Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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11 oktober 1917
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s.n. 1917, 11 Oktober. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/j678s4mf24/
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4"# Année - r I. 1090 - Ed. 8 CINQ CENTIMES Jeudi 11 Octobre 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉO. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril ! Juillet 1 Octos. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre su prix de 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk 2.40 Fr 1.50-Mk.1.20 TIRAGE : IIO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES r — La ligna Faits divers et Echos . £r« 'j, Nécrologie « 1 Annonces commerciales e l » financières . . . : PETITES ANNONCES La petite ligne , . La grande ligne TIRAGE: IIO.OOO PAR JOUR h René Armand ] ■ Journal Quotidien Indépendant ■ | *Pl""'c"é' v°"e ; | Les bureaux du « BRUXELLOIS » se trouvent RUE DE LA CASERNE, 33 et 35, à Bruxelles (près de ia place Anneessens). COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 10 octobre. Midi : . Theatre de la guerre a l'ouest. Groupe d'armée du feld-maréchal prince héritier Kupprecht de Bavière: Sur le champ de bataille en Flandre, hier, à côté de onze divisions anglaises, de nouveau des troupes françaises sont intervenues au combaH, La formidable tension d'énergie des deux 'puissances occidentales allié*-s s'est épuisée dans une lutte durant, toute la journée, contre la fermeté de nos combattants en Flandre! Les attaques se déchaînant le matin après le feu roulant le plus vigoureux, formaient le prélude à la bataille, qui s'est déroulée en même temps que l'action d'artillerie incessante la plus violente jusque lom dans la nuit sur une étendue de. près de 20 kilomètres sur les champs d'entonnoirs entre Biks cahote et Gheluveld.Les adversaires ont jeté costamment de nouvelles forces au cornvat, lesquelles se lançaient plusieurs fois à l'assaut contre nos lignes, en quelques endroits jusqu'à six rep ises. Au sud du bois d'Houthulst l'ennemi a gagné environ 1,500 mètres de terrain près de Draaibank, Mangelapre, Vetdiioek et à la gare de 'Poelcapelle, jusqu'à ce qu'il fût atteint par la contre-attaque de nos réserves, qui limita son succès initial. Depu.s Poelcapelle jusqu'au sud de Gheluveld, nos vaillantes troupes tiennent fermement leur ligne de combat. Les attaques ennemies répétées contre ce front large de 13 kilomètres, se sont toutes écroulées sous les pertes les plus considérables. Auprès des autres armées l'activité combattive a été minime. A l'Aisne seulement la lutte d'artillerie augmenta d'intensité. Des compagnies françaises attaquant au sud de la roule Laon-Soissons ont été repoussé:s. > Théâtre de la guerre à l'est : 1Pas d'événements essentiels. Front en Macédoine : A u sud du lac de Doiran les Bulgares ont 1 irepoussé plusieurs divisions anglaises qui a-vaient passé à l'attaque après une préparation s ez longue. , 9 octobre. (Officiel.) ■ En Flandre, une nouvelle bataille est née des combats matinaux, entre Draaibank (au nord-est de Bixschoote) et Gheluveld (18 km.) qui dure encore. En depit d'assauts réitérés, le Sam de terrain de l'ennemi se limite, d'après les informations reçues jusqu'à présent, à une étioite bande de terrain entre Draaibank et Poelcapelle. Pour le surplus, les attaques furent repoussées. A part cela, rien d'intéressant. Sur mer. BERLIN, 9 octobre. — Officiel ; Un de nos sous-marins a coulé dans la Man-"the, 4 vapeurs à charge complète, tous armés. AUTRICHIEN, VIENNE, 9 octobre. (Officiel.) Théâtre de la guerre italien : Près de Kal et sur le haut-plateau de Bahinizza - HeUigen Geisi, une attaque italienne fut repoussée hier matin de bonne heure, avec de fortes pertes pour l'ennemi : 120 prisonniers et 7 mitrailleuses restèrent entre nos tnains. Une entreprise couronnée de succès près de Costagnevica nous valut 1S0 prisonniers. Théâtre de la guerre en Albanie: A l'est de Valona, une tentative des Italiens çn vue de franchir la Vojusa a été anéantie, TURCS CONSTANTIN OPLE, 8 octobre : Front de Sinai: Feu d'artillerie ' réciproque. Activité renforcée de patrouilles cnez l'adversaire. Front d.e la IMala : Un avion ennemi a été obligé d'atterrir par fiotre feu de terre. L'avion a été capture et les occupants ont été faits prisonniers. Front du Caucase : Au centre un petit détachement ennemi a ten.é contre notre position une entreprise qui a échoué sous notre jeu. Sur les autres fronts il fiy a pas d'événements particuliers. BUIlGARËS SOFIA, 8 octobre. Officiel: Front en Macédoine : Feu de diversion en plusieurs endroits "du front, légèrement plus animé des deux côtés du lac de Doiran. Plusieurs détachements de reconnaissance de l ennemie ont été repousses par notre feu. Front eu Roumanie : Feu d'artillerie près de VresUxva. A l'est d'issaccea forte fusillade. FRANÇAIS PARIS, 9 octobre. — Officiel* 3 h. p. m. : En Belgique, ce matin à 5 h. 30, nous avons attaqué en liaison avec iarui'e britannique les positions ennemies au sud de la forôi d'Houthulst entre Draaibank et Wendendreef. Le combat continue et se développe favorablement pour nous. Sur te front de l'Aisne activité marquée de l'artillerie notamment dans la région du Panthéon. En Champagne nous avons réussi une incursion dans les lignes ennemies vers la butte de Tafiure, détruit des abris et ramené des prisonniers. Sur Ici rive.droite de la Meuse la lutte d artillerie continue dans le secteur au nord du bois de Chaume.llien à signaler su-r le reste du front. , PARIS, 10 octobre. Officiel, llh. p. m. : En Belgique, l'attaque déclanchée par nous ce matin s'est, déroulée dans des conditions par. iticuUèremeviï brillantes. Âpfès avoir, fraficljÀ l& ; • " i:'ï >:■■ ruisseau marécageux Broonbeek nos troupes ont enlevé avec un entrain admirable sur un front île deux kilomètres cinq cents mètres les défenses accumulées par l'ennemi en dépit des difficultés du terrain et des mauvaises conditions atmosphérique». Les villages die Saint-Jean, de Mangelaere et de Veldhoek ainsi que de nombreuses fermes organisées en blockhaus sont tombes en notre pouvoir. Notre avance qui a atteint une profondeur de deux kilomètres nous a amenés jusqu'aux lisi(res sud de la forêt d'Houthulst. Notre aviation malgré le vent qui soufflait en tempête a collaboré activement à l'attaque,mitraillant à faible hauteur l'infanterie ennemie et assurant la liaison avec les autres armées. Le chiffre des prisonniers actuellement dénombrée dépasse trois cents dont douze officiers. Sur le front de l'Aisne la lutte d'artillerie a été par moment violente dans la. région de la ferme la Royère et dans tout le secteur AiUes-Craonnc. Bien à signaler sur le reste du front. RUSSE PETROGRA D, •7 octobre. (Officiel.) Au front septentrional, fusillades, plus importantes dans le secteur de Jacobstadt. Aux fronts de l'Ouest et du Sud-Ouest, fur siltades Le 6 octobre, à 6 lj2 heures du matin, un de nos détachements a exécuté un coup de mani, précédé d'une action d'artillerie préparatoire, et s'est empare de la colline et de la ■moitié du village de \Vaskoutzy, situé à deux ventes de la viiJe de Sereth. Vers 1 heure,l'ennemi a procédé à des contre-antaques qui ont été repoussées. Le vaillant commandant de régiment } colonel Mansuradse, a été grièvement blessé. Sous la violente canonnade de l'ennemi, et après avoir exécuté leur opération de reconnaissance, nos troupes ont abandonné le village de W askoutzy, et sont rentrées dans leurs tianchées de (Aepart. Jusqu à jrresent, nous avons compté 12 officiers et 750 soldats prisonniers, Nous avons capturé en outre 3 mitrailleuses.ITALIEN ROME, 8 octobre : Combatî sur 'oui—le front parmi lesquels les combats d'artillerie ont prédominé. Sur le haut-plateau de Bainslzza nos éclairCurs ont fait environ 10 prisonniers emre Polalaka et le versant septentrional de la valj.ée de Chiapovano. Sur h Carso nous avons mis en fuite des par trouilles ennemies dans la direction de Lokanac. Dernières Dépêches Un aveu français. Berlin, 10 octobre. — Il est rare de trouver dans les agendas français soit un jugement impartial soit une appréciation juste die nos mesu-les militaires. Le passage suivant du oarnet des notes d'un major d'infanterie français© constitue à cet égard une heureuse exception : On nous annonce de France que les cathédrales de Reims «t de Senlis sont en flammes. Bien que cette nouvelle ne soit pas confirmée on en profite copieusement pour protester contre les barbares allemands. Le gouvernement français attribue le fait a-u feu allemand dirigé sans motif sur les dites cathédrales, mais on a soin de passer sous silence que Reims forme Je point, d'appui central des Français, de sorte que les Allemands ne pouvaient l'épargner. Il est à espérer que les historiens futurs ne sa méprendront point à de pareils témoignages. La grève des transports en France. Genève, 10 octobre. — La grève des trans-" ports qui a éclaté à Paris, menace de s'étendre encore considérablement, les négociations entamées entre les deux parties étaçt restées sans résultat. Le personnel de la nouvelle ligne du métropolitain Montmartre-Montrouge, s'est jo.nt aux grévistes, de môme que les employés des grands omnibus; le nombre des gréviste se trouve ainsi augmenté de 5,000. Les ouvriers chargeurs du Havre et de Rouen réclament également une augmentation de salaire. Une mission japonaise en Fra&ce. Bernai, 10 octobre. — D'après les journaux français, une mi&=.bn d'officiers de marine japonais est arrivée à Toulon, où elle a v.sité le3 installations militaires et maritimes. Nouveaux projets belliqueux des Etats-Unis. Washington, 9 octobre (Reuffer). — Le gouvernement projette la dépense de 350 millons de dollars pour la construction de chasseurs sous-marins. Le programme sera exécuté en 18 mois. Les diiiicultés de la Suisse. Berlin, 10 octobre. — On mande de La Haye au « Berliiïer Lokal Anzeiger » que l'ambassadeur suisse Sulzer a fait les déclarations suivantes au sujet de la défense d'exportation américaine : Le peuple suisse se trouve acculé devant le manque de charbons et de vivres. Cela signifie pour noue des jours sombres, mais espérons que le peuple suisse résistera à l'épreuve.Le sort dos coolies chinois en Europe. Londres, 10 octobre. — On a constaté qu'il existe en Chine un mouvement'organisé qui a pour but le •boycottage de l'Angleterre; ce mouvement est soutenu par la presse indigène. On prétend que les coolies recrutés à grand renfort de promesses par l'Angleterre, sont traitée comme des prisonniers, sur le théâtre de la guerre en occident. Ces coolies eurent dû travailler dans la zone de feu, ce qui aurait entraîné la mort d'un grand nombre d'entr'eux. Cédant à la pression exercée par la Chine, on prépare e» [ Angleterre une enquête sur ces a^usaitions., La composition du nouveau cabinet russe d'après les divers partis. Pétrograd, 9 octobre. — D'après les partis le nouveau cabinet se compose comme suit : Trois socialistes révolutionnaire^ (présidence, communications et agriculture), quatre démocrates sociaux (intérieur, postes et télégraphes, justice, travail et ravitaillement), trois socialistes indépendants (guerre, mariine, instruction publique), un radical-démocrate (finances), quatre caidets (commerce, industrie, bienfaisance publique, cuites et contrôle d'Etat), deux sans nuance (affaires étrangères et présidence-du Conseil économique. Le Comité des ouvriers et soldats n'est pas satisfait. Pétrograd, 9 octobre. — Le Conseil des ouvriers et soldats a adopté à la suite des nouvel, les élections de sou bureau une décision national isbe dirigée contre la coalition des éléments bourgeois et exprimant l'assurance que le Congrès général des conseils d'ouvriers et de soldats à convoquer ultérieurement, sera un pouvoir vraiment révolutionnaire. La grève des cheminots en Russie. Pétrograd, 9 octobre. — La grève des chemi. nots pouirsji)t le cours méthodique annoncé par le Comité gréviste. Vis-à vis de la grève le gouvernement a décidé d'accorder aux cheminots l'augmentation de salaire qu'ils réclament, à partir du 1er septembre, oe qui nécessitera une dépense de 730 millions de roubles. Simultanément le gouvernement a décidé d'élaborer un nouveau tarif des chemins de fer. En outre une loi sera promulguée qui visera le ravitaillement particulier des cheminots. D'autre part les journaux croient savoir, que le gouverne- ■ ment refusera toute négociation avec les grévistes jusqu'à ce que les lois susdites auront été promulguées, et qu'il projette même de poursuivre judiciairement le Comité gréviste. Hier, les bataillons gouvernementaux du train ont déclaré qu'ils étaient prêts à les soutenir pour mettre fin à la grève. Aux dernières nouvelle3 reçues, les employés de la ligne Moscou-Pétro-grad se seraient mis en grève; les employés des autres lignes se sont contentés de protester. Les élections pour la Oiète finlandaise. Helaingfors, 9 octobre. — Le résultat provisoire des élections pour la Diète donne : 95 socialistes, 65 membres des ojubs bourgeois, 22 membres du parti agraire et 18 membres'appartenant à divers partis. Les socialistes obtiennent au total 316,322 voix, les bourgeois 313,502 voix. Sur mer. Amsterdam, 9 octobre. — ./jji ty>oire de septembre, 414 mines ont été jetées par le flot à la côte hollandaise, de ce nombre 359 étaient anglaises, 9 allemandes, 6 françaises et 40 d'origine inconnue. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les combats à l'Ouest. Berlin, 9 oct. — En Flandre, des patrouilles ennem.es ont tenté de s'avancer aux premières heures du jour, le 8 octobre, dans la région de Draaibank au sud de Poelcapelle ©t piès de Gheluveld. En c.s trois endroits, ils furent repousses avec des pertes sanglantes. Le violent feu qui s'est développé en dépit du temps pluvieux et du vent souillant en tempête, entre la forêt d'Houbhulst et Zandvoorde, a augmenté d'intensité l'après-midi et atteint une violence extraordinaire dan6 la région de Pa.sschendae-le et au sud de Molenaarelstlioek; il a. continué avec la même intensité jusque tard dans la soirée et dégénéra pendant la nuit en coups de main d'artillerie, aux aiiurcs de bataille. Au front d'Arras, le feu d'artillerie ennemi a été auiniié dans la région de Lens, à l'est de Mcnchy et au sud de Fontaines. Au front de l'Aisne, dans la région des forts de Majmaison, le feu d'artillerie a également augmenté et ne se ralentit qu'à la tombée de la nuit. Dans la région des forts de Malmaison et de Guivincourt, nos patrouilles ont ramené des prisonniers à la suite d'entreprises-couronnées de succès. En Champagne orientale, une violente attaque ennemie succéda à une courte mais forte préparation- d'artillerie, à l'ouest de Tahure; elle fut nettement repoussée en combat de grenades à main, en nous laissant des prisonniers. Des deux côtés de la Mtirse, l'activité d'artillerie a augmenté de temps à autre. La guerre d'usure. Genève, 9 octobre. ■— Dans l'importante « Revue Politique et Parlementaire » on trouve exposés la théorie suivante: « -Nous considérons que la conception que la guerre actuelle est une guerre d'usure, pour absolument exacte. Les gouvernements des puissances belligérantes doivent donc maintenir intégralement leur programme qui se résume en quelque» mots: « Epuiser l'ennemi, mais ne pas s'épuiser soi-même ! » La disette peut se manifester-pour les belligérants sous deux formes: Us matières premières et les moyens financiers. A ce dernier point de vue, une pénurie ne pourra jamais éclater qu'en second lieu. Mais au premier point de vue, également, les chances sont bien maigres. La situation de l'Allemagne est même supérieure à celle de l'Entente, car elle trouve tout chez elle et chez les neutres, tandis que nous dépendons en partie de l'Amérique qui est séparée de nous par les sous-ma-rins. C'est l'hiver qui arrive qui va être, pour la force de résistance des adversaires, la pierre de touche. On ne peut malheureusement pas prétendre que les Allemands vont succomber et capituler devant nous par suite de manque de vivres. Ajjrès l'occupation des territoires si fertiles de la Roumanie, et après l'extension des nouvelles cultures dans l'Empire même et en Pologne, ils pourront vraisemblablement accumuler des stocks importants. En ce qui concerne par contre notre propre ravitaillement, il ne faut pas perdre de vue ks conditions essentielles qui le régissent. Inous ne nous pilerons jamais à un genre de . vie tel que l'Allemagne le supporte depuis des mois; il n'est même nullement certain que l'on pourra s'accomodor chez nous du manque de charbon. Il serait dangereux si nous allions, à ce point de vue nous trouver à court pondant le long hiver qui débute. La récolte sera mauvaise; les importations sont difficiles, et il n'existe pas de provisions. Nous voyons monter à l'horizon un gros nuage noir, qui va infailliblement crever sur nous; il apportera à la population civile des maux physique sang nombre, comme conséquence inéluctable de la disette de combustibles et de vivres. Les- progrès constatés dans cet ordre d'idées depuis le commencement de l'année ne permettent aucun doute sur la tournure future d<as événements. » Brelan de scandales. — L'affaire Bolo-Pacha. Genève, 9 octobre. •— Dans son premier interrogatoire, Bolo-Pacha a nié énergiquement avoir jamais reçu de l'argent allemand. Les dix millions de francs qui lui ont été venjéa par la banque Morgan avaient été transférés par lui-même de la Banque d'Etat Canadienne à New-York et représentaient les bénéfices d'opérations financières fructueuses. Bclo est ensuite, à son tour, parti sur l'offensive. D'accusé, il est devenu accusateur. Il fit remettre au juge d'instruction, par l'entrem&e de son avocat, deux lettres du sénateur Humbert qui compromettaient ce dernier ainsi que d'autres notabilités politiques. La censure française interdit la publication de ces lettres. Le « Temps » seul d.t, à ce propos, qu'un câblo-gramme de Washington déclare que le sénateur Humbert a reçu, en février 1916, un million de francs de la banque Morgan. Le journal « L'Aurore », sous la signature de (justiave Thiery, qui fut autrefois le collaborateur d'Humbert, mais est devenu, par la suite son ennemi irréconciliable, accuse Humbert de s'être rendu eu Espagne, on compagnie de Bolo Pacha. Le défenseur de Bolo Pacha a adressé à Paintevé uue lettre de protestation éu&rgique pour se plaindre de la partialité de la censure qui, d'après lui, vjudrait museler la défense. Le « Petit Parisien » pub.ie une dépêche de Rome d'après laquelle Oavallini, dont le nom fut prononcé à propos dt l'affaire Bolo-Pacha,exige l'institution d'un Jury d'honneur, composé de deux représentants de la presse italienne et de deux de ses amis, auquel il soumettrait tous les documents nécessaires. Le « New-York Sun » publie un communiqué officiel du gouvernement américain, émanant, paraît-il, du ministère de la justice à Washington et duquel il appert que ce ministère est en possession des preuves irréfutables de la duplicité que i>olo Pacha aurait mise à jour lors de son séjour pn Amérique, en février 1915. Bolo aurait été, à cette époque en quelque sorte le « caissier » et l'agent du gouvernement allemand. Les scandales de Genève. Berlin, 9 octobre. — De jour en jour les formidables scandales de Geuève se corsent. Le dénonciateur des personnes arrêtées récemment pour espionnage est un déserteur italien du nom de Francesoo Perri, qui, au début, faisait cause commune avec les autres. Mais il se laissa tenter par la piomesse d'une forte somme et Ks dénonça par la suite. Ce fut un avocat du nom de Georges Bernard qui le mit en relation avec le consulat de France. Ce Bernard s'était installé au consulat à l'abri duquel il pratiquait sur une vaste échelle la contrebande. Les deux compèns avaient partie liée, à tel point qu ils procuraient moyennant finances à certaines personnes de faux passeports français, après quoi ils les dénonçaient aux au-tor.tés de la frontière, pour toucher de ce côté-là une prime de dénonciation. Perri sétait attiré en ces dcrnLrs temps l'inimitié du chef de la police génévoise Magnin,parce qu'il avait publiquement accusé ce dernier de pratiquer ( espionnage pour le compte de la France. Il en résulta 1a découvert du pct-aux'-ro&es, qui se traduisit par l'arrestation de tout ce joli monde et de ses nombreux comparses. La situation s'aggrave en Arrentina. Le « Temps » de Paris assure qu'en Argentine la scission qui s'est produite dans le parti gouvernemental menace le pays d'une crise 111 nisitérielle qui pourrait amener une crise présidentielle. 11 n'y a pas apparence que les difficultés ouvrières soient bientôt résolues. La grève des cheminots, des ouvriers de la voirie, et de employés de tramways nuit énormément aux nterête publics. Buenos-Ayres n'a plus de farine que pour une semaine. Tous les jours,on arrête des gens. Continuation des troubles en Italie, Berne, 9 oct. — De Milan à l'Agence suisse d'informations télégraphiques : Il résulte de nouvelles informations, que de grands troubles agitent encore toujours les diverses parties du pays, attendu qu ils n'ont pu être étouffés duiis l'oeuf. L'a Avanti » demande des réunions dans toutes les vihes du pays, et dit qu'à l'instar des manifestations organisées dans les provinces de Reggio et de Florence, elles exprimeront nettement au gouvernement la volonté du pt uple. Les ouvriers do.veint poursuivre la fin de la guerre, par tous ies moyens. Accident ou attentat? Luga.no, 9 oct. — Le « Corriere délia Sera » annonce que le général Achille Papa a été atteint d un coup de feu dans la poitrine, au cours d'une inspection au front de"l'Isonzo. • La formation du cabinet russe. La constitution du nouveau cabinet. Pétrograd, 9 oct. (Agence Tél. de Pétrograd.) Le nouveau ministère constitué sur les bases d'un accord avec les partis démocratiques et bourgeois, est composé comme suit : Ministres socialistes . Président du Conseil et généralissime, Kerenski; intérieur, postes et télégraphes, Nikitine; juste , Maliantowitsch; ravitaillement, Prokopowitscii; agriculture, Awksentieff; travaux publics, Gobedeff. Ministres non-socialistes : Affaires étrangères, Teresfcschenko ; commerce et industrie, Ko-nowaioff; finances, Bernatzki; instruction publique, Salatzkiue^ cultes, Kaxtascheff; bien faisance publique, KJsohktne; contrôleur d'E~ tat, Smimofî ; président du Conseil agricole près le Gouvernement provisoire, Tretiakoffj ministre des communications, Liwerowsky;1 guCrrei général Werchowski; marine, amiral Werderowski. Opinions de la presse russe. Pétrograd, 8 oct. — La rénovation du cabinet! sur ia base de coalition, qui eat près de se ter« miner, est vivement commentée par les jour-, naux : Le « Rjctsch » eat d'avis que la coalition ao-tueile est une dernière tentative dont i'échcol convertira le pays ein un festin d'ogres et l'on, verra Lenine et ses amis s'installer sur les rivw nés de la grande Russie. L'« Iswestija », qui est le journal du Coiseill des ouvriers et dts soldats, constate avec sati.3* faction que les milieux bourgeois démontrent enfin par leur attitude inflexible, leur désir sérieux de s'entendre av.c la démocratie révolutionnaire.La « Rabotnaja Gaseta », journal social-démocrate, espère que le Parlement préléminaira mettra tin à la situation désastreuse inouïe da( l'irresponsabilité du pouvoir politique et de position isolée dans le pays. La « Wolja Naradna », le journal des socia* listes populaires, eet d'avis que le Parlementa préliminaire pourrait, en dépit de tous ses défauts, jouer un grand et salutaire rôle polifci-, que. Au Conseil des ouvriers et des soldats. Pétrograd, 9 oct. — Le Conseil des ouvriers et des soldats de Pétrograd a procédé au ro nouvellement de son bureau, composé actuelle*, in&nt de se pi membres, dont quatre maxtmalis-tes, parmi lesquels Trotzky et Kammeff; deux s icialistee-révoiutionnaires, dont Tschernoff, et un démocrat.-social minimaliste. Le niaximaliste Trotzky a été élu président du Conseil de» ouvriers et des soldats de Pétrograd. Grève dans l'industrie petroliiere à Bakou, Bakou, 9 oct. — Vu le refus des industriels' de ne congédier les ouvriers et employés qu'a^ avec i'autorisation des organisations ouvrières, tes comités ouvriers des puits pétrolifères, réunis en conférence, ont décidé la grève géncralq pour le 10 octobre et ont constitué simultanée nient un eom té gréviste. La Politique étrangère (Semaine du 29 septembre au 6 octobre.) On C-st un peu habitué à voir les Anglais in»< terverlir les rôles et travestir ies pensées d'au-, trui. Mais ce que la « Westminster Gazette », l'organe de la Gour vient de réaliser, dans oeitj ordre d'idées, dépasse tout de même la mesure. Ce journal n'est-ii pas allé jusqu'à prétendre que : « le discours pacifiste du comte Czernini aurait dû se diriger contre Hindenburg qui veut continuer son œuvre sanguinaire»? Quandl l'ex-premer ministre anglas Asquith revendique i'Alsace-Lorraine pour la France, 1© Tren-tyi pour l'Italie, la Transylvanie et une partie de la Hongrie pour la Roumanie; quand l'actuel ministre des munitions Churchill ditl qu une prochaine conclusion de la paix serait la pire des folies, parce que l'on peut espérer qu'une prolongation de la guerre amènera una révolution en Allemagne; quand 'e « Times » dit que la note pontificale est inacceptable, attendu que l'Entente n'a aucune envie de négocier avec les Puissances Centrales et ne conclurait la paix que lorsque l'Allemagne accepterait les conditions et reconnaîtrait sa défaite absolue; quand des hommes d'Etat anglais eti deo journaux adoptent ce ton prét'enteux et ir-' réconciliable, on peut bien dire que ce sont d'autres que tiindenburg qui veulent- cwnfci nucr l'œuvre sanguinaire. U faut reconnaître, a vrai dire que ceb prétentions britanniques ne sont pas seulement émises à l'endroit de l'Allemagne, mais aussi des neutres et même dans une certaine mesure jiuque vis-à-vis dts propres alliés de l'Angleterre. C'est ainsi que le « Tiines », c'est-à-dire le même joUrual qui fait toujours preuve de tant d'arrogance vis-à-vis de l'Allemagne, annonce que l'Entente a entrepris des démarches énergiques pour établir exactement l'attitude que compte assumer la Russie vis-à-vis de-s Alliés et quelles mesures elle compte prendre contre la démoralisation menaçante de l'armée. On ne pourrait continuer a appuyer la Russie que si un parfaite unité d'action existe entre elle et ses autres alliés, en d'autres termes, que si la Russie ne persista pas dana ses velléités d'indépendance. C'est là le ton d'un supérieur vis-à-v-s d'un subordonné, le ton d'un supérieur peu affable au surplus. Aussi comprend on que la presse russe, entr'autres la « Nowaja Shisn » appelle avec amertume us alliés « les puissants protecteurs de la Russie ». On comprend d'ailleurs parfaitement que les Alliés de la Russie fassent montre de quelque nervosité, car le gâ-, ch.s en Russie, surtout au point de vue militai^ re est grand. Deux seuls exemples suffisent à en donner une idée : A Tasolikent, il fallut déclarer l'état de siège, parce que la population ouvrière, sous la conduite et à l'instagation des ■ soldats, s'était révoltée. Et dans la flotte ia * situation n'est pas meilleure : la Commission, des marins adresse des ultimatums au chef su. prême, au m nistre de la marine ! La Conférence démocratique n'a pas diminué la confusion intérieure, bien loin de là; on peut même dire qu'elle l'a aggravée. Le Parlement provisoire dont elle a exigé la formation avec des membres pris dans son sein, et qui semble être destiné à jouer le rôle d'organe de contrôle vis-à-vjs du gouvernement,ne pourra que complique® encore davantage les rouages déjà si embrouiL lés des divers Conseils de soldats, d'ouvriers et de paysans. Il faut ajouter à cela que le Conseil des ouvriers et soldats, si influent, ne semble nullement disposé à se laisser imposer ce Parlement préparatoire, dont il redoute lesten-, dances réactionnaires. Le « Sowiet » rejetta l'idée de la Conférence démocratique « artifi,-.^ ciellement échafaudée » et réclame un Congrès, général de tous les Conseils, de soldat^ vriers de Russie.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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