaques qui s'étend entre les deux routes Boesênghe-Sia-den et Ypres-Roulers, contre les posmioas allemandes au nord-est de Wfcltje. Elle fut nettement repoussée. Par la pluie et la tempête, l'activité de l'artillerie a présenté de fortes alternatives d'intensité. Le feu s'accrut vers 3 heures de 1 après-midi contre les positions allemandes au nord-est d'Ypres. Vers le soir il s'étendit également à la région du littoral ainsi qu'à celle s'éiendant de la forêt d'Houthulst jusqu'au canal de Hollebeke. Durant la nuit une patrouille ennemie fut repoussée au nord de Langemarck. En Artois l'activité d'attaque anglaise a complètement cessé ; sur tout le front use simple activité combattive normale a régaé. Au nord de St-Quentin les Anglais se bornèrent à une entreprise de troupes spéciales d'attaque qui s>e déchaîna vers 6 h. 15 contre la première ligne allemande au sud-est de la ferme de Cologne. Elle fut nettement repoussée. Au front de l'Aisne un violent feu d'artillerie française, qui prit des allures de bataille vers midi au sud et à l'est de Cerny, fraya le chemin à des poussées de nombreuses patrouilles françaises, qui s'écroulèrent toutes sous ie feu des mitrailleuses allemandes. A l'est de Cormicy, au Brimont et au nord-ouest de Bauderincourt des patrouilles françaises ont é!é repoussées. Au front de Verdun, les Français se sont bornés à un feu d'artillerie. Une forte patrouille fut ie-poussée près de la lisière méridionale de Wavrille. L©s combats à Test. Au front de l'est, l'activité d'artilierie a été plus animée que les jours précédents en de nombreux endroits. L'attaque des coalisés dais le pays montagneux au nord-ouest da Focsani fait des progrès ultérieurs. Les coalisés ont prcgrescé encore entre 'a Susita et la Putna et se sont emparés du village d'Ivesti. En vue de dégager leurs troupes fortement menacés eu cet, endroit, les -i^ee2cy--;is_r»' m- ^ r É i les positions de hauteurs prises leg jours précédents par les coalisés au nord-est de Munceîui. Elles échouèrent avec des pertes extraordinsirement lourdes pour l'ennemi. Dans la vallée de l'Oïtoz nous avons repoussé des attaques roumaines entre D. Cosna et Grozesci. £ir ïïclward Grrey. Berlin, 31 août. — On annonce de Londres que Sir Edward Grey, dont les journaux ont annoncé hier la mort, n'est point l'ancien ministre des affaires étrangères d'Angleterre, mais un synonyme, un ancien ministre du Canada. Lo but du Souverain Pontife. Washington, 30 août. — Le nonce du Pape, Mgr Bonzano, a déclaré que la proposition papale a en vue la conclusion d'un armistice; en effet, le Pape a la conviction qu'une fois que les belligérants auront déposé les armeo, pour essayer d'arriver par des négociations à une paix équitable, ils ne les reprendront plus. Vers la paix. Berne, 30 août. — Le « Journal des Débats » an. nonce : Le parti socialiste anglais a préparé un me. morandum, qui établit les conditions de paix et qui demande que la réparation sera fournie par un fonds commun, payé par tous les belligérants. Pour les populations de l'Alsace-Lorraine, de la Pologne, des pays Balkaniques, de l'Arménie, de l'Inde, de l'Algérie, de l'Irlande, etc., des votes seront institués, afin que les populations puissent élire eliesi-mémos leur gouvernement respectif. D'autre part, le parti socialiste anglais demande que la Mésopotamie revienne à la Turquie et que les colonies allemandes soient restituées à l'Allemagne.Les Etats-Unis et ie Japon. Copenhague, 30 août. — Le bureau télégraphique de Malmoë reproduit une nouvelle télégraphique de New-York, d'après laquelle le « New-York He. raid » déclare probable que le gouvernement américain appuyé par l'ambassadeur japonais à Washington, essayera de conclure un accord entre l'Amérique et le japon, afin de mettre une fin décisive à la guerre, dans l'intérêt des deux pays. Après la guerre cet accord serait transformé en une alliance solide entre les deux pays. L'am'oassa. deur japonais s applique à frayer le chemin, auprès du gouvernement japonais, en vue de la réali. sation de ce projet. LA. U- U.îiitiiJai SGUS-MAKIKS, Amsterdam, 30 août. — L' « Aigemeen Handels. blad » annonce de Londres : Depuis le 17 février 1917 ont été coulés au total par des sous-marins allemands ; 1595 navires britanniques, dont 525 navires de 1,600 tonnes. 475 navires ont été attaqués sans succès. Copenhague, 30 août. — Du ministère des affaires étrangères : Les vapeurs danois « Aurora » et « Anna », tous deux chargés de charbon d'Angleterre à destination du Danemark, ont été coulés le 27 août dans la mer du Nord. Un homme de l'équi. page des deux navires a péri. Amsterdam, 30 août. — De Londres à 1' « Aigemeen Handelsblad » : Dépuis le 17 février 696 vaisseaux anglais dont 525 de plus de 1,600 tonnes cnt été coulés par les sous-marins allemands. 452 navires ont été attaqués sans succès. La Haye, 30 août. — De Londres : L'Amirauté annonce que la semaine dernière 18 navires de plus de 1,600 et 5 de moins de 1,600 tonnes ont é:<j coulés; 6 ont été attaqués sans résultat.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.