Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 09 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6t0gt5h143/
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Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT 5™ année. - M0 1264 » Ed m ABONNEMENT < Bruxelles • Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : S mois : 2 mois : 1 mois : 4 Fr. 9.00 Fr. 6.00 Er. 3.00 Tiragi : 125,000 par jour - Mardi 9 Avril 1918. ANNONCES Faits divers et Echos ...... la ligne fr. 6 Oj toge* Nécrologie 8 01 îfgjf Annonces commerciales.. ............... 2 00 Annonces financières î M m PETITES ANNONCES : la grande ligne 2 00 3||l Rédacteur en clief : René ARMAND. Rédaction, Administration, Publicité, Vent» BRUXELLES, 33-3S, rue de la Caserne. Tirage i 125,000 par jour LA GUERRE Communiques Orhcieis ALLEMANDS BERLIN, S avril. — Officiel. Théâtre de la gueu-e à l'Ouest. Au front de bataille des deux côtés de la Somme, l'activité combattive est restée limitée à des combats d'artillerie. Des attaques partielles des Anglais, dans la foré! de Haugard et des Français -près de Gri-vesnes, ont échoué avec dr lourdes pertes. Sur la rive méridionale de l'Oise, nos succès du fi avril ont obligé l'ennemi à évacuer ses ■positions entre Béchancourt et liarisis, dans la nuit même du G au 7 avril. Hier nos avons continué nos attaques et rejeté les Français sur la rive occidentale de l'Ailette, après nous être emparés de Pïerremande et de Folembray. Des colonnes ennemies se retirant de Bichancôurt le long de l'Oise, furent prises de flanc de la rive, septentrionale de la rivière, sous notre feu de mitrailleuses et furent abat tues son0**rs tir, avec de lourdes pertes. Nos troupes s'avaneant à la lisière orien taie de la forêt de Coucy et au-delà de Barisis, prirent d'assaut le bloc montagneux au nord-est de Folembray et ont poussé de l'avant jusqu'à Verneuil. Le nombre de pri Sonniers ramenés s'est accru de plus de $000. Le soir, le combat d'artillerie s'est ravivé devait t Verdun. ■ Le capitaine baron von RicMh-nfen a rein-' porté sa 77e et sa 7Se victoire aérienne, le lieutenant Wenkkoff remporta sa 23e. Rien de nouveau des autres théâtres de la guerre. BERLIN, 8 avril. — Officiel : Sur la rive méridionale' de l'Oise, la con tinuation de notre attaque nous a valu de nouveaux succès. Picrrcmande et F olembray Ont, été pris. BERLIN, 8 avril. — Officiel : Nouveaux succès sous-marins dans la zone de barrage autour de l'Angleterre : t8,000" tonnes de jnvpe brui'*>. Parmi les navires se trouvait le vapeur fortement arme (< Boerard », jaugeant brut G,570 tonnes avant à bord un transvort de chevaux à des tination de la France, en outre un vapeur-tanl-, également armé, protégé -bar deux destroyers. La deux navires ont rté coulés dans \a partie orientale de ln l\l/mrlie. BULGARE SOFIA, S avril. —- Officiel ; Sur le front en Macédoine, entre les lacs d'O chrida et de Prespa. nntre artillrrir a efficacement bombardé plusieurs points d ; concentration ennemie. Près de Bitolia,dans la boucle de la Cze>-na ef do-'- la région de la Moglena, la canonnade est devenue plus violente de part et d'autre, Sur la Strouma inférieure, rencontres entre patroidlles.Dans la boucle de la Csema, le vice-feldwebel Fi-seller a descendu en combat aérien un avion français qui est tombé à l'arrière de nos positions.Sur le front de la Dobroudscha, armistice. FRAMÇASS PARIS, 7 avril. — Officiel, 3 hp. m. Hier en fin de journée nous avons repoussé une attaque ennemie dans la région de Grivcsnes. Pendant la nuit, grande activité des deux artilleries entre M ontdictièr et Noyon. A l'ouest de~ Noyon, un tort détachement ennemi, qui avait réussi à prendre pied dans notre ligne avancée, a été rejeté zus'sitôt par une contre-attaque, i Sur le front de l'Oise, l'ennemi n'a pas renouvelé sa tentative dans la région de Chauny-Ba-risis. Des coups de main ennemis au nord iu Chemin-des-Dg,mes, n'ont pas eu de suc-cis, Reims a été violemment bombardé au cours de la nuit. PARIS, 7 avril. — Officiel, 11 h., p. m.: Notre artillerie a arrêté des tentatives tl'attaques ennemies dans la région de Ilan-gard-eu-Santerre, Sous son feu, des rassemblements de troupes en divers points du front au nord de Montdidier, ont été dispersés. Sur la rive droite de la Meuse, une porte attaque ennemie, an nord-ouest de la côte 344j ci été repoussée après tin vif combat. IJ-ennemi a subi des pertes sérieuses et laisse entre nos mains une vingtaine de prisonniers dont trois officiers. Des coups de main sur nos petits postes en Argonne et dans le secteur de Vclux-les-Palamaix n'ont obtenu aucun résultat. AVIATION. Dans la journée du avril, sept avions et deux ballons captifs ont été abattus par nos -pilâtes. Nos boni bardiers ont jete cinq mille kilogrammes de pt ojectiles sur les gares et cantonnements de la région de Roye. PARISj G avril. — (Officiel). — Le boni \Vardement de Paris par le canon à longue •portée continue. Le 6 avril il y a eu trois Viorts. ITALÎfcfJ ROME, 5 avril. — Officiel t Sur le front dans la montagne, l'ennemi a dirigé un feu de diversion contre nos lignes établies sur le haut plateau d'Asiago. Sur les versants occidentaux de l'Ortlerj nous avons, mis de,; détachements ennemis en fuite. Nos projectiles ojit atteint des troupes ennemies er marche à l'arrière des lignes ainsi que des trains quelles accompagnaient entre Susegana et Comegliano. Dans le Valarsa, nos troupes ont fait prisonniers ou mis en fuite les hommes d'un petit poste établi au sud de Canove; elles ont repousse à coups de fusil des patrouilles ennemies dans les environs de Finer, Sur la Pian<e, l'activité des deux arttueries s'est accrue dans divers secteurs. Notre artillerie a provoqué plusieurs incendies dans les positions 'ennemies et détruit des passages sur la hauteur de Grave. ANGLAIS LONDRES'{ 5 avril. — Officiel Entre le ruisseau de Luce et la Somme, la bataille, q continué, hier a-près-midi avec vio lence jusque tard dans la soirée. L'ennemi a mis en ligne des forces importantes et di rigé des attaques réitérées contre nos positions. Ces attaques ont éé repoussé es et o"t coûté de fortes pertes à l'ennemi, toutefois nos troupes ont été refoulées sur une courte distance sur des positions situées à l'est dt Villers Bretonneux et quelles occupent maintenant Au nord de la Somme, Varlilerie ennemie a été active la nuit près de Bucquoy et dans la vallée de la Scarpe. A l'aube, notre artillerie a bombardé des ' concentrations de troupes près d Albert.. Ce matin, l'artillerie et les mortiers de tranchées ennemis ont eu un regain d'acti vité au nord de la Somme, puis il s'est pro duit une série de forte attaques d'infanterie tout le long du front de bataille compris entre la Somme et les abords de Bucquoy. D'après les derniers rapports reçus, aucune de ces attaques n'a eu d'autre rêsidtat tângi ble que de coûter de nouvelles et, fortes per tes à Vennemi Sur le même front, nos troupes ont prononcé une attaque efficace à pro xi-mité d'Hébuterne; elles ont fflit environ 200 prisonniers et se sont emparées de quelques mitrailleuses. Au sud de la Somme, il ne s'est produit aujourd'hui de nouvelles attaques ennemies sur le f>ont, britannique. T.et rapports reçus confirment que le combat d'hier sur le front a été extrêmement, violent,, et que l'ennemi a dirigé des assaus réité~é<; contre nos po Dernières Dépêches jua UHÎ naïve «UICIIIUIIUC «UL sud de l'Oise. Berlin, 8 «^vril. — L'avance d'hier réaisée par les AHemiands au delà d,e l'Oise et au sud de la rivière, constitue une performance achevé© des chefs et des trou-TWs. Pour savoir amjréoier à leur juste valeur die telle® performances, il faut se représenter les difficultés du sol, devenu une vrare fondrière par suite des pluies et des inondati-nns pa.rtieillas de la* vallée de l'Oise. Après avoir jeté des pontons sur le canal et 1» cours du fleuve, les troupes allemandes pénétrèrent dans le faubourg méridional de Chiauny. Au sud de Tergnier, ils dirigèrent leur attaque contre Amigny pendant qu-a simultanément l'infanterie' allemande venant de l'est se lança;t à 1'a.ssaut de Servais. Les mouvements d'attaqiie d,e l'infanterie furent préparés par l'artillerie d'une façon pour ainsi dire achevée. Amigny, qui constituât le foyer da premier combat," fut complètement couvort pa.r I'artiL'or® et les lanee-mines. La-majeure parue d'un régiment d'infanterie g;t ensevelie sous les ruines de cette localité, le reste s'est rendu au milieu d'un désarroi moral indescriptible. Les officiers comme les soldats ét&jenb moralement complètement brisés. Les troupes surtout répétaient sans ceisae : « Tout est anéanti ! » Il est donc compréhensible que l'attaque des Allemands sous des conditions pareilles, malgré les grandes difficultés die terrain, ait été propagée sur plus de 8 kilomètres. Les pertes de l'infanterie allemande, peuvent êt.i'e appelées extrêmement minimes, comparées à celles de l'adversaire. L>u côté français, de>ux régiments d'infanterie ont été plus ou niOiixs anéantis. Les troupes du génie marchaient la mais» clans la main avec l'infanicerioet l'artilic-rie au cours de leurs brillantes performances. Ce qui a été effectué en travail technique sur l'Oise et au canal est étonnant; il convient encore d'y considérer particulièrement les performances dans la mise en état des route® complètement-détruites par les obus et détrempées. Il paraît que l'armée est ainimée ici de la même impulsiion da marche en avant que 1ers des grands combats près de Saint-Quentin. De même ici un des faits les plus saullaits fut qu'immédiatement derrière l'infanterie assaillante les compagnies chargées de la construction des routes ont fait leur apparition afin de rendre possible l'envoi de renforts et de mu-nit'oiîis. De même que sur le champ de combat, cette fois encore on a vu l'artillerie avec ses batteries les plus lourdes dans Les lignée d'infapiterie les plus avancées. Chaque homme n'avait qu'une seule pensée : « En avant ! » Le bombardement de Paris et la mort de M. Stohîin. Berlin, 8 avril. — Comme on le sait, le gouvernement allemand a exprimé ses corfdo-léanoas à l'occasion de la mort tragique du conseiller do légation suisse iitôhlin,.et suspendu, sur le désir qu'en avait exprimé l>e président de la République Suisse, le bombardement de Paris, pendant toute la durée-dos solennités des obsèques pour honorer le deuil du peuple suisse et exprimer le sentiSpaent cordial de commisération du peuple allemand. « Il est d'autant plus pén.ble,même pour les neutres, dit la «Gazette de l'Allemagne du Nord», de constater que ' les Français exploitent ce grave accident dans un but d» propaganda. Toutes les manifestations de deuil imposantes orga^ miiséeis par Poincaré et son gouvernement ne peuvent, en. effet, faire illusion au sujet de la fiaiute da cet accident qui leur incombe. Paris est un camp fortifié et un des points de jonction d© chemin de fer et un point de çonceutriation de troupes des plus importants. Paris est le siège de nombreuses et importantes industries do guerre ; c'est là que trouvent les autorités militaires et de grands dépôts de provisions. Paris est le- centre, non seulement de la direction de guerre française, mais de tous les alliés réunis ; et c'est pour ce motif que Parisi doit être bomba.rdée. Lorsqu'au cours des opérations d© guerre un® forteresse est bombardée tous les quarts d'heure par des canons ennemis, qu'elle est exposée à de tels dommages de guerre qu'on a dû aménager des abris souteirnaf,ns pour la population, lorsque, d'après les journaux parisiens, des milliers de personnes s'enfuient et que le gouvernement ne peut se résoudre à enlever à lai ville son caractère mt'litaiiire; c'est un crime que de laisser séjourner dans cet espace dangereux la population non belligérante qui ne peut s'en aller siams plus. Si le gouvernement nie veut cas se résoudre par entêtement à transférer le gouvernement et exoose ainsi las diplomaties neutres à un danacer de mort conthiuel à chaque heure, il doit en assumer la pleine et entière reisiponsabilité et avoir au m-oias la riudeur de ne pornt faire servir à un but de nronagande un accident provoqué par sa faute. Bombardement de Luxembourg. La ville et la gare de Luxembourg ont été attaquées I© 6 avril, par des avions ennemis. Six personnes ont ét4 jusqu'ici victimes du bombardement ; quatre d'entre elles sont mortes, deux autres grièvement blessées. Le dégât mat-ériel est minime. Le bombardement de Laon. Berlin, 7 avril, — L'espoir que le® Français auraient suspendu le bombardement de Laon pendant l'enterrement des citoyens de Laon tombés victimes, annoncé pour le 6 avril à 11 h. du matin, ne s'est pas_ réalisé. Au contraire, à J1 h. sonnant le bombardement a recommencé de plus belle et a fait de nouvelles victimes parmi la population. L'action aïiemande en Finlande. Tetregrad, 6 avril (Rcuter). — D'après les informations reçues des navires allemands, parmi lesquels 2 dread-noughts, arrivés devant Lianoe, ont ouvert le fou contre las vaisseaux russes, dont les commandants ont jugé nécessaire de fiat're sauter 3 vaisseaux. Les pertes allemandes durant, le débarquement .■•eut été tout à fait insignifiantes, grâce t, la collaboration du bris,e-gllar,P,5 «Wolhynetz», qui cocodulisait les transporte ennemis à travers les champs de mines russes bien connus de lui. Jusque ce matin de bonne heure, les Allemands ont débarqué 1200 hommes qui ont pris l'offensive dans la direction d'Helsing-fors. La garde rouge finlandaise a essayé de ^résister, mais a dû se retirer devant la supériorité numérique des Allemands. On oro'it- que le débarquement des Allemajnds est le résultat de l'accord entre l'ancien gouvernement finlandais et le gouvernement allemand, conclu dans le but de mettre un terme à la guerre civile en Finlande. Nouveaux ambassadeurs russes près des Centraux. Moscou, 6 avril. — L'Ag. tél. russe confirme la nomination de Joffe en qualité d'ambassadeur à Berlin et celle de Kameneff en même quialité à Vienne. Le sort do la ville de Laon. Berlin, 7 avril. — La poussée allemande au sud de l'Oise a pour conséquence que l'offensive allemande s'étend là aussipour la second© fois sur le malheureux pays d$ la souffrance, duquel l'imagination humaine ne peut se falire aucune idée. Ce qui échappe à la. destruction au cours des combats, est détruit par des Français animés d'une rage d'auto-destruction incompréhensible et quasi-maladiv>e. Sous ce rapport, on ne peut assez insister sur le cas da la malheureuse Ville de Laon et l'impression • produite par la cathédrale. L'après-midi du Vendredi-Saint reste inoubliable.Les chants liturgiques et la foule receuil-lie en prières au milieu de la magnifique église formaient une image imposante par le fait même. L'impression s'accroissait encore par le crépitement provoqué par des projectiles français du plus gros calibre, tombant près du temple ou à proximité de ce dernier. Celui qui a assisté à cette scène et a pu voir les visages terriifési de la population qui a senti approcher l'horrible et inévitable malheur, doit considérer comme une insulte le fait que le gouvernement français se sert comme d'un moyen d'agitation dans le monde entier du fait que le même jour une grenade allemande a causé par hasard un malheur dans une église. La vérité sur les négociations austro-françaises. Parts, 6 avril. — M. Painlevé ajoute ces déclarations au communiqué du chef de cabinet : Au cours de l'année 1917, l'Autiiche-Honffrie tenta à différentes reprises d'enta mer des pourparlers officieux avec des personnalités de l'Entente; il y eut notamment en juin 1917 une communication du second Département de l'état-major annonçant qu'un dignitaire austro-hongrois, le comte Revertera, s'était efforcé plus d'iine fois, par l'entremise d'un Suisse, d'arriver à un entretien particulier avec un de ses parents éloignés, le major Armand. Le chef de cabinet Ribot en avant été averti, le comte Vevertera et le major Armand ee rencontrèrent en août. Ici il v a lieu de déclarer qu'il n'y eut p.as d'autres entrevues en août; et je n'ai pas connaissance qu'une autre entrevue se fût effectuée jusqu'au 13 novembre 1917, date à laquelle mon ministère se retira. Ce qui peut s'être passé ultérieurement écli-r-^e naturellement à mon appréciation. Toutefois je connus, d'après les déclarations du chef de cabinet, que ni lui nî Revertera n'est revenu eur cette question. Paris, 6 avril. — L'Agence Havas annonce que le président du conseil des ministre a émis le, déclarations suivantes : « Quand M. Clemenceau entra en fonction comme premier ministre, il y eut en Suisse, sur l'initiative du gouvernement austro-hongrois, des négociations préliminaires entre le comte Revertera. ami personnel de l'Empereur d'Autriched-îongTie, et le major Armand, attaché au second Département de l'état-mai-or général, désigné à cette mission par le chef de cabinet d'alors. M. Clemenceau ne croyait pas pouvoir assumer lui-même la responsabilité d'interrompre ces pournarlers, restés sans résultat, mais néanmoins susceptibles d'offrir des sources utiles pour le règlement des questions en jeu. C'est ainsi que le miaior Armand nut, sur la demande du comte Revertera. se rendre en Suisse à une date récente. Les instructions que Clemericeaù lui transmit en présence de son supérieur étaient ainsi conçues : « Ecouter et ne rien dire ». Lorsque le comte Revertera finit par être convaincu de l'insuccès die sa tentative d'arrangement, au nom de l'Allemasrne, il -transmit, le 25 février, au major, afin ^e définir nettement le caractère de sa mission, une note écrite de sa main, débutant par cette phrase : « En août 1917, eurent lieu des pourparlers , dans le but de recevoir du gouvernement français des propositions à l'adresse de PAutriche-Hongrie, ayant trait à la paix future, et conçues en ce sens qu'elles pourraient ctre appuyées par l'Autriche-Hon-grie lorsqu'elles seraient soumises au gouvernement de Berlin; en l'occurrence, ,'e comte Revertera, avoue donc qu'il avait le rôle de démarcheur remettant une requête, non pas du destinataire de celle-ci; il convient de ce qu'il s'agissait d'obtenir du gouvernement français, des propositions de paix adressées à l'AutricBe-Hongrie et destinées à être soumises à Berlin, Il y a donc ce fait patent, attesté par document authentique, et que le comte Czernin ose travestir par l'interprétation en ces termes-ci : « M. Clemenceau, quelque temps avant le, début de l'offensive au front Ouest, m'a demandé si j'étais prêt à des négociations et sur quelle base; en parlant ainsi, non seulement le comte Czernin n'avait pas dit la vérité, il avait dit le con-ulffferae celle-ci, ce que, en France, nous appelons un mensonge. » Il n'est que £rop naturel que Clémenceau n'ait pu contenir son indignation en constatant que le comte Czernin, absorbé à jusite titre par l'idée des conséquences de l'offensive, ait froidement interverti les rôles et mis le gouvernement français en telle oosture qu'il passât pouc avoir demandé la paix à l'instant même où la France et 6e,s alliés s'apprêtaient à infliger aux puissances centrales la défaite décisive. Il serait trop, aisé de remettre en mémoire jusqu'à quel point l'Autriche-Hongrie a toujours excédé Rome, Washington et Londres par ses vaines requêtes aux fins d'en obtenir la conclusion d'une paix séparée, démarches qui n'avaient pas d'autre but que de nous faire to/t)ber sous la férule qu'elle avoue subir elle-même. Qui n e connaît l'histoire de la première entrevue, en Suisse, d'un ex-ambassadeur kustro-hon-grois .avec une haute personnalité de l'Entente? Cette entrevue dura tout bonnement quelques minutes. Cette fois encore c'était non pas notre alliée, mais le gouvernement austro-hongrois qui avait sollicité l'entrevue. Le comte Czernin ne pour rait-il se remémorer une autre tentative du même genre, qui eut lieu à Paris et à Londres, deux mois seulement avant celle du comte Revertera et d'uog* personnalité d'un rang, très supérieur au ténia ? Là encore, de même que dans le présent cas, il y avait, pour établir le fait, un document authentique encore plus probant que dans les circonstances actuelles. Vienne, 7 avril. — (Officiel). — Vis-à-vis de la récente et brève déclaration de M. Clemenceau, s'inscrivant en faux contre las dires du comte Czernin, il nous est agréable de relever, dans la communication actuellement sous nos yeux, du chef de cabinet français, en date du 6 courant, l'aveu qu'il y eut réellement des pourparlers relatifs à la question de la paix entre les deux porte-parole de l'Autriche-Hongrie et de la France, mais l'interprétation donnée par M. Clemenceau de l'entrée en matière et du couis de ces négociations, ainsi que les déclarations publiées par Painlevé dans l'Humanité, relativement au même objet, dévient (en des points nombreux et essentiels), de la réalité des faits et cela dans une telle mesure, qu'il nous semble nécessaire de remettre au point, pour rectification, les affirmations détaillées du communiqué de source française : En juillet 1917, le comte Revertera fut prié, au nom d'un intermédiaire neutre, agissant pour compte du gouvernement français, de dire sil était à même de prendre en considération- des ouvertures soumises par ce gouvernement à celui d'Autriche-Hongrie. Le comte Revertera ayant accepté la motion après "acquiescement de ses chefs, ayant donc répondu affirmativement en juillet 1917, cuit, le 7 août 1917, une entrevue, à Fribourg, avec le major Armand, agissant sur ordre du ministre de la guerre français de cette époque, Painlevé, du consentement du chef de cabinet finançai® d'alors, M. Ribot, et parent éloigné de Re^e-ter;.. Le major Armand demanda à ce denrer -i des pourparlers étaient possibles entre l'i j-triche-Hongrie et la France; l'initiative de la démarche partait donc du gouvernéicent français. Le comte Revertera donna, ton naissance de cette demande formulée sur ordre du gouvernement français au tnui'.g- tre aufcro-hongrois des affaires étrangères, qui donna instruction au comte d'accepter l'entretien avec le plénipotentiaire français, aux fins de déterminer, au cours de .ette conversation, si l'on pouvait y baser les principes d'une conclusion de la paix embraie. Le comte Revertera entra alors en pourparlers, le 22 et le 23 août 1917, avec le major Armand, pourparlers qui, toutefois, n'eurent aucun résultat, comme le dit justement M. Clemenceau. Là sa bornèrent les échanges-«tie vues. Mais l'affirmation de Clemenceau est ifiexacte lors< * qu'il prétend que, au moment où il débuta dams ses fonctions, des pourparlers auraient été en cours entre le comte Revertera et le major Armand. Ce ne fut qu'en 1918 qui) ce dernier, cette fois sur instruction de Clemenceau iui-même, reprit l'entretien avec le comte ReverteTa. La filière interrompus en août 1917 a donc été rétablie en janvier 1918 par M.1 Clemenceau; il 6'ensuivit JeS pourparlers relatés par la communication officielle du 4 avril 1918. Il est exact qu« le comte Revertera ait remis au major Ar mand-, le 23 février 1918, une motion (dont Clemenceau ne cite que la première phrase.) confirmant que le comte avait mission de constater, lors de ses négociations d'août 1917 avec le major Armand, si l'on pouvait recevoir-du gouvernement français des propositions à l'adresse de l'Autriche-Hongrie et constituant des bases susceptibles de traiter une paix générale. Dec lors, le comte Czernin s'exprima tout à fait conformément à la réalité en déclarant, dans son discours du 2 avril dernier : ci M". Clemenceau m'a fait demander, quelque temrvs avant le début de l'offensive au front Ouest, si j'étais prêt à des négociations et, dans l'affirma» tive, sur quelle base. Le reproche de men» songe^ infligé par Clemenceau au comta Czernin ne peut donc tenir debout, même avec la restriction qui ressort de la présente communication du gouvernemen français. Quant à des sollicitations par lesqueles 1 Autriche-Hongrie jurait excédé les gouvernements de Rome, Washington et Londres, le n-ouvernement autre-hongrois nen a pas connaissance. Par contre, il est exact qu'il y ait au, en Suisiso, entre l'ambassadeur comta Mensdorff et le général Smuts, uin entre--tien, avouéi à lia. Chambre des Communes par le gouvernement anglais, conversation qui dura, non pas quelques minutes, mais s'étendit sur plusieurs entrevues et plusieurs heure®. M. Clemenceau demande si le ministre austro-hongrois des affaires étrangères sa rappelle que, deux mois avant l'entretien avec Le comte Revertera, « doue plus d'une année aupar r&Vcuiit UiTii© taûha.tiv»ô cLo mêm© nvsiit été teintéte pa.r « une personnalité de rang très supérieur au sien s ; le comte Czernini n'hésite pas à» y répondue |aifil'mialrivement, mais 'il convient d'y ajouter, pour compléter et rester correct,, que cette tentative n'aboutit, elle non plus, à aucun résultat. » Voilà donc lea faits réels établi». Au demeurant, bornons-nous à faire observer que, de son côté, le comte Czernin ne verrait aucun motif de nieir avoir pris l'initiative des pourparlers dans l'un ou l'autre cas ei telle était la vérité. Gon» trairement à M. Clemenceau, il estime v qu'il n'y a pas de reproche à infliger à' lin gouvernement pour avoir tenté la corn* clusion d'unie paix honorable et susceptible de libérer toutes les nations dea horreurs de cette formidable guerre. D'ailleurs la question soulevée par Clemenceau fait dévier l'attention du nœud des déclarations du comte Czernin. L'essentiel est 'non pas tant la question des pourparlers préalables à l'offensive de l'Ouest, mais, chose quli n'a pas enoona été niée par M. Clemenoaa.u, le fait que celui-ci refuse d'entrer en négociations si celles-ci ne lui assurent la rétrocession de l'Alsace-Lorraine DÉPÊCHES Propositions de paix russo-oukrainiennes Moscou, 7 avril (Ag. tél. russe). — Le comité pour les affaires étrangères w transmis le 3 avril la note sauvante ai} conseil des ministres de la république ©ukrainienne du peuple : En réponse au nadiotélégramme du 2 avril, contenant la proposition du conseil des ministres de la république du peuple, en vue d'entamer des propositions de paix, le gouverneraient de la république russe, qui ai été forcé piair l'ultimatum du 21 février'1 et par le traité de Brest-ein-Lithuanie de1 conclure un traité de paix avec le conseil des ministres de la république oukrai-nienrue du peuple, propose d'ouvrir les négociations le 6 avril de l'année courante. En ce qui concerna la prétendue guerre faite entre les peuples ennemis, le commissariat pour les affaires étrangè-' ras de la république du peuple repousse expressément cette dénomination de la lutte sanglante qui s'est déroulée en Ou-kraine. Le gouvernement russe des So-_ viets ne falit point la guerre contre la république du peuplé de l'Oukraine. L« combat actuel se déroule entre deux partis du peuple ©ukrainien et les masses ouvrières de Russie me peuvent éprouver que de la sympathie pour les ouvrière et paysans de l'Oukraime, en ces jours tragiques, qui ne le sont pas seulement pour le peuple ©ukrainien. Le commissaire pour les affaires *•' étrangères: V „ (s.) Tschetscherine. f ^ ? i Los apports de blé d'Oukraine. Hiew. 6 avril. — Des négociations relaK DIX CENTIMES

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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