Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 02 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hm52f7mh9h/
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4"' Année - N. 99» - Ed. 8 CINQ CENTIMES Lundi 2 Juillet 191? ABONNEMENT POSTAL, ÉD. £ Bruxelles - Province - Etranger S mois ; Fr. 4.50. » Mk. 3.60 Les bureaux da poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Jakv. 1 Avril I Juillet I Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deui derniers mois on même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr 3.00-Mk.2.40 Fr 1.50-Mk. 1.20 TIRAGE ïflO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : ™ René A f txx r »ncl ®6 Journal Qnœiifilen lnÉipgsififflf s I S Rédaction, Administration, Publicité, Vente : i j BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS | ANNONCES — La ligna Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne. ..... 1-00 TEiMŒ^O.OÛO PAR JOUR Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 1 juillet. — Officiel de midi : Théâtre da la guerre a l'Ouest. Par un temps de pluie et d'humidité, sur tout Ie 'front, le feu a été minime dans presque tous les secteurs. Quelques combats de reconnaissance se sont déroulés avec succès pour nos éclaireurs. Groupe d'armée du uroaprinz allemand: Les Français ont tenté vainement de reconquérir ies gains de terrain que nos troupes ont remportés ! eu Chemin-des-Dames et sur la rive ouest de la f" 'Meuse. A l'est de Ceniy, après un bref accroisse-1 ment du feu, l'ennemi a attaqué à trois reprises les f tranchées conquises sur le plateau au sud de la fCr-■ me La Bovelie. Toutes les attaques ont été repoussées d'une manière sanglante. Profitant de la con-' fusion qui se remarquait chez l'adversaire et de la diversion de son attention, des baiaiUons de la Lippe ont pris d'assaut, plus à l'est, les lignes françaises jusqu'à la route AiUes-Paissy. Par ce succès, le nombre des prisonniers faits peu la division west-phalienne qui s'est souvent distinguée, s'élève à 10 officiers et plus de 650 soldats en trois journées de combat. Sur la rive ouest de la Meuse, les Français ont tenté, par des attaques plusieurs fc-is répétées, de nous déloger des tranchées gagnées sur ia côte 304 et à t'est de celle-ci. Ils ont été repoussés par notre feu de barrage et par d'acharnés combats à la grenade à main. Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière; Le gouvernement russe n'a pas pu se soustraire à la pression des principales puissances de l'Entente et a lancé une partie de l'armée à l'attaque.Après toute une journée de jeu destructeur continuel contre nos positions depuis la Strypa supérieure jusqu'à la Narajowka, l'après-midi, de vigoureuses attaques d'infanterie russe ont suivi sur un front d'environ 30 kilomètres. Les troupes d? assaut ont été contraintes partout par noire jeu à refluer avec des pertes nombreuses. Des poussées nocturnes également, dans lesquelles les Russes ont été jetés sans préparation d'artillerie, se sont écroulées infructueusement des deux côtés de Brzezany et près de Croyzyn. Le combat s'est étendu au nord-ouest jusqu'au Stochod moyen, vers le sud jusqu'à Stanis- — jusqu'à vréseni on y eût . Zn- Trè~\es Uaipiitics et ta mer Noire-, pas a et cnemenis particuliers. Front en Macédoine: Sur la rive droite du Vardar, des avant-postes bulgares ont repoussé, près d'A'tschak-Mahlte, l'attaque d'un bataillon anglais. La guerre sous-marine. BERLIN, 1 juillet. — Officiel : / Un de nos sous-marins a torpillé, le 11 juin, dans la Méditerranée, un petit croiseur anglais inconnu, du type ancien. Des canots détruits repêchés portaient à la proue la lettre « G ». BERLIN, 30 juin. — Officiel .- } Nos sous-marins ont encore coulé 36,000 tonnes 'de jauge brute dans l'océan Atlantique. Parmi les npvires coulés figuraient .- le vapeur armé anglais « Westaniey » (3795 tonnes), chargé de matériel de guerre; « Ortolan » (2145 tonnes), chargé de marchandises diverses. « Camilo » (6611 tonnes) et « Thistledu » (4126 tonnes); en outre, deux grands vapeurs armés, dont l'un complètement chargé de munitions et un vapeur inconnu d'environ 4,500 toniies. Les deux voiliers coulés avaient chargé de l'huile et du tabac. AUrmcHtëfi VIENNE, 30 juin : Théâtre de la guerre à l'est. Le feu d'artillerie ennemie qui avait augmenté 'd'intensité depuis quelques jours en Galicie a acquis depuis hier midi une grande violence dans la région de Brzezany et de Koninchy. Là où la situation le commandait, noire artillerie a riposté par un violent feu destructeur. Une attaque d'infanterie engagée près de Koninchy s'écroula sous noire tir de barrage.Théâtre de la guerre italien, Des aviateurs ennemis ont jeté plusieurs bombes sur le Monte Ortigara, dans le voisinage de Tries-te. Jusqu'ici nous avons capturé 12 canons. 'ihéâtra de la guerre au Sud-Est. Rien de nouveau. TUTCS CONSTANTINOPLE, 29 juin. — Officiel .- Front persan : A la frontière' petsane, au nord, est de Sulema-nieh, une attaque entreprise par des détachements russes fut repoussée. Front du Caucase: Des tentatives faites par des patrouilles ennemies et de forts détachements d'éclaireurs, en vue d'attaquer en divers points nos lignes de couverture, ont échoué. Le jeu d'artillerie réciproque n'a atteint une grande violence que sur notre aile extrême-gauche.Front du Sinaï: Trois des avions ennemis qui avaient attaqué Jérusalem le 26 juin, ont été abattus de terre; deux de ces avions ont été incendiés par nos patrouilles, vu qu'il n'était pas possible à nos patrouilles de s'en emparer en présence d'une nouvelle attaque aérienne ennemie.Les mitrailleuses des deux avions ont été capturées. Le 25 et le 26, les Anglais ont c ainsi perdu 6 avions, dont 2 en combat aérien et 4 par notre jeu d'artillerie. Les performances de notre détachement d'aviateurs au front du Sinaï méritent d'être citées à l'ordre du jour. Se sont surtout distingués ; le premier lieutenant Felmy, qui resta vainqueur en combat aérien au front du Sinaï pour la 4e jois, ainsi que le premier lieutenant Daum et le lieutenant Schleiff, pour la troisième fois, 1 BULGARES SOFIA, 29 juin. — Officiel ; •'roat en Macédoine : • Faible activité d'artillerie sur tout le front. A la Cervena Stena, un détachement de reconnaissance ennemi fut repoussé par noire feu. Sur la rive gauche de la Strouma inférieure, des détachements de reconnaissance anglais, composés de cavale rie Jurent acculés à la retraite par nos postes avancés Près de Drama, un avion ennemi a été abattu. Front en Roumanie : Près de Tukea et de Mahmudia, canonnade isolée.FRAYAIS» PARIS, 30 juin. — Officiel de 3 h. p. m. : Au nord-est de Cerny, l'ennemi a renouvelé cette nuit ses tentatives. Il a lancé sur La Boi>ehe deux fortes attaques accompagnées de jets de liquides enflammés. Après un vij combat, il a pris pied dans un saillant complètement nivelé p& le bombardement. La lutte d'artillerie s'est poursuivie -avec une violence extrême dans toute la région Avocourt -Mort-Homme. Hier, en fin de journée, nous avons déclanché à l'ouest de la côte 304 une contre-attaque qui nous a tendu une partie des tranchées occupées précédemment par l'ennemi. Au même moment, l'ennemi a prononcé une puissante action offensive à l'ouest du Mort-Homme, sur un front de plus de 2 kilomètres. Nos soldats ont résisté avec la plus grande vaillance aux furieux assauts des sturmtruppen que nos feux ont presque anéantis. L'ennemi, qui avait réussi d'abord à pénétrer dans notre première ligne, sur toute l'étendue du front attaqué, a été refoulé sur la plupart des points par nos énergiques contre-attaques, sauf sur les pentcs ouest du Mort-Hommea où il s'est maintenu. Nous avons fait 87 prisonniers, appartenant à 4 régiments différents. En Champagne, un fort coup de main ennemi à l'ouest de la ferme Navarin a complète• ment échoué. PARIS, 30 juin. — Officiel de 11 h. p. m. : Au nord de Saint-Quentin, un coup de main ennemi sur nos petits postes de la région de Gricourt a été aisément repoussé. Sur la rive gauche de la Meuse, l'activité des deux artilleries s'est maintenue très grande entre le bois d'Avocourt et le ta.O' F~ *- r t -ir.x /_ t-Honn\ie *~7~r~nr'Tt'.~a er-n'y'&j'ffif&Trsreïû ises de " ier ses avantages. Touies ses tentatives pour déboucher des éléments de première ligne qu'il avait wcupés la nuit dernière, ont été brisées par nos feux ou rejetées par nos contie-aitaques. Nous wons fait une vingtaine de nouveaux prisonniers, lonl 3 officiais. Rien à signaler sur le reste du rent. RUSSE PETROGRAD, 30 juin. — Officiel : Front à l'Ouest: Dans la direction de Kovel, à l'ouest de Kukari, 'ennemi a projeté'une nappe de gaz, qui a été dispersée par le vent avant d'avoir atteint nos tran-hées.Au sud de Brzezany, le 27 juin, après un violent eu de lance-bombes, l'ennemi a attaqué la nuit une le nos tranchées avancées. Après avoir lancé des ;rermdes à main sur ceux de nos soldats qui défen-laient cette tranchée, les Allemands se sont retirés ■il emmenant des prisonniers. Dans la région de Kouropatniki-Sjibiain, l'ennemi i énergiquement bombardé nos positions. Aujourd'hui, le soldat aviateur Lehman a descen. lu un avion allemand, qui est tombé dans la région le Tlumacs a l'arrière de nos lignes. Au cours d'un combat aérien, le vaillant capiïai-te aviateur Kazakof a reçu quatre balles dans la nain droite. Une escadrille aérienne ennemie a lancé vingt-■inq bombes dans les environs de Kozof. Front du Caucase: Dans la direction de Serdetsj, \e 26 juin,nos trouves ont rejeté l'ennemi hors de ses positions et ont Kcupé la ville de Serdetsj. Dans la direction de °eldzjvia, nous avons repoussé des attaques tur-mes.ANGLAIS LONDRES, 29 juin. — Officiel : Hier, au crépuscule, au sud et à l'ouest d'Oppy, tous avons attaqué et conquis la position ennemie a plus avancée sur un front d'environ 2,000 mères-, Nous avons atteint tous nos objectifs et fait m certain nombre de prisonniers; nous nous som-nes emparés, en outre, de mitrailleuses. Au sud du ruisseau de Souchez, nous avons avancé sur un large front et pénétré dans le village d'A-•ion. Dans ce secteur nous avons encore fait un cer-ain nombre de prisonniers et nous sommes empa-és de six mitrailleuses. La nuit, au nord de Chensy, nous avons attaqué vec succès les retranchements ennemis. Au cours des opérations militaires exécutées hiej oir dans les environs d'Oppy et au sud du ruisseau le Souchez, nous avons fait 247 prisonniers et nous tous sommes emparés de 12 mitrailleuses. Aujourd'hui, nous avons attaqué par surprise des etranchements ennemis établis au nord-est de Croi-illes et près d'Arm-ntières. Hier, nous avons descendu un avion allemand; ucun de nos appareils ne manque à l'appel. Dernières Dépêches La rupture des relations diplomatiques entre lal Grèce et les Puissances Centrales. Rotterdam, 1 juillet. — De Londres au « Nieuwe totterdamsche Courant a : D'après une dépèche d'Athènes au « Central Ne®, », le gouvernement grec a chargé le gouvernement néerlandais deç intérêts grecs en Allemagne, au Autriche-Hongrie et en Turquie. La guerre aérienne. Berne, 30 juin. — D'après le « Journal des Débats », trois aviateurs militaôes ont trouvé, avant hier, ia mort, respectiveme-niSprès de Bîlfort, Châ-lons et Dijon. La campagne de Mésopotamie. Rotterdam, 30 juin. — Dt^ « Manchester Guardian » : Lord Hardinge et Chamberlain démissionneront probablement à la siâ|e des révélations sur !a campagne de Mésopotamie]? Mesures de précaution' pour le cs-sal de Panardl,, Berne, 30 juin. — Le gouvernement américain a prescrit que pas plus ds 6 j navires étrangers ne pourront séjourner en même temps dans le canal de Panama. Les navires étrangers ne pourront rester plus de 24 heures dans le cansl. Les isistaiilations ra-diotélégraphiques d?g uaviresf devront être supprimées. Le débarquement de troupes dans la zone du canal est défendu. Il n'est en aucun cas permis aux dirigeables et aux aércpJàpes d.î s'approcher du canal. L. m - Diseurs de Lloyd George LES BOIS 0E fJERRE . DE L'ÂitSLETÉÎIRE NoUg lisons dans la « Gazette de Cologw^ » : Le discours que Lloyd Geferg? a prononcé hier à Glasgow ne manquera pas d'éveiller un vif intérêt. L'Europe, lasse de la guerre, attendait anxieusement les déclarations du (premier ministre anglais, après qu'il eût, lui l'iraostataur principar de la boucherie actuelle des peuples, annoncé un discours au sujet des buts militaires de l'Angleterre. L'Europe épuisée demande en ce moment : « Pourquoi cette tuerie coetinue-t-eiie ? Que veut donc réellement l'Angleterre? » Le fait que Lloyd George s'est décidé à répondre à ces quêtions, prouve q,u'il a j m. te et inîen-cga rice, contre l'Angleterre. Le discours de Gksgow est de nouveau une manifestation caractéristique de la persoana'ité de Lloyd George, telle qu'elle lui est propre, il est peut-être un des avocats politiques les plus habiles qu'on ait jamais vus, mais qui est désorienté dès qu'il ge trouve devant la réalité. Les contradictions avec ses anciennes affirmations ne le déconcertent jamais. Dans tous 9-s discours politiques il a toujours trois buts, c'est-à-dire ceux d'un véritable avo'Uié, notamment: flairer les points faibles d'autrui, cacher ses propres points faibles et fistter les espérances dissimulées des tiers, pour les exploite^ à son profit. Ce qu'il a dit toutefois cette fois-ci, dans ce domaine, à Glasgow, est en contradiction complète et frappante avec la réalité. Les Anglais ont espéré principalement un apaisement au sujat de deux points très noirs, à letir point de vue : au sujet de la guerre sous-marine et de la révolution russe, qui prend toujours un plus grand développement. Lloyd George ne leur donne aucun apaisement. Il prononce, au sujet de la guerre sous-marine, quelques propos grandiloquents sans aucune spécification. Il est plus explicite au sujet de la Russie. Il se déboutonne avec tsn art de jongleur qu'on doit louer, si on songe à ses anciennes allocutions au sujet du régime intelligent et équitable du Tsar, au suj'ït de la bénédiction de la démocratie russe, et termine en disant que « 1a victoire est plus certaine, même si elle est retardée ». La logique la plus simple embarrasse le vulgaire mortel.La plupart des Anglais ne partagent pas du tout aujourd'hui sa conviction ; ils ne croient pas non plus au mensonge conscient que les provisions ont augmenté dans le pays. Tous les collègues de Lloyd George avouent plus ou moins franchement le contraire, et les auditeurs se demandent finalement : Où est la vérité? La partie positive du discours de Lloyd Georgs est plus explicite. Nous apprenons donc assez clairement qu'on doit enlever à la Turquie l'Arménie et la Mésopotamie et que l'Angleterre vaut visiblement conserver pour elle la Mésopotamie, ainsi que les colonies allemandes. * Le premier ministre avoue donc franchement pour la première fois, que l'Angleterre fait une guerre de rapine et de conquête. Le voile fombe ; te», derniers masques sont levés pour les peuples opprimés et exaspérés. Le monde devra encore perdre son sang pour que l'Angleterre reçoive encore quelques riches territoires. Les neutres devront encore endurer la faim, les peuples*devront encore se consumer dans des révolutions et des bataifiks, pour que l'Angleterre reçoive le « Jardin die l'Eden » (l'expression biblique est intentionnellement choisie !), ainsi que les colonies allemandes si excellemment administrées. A côté de cette évidence réjouissante, nous ne considérons que comme un abus intellectuellement insignifiant, la petite perfidie qui ' est adressée aux peuples allemands à la fin du discours de Lloyd George. La ruse est si grossière, que seul un tribun populaire grandiloquent peut en espérer quelque succès. Après avoir aissuré dévotement qu'il ne songe nullement à prescrire à l'Allemagne une formule d'Etat (comment, Monsieur Lloyd George, depuis deux ans, vous nous avez fatigué les oreilles avec la nécessité de l'abolition de ia noblesse et de l'autocratie en Prusse !), il signale clairement qu'on arrivera bien plus tôt à des négociations de paix avec une Allemagne démocratisée. Lloyd George spéculerait-il réellement sous forme d'appât sur les faibles et pacifistes à tout prix de chez nous? Dans ce cas, il commettrait une faute grossière au point de vue du caractère du peuple allemand. Le temps nous a endurcis, et autant que nos armées ont accompli des choses inouïes à l'étranger, autant notre population préférera encore subir les privations et la détresse que de consentir à une paix prématurée dans le sens des déclarations de Lloyd George. Le discours de Lfoyd George nous prouve que nous suivons la bonne voie et peut-être dévcilera-t-il clairement au monde le véritable visage de l'Angleterre, si difficile à reconnaître derrière gis buts militaires. Amsterdam, 30 juin. — Dans son. discours prononcé à Glasgow, Lloyd George a fait à peu près les déclarations suivantes : « Jamais gouvernement n'a eu besoin de plus de sympathie, d'appui et de collaboration que celui qui préside actuellement aux destinées du pays. Il fut appelé à tenir le gouvernement au milieu d une tempête furieuse. Jusqu'à présent, la Grande-B;•>-tagne a résisté à la tempête, mais elle n'en a pas encore eu raison, et toutes nos forces, toute notre sagesse, toute notre patience et toute notre résistance sont nécessaires pour amener le naivire en port sûr. L'Angleterre n'est nullement responsable d a-voir provoqué la tempête. Ce ne fut point le prophète Jonas qui la déchaîna, bien que beaucoup lui en endossant la faute. Comme les faits ont été présentés dans une telle mesure, il est nécessaire de l'e® exposer de temps à autre sous leur jour véritable. Nous le devons aussi à notre propre peuple. En ce qui concerne la situation militaire, il n'est pas douteux que par suite des événements sensationnels qui se sont passés en Russie, celle-ci ne se soit modifiée en notre défaveur, mais en fin de compte elle tournera de nouveau à notre avantage. On peut voir par les événements qui se sont passés au front de l'Ouest, ce que nous aurions pu faire cette année, si tous les Alliés avaient été préparés à exercer partout une pression énergique. L'iite«ruction militaire, l'équipement et l'expérience de notre armée sont incomparablement meilleurs qu'avaot.Lts forces de combat britanniques disposent actuellement des meilleures inventions pour la destruction des tranchées. » Après avoir énuméré les succès attribués à certains Alliés, l'orateur s'occupa des événements de Russie ; « Quelque bienfaisante que puisse être, dit-iil, l'influence de la Révolution russe, 6t cela n'est pas —^^mmm^^■mmmtmmmm cotise»:; <: m pu: es i 'e et les " suivantes, il n'en est pas moins incontestable qu'elle a reculé la victoire complète. La Révolution est la fièvre issue du manque de soins constants de la santé populaire. Un pays comme la Russie, qui a longtemps et patiemment souffert, a besoin de temps pour se remettre. Si le peuple est fort à l'intérieur — et c'est incontestablement le cas du peuple russe — il se redressera lorsqu'il aura recouvert ses forces, plus puissant et plus violent que jamais. Bien que les complications aient reculé la victoire, elle n'en est devenue que plus certaine que jamais. Et, ce qui est chose plus importante, le genre de victoire que nous avons à remporter, a revêtu un caractère plus distinct. Bien des cœurs étaient remplis de sombres pressentiments à la p«nsée des prévisions d'une conférence de la paix, où l'avenir de la démocratie se déciderait avec les représentants de l'autocratie la plus réactionnaire du monde. A présent, la Russie a secoue ses chaînes. Ses représentants apparaîtront à la Conférence de la paix comme mandataires d'un peuple libre. Non seulement la Révolution russe nous apportera une paix plus complète, mais aussi plus élevée que nous n'aurions jamais pu l'espérer. Entretemps, la France, l'Italie et nous-mêmes, nous avons eu à supporter un» pjus grande part de la charge. Sans notre effort gigantesque, un grand malheur se serait abattu sur la démocratie dans le monde. Seule la force mise en ligne par la Grande- I^etagne a de nouveau sauvé l'Europe et la liberté du genre humain. La Russie devient de jour en jour plus forte. Elle possède un gouvernement capable. Aucun pays n'en possède de meilleur, et à l'avenir elle appuiera sa puissance sur sa liberté. L'Amérique, autre point d'appui de la liberté, a commencé par envoyer ses fils sur le champ de bataille de ia guerre de liberté en Europe. Par là aussi, la victoire devient plus certain© et plus complète que nous l'avions espéré. Entretempe, il y a deux conditions à remplir : D'abord, nous devons para'yser l'activité des sous-malins ou la restreindre. Nos pertes sont grandes, et nous imposeront certainement encore des restrictions ultérieures et soumettront peut-être notre force de résistance à une rude épreuve. Ceci dépend de notre peuple, car après avoir minutieusement pesé toutes 'es prévisions et toutes les difficultés, le gouvernement, se basant sur les meilleurs renseignements, en est arrivé à cette conclusion, que les sous-marins parviendront aussi peu à nous affamer qu'à chasser nos armées du champ de bataille. Nos partes en mai et en juin furent lourdes, mais sont encore de plusieurs centaines de milliers de tonnes au-dessous des prévisions de l'Amirauté. Nous les aurons, ces sous-marins ! Et nous faisons tout pour les combattre et le détruire. » Ici le ministre interrompit son discours. Ses auditeurs crurent un instant à des révélations. Mais le moindre secret ne fut dévoilé. Il poursuivit alors en ces termes : « Je n'hésite nullement à déclarer, que si nous engageons toutes nos forces, on verra bientôt que les sous-marins allemands sont un aussi grand fiasco que les attaques aériennes. Certes, nous serons peut-être astreints à manger moins de pain et à manger plus d'orge et plus de son, mais avec les seules forces que nous procurera cette nourriture, nous continuerons k guerre. Si nous usons d'économie en matière de vivras, nous ne mourrons pas die faim. Nous avons augmenté nos provisions. Nous avons pris nos dispositions pour la navigation, aussi bien dans un but militaire que dans un but généralt et si tous, entrepreneurs et ouvrière, collaborent énergiquement, nous aurons tout ce dont nou^ avons besoin. Notre armée est invincible et notre arméa actuelle, c'est le peuple. Haut les coeurre! et soyona aussi zélés que le souverain de notre royaume. » A ce moment, de longs cris répétés se f-.-nt entendre sur un air populaire. Lloyd George continue ensuite son discours en ces termes : « Je suis convaincu que Sa Majesté appréciera la part que les habitants de Glasgow ont prise à la tâche du peuple dans 'es circonstances difficiles actuelles. Si nous restons opiniâtrement à la tâche, la victoire nous attend aussi sûrement que le soleil se lèvera demain. « A mon avis, cette guerre se terminera aussitôt' que les AUiés auront atteint le but qu'ils se sont pro^ posé en relevant le gant que l'Allemagne a lancé à ia société. Si toutefois l'un de nous concluait une. paix séparée, ce serait le plus grand malheur qui puisse atteindre l'humanité. On dira que l'Allemagne est prête à nous accorder satisfaction. Il est hors de doute que moyennant certaines conditions, nous pouvons obtenir k paix, car r'Allemagne aspire à ia paix, mais ce serait une paix qui, au point de vue commercial, et à d'autres points de vue, lui assurerait la prédominance dans les pays où elle a réussi à pénétrer. » L'orateur parle ensuite de la Mésopotamie, le jardin de l'Eden, le grenier du monde, qui est devenu un désert sous k domination turque. « Le Congrès de la paix doit s'occuper de ce tef-ritoirt. Il ne peut en aucun cas rester sous ia tyrannie turque. Il en est de même pour l'Arménie et les colonies allemandes. La volonté des habitants doit avoir une influence décisive. L.es peuples quî sont moins civilisés, doivent passer en des mains plus douces que les mains allemandes. Y a-t-il bien en Allemagne Une tendance à négocier sur ce principe ? Ces jours-ci, le premier ministre autrichien a encore déckré formellement le principe de l'autonomie des peuples. Mais sans victoires, il n'y aura pas de paix, et même si l'autonomie est accordée, elle doit être entourée de garanties pour sa duré«. Une paix établie sur ce principe équitable ne sera pas troublée par les peuples1. La paix future doit être garantie par la destruction du militarisme prussien. La meilleure garantie sera toutefois la forme démocratique du gouvernement allemand. Personne ne demandera, il est vrai, que nous prescrivions 1f formule d'Etat pour l'Allemagne. Majs nous négo-cierions dans d'autres sentiments avec une Allemagne démocratisée qu'avec un Etat dans lequel domine l'esprit arrogant et agressif du militarisme attitude lors de k discussion des conditions ds paix. * L'orateur termine avec les paroles suivantes : « L'Europe est de nouveau imprégnée du sang de ses meilleurs et de a°s pius courageux soldats. Mais on ne doit pas oublier les grands buts sacrés. Ce sont des militaires sur la route pour la délivrance die l'humanité. Je fais donc appel à notre peuple et à l'étranger pour que la lutte soit continuée pouf les grands buts, les droits des peuples, k justice dans les relations internationales, afin que l'autorité brutale ne puisse plus jamais monter au trône qui appartient à l'équité. » DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) LES EVENEMENTS EN GKEGE. Rupture des relations diplomatiques entra la Grèce et les Puissances centrales. Paris, 30 juin. — On mande ti'Amènes au « Temps » : Le gouvernement grec a transmis à son ambassadeur en Suisse, avec mission, de les transmettre aux ambassadeurs de Berlin,Vienne,Sofia et Constantinople, des instructic is ayant pour but de rompre les relations diplomatiques entre la Grèce d'une part et l'Allemagne, l'Autriche-Hon-< grie, la-Bulgarie et la Turquie d'autre part. Paris, 30 juin (Havas). — Une dépêche d'Athè. nés datée du 28 juin constate que le gouvernement grec a rappelé ses ambassadeurs près des Puissances centrales. L'Ambassadeur grec à Berlin démissionne. Berlin, 30 juin. — M. Theotokis, ambassadeur grec du nouveau gouvernement d'At'iènes, à Berlin, a démissionné té.égraphiquemeni et a remis le$ 4 affaires de l'ambassade au premier secrétaire de lé», gat'on Polyclironiadis. Berlin, 30 juin. — De k « Norddeutsche AUge. mekve Zeitung » : C'est avec un profond regret qua les milieux officiels et la haute se é voient partir M. Theotokis avec lequel ils se sont trouvés en relations. Accrédité près de k Cour de Berlin de» puis le 11 juin 1914, l'ambassadeur s'est révéléi une personnalité virile et sincère. La décision avec kquetlle il a représenté ici le point de vue grec, an milieu d'une situation difficile, n'a pu qu'augmen-* ter l'estime dont il jouissait chez nous. C'est un fidèle serviteur de sa patrie et de son Roi, et setiiLé cette opinion là, guidait toutes ses décisions. Les réformes de Venizeios, Athènes, 29 juin (Hava6). — Le Parlement élu lé 31 mai sera convoqué dans un délai de quinze jours. Venizeios a soumis au Roi, une loi abrogeant pour un an l'inamovibilité des juges et des procureurs d'Etat, ainsi que d'autres dispositions. Ge projet qui sera mis en vigueur par décret royal, sera ensuita soumis à l'assemblée constituante comme mesuri d'exception, dans le but de rétablir le prestige d? 1a justice qui avait été perdu par l'appui accordé par les fonctionnaires de la justice aux fonctionnai! res ayant participé aux événements du 1er décem-< bre 1916. Expulsion de princes grecs. On mande d'Athènes que le prince Nicolas da Grèce est parti pour la Suisse, tandis que le primât Christophe s'est embarqué pour l'Angleterre, Au front de l'Ouest. Berlin, 29 juin. — Le maréchal Haig, dans son, dernier aperçu des opérations mifiteires.avoue frans chôment,peut-être inintentioaneiHement.k justifie^

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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