Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 01 Maart. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k06ww78609/
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Dimanche 1 et lundi 2 mars 1914, ABONNEMENTS t mu.» «i» sois misent BELGIQUE . il 10.00 5 00 2.60 B0I-1.ANI>E . J 1920 9 60 4.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30,00 15,00 7.50 5 CENTIMES L,«» auoalêrrents n© «ont sas ml* *n»«nt* téléphone sablon t7B» LE COURRIER B3* uroSe. -V IMft, T"y.iJ BUREAUXg A B»UXEUL.E8 « 52, rue de !a Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulplce. 30 5 CENTIMES Lm 3DQ0'ènr>«nU n* «ont pas mie «n sente TÉLÉPHONE SABLON 176» rro arts et tocts D'après loi Bazin La beauté de la vie rurale et (lu paysage demande que l'on ne détruise pas le moulin à vent ; mais on peut installer à côté le modeste moulin à gaz pauvre que le meunier fera fonctionner lorsque la brise est trop douce ou le vent trop fort. La mc-une-j-ie locale va toujours. Il ne i'aut pas détruire le moulin à eau, mais en améliorer, en réfectionner l'outillage ou 1 installer a la turbine moderne. L'électricité,le moteur à gaz pauvre-peu-: vent sauver l'industrie familiale du tis-«a-gc, comme celle du: teillage de lin. M. René Bazin,-de l'Académie française, «ans son beau livre « La Douce ï rance » comprend ces données. Il écrit : « Heureusement ce que la vapeur a défait, 1 électricité peut le refaire. Une invention merveilleuse permet de transmettre la force motrice, le long d'un fil à grande distance. Il y a là, peut-être, de quoi révolutionner de nouveau le monde du travail manuel, de quoi ressusciter en bien des cas 1 atelie} • familial. Les tisserands sont de ceux qui peuvent ainsi, le plus facilement, rentre ï au logis déserté. Déjà, en quelques coins do la France, le bel ordre des choses est rétabli ; là force, plus complètement obéissante, vient se mettre au service de l'homme partout où il lui plaît d'habiter, comme l'eau, le gaz, et l'on voit se refaire des foyers qu'on croyait à jamais détruits. Les métiers à tisser commencent à rentrer dans les chambres. Je souhaite de tout mon cœur l'avènement de ce progrès nouveau:). Et M. René Bazin loue aussi vivement les métiers de charron, forgeron, ferronnier d'art; il aime ces métiers de vigueur, d'adresse et d'habileté, qui peuvent s élever jusqu'au grand art. C'est à propos du forgeron que l'illustre académicien écrit ces fortes paroles profondément vraies et qu'il faut répéter avec lui:, « Ce qui est fermé, dans le monde, ce qui ! n'a point d'issue, ce qui emprisonne à la fois les corps, les esprits et les fortunes qui j ne feront que végéter, ce sont les emplois j subalternes dans les administrations, les mauvaises places de scribes que des naïfs, recherchent avec avidité. Les . métiers ma-.nucls sont autrement libres, ils sont d'au-, 'tres écoles de dignité humaine, de progrès, ! d'autres sources de richesse ». Et notre auteur rappelle ces « maîtres forgerons qui ont dessiné, battu, lime,poli, amené jusqu'à la perfection des grilles de fer comme celles de Nancy, des portes comme celles de la galerie d'Apollon au Louvre ».• Sans doute, l'artisan, le petit industriel, le détaillant doivent être payés, et il serait aussi injuste de les fruster que de retenir le salaire de l'ouvrier. Mais M. Bazin comprend pourtant que l'artisan n'insiste pas vis-à-vis de tous. Le îorgeron reconnaît qu'il est souvent impayé : « Si vous croyez que ça ne m'arrivé pas fréquemment d'avoir des débiteurs en retard, d'autres qui oublient leur dette tout à fait? Par petites sommes, depuis que je travaille, je suis sûr que j'ai perdu plus de deux mille francs, qui sont encore dans la poche de mes clients. Et souvent-je ne réclame pas. Je vais bien trouver mes débiteurs; j'ai mon releve dans le creux de la main. Et qu'est-ce que je vois? Deux, trois, quatre enfants autour du père ou de la mère qui me doit de l'argent. Ça n'est pas heureux ; ça change de logement sans changer de misère. Alors je me dis : Maréchal ferrant, ne leur demande rien ; tu ne peux guère faire l'aumône directement : ça t'en servira ». Nombre de pages de « La Douce France » sont ainsi consacrées aux Classes moyennes rurales et urbaines. François Coppee a souvent décrit ou chanté l'ouvrier, l'ouvrière. René Bazin comprend l'artisan et îc petit patron. C'est une heureuse fortune pour les Classes moyennes de rencon- ;rer ce doux et prestigieux réconfort. Peut-être M. II. Bazin est-il un peu dur iour le boucher qu'il représente encore •oinme un féroce jouisseur. Ceci n'est plus /rai, et il y a dans la bonne ville de Brucelles tels et tels bouchers qui sont d'une ftstmotûon parfaite et d'une sobriété de manières vraiment modernes. Les métiers st négoces évoluent et sont déjà exercés souvent par de braves gens, vraiment dignes des éloges et des encouragements de René Bazin. Et dans « Le Blé qui lève », n'est-ce pas un boucher belge qui conduit-clans la voie du salut le bûcheron français dont l'âme doit retrouver la vie et la foi? Mais le boucher belge de M. R. Bazin est un - retraitant, homme d'œuvres sociales. LES DRAMES OU FOYER L'excès de chaleur Il n'est pas actuellement de famille où l'on ne tousse et où l'on n'éterrme à souhait. La grippe a passé par là. En actrice habile à varier ses effets, elle a pris cette fois la figure enchiffrenée du catarrhe. Parfait durant les glaces de janvier, l'état sanitaire devint médiocre, et il y eut comme un dégel des maladies aussitôt que les froids nous quittèrent. Le fait tient à deux causes bonnes à connaître. Pendant les gelées, la terre desséchée, poussiéreuse, essaima dans l'air nombre de microbes engourdis; brusquement reveillés au moment du dégel, ee sont eux qui, portés sur les ailes du vent, ont ensuite infecté nos premières voies respiratoires. Si nous restons désarmés contre ces accidents météorologiques, du moins aurions-nous pu reprendre l'avantage en nous chauffant moins. Chez les civilisés, ce n'est pas la froidure qui est dangereuse, mais le brusque passage du bureau, de l'usine ou de l'appartement surchauffé, au froid du dehors. Tous tant que nous sommes, nous faisons abus scandaleux de la chaleur; nous chauffons trop et mal, comme nous nous éclairons trop. Le vieux feu de bois, en honneur au temps où il y avait encore des forêts, ayant été remplacé par des calorifères à l'haleine mordante et sèche, nous avons j>erdu le bénéfice des saines flambées familiales. Si les grillons guidés par l'instinct, ne chantent plus à nos foyers, n'est-ce pas parce qu'ils ont connu le danger des chauffages nouveaux^Jadis,- nos maîtres fixaient à 16. ou 18 les degrés nécessaires à la chambre. cjfr malade ; eh bien, à l'heure" présente, c'.estià pçige 8? 20, 22° suffisent aux bien portants. Deux Anglais, MM. Hill et Muecke, font étudié expérimentalement le péril défi chambre? surchauffées et ils vont nous dirè ce qui s'y passe. Avant d'arriver aux poumons, l'air, vout-le savez, se réchauffe et se purifie dans le nez au moyen de trois cornets : supérieur, moyen et inférieur. Véritables petits radiateurs, ces organes sont formés d'une légère armature osseuse sur laquelle vient se mouler un tissu muqueux très lâche. pe.rcé de cavités, et qui. pour oui ou non, se gorge de sang comme line éponge. De nombreuses glandes à mucus déversent sur toute - la surface de ces cornets un liquide filant, visqueux et nettement antiseptique. Lorsque i lusieurs personnes sont groupées dans quelque appartement à température trop élevée, nos dits cornets se remplissent de sang, se gonflent et se recouvrent de mucosités d'autant plus épaisses que la chaleur de la pièce est plus sèche. C'est sur cette couche de mucus tapissant les muqueuses que se noue le petit drame du catarrhe. En e.ffet, quand chacun tousse, éternue ou parle, il est bien difficile d'empêcher les < postillons » de faire diligence — excuse* le mot. Le libre-échange microbien s'établit entre les interlocuteurs; voilà la plaque de I mucus ensemencée de germes pathogènes et après l'excès de chaleur, l'excès de froic n'a plus qu'à jouer. Il n'y manque point lorsqu'on sort poui rentrer chez soi; à ce moment, les défenses naturelles du sang rafraîchi soudain soni comme paralysées. Vous comprenez dès lorj que les microbes semés dans les fosses na sales aient beau jeu pour les cambrioler e1 pénétrer dans la profondeur des tissus, oi ils provoqueront coryza, malaises, éternue ments, bref, tout le cortège bruyant du ca tarrhe-naso-pharyngien. Dieu vous bénisse Encore que ma description n'ait rien d< la fable, elle ne va pas sans sa moralité D'abord, gardons-nous de nous chauffe: trop; de plus, ayons toujours soin de fairt évaporer de l'eau dans nos appartement! en plaçant, près de la source de chaleur, ur linge humide ou, ce qui est plus raffine, quelque cristallisoir plein de liquide aiguise d'un peu do parfum.. En visite, enlevons notre pardessus, comme nous enlevons notre chapeau, cette recommandations, il faut le dire, est superflue pour nos compagnes, qui ont soin d'ouvrir fourrures ou manteaux, ne serait-ce que pour offrir aux yeux le régal d'une agréable toilette. Mais passons. Dr François HELME, Ho danger fie la iéie'ppftie sans îii à Doîû ûe certains navires. La télégraphie sans fil, qui a déjà permis de sauver un si grand nombre d'existence* dans des naufrages ou antres accidents d^ mer, pourrait-elle devenir elle-même, Jam certains cas, hn élément de danger? Nom n'avons pas besoin de rappeler a nos lecteurs le récent article de M. Duroquier à c< sujet. Les appréhensions de M. Duroquiei paraissent confirmées par une communication très intéressante que se prépare à fai re, au monde maritime, le Bureau de la na vigation des Etats-Unis, section du corn merce. Il faut savoir le plus grand gré t l'administration navale des Etats-Unis, qu a déjà donné et donne tous les jours de s grandes preuves de sa vitalité et de son ac tivité, de chercher à écarter les chances d'accidents avant qu'ils se soient produits Il s'agit ici - des navires, plus nombreu: d'année en année, qui transportent de h gaaoline où toutes autres substances pou vànt dégager des vapeurs inflammables, va peurs susceptibles de s'enflammer au .uéga gement d'une étincelle électrique. VoiciVIa instructions que le Bureau de la nayigatior vient de donner à ses inspecteurs à ce su jet : « Lorsque vous inspecterez les appareil: de télégraphie sans fil à bord de navires fai sant les transports de gazoline ou substan ces similaires, qui peuvent être mises ei feu par une etincelle électrique provenan du fonctionnement de l'appareil de T. S F., vous porterez une attention particu lière à l'isolement des antennes, au grée ment métallique du navire, dans, lequel de courants induits peuvent s'établir, lorsqu l'appareil de T. S. F. est en action, pro\o quant ainsi la production d'étincelles.entr les cordages métalliques ». L'attention, de capitaines et propriétaires de navires e celle des Compagnies de télégraphie sans fi seront appelées sur ce danger. L'emploi de la T. S. F. à bord des navj res engendre dans les antennes un énorm potentiel ou des voltages très élevés. S l'isolement de ces antennes est quelque pe défectueux, ce haut potentiel détermine 1 production d'étincelles électriques qui tfra versent l'isolant dans leur'effort pour ton cher le'sol. Il ri'èst pas'rare, à bord cfep M timentè marins de la T. S. F. lorsque ce appareils fonçtionnent, d'entendre le cra quemenfc des étincelles qui s'échangent en tre deux cordages métalliques dans-la mâ ture, on de voir ces étincelles s'il fait nuit Beaucoup de navires chargeant du pétrole de la gazoline ou autre substance sembla ble, portent des appareils de T. S. F. Il ai rive que les tuyaux d'aération des compai timents, où sont renfermées ces substances s'élèvent assez haut et portent des orifice dans le voisinage des antennes ou de partie du gréement métallique où se prouuisen les étincelles dont il vient d'être "parlé et est facile de se rendre compte du dange auquel ces bâtiments sont alors^exposés. Il sont sous le coup d'une explosion général qui les ferait disparaître on un instant. (« La Nature ») Saiiyaire Joiirdau. Eevue de la Presse Manque complet d'entrain iUius le pari libéral. — On lit dans la « Vlaamsche Ga zet ». organe libéral, à propos de l'assexr blée générale tenue à Gand, la semain dernière, par l'Association libérale: Nos'prévis-ions se sont réalisées : l'assemblé de l'Association libérale a été particulièremei] incolore et décourageante. Deux cents persoi nés étaient présentes : et cela à la veille d'un ' élection législative importante! Nous espérioi i entendre quelques paroles réconfortantes, e , vue de la lutte prochaine. Nous avons été déçu; ! Si l'on ne change pas, au plue vite, l'organ . sation intérieure de notre parti, on peut s'ai . tendre à dés désillusions cruelles. On a donn lecture, au cours de cette séance, d'un rappoi fort long. Nous n'en critiquons pas la forme mais il ne parlait, ni des travaux accomplis pa ; l'Association, ni de l'activité du parti dav ; l'arrondissement de Gand. Pas un mot a\i su je ' des craintes ou des espérances en ce qui coi cerne le résultat éventuel des élections proclia ' nés. : A la fin de la séance, un libéral modéré de 1 i campagne disait: « Etait-il bien nécessaire <1 ! venir pour cela à Gand? » L'imbroglio libéral à Tournai. — Le « Progrès » Social », feuille libérale tour-uaisienne, déclare ne plus rien comprendre à ce qui se passe dans les milieux libéraux de cet arrondissement: Une polémique se poursuit en ce moment "entre la « Dernière Heure » et 1' «Avenir du Tour-naisis ». Faut-il voter en tète de liste? Peut-on donner un vote de préférence à M. Louis Roger? h' « Avenir du Toumaisis » condamne le vote de préférence. C'est un « cauchemar », c'est un « danger », « déjà nous en avons pâti », « les iinances ne s'en porteront que mieux », « il iausse l'esprit de l'électeur v et patati. et patata.il faut relire le même journal, à l'époque de , la discussion du cartel Huy-Waremme. | .Alors le vote de préférence était l'idéal, et - le vote en tête de liste l'abomination de la dé-i solation. lie vote de préférence, c'était la liber-; te de l'électeur... Aujourd'hui tout est changé, et l'on ne dé-> guise même pas cette volte-face. Va-t-on continuer à prendre les Tournaisiens . pour des poires? Les premiers chemins de Ter de l'Europe, . Une feuille radicale de Liège, s'occu-. pant du projet d'industrialisation des che-[ min s de fer. fait justice de certaines criti-; dues excessives dont notre réseau est l'ob-. let : Et pourtant la régie de l'Etat nous avait v ah: ; les premiers chemins de fer de l'Europe, tan1 ■ en date qu'en développement et en bonne admi-^ lustra tien, les tarifs les plus bas et le trafic le ■ plus intense, le mieux adapté aux besoins dv - publie. Et en cela comme en bien des choses, on s'esl 5 efforcé partout d'imiter la Belgique. i On a vu successivement l'Allemagne, la Suis-. ee, l'Italie, la Russie, la Roumanie, la. Bulgarie orgam'ser une régie d'Etat sur le modèle belge ! De eon côté le « Bien Public » dit : Trop souvent les fonctionnaires de paperas i série sont animés d'une double et constant* l préoccupation : mettre leur responsabilité à cou vert et se mettre à couvert de leur besogne i. Ce n'est pas ainsi qu'on fait prospérer les entre prises; mais c'est ainsi, trop souvent, que les , entreprises des pouvoirs publics sont, dirigées ^ S'il y a surcroît de travail, ce surcroît retomb< par cascade sur les agents subalternes ; en re vanche^ s'il y a surcroît d'honneurs, les bon î neur3 rejaillissent par bonds vers les grandi 3 galonnés. B Souhaitons que « l'autonomie des chemins d< 1 fer » permette de réagir contre ces errements Mais ne nous en flattons pas trop, par avance 1 Si les administrateurs sont principalement choi 2 sis, comme on est fondé à le craindre, parmi le: { hauts fonctionnaires dont l-'insnffisance c'clat» 1 aujourd'hui de façon si manifeste, la réform< ^ risque de n'aboutir qu'à créer de nouvelles pré bendes suî>erfliies. Il nous plairait davantag* 2 qu'on choisît eeç contrôleurs suprêmes de. U régie nationale parmi-les berns cli'éfs" de statiou parmi les hommes qui ont été aux prises avei 5 toutes les difficultés de l'exploitation et qn - s'en sont tirés honorablement par leur initiati - ve et par leur zèle, et non par des apostilles. Colère significative. —• A titre de curi:) , sité ces lijsnes de M. Lorand, député radi - cal. oui ne pardonne pas au pays Bon in - différence devant les pan talon a des de - gauches : g II n'y a pas a nous le dissimuler : la défait s du 2 juin et la défaite pire encore que la démo f ci*atie ^s'est infligée liénévolement en brisan . elle-même l'arme de la menace d'un mouvemeai populaire par la grève générale, ont ouvert pou notre pays une période de réaction dont on n< s peut encore mesurer toute l'étendue et dont i 6 est difficile de voir comment la Belgique sor tira par lee voies normales... Encore s'ils devaient ouvrir les yeux aux im béciles qui ont voté pour les cléricaux il y i deux ans, mais c'est à peine si on peut espère cela. Des gens qui ont cru la Belgique en dange parce qu'il pourrait y avoir un ministère Hy j mans-Vandervelde ue sont guère susceptible d'être éclairés par rien et leur sottise est insou dable... e ~ • t Petite Chronique Ajrière-arrière-graiHl'mère. — Une fa ® mille patriarcale, c'est celle de Mme Anis û qui habite à Contigné (Maine-et-Loire). . Mme veuve Anis, née à Contigné, le 2 '1 juillet 1830, 84 ans; Mme veuve Bouleau, née le 30 mars 185G é 62 ans, sa fille ; t Mme Roiné ,née le 20 octobre 18^8, 4 ; ans, sa petite-fille ; r Mme Choisnard, née le 20 octobre 1S94 J 20 ans, son arrière-petite-fille; * Mlle Suzanne Choisnard, né.e le 28 ne vembre 1912, 14 mais, son arrière-arrière petite-fille. a Ajoutons que, malgré son grand âge,Mm e \euve Anis jouit encore d'une santé pai faite. — - ♦ — Le marché industriel dans le Hasnaut. — Charbons. — En gras, on a constaté que le courant d'affaires avait fléchi pour le tout-venant * en fines, il y a toujours du disponible, mais pas en grande abondance. En cokes, rien de nouveau. Les magasins sont toujours bien garnis. Le'- demi-gras ne font pas l'objet de demandes très suivies réserve faite des propositions aléatoires que suscite la grève en France. Les briquettes n'ont pas un meilleur sort que précédemment. On s'attend cependant à voir surgir des ordres pour nos voisins les Français. ^Le brai reste coté vers 55 francs sur wagon Anvers. Rien de nouveau non plus en fines maigres.Au compartiment des charbons de foyers domestiques, on constate que les ordres se raréfient de plus en plus pour les demi-gras. Les maigres, au contraire, conservent une situation satisfaisante, car les commandes ne font pas défaut. La grève française paraît devoir provoquer en Belgique une activité plus factice que réelle. Sidérurgie. — Notre industrie sidérurgique reste soumise à la dépression^ et même au découragement. Pour entretenir la production, il faudrait un courant d'ordres assez important ; or, les seules demandes des acheteurs sont pour ( ainsi dire limitées à des livraisons éloignées que les usines ne peuvent accepter. On rencontre_ de nouveau la concurrence pour l'exportation. En résumé, le marché est mauvais et les prévisions n'ont rien de réjouissant. Construction. — Un succès a été obtenu , par nos nationaux à l'adjudication de matériel roulant sur les chemins de fer de l'Etat serbe. Cette adjudication d'une valeur de près de 10 millions de francs comportant 31 locomotives, 35 voitures à voyageurs et » 1,219 wagons et fourgons, a été enlevée par . les Belges. L'Etat belge a adjugé la semaine dernière ■ G2 lots de pièces de rechange pour locomoti-; ves, voitures et fourgons. D'autres adjudications, comportant 23 ! machines à vapeur, semi-fixes pour les forts ' de la Meuse et le camp de Beverloo ont eu ' lieu. Les plus bas soummissionnaires sont ' les Ateliers Lebrun, à Nimy ; les Ateliers de , la Meuse, à Liège, et les Usines Métal!ur-' giques du Hainaut-, à Couillet. : LA VILLE ' L-Jiotel actuel du ministre des chemins k de fer, devient vacant. On va,.prétendent dc-s coûirères, cri fai re n :i Hôtel -deo confé-[ rences. pour remplacer qëîui que l'on avait - installé' naguère .dans■ l'ancien hôtel 'd'Oui-trémont et'qù'ÔGCupe aujourd'hui M. Hél-léDutte. ' « Puisque cet immeuble est. vacant, re- - marque la « Gazette », pourquoi n'y loge-• t-on paô les bureaux du ministère des Co-3 lonies pour lesquels on projette la construction d'un coûteux monument 2 % . i - Les Hollandais en Belgique. — En 1910, [ il v avait à Bruxelles 10,700 Hollandais; il b y en avait 15,200 au 1er janvier 1914, Pour toute la Belgique, il y avait, en i 1910. 70,950 Hollandais) ils sont aujour-. d'hui 100,342. J A l'administrât ion des finances. — On ,» nous écrit: Par circulaire du 30.mai 1913,M.le ministre des 1 Finances a supprimé à partir du 1er janvier 1914 ' la nomination aux fonctions de receveur des s contributions des commis des accises de premiè-" classe c-t commis-principaux ayant réussi l'examen prescrit, mais dépassant l'âgé de 55 ans. Raison: c«-s_ agents parviennent trop difficilement à s'initier à ces fonctions. Il en résulte que les anciens commis qui ont > passé leur existence dans les accises, ne s'occu-' pant pour ainsi dire que de costribution foncière, contribution pei*sonnèlle. droit de patente ■ et taxes provinciales sont, aux yeux de l'admi-? nistration supérieure, incapables de tenir les écritures d'un petit bureau. 2 II y a 2-5 ans environ^ l'employé studieux entrevoyait dès son entrée aux accises^ la perspective. après 15 ans de bons services, d'un biv ' rc-au de contributions. A présent, ces agents . comptant ^14 et 15 ans de première classe, soit environ 27 à 30 années do service^ attendent toujours. Ce n'est donc pas de leur faute s'ils > dépassent l'âge de 55 ans. On nous a enlevé il y a quelques années, l'em- - ploi de sous-eontrôleur. A ujourd'hui on nous en- - lève la recette. Comme il serait inhumain d'obliger ces agents à rester en service actii'.c'est- e à-dire à courir les chemins par tous les temps, _ unit 6t jour, jusqu'à 65 ans. que leur donnera-t-on ? On leur siippaimo toutes les faveurs,mais ' on ne parle pas de compensation. Le « Bulletin de statistique agricole con^ merciale» de l'Institut International d'Agriculture de Rome, publie le tabeau de la production mondiale du froment en 191S-1914. Pour l'ensemble aes pays suivants? Allemagne. Autriche. Hongrie, Belgique,; Bulgarie, Danemark, Espagne, Franee3 Grande-Bretagne et Irlande, Italie,Luxem~ bourg, Pays-Bas. Roumanie, Russie d'Eu-» rooe. Suisse; Canada, Etats Unis; Inde, Japon. Russie d'Asie; Algérie, Tunisie,-Argentine, Australie, la production est de 1,064,386,799 quintaux contre 991,7o0,S83 pendant l'exercice précédent soit une augmentation de 7.3 p. o. On a de bonnes nouvelles en ee qui concerne les cultures des céréales, dans les paw de l'hémisphère septentrional. —- Place de la Constitution. — On peut maintenant se rendre compte exactement de l'effet aue produira la ligne de la jonction traversant la place de la Constitution ; elle est constituée par une ligne de petits magasins à l'aspect monumental grâce aux revêtements de pierre bleue sculptée et dont les façades auront au maximum huit mètres de hauteur. Les ouvriers achèvent de garnir de pierres bleues le côté qui fait-face à la erare du Midi. Il restera des deux côtés de la bande de îa ionction la place suffisante pour crée) i deux places au lieu d'une qui existe actuellement et assurer tous les besoins de la circulation. Une seule sonnette reste en activité et elle enfonce à toute volée les derniers pilotis de bois. -♦ — An (atartier M ont joie, il y aura bientôt un commissariat. Dans quelques jours, les ouvriers se mettront à la besogne pour élever le bâtiment, dont les plans sont le résultat d'un concours ouvert entre architectes et oui sera construit à droite de la- 1 rue de Bruxelles en descendant, en face du point terminus de l'avenue Montjoie. Celle-ci sera repavée sur une grande partie de son parcours. Brouillards.— J'ai vu Bruxelles sou» le brouillard de ces derniers jours. * C'est un spectacle remarquable, plein d'aspects bizarres et de formes imprévues, qui fait penser aux spectacles du Nord où vit la Fée des Brumes. A peine a-t-ou mis le nez dehors quo Pon est saisi par l'humidité froide. On boutonne son pardessus, on eu relève le collet, et, malgré ! sr.ela, on sent cette brume froide pénétrer par les pores des vêtements jusqu'à la peau qui ' frissonne. C'est le premier contact. Une fois que l'on y est fait, on devient eapablo die regarder ' autour de soi et d'ofeerver les multiples enohan-tements qui se dév-oilent Tun «pires l'autre au- 1 tour de' soi. Je regarde et;je' vois. A la vérité je.né vois pas loin. La vue est cou- . pée par un -mur blanc et gris qui semble reculer i devant moi. De ce mur sortent peu à peu les ; êtres habituels, les arbres, les gens, les véhicules, les maisons. Us fout d'abord une tache sombre, sans contours définis, qui apparaît sur le fond mouvant. La tache 6e fonce, se dessine, se ' précise. Elle prend- une forme. Et je suis tout -. tonné de la voir soudain à côté de moi, qui mar« . che, qui court., qui parle, qui vit. Les bruits eux-mêmes sont étouffés daus la biauiie. Les sons, comme les formes, arrivent imprécis. Le brouillard, pareil à une ouate épaisse, les assourdit, les assombrit, arrête et enchaîne leurs frémissements impatients. Ce ne sont plus des bruits clairs, ce sont des rumeurs indéfinies. Les paroles des promeneurs semblent des murmures de voyelles privées de oonsonnes. Quand ils passent près de moi, j'ai l'impression que leurs voix sortent d'un trou profond, et aussitôt qu'ils m'ont dépassé, le bruit de leurs pas et le son de leur voix paraissent tomber dans un autre trou aussi profond que le pre- i mier. ; Le soir, le décor est merveilleux. On dirait des . estampes japonaises. Les réverbères ont perdu leurs formes précises, les globes électrique» n'ont plus de supports, les enseignes électrique® , des magasins paraissent suspendues en l'air, sur . un. fond grisâtre. Des tramways passent. Des ! passants courent. L'au-delà est tout proche. C'est vrai, ces jours de brouillard, cela me fait penser à un passé très lointain ou à un avenir aussi lointain. Quand Wells nous conduit avec ea machine à explorer le temps, dans des millions et des 'millions d'années en avant de notre époque, il nous arrête dans un temps où les choses apparaissent ainsi noyées dans une vapeur grise et un silence aussi gris que la va- ; peur. Quand i'ai voulu me représenter les scènes'i décrites par l'écrivain, je n'ai pu faire autre chose que de penser à des spectacles de brouillards pareils à ceux du Bruxelles de ces jours derniers. Ou encore, il m'a semblé que j'étais transpor-, té dans des mondes irréels, les mondes lunairee où habitent les rêves des poètes, ces rêves im- . précis, aux contours vagues, aux * musiques)*," floués, ces rêves si beaux pourtant qu'ils enchan- \ tent toujours, même et peut-être surtout quand . on ne les comprend pas. , FEUILLETON DU lr MARS 1914, Suzanne la Doctoresse par Oliai'les 13e Yitiâ Quoi ! cette Suzanne hautaine et fière don-il admirait la personnalité débordante sa vait à la dérobée secourir les miséreux ! Ell< "qui dédaignait toute influence, qui refusail tout conseil,' était venue seule, la nuit, l cette pauvre femme dont lui, Jean, avaii parlé à peinp et comme en passant 1 Car c était Mlle de Cernay, à n'en pa* douter, cette gracieuse apparition qui avaii éclairé le sombre réduit. Il avait d'abord oru à un délire loquace de sa protégée; mais les détails étaient troj précis, les preuves trop palpables pour qu'i pût^ douter longtemps. Et c'était pour son âme un trouble déli cieux que cette union mystérieuse^ dans h [bien avec la fière créature qu'il avait,à tort jugée d'abord froide, presque cruelle. Ces sentiments de parade, cette os tenta lion d'idées nouvelles et personnelles, d théories éloquentes, cachaient donc un âme d'élite? Pourquoi cette audace à scandaliser e cette discrétion dans la charité? Maintenant, il ne lui reprochait plus se études approfondies, cette culture raffiné de son esprit, puisque le développemen harmonieux de toutes, ses facultés avai aussi poussé Suzanne dans la voie de h bienfaisance et de l'amour. Avec quelle joie il découvrait en cette ri clic nature les trésors de bonté jusque-li insoupçonnés? . Cette sympathie mystérieuse qu il faisai taire, en son âme comme m.e honte étai donc justifiée? Et lentement-, sans souci des distances , des obstacles divers, sans songer à sa dignité d'homme pauvre, il s'abandonnait à ce bonheur enivrant de découvrir en l'être k chéri les vertus qui l'ennoblissent et l'élè-f vent. Voilà pourquoi, pea*du dans son rêve étoi-lé, M. le marquis de Malindrey avait passé de longues heures au chevet de Mathurine, assoupie par une potion calmante. ' En traversant la petite cour, il aperçut ' sur la crête du mur un tesson de bouteille, s barrière dérisoire, taché do sang1. 1 II eut' peur. Un cœur éprises'al arme si-rapidement. Un ' pressentiment pénible l'étreignait au cœur. — Il était tard déjà, murmurait-il, quand 1 elle est partie frissonnante dans l'obscurité, 1 laissant son manteau à une pauvre malade... CHAPITRE YI Deux heures de l'après-midi. Dans le salon de Mme Ricourt, on s'entretenait avec - la famille de Linville de la joyeuse fête de ; la veille;, chacun rappelait un détail, citait , l'opinion des invités éfc l'approbation de tous les spectateurs. — Je crois, dit Blanoho Perrin d'un aii ) futé, que Mme La-uray va nous réunir bien-^ .tôt. M, Paul ne veut pas rester en arrière. —• Que fera-t-il 2 b — Il n'a rien trouvé encore, mais il cherche, je le devine. i — Peut-être demandera-t-il un conseil à î Suzanne1? dit Henriette avec sa douce mo-t destie. t — Probablement, et Suzanne ne sera pas i en peine d'imaginer du nouveau, s'écria Louis de Valorys avec vivacité. - — Qu'inventerait-elleencore? demanda !• Blanche. Je voudrais bien le savoir. Mais impossible de l'aborder aujourd'hui, sous t pretexte de migraine; je n'ai pu encore pé-t- nétrer dans sa^chambre.., — 'Elle va descendre, interrompit Madè-, leine On annonçait M. de Malindrey. Jean venait présenter ses excuses pour façon un peu cavalière dont il s'était retii la veille do la joyeuse bande. — Mlle de Cernay m'a pardonné, je l'e père 1 Il posait cette question moins par pol tesse que pour s'informer indirectement c Suzanne. — Elle va vous en donner l'assurant elle-même, Monsieur, elle arrive dans v instant, répondit Mme Ricourt. — Oh ! mon grand ami, vous aves; toi perdu; nous nous sommes ampsés foll ment; on a ri, on a dansé comme vous r pouvez vous l'imaginer. — Tant mieux, et tje m'en réjouis fort, k petite Blanche; mais vous me permette bien de croire que votre « grande amie n'aura pas f'té aussi agitée qu'une fillet telle que vous. — Pardon, tout le monde était anime n'est-ce pas, Madame? — Certainement. — Pour ma part, reprit M. de Valory .j'étais si fort en train qu'il m'a été impo sible de dormir. J'ai été user mon agitat-ic sur la route du Pecq; je l'ai arpentée pe dant deux heures entieres. CJuel contras entre le bruit de notre journee et le caln de la nuit! — Oh! mais, dit Jean en souriant, vot docteur vous interdira à tous do semblabl distractions si elles compromettent votre r pos Suzanne entrait. Sa démarche était un peu languissant , son visage était empreint d'un s « mort desse » inaccoutumée. Sa main droite entourée de bandes < fine toile blanche, l'odeur d'iodoforn qu'elle répandait firent pousser à tous ui exclamation de surprise. Elle avait redouté cette curiosité gen raie et, pour cette raisoD, c'était, canto née le matin même dans sa chambre; ma la blessure était profonde, la guérison en a serait trop longue pour qu elle pût, jusqu'à é la fin, la soustraire aux regards indiscrets. Aussi préférait-elle affronter tout de sui-te les questions prévues, se proposant bien d'y répondre comme il lui conviendrait, i- — Qu'avez-vous? e — Notre chef de file est blessé; que ferons-nous ? :e — Mademoiselle Protocole, vous avez dû n oublier vos règlements les plus élémentai-t air es? . tt — La bonne'odeur chirurgicale ! t». •— Quel avantage d'être savante! Ou se ie soigné seule ! ^— Et notre grande partie de croquet \ a Vous serez arbitre seulement; notre camp ;.z est perdu, alors 1 )> Au milieu do toutes ces exclamations, e Suzanne restait muette. Lorsque les questions qui se croisaient en i ; tous sens eurent cessé, elle entreprit une petite harangue pour éviter une réponse précise.s, — Je suis touchée, o mon peuple bon el b- aimant, de vos manifestations sympat-hi m cpies ; ma blessure est douce, pansée par.de îi- telles ovations. ;e Mais la. plaisanterie, si alerte d'ordinaire io sur ses lèvres, s'éteignait lourdement. Suzanne était fatiguée des émotions dî •e la veille, du sang perdu, de sa longue pro îs menade nocturne, et le désir de cacher sor e- expédition ajoutait à son énervement. Elle repondait par monosyllabes à l'inter rogatoire qu'on lui infligeait e; —Yous 'êtes blessée ? i- — Oui. — Une coupure ? le — Oui. te — Avec un couteau ? le — Non. — Cette nuit? é- — Oui. n- — Dans votre chambre 1 is — Non; c'est dehors, à un mur, pnisqn'i faut tout dire. Vous vous promeniez dore dehors, cette nuit? interrogea Henriette avec angoisse. — Pourquoi pas ? Après une journée aussi mouvementée, n'est-ce pas permis de se calmer dans la solitude. Henriette pâlit. Tous avaient remarqué, comme elle, la coïncidence de ces deux promenades nocturnes et l'analogie de leurs raisons; mais personne n'en pouvait être blessé au même degré qu'elle. La pauvre jeune fille se refplia pensive sur elle-même. M. de Malindrey saisit ce dramo intime qui roulait sur un malentendu inutile; pour consoler Henriette et^&ussi pour dissiper dans l'esprit de tous un soupçon qu'il lui déplaisait fort de voir planer sur Suzanne, il dit à Mlle de Cernay : — M. do yalorys nous disait tout à l'heure aussi qu'il avait dû calmer ses nerfs agités dans la fraîcheur dé la nuit-. Suzanne, devinant ainsi le doute glissé dans l'âme des auditeurs,. se disculperait d'un mot. saus doute- Mais non. la jeune fille était batailleuse, il lui déplaisait qu'on s'immisçât dans sa conduite, qu'on la jugeât; elle répondit-, provocante » — Qu'y a-t-il d'étonnant à cela? Les fatigues avaient été semblables, le repos l'a été de même. Un silence glacial suivit ces paroles. Mme Ricourt parla du croquet projeté; le soleil était moins ardent; le carré de sol battu avait été mouillé le matin même; peu de poussière et de chaleur à redouter. Les joueurs, un peu las, résistaient à cet appel. Alors, désireuse de faire cesser la gêne qui régnait maintenant- dans le salon. Madeleine insista, et, dans sa tendresBe étroite de jeune mère, elle ajouta «avec une simplicité charmante : i — Mes bébés ont tant de plaisir à vous voir jouer ! Mais allez donc! s'écria Suzanne nerveuse. Allez donc amuser ces chers petits! ' C'était méchant de souligner la naïveté • de sa sœur. M. Ricourt ne l'eût peut-être pas relevée; ! il se crut alors obligé de rectifier, en mai-1 tre de maison correct : — Nous ne ferons cette partie que si elle plaît à tous les partenaires, ma chère amie. Décidément, Suzanne avait un esprit trop ouvert sur les maladresses des autres. Pendant qu'on distribuait les mailletfc, Madeleine s'approcha de Suzanne et lui dit à mi-voix i . . : , — J'ai eu tort, peut-être, mais si tu ai- ' mais tes neveux, tu ne l'aurais pas si vite 1 remarqué; grâce à toi, ces chers petits sont privés de toutes les distractions de famille. — Suis-je donc chargée de les amuser? — Non, mais toutes les parties que tu organises sont telles qu'ils n'y peuvent ja* mais prendre part. — Reste avec eux, dans ce cas. Alors, tu feras remarquer à Pierre que je le néglige. C'est ton ménage, non le mien. — Tu y portes le trouble, bien qu'il ne t'appartienne pas. — Bon, ma prochaine fête se passera dans la « nursery ». — Je ne te demande pas cela ; seulement, ne raille pas ma proposition, peu ingénieuse, je l'avoue, mais qui me permet d'avoir à la fois près de moi mon mari et mes enfants. . Suzanne s'éloigna avec un mouvement de mauvaise humeur. — Louis a queuté, vociférait Blaùt&e. L'arbitre fut appelé. Henriette jouait sans entrain, une ombre de tristesse sur son doux visage. CA suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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