Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1855 0
07 november 1917
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s.n. 1917, 07 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/125q815k1c/
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LH BRUXELLOIS Convocation du Reichstag. Berlin, 5 dot. — Le Dr Kaempf, président du Reichstag a décidé de convoquer le Reichstag pour le jeudi 22 novembre, à 3 heures de l'après-midi. Préalablement aura lieu une délibération du Conseil diee Anciens. Collision de trains en Russie. St-Pétersbourg, 5 nov. — Sur la ligne de Vla-dicauoase un train express est entré en col'i-'sion avec un train militaire; 25 personnes ont été tuées et 70 grièvemenu blessées. Un grand nombre a, été légèrement blessé. La majorité des victimes sont des m.litaires. Délaite italienne en Tiipolitaine. Constantinople, 5 nov. — Le correspondant spécial de l'agence Milk mande de Tripolis : Le 12 septembre les italiens sortirent de Tri-polis avec des forces supérieures et s'emparèrent de6 palmeraies de Zavie et de Zanzun, situées entre Zavara tt Tripolis. Le 20 septembre les Italiens campèrent près de Suani Béni Aad.ani et se mirent en marche pour occuper le 21 septembre au matin la localité de Ben Gaschtri. Les troupes ottomanes renforcées par les Mudjahis attaquèrent l'ennemi de flanc et par derière, en l'obligeant ainsi à s'arrêter pour accepter le combat. Après une lut be acharnée de 18 heures plus de la moitié de^ forces italiennes se trouvèrent mises hors de combat. Le lendema.in matin les Italiens se retirèrent en désordre sur Tripqliç, en évacuant toutes Its positions occupées par eus depuis le 12 septembre. Ils abandonnèrent de nombreux morts sur le terrain, et parmi eux un colonel, plusieurs officiers et quelques ch i's notables indigènes. Les Turcs capturèrent une grande quantité» d'armes et d o-jeco d'équipement militaire. Pendant le combat un avion italien fut abattu en flammes, par les Turcs. Pour se venger de leur défaite, les Italiens massacrèrent toute» les femmes et les enfants indigènes, la plupart de pauvres malheureux, qui avaient cherché refuge dans les palmeraies. Le 7 octobre un sous-marin turc participa par un feu efficace à un combat qui se déroula à l'ouest de Tripo'is entre des Mudjahis et les Italiens, ainsi qu'une attaque ot»n,tre Hoins dont La. citadelle fut bombardée. Les événements militaires dans la Haute-Italie. Berlin, 5 nov. — En Italie, les coalisés ont franchi le Tagiiamemto. La rivière était tellement grossie par les averses de ces derniers jours, que les Italiens pouvaient espérer d'enrayer en cet endroit la marche en avant aus-tro-aliieroiajide. Dans sou coturs supérieur le fleuve rouie entre deux murailles rocheuses descendant à pic sur le courant, ses eaux profondes, dans son cours moyen et inférieur il se divise en d'innombrables ramifications sut- deux kilomètres de largeur, son passage était donc subordonné à des difficultés inouïes. C'est là une nouvelle et brillante prouesse à ajouter aux nombreux passages historiques de rivières, réalisés par les coalisés au cours de la présente guerre. Le nombre colossal de prisonniers en cet endroit se chiffre de nouveau par milliers et l'ennemi a de nouveau perdu des canons. Bâie, 5 nov. — Le commentaire Havas de ce jour au sujet de la situation au front italien dit entre autres : Le combat d'artillerie conta-nue tout le long du front du Tagliamento. Nos renforts continuent d'arriver, mais qu'on ne se fasse pas d'illusion : les détachements franco-anglais ecuvovés au secours de l'Italie ne OS i/ pourront acquérir une force suitisante sur le territoire de notre alliée, au point de se faire énergiquement sentir, qu'apràs un tares long délai. Havas ajoute : Les journaux parisiens attribuent à la réunion du Comité de la guerre à Rome, la plus grande importance, vu que les troupes franco-anglaises se trouvent en territoire italien, pour aider notre alliée à résister et à repousser les attaques allemandes. Londres, 5 nov. (Reuter), officiel : Lloyd George est parti pour l'Italie, en compagnie du chef de l'état-major général Roberts, du général Smute et d'autres généraux. Bâie, 5 nov. — On mande de Paris au « Sahw-izer Press-Telegraph » que le commandement suprême du corps expéditionnaire français dans la Haute-Italie, se trouve aux mains des généraux Foch, Duchasnes et Mangin. On mande indirectement de Rome au « Schweizer Press-Telegraph » que tous les réformés des classes de 1894 à 1889 ont été :nvi-. tés à se,soumettre à un nouvel examen. Les combats en Macédroine. Berlin,5 nov.— En Macédoine l'activité animée d'artillerie continue également à as développer réciproquement dans la boucle die la Czerna. Entre le Vardar et le lac de Doiran, plusieurs bataillons anglais ont attaqué au sud de Stojakowo. Les anglais ont éprouvé une lourde et sanglante défaite devant l'héroïque défense des troupes bulgares. Les pertes anglaises. Christiania, 5 nov. — L' « Aftonposten » publie un télégramme de Londres d'après lequel les pertes anglaises du moi3 d'octobre se chiffrent par 1,200 officiers tués et 4,247 blessés, 10,914 soldats tués et 60,284 blessés. 350 officiers ont succombé à leurs blessures. En outre 282 officiers et 4,365 soldats sont portés manquants. Revue ne la Presse Comment les Français sont renseignés impartialement sur les troupes des Centraux *n It'die. — On lit dans « L'Information » de Paris du 27 octobre 1917 : « Les Allemands n'ont pas été brillants ». — Rome, 25 octobre. — Pour la première fois, la présence de troupes allemandes sur le front italien s'est traduite par un échec complet. Les Allemands étaient parvenus à occuper une partie de irau-chée à Cadorma, mais ils en ont été chassée immédiatement. (Daily Mail). Le texte de la feuille menteuse anglaise est soigneusement reproduit par l'Infor maiion (/) la bien nommée comme on voit. NOS TEMPLES h Il y a exactement 203 ans qeo la tour de l'église St-Nico'as a disparu. Cette tour dont l'histoire a été faite maintes fois a eu une existence mouvementée et l'on comprend l'intérêt historique et archéologique qu'il y a à lia restaurer. Dès le Xlle siècle, l'église St-Nicolas était flanquée d'une tour imposante qui eut à travers les siècles un sort lamentable. Il sévit alors dans tout le pays le plus terrible ouragan dont l'histoire fasse mention et qui causa d'effroyables ravages dans le Brabant et dans les Flandres. La ville de Bruxelles fut secouée et la tour de St-Nicolas fut renversée du moins la partie supérieure fut enlevée. Elle fuit reconstruite et embellie en 1380. A la fin du XVIIe siècle au mois d'août de l'année 1695. Villeroy bombarda la ville de Bruxelles. La tour de l'églisj St-Nioolas fut détruite et t'église fut mise à mal, de sorte qu'il n'en restait que det, restes fumants et des pans de mur. Seuls, le chœur et les gros piliers de la nerf résistèrent, ainsi que les souba$-fîillait une tour. En l'an 1674, vingt ans avant ce jour néfaste, la tour communale, dite « stadtsthorOn » avait subi une transformation. On l'avait embellie et surmontée d'un nouveau lantemeau qui devait lui donner une toute autre allure et une certaine sveltesse. La tour était reconstruit© seulement depuis qu Jques années, lorsque le 29 juillet 1714, elle s'effondra avec fracas. Cet effondrement écrasa une partie de l'église (la nef droite). Ce désastre semble prouver que la base avait été fortement éprouvée par les bombes. Peur reconstruire solidement il eût fallu rebâtir et réédifier complètement la base elle aussi. Si on avait pris ces précautions, nous posséderions aujourd'hui encore très probablement le glorieux monument à la fois religieux et civil. Ces notes sont empruntées à une brochure aujourd'hui introuvable, dans laquelle M. Re-mès, révérend curé de l'église de St-Nicolas fit amoureusement l'histoire de son église. Le beffroi d'après le même historien était la tour où le « magistrat » suspCniofait la « blanckloke » ou la cloche banale qui convoquait les échevins aux assemblées délibérati-ves ©t les bourgeois aux élections communales ; c'était comme le signe sensible de l'affranchissement des communes. La charte d'affranchissement fuit octroyée à la ville de Bruxelles en 1229. Le droit de .« blanciocke » l'an des plus importants lui fut accordé alors. Et pour suspendra la cloche il fallait une our. La ville de Bruxelles en a-t.elle élevé une, ou en a-t-elle utilisé une qui existait déjà ? En oe dernier cas 'a tour de St-Nicolas était la seule qu'on eût pu utiliser. Elle existait, tandis que les tours de Ste-Gudule ne sortaient que lentement de terre; et sa position centrale la désignait comme beffroi. Il n'y a paa longtemps, l'Ecole St-Luo s'occupa du problème qui fuit posé en ces termes en vue de la restauration de ce monument : a) élargir les voies de communications autour de l'église. b) conserver l'église. c) enlever à l'église la partie qui entrave la circulation. d) restaurer extérieurement l'église après cette «amputation ». e) rappeler par une tour l'ancien beffroi. Les idées jaillirent heureuses et un projet qu'on trouva très réalisable dû à deux architectes bruxellois, MM. Gevaert et Danke'man, consacra bientôt l'idée maîtresse des partisans de la restauration du temple. Au lieu de démolir l'église, MM. Gevaert et Dankelman la placent dans un axe nouveau. D en résulte que la petite rue au Beurre serait dégagée de façon suffisante et — ce qui n'est pas un mal — les auteurs du projet prévoient la restauration extérieure d© l'église, ainsi que la reconstruction de l'ancien beffroi, qui consi site en une tour massive, entourée die tourelles d'un très bel efftt. Le projet a reçu de nombreuses approbations. 11 attend que les autorités compétentes l'examinent, puis que les ressources pour son exécution soient trouvées. On peut y pens* r sans même, bien entendu, caresser l'espoir d'une réal.sation de ces projets pendant la guerre. On fera même bien d'y penser avant de songer à reprendre ce mégalomane projet de la basilique du Sacré Cœur dont on chercha à endosser la responsabilité à Lécpoid II pour, en même temps, lui suggérer l'idée d'y consacrer la forte somme. Mais le madré monarque était trop occupé a-Ueurs, Son Congo, sa Caroline l'absorbaient alors, au point de lui faire oublier les besoins de son âme. Il y pensa, heureusement m extremis.Ce fut une des canonisations les plus expresses et modem style dont il y a peu d'ex&m-p'es dans l'histoire ecclésiastique. L'évêque de Liège en resta ahuri. En attendant, le projet de la basilique est dans le lac ou en rac comme on veut. Les vieux Bruxellois n'en pleureront pas. Ils pleureraient peut-être si on leur jetait par terre leur vieille église St-Nicolas. Ce qui vaudrait mieux, ce serait de rénover leur antique sanctuaire et de l'adorner d'une tour, qui ferait une entrée un pou p us solennelle a leur beau forum. Hubert. FAITS DIVERS VOLS IMPORTANTS. — M. l'officier de police Lepags de Sain-Gilles vient d'ouvrir une enquête au siujet d'un vol important de marchandises qui a été commis dans un magasin de l'avenue Fonsny, appartenant à M. H., négociant, rue B ekma.ns, à Uccle. Le magasin qui a été complètement vidé, contenait peur environ 50,000 îrancs de denrées diverses. Le vol a été «njhmis au moyen d'un chariot.— Avenue Rogier, n. 65, dans un magasin appartenant à M. V., fabricant eje tabac, trois individus, accompagné d'un chariot, ont enlevé environ 800 kiios de tabac en feuilles, en bottes de 10 à 14 kilot, pour une valeur de 30,000 francs. (A.) LES TRAFIQUANTS. - M. l'officier de police Devriendt de Saint-JoesC-ten-Noode, a arrêté hier scir un nomme R. Louis, de J umet, qui faisait le tratic de pain entre Bruxelles et Jurnet, il éta t porteur de 16 pains qui ont été saisis. (A.) DRAMATIQUE TENTATIVE DE SUICIDE.— Une nommée B.Yvonne, âgés de 20 ans, demeurant avenue de la Couronne, à Ixelles, est atteinte de la monomanie de la persécution, hier soir eiie> s'était rendue au théâtre du ïiocadéro, avenue de la Toison d'Or, elle venait de prendre place à l'amphithéâtre lorsque tout à coup elle enjamba la balustrade et elle se lança dans le vide; la malheureuse est ailée s'écraser bur les fauteuils au moment où le public commençait à faire son entrée dans la salle. Après avoir reçu les soins d'un médecin elle a été transportée à l'hôpital. Son état est désespéré. (A.) UN VOL IMPORTANT. — Un vol considérable a été commis la nuit passée à l'avenuo Fonsny, dans le magasin de M. Jean Lorael, demeurant rue Beeckman, à Uccle. On a constaté la disparition de dix sacs da 100 k. de haricots, 20 caisses de biscuits, des caisses die pain d'épices, 200 douzaines de briques de savon de toilette, six tonneaux de 25 kilos de savon brun, sept caisses de savon Sunlight, 500 kilos de sucre cassonade vergeoise, 450 kilos de nouilles en boîtes d'un demi-kilo et une grande quantité de puddmg-powder. M. l'officier de police Lepage, de St-Gille&, est chargé de l'enquête. Comme on peut le voir, il y a encore des stocks de marchandises alimentaires à Bruxelles. Ils seront par exemple, dans l'affaire en question, sortis un peu plus rapidement que ne l'escomptait leur propriétaire... PA&YHEOttf, 152, boulev. du Nord Les Contes d'Hoffmann Grand drame musical d'après l'opéra 835 fëouveSie série da FILEVSS DE GUERRE VOLS A BRUXELLES. — Au moment où elle prenait le tram à La Bourse pour Jette-St-Pierre, on a enlevé la sacoche de Mme Van Riel, fermière à Brusseghein; la sacoche contenait 550 francs. — Le même soir on a enlevé place de la Bourse, la sacoche de Mme Dumoulin, chaussée de Jette, à Kœkelberg. — M. H., rentier, rue du Méridien, s'est aperçu, dimanche, de la disparition d'une enveloppe renfermant une somme de 650 francs en billets de banque et 26 titres de 25 actions du Tanganyika. — Chez M. B., rue Le Titien, on a volé la nuit pour environ 3,000 francs de vêtements, une somme de 300 francs, une partie d'argenterie et un pot de beurre. (A.) — Dans le magasin de M. Schleider, rue Royale, on a volé 2,200 marcs, une quantité de caisses de cigares, de boîtes de savon, de paires de gants, de mouchoirs de poche, etc. — Rue Wayez, dans le magasin de cigares de M. V., on a volé pour 1,300 fr. de tabacs, cigares et cigarettes. — Un vol semblable a été constaté chez M. Lebrun-Navis, rue du Midi, 46, où des cigares, du tabac, d 3 étoffes, des marchandises diverses ont disparu. — Trois moutons ont été volés la nuit passée chez M. Faah, rue de la Consolation, et une collection de lapins chez M. Van Ophem, même rue, n. 174. — 225 boîtes de confiseries valant 3,000 fr. ont été volées nuitamment à l'échoppe de M. Sinits, aux Halles Centrales. — M. Borremans, négociant rue Georges Moreau, à Cureghem, avait remisé sa voituret-te attelée d un poney brun dans la rue de la Station à Forest. Lorsqu'il revint, l'attelage avait disparu. — Chez M. Lievens, rue Georges Moreau, 011 a enlevé la nuit dernière toutes les courroies de transmission. LA PASSION DU JEU. — M. Janssens, chef de la brigade judiciaire, a fait hier une descente dans un tripot du boulevard du Hai-na-ut. Dans l'arrière-salle d'un café, louée par un nommé C., habitant rue de Brabant, on jouait depuis six semaines à la roulette pour des enjeux allant de 5 à 100 marcs. Tout le matériel a été saisi et procès-verbal dressé aux nombreux joueurs, qui ont été surpris par la police. LE MAUVAIS SAMEDI DE SAINT-FELIX. — Le 5 novembre 1530, jour de la Saint-Félix, une terrible inondation causa en Belgique et eci Hollande des dommages Épouvantables. La Flandre, le pays d'Anvers et le Brabant furent particulièrement éprouvés. Ce « mauvais samedi de Saint-Félix» (Sint Félix quaden Saeterdak), est resté longtemps dans la mémo.re de nos pères et dans maints endroits on en parle encore parfois... UNE CRISE MINISTERIELLE. — Notre confrère « El Universo », de Madr.d, la narre comme suit : « Au cours de l'effervescence ded récentes grèves, le capitaine D. Manuel Garcia Alvarez, du régiment des Bargos, fut envoyé avec sa compagnie dans un petit bourg de la province de Leni, bourg qui s'était proclamé en république. Dès sotn arrivée, l'officier informa les antorités qu'il venait rendre hommage au. nouveau gouvernement local. Enù pressé, le maire-président da la république ad-courut et présenta son joyeux cabinet : « La Ministre des Affaires étrangères... » — « Ca-ramba ! quelle belle barbe i » 3'exclamà le capitaine. — « Le Ministre de l'Intérieur... », — « Epatant? » — « Celui de la Grâce et da la Justice... » — « A bas la grâce! » — « Cet, lui de la Guerre... » — « Hojà » interrompit l'officier, qui sentait la moutarde lui monter au visage, « que paries-tu, président, que je; dépêche une paire de soufflets au Ministre <ia la Guerre? » Et, joignant le geste à la parole, il retourna/ sur la face ministérielle deux momifies sonores, qui provoquèrent une crise ministérielle eifj la fuite éperdue de- tout le cabinet. LES TUEURS D'ENFANTS. - Une émw tion très vive règne dans le public à la suite' de la disparition d'une fillette de six ans, qu'on, croit avoir été la victime d'un crime sadîquS. Et voici évoqué une fo s de plus le soiive* nir des trois crimes semblables commis dans l'agglomération bruxelloise, des trois crimes dont les coupables ont échappé à la justice. LeB enfants dont la mort crie toujours ven-i geianoe sont: Marie-Catherine WaJschaerts, âgée de dix ans et neuf mo:s, écolière, habitant chez ses parents, rue Anglaise, 1, à Mo-lenbeeik-Saint-Jean, assassinée le mardi 26 décembre 1882. Scfh corps fuit retrouvé le soir du dans le parc de la Ferme Royale du Stuy- Joanne Van Calck, âgée de huit ans et cinq mois, écolière, habitant chez s.s grands parents, quai aux Pierres de Taille, 2, à Bruxelles, assassinée le mercredi 7 février 1906. Son corps mutilé fut retrouvé, le soir, dans un paquet rue des Hirondelles, les cuitsses avaient été sectionnées et on ne les retrouva que le 18 février enveloppées en deux papiers bruns, dans le parc de la Ferme Royare du Stuy-venberg.Annette Beliot, âgée de six ans, habitant) chez se» parents, enlevée le dimanche 1er décembre 1907, dans une rue de Bruxelles. Soini corps fut retrouvé le lendemain dans un terrain vague d'Anderlecht. Cette liste funèbre s'allongera-t-elle encore? et la justice sera-t-elle cette fois encore impuissante ?... INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUX DE BRUXELLES. Les cours du jour. — Mardi 6 novembre Rentes et lots de villes: Belge 3 0/0, 73; Bruxelles 1905, 78; id. 1902, 86.50; Liège 1897, 65. Banques: Crédit Anversois, 412.50; Outre>-mer cap., 755. Chemins de fer et tramways : Bilbao cap., 125; fond. 82.50; Bruxellois pr. 540; div. 926.25; Esp. Elecitr. cap., 147.50; fond. 1522.50; Ma/-dnd Espagne ord., 148.75; Railways div. 595; Rosario cap., 87.75. Charbonnages : Grande Machine, 2450; Bois d'Avroy, 915; Centre I)on„lz, 152.50 ; Grand Mambourg, 137.50; -Laura cap., 1860; div., 1390; Tamines, 1410; Petite Bacnure, 1575; Produits Fiénu., 5725; Willem Sophia, 231Q, 2345. Métallurgie : Baume Marpeait cap., 1190; CoekeriU ord., 1232.50; Olkovaia fond. 450; Monceau St-Fiaore ord., 135; Prov. Beige, 1837.50; Russo C. 225, Toi. Constantin, cap. 575; Trust Métal, cap., 41.50. Mines: Bacca'res, li7; Rouina, 335. Valeurs coloniales: Batangara, 220; Belge LLatanga div., 91.'50; Géomine, 940; Kassai, 90, 89.50; Katanga, 3820, 3770, 3820; Sennah Rubber, 76.50, 77.50; Siinkat div., 585, 570; Soeia* . ghei Lippoet, 547.50, 545; Union Minière, 1915, 1970; Tanga, 134.50, 134.25; Zuid Prêan-ger, 222.50, 222.25. Valeurs diverses ; Sucreries St-Jean cap., 137.50, 140; id. fond., 225, 212.50; Floridienne cap., 465; id. fond., 289, 285; Pétroles Boris-law cap., 67.50; id. div., 232.50; id. Nafta div., 243.75; id. Tustanow pr., 285; cap., 282; fond. 108; Cartoucherie R. B. ord., 51.25; Belgo Cann. Pulp. part. 465. Valeurs étrangères : Barcelona : 122; Oie Agric. Egypte cap., 342.50; pr., 392.50; id. div. 281.25; liéViopolis oap., 161.25; div., 242.50; ELolonaa, 520; Ligure loscana, -293.75; MexLo Tram, 308.75; Nitrates Railways, 408; Saviglia, no, 1275; Taganrog, 410. 4» FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNEES DE CAPTiViTE PAR Louis GARNEI3AY Ce petit discours, que je crois bien rapporter textuellement ici, oar il fit sur moi, dans le moment, une profonde impression et se grava de suite dans ma mémoire, déconcerta complètement le sergent anglais. — Vous êtes tous d,e entêtés et des rascals! s'écria-fc-il, et vous ne valez pas la peine que l'on cause avec vous. Arrangez-vous oomme bon vous semblera ! J'espère que le capitaine R... saura vous faire repentir de l'empêche- I ment que vous mettez à l'exécution de ses or-ires.Le sergent, après avoir prononcé ces paroles, s'éloigna en emmenant ses hommes avec lui, et nous restâmes maîtres diu champ de bataille. Nous nous croyions sauvés et nous songions déjà à réparer les avaries causées par la pompe du capitaine R...; mais nous comptions sans notre hôte. Un autre détackement de soldats et d® matelots armés, envahissant de nouveau la batterie et le faux pont, nous fit bientôt monter sur le tillac. Alors, les gens qui menaient les deux capots placés en avant et en arrière de la chaloupe, nageant vers le ponton, brisèrent à coups de gaffe les obstacles que nous avions placés devant les sabords, et le jeu de la pompe recommença, dirigeant alternativement son jet d'eau dans la batterie et dans le pont, die façon à nous atteindre, nous et nos effets. Ici ae place un épisode burlesque. Exaspéré par les cris de joie et par les bravades "«lu ca pitaine R..., un de nos camarades, saisissant une pomme de terre ouite dans an énorme tas de ces légumes qui te trouvait sur le pont, la trempa dans un baquet de goudron et» la lança avac tant d'adreese qu'elle frappa en plein le v.sag"è de notre persécuteur. La gaieté est d'essence française; aussi, à peine le projectile eut-il atteint la laide figure du capitaine K..., qu'un éclat de rire im-mens?, accompagné de bravos frénétiques, s é-leva jusqu'aux cieux. Oubliant aussitôt et nos souffrances et les pertes que nous venions d'éprouver nous nous précipitâmes vers le tas de pommes de terre, et renversant dessus le baquet de goudron, nous commençâmes, armés de ces projectiles de nouvelle espèce, à assaiil-lir notre geôlier, dont le corps, en moins de deux minutes, ne présenta bientôt plus qu'une belle couche de goudron. , Cruellement contusionné, aveuglé et ne pouvant parler, le capitaine R... fut sublime dans sa résistance. Dix fois le tuyau de la pompe tomba d'entre ses mains, et dix fois il le ramassa, et essaya de le diriger contre nous. Enfin vaincu, hors de combat, il fit signe à ses matelots qu'ils eussent à regagner le ponton, où il aborda quelques secondes plus tard. Je laisse à se figurer au lecteur le charivari monstrueux qui accueillit notre geôlier lorsqu'il mit le pied sur le pont: on eût dit un chœur dirigé par Eole et exécuté par ses enfants. Je sus persuadé que si R... eût osé nous faire fusiller en ce moment, pas un seul d'entre nous n'eût trouvé grâce devant sa colère; il est vrai qu'à la rigueur il eût pu se passer la fantaisie de nous faire envoyer quelques balles, car le gouvernement anglais se montrait fort tolérant pour ces aortes de choses; mais il craignit sans doute que l'enquête soulevée par cet événement, quelque bienveillante et peu sévère qu'elle pût être, ne jetât encore une trop vive lumière sur le passé, et n'entraînât sa destitution: cette cirainte nous sauva de sa sanglante vengeance. Nous pensions que notre vicoire allait nous permettre de retourner dans nos logements, mais nous nous trompions. Le capitaine R... n'était pas homme à abandonner ainsi la partie: il tenait à avoir la seconde manche. Il pouvait être alors environ trois heures de l'après-midi: une neige épaisse tombant avec violence nous aveugiait et nous engourdissait bout à la fois; plusieurs prisonniers, à peine recouverts par de misérables haillons et- minés par la fièvre, grelottaient de froid et n'avaient même plus la force de se tenir debout, lorsque nous vîmes placer des sentinelles devant les étroites issues qui conduisaient aux batteries et au faux-pont: nous comprîmes que notre séjour en plein vent devait se prolonger et nous nous encourageâmes mutuellement à la patience. Hélas ! nous ne devinions pas jusqu'où devait s'étendre? la colère de notre vindicatif turnkey ! Comment dépeindre le désespoir que nous ■ ressentîmes lorsque nous vîmes des soldats et des matelots anglais, descendus dans ncs logements, remonter bientôt, pliant sous le poids de nos lits, de 1106 effets d'habillement et de nos nouveaux ustensiles de travail et cte mé-nage, que nous étions parvenus à nous procurer à grands frais, jeter sur le tillac de la dunette, dans un affreux pêle-mêle, et exposés à la neige et à la pluie, ces lits, ces effet t. et ces ustensiles ICette fois, accablés par cette cruauté et vaincus par la nécessité, nous demandâmes grâce. Un prisonnier fut dépêché pour traiter avec le capitaine, mais son retour nous ôta bientôt tout espoir. R..., toujours impitoyable, exigeait, avant d'entrer en pourparlers avec nous, que nous commencions d'abord par accepter les conditions qu'il nous avait déjà fait faire par l'interprète.Ces exigences, au i.eu de nous accabler,nous rendirent toute notre indignation et tout notre oourage; nous résolûmes, à l'unanimité, de ne pas cédar, et nous commençâmes à nous organiser du mieux que nous pumeg pour résister aux souffrances qui nous attendaient. Les pr'somniers le plus chaudement couverts se dépouillèrent d'une partie de leurs vêtements en faveur des malades, puis, ayant balayé la neige qui encombrait le pont, nous nous couchâmes en nous serrant, à l'exemple des rafalés, les uns contre les autres, afin de pouvoir résister au froid qui commençait à nous gagner avec une telle force, qu'il nous devenait impossible de conserver la liberté de nos mouvements et de nous servir de nos membres. La vue de nos effets, que les Anglais continuaient à amonceler en forme de pyramide sur la poupe, nous causait une poignante douleur^ mais déterminés à na pas donnew à nos tourmeneurs la joie de nos souffrances, nou6 affections devant oe spectacle qui nous navrait l'âme une profonde indifférence, hélas! bien loin de nos cœurs. A plusieurs reprises, nous entonnâmes même en chœur la Marseillaise. La plupart des matelots anglais, touchés de notre affreuse position et de notre courage, ne se cachaient pas pour nous Laisser voir toute la part qu'ils prônaient à notre malheur; ils étaient indignés de la conduite de leur capitaine. A quatre heures, car les journées sont courtes l'hiver, en Angleterre, la nuit commença à nous envelopper de son ombre; la distribution des vivres n'avait pas encore eu lieu, et nous étions, sauf un semblant de déjeuner qu'on ne pouvait raisonnablement compter pour un repas, à jeun depuis la veille. Je passerai sous silence, car il est des tableaux qui sont aussi pénibles à retracer qu'à voir, le laps de temps qui s'écoula jusqu'au moment où l'on vint nous avertir que la soupe allait nous être distribuée. Minuit sonnait alors; et il y avait, par conséquent, quatorze heures que nous étions exposés sur le pont à toutes les rigueurs de l'hiver. Nous étions tellement faibles et engourdis, que, malgré la faim qui nous rongeait les entrailles, on dut nous forcer de noua Lver pour aller prendre, dans la batterie et dans le faux pont, notre repas. La plupart d'entre nous, ayant été trempés des pieds à la tête par l'eau de la pompe, avaient leurs vêtements complètement gelés, et éprouvaient la plus grande difficulté à sa tenir debout. Enfin, une fois que nous eûmes secoué notre torpeur, la nature reprit ses droits et nous nous précipitâmes, en nous bousculant, vers nos logements, où notre souper nous attendait ! Ici se place un détail banal, presque grotesque à première vue, surtout pour les gt'nâ qui n'ont jamais manqué de rien, qui oomplé= ta dignement notre série de souffrances, c'cetn à-dire que nous ne possédions plus une seule cuiller, les Anglais nous ayant tout enlevé ou brisé. Or l'espèce de soupe que l'on nous servait étant brûlante, nous ne savions comment la. manger. L'obscurité profonde qui enveloppait nos logements ne contribuait pas peu non plus à augmenter notre confusion, et nous empêchait d'organiser nos platées. De tous les côtés on s'appelait et on se cherchait, c'étaient des bi- ; dons ou des gamelles renversés, des cris, deë imprécations et des coups! (A suivre.) ,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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