Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 16 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41kq0x/
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\ Propos libres et variés PRETEXTES DE CAPITALISTES Avez-vous remarqué que les prétextes invoqués par les Alliés pour continueria guerre tombent un à un? plus jamais vous n'entendez parler de continuation 4e guerre pour écraser le militarisme prussien. Drôle de militarisme qui ne cesse d'exiger la paix I Les mots à grand fracas n'émeuvent plus l'âme populaire. Grâce à tous ces mots creux le capitalisme était parvenu à lui enlever pour un temps s'-s croyances et ses dogmes qui entretenaient chez elle une tendre quiétude et le bonheur. Jésus-Christ gênait un peu l'expansion du capital ; en le supprima ! Et avec l'accroissement du capital qu'aucun scrupule n'arrête, a grandi également la lutte des appétits féroces, la haine fratricide et suivant le niot du philosophe, « l'homme est devenu un loup pour l'homme ». Et ce même capitalisme, pour se soutenir, veut tontinuer la guerre sous prétexte d'écraser le militarisme.Vain prétexte qui ne prend pas ! On ne guérit pas le mal par le mal ! Le capitalisme représenté surtout par l'or anglais « enfanté le militarisme avec cette réserve que l'Angleterre habile faisait pratiquer le militarisme par d'autres. L'Angleterre a toujours eu l'art de faire tirer par d'autres les marrons du feu. Et les Français ont beuglé innocemment à l'unisson de leurs amis d'outre-Manche : Nous devons anéantir le militarisme prussien. Détruire le militarisme prussien? Mais commencez par enlever vos panaches, fameux traîneurs de sabre français! N'a-t-on pas vu lors de l'affaire Dreyfus quel cfctancre constituait le militarisme tançais? Je suis le premier à dénoncer la folie des armements; mais ne voyons pas une paille dans l'œil d'autrui alors que nous ne voulons point voir ia poutre dans le nôtre? Connais-toi toi-même, telle est la base de la sagesse. Tous les peuples ont droit à la vie. Faisons voe paix qui respecte la vie de tous l«s peuples. Balayons cette vaine diplomatie qui nous a toujours leurrés et a tiré devant nos yeux un voile masquant toutes ses fourberies. Le temps n'est plus aux conquêtes et le vainqueur n'oserait plus pterlar d'annexions brutales sans soulever la réprobation de tout son peuple. L'âme populaire a besoin de simplicité, de bon sens ; elle veut surtout voir clair. Reconnaissons avec joie que cette âme populaire devient la même partout aussi bien en Russie qu'en France et en Allemagne. Et ouvrons bien larges nos frontières ; que le régime protectionniste tombe partout devant la réprobation du peuple qui a besoin de respirer à l'aise et de goûter use ère de vraie liberté. SI suprématie il y a encore dans l'avenir, elle sera au moins basée sur l'activité, sur le travail, et le produit des sueurs populaires n'ira plus exclusivement dans les poches des parasites sociaux. Et surtout replaçons le grand démocrate Jésus-Christ sur le trône dont on l'a expulsé, en faisant #u crucifié une enseigne de comptoir. Dorénavant le laissants plus exploiter sa divine doctrine par de® jartufes. Cessons enfin de rester des dupes I Eugène de Lincent. ETRANGER FRANCE. — L'affaire des chèques. — Genève, 12 juillet. — Le ministre-président français Ribot a essayé, à la séance de la Chambre des députés de samedi dernier, de discréditer le mouvement pacifiste croassant, en jetant dans tes débais l'histoire mystérieuse de l'arrestation d'un collaborateur du journal radical Le Bonnet Rouge, suspect de complicité dans l'affaire des chèques, et en er. faisant empêcher la publication, par la oensure,. Entretemps, un journal suisse, « La Tribune de Genève », a jeté •un peu de lumière sur cette affaire ; il raconte que le collaborateur en question du « Bonnet Rouge » est un M. D., qui était venu à Genève, où il participe à je liquidation d'une société dont l'exploitation a ces. se lors de l'explosion de la guerre. Cette communication du journal suiss; suffit pour jeter une vive lumière sur toute cette histoire de chèque, car cette affaire a déjà passé devant un tribunal de Paris ot a été racontée dans une nouvelle d,u journal royaliste « L'Action Française » du 21 avril dernier. Le « Bonnet Rouge » est administré par un M. Duval, qui s'est intéressé, bien avant la guerre, dans une société internationale pour la création de maisons de jeu luxueuses à Tanger et à San Stefano. Cette société,dans laquelle étaient également intéressées des personnalités allemandies e; turques, avait son siège à Genève, et son conseil était une personnalité de Genève. Cette personnalité est actuellement chargée de la liquidation. M. Duval est venu à plusieurs reprises à Genève, et l'« Action Française » l'avait Bpii—ib———wa—m—— régulièrement accusé d'y avoir rencontré des espions allemands. Lé Tribunal de Paris n'a attribué aucune importance à cette suspicion, et, la préfecture de police die Paris n'a visiblement trouvé aucun inconvénient à délivrer au sieur Duval un nouveau passeport pour Genève, au cours d>es dernières semaines. Il résulte de tout ce qui précède que cet incident aurait pu être rapidement liquidé, s'ii ne devait servir à maintenir une suspicion sur quelques membres de la gauche, comnae s'ils avaient usé de leur influence politique sur le ministre de l'intérieur Malvy, pour accorder un passeport à un traître. La « Gazette populaire de Cologne », qui relate cette affaire, conclut : Le fait que M. Riibot use de pareils tours d'adiesse pour se maintenir au pouvoir est significatif. AFRIQUE ANGLAISE. — Un discours de Hertzog à Stellenbosch. — Le « Nieuwe Rotterdamsche Courant » emprunte à « Ons Land » le compte rendu d'un discours politique prononcé le 11 mai à Stellenbosch (Afrique du Sud), par le général Hcrtzog. Après avoir démontré que la constitution de l'Union sud-africaine n'offre aucune différence essentielle avec celle de la Grande-Bretagne, l'orateur a souligné que dans cette constitution on chercherait en vain un seul mot d'où il résulterait que l'Union sud-africaine ne serait pas, tout comme la Grande-Bretagne, un E>at absolument autonome, et indépendant de n'importe quel autre pays ou peuple. Il a fait allusion ensuite à l'arcicle de la Constitution qui dit « que le Parlement a plein pouvoir pour faire des lois pour la paix, l'ordre et le bon gouvernement de l'Unicm » et plus loin, « que le Parlement de l'Union détient le pouvoir législatif ». Le général Hertzog en conclut que l'indépendance absolue de l'Union de la Grande-Bretagne est manifeste. Il dit aussi que le seul lien qui relie l'Union africaine à la Grande-Bretagne, c'est une royau:é commune, sous laquelle chacun des deux pays est autononme et indépendant. Passant ensuite à la question de l'Empire britannique, l'orateur fait ressorjr que cet empire ne possédant on tant qu'Empire ni un parlement, ni un gouvernement, ni un trésor,ne constitue donc une personnalité juridique, ni un état. Par conséquent, il n'a aucun droit ni compétence, de sorte que personne n'a d'obligations envers lui. Le terme « Empire britannique » n'est que la désignation d'un ensemble de contrées dispersées, placées sous la souveraineté du roi d'Angleterre, qui est empereur des Indes, mais qui n'est pas empereur de l'Empire britannique. » La meilleure preuve, poursuit le général Hertzog, de la non-existence de semblable empire, auquel nous devrions soumission, ou obéissanoe, ou loyali.é, c'est qu'on a fait dans ces derniers temps énormément d'efforts pour arriver à la création d'un tel Empire. Aussi longtemps que l'Empire juridique n'existe pas, le gouvernement d l'Union n'est pas obligé de se conduire d'après le vœu de ministres anglais ou dans l'intérêt supposé de l'Empire. » L'orateur conclut que l'Afrique du Sud a le droit de décider seule si oui ou non elle doit participer à une guerre de la Grande-Bretagne, car la Constitution dit que le parlement de l'Union sud-alr-came décide de la questian de paix dans le territoire de l'Union. Au sujet de ce discours nous lisons encore dans le « Vaderland », organe du parti na.ionaliate sud-africain, que la visite du général Hertzog à Stellenbosch a été un véritable triomphe. Il a été accueilli à la gare par une multitude d'étudiants de l'Université lccale, qui l'ont porté 9ur leurs épaules jusqu'à la voiture, dont on avait dételé les chevaux. La salle de la réunion était archicomble. L'assemblée a chanté d'anciennes chansons hollandaises, l'hymne national de l'Etat Libre d'Orange et du Transvaal. AFRIQUE. — Découvert: du mines d'or. — Amsterdam, 1< ;;et. — Pendant les opérations milita» es au lac de Kiwei, Sir Alfred Sharpe a découvert, d'après l'« African Wcrld •• fV riches gisements d'or dans le territoire du Ot->. ■ ■ ■■m» riiH Be«?iie m la Pressa Le droit de libre disposition du peuple russe. — Nous tisons dans le « Kôlnische Voikszeitung » : Le n. 50 des « Nouvelles » du Conseil des ouvriers et des soldats de Pétrograd reproduit la lettre suivante, que le premier président de oe Conseil, Tschedidsi, a reçue de Paris : Honneur aux révoiut-onnaàes qui poursuivent la consii.ution d'uae giande naiion, belle et libre 1 Dites à votre peuple que les Alliés sont liés à eux à la vie et à la mort S'il y a toutefois parmi vous des égarés, qui ne reconna:ssem ni leur devoir, ni leur dignité, ni eur propre intérêt et finissent par trahir leurs alliés par la conclusion d'une paix séparée, nous considérerions tes Russes comme nos plus terribles ennemis. Ce serait la fin de la Rusisie. Pour obtenir alors de notre côté une paix honorabe, nous laisserions aux Allemands Pétrograd et Moscou. Le Japon prendraii toute la Russie d'Asie. Nous laisserions annexer Odessa pour reconstituer par contre la Serbie ; nous laisserions les Suédois conquérir la Finlande. Mais nous n'en sommes pas là, et nous espérons marcher avec voua jusqu'à la victoire décisive. Voilà ce qu'on doit faire comprendre à vos compagnons, qui périraient si les Alliés bloquaient ja Russie et leur refusaient leur aide financière. Avec nos compliments. (S.) Jean de Beaucourt. Le « Russkilnvalid », le parte-parole du ministre de la Guerre, tait remarquer au sujet de cet épan-chement : Court, clair et compréhensible 1 Compréhensible même pour ceux qui ne comprennent et ne reconnaissent pas la situation actuelle de J.a Russie. Combien de paroles et de discours éloquents et convainquants n'a-t-on pas' prononcés, combien de lignes n'a-t-on pas écrites dans les journaux de toutes les rédactions, pour exposer le danger de la Patrie? Dans chaque numéro d'un journal quelconque, on a pu voir, sous divers titres et divers appels, le cii d'un cœur malade et du cerveau agonisant de la Russie : « La Patrie est en danger 1 Sauvez-la I » Souffrant depuis deux mois dams une agonie terrible, le cri déchirant de l'organisme de la Russie éclate, mais le peuple, avec ses nerfs et ses sentiments affaiblis, 90urit à oe cri et dit : « Nous l'avons déjà entendu. » Et l'appel éclate en vain. Ap.ès de nouvelles plaintes au sujet de l'intelligence défectueuse du peuple, la « Russki Invalid » continue : « Le prétexte amer, ainsi que les menaces, exprimés si lamentablement par nos alliés, devraient nous engager à réfléchir sur le malheur imminent de notre Patrie. Oui, le peuple russe a tant fait qu'on te fouette peir derrière, sinon il ne se remettra pas à l'œuvre. Vaut-il encore la peine de parler de quelque chose? » Voilà ce que dit le journal militaire russe. Nous pourrions ajouter : N'est-ce pas le droit de la libre disposition des nationalités que la nouvelle Russie a gravé sur ses drapeaux, et que l'Angleterre, la France et l'Amérique ont toujours proclamé avec tiop d'ardeur en faisant ressortir constamment l'harmonie complète avec les ai liés russes? Où reste ici le droit de libre disposition du peuple russe? JWJ'inaiiid Echos et Nouvelles La répartition des produits hollandais. On sait que les comités d'alimentation importent une quantité fort appréciable de vivres de provenance hollandaise. Ces vivres sont souv.ent de nature périssable, viande fraîche, poisson, volaille, lcgumes, etc. Il importe donc, pour éviter les pertes, que des mesures spéciales soient prises pour hâter la distribution aussitôt que les marchandisee arrivent aux lieux de consommation, et pour assurer la conservation des quantifiés qui ne peuvent être débitées immédiatement. Le manque de précautions et la manipulation des produiis par un personnel inexpérimenté, ont provoqué déjà des mécomptes d'autant plus sensibles, que les produits sont rares et chers. D'autre part, de graves abus ont ô;é signalés dans certains services de répartition au public. C'est pourquoi des mesures viennent d'être expressément prescrites. Il en résulte que : 1) le débit devra être surveillé de façon à ce qu'une seule et même personne ne puisse s'approvisionner plusieurs fois des mêmes articles; 2) On veillera à ce que les vivres nis puissent être revendus, c'est-à-dire être l'objet d'un trafic dans le commerce ; 3) On empêchera strictement que d«s tours de faveur soient accordés à certaines catégories de personnes, notamment en faveur de celles qui sont, par leur emploi, informé-.s de l'arrivée des produi,s. 11 y a lieu à cet égard de faire observer que les dirigeante des organismes de ra/viK aillera j-.it feraient chose sage et équitable en prévenant le public officiellement de l'arrivée des vivres à répartir. Le rôle de la presse, tout indiqué en l'espèce, est par trop méconnu en ce moment par les fonctionnaires et le monde officiel. .ues rélugiés belges en Hollande. Le gouvernement néerlandais vient de publier un mémorandum sur les réfugiés belges. Le nombre de oeux-ci avait atteint en octobre 1914 un million et était tombé à 720,000 en novembre. Pour le moment, on n'a pu établir le chiffre exact, mais d'auprès les estima,ions générales, 30,000 à 40,000 réfugiés seraient soutenus par le gouvernement, c'es^-à-dire: 6,902 à Nunspeet, 6,233 à Uden, 1,210 à Gouda. Le mémorandum renferme des Indications complètes sur l'entretien, I occupation, l'instruction et autres de ces réfugiés, ainsi que sur la collaboration de personnes et d'ineti.utions privées. Le Trésor néerlandais, pour sa part, a dépensé, jusqu'à fin juin, 20.6 millions de florins dans les villes où se trouvent les réfugiés, ainsi que pour 1 entretien des réfugiés à l'extérieur des villes. Il faut y ajouter environ 2.3 milions de florins que se sont partage-s des institution» de bienfaisance et l'Etat. 26 Feuilleton du bruxellois. PLIK ET PL0K par hUUÏLiNii bUL. CHAPITRE 111. El Critano. Que ses regards brûlants font frémir!,., qu'il est beau 1 Delphine Uay, « Magdeleine », ch. v. Vous savez que le cirque de (Sauta Maria est éftti sur le bord de la nit»r, et que deux portes feulement y donnent aoces, hn bien : tout a coup la barrière qui faisait face à la loge au gouverneur s ouvrit avec ïorce, et un cavalier ee présenta. Ce n était point un cliulillo, car il n agitait pas en 1 air un léger voile de soie rouge, et sa main ne brandissait ni 1a longue lance du picador, ni l'épée à deux tranchants du mata-idor; il n'avait non plus de enapeau chaînai ru <le rubans, de résille, ni de vesix; brodée d'argent. Vêtu tout de noir, à 1a moiie ues Croate», ii portait des bottines de daim qui retoni-•baieot en plis nombreux sur sa jiuuue, et un. toque de matelot où flottait une piuine bla-n-,che; puis il montait, avec une adresse et uue élégance peu communes, un petit cheval noir harnaché à la mauresque, plein de ugueur et Ide feu; enfin de longs pistolets richement da-masquané» pendaient aux arçons île sa selle, et)ui n© portait qu un de ces ea-bres courts et / étroits qui sont d'usage dans la marine militaire.A peine avait-il paru que le taureau s était retire à l'autre extrémité de l'arène pour se préparer a combattre ce nouvel adversaire. Ausbi 1 homme noir eut-ii le temps de faire exécuter a sa mouture quelques passes brillantes, et de venir se poster au pied de la loge de la Monja. La, il se mit à regarder fixement cette fiancée du Seigneur ! I ! La figure de la pauvre fille devint pourpre comme la fleur de grenadier, et elle cacha sa tête dans le sein de la supérieure, indignée de la témérité de oet inconnu. — « Ave, Maria »... queiie hardiesse! diient les femmes. — Par ia Vierge! d'où sort ce démon? se demandaient le» hommes, stupéfaits d une pareille audace. Tout a coup un cri général retentit, car le taureau prenait son élan pour fondre sur le cavalier a la plume blanche, qui se retourna, salua la Monja, et lui dit en souriant : — Pour vous, senora, et en l'honneur de vos beaux ymx, bleus comme 1 azur du ciel. A peine achevait-n ce>s mous que ie taureau s Oiaaya... Lui, avec une promptitude merveilleusement servie par ia souplesse de son cheval, lit une pointe, et se tiouva à dix pas de son ennemi, qui le poursuivit avec acharnement. Mais, grâce à sa vitesse, le petit cheval le dépassait presque en se jouant, et ii prit sur lui assez d avance pouj que son maître pût s'arrêter un moment devant la loge de la Monja, en lui disant : — Lacore pour vous, senora ; mais cette fois en l'honneur de cette bouche vermeille, purpurine comme le corail du Pcrvan. Le taureau arrivait avec furie: l'homme à la plume blanche l'attendit froidement, tira un pistolet de ses arçons, l'ajusta et l'abattit avec tant d'adresse qu d vint tomber en mugissant aux pieds de son cheval. En voyant le danger imminent que courait cet homme singulier, la Monja avait jeté un cri perçant, et s'était précipitée sur la balustrade de sa loge, les deux mains en avant : il en saiisit une, y imprima un brûlant baiser, et continua de jeter sur elle un regard fixe et arrêté. Il y avait dans cette scène étrange tant de sujets d'étonnenient pour les Espagnols, qu'ils restaient comme pétrifies. Ce costume bigarre, ce taureau tué, contre tous les usages, d'un coup de pistolet; cet homme qui baisait la , main d'une demi - sainte, d'une fiancée du Christ, tout cela contrastait tellement avec les habitudes reçues, que la Junte, l'alcade et monseigneur le gouverneur restaient béants, tandis que celui qui excitait si vivement 1a curiosité attachait des yeux enflammés sur la Monja, trt mblante et confuse, qui n avait pas ta force uc sortir de sa loge. En va..n la supérieure accablait l'homme noir des épiihètes les plus accablantes, telios que: nnpie, damné, misérable renégat; en vain elle lu: criait, avec l'accent de la plus sainte indignation : — Redoutez la colère du ciel et des hommes, vous qui avez osé faire entendre des paroles mondaines à ces oreilles chastes, vous qui n'avez pas tremblé en touchant la main d'une épouse de Dieul (A suivrtj La pénurie de monnaie divisionnaire. On constate une grave lacune momentanée sous le rapport de la monnaie divisionnaire. On met les commerçants dans le cas die devoir refuser de vendre, puisqu'ils ne peuvent rendre la monnaie sur les billets leur remis en paiement. M. J. S., négociant de la rue Blaes, s'est présenté vendredi à 3 h. 1/2 au bureau de poste, à la Chapelle, à Bruxelles, on lui refusa de lui délivrer un timbre faute de pouvoir lui rendre la monnaie. Est-ce à lui à fabriquer de la monnaie ou aux administrations à s'en pourvoir. M. J. S. a dû faire partir sa lettre sains timbre, car ii y avait urgence. Si son correspondant la refuse pour non affranchissement, l'expéditeur doit avoir à son tour le droit de la laisser pour compte à l'administration, vu qu'elle n'a pu la lui laisser affranchir. FAITS- DIVERS UN PSEUDO GRAND D'ESPAGisli. — Un savetier gantois, porteur d'un nom espagnol à con-sonnance nobiliaire, 6e faisait passer pour un grand d'Espagne et était ainsi parvenu à escroquer ses concitoyens. Au tribunal correctionnel il fut acquitté, mais la Cour d'appel découvrit toute la machination du grand d'Espagne. Elle vient de lui octroyer quelques années de prison et à s>es victimes des dommages et intérêts. Le soi-disant Don José etc., a été arrêté à l'audience. (A.) UN SOLDAT BELGE EST, à ROUEN, VICTIME DE SON IMPRUDENCE. — Mercredi soir, un soldat belge, l'infirmier Appoll, de l'hôpital militaire de Bon-Secours, a voulu sauter 9ur la voiture du tramway qui venait de quitter l'arrêt du Pont-Cornielle. Renversé par le marche-pied arrière, le malheureux est tombé sous la remorque. Il en a été retiré grièvement blessé et perdant du sang en abondance. Un taxi l'a transporté à l'hôpital belge de Bon-secours; Appoll a le bassin littéralement écrasé et ne survivra probablement pas à ses blessures.■ ■■ ■ i ■ ' LES TRIBUNAUX AU PALAIS DE JUSTICE DE BRUXELLES. — La physionomie du Palais de Justice se ressent des vacances proches. Beaucoup de magistrats et de chers maîtres sont déjà installés à la campt.^ne. Seules 'es élections au Conseil de l'Ordre ont mis un p.u d'animation dans les couloirs. Dans les différentes Chambres le calme est complet, sauf à la Chambre correctionnelle temporaire où l'on a dû siéger oc raines après-midi. Dtms une affaire dé falsification, M. le substitut Stappaerts a prononcé un énergique réquisitoire contre les falsificateurs, les « pir^s des malfaiteurs ». Au « Parquet ». l'on poursuit activement la piste des « Perceurs de coffres-forts ». Au Tribunal de commerce, c'est M. le vice-président De Bal qui assume actuellement les fonctions présidentielles. Dans le service des juges d'instruction, du 16 au 22 juillet, M. le juge Coirbay sera premier de service et M. le juge Thomas, sera deuxième de service.Au Parquet, du 12 au 19 juillet, c'est M. le substitut Van Laethem qui prendra le service. Au Tribunal d ^commerce, du 15 au 31 juillet, de service aux faillites ; M. le juge suppléant Peters; aux concordats : M. le juge Mayar. TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LIEGE. — Les détournements au Ravitaillement. — L'audition des témoin® s'est continuée aux audiences de vendredi et samedi. On a entendu les différents employés, inspecteurs, magasinieis attachés aux différents bureaux et magasins du Comité provincial. (Jos.) UN PROCES A PROPOS D'UN FILM. — Dernièrement, la jusic-e française a dû trancher, dans le prccès intenté par la nièce et l'héritière de Flaubert, Mme Caroline Franklin-Giront, à une compagnie cinématographique, une question très cuiieuse. La plaignante attaquait cette dernière du chef de modifications importantes apportées par elle dans la « Sa'ammbo », de Flaubert, dont Mme Franklin avait autorisé la traduction en film. Les filmeurs avaient en'r'autres fait du grec Sponditie un nègre, d'autre part, ie rôle du 1 y bien Matho était tenu par un blanc, et, au lieu de mourir, comme cela se passe dans le roman, il devenait l'époux de Salammbô ! 11 La justice a donné raison à la demanderesse, en se plaçant à ce point de vue qu'en faisant usage d'un roman, les parties essentiel i es de l'ceuvre ne sauraient être modifiées sans autorisation spéciale du cédant ; pour ce motif, lejugeaiie-m a ordonné la saisie du film incriminé. EN PROVINCE SERAING. — Affaires financières. — Lavant-dernier emprunt de 675.000 francs contracté par le Conseil communal a permis d assurer le service financier jusqu'en mais dernier. Il fut garanti par la firme Cockeri" pour 300,000 francs, par la fiime Ougrée-Marihaye peur 150,000 francs, et par deux particuliers pour le reste. Pour la période des six mois suivants, c'est-à-dire jusqu'en s ptembre prochain, un nouvel emprunt de 1,675,000 francs vient d'être ouvert avec garantie de la province. Les ressources normales n'apportent pas grand'chcse à la caisse. D'autre part, le® dépenses résultant de l'extension du chômage et de la multiplicité des secours et allocations grandissent sans cesse ; telles sont les raisons impérieuses qui ont nécessité le nouvel emprunt de 1 million 675,000 francs. iiiillll il »nm,i Arts, Sciences et Lettres L'hygiène de l'enfance pendant les chaleurs. — En raison des conséquences que la chaleur peut avoir sur la samé aes ji-unts enfants, le préfet de police de Paris vient de rappeler les recommandations suivantes : 1) On évitera, s'il est possible, de sevrer les enfants pendant la période des chaleurs, l'allaitement par ia mère ou par une bonne nourrice constituant le meilleur moyen de provenir la diarrhée infantile. A défaut de cet allaitement, on ne donnera aux nourrissons que du lait stérilisé et immédiatement bouilli, et soumis à une ébuiiitk-n s'il a été conservé pendant plus de six heures; 2) Tous les objets, biberons, verres ou cuillers qui auront servi à l'allait, mant seront immédiatement passés dans l eau boui, ante. En raison uu danger qu'ils présentent, il est interdit de faire usage de biberons à tube ainsi que ci»e tétines et de sujettes fabriqués avec d autres pivduits que le croutchouc pur et ne portant pas, avec la marque du fabricant ou du commerçant, l'indication spécial ; caoutchouc pur: 3) On prendra les précautions nécessaires poufl garantir le lait du contact des mouches ; 4) La seule boisson à donner aux enfants en d/3w hors du lait est l'eau bouillie sucrée ou non ; 5) On ne donnera jamais de fruits aux jeunes en)-, fants ; 6) Le médecin devra être appelé sans délai dès^ qu'un enfant aura la diarrhée, cet accident pouvant' entraîner les plus graves conséquences s'il n'est pagj enrayé. AU CONSERVATOIRE DE LIEGE. — Concours, de piano (jeunes g«-ns). — Professeurs : MM. Jeafl Lebert, Jules Debefve, Louis Mavoye. — Classe dgi M. Maurice Jaspar (décédé). — 2e prix à l'un®», et dist., M. Jean Sti-ennon ; 2e prix par 4 voix, MM, Alfred Jemine et Fernand Dupont; 1er acc. à l'un., M. Léon Dufossez; 1er acc. par 4 voix, MM. Léon Hennay et Arsène Rousseau ; 1er acc. pair 3 voix, M. Jos. Lamberty; 2e acc. à l'unan., MM. Augusta Wilmotte et Valère Godenne; 2e acc. par 4 voix, MM. Jean Behsens et Marcel Maréchal ; 2e acc. par 3 voix, M. Alphonse Kenvyer. — Stir les vingt coni, currents, dix-neuf se sont présentés. (Jos.) Çà et là Les animaux comprennent-Us les images ? — Dew puis longtemps la question de savoir à quel point les animaux sfcnt à même de comprendre une image », a occupé les savants, et nombreux sont les nat» tuialistes qui ont passé des aimées à faire d/es expén rie nets sur ce sujet.Ainsi Aiexandre von HumboJdtf ie célèbre explora,eur allemand, raconte qu'un jour, se trouvant dans le bassin de l'Orénoque (Brésil), il avait montré à un couple de petits singes des images de sauterelles et de guêpes. Aussitôt, les petits quadrumanes étendirent les bras pour s'emparer diet ce qu'ils croyaient être leur friandise favorite. Devant un couvent de Lhassa (Thibet), les moine» avaient un jour placé ia figure d'un chien trè3 artistiquement confectionné, dont l'aspect se rap* prochait à tel point, de celui d'un chien vivant, que» l'on vit bientôt arriver un serpent, qui se roula autour de son cou pour l'étrangler. Les oiseaux reconnaissent parfaitement leur propre image. Un sa», sonnet vivant en liberté, entrait par exemple très souvent dans une chambre, se plaçait devant la glaça et se mettait alors à saluer son image de ses plua beaux chants.Quant aux chiens,ieur attitude est trèa diverse quand on les place devant une glace ; tandis que les chiens de race semblent être très heureux d'y découvrir un compagnon de leur race, les vulgaires bâtards, quand ils aperçoivent leur imagî, mon* trent un dégoût prononcé. Un peintre animalier inw connu, avait un jour peint son fox grandeur naturelle ; aussitôt que le chien aperçut son image, H marqué une grande surprise, puis s élança vers l'intrus en aboyant avec colère. Un chien de chasse, qui découvrit par hasard une image représentant une chas, se à courre, se mit aussitôt à aboyer et à courir ea rond comme s'il cherchait une piste ; tout en lui ex, primait le désir de participer à la chassre inerte 1 INFORMATIONS FINANCIERES COUBS DU CBAUGiS. New-York, 13 juillet. — B'-rlin —; Par?a 5.76; Londres 60 jours 4.72; Cable Transfers 4.7645 ; Argent en barres 80 3/4. Vienne, 13 juillet. — Berlin 155.75; Suisse 2121 Hollande 437; Sofia 127.50; Copenhague 307; Christiania 312.75; Stockholm 32° 50; Rouble 3.15} Cc-nstantinople 31 3 8. Berlin, 14 juillet. Acheteurs Vendeurs Hollande // 9.7o 280.25 Danemark 196.50 197.00 Suède 207.25 207.75 Norwège 200.75 201.25 Suisse 135 5/8 135 7/8 Autriche-Hongrie 64.-'0 64.30 Turquie 20.05 20.15 Bulgarie ëC .50 81.50 Espagne 125.00 126.50 Zurich, 14 juillet. — Angleterre A 21,80. V 22; France A 80, V 81 ; Allemagne A «5.25, V 66; Autriche-Hongrie A 41, V 41.50; Italie A 63.50, V 64.50; Hollande A 189, V 192; New-York chèque A 4.56, V 4.63; New-York court, terme A 4.57, V 4 64; Copenhague A 133, V 135; Stockholm A 143, V 145; Christiania A 133, V 136; Pétersbourg A 105 V 120; Madrid A 106, V 108; Buenos-Ayres A 2, V 2.10. Londres, 13 juillet. — Amsterdam 3 mois 11.70 1/2; id. vue 11.53 1/2; Paris 3 mois 27.72; id. vug 27.33 ; Pétersbourg vue 203. EOUiiSi; UE PAKIS. Paris, 13 ju.llet. — Rente 3 p.c. 60.55; Emprunt 5 p.c. 88.45; Espagne Ext. 4 p.c. 105; Rnssie 1906 5 p.c. 79 ; Russie 1896 3 p.c. 49 ; Turcs unifiés 4 p.o. 63.05; Union Parisienne 628; M .iTHitaîn 401; Nord Espagne 386 ; Saragosse 394 ; Suez 4435 ; Th., Houston 719; Raff. Fay 491 ; Caoutciiouc 196; Ma. lacoa 135 ; Lianosoff 355 ; Maltzeff 510 ; Toula 1024; Rio-Tinto 1738; Cape Copper 125; Ulah Copper 648; Tharsis 140; De Beers 364; Goldficlda 43; Lena Goldfields 45; Tanganyika 104; Randminesi 95; Spassky Copper 49.50. BOUES# ÙiS LO»D«£S, Londres, 13 juillet. — Cotisai. 2 1/2 p.o. 55 3/8; Brésil 4 p.c. 1889 58 1/2; Japon 4 p.c. 76 1/2; Japon Ire séiie 96; Pérou ord. 5 1/8; Pérou préf. 23 3 4 ; Portugal préf. 59 1 2 ; Marconi of America 17 3/4; Uruguay 3 1/2 p.c. 68 l/2r Atchison Top. ord. 105; id.préf. 99; Denver Rio ord. 9 1/2; Missouri 8 5/8 ; Steels 132 ; Columbia 3 1/2 p.c. 49 3/4j Venezuela 56 1/2. EOUSSS D£ NEW YOEK, New-York, 13 juillet. — Atch. Top. a. Santa F6 4 p.c. 99 1 4; Unit. Stat. Steel 5 p.c. 194; AtcB. Top. a. Santa Fé 100 1/8; id.préf. 97; Baltimora a. Onio 71 3/4; Canadian Pacific 160 5/8; Chesap. a. Ohio 59 1 2; Chic. Milw. a. St-Paul 72; Denv, a. Rio-Giande 6; Eri® 24 Ire préf. 37} id. 2e préf. 28 1/2; Great North. préf. 104 5/8; Illinois Central 102; Interbor. Cs. Corp. 8 7/8; kî.préf. 55; Kans. City tmd South. 21 3/4; id.préf, 56; Louisville a. Nashville 125 n Miss. Kans. a. Tex. 6 1/2; Missouri Pacific 31 1/2; Naît. Railw. of Mex. 2e préf. 7; New-York Ct. a. Huds. Rhr. 89; N w-York Ont. a. Wst. 28; Norfolk a. Western 122; Northern Pacific 100; Pennsylvania 52 3/8; Rutôing 95 14; Chic. Rck. IsJ. a. Pac. 44; South. « Pacific 93; South. Raiivay 26 7/8; id.préf. 56; Un, Pacific 134 3/4; Wabash préi. 49 1/4; American i Can. 48 1/2 ; Am. Smelt. a. Réf. 103 1 /2; Anaconda Cop. Mg. 78 7/8; Bethlchem Steel 127; Central Lcather 86 3/4; Intern. M«rc. Mar. 30 1/8; id.préi; 88 5/8; Unit. Stat. Sleel Corp. 122 3/4; Id. préf. i 117 3/4. T Imprimerie international», 9k rus RuysûaeL* LE BRUXELLOIS

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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