Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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23 november 1917
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s.n. 1917, 23 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x25b0007t/
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LE BRUXELLOIS nombreux moyens de pression, niais principa-tememib en accentuant l'interception du ravitaillement eau vivre® des pays neutres, de faire sortir loe navires que ces pays neutres ont réussi à mettre à l'abri dia.na leurs propres ports, efc dfe les accaparer pour 1b service de l'En-bente. Notre guerre commerciale sur mer est (Erigée contre le ravitaillement des pa-ye ennemis par voie maritime; elle se dirige donc contre les navires ennemis ou .Leg navires neutres mis au service de l'ennemi. Comme on veut augmenter par la violence le tonnage devant servir à ce ravitaillement, le gouvernement allemaand se voit contraint dPétendre la zone de barrage et l'e champ d'action des sous-marius pour lutter contre la prépotenoe maritime anglaise qui s'exerce de plus en plus en viotlaibLous die tous les droite des peuples, et principalement des petits. L'extension du barrage s'appliqua essentiellement à la ceinture passée autour de l'Angleterre à l'ouest-, afin de frapper le trafic devenu plus important de l'Angleterre, de oe côtéJà, à un nouveau barrage autour df's Açcwes qui sont devenues une base d'appui très importante de l'ennemi au point de vue 'économique efc militaire dans l'Océan Atlantique, et enfin à la suppression du libre passage accordé dans la Méditerranée, vers la Grèce, attendu que cette voie laissée libre, a été utilisée par le gouvernement vénizéliste, non point pour ravitailler en vivres la population grecque, mais bien pour le transport d'armes et' dfe munitions. LA GUE RUE CIVILE EN RUSSIE. La pressa française et la situation ~olitique. Bénie, 21 mov. — Le Journal des Débats publie un. article virulent contre la Eusse. Ke-renski aurait capitulé devant les Léninistes. Les conditions intervenues prouvent le manque le plus complet d)e siens politique et une telle incapacité d'action qu'on se demande si Kerenski vaut mieux que Lenine. Ave© c' d r-nier on sait au moins à quoi s'en tenir. Tous les vrais patriotes devraient se tourner à présent vers Kcrniloff. La Russie a besoin d'un gouvernement qui empêche ces insensés de nuire •et qui abatte leurs têtes. Les oonseils des ouvriers et des soldats doivent être frappés à ooujps die hache et non convaincus par d s paroles.Les ailiés n'enverront en Russie ni argent, ni matériel, avant que cette besogne nécessaire soit;, accomplie. » Le Matin estime qu'une jonction de Kerenski ■ests dies Maximalistes serait encore plus inquiétante que la guerre civile avec toutes ses mesure» et ses conséquences. Un accord ne pourrait servir qu'à augmenter l'influence des maximalistes au sein du gouvernement, c® qui rendrait la situation extrêmement grave. » La guerre sous-marine. Washington, 21 nov. (Router). — Le département de la marine annonce que le contre-torpilleur américain « OharencOy » a sombré dans la zone de barrage à La suite d'une collision. On1 croit que 21 hommes ont péri. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.') L'Homme « déchaîné » Berne, 21 nov. — Le journal de M. Clemenceau, dont il avait jadis transformé le titre de « L'Homme Libre » en oelui de « L'Homme Enchaîné », à la suite des restrictions et suspensions qua lui avait infligées la censure française, est redevenu, depuis le 16 courant, « L'Homme Libre ». Depuis cette date aussi, les articles de M. Clemenceau ne figurent plus au journal, tout au moins sous sa signature. Il en est de même au « Petit Journal », où le nom de M. Pichon, redevenu ministre des affaires étrangères a disparu d© la manchette, comme directeur. La cociérence des Alliés Paris. Amsterdam, 21 nov. — La Conférence des Alliés qui aura lieu dans quelques jours à Paris, prendra des dispositions concernant plusieurs questions très importantes traitant la continuation de la guerre. Indépendamment des questions militaire», on attache dans les milieux de l'Entente une grande importance à 'cette conférence en ce qui concerne le règ'e-ment des questions économiques. Amsterdam, 21 nov. — D'après les dernières nouvelles venant de Russie, il ne manifeste p. i mi le peuple russe un mouvement sans oes-se croissant en faveur du rétablissement de la monarchie. D'après l'agence Havas, le Daily Ghronicle apprend qu'on s'attend sous peu à Pétrograd à l'établissement d'une dictature militaire. L'homme de l'heure aérait Kafedi-ne, le grand hetman des cosaques du Don, qui jouerait le rôle d'un Monk. L'agence télégraphique suisse annonce que la frontière française a été réouverte mardi soir, à 6 heures. Las troubles à Zurich. Il résulte de la lecture des journaux suisses que l'état de siège a été proclamé à Zurich. Le conseil municipal a adressé à la population de lia ville, ainsi qu'aux étrangers, un appel dans lequel il les invite à faire tout leur possible pour arriver au rétablissement de l'ordre et de la sécurité publique, afin que les mesures extraordinaires qui ont dû être prises puissent être rapportées la plus rapidement passible.Les Japonais en Mandchourie. Stockholm, 21 nov. — D'après 1' « Outro Eoeaij », du 7 novembre, arrivé avec beaucoup de retard à Stockholm, les prétentions des Ja-ponais sur la Mandchourie septentrionale et sur le territoire de l'Oussouri, deviennent da plus en plus ouvertes. Des événements politiques très importants semb'ent se préparer. juâ paiS3aac3 croissante des Maximalistes. Paris, 21 nov. (Havas). — On mande de St-Péters bourg que 30,000 Lettons se sont ralliés aux Maximalistes. On peut cens dérer Kerenski comme absolument battu. Dans plusieurs villes russes d„s révoltes ont éclaté. Paris, 21 nov. — L' « Echo de Paris » annonce que les ambassadeurs de l'Entente ont décidé dû nouer avec le nouveau gouvernement de coalition russe ds négociations sans aucune astreinte. La Haye, 21 nov. — Le « Daily Telegraph » reçoit une dépêche de St-Pétorsbourg disant que les succès de.s Maximalistes, remportés sur Kerenski ont ©té immédiatement annoncés té-légraphiquement à tout le pays où la lutte continue dans certaines villes, Kasan est au pouvoir des maximalistes. Le commandant de la garnison Arkistoff a été fait prisonnier. Il va être traduit devant un conseil de guerre. On n'a encore aucune trace de Kerenski dont on ignore le lieu de refuge. On assura que le général Komiloff aurait été assassiné à Moscou,Le « Manchester Guardian » apprend à la date de samedi, que les Bolchévisbes sont maîtres à Moscou. L'ordre a été rétabli, le Kremlin et les autres grands bâtiments sont intacus. Incidents à Tornéa. D'après des ncuvelks d'Haparandia, il s'est produit un incident très grave entre les nouvelles autorités russes de Tornéa et les consuls de l'Entente dans cette ville : Les garde-frontières russes ont, en effet, voulu empêcher 1© courrier d plomatique des puissances de l'Entente de continuer son voyage vers Haparan-da. Ce n'est qu'après que les ambassades eussent remis aux autorités un ultimatum de mandant satisfaction endéans un demi-heure, que les garde-frontières ont laisoé passer le courrier. La Russie et la Paix. Stookolm, 21 nov. — Le journal « Stockholms Tidningen » annonce que, par voie diplomatique, il est- arrivé ici la nouvelle que, maintenant la Russie n'est plus très éloignée de la paix officielle. Les Maximalistes gagneraient de plus en plus de terrain et seraient de plus en plus reconnus dans toute la Russie. Leur revendication de la paix rencontre dans tous les milieux populaires la plus vive approbation. Les ambassades étrangères sont placées sous la protection spéciale-4e troupes polonaises. ETRANGER FRANCE. — Une protestation du Syndicat de la près e parisienne. — Le Comité du Syndicat de la presse par .sienne, réuni à son siège soc .al, a voté, à l'unanimité des membres présents, l'ordre du jour suivant : « Le Comité du Syndicat de la pressé parisienne constate que les procédés employés à l'égard des rédacteurs de 1' « Action française » et des personnes impliquées dans un pré.endu complot contre la sûreté de l'Etat constituent des violations caractérisées do la liberté individuelle.Il proteste avec énergie contre les mesures arbitraires telles que les arrêts die rigueur qu'aucune loi n'autorise, la saisie de papiers personnels, la prise de "possession die correspondances privées sans aucune relation avec les présomptions qui ont motivé l'ouverture d'une instruction judiciaire. Il revendique les droits die la presse, qu'il a pour mandat de défendre at sans lesquels il n'y aurait aucune sécurité pour les droits du citoyen. FRANCE. — A l'Académie Goncourt. — On sait que le décès d'Octave Mirbeau a laissé un siège vacant à l'Académie Goncourt. Quatre hommes de lettres se disputent la succession de l'auèeur de « Les affaires sont les affaires ». On cite Jean Ajalbert, romancier de talent, qui a fait triompher au théâtre une bonne adaptation de la « Fille Blisa » ; Georges Courteline, le délicieux humoriste, est également sur les rangs, ainsi que le funambulesque Raoul Ponction, et — même ! — Jose-phin Péladan, le sâr fameux. IL renouvelle ses protestations antérieures contre les abus de pouvoir de la censure qui, en interdisant la reproduction en Francs de documents officiels pnbl es dans les pays allié;, maintiennent l'cpinion publique dans l'ignorance des fait» essentiels de la guerre et la laissent sans informat.ons ni direction. -—MM III . CHRONIQUE ARTISTIQUE Seize salons d'expositions permanentes sollicitent en oe moment la visite de l'amateur et du critique et on nous annonce l'inauguration prochaine de deux ou trois nouvelles exhibitions.A Barcelone, Montagne aux herbes potagères, un hall bien éclairé sinon bien agencé, abrite quelques œuvres qui suppléent par la qualité à la quantité; le nom seul des artistes exposants en convaincra le visiteur averti. « Les Saltimbanques » de Casta-no (prononcez Castagne), le maître espagnol réputé, une marine attribuée à Artan et qui porte le cachet de la « première époque » du distingué peintre de marine; un paysage de du PiUoy, « un intérieur du musée Wiertz » d'un réalisme frappant et d'un beau oolorÎ6 de Fern. Mabille; une étude d'Ed-win Ganz, dans laquelle le talentueux artiste a une nouvelle occasion de développer les qualités maîtresses qui le classent « primus inter pares » dans le genre animal .er; des portraits d'Ernest Ni-eet : général J. ; Docteur Y.; Andalouse (à l'huile); portrait d'A. L., père (un crayon); portrait, aspect sanguins; tous, frappants de ressemblance pour qui en connaît les modèles, sont vivants, naturels, bien présentés, et on ne peut guère leur reprocher que « trop de fini ». Un paysage du même confirme cette maxime de M ehel-Ange que « les peintres de figure n'avaient pas à se préoccuper du paysage et. qu'ils feraient des arbres et des montagnes dès qu'ils le voudraient »; des gravures, eaux fortes et dessins d'Emile Hiernault complètent très liomoi-ablement c:t ensemble qui mérite une v site détaillée. A la maison d'art Arckens, rue du Midi, Albert De Waele fait surtout preuve de bonne volonté; il n'est pas mauvais dessinateur et se montre assez bon coloriste, mais il manque totalement de métier et de technique, est inhabile dans la mise en page, fruste dans la reproduction. Il est de ceux dont Gustave Planche a écrit : « Il y a des peintres qui n'aperçoivent rien iau-diela dei la scène offerte à leurs yeux; ils voient, ils regardent, ils se souviennent de ce qu'ils ont vu;' ne leur demandez rien au-delà ! Il y a dans l'aspect de la nature dos sources d'émotion qui ne sont pas à La portée de tous. » Ajoutons néanmoins qu'en Albert De Waele, il semble y avoir un « fonds ». Si son intelligenoe et son âme s'ouvrent aux sources d'émotion qui se dégagent de la nature; s'jl apprend à être « personnel » et s'évade du « serviHsmo reproductif », peut-être pourra-t-i! prendre un jour rang parmi nos paysagistes de moyenne réputation.Aux Galeries Art-iniques, boulevard de la Senne, nous avons eu le dessus du panier artistique! Des pastels primesautiers et agréablement fantaisistes de J a motte; des scenfig de vie rustique, des paysages bien dessinés, largement brossés et habilement présentés d'Ed-win Ganz qui, décidément, excelle en des genres bien différents; dis toiles empreintes d'un réel sentiment poétique d'Abattuoci, des paysages de Bytebier, d.: Taverne, de Bertels (de ce dernier à citer «Matinée de Septembre»); des chevaux et des vaches de D&olerck; des œuvres superbes de colons et d'expression de de Beaugnies; des pastels de Mad. Van Mul-ders; uh « Matin » de Viane; une « Ballerine ») une « Mater Dolorosa », un « Autocrate » de Tytgat, un artiste d© plus en plus en valeur et des Lynen fils, des Steraon, des Van-de Sande, des Gouweloos, des Van der Elst et bien d'autres envois intéressants sur lesquels nous ne pouvons nous étendre, faute de place. Le salon d'estampes du Studio groupe lui aussi des noms bien et flatteuse ment connus. Salon d'estampes, dit le catalogue, mais dans lequel nous trouvons a coté dos « estampes » gracieuses die F. Toussaint', dies liitabos de Franz Gaillard « L'Ostendaise », « N.-D. aux neiges , « l'Homme au singe », des aquarelles de L. Tits, des planches d'actualité de Flaeechoen «Optimistes et Pessimistes»; «Nouveaux riches », des « nus » de Marcel Hess, des croquis, eaux fortes et vernis mous de Gaston Gdeyn (un nouveau venu qui promet !) des amusants et spirituels Amodié® Lynen, des oeuvres déjà vues et citées de Lon-dot, un poétique « liiver » de Thy&ebaert dont le « café-concert à Sévi lie » est aussi à citer et dont tout l'envoi mérite d'ailleurs une flatteuse mention ; un « Dégel » de A. Baertsaen; des pointes sèches, « Le Géographe », « le Bourgmestre » de Charlet, une « Faunesse » ot « Lignes et tâches » de Mignot, les « Dunes » de Bouré, une page amusante de P. Ha-go.mans, des planches fantaisistes de Jehan Frison, des œuvres fort bien venues de Drata et de Coppene... Nous en passons et des meilleures.Que n'a-t-on déjà dit de mérité du beau talent du peintre Joseph François qui expos© à 1 'Aeorliani C'est un peintre de plein air à l'ex-pTCssion poétique, à l'àm€ émotive, un amant de la nature pour qui la science du métier n'a plus aucun secret. Et quelle admirable mise en page, quelle force et quel charme d'expression, queCo habileté de facture, quelle finesce et quelle puissance dans la reproduction ! Il est bien difficile de faire un choix judicieux parmi tant d'œuvres de valeur, mais il nous semble que les « marais du Genok », leB « Bruyères au crépuscule », « La Chapelle Ste-Anne » méritent une mention toute spéciale. En terminant ceitte brève esquisse, qu'il nous soit permis de déplorer de ne pouvoir consacrer une chronique spéciale à cette exposition dont la visite constitue un véritable régal d'art. Nous ne pouvons sans injustice passer sous silence l'exposition d'Henri Logelain à la Galerie d'Art, rue Royale. Il s'agit d'un artiste délicat qui saisit avec bonheur et adresse tou. tes les fineiBea des nuances, toute l'harmonie des tans. Paysages, études de nu, natures mortes, crépuscules, effets de lumière, toutes ses œuvres révèlent l'artiste en pleine possession de 6on talent qui sait puiser avec discernement dans les sujets les plus divers et appliquer à son œuvre la riche variété des couleurs d'une paletee bien fournie. A la Salle Giroux, A. Navez se montre aussi un coloriste d'une rare puissance, un observateur, un fouilleur et un habile compositeur; « Ivresse », « Chapeaux », « Guéridon fleuri », etc., tandis qu'aux Galeries Glorieux, Ed. Van Esbroeok, un prix de Rome, nous donne quelques œuvres intéressantes et que à la Boutique, P. De Troyer se montre disciple de Kant ou du moins de son système philosophique, qui pose la. théorie de l'apparence et prétend que nous ne sommes jamais sûrs de surprendre la vraie figure de ces apparences», qui ne sont d'ailleurs que le reflet de nos pensées, que les choses extérieures se conforment avec docilité aux exigences de notre existence et de notre esprit, que nous ne les voyons que sous la forme exigée par notre œi1 et que c'est nous qui créons tes figures selon nos propres désirs. Et maintenant, à huitaine ! Mechelenaar. EN PROVINCE A NAMUR. — De notre correspondant le 22 nov. : Betteraves. Vente de betteraves au magasin n° 7, rue des Brasseurs, 56, au prix die 10 centimes le kilog. UNE BONNE NOUVELLE. — Le Ministère de l'Industrie et du Travail, à Namur, a commencé l'expédition des quittances pour le paiement des allocations de vieillesse (exercices 1917). Parmi celles-ci se trouvent celles destinées à la ville de Namur. (L.A.) FAITS DIVERS A CHARLEROI MEFAITS AU PAYS DE CHARLEROI : D. notre correspondant le 22 : Au moulin de Chapelle -1 ez - H ©r la-im o nt, chez M. Pourbaix, on a volé pour plusieurs milliers de francs, de courroies, de la farine ©t des denrées. ATTAQUE DE GRAND CHEMIN A R ANS ART. — Lundi soir, M. Moret, directeur du ravitaillement, avait quitté le local en compagnie d'un employé et reportait la sacoche contenant la recette de la journée, 7 à 8,000 francs environ. Momentanément, il avait 66 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. |Vle? Ponton^ NEUF ANNEES DE CAPTIVITE •s PAR Louis QAfiftERAY s—' Camarade, nous parlons par énigmes... Vous devriez bien vous expliquer un peu plus clairement! Pourquoi me dites-vous que ces deux rafales jouent la vie de Linch? que signifie cette phrase?.,. — Elle signifie tout bonnement ce qu'elle diib... que Petit-Jean et Leroux, oe sont les noms de ces honorables rafalés, particulièrement atteints, à ce qu'il paraît, par la brutalité du master, ont résolu de l'assaesmer. Or, je vous le répète, ils jouent en ce moment, en vingt pointe d'écarté, le coup de couteau qui nous débarrassera du cruel master... r— C'est impossible!... Il doit ^avoir une mystification là-dessous. — Nullement; c'est une partie fort sérieuse! Non, je ne pu,s le croire!... Voyez Petit- Jean et Leroux... ils se font des signes d'intelligence et rient par moments aux éclats... Je vpus répète qu'ils vous mystifient. — Moi, qui les connais tous les deux, je puis vous assurer que rien n'est plus sérieux <jue leur enjeu!... Mais, je vous eu supplie, camarade, laissea-moi suivre' oe|tte partieI.., Noua aurons tout le temps de causer ensuite. j, JJetit-Jeaji ayait alors l'avantage. Sa marque . portait dix-neuf points et c'était à lui à donner ; celle de »on adversaire n'en comptait que dix-sept. — Eh ! dis donc, Leroux, si j'allais retourner le monarque? s'écria-t-il en balançant entre ses deux doigts, après avoir donné, la carte qui allait dW-'n r l'atout... — Eh bien, quoi! après? répondit tranquillement Leroux, je suis en fonds pour payer et je ne volerai pas... — Est-ce que ça ne te vexerait pas un pev d'être pendu? — Dame, à d re vrai, j'aimerais mieux être fusillé... — Sapristi, pas de chance 1 s'écria le malheureux Petit-Jean en donnant un si violent coup de poing sur le banc qu'il Lt voler les cartes de tous les côtés. — Oui, plains-toi, tu es arrivé jusqu'à dix-neuf points ! C'est une défaite fort honorable. — Oui, et la potence? Trouves-tu ça agréa ble, toi? — Alors fallait pas jouer... '— Oui,oui, je sais, et je suis prêt, répondit Petit-Jean, qui se leva aussitôt de dessus son banc. Eh bien, croirais-tu qu'à présent que U quart d'heure critique, c'est-à-dire le moment de passer au compte, est venu, je n'éprouve plus pour cette canaille de Linch la même hai. ne qu'il m'inspirait encore tout à l'heure avant de commencer notre partie... Je ne puis m'em. pêcher d'avouer que le gredin n'aime pas les Français, qu'il est mal élevé, injuste et qu'i tape dur... — Eh bien, tout cela uni à sa qualité d'An glaia ne te semble-t-il donc pas suffisant? ■BBBBHBBBMHBQEaumBHiBnHKBBBHMH — Certainement que oui, c'est plus que suffisant... Seulement je crois que clans le fond, le master n'est pas aussi mauvais diable qu'il -en a l'air... enfin... j'y vais... Petit-Jean, après avoir embrassé ses camarades, se dirigeait d'un air assez indifférent sur le pont, lorsque je le retins. — Misérable, lui dis-je, est-ii possible que vous alliez commettre a.nsi de sang-froid un abominable assassinat? Vous ne passerez pas, entendez-vous; je vous le défends. . ■ Des murmures violents accueillirent mes pa-1 roies, et Leroux s'avança vers moi. — Et pourquoi donc ne passerait-il pas? rao demandia-t-il d'un ton farouche. De quel droit ' lui défendez-vous de me payer? ■ — Du droit que possède tout honnêt® homme die s'opposer à l'accomplissement d'un crime.— Un crime, monsieur Garaoray, reprit Le roux avec énergie, ah ! vous appelez cela un crime! vous! Mais ne savez-vous donc pas que le master linch ne trouve son bonheur que dans nos souffrances? Que, cent fois ples ciue; encore que le capitaine, il ne nous laisse pae 1 une minute de trêve et de repos ! Quj tctii Français qui passe à la portée de sa main re * çoit de lui une blessure et un outrage ! Au fait . comment sauriez-vous tout cela, voos '( Favor ' des Anglais, et traté par eux plut3t en a ru: qu'en prisonnier, vous ne vivez pas de notrt > vie... Vous n'êtes pas des nôtres,.. Je compris aux chuchotements hostiles qu: répondirent dans la foule à ces dernières paroles que la tactique employée contre moi pai Leroux ne manguait pas d'adresse, au'il avaû touché juste et qu' il lui serait facile, en exploitant la jalousie qu'inspirait ma position, de me dépopulariser, car j'étais, je cro s, assez généralement aimé, et de finir même par me rendre suspect; aussi, ne le laiesant pas poursuivre et l'interrompant vivement : ■— Leroux, lui dis-je, vos insinuations n'ont pas le sens commun. Je suis un meilleur Français et un meilleur cajnarade que vous, et je vais le prouver. Quelle est votre existence à bord de la Vengeance1! Celle d'un mendiant et d'un carottier, qui vit aux dépens d'autrui. Quelle opinion doit donner de la France, dont vous parlez tant et que vous représentez si mal, votre triste conduite? A coup sûr ce n'est pas par cela que nous sommes nobles et d'gnes? Quant à moi, au lieu d'être à charge aux camarades, n'ai-je pas été au contraire .aesCE heureux pour leur rendre en mille occasions d'assez grands services? Je ne rappelle point cela pour en tirer vanité, mais seulement pour i que l'on ne me fasse pas la honte de me mettre à votre niveau. Voyons, messieurs, continuai-je, en élevant la voix et en me retournant vers • la foule) y a-t-il ici quelqu'un qui ait eu jamais à se plaindre de moi ? Qu'il parle. — Je ne prétends pas, monsieur Garneray,' que vous soyez un mauvais camarade, me répondit Leroux d'un ton beaucoup moins arro. jjant que celui dont il s'était siervi jusqu'alors, je dis seulement que l'habitude de vivre avec les Anglais a dû nécessairement vous rendre ami avec eux.., LA suivre.2 confié le précieux dépôt à son subordonné qutl devançait d'une centaine de mètres. Tout à coup, d-aux individus surgirent de l'ombre, et l'un d'eux porta à M. Moret, un coup de tSfca dans la poitrine, qui le culbuta sur la chaussée. C'est à ce moment que l'agresseur constata que Je directeur ne portait pas la sacoche.Eni entendant des pas, il prit la fuite, 3uivi de son complice. LE BANDITISME. — L'autorité occupante vient de remettre entre les mains de la justice belge, Ch... Camille, D... Jules, G... Maurice, Sch... Jean, L... Pierre, B... Gustave, D... Edouard, D... Emile, P... Alfred et D... Charles, de JumCt, MarchiennC-au-Ponit at Montigny-le-Tilleul. Cette bande de voleurs a à son actifs plusieurs actes de banditisme dans le canton de Chimay. Sch... Jean était le chef de La bande et il commandait les opérations dans la demeura de différents fermiers. Au boulevard Jacques Bertrand, 152, chez M. Eugène Dassonville, 72 ans, ou a volé des vêtements, des chaussures, etc. (M.E.) LES TRIBUNAUX LE CONSEIL DE PRUD'HOMMES D'APPEL DE LA PROVINCE DE NAMUR (chambre pour employés), sous La présidence de M. Ernest Dantinne, docteur en droit, s,é-gera en audience, pu blique, 1g mardi 4 décembre, à 11 h. 30 du matin, au Palais de Justice de Namur (salle du tribunal correctionnel), (L. A.) Çà et là La pateoiBie des musiciens, — En temps normal, la Grande Harmonie et toutes Les sociétés de musique du pays auraient été en fête en ce moment. C'est, en cil et, le 22 novembre qu'on célèbre Sainte-Cecile, laquelle est, comme chacun sait, la patronne des musiciens. Or, c'est le verre en main que ceux-ci fêtent leur patronne. Les janquets de -ai Grande Harmonie étaient célèbres. On v conviait les meilleurs artistes du Théâtre de la Monnaie et la tradition voulait que le bourgmestre de Bruxelles y prît la parole. Mais ou sont les banquets d'autan.... Sainte-Cécile était aveugle, d'après une tradition d'ailleurs assez récente, ce qui aurait, paraît-il, contribué à développer en elle les aptitudes musicales. La Sainte musicienne a donné son nom à, une commune du pays, Sainte-Cécile, près <ie Flopenville. S nnts royaux. — Ce sont deux représentants des maisons souveraines dont on commémore le souvenir cette semaine, les 15 et 19 novembre. L'Eglise a placé sur ses autels Léo-pold III, dit le Pieux, margrave d'Autriche (1073-1136), et Elisabeth de Hongrie, fille du roi André II, et femme de Louis de Hesaa, landgrave de Thuringe (1207-1231). Montalembert s'est fa.t l'éloquent historien' de Sainte-Elisabeth, et elle a inspiré un grand nombre d'artistes. On sait par eux avec quel dévouement elle eoignait les malades et les infirmes; on connaît par des toileg célèbres, l'épisode délicieux de sa rencontre avec son époux au moment où, le tablier plein d aumônes, elle allait visiter ses pauvres. « Que pointez-vous là? » lui dit-il. « Des roses », balbu-tia-t-elle, gênée d'avouer son inépuisable charité. Innocent mensonge dont, par un miracle, Dieu fit, à ce qu'assurent les âmes naïves, une réalitïé. Peu de saintes sont aussi populaires en Bel-* gique. Une trentaine d'églises lui sont dédiées, ainsi qu'une foule de bégu,nages, d'hospices, d'hôpitaux. Et une statuette de la Vierge qu'elle donna à sa fille Sophie, Laquelle épousa Le fils de Henri premier, duc de Brabanti, est aujourd'hui une madone fameuse... Notre-Dame de Hal. INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE DE BEI) XELLE3, Les cours du jour. — Jeudi 22 nov. Rentes et lots de villes. — Belge, 3 p. c., 73.25; Trésor, 4 p. c., 102; Lots du Congo, 90.50; Anvers 1903, 69; id., 1887, 87.50; Bruxelles 1905, 72.50; id. 1902, 8150; Liège 1905, 06.25. Banques. — Créâ. Nat. Industr. pr. 317.50; Outremer cap., 750. Chemins de fer et tramways. — Barcelone, 260, f. 1393.75; Biibao cap., 128; Caire, j. 610; Economiques, 510; Espagne Electr. cap. 153; id. f. 1537.50; Madrid Espagne, 149.25; Railr ways div., 600; Tientsin cap. 1325; id. f^ 2362.50. Métallurgie. — At. Thiriau, 260; id. f. 150; Baume (Lam.), 245; Mono. St-Fiacre, eap. 185; id., qrd. 120; Olkovaia cap., 180; id. j., 502.50; Tambow ord., 46.25. Mines. — Baooares, 118.75; Mines d'or Austral, cap., 194; Nitrates cap., 127.25; Rouina, 357.50; Asturiennei 6575; Austro-Belge, 375; Productora B, 114.75; Neb da, 635. Charbonnages. — Ch-v. à Dour, 1735; Faîi-solles, 2775; Bois d'Avroy, 915; Bonne Fin, 1040; Carabinier, 955; Forte Taille, 730; Hai-naut cap., 635; id. f., 615; Houillères Unies, 1002.50; Laura cap., 1757.50; id., d'iv., 1335.50; Maroinelle Nord, 667.50; Mariemont, 2845; Petite Bacnure, 1560; Willem Sophia, 2215; Rieu, 735; Tamines, 1475. Valeurs colonùdes. — Belgo Katanga, div., 96.50; id., cap., 115; Plant Java, 225, 227.50; Comptoir Congo, part. 51.50; Kassai, 86.75, 88.50; Katanga, 3675, 3655; Sennah Rubber, 76, 77; Simkat, div., 600, 592.50; id., cap., 121; Soenghei, 568.75, 595; Ta,nga, 134.50, 133.75; Sélangor, 607.50, 595; Zuid Préianger, 240, 242.50. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean, cap., 140; id., fond., 220, 226.25; Sucreries Européennes, cap., 88.50; id., fond., 74, 73; Pétroles Borislaw, oap., 71; id., div. 301.25; Pétroles Grcsnyi, ord., 2575; Pétroles Tustanow, f.,275; Pétroles Nafta, div., 310; Belgo Carm. Pulp., part. 457.50; Explosifs Favier, 118.75. Valeurs étrangères. — Barcelona, 120; Bur-bach, act. 2215; Cie Agr. Egypte, cap. 332.50; id., pr., 368;75; Dyle Bacalan, ord., 1165; Ko-lomna, 510; Lujar, 760; Métal Ru6so Belge, 1507.50; Mexico Tram, 316.25; Nitrates Ra<il-way, 418.50; Savigliano, 1280. Imprimerie internationale. 9. rua Ru\sdaeL

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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