Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 23 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1c1td9pp3d/
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V ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger t "Le* abonnements sont reçus exclusivement par tous le# [ BUREAUX DE POSTES. v Les réclamations concernant les abonnements doivent Être a< rossées exclusivement au bureau de poste qui a i délivré l'abonnement. v V PRIX DES ABONNEMENTS : h 3 mois : '2 mois : 1 mois : j Fr. 9.00 Fr. £.00 Fr. 3,00 TIRAGE : 125,000 par jour —gMIII Ifcl IMIII III IP !«E.l.lllLIU1_UimuJW>llffllWg?Bga Le Bruxellois JOURNAL QUOl'IDïEN, INDÉPBND ANl? - Annonces ] Faits divers et Echos . . La ligne, fr. 500 Nécrologie i ... 3C0 Annonces commerciales ...... 2.00 Annonces financières . # 4 , j " îicO PETITES ANNONCES.^ # La grande ligne. 2£Q Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125S0OO par jouf n ■ ■iH' f ■■ m 11111 -"M ■!"■■■ 1.1—. ■ ii : Les Avatars du Tigre « ... L'homme ligoté s'avance rapidement à (petits pas saccadés, à cause des entraves. Il jette un regard circulaire et, dans un rictus horrible, d'une voix rauque, mais forte, lance convulsivement des mots... Un aide a brusquement enlevé la veste noire jetée sur les épaules. J'aperçois la chemise blanche qui laisse le cou nu, les mains derrière le dos. Le corps, sans résistance, est poussé sur la bascule qui glisse. Tout ceci violent, précipité comme dans une apparition. Ici un temps d'arrêt, bref sans doute, mais pour moi, démesuré. Quelque chose n'était pas au gré de M. Deibler. Il se penche, baisse la tête jusqu'au niveau de l'autre, il allonge le bras, semble hésiter. Cela semble inexprimablement long. Enfin, le bourreau se relève et se décide. Un bruit de craquements prolongés, comme d'os lentement écrasés, broyés. C'est fait... • L'horreu» de l'ignoble drame m'envahit alors et m'étreint. Les nerfs distendus ne réagissent plus. Je sens en moi l'inexprimable dégoût de cette tuerie administrative, faite sans conviction, par des fonctionnaires corrects... j L'acte de la société m'apparaît comme une i basse vengeance. Que des barbares aient des I mœurs barbares, c'est affreux, mais cela s'ex-: plique. Mais que des civilisés irréprochables,qui | ont reçu la plus haute culture, ne se contentent [•pas de mettre le criminel hors d'état de nuire et qu'ils s'acharnent vertueusement à couper un t homme en deux, voilà ce qu'on ne peut expliquer que par une régression atavique vers la barbarie primitive. I Voilà ce que je rapporte de la place de la ! Roquette. J'ai raconté ce que j'ai vu, sans rien [dramatiser, le simple récit des- faits me paraissant supérieur, en émotion vraie, à tout arti-} fice d'art. Que les partisans de la peine de mort | aillent, s'ils l'osent, renifler le sang de la Ro-] quette. Nous causerons après, g j Georges Clemenceau. » F Ceci est du Clemenceau d'il y a vingt ans ; mais voici ce qu'écrivait déjà Albert Thomas 'dans 1' «Humanité», le 12 janvier 1909 : f • « C'est fini; l'ignominie a été commise; la : guillotine a recommencé à fonctionner : les qua-I tre têtes des condamnés de Béthune sont tom-jbées sous le couperet. M. Fallières, M. Clemen-'ceau, M. Briand peuvent être satisfaits : ils ont respecté la « volonté populaire»; ils sont demeurés « fidèles à la Constitution ». | S'ils sont sortis ce matin de leur Elysée ou de leurs ministères, ils ont pu constater tous trois qu'il y avait effectivement un public pour la peine de mort. 11 y avait des gens pour répondre à l'appel des camelots, pour s'arracher les éditions spéciales, pour lire avec une joie sadique les détails du quadruple assassinat officiel. Ù Je vois encore, au coin du boulevard St-Mi-chel et de la rue Soufflot, une petite vieille proprette, une de ces petites rentières qu'on rencontre aux agences du Lyonnais ou de la Générale : les yeux brillants, agacée, elle trépignait de ne pouvoir trouver, tout de suite, au fond de son réticule, le sou qui allait lui permettre d'acheter la feuille spéciale et de savourer tout de suite toute sa vengeance. Cette vieille-là, elle est de la race de celles qui, pendant la semaine sanglante, crevaient de la pointe de leurs ombrelles les yeux des Communards fusillés, ou qui crachaient à la face de Varlin. Mais ce n'est pas sans un serrement de cœur . que j'ai entendu plus loin les petits qui sortaient de l'école : ils étaient quatre, de dix à rdouze ans, peut-être, et de leur voix au timbre pur ils parlaient... de la guillotine, de la tête i'qui tombait, de la planche qui se renversait. Où sont-ils donc les magnifiques discours de M. Clemenceau sur l'éducation ? L'entendez-vous encore opposer la pensée radicale, la philosophie de l'éducation démocratique et de la réforme morale de l'individu à notre idée de la révolution économique qui libérera à la fois le producteur et Vhomme ? Vous rappelez-vous l'ironie supérieure dont cet homme nous accablait ? 'Vous souvenez-vous du noble idéal humain qu'il ■proposait à notre effort ? Et tout cela pour abou-ftir à la boucherie de Béthune, pour aboutir à (réveiller et exaspérer dans les cœurs les plus bas i instincts de la brute. Jusqu'au dernier moment on voulait encore 'douter. Quand M. Clemenceau a frappé les militants ouvriers, quand il a justifié les gendarmes de Draveil, quand il a attiré les manifestants du 30 juillet dans le guet-apens de Villeneuve, il pouvait encore se duper lui-même, se faire peur en imaginant la révolution menaçante, se convaincre, par les rapports de police, de-Venus sa littérature habituelle, que la société Était menacée, que le progrès social qu'il voulait ne se réaliserait que par l'ordre. Oui, il pouvait se dire tout cela, et il pouvait soutenir avec quelque audace qu'il n'avait renié aucune de ses idées. ■' Mais, cette fois, il n'y a plus de doute. Cette fois, il n'y a aucune possibilité de sophistique justification. Il n'y a pas de raison d'opportunité qui puisse valoir. M. Clemenceau était un abo-litionniste décidé. Et il a, sous son ministère, jrétabli la guillotine. L'autre soir, quand on parlait de crise ministérielle éventuelle, un bruit courait dans les salles de rédaction. On colportait ce mot de i Clemenceau : « Si l'on guillotinait un homme sous mon ministère, mon père se lèverait de sa tombe pour me le reprocher. » Et ceux qui voudraient ne pas mépriser leurs advers^jres, ceux qui souhaiteraient toujours de découvrir en eux un peu de sincérité et de conscience, pensaient que" peut-être la faculté du souvenir n'était pas complètement abolie chez cet homme. Ils se disaient que le fils du vieux quarante-huitard vendéen ne pourrait pas renier toute la tradition de pureté républicaine et de générosité humaine qu'il osait encore parfois invoquer et ils se disaient encore qu'il voulait, sans doute, tomber noblement. Gageons qu'il s'en serait alors trou: ,vé quelques-uns parmi nous pour beaucoup lui pardonner. ï Mais non, c'était Ja destinée de ce ministère de tomber ainsi, de chute en chute, au 'dernier degré de l'abject. Mes premières colères, qui me furent tant reprochées, ne m'ont .pas trompé. Les ministres qui, après avoir mené contre les lois scélérates tant de campagnes vigoureuses et qui ouvraient des poursuites en vertu même de ces lois trois mois après leur arrivée au pouvoir, ces ministres devaient en i venir logiquement à d'aussi ignobles défailli ances. j II n'est point de cœur honnête qui ne se îsente soulevé de dégoût par tout le répugnant | spectacle auquel nous assistons depuis quelques jours. Ces marchandîiges de conscience, •ces sophismes de casuiste sur le respect de la Constitution et de la loi, toutes ces lâchetés 'd'hommes en place et qui veulent y demeurer, ' peut-on rencontrer rien d'aussi malpropre et ■d'aussi vil ? ! Il y a quelques jours à peine, je recevais de notre camarade Ida Altmann, la secrétaire-ouvrière attachée à la commission générale des syndicats allemands, une lettre où, en me remerciant de l'envoi de documents sur la pru-Jd'homie, elle ajoutait: «La France est touio-urs Je pays du progrès, le vrai pays de la liberté jet de l'émancipation humaine. Il y a quelques jours, vous donniez la prud'homie aux îemmes. t)emain, fidèles à votre passé, vous supprimerez la hideuse peine de mort ». P Cette lettre me revenait à l'esprit ces jours-ci. Progrès, liberté, générosité, honneur et grandeur de la France! Des mots! des mots! des mots ! de beaux mots pour les discours passés <t mOoas à .miir da M. CkmçiKeau pu de_M. Briand. Mais faut-il que notre pays ait un beau patrimoine de gloire et de sympathie pour que ce patrimoine n'ait pas encore été gaspillé ! Au train dont va M. Clemenceau, cela, pourtant ne tardera pojnt ». Albert Thomas. M. Clemenceau a eu récemment, lors de ses visites aux fronts de la Somme et de la Marne, maintes occasions de renifler le sang dans une bien plus large mesure qu'à la place de la Roquette; ce n'est, en effet, plus quatre assassins, c'est des millions d'honnêtes gens qu'il envoie maintenant à la boucherie. Pourquoi ? Parce qu'il sait qu'il tombera le jour où les promesses de victoires et de conquêtes qu'il ne cense de faire aux populations, se révéleront comme de décevants mirages dont lui-même n'est pas dupe et, parce qu'il veut retarder cette chute inévitaible aussi longtemps que possible, même si cela doit coûter tout le sang de la France, sans parler de ce qui peut encore rester de ce patrimoine de gloire et de sympathie qui éblouissait encore, naguère, les démocraties du monde entier tout comme cette brave Ida Altmann, mais qu'Albert Thomas appréciait déjà alors exactement comme une draperie somptueuse qui recouvrirait un monceau de bouc. Kotn. «Il LR GUERRE v' ; v»" Communiqués Officiels • ■ • ALLEMANDS BERLIN, 33 juin. — Officiel de midi: , Théâtre de îa guerre à l'Ouest Croupe d'armées du prince héritier Rupprecht Entre Arras et Albert, les violentes agressions ■partielles de l'ennemi ont continué hier jusqu'au matin.Elles se sont terminées par un complet insuccès pour l'adversaire. De part et d'autre de la Scarpe, près de Boiry-Becquerelle,//ébuterne,Hamel et dans le bois d'A-veluy, de vigoureux détachements anglais ont été repoussés j partiellement dans un corps à corps 1 acharné. De même sur le reste du front les Anglais ont prononcé à plusieurs reprises des reconnaissances infructueuses. Nous avons fait des prisonniers en repoussant l'ennemi et au cours de nos agressions au sud de la Somme. Une attaque aérienne ennemie sur Bruges a infligé des pertes à la population. Croups d'armées du Kronprlnz ailemand Au sud-ouest de Noyon. l'ennemi a renouvelé ses vaines attaques à l'aide de détachements assez importants. Au sud âe Vandelicourt, entre Oise et Marne. vive activité de l'ennemi. Des agressions de reconnaissance française, prononcées à plusieurs reprises, sont restées stériles. Des attaques partielles des Français et des Américains au nord-ouest de Château-Thierry ont été repoussées sous des pertes sanglantes. BERLIN j 31 juin. — Officiel du soir: Rien de nouveau des fronts de combat. ^ BERLIN, 33 juin. — Officiel: La guerre sous-marine. Un de nos sous-marins, commandant le lieutenant-capitaine Marschalj a coulé dans la zone barrée dans la Méditerranée, au cours d'un raid d'une quinzaine de jours, 7 vapeurs de 33,000 tonnes en chiffres ronds. Tous les vapeurs étaient extrêmement précieux; les cargaisons consistaient en coton, benzineJiuile et en marchandises diverses.AUTRICHIEN VIENNE, 21 juin. — Officiel: L'ennemi a continué hier avec non moins de violence ses efforts en vue de nous arracher les succès obtenus à l'ouest du Piave. Ses sacrifices ont de nouveau été vains. Tous les assauts se sont écroulés devant la résistance inébranlable de nos troupes héroïques. La lutte atteignit son apogée sur le haut plateau, genre Carso, du Montello, où l'une muraille d'assaut après l'autre est 'venue se briser devant les retranchements élevés à la hâte par la division du feld-maréchal Ltidivig Gai-ginger. Partout il y eut des mêlées d'homme à homme. Sur une largeur de front de 3 kilomètres l'ennemi avait amassé ses troupes d'assaut, fortes de 8 régiments, dans le but de faire chanceler la muraille de nos braves. Ouïr* ses pertes sanglantes considérablesj le nombre de ses prisonniers perdus augmente chaque jour. C'est ainsi que l'avant-dernier jour de combat, S,300 hommes ont été capturés rien que sur le Montello, dont 3,000 par le régiment d'infanterie hongroise n. 130. Des régiments de l'armée hongroise, des gardes autrichiens et des honveds hongrois ont ajouté en cette journée et cette nuit de chaude lutte et de combats continuels, aussi bien comme assaillants que comme défenseurs, une nouvelle page d'honneur à leur glorieuse histoire.Au front de montagnes, les combats d'artillerie ont prédominé hier. BULGARE SOFIA, 19 juin. — Officiel: Au nord de Bitolia, nos batteries ont incendié un dépôt de munitions ennemi. Dans la boucle de la Czerna, à l'ouest du Dobropolje et sur plusieurs points de la région de la Moglena, ainsi qu'à l'est du Vardar, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. Dans la plaine qui s'étend devant nos positions établies à l'ouest de Seres, rencontres entre patrouilles qui se sont terminées en notre faveur. TURC C ON S TA N TIN OPLE, 19 juin. — Officiel: Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, activité de l'artillerie, plus violente à certains endroits. Nous avons continué à bombarder Jéricho et les camps de troupes ennemis établis dans la tête de pont du Jourdain. Des poussées de nos détachements contre l'embouchure du Jourdain ont amené des combats avec d'importants contingents de cavalerie ennemis; ils se sont termines par la retraite en débandade des Anglais. Nous nous sommes emparés d'une certaine quantité d'armes et de matériel de guerre. FRANÇAIS PARJSj 31 juin. — Officiel, 3 h., p. m.: Nous avons amélioré nos positions au nord de Faverolles et dans la région au sud de Haute-vesnes. Une vingtaine de prisonniers sont restés entre nos mains. Nuit calme sur le reste du front. PARIS, 31 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Rien à signaler sur l'ensemble du front. ITALIEN ROME, 30 juin. — Officiel: La bataille acharnée continue sans arrêt sur le Montello et le long du Piave. Nous avons repoussé hier soir l'ennemi le long du chemin de fer de Monte Belluna; en outre, nous avons,dans une certaine mesure, fait céder tout son front d'attaque dans la direction de la pointe qui forme saillant au nord-est du Montello. A cette occasion, nous avons fait 1,330 prisonniers et pris yn grand nombre de mitrailleuses. Sur le Piave, l'ennemi conduit la bataille avec décision et hardiesse, tandis que nos troupes résistent bravement sur la première ligne à l'opiniâtre ruée ennemie. Les Autrichiens, qui ont mis hier après-midi de nouvelles et importantes troupes eu ligne, ont réussi à gagner un peu de terrain au début en face de Zenson; toutefois, leur ..attaque a été entièrement enrayée et, grâce à la rapide arrivée de nos renforts, ils ont été obligés de céder. ■ Nos troupes ont réussi à lier le combat dans le secteur situé à l'ouest de Sandosa par d'habiles attaques partielles. Cinq cent treize prisonniers sont restés enl/j ttot.main* ; ANGLAIS LONDRES, 30 juin. — Officiel: Des troupes françaises ont exécuté hier soir deu heureuses attaques dans les environs de Locre quelques prisonniers sont restés entre leur mains. Nos troupes ont aussi fait quelques pr, sonniers au nord-est de Meieren. Nous avons légèrement avancé ce matin r.otr ligne au nord-ouest de Merris, fait quelques pr. sonniers, pris un mortier de tranchées et un mitrailleuse. Les Allemands ont exécuté deu. contre-attaques contre nos nouvelles positions elles ont été repoussées. Dans la journée, l'artillerie allemande a ét très active et s'est servie de grenades à gaz dan les environs de l'Ayette. Des détachements tchèques-slovaques ont pou la première fois versé _ leur sang en combattan vaillamment à nos côtés pcvr leur liberté et leu indépendance. DERNIÈRES DÉPÊCHÉS Les combats à l'Ouest. Berlin, 21 juin. — Nous avons bombardé de 1: façon la plus efficace les installations de che min de fer d'Amiens-St-Nicolas-Glisy-Boves ains que celles de Saurtamps-Remiencourt. Les contre attaques partielles et le3 attaques de reconnais sance de l'ennemi ei% de nombreux endroits di front de Flandre jusqu'à Château-Thierry leu ont coûté de lourdes pertes sanglantes et sont res tées sans le moindre résultat. Ce sont les Améri cains qui avaient engagé l'attaque vers 4 heure: du matin, sans préparation d'artillerie, au ruis seau de Ciignon et au nord-ouest de Château Thierry. En repoussant les attaques de reconnais sance ennemies^ nous avons fait des prisonniers e du butin. Recrudesoende d'activité de l'artillerie allemande. Bâle, 22 juin. — Des « Basler Nachrichten » L'agence Havas mande de Paris que les Aile mands bombardent sans cesse avec la plus grandi intensité le village de Vesle. qui est en partie dé truit. Le fort de La PompeUe près de Reims a ét< bombardé avec des canons du plus lourd calibre Une note Havas ultérieure constate une recru cence d'artillerie allemande extraordinaire entri Montdidier et 1 Oise, ainsi qu'entre l'Ourcq et lî Marne. L' « Echo de Paris » dit que cette activité d'artillerie est le précurseur de nouvelles atta ques et l'on présume que celles-ci seront enga gées entre Montdidier et Château-Thierry. L'anxiéîé à Paris. La «Morgenzeitung» de Zurich apprend de Paris que la commission de la défense a décidé d'armer un grand nombre d'ouvriers parisiens et de creuser des tranchées autour de la ville. A Paris, personne ne doute plus qu'il y va maintenant du sort de la capitale. Les journaux tâchent de calmer les esprits et essaient de faire passer l'exode en masse des Parisiens pour le commencement des vacances d'été. Les sacrifices de la Franco, ; Francfort, 21 juin. ■— Jusqu'à présent, le gouvernement français avait eu soin d'éviter la publication de relevés concernant ses pertes sanglantes au cours de cette guerre. Il y a donc intérêt à considérer quelques chiffres de la «Gazette de Francfort», qui reproduit ceux cités par M. Tardieu, fondé de pouvoir général en Amérique, dans son discours du 2fi février à New- York : Lo t tofijtoirv. iraityata ii<un cncorc «/ccupé comptait 35 millions d'habitants, dont 7 millions et demi d'hommes versés dans l'armée et 1 million et demi d'hommes occupés dans les fabriques de munitions. Les pertes s'élèveraient à 2 millions 600,000 tués, blessés et prisonniers, dont la moitié, soit donc 1,300,000 morts. Il y aurait, dès lors, actuellement, dans la zone de campagne proprement dite, un peu de moins de 3 millions de soldats français. ^ Les conséquences ds l'offensive allemande. Berlin, 21 juin. — Les trois premiers mois de l'offensive allemande à l'Ouest ont eu pour effet, outre tous les autres succès importants, de restreindre considérablement l'utilisation des chemins de fer français pour l'ennemi. Lors de la bataille d'offensive de Cambrai-St-Quentin-La Fère, l'adversaire a perdu, par suite de la rapide avance des Allemands dès le premier choc, la route de Roisel-Péronne-Chaulnes-Roye, qui jusque-là lui avait permis de répandre rapidement aux alentours ses troupes de combat entre Somme et Aisne. Par suite de l'attaque progressive la ligne principale Arras-Amiens-Montdiaier-Verberie-Or-moy parallèle à celle du front et si importante Eour l'ennemi fut interrompue entre Poisloux et lernaucourt ainsi qu'entre Moreuil et Domfront. Cette interruption constitue non seulement une entrave considérable pour les opérations des armées de combat anglo-françaises, mais elle rend également plus difficile l'intervention des divisions françaises au front de combat principal. Cette bataille d'offensive a eu également pour conséquence de mettre à portée de notre artillerie le triangle routier important de Lamotte-Amiens-Boves et la ligne de chemin de fer Amiens-Paris, sur une distance de cinq à quinze kilomètres. Ainsi l'adversaire ne peut plus compter sur l'utilisation sans restriction et continue de cette route en yue de buts opératifs. Par suite de l'offensive allemande au sud-ouest d'Ypres, la ligne de chemin de fer Poperinghe-Hazebrouct-Lille-Chou-ques qui court parallèlement au nouveau front a été attirée dans la zone effective du feu d'artillerie allemand, sur une distance de cinq à dix kilomètres. La ligne de chemin de fer principale dans la direction du nord : Dunkerque-Haze-brouck-St-Pol-Doullens-Amiens n'est plus utilisable sans restriction çour les buts opératifs de l'adversaire. La conséquence des deux premières batailles d'offensive, c'es-t que pour le trafic -sans restriction dans la direction du nord, l'ennemi ne dispose plus que de la seule ligne Calais-Boulo-gne-Noyelles-Beauvais-Paris. L'Entente est obligée d'affecter des forces considérables à la construction de nouvelles lignes de chemin de fer. La bataille au Chemin des Dames et au sud-ouest de Noyon a eu pour conséquence de faire perdre •à l'ennemi deux routes importantes pour ses buts opératifs, à l'ouest, notamment la ligne Compiè-gne-Reims et ensuite celle de Paris-Châlons.Pour ses déplacements de troupes devant Verdun, vers l'aile gauche de l'armée ennemie la route la plus rapprochée est celle de Revigny-Fère-Champlevis-Couîommiers-Paris, située à 25 kilomètres au sud de la route de la vallée de la Marne. Cette circonstance devenue nécessité a pour conséquence ultérieure d'exiger une perte de temps considérable pour les transports ennemis et comme il existe seulement peu de communications transversales vers les parties encore utilisables de la vallée, de la Marne et vers le front, il en est résulté des difficultés considérables pour les déplacements des troupes et réserves de l'ennemi. Sa mobilité opérative s'en est trouvée considérablement restreinte. Si l'on considère les dommages causés à la ligne de communication française l'état-ma-jor allemand s'est acquis de toutes façons des avantages considérables en mettant en exploitation les communications nouvellement conquises. Supériorité des Allemands pour la guerre da manœuvras, >> Berlin. 21 juin. — Le «Daily Telegraph» a publié ce rapport de son collaborateur militaire : Haig a toujours, dans ses offensives, laissé à l'adversaire le temps de se remettre et de prendre position défensive,tout comme les Allemands à leur offensive de Verdun ; seulement, ces derniers ont, deDuis lors, profité de la leçon, ce qui se voit d'après leurs nouvelles offensives. Il ne faut pas rester on arrière, sinon nous ne pourrons gagner la bataille en champ ouvert, quelle qu'ait pu êiig la .tén^té.nqtxe. infanteiie dans la guerre de positions et son aptitude à t« nir ses tranchées. L'ennemi, par son audacieuse poussée parti de l'Aisne, s'expose à des attaques de dos venan s Sud et de l'Est sans avoir atteint son résul tat décisif. Si on en arrive au coup définitif, i peut avoir à souffrir par la vaste étendue de s; g ligne d'attaque, et faciliter au haut commande •_ ment français l'utilisation de ses fortes réser e ves à l'Est dans des conditions préférables ; y celles qui eussent prévalu s'il avait dû les fairt . intervenir au centre. Les Allemands répéteron ' constamment la tentative d'induire l'Entente er j? erreur par un simulacre de manœuvres, afii s qu'elle retire ses réserves du foyer principal d( l'action. En tout cas, il y a suffisamment de pro r habilités qu'ils tâtent l'armée anglaise afin d'i t trouver un point faible et y porter un seconc r coup foudroyant avant l'arrivée des secours. Ce n'est assurément pas la seule habileté d< l'état-major allemand qu'il y a lieu de redouter c'est aussi le remplacement de ses hommes, trèi abondant, n'en déplaise à toutes les évaluation: optimistes produites depuis le début de la guer re ; calculs non seulement admis par le public mais aussi par nos officiels de Wliitehall, qui de i vraieut pourtant être mieux fixés. Les Allemand; ont encore de forts dépôts de recrues, et, outre î cela, ils s'entendent, mieux que les alliés, à éco-- nomiser leurs hommes. Les pertes de matériel de l'Entente. Berlin, 21 juin. — On peut voir par les données incomplètes qui suivent, à quel point s'élèvent les pertes en matériel de l'Entente à l'Ouest, durant les mois de mars et de juin : Sui la route nationale de St-Quentin à Paris, les Allemands ont capturé cinq dépôts étendus de munitions ; à Posières, ils s'emparèrent d'un matériel roulant de 20 locomotives de campagne ; a Ham, Noyon et Roye, de grands dépôts de tout genre; près de Fère-en-Tardenois, de parcs à véhicules avec toutes sortes de pièces de rechange, d'origine américaine; en outre, de parcs de : pionniers, de gigantesques magasins d'habille-. ment et d'équipement et dépôts de ravitaille-j ment. Dans la gare de marchandises de cette ville, nous nous sommes emparés de trains bon-■ dés de marchandises, d'un dépôt de munitions renfermant un demi-million de projectiles d'ar-. tillerie, ainsi que de dépôts de masques à gaz, ; de grenades à main, de mines, de dépôts de char-L bon et de combustible. A Fismes et près de cette : localité, nous nous sommes emparés d'un nombreux matériel de fer et de munitions, de quantités de provisions, ainsi que d'une ville de baraques complètement intacte. Au sud-ouest de Fismes, entre Chéry et Moreuil, les Allemands trouvèrent d'immefnses dépôts de tentes. Dans la vallée de l'Aisnç, nous avons trouvé de riches dépôts de provisions et des trains chargés. ï fés de Magneux, un parc d'aviation complètement équipé avec 13 hangars d'aviation et 20 appareils prêts à voler, avec tout le matériel y afférent, sont tombés aux mains des Allemands, de même qu'à Courville un hôpital de campagne monstre avec plusieurs centaines de lits. L'oîiensiva autrichienne. Bâle, 22 juin. — On mande de la frontière italienne que les consuls étrangers résidant à Venise, sont partis pour Milan. L' «Italia» disait mardi que l'on doit compter, dans l'éventualité du passage de la Piave inférieure, avec un changement dans la situation stratégique entre Venise et la Brenta. Départ du comto Burian. Vien-aç, 21 inin. —• JL-fi comte Burian. n-nrustrt' des affaires étrangères, part pour Budapest aujourd'hui 21 juin, afin d'y rendre visite aux membif s du gouvernement hongrois. Fiasco, de la politique irlandaise de l'Angleterre. Bâle, 22 juin (Havas). — On mande de Londres que Lord Curzon a déclaré que par suite de la situation modifiée en Irlande, le gouvernement se voyait forcé de renoncer à sa politique de Home Rule. Amsterdam, 21 juin. — De Londres à 1' « Alge-meen Handelsblad » : La déclaration de Lord Curzon à la Chambre des Communes, d'après laquelle l'introduction du Home Rule et du service obligatoire en Irlande sont déclarés impossibles, n'était pas un fait inattendu, et pourtant il a produit sensation dans les couloirs du Parlement. Les députés attendent anxieusement les débats de mardi, au cours desquels le premier ministre fera une déclaration gouvernementale détaillée. Une Commission composée de, tous les partis a l'intention de demander au gouvernement de nommer une commission particulière qui ferait son rapport concernant le plan fédératif. Grave explosion à Berlin. Berlin, 21 juin. — Une effroyable explosion a eu lieu aujourd'hui, à 11 h. du matin, dans une exploitation de films cinématographiques. Une nouvelle firme s'était installée dans la partie sud de la Friedrichstrasse, au premier étage de la Bioscop-Film-Gesellschaft, tandis que les locaux situés au-dessus étaient affectés à la Tele-funken-Gesellschaft. Après une violente détonation, de gigantesques flammes, comparables à la hauteur d'une maison, se livrèrent passage à travers les fenêtres du 1er étage. Rien n'a encore pu être déterminé quant aux causes du sinistre. On vit sauter dans la rue un homme et deux femmes criblés de brûlures graves ; on les transporta aussitôt à l'hôpital Urban. Quant aux personnes qui se trouvaient aux étages supérieurs, elles durent être sauvées au moyen d'échelles ; une huitaine d'entre elles ont des blessures graves ; la plupart des commensaux ont pu arriver ail dehors par les issues d'arrière. Il est probable que l'explosion aura été provoquée par l'échauffement de films qui se seront enflammés ; toutes les places de l'immeuble, qui a quatre étages, sont brûlées en totalité. La direction du poste de sauvetage, adjointe de 13 équipes de pompiers, était confiée à l'inspecteur en chef Becker. Un Livre blanc du Saint-Siège. Lugano, 22 juinj^*— Les journaux italiens annoncent que le Vatican publiera sous peu un Livre blanc, qui donnera un aperçu des efforts par le Saint-Siège en faveur de la paix. Troubles ouvriers en Suisse. Bâle, 22 juin. — Une démonstration contre la cherté de la vie, organisée jeudi soir dans cette ville par le parti socialiste, s'est terminée par des collisions avec la police. Le Casino municipal a été fortement endommagé. Ce n'est que vers minuit que la police a réussi à rétablir l'ordre. D'après des nouvelles de Winterthur et de Thoune, tous les ouvriers de ces localités se sont mis en grève, par esprit de soidarité. A Bâle, le service des trams a dû être arrêté. Les ouvriers ne demandent pas seulement des mesures générales contre la cherté des vivres, mais également des augmentations de salaire importantes.Le dévsloppemant du parti socialiste suédois. Stockholm, 22 juin. — Malgré le départ des éléments d'extrême gauche, le parti socialiste suédois comptait, à la fin dé 1917, 10,000 membres inscrits de plus qu'en 191G ; le parti comptait à la fin de l'année dernière environ 115,000 membres. La guerre civile en Russis. Moscou, 18 juin. — Les Tchéquo-Slovaques ont avancé leur ligne jusqu'à Tcheljabinsk. D'âpres combats ont eu lieu près de Kischgys, où les troupes des Soviets ont été victorieuses. Berlin, 22 juin. — De La Haye au « Lokal-An-zeiger » : Trotzki a lancé une proclamation où il exprime l'espoir que le gouvernement des Soviets se rendra rapidement maître du mouvement con-tre-révoiujtionnajres et des bandes tchéouo-slova- _SBesu';-' ■ -s-• - Fuite du grand-duc Michel Alexandrowitsch. Moscou, 18 juin. — On annonce officiellement 2 que le grand-duc Michel Alexandrowitsch s'est t évadé de Perm. - Contrôle d'£tat sur les abattoirs américains. Washington, 22 juin. — Le président Wilson a publie une proclamation plaçant tous les grands abattoirs des Etats-Unis sous le contrôle ' de l'Etat. L V"' «-■ - Qt» ; | ETRANGER ' ANGLETERRE. — Les courants politiques ! dans l'Afrique du sud. — Malgré la censura britannique, la presse hollandaise publie souvent des renseignements sur les événements po' * l litiques qui se déroulent dans l'Afrique du Sud/ Ln des derniers numéros du «Nieuwe Rotter-i damsche uourant» rapporte les manifestation $ ( républicaines qui se sont produites dans ces ; derniers temps en Afrique du Sud. Pour goù-( ; verne, rappelons qu'il existe dans le Dominion . sud-africain deux grands groupements politi-( ques : le parti sud-africain qu'on peut compa-. rer à celui des Unionistes de l'Ulster, et le i parti national, qui aspire à une indépendance complété du cabinet de Londres. Le parti national mène depuis longtemps campagne en faveur de sa politique, sans que cette campagne art- toutefois été directement dirigée contre le principe de l'union à l'empire britannique. Elle vient d entrer aujourd'hui dans une phase plus nette, d'après la déclaration, que le chef du parti national, le célèbre général Hertzog a faite' dernièrement à Stellenbosch ; il a dit notamment : «Dans le passé nous n'avons jamais pris une attitude active... Mais actuellement, j'estime au il ne sert à rien de-conserver cette attitude reservée. J'ai de plus en plus 1a conviction qu'on ne pourra pas compter dans ce pays sur un véritable sentiment national, et sur l'union des deux fractions de la population, aussi longtemps que durera la situation actuelle de dépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, qu elle soit réelle ou imaginaire». A uns réunion-tenue a Paarl (province du Cap), le générai IHerfzog s est prononcé plus catégorioiiem^Lit encore. *7 j mot, liberté, dit-il, je comprends le droit d un peuple d être, dans ses propres frontières, responsable de ses faits et gestes Vis-a-vis .de ses propres autorités. D'après la Constitution, 1 Union sud-africaine a reçu son autonomie, mais les ministres actuels subordonnent cette autonomie à l'arbitraire du parlement britannique >. Il a reconnu que l'Union jouit oc certains avantages, mais elle ne pos-sede pas le plus grand privilège de tous, la' liberté, le droit de pouvoir décider si on doit vivre en paix ou en guerre avec d'autres peu-pies. Le peuple africain a droit à la liberté et ceux qui le privent de ce droit sont obligés de le lui rendre » -, Le «Nieuwe Rotterdamsche Courant» croit que le redoublement de la propagande républicaine du parti d Hertzog; n'est pas sans rapport avec les succès recents que les Allemands ont remportes sur le front européen. Cela résulte clairement d un article du «Sunday Times», de Johannesburg, qui reconnaît les victoires alleman-, ■des et qui se plaint, amèrement, du peu d'empressement que montrent les Africains à aller grossir les rangs de l'armée britannique sur les champs de bataille européens. Le journal adresse un appel émouvant aux «Afrikaanders» et dit • «Npn seulement les nationalistes (le parti de lierizog) mais aussi une. grande partie des au- 11c ocmljln,! jrab KC TCTltire le. sort l'Afrique du Sud se aecide aujourd hua sur le front français». il sera^ intéressant de suivre le développe-ment ultcneur du mouvement républicain dé-clanche par le général Hertzog, non seulement pour i influence qu'il pourrait avoir sur le recrutement des forces britanniques, mais beaucoup plus encore pour les conséquences qu'il pourrait avoir pour la guerre économique, dont' les puissances de l'Entente, et surtout l'Angle-terre, ne cessent de menacer leurs adversaires après la «guerre. REVUE DE LA PRESSE La cinquième armée française voulait traverser l( Belgique. — Du « Beigischer Kurier » : Le colonel fc-gli publie au sujet des intentions françaises d'août 1914 une note dont nous extrayons ces lignes : L'information officielle concernant la première marche de l'armée française renseigne que la 5e a înée avait pris position au nord de la ligne Verdun-Au-dun-ïe-Roman, mais c'est en vain qu'on y chercherait la trace de cette armée. Sa masse principale s'est plu. tôt rassemblée dans la boucie décrite oar la fron. tière f.-anco-beige dans le secteur Montmédy-Méziè res-Charleviile, et on a même vu de gros contingents ce cavalerie au sud-ouest d» Rocroi, où iis étaienl déjà au 1er août, date à laquelle la marche allemande à travers la Belgique n'était pas encore décidée ; il n'est pas douteux non plus que les gares de débarquement des 1er, du 3e et du 10e corps d'armée étaient fixées à l'avance; il ne peut être question, pour cette 5e armée, d'avoir passé en territoire belge par nécessité. D'aiileurs, Hanotaux a dit mot pour mot dans son aperçu historique de la guerre : 11 faut d'abord que la 5e a 'mée opère dan? les Ardennes. A ce moment, on ne savait rien des in. tentions allemandes, alors que le haut commandemenl français visait à atteindre le Rhin et l'Alsace. Quellei auraient pu être les raisons pour déterminer ce haut commandement à déclarer officiellement que la 5e armée marchait au nord de la ligne Verdun-Audun-ie-Roman ? Toutes les communications de source française révèlent le but non équivoque d'écarter les soupçons quant à une violation de la neutralité belge. Comment expliquer alors !a maladresse du procédé, car, en somme, ii fallait bien s'attend.e à ce que la zone de marche de cette 5e armée ne tarderait pas à être connue, d'où mise à jour de l'inexactitude des données officielles. Pour prouver encore qu'on vouiait disimùler cette zone, on a ia supposition que cette 5e armée aurait été destinée à un but autre que d'enraye : une marche allemande à travers le Luxembourg belge : chose confirmée par le rapport Hanotaux concernant la direction des manœuvres. Le haut commandement allemand savâit-i! quelque chose du rassemblement voulu d'une armée française dans la région située au nord-ouest de Montmédy-Mézières avec fo/ts contingents de cavalerie à l'ouest de Rocroi? Si oui, il ne pouvait qu'y voir une menace de violer la neutralité beige et de pénétrer en f russe rhénane industrielle. II y a encore le passage connu de la note adressée à la Belgique : « Les nouvelle», de source sûre parvenues au gouvernement allemand, ne laissent aucun doute quant à l'intention française de marcher sur l'Allemagne en traversant la Belgique. Le gouvernement allemand n'a pas encore publié d'où et comment la chose est venue à sa connaissance. I! n'est pas croyable non plus qu'il laisse arriver d'emblée à la publicité un secret de son service d'informations. Quant à Hanotaux, il a rendu un si- '■ gnalé service à l'histoire en nous renseignant les détails de la marche de la 5e armée et des opérations qu'elle projetait. Wilson-Janus. — Comparant l'attitude du gouvernement américain en ce qui concerne les rapports' des Etats-Unis et des neutres au point de vue du ravitaillement, l'Agence Wo!ff rappelle ce que Wilson stipulai tle 23 juillet 1915 dans la note qu'il adressait à l'Allemagne : <( Les Etats-Unis sont disposés à tenir compte de toute mesure raisonnable imposée par les nouvelles méthodes de la guerre maritime. Les droits des neutres reposent sur des principes et non sur des pos$i-; bilitçs <( et les principes sont immuables ». Trouver. une formule qui concilie les nouvelles méthodes de ! guerre avec ces principes est un DEVOIR pour les \ belligérants ». I 5mc année ■ N° 1337 ■ Ed. B DIX CENTIMES' Dimanche 23 Juin 1918.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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