Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 11 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mk6542m081/
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DEUXIEME ANNEE N» 858 TSRAQE JUSTIFSI 5®,QOQ EXEMPLAIRES EDITION B KENB'RECI Ï1 JUIN 1915,. LE BRUXELLOIS AB01VKJKME33VTS ! 1 an, 12 francs. — 6 mois, 7 francs. — 3 mois, 4 francs 1 mois, 2 francs «T0"0.x*xti£^I. Ç^>"?xo"ti.c3Li.e3.n Indépendlaiit REDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE ■45, Rue Henri Minus, 45, Bruxelles AIVIVOISTGES : Faits-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligne, 1 franc Petites annonces, la ligne 20 centimes La Situation actuelle La Russie, dit le collaborateur militaire des Daily News, a stibi un coup plus grave encore que les précédents. Pour le mois de mai. on a compté 300,000 nouveaux prisonniers russes; 251 canons et 576 mitrailleuses ont été enlevés aux armées du Tsar. La prise de Stryj et do Przemysl, ainsi ,que le transfert du gouvernement-russe, en Gali-cie, de Lemberg à la frontière, achèvent de caractériser cette situation. Sur mer, environ vingt frrànds navires de guerre des alliés ont uéri, sans compter îe menu fretin ; et la A/orniufl Post affirme de nouveau que d'Amirauté britannique a caché, sous l'administration aujourd'hui remplacée de Lord W. Churchill et de Sir John Fisher. des wrtes maritimes qui n'ont pas eu lieu sous les veux du public. L'apparition des sous-marins allemands dans les Dardanelles, à 'dus de six mille kilomètres de leur base, a bouleversé tous les plans relatifs a l'expédition entremise dans cette région. C'est comme si les sous-marins allemand atteignaient New-York. La Home Fleet, c'est-à-dire la flotte destinée à défendre les îles britanniques et surtout à porter l'attaque décisive en prenant la patrie comme base, se garantit contre les torpilles des plongeurs ennemis en se cachant dans ses docks, derrière une triple rangée de mines ; la flotte de haute mer, qui empêche le commerce neutre avec l'Allemagne, se sent aujourd'hui menacée; le prestige britannique est gravement compromis aux yeux des Orientaux par les échecs subis de-iyant les Dardanelles. Si l'Angleterre s'entête, à quels dangers n'expose-t-elle pas sa marine pour un résultat douteux? Si elle renonce à l'expédition d'Orient, quel aveu d'impuissance? Les Turcs ,■annoncent qu'ils vont agir contre le canal de Suez: pendant 7 mois ils n'ont guère fait que le menace-,r, et le Ni''niee Iioitenfanisrjjp «îe ce côté était le plus grand des fiascos, et divers journaux allemands, en vente à Bruxelles, reproduisaient cette appréciation. Mais, en réalité, on voulait ménager l'Italie, qui exigeait le passage libre et Paisible du canal pour ses relations avec sa colonie d'Erythrée. Maintenant que cet Etat a fait volte-face, on n'hésitera plus à lui causer quelque contrariété. On dit qu'un chemin de fer a été construit à travers le désert sinaïti-que pour permettre à une artillerie turque de tenir le canal sous son feu et de l'ensabler, tout simplement en empêchant de le draguer et en faisant crouler ses bords fragiles. La conséquence de cette action, si elle se réalise, serait d'entraver et de rendre plus, lentes les relations de l'Angleterre avec l'Inde, au moment où le froment de celle-ci doit être transporté : il devrait faire le grand tour par le Cap de Bonne-Espérance. Il est permis de supposer que les troupes anglaises d'Egypte, plus immobiles encore jusqu'ici, dans leur manque d'offensive,que les troupes turques qui leur ont fait face, seront renforcées dans ce cas pour essayer de déranger la combinaison. Mais si les sous-marins coulent les transports dans la Méditerranée? Il resterait à risquer un débarquement de grand style par la Mer Rouge sur les rivages de l'Arabie et en plein été dans le désert meurtrier. Chose digne de remarque, ajoute VInformation : l'entrée en scène de l'Italie et la formation en Angleterre d'un ministère.de concentration 11e paraissent pas suffire à une partie notable de l'o- j pinion britannique. L'offensive du printemps, à l'ouest a échoué jusqu'ici à peu près. La flotte ' italienne ne compense pas les pertes navales et n'échappera pas aux sous-marins : elle est, au contraire, plus exposée à cause du caractère relativement plus léger que l'on a cru pouvoir donner à sa construction : destinée, en effet-, à la Méditerranée, elle n'a pas à affronter les océans les plus violents. I)e même l'armée italienne est loin de remplacer les vides causés par les pertes déjà subies par l'armée russe. Il faut, disent beaucoup d'Anglais, et c'est un noble sentiment, en venir au service général obligatoire en Angleterre même. Seulement, l'opposition est très vive sur ce point capital dans les Iles Britanniques. Cependant, on devra paser par là. Les Daily News déclarent : « Personne ne se laissera convaincre que 22 vieux messieurs dans Wliitehall (les ministres) puissent guider par leurs ordres, l'activité d'une population de 45 millions, en appuyant tout simplement sur un conl'îëïTt'pas aux citoyens anglais. Tîa pire iauxe que puisse faire le gouvernement britannique,ce serait d'oublier le génie du peuple anglais et la qualité du matériel humain qu'il a à sa disposition. La nation ne peut pas réaliser à la fois, dans la même mesure, quatre tâches : dominer la mer. envoyer une armée au front, fabriquer des munitions et procurer de l'argent. (M. Llovd George l'avait déjà dit à la Chambre des Communes, il y a un mois). L'idée d'une contrainte de l'Etat consiste à se faire illusion à soi-même d'une façon dangereuse. TJne organisation militaire de l'industrie britannique éveillera un mécontentement profond, peut-être révolutionnaire. Do même le service militaire universel est étranger au génie du peuple anglais ». Lisez en TROISIÈME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant la nuit. DÉPECHÊS LE BLOCUS Londres, 8 juin. — U11 sous-marin allemand a cou'ê le vapeur Trudving dans .la mer d'Irlande. LA GUERRE AERIENNE Vienne, 8 juin. — Le dirigeable ennemi Citta di Fer-rara, à son retour de Fiume, a été incendié et détruit ce matin tôt, à 6 heures, par l'aéroplane de marine « L 48 », piloté par le lieutenant de vaisseau Gla-eing, éclaireur, l'aspirant de marine Fritsch, au sud ouest do Lussin. Deux officiers et cinq hommes do l'équipage ont oté fait prisonniers. FRANGE. — Décès d'un chef d'état-maior Paris, 8 juin. - Le Figaro annoncé*: Le chef do l'état major naval Auberfc e«l. décédé hier à l'hôpital de Vaide-G race. ITALIE. Bombardement de Venise Vienne. 8 juin. — L'acro^ftane de marine « L 47 », piloté par le lieutenant de frégate Banfield, ée.lai-reur l'aspirant de marine von Strobel, a, avec suceès, inondé de bombos ce matin. Venise, notamment.lcs hangars do ballons de Murano et do Campaito, ainsi que des destroyers ennemis ; il occasionna quelques incendies et bombarda un dépôt de tentes avec des mîtra;!-leuj 1 RUSSIE. — Une rencontre dans la Baltique Pétrograde, 6 juin. — L'otat-major général pu-blie que In 4 juin des forces navales allemandes Considérables ont été aperçues dans la Baltique. Les navires de guerre russes ont échangé quelque* coups de canon avec la flott-; allemande dans' les environs du golfe de ltiga. RUSSIE. — Les expulsions Pétrograde, 8 juin. — Les journaux do Moscou continuent la publication des noms des Allemands y séjournant et expulsés. Des 2,000 expulsés do Moscou, plus de 1,000 sont nés à Moscou. Le nouveau gouverneur général do Moscou, prince Jussupow, qui ordonna Ici expulsions, a été promu adjudant général. SERBIE. — La marche des Serbes en Albanie Bâle, 8 juin. - On annonce de SeUtari au Gior-nale d'Italia : La poussée en avant des Serbes en Albanie centrale progresse sur deux fronts. Près de Dibra ils ont occupé Starew et près de Elbasan la région de Golobrdo, ainsi qu'au Nord de la région de ïïasi et Ljuma. Les Serbes sont maintenant à deux jours de Scutari. Ils ne rencontrent pas de résistance. Les Albanais chrétiens et les Maliométans ont quitté Scutari. ROUMANIE. — Neutralité Zurich, 8 juin. — On annonce de Milan au Zuriclier Zeitung : Un télégramme adressé .le 2 juin de Bucarest au Secolo, arrivé le 7 juin, dit : Le ministère roumain a décidé de persister dans sa neutralité. L'offre de la Russie est inacceptable (N.D,L.R. — Il est à remarquer que cotte dépêche a été 5 jours en routo, ce qui augmente l'importance de son contenu.) AUV,'RICHE. — Les Russes évacueraient Lembery Pétîograde, 8 juin. Le B/rsch.eivija M'jedo-nvosli du 2 juin contient la première nouvelle de l'évarnation commencée de Lemberg. Le contenu du mi ii.Se de l'Institut Stawropisch a été volé par ies Rt u:es et transporté en 40 caisses de Lemberg a Kieiv. Les journaux russes du 2 juin publient que la représentation projetée à Przemvsl par le Théâtre Impérial russe pour le commencement de juin n'aura pas lieu. TURQUIE. — Pertes douloureuses Constantinople, 9 juin. — D'après un télégramme des Dardanelles, les Anglais et les Français ont eu, dans les combats près d'Ari Burnu, du 5 au 6 juin, plus de 2,000 tués. Les pertes dans les derniers combats, près de Sedd- ul-Bahr, sont encore beaucoup plus considérables. LA GUERRE Oojm rmamlgriiés offloiel® autrichiens Théâtre de la guerre Nord-Est Vienne, 9 juin (luer). — Dans le territoire du Pruth et du Dnjetr, les trowpes coalisées ont continue hier Vattaque far Tjarczyn, Nadworna et A alusz et refoulèrent Vennemi vers Stanislau et IIahez; elles se développèrent alors sur la rive gauche du Dnjetr, à VEst et au Nord de Zurawno. Nous avons encore fait, 6,200 Russes prisonniers. Pour le surplus, la situation" au Nord est inchangée.Théâtre de la guerre du Sud Dans le territoire de la côte& Vennemi se prépare visiblement à une attaque générale contre nos positions à VJsonzo: ses poussées en avant isolées, exécutées jusqu'ici prèsïïde Gradisca et de Sagrado, ont été revoussées avec des pertes sanglantes pour lui. Dans le territoire du Tyral et de ta Carinthie, le feu d'artillerie inefficace des Italiens continue. Un détachement d'alpins, qui avait occupé le mont Piano, au Su.d de Landre, a été chassé par nos troupes. La région d'Ala est visitée par des garibaldiens pillards. italiens Rome, 8 juin. — Communiqué du chef de VA-mirauté : Hier matin, notre escadre de contre-torpilleurs a bombardé de nouveau Monfalcone. ï rois batteries ennemies, mises \-n position dans le voisinage du château, ouvrir en t un violent feu contre nos navires. Ceux-ci dirigèrent leur feu contre les batteries,en réduirirent une au silence et incendièrent le cliateau. Nos navires sont retournés sain et sauf. La nuit cassée; un de nos diri-gcables de marine a ejrC^uté un,/ ou veau 7'avd au-rent explosion sur des points mwiiaires. (N. D. L. R. — C'est probablement lors de ce raid que le dirigeable Citta di Fcrrara a été descendu. Voir nos dépêches.) français Paris, 7 juin (15 heures). — Dans le secteur au Nord d'Arras, la nuit du G au 7 juin a été marquée par un combat d'artillerie d'une extrême intensité, notamment dans la région de Lorette, d'Ablain, du Cabaret Rouge (près Souciiez), du vLabyrinthe» et d'Ecurie. L'ennemi a. dans ce même secteur, prononcé deux contre-attaques : l'une, sur la sucrerie de S'ouchèzÈqui a été arrêtée par notre artillerie ; l'autre, dans la vârtie Nord, du « Labyrinthe », qui a, été reponssée par l'infanterie. Nous avons conquis dans le <r Labyrin the » une centaine de mètres dans la partie cen-trcùle de l'ouvrage. Le 7, à 5 heures du matin, nous avons attaqué près de Hébuterne les positions de l'ennemi dans les environs de la ferme Touvent. Au Nord de l'Aisne, près de Mowlin-sous-Tou-vent, les contre-attaques ennemies ont continué toute la nuit; nous avons maintenu nos gains d'hier. La tentative du bombardement de Verdun, signalée avant-hier. ne s'est p^us renouvelée. Sur le reste du front, rien à signaler. Paris, 7 juin (23 heures). — Dans le secteur au Nord. d. Arras, lutte d'artillerie ininterrompue à Buval, Ablain, Neuville et Ecurie. Au a Laby-rinthe », nos attaques convergentes ont progressé. Au Sud-Est de Hébuterne, nous avons occupé deux lignes ennemies et la ferme de Touvent, faisant 400 prisonniers, dont 7 officiers et prenant un nombre de mitrailleuses non encore déterminé. Au Nord de l'Aisne, l'ennemi a renouvelé ses efforts pour reprendre les deux dignes de tranchées enlevées hier. L'ennemi a contre-attaqué sérieusement, mais il a été complètement repoussé. Nous avons fait 250 prisonniers et pris 6 mitrailleuses. Nous avons progressé d'une centaine de mètres dans la région de Ville-au-Bois, entre Soi s sons et Reims. En Champagne, près de Mesnil, des rassemblements allemands ont été dispersés /par notre artillerie.Près de Vauquois, nous avons inondé, à titre de i représailles, les tranchées ennemies d'un liquide brûlant. Sur le reste du front, rien à signaler. russes Pétrograde, 7' juin, — 'On»* « 1 7-1 .aLil O-17 ? )ront de la Nareic t ennemi a ouvert, le 5 juin au matin, un violent feu d'artillerie sur la rive gauche de la Pissa-. A la Vistule un de nos aviateurs a bombardé efficacement un train de bateaux ennemis chargés et a coulé une barque. A .■(/ NawJea V ennemi u,P'lisa contre nous le vent contraire et essaya, le 5 juin, d'employer de nouveau des gaz asphyxiants. En Galicie, nous troupes, après un combat, emportèrent, le 4 juin, sur la rive gauche du San inférieur, le village de Gro-blew. Au Nord, de LezaicJç, nos détachements, qui ont passé le San, ont occupé de fortes positions malgré les attaques ennemies et leur feu violent. De Przemysl l'ennemi continue son offensive dans la direction vers MoscisJca. Le soir du 4 juin l'ennemi. avrès avoir amené des forces importantes sur le front. Czieszlty-Pakost-Bul'owitze, entreprit fené série d'attaques qui furent appuyées par le feu de nombreuses batteries de canons de gros ca libre. L'ennemi ne parvint toutefois pas à $'ap~ procher de nos tranchées, attendu qu'il avait subi des pertes considérables sous notre feu. Au Dnjestr, entre Tysmenitza, Svika et Svir, il n'y a pas eu de rencontres importantes le 4 juin et les jours suivants.Entre Dellatyn et Kolomea nos détachements ont passé sur la rive droite du Pruth et ont repoussé le 4 juin et dans la nuit du 5 une serie de contre-attaques, entreprises par des réser-ces austro-hongroises considérables. Pétrograde, 8 juin. — Dans la région de Schav-len, les combats se sont poursuivis pendant les 5 et G juin .La situation générale n'a pas' subi de changement notable. Combat d'artillerie le soir di, o et à Ossowjetz. Entre Skwa et Rozoga, l'en- f nemi a prononcé une tentative d'attaque. Dans la vallee de l Orzidi et dans la région de Prasrznicz, feu d'artillerie au soir du 6 juin. A gauche de la Vistule supérieure, au San et à la Lubaszoïoska, pas de changement. Dans la région de Mosciska, l'ennemi a réalisé des attaques acharnées au cours du 5 juin et dans la matinée du G courant, particulièrement à gauche de la Wisznia et sur le front Cziszki-Paskost-Ostro-zec; sur la hauteur 295, au Sud-Ouest de Rade-vice, combats de corps à corps prolongés. A la Dniester, l'ennemi n'a pas recommencé son offensive dans la région de Mikolajow, et attaqua cependant nos têtes de pont à Zindacow sans résultat. Dans la région de Zurawno, l'ennemi a réussi à passer le Dniester avec quelques-uns de ses détachements dans la nuit du 6 juin. Dans la vallee de la Liwka, nous avons repoussé une attaque ennemie et fîmes 400 prisonniers. A l Ouest de Kolomea, l'ennemi a arrêté ses atta- °m* "atnî 4skt rè-mAr mur fîmes quelques centaines de prisonniers. TURCS Constantinople, 9 juin. — Au front des Dardanelles, il n'y a pas eu hier une activité combattive importante. Près d'Ari-Burnu, notre artillerie a détruit hier matin un poste d'observation ennemi. Nos batteries à la côte du détroit d'Anatolie ont de nouveau bombardé hier efficacement l'artillerie de l'ennemi, ses dépôts dans le secteur de Sedd-ul-Bahr et des navires-transports. A bord d'un navire-transport, qui a été touché par un de nos obus, un incendie éclata; le navire se ven-cha de côté et coula. Les autres navires de transports, intimidés par notre feu, quittèrent en hâte ; leur ancrage. Sur les autres fronts, rien d'impor-; tant. ETRANGER ITALIE. — La crise actuelle et le socialisme. — Depuis la guère de Lvbie, on fomentait dans les classes populaires italiennes une certaine agitation dont les causes étaient le chômage, le militarisme et la propagande révolutionnaire. Le chômage d'un grand nombre d'ouvriers par l'arrêt complet de l'industrie dans les villes et les campagne fit éclater la crise économique qui en est l'accompagnement forcé. Aussi un certain trouble dans la marche des affaires n'a pas manqué de se produire. Très souvent des protestations contre les dépenses militaires avaient ilé élevées au Parlement par les représentants K'.cia.listes. D'autre part, les masses ouvrières manifestèrent contre la guerre. Quant à la propagande révolutionnaire, faite par les partis socialisas et anarchistes, elle est allée en croissant depeia la fin de la guerre africaine. On se rappelle, en effet, que pendant la guerre de 1911-1913 l'état d'esprit eu Italie a'avéra extrêmement militariste et nationaliste, Jusqu'au fond de l'âme populaire ce mouvement d'expansion coloniale vers la Tripolitaine provoqua un écho retentissant. Le drapeau étais-, - ' gage au loin : le pays entier, oubliant toutes . juerelles des partis, se proclama ouvertement daire du Gouvernement, à l'exception des groir:, socialistes et anarchistes. Mais les opinion , ces der niers, pendant toute la durée de la guerre, furent visiblement étouffées par le grondement de l'opinion générale enthousiasmée. On se souvient de quelle ardeur le peuple vibrait à la réception des. nouvelles transmises de L}'bie. La foule accompagnait jusqu'aux gares et aux embarcadaires ceux qui partaient pour l'Afrique ou en revenaient. Pendant cette période d'effervescence guerrière, les socialistes n'en menaient pas large et s'ils voulaient se permettre quelques contre-manifestations anti-militaristes ils étaient sûrs de voir se lever contre eux une grande partie de la population, qui —poussée par le sentiment du courant belliqueux — les sifflait et les huait. Les socialistes se tinrent tranquilles pendant tout ce temps-là et se contentèrent de protestations impuissantes dans leurs journaux et leurs réunions. Mais habitués au mouvement des foules, dont ils connaissent la psychologie impulsive, ils savaient que tôt ou tard viendraient la lassitude et la réaction. En effet, on constata nue. une fois la guerre finie, le traité signé et la Lybie conquise, une fois le but atteint, le peuple italien, comme eût fait à sa place tout autre peuple, renonça naturellement à ces manifestations bruyantes en faveur d'une guerre qui n'était plus et l'état d'effervescence tomba. Les socialistes, malmenés pendant la guerre, prirent immédiatement leur revanche et commencèrent leur campagne de dénigrement contre la guerre et contre les dépenses militaires. C'était trop compter sur la gratitude des peuples, lesquels, comme les enfants, sont essentiellement ingrats. lia partie démocratique du peuple italien, qui avait soutenu le Gouvernement pendant. la guerre en Tripolitaine, trouva, après la guerre, que les conquêtes avaient été mal conduites, avaient coûté trop cher, affaibli les finances, provoqué des crises économiques, etc. Aussi les dernières élections ameaèrent à la Chambre beaucoup plus de socialistes qu'on ne s'y attendait. Encouragés par ces . succès, les .socialistes redoublèrent d'ardeur, se montrèrent intransigeants et superbes à la Chambre et donnèrent plus d'intensité à la campagne anti-militariste qu'ils avaient entamée dans le pays. Depuis lors les partis extrême en Italie avaient fait de l'antimilitarisme une des principales plates-formes de leur natation. A la veille môme de la déclaration de la guerre a l'Autriche, nous assistâmes à plusieurs conflits. Il y eut des protestations violentes au Parlement, des désordres qui éclatèrent dans les villes, des bagarres à main armée dans les rues, ce qui faisait hésiter les pacifistes, partisans de M. Giolitti, à courir au devant de plus grands dangers. M. Giolitti, lui-même, pour échapper aux menaces, s'est enfui de Rome à Cavour. Son organe, le Stampa, dans lequel il a tant protesté contre l'attitude du Cabinet Salandra, fut pris à partie par la presse gouvernementale et 1 'Avanti, l'organe socialiste antimilitariste, fut même suspendu. C'est un moment douloureux et grave pour 1 F-talie et le peuple entier ne pourra facilement oublier la rancune que lui a mise au cœur ses gouvernants actuels. TJn jour viendra, sans doute, ou les éléments démocrates, avec les socialistes, traduiront devant la justice humaine les coupables de ce grand désastre actuel qu'est la guerre et en demanderont compte à ses instigateurs. — Towel. GRECE. — Le Roi de Grèce opéré. — Londres, 8 juin. (Reuter.) — Un télégramme d'Athènes annonce que le Dr Eiselberg a opéré avec succès le Roi de Grèce et qu'il a pu éloigner une partie de la dixième côte. Le malade s'est senti soulagé. Athènes, 8 juin. — (Du 7 juin.) On annonce, à 8 heures 20 min. : Quoique la crise dans laquelle se débat le Roi, ne puisse être considérée comme surmontée, l'état s'améliore toutefois beaucoup. La fièvre n'a monté ce soir qu'à 38°2 ; les vomissements n'ont plus eu lieu depuis^e matin, de manière qu'il lui fut possible de prendre de nouveau queilque nourriture. ESPAGNE. — La question de Gibraltar. — L'Imparcial de Madrid assure que l'Espagne a tâté l'Angleterre en vue d'engager une conversation amicale sur la question de Gibraltar. ESPAGNE. — Contre les rebelles. — Madrid, 7 juin. (ÏÏavas.) — Les troupes espagnoles ont j.ris au Maroc deux positions près de Mulurza. La u.arche en avant continue. TURQUIE. — Le chemin de fer de Bagdad. — Malgré la guerre on travaille activement au chemin de fer do Bagdad. Naturellement les travaux n'avancent pas

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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