Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 27 Mei. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vx05x26v14/
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Mercredi 27 nai 1914, ABONNEMENTS i Ml II dit Ht «BIM BELGIQUE . . ft. 10.00 5 00 S 60 gOLLANDR . .} 18 20 S 60 #.80 tUXEMBOUBQ UNION POSTALE 30.00 16 00 7 60 5 CENTIMES l,*t <iuHlinent> ne *oni ans «•» TÛLÊPHONB SABLON 1764 LE COURRIER DE BRUXELLES 53* aanta --—IV 147., i ^ BTJ^E^lTJX i A BRUXELLESi 52, rue de la Montagne A PARIS • 30, rue Salnt-Sulplce. 50 5 CENTIMES Vm •■oo'ément» n» sont pas ml* «n «ant» TÉLÉPHONE SABLON 1764 Pro aria et focls les droits du Pape. AU SENAT ( La dernière journée de la session si laborieuse du Sénat a été marquée par une revendication énergique des droits de la royauté du Pape sur les Etats pontificaux, ïl n'y a pas de prescription pour les catholiques en une telle matiere, et Mgr Keesen a été leur interprète bien inspiré. Il a d'abord montré comment chaque année la pré Rendue « loi des garanties » est violée, le Pape insulté, menacé, sans que le gouvernement italien juge bon, ou soit à même. intervenir pour le protéger. La démons tralion se fait plus évidente chaque jour que i la royauté temporelle est pour la Papau îé une condition indispensable du respect de sa dignité. » Puis l'honorable sénateur du Limbourg laissant un instant le côté confessionne pour n'envisager la chute du pouvoir tem porel que dans ses conséquences politique! et sociales, soumet au Sénat les considéra tions que nous reproduisons et dont toui nos lecteurs apprécieront l'importance : « Je comprends que les grandes puissance! témoignent moins d'inquiétude que nous Elles possèdent des armées innombrable! pour se défendre au besoin contre tout< agression arbitraire. Mais il n'en est pas d< même des petits peuples, comme la Belgi que, dont l'existence ne repose que sur 11 justice et la foi des traités. Notre patrio tisme exige que nous ne reconnaissions null< part le droit de la force, mais que nous tâ chions de faire prévaloir en toutes circons tances la force du droit, qui est notre prin cipale sauvegarde. A l'origine de la question romaine, no adversaires ont invoqué tour à tour le prin .cipe des nationalités, le principe de non-in tervention et du fait accompli. Mais toutes ces théories pourraient s tourner implacablement contre la Belgiqu si nous commettions l'imprudence -de le admettre. Aucun pays ne peut se flatter de poss^ 'der l'unité de races. Il faudrait, pour réali 6er cette idée, remanier la ~arte de l'Eu rope. Avec le principe de non-intervention, nou ne pourrions pas, en cas d'invasion, fair appel aux gouvernements signataires de ne tre neutralité. L'annexion des Etats pontificaux est ui fait accompli; mais gardons-nous d'élever 1 fait à la hauteur d'un droit. Car à quel titr serions-nous fondés à protester si demaii une puissance quelconque, abusant de s. îorce, envahissait la Belgique et l'incorpc rait à son territoire ? Ce serait également ui fait accompli devant lequel nous devrion nous incliner. » Comme Mgr Keesen nous devons considé rer que le respect des droits de la Papaut c'est la clef de voûte de l'ordre. Ce n'es pas seulement notre devoir de catholique c'est notre intérêt de citoyens belges. Tou les droits se tiennent et la violation de 1 u amène la violation des autres. Ht même i faut dire que plus le droit violé est impoi tant plus sa violation est dangereuse pou les autres. Voulez-vous qu'on respecte le droit d propriété, respectez vous-même et faite respecter celui de la propriété la plus sa crée. La nouvelle Chambre. La Chambre était composée comme su avant les élections de 1914 : Catholiques 101 Libéraux 44 Socialistes 39 Daensistes 2 Total : . % ^ 186 88 députés étaient soumis à réélectio dont : Catholiques 43 Libéraux 19 Socialistes 25 Daensiste 1 Total : 88 Ont été élus : Catholique® 41 Libéraux 20 Socialistes 26 Daensiste 1 Total : 88 La nouvelle Chambre sera donc oomposée comme suit : Catholiques 99 Libéraux 45 Socialistes 40 Daensistes 2 Total : 186 LES NOUVEAUX ÉLUS. A Liège. — MM. Van Hoegaerden-Braconnier, libéral et Journez, progressiste. A Huy. — M. Wauters, socialiste. A Tongres-Maeseyck. — M. Neven, libéral.A Hasselt-St-Trond. — M. Peten, libé-1 ral. A Tournai. — M. Paul-Emile Janson. A Gand. — M. Vergauwen, catholique. LES ÉLIMINÉS. A Huy-Waremme. — M. Gâroul, libéral, s A Tongres. — M. Gi-elen, catholique. A Hasselt. — M. de Menten de Horne, catholique.I Les élections du 24 mai Interview de MM. Berrjer et Woeste, l Un journal bruxellois a interviewé quel-» ques hommes politiques. Voici ce qu'ont déclaré MM. Berryer et Woeste : M. Berryer, ministre de l'Intérieur : — Je pense que la journée n'est pas aussi mauvaise qu'elle pourrait on avoir l'air au s premier abord. D'ailleurs, nous sommes revenus à la situation de 1908. Chaque parti aujourd'hui a lutté sous sa bannière et nous n'avons plus eu le bénéfice des voix libérales recueillies 3 en 1912 p<ar hostilité au cartel. 3 Notre victoire dans le Limbourg avait été s alors inespérée. D'autre part, qu'y aurait-il d'étonnanl vraiment à nous voir en recul de quelque* " milliers de voix après l'œuvre accompli* - par le gouvernement de Broquevike? Coimnent! Nous avons réorganisé l'armée, instauré le service général, l'instruc tion obligatoire, voté à la Chambre les as-s surances sociales ; nous avons créé des im-3 pots, bref, en deux ans de législature, nous - avons pius fait qu'en vingt ans et nous n'aurions pas perdu quelques milliers de voix !... 1 Tenez, pour qui connaît le tempérament 3 du Belge, n'aimant guère qu'on change ses 3 habitudes, qu'on touche à sa bourse sur-^ ' tout, nous pouvons dire, après cette journée, que l'opinion publique, qui nous avaii soutenus, nous a pleinement approuvés.Cai qu'est-ce qu'une vingtaine de mille voix sut i les centaines de milie émises hier ? s Quoi qu'on en puisse dire c'est un puis sant réconfort. Nous avions six voix de majorité en 1908 nous en avons douze aujour-L d'hui. Vraiment nous serions difficiles, s: 3 nous nous plaignions ! k M. Carton de Wiart, ministre de la Jus-a tice : s — Ce qui s'est produit est tout à fait nor-j mal, nous n'avions pas droit, équitable-, ment, dans un régime de R. P., à cette en tièreté des sièges dans toute une province Et puis, ce que nous avons fait depuii r deux ans, notamment en matière militaire. a quelque peu bousculé les éelcteurs et l'or s aurait pu s'attendre à une réperoussior plus grande que celle qui s'est produite. s Nous aurions tort vraiment de n'être pas r satisfaits. M. Woeste, ministre d'Etat : — Mes impressions? Mais elles sont ex cellentes. Le résultat est très bon. Comment ! Voilà 30 ans que nous somme: au pouvoir. Nous avons voté des lois nom breuses et de toutes sortes. Et nous ne per dons que deux sièges dans le Limbourg, oi it il est normal que les libéraux aient une re présentation... Les catholiques ont perdu des voix, mai? oela c'était le choc en retour inévitable, \z reaction naturelle contre notre grande *vic toire de 1912 et contre les lois que nou* avons fait voter depuis lors. Quant à la victoire des daensistes, je l'at n tribue à la campagne de mensonges qu'ils ont menée. Ils sont allés ameuter les pay sans contre la loi militaire et l'obligatior scolaire, elont ils se disaient pourtant les partisans autrefois. Au moment de prendre congé de M Woeste, notre confrère du « Soir » Lui i posé cette dernière question ; — Croyez-vous que oes élections auroirl quelque influence sur la question de la ré forme électorale ? — Quelle réforme éJectorae ? demande avec aouceur M. Woeste. — Mais oelle dont s'occupe la commissior des X&XI, dont vous faites partie. — Eh bien! elle a donné son avis... L< pays ne sait pas ce que c'est que la r^vi sien constitutionnelle. Encore quelques appréciations de la presse catholique A propos du recul des voix catholique! dans les campagnes de l'arrondissement d< Gand, le « Foudsenblad » écrit ceci : « Lorsque les contribuables sont grevé: de charges plus lourdes, ces hommes son mécontents.Et pourtant l'aggravation n'es parfois que de deux, trois, cinq ou di; francs. Eh ! bien la contrainte scolaire at teint toutes les petites gens de la campa gne, ouvriers, petits cultivateurs, artisan et bourgeois, et la perte ne se chiffre pa par 5 ou 10 francs. Non, elle peut être esti mée à 100 ou même 150 francs par an et pa enfant de plus de 11 ans ». La loi n'ayant pas encore reçu d'appli cation, on devine que la mauvaise foi anti cléricale a eu beau jeu pour jeter l'alarm-dans les esprits. Nous sommes persuadés, pour notre part que la contrainte sera appliquée raisonna blement, et sans dommage matériel pou les familles. Les campagnards, eux, n'ci sont pas convaincus jusqu'à présent. Ils s méfient. Et puis la contrainte scolaire es tombée sur les populations rurales immé diatement après le service général. Enfin L menace de l'assurance obligatoire, qui es considérée par les paysans comme une v€ xation odieuse, est venue davantage énoor-indisposer les esprits. « Le résultat, conclut « Het Fondscn blad », est une indication et un avertisse ment sérieux. Espérons qu'on le compreu dra là où il doit être compris ». De la « Patrie » : « On peut dire hardiment que c'est l'ex ploitation sans vergogne de la loi militair et de la loi scolaire, par les libéraux. Il était d'autant plus facile d'aboutir a résultat visé qu'on adressait en cette m g tière uniquement à l'égoïsme et aux sent: ments Les plus terre à terre. D'ailleurs, c'est une tactique qui a tou jours réussi et qui réussira toujours, car 1 corps électoral, dans son ensemble, est ir compétent pour juger des questions qui 1 dépassent. Les libéraux se sont doDC oontentés d dire aux paysans limbourgeois: « La loi sec laire vous force à mettre vos enfants à l'd cole jusqu'à 14 ans ; la loi militaire vous le prend à 19 ans. Que vous reste-t-il? » Et ce raisonnement devait avoir du su< cès auprès d'un auditoire qui considèr l'enfant uniquement comme un moyen d production et qui désire en retirer le plu grand profit possible ». Nouvelles de Eome. Discours prononcé par 8. S. Pie ] m ionsisteire ssorsî nu 25 mai. Depuis le dernier ^Consistoire où Nou vous adressâmes la parole,peu de temps s'es écoulé, mais dans cet intervalle ils ne son pas peu nombreux Les membres uj votre Or dre illustre qui, les uns après les autres, on disparu, et que Nos veux cherchent en vaii à leur place habituelle. 1 Si d'ailleurs Nous regrettons la pert< d'hommes oui Nous étaient chers avec rai son. Nous paraissons songer à JSTous-mênn plus qu'a eux. Ils sont partis là où une Ion , gue vie saintement et utilement dépensé* au service de l'Eglise leur a déjà assuré 1* . bonheur éternel, comme Nous en avons con fiance. Pour Nous qui Nous trouvons privé d< leur pieux concours et de leur intelligen dévouement, Nous continuons à ctre ballotti sur les flots de cette vie. Aussi n'est-ce pa; seulement afin de pourvoir au veuvage de Eglises, mais encore pour remplir les vide; de votre collège que Nous vous avons con voqués, vénérables Frères.Puisque, en effet vous vous efforcez avec tant de zèle d< iNous rendre plus légères, en les partageant les sollicitudes de la charge apostolique, i est souverainement juste do vous adjoindr* des collègues et des collaborateurs qui pren dront leur part équitable du fardeau. Cela est d'autant plus nécessaire que s nous considérons le cours des événements l'Eglise continue à eîonnaître des temps trè ' troublés. La contagion des doctrines funes tes se glisse partout pour corrompre la foi du peuple chrétien et ses mœurs. Nous sommes contraint à subir presque chaque jour : les assauts des hommes qui répudient le règne social de Dieu ou qui expulsent de la i vie publique la religion. Des consolations opportunes toutefois,par ! la miséricorde de Dieu, ne Nous ont pas " fait défaut, telles celles que Nous apporté; rent l'an dernier les fêtes centenaires qui commémoraient, avec l'Edit de Constantin, la paix et la liberté rendues à l'Eglise après . tant de travaux et de peines; Nous ne pou-' vions, en effet, manquer d'être réconforté par les éclatantes manifestations de piété qui se sont succédé sans discontinuer. Du-! rant ces mois-là, le monde catholique a con-' firmé de la sorte, généreusement, sa propre foi et en même temps il a paru prendre dans i ses mains la croix du Christ et la présenter t au genre humain tourmenté comme l'unique t source de la paix. Aujourd'hui plus que jamais, cette paix est désirée. Nous voyons de toutes parts les ~ classes diverses de la société se lever les * unes contre les autres, les nations aussi i contre les nations. Les conflits d'intérêts " toujours plus âpres font éclater souvent entre eux, et d'une façon soudaine, des luttes affreuses. Ils répondent à coup sûr au • besoin général et sont dignes de haute con-" sidération les hommes qui, se dévouant au J bien des peuples et de la se>ciété humaine tout entière, s'appliquent ensemble à cher-» cher les moyens d'empêcher les calamités - des émeutes et les massacres des nations et r dans les rapports extérieurs .des peuples, le i bien perpétuel de la paix bienfaisante. 3 Dessein excellent, en vérité, mais qui res-b tera stérile si on ne s'applique en même " temps à enraciner profondément dans les 1 cœurs les prescriptions de la justice et de k la charité chrétienne. La tranquillité ou le " trouble de la société civile ou de l'Etat ne 3 dépendent pas tant de ceux qui gouvernent que de la multitude, mais quand les esprits - ont été privés de la lumière de la révéla - tion divine et qu'ils perdent l'habitude - d'être contenus par la discipline de la lo: chrétienne, e^uoi d'étonnant si les multitu des enflammees par des désirs aveugles courent à leur ruine commune, là où les pous sent les habiles meneurs qui songent à leurs e seuls intérêts personnels? L'Eglise, constituée par son divin Fonda i teur, gardienne de la justice et de la chari _ té et maîtresse de vérité, est capable à elle _ seule d'assurer le salut commun. N'est-i' pas conforme à la sagesse sociale, non seu lement de la laisser librement remplir ss " fonction, mais encore de l'aider de toute? façons"? On tient une conduite bien diffé " rente, car la plupart du temps on se comporte à l'égaré! de l'Eglise comme si elle n'é tait pas la mère de la civilisation, comme si elle était, au contraire, l'ennemie du gen re humain. s Mais nous ne devons pas nous en émou voir; Nous savons par l'exemple du Chris! que l'Eglise^ née pour faircî du bien, est des ~ tinée aussi a recevoir des injures en retoui 3 de ses bienfaits. 0 Nous n'ignorons pas que le secours divir s ne lui fera jamais défaut, même dans l'adversité. Nous en avons pour garant le Chris! et pour témoin l'histoire. Il y a justemenl cent ans, llome, triomphante, recevait, par mi la joie du monde entier, son Pontife dé livré de ses humiliations et de sa longue captivité. On put admirer alors, comme ornée de l'auréole du martyre, la constance de ce saint vieillard qui, seul, contre l'obstinatior r d'un despote si puissant, avait résisté vie ^ torieusement. Ce fut un bien grand miracle que l'évidente continuité en ce temps-là du secours perpétuel que le Christ Notre Seigneur s promis à son Epouse. Pie VII ne serait pas ; sorti de pareilles angoisses si Dieu, conser vateur de l'Eglise, ne l'avait pas sauvé contre l'attente universelle. (S. S. Pie X, achevant ici son discours, lil les noms des nouveaux cardinaux.) « lei HlQlISlluS et loi maladies Mesii». La Revue Médicale de Louvain publie sur ci ! sujet, un long article dont nous résumons le ' passages principaux : L'auteur donne d'abord quelques expli cations sur l'évolution et la biologie de; mouches non piquantes, telle la « musca do mestica », dénomination que traduiront ai sèment les personnes les moins initiées à lî langue de Cicéron. Pour que les œufs des mouches puissen éclore, dit-il, et pour que leurs larves puis sent arriver à leur plein développement, i est nécessaire que la ponte ait été fait* dans des substances organiques fermentes cibles, susceptibles de fournir aux larve j ainsi nées un abri sûr et une nourritur* _ abondante. La mouche ordinaire pond habituelle ment dans le fumier dé cheval ; à défaut de celui-ci, elle pond aussi volontiers sur le fumier de vache, les excréments humains ou d'autres ordures en putréfaction. Chaque femelle pond en une fois de 120 à 150 œufs et il peut y avoir 6 à 8 générations par année ; quelquefois plus, lorsque l'été s© prolonge. L'éclosion des larves et leur évolution ultérieure sont très rapides. L'ensemble du développement exige une durée de 10 à 15 jours. Quinze jours après leur sortie de la pupe, les mouches peuvent pondre. On peut juger d'après cela de la rapidité avec laquelle ces insectes désagréables envahissent nos appartements. Supposons qu'une mouche ponde 120 œufs le 15 avril, il en résulte le 1" mai 120 mouches dont 60 femelles.Celles-ci pondent chacune 120 œufs, d'où à la fin de mai, éclo-sion de 7,200 mouches, soit 3,600 femelles qui donneront, suivant le même compte 432,000 mouches vers la fin du mois de juin. D'après ce calcul on arrive respectivement à la sixième et la septième génération au nombre de quatre-vingt-treize milliards trois cent douze millions, et à celui de 5,590 milliards sept cent vingt millions de rejetons.La mouche ne vit pas plus de cinq jours, 1 pendant la saison d'été. Elles peuvent, en hiver, vivre beaucoup plus longtemps. Les mouches sorties de la pupe se mettent à la recherche d'aliments dont le moindre défaut est la saleté. Elles contaminent leurs f»attes et leur trompe ainsi que les poils de a région centrale de l'abdomen et ceux de la partie inférieure de la tête. De e>ette j façon, elles contaminent infailliblement les objets et les personnes sur lesquels elles vont se poser ensuite. D'autre part, ces insectes ingèrent des ! germes pathogènes qui, passant à travers i l'intestin, ne perdent rien de leur virulence.Ils peuvent donc contaminer nos aliments soit par régurgitation, soit par leurs produits d'excrétion. Lorsqu'une mouche s'attaque à un corps solide, à un morceau de sucre, par exemple, elle commence par dissoudre une particule à grand renfort de salive, puis l'aspire fortement. Enfin, pour préciser le danger, disons que les mouches ne s'éloignent jamais de leur lieu de naissance de nlus de 1,000 mètres,sauf si elles sont emportées par un vent violent. ! Comment se défendre contre les mouches? Celles-ci ont, tout d'abord, — et fort heureusement — une série d'ennemis naturels qui en détruisent un nombre considérable. Vient, en premier lieu, un champignon spécial (emmisa muscœ) qui s'attache au corps des mouches, insinue entre les anneaux et leurs méats respiratoires, de longs , filaments qui se subdivisent jusqu'à remplir tout l'intérieur de !a victime. Ces filaments • finissent par percer la peau des mouches et ils vont se terminer extérieurement en corpuscules reproducteurs. Diverses variétés de fleurs attirent l'in secte par l'odeur pénétrante de leur corolle et le retiennent captivant soit en le fixant par leur mattière gluante, soit en refermant leur corolle. On sait que les araignées constituent des ennemis très sérieux des mouches. Il en est de même pour les crapauds et les lézards. Les oiseaux insectivores n'en sont guère friands mais la volaille intervient utilement dans la destruction des mouches en recherchant activement leurs larves pour 1 les ingérer. [ Mais tous ces agents naturels sont insuffisants. L'homme doit systématiquement . s'opposer à l'action de ces insectes malfaisants.Les mesures de protection se divisent en trois catégoriès : 1. Celles qui tendent à. écarter les mouches des habitations et des aliments ; 2. celles qui tendent à détruire les mouches soit à leur état adulte, soit à leur état larvaire ; 3; celles qui doivent prévenir la contamination des mouches par les substances infectieuses.C'est par des moyens mécaniques (treillis, etc.) qu'on s'opposera à l'entrée des mou-î ches dans les appartements. Pour suppri 5 mer les larves, rien de mieux que de sup primer les « milieux » où elles peuvent se développer. ; Si cela est impossible,il faut avoir recours . aux substances « larvicides » : lait de chaux, - sulfate de fer en solution concentrée, huile i verte de sohiste, saprol en solution à 10 p. c., etc. l Pour détruire les mouches adultes, on re-' commande diverses méthodes : pièges, pa-I piers enduits de glu, formol mélangé à du , lait et de l'eau, substances odorantes (py-rèthre brûlé, crésyl chauffé,ovridine et qui-3 noléine, bioxyde de souffre, etc. ; Les chambres des malades doivent surtout être surveillées et tenues dans un état cons-. tant de propreté. LA VILLE M. le baron do Broqueville, chef du Cabinet est parti mercredi pour ChâteN Guyon où il va, comme chaque année, fairo une cure de quelques semaines. La retraite militaire du samedi 6 juin. —• Itinéraire: Grand'Place, rue au Beurre,rue du Midi, rue Haute, rue Steenpoort, rue de l'Escalier, rue de la Vieille Halle aux Blés, Place St-Jean, rue de la Violette, rue de l'Etuve, rue Charles Buis, Grand'Place® Hôtel de ville. Dislocation. Petite Chronique Pour combattre la peste.— La peste s'est, comme nous l'avons dit, déoLaree dans les environs de Bakou, en un village de 1,000 habitants, Turkian, qu'habitent exclusive-mont des Tatars. Un double cordon de a-ol-1 elats a été établi autour du. village. Dans chaque maison où un cas avait été signalé, le malade était transporté dans un baraquement isolé, et la maison livrée aux flammes. Il y a eu une dizaine de décès. Cinq médecins sont sur les lieux. L'administration et quelques gros industriels pétroliers ont souscrit des sommes considérables pour inelemniser toute personne dont on serait obligé de brûler la maison. On espère ainsi enrayer l'épidémie qui a causé, nous écrit-on, une panique considérable parmi La population ouvrière. • Le coup de l'Espagnol. — Depuis nombre d'années déjà, des individus exécutent, en Belgique, le vol connu sous le nom de « coup de l'Espagnol ». Ils adressent à quelque brave homme une lettre conçue apprey ximativement en ces termes : « Prisonnier ici pour faillite, je vient vous demander si vous vous voulez m'aide* à retirer une somme de 800,000 francs que je possède dans une malle qui se trouve en dépôt dans une gare de France, et pour cela venir ici pour lever la saisie de mes bagages en payant au greffe les frais de mon jugement, afin de vous emparer d'une valise contenant un secret dans lequel j'ai caché un chèque payable au porteur et le bulletin pour retirer la malle à la gare. » En récompense,je vous céderai le «tiers»; de la somme. » Dans la crainte qne e>ette lettre ne vous arrive pas, j'attendrai votre réponse pour signer mon nom et vous confier mon secret. » Je ne puis recevoir votre réponse en prison, mais vous enverrez une dépêche à une personne de confiance qui me la remettra en toute sécrurité. » Le brave homme qui « marche » est bien vite la proie d'une bande d'escrocs La « personne de confiance » l'amène bientôt dans un milieu d'autres « personnes de confiance » où il est dévalisé comme au coin d'un bois, sous des prétextes divers. D'ordinaire, ceux qui reçoivent une dia oes lettres répandues à profusion la jettent au panier ou l'envoient au eiommissaire de police, mais il y a toujours un naïf qui se laisse prendre. Récemment encore, on a signalé un certain nombre de ces tentatives d'escroqueries.La sottise humaine est si profonde qu'il ne faudrait point jurer de voir un ou deux nigauds donner dans le panneau. L'assurance de la beauté. — On s'assure contre les accidents, les voleurs, la grêle, l'incendie; pourquoi ne s'assurerait on point contre les ravages du temps? Comme le fait remarquer le « Journal des Débats » la beauté corporelle n'est pas seulement un charme : c'est aussi une richesse ; et, poui une multitude de femmes, le plus honnêtement du monde, un moyen d'existence paa du tout négligeable. Il y a en Amérique, patrie de l'assurant ce un institut spécial qui assure la beauté. Selon le vœu de l'intéressée, et le montant de sa prime, et son genre de beauté, i] assure le tout ou seulement une partie. Telle personne est belle d'ensemble, elle s'a&surw tout entière: telle autre n'est remarquable que par le visage; elle s'assure localement. Ainsi une artiste française a assuré ses che veux et doit en cas de sinistre, toucher 250,000 francs. Une artiste de la danse toucherait 375.000 francs si le malheur voulait? qu'elle perdit ses jambes- Une étoile d'opéra a assuré sa voix pour 1,500.000 francs. A quelles précautions les assurées s'en-gajçent-elles î On ne nous le dit pas. Mais U est à supposer que la compagnie veille aveo un soin jaloux sur la manière de vivre des assurées. FEUILLETON DU 27 MAI 19U. -5 ta Polie de Virmont PAR •Jean BARANCY (Homan couronné par l'Académie Française) — ♦ Elle arriva, d'ailleurs, sans encombre, et quelques minutes avant le meunier qui la trouva assise avec son fils sur les genoux, un bébé de deux ans que la çrand'mère, presque aveugle cependant, avait amusé en attendant le retour de Faustine, partie en commission, avait-elle dit. Elle le regarda un instant sans rien dire, avec une petite moue, puis brusquement, en abaissant les yeux sur l'enfant, elle demanda à son mari : — D'où viens tu ? . — Bon! fit-il, je m'attendais à la question.Preuve qu'elle est naturelle. f f —; Pas tant que ça, puisque avant do partir je t'ai dit où j'allais. — Oui, ti m'as dit rue U avais affaire chez Lejars pour de la farine qui t'est due, m.p1^ ne uure point toute la journée, ces affaires Jà. Tu es sorti de grand matin et jVoici qu'il est quasi neuf heures. C'est que j'ai poussé 'js^u'à Malèze, répondit il doucement; il y avait peut-être un I oa marché à traiter avec un fermier de par Id qu'on m'avait indiqué et, tu sais, ça prend du temps plus qu'on voudrait, d'aller, de venir, de s'arrêter par ci, par là, et de causer avec l'un ou 1 autre. Tout en parlant il se débarrassait de son chapeau et de sa veste de droguet et, une fois plus à l'aise, il s approcha d'elle pour l'embrasser comme il avait coutume ele le faire chaque fois qu'il sortait ou qu'il rentrait. mais elle détourna U tête d'un air fâché et il n'en parût pas étonné. — Tu ne viens pas de Malèze 1 répliqua-t-elle de méchante humeur,mais de la vogue... — Par exemple 1 — Oh 1 tu as beau cacher ton jeu, tu ne me trompes pas... — Tu es folle 1 fit-il en prenant dans ses bras le petit garçon qui riait. — / vec ça, comme si je ne savais pas que tu continues à rôder par là! lincorj que la Marceline eoit folle, pour de vrai, celle-là, tu trouves quand même ton plaisir à la regarder, c'est connu de tout le monde 1... Il haussa les épaules, mais il eut une cris pation au coin des lèvres; cependant il ne répondit pas et s'assit, avec le petit sur ses genoux, pris de la çrand mère ilencieuse, n'osant pas se mêler \ la conversation et re doutant toujours quelque querelle. — rn.i viens de (a vogue! ré^état-elle, et la bonne preuve c'est que, pour rentrer, tu a3 traversé le bois... — Eh bien ? — Eh bien, Malèze est du côté opposé. — On en revient très bien ; ar Vu-mont si l'on veut, pour un peu plus 1 ng do che min on ne s'ennuie pas, car o'est plus corn mode à marcher et 1 air semble meilleur par le bois.„ Mais, continua-t-il, comment sais-tu par où je suis revenu, c'est donc que toi même tu es allée à l'auberge? — Oui, répondit elle avec effronterie, ça i~^a fait plaisir à moi de voir comment c'était par là. — Et tu n'as pas craint... ~ D'abord, si j'ai regardé, on ne m'a point vue pour ça, sauf la Marceline... — Ah! — Et puis après? Je suis bonne à voir, je suppose... — Tu sais bien que, par deux fois déjà, ells a eu des crises pour t'avoir rencontrée par hasard, sur la routJ. — Et ça te fait peine, point v ai? — Oui, ça me crève le cœur. — A la bonne heure! s'écria-t-elle, tu es franc il y en a ciui 'a pc .seraient mais qui n'oseraient pas l'avouer... Ça ta cève le cœur, continuâ t elle, tandis cjue ses pieds allongés sur le tabouret de bois, s'agitaie: g dans des mouvements rerveux, t te crève le cœur! Bien mais, tu sais, tu n as qu'à faire un signe ci, je m'en irai... rès ça. elle pourra venir au moulin... Seulement... j'em mènerai Pierre, parce que je ne veux pas ( i.'elle le tue... comme ! autre î — Oh! ohl murmura la granù'mère, tan dis qu'à ces derniers mots le i.ieunier prenant dans sa main robuste le p-ignet fluet de la jeune femme, le serrait a le briser, sans rien dire, mais a ec une telle colère dans le regard qu'elle eût ] Jur et pâlit sous l'étreinte. — Tu..; tu ne m'as pas... comprise 1 fit-elle à voix basse. Il desserra ses doigts dont l'empreinte resta une seconde sur sa peau dé!icat9, et comme, encore sous le coup de sa frayeur, ello ne bougeait pas. il quitta la salle brus quement sans même la garder. Ce n'était pas la première fois que de pareilles scènes avaient lieu bien que rare ment, très rarement d'aillé i s, j?4au.jtine se hasardait à parler de la pauvre folle, ne pouvant, quand elle le f lisait,s'empêcher de prononcer quelque épithète maison ante à son égard et sachant bien ce qui en résultait.Le meunier, lui, n'en disait jamais un mot et 1e plus souvent il évitait de répondre quand une cause ou une autre amenait son nom dans Li conversation; :aais si, excitée par sa lalousie, sa femme s'avisait d'en parier mal, il ne restait plus maître do lui, car cette jalousie l'offensait, le blessait et lui rappelait chaque fois un terribl- moment de sa vie, une douleur poignante, que le temps pouvait amoindrir p^ -t être, mais qu'il resterait toujours impuissant à effacer.Faustinc dormit mal cette nuit là. Sans savoir pourquoi, elle, qui cependant n'était point poltronne, eut peur d3 l'ombre et du silence troublé seulement par le clapotement de l'eau autour du moulin. Lî bois qu'elle avait si vaillamment traversé quelques heu re3 auparavant, dans la nuit déjà envahissante, lui revint à la mémoire avec ses chuchotements, ses murmures confus, la bruissement ele toutes ses feuilles et il lui sembla revoir, avec une persistance cruelle, la folle do Virmont, droite devant elle avec son geste farouche,ses yeux encore agrandis par l'amaigrissement du visage, et sa chan son dolente sur les lèvres : Dans ses cheveux blonds, la belle épousée A mis ce matin des fleurs de mucruets I Ah 1 cette chanson qui résonnait encore à ses oreilles comme si réellement Ix folle eût été là, à côté d'elle 1 Cette chanson qui eût bercé le petit Pierre par la mélancolie de son rythme, la tint en éveil jusqu'à l'aube et elle ne put s'endormir qu'aux premières lueurs du jour, alors que le soleil, déjà clair et chaud prenait son bain matinal dans la rivière, et promenait ses rayons sur la façade blanche du moulin. IV Lorsque Césette Fransson entra en service à l'auberge clu « Cheval blanc », le père Cressent, jo l'ai déjà dit, venait de perdre sa femme, -t la nourrice put aimer, comme étant à elle, la petite Linette, qu'elle ne devait plus quitter. L'enfant avait alors trois ans. Elle était joliette, avec des cheveux i.oirs épais, une bouche mignonne et de ;rands ^eux bruns dont le regard questionnait toujours. Mais toute jeunette qu'elle était, on ^ >voyait déjà qu'elle n'aurait pas le caractère des autres enfants, tapageur et indocile, car elle restait tranquille pendant des heures entières et s'amusait d'un rien. Plus tard, q îand elle < ut six ou sept ans, qu'on fut plus à même de la juger, l'opinion qu'on s'était fait d'elle, ne c' mgea pas ce pendant. Elle ne voulait jamais quitter sa mère Césette, qui commençait l'occuper dans la journée et qui, le soir, lui racontait de belles histoires, des contes dont s'enthousiasmait sa vive imagination. Elle était très intelligente, très douce, et savait se faire aimer de tout le monde, sans effort, par la seule manière dont elle Dré sentait ses joues aux bai ;rs et don'; elle répondait quand on lui parlait. — C'te petite là nous en remontrerait à tous, disaient les paysans, c'est gentil et poli comme une enfant de la Aille et c'est déjà sérieux comme une grande personne. Eh oui, elle était sérieuse, beaucoup trop même, et il n'y avait point de danger qu'on la vit jamais gaminer avec les enfants du village, en quête de nids ou de fruits sauvages.Quand la mère Césette l'envoyait promeut. • les oies qu'on engraissait à l'auberge, et qui partaient en se dan linant devant elle, elle poussait bicu assez avant <' vos la campagne, mais s'il lui arrivait de rencontrer une fillette Je son âge qui partait -u champ avec une chèvre ou un bœuf, elle ne s'attardait pas à jouer. Très posément, ayant sous l'aisselle une branchette r'elle coupait au premier arbre et dont elb se servait pour diriger ses bêtes, die c..i-ait droit son chemin, c-ieillant de ci delà ^ -îlquej mûres aux haies qu'elle frôlait, mais ne répondant pas aux appels des moutards '-ui taisaient l'école buisâonnière. L'hiver, c'est à peine si elle quittait l'auberge. Dans la salle chaude et illuminée de la flamme du foyer, la petite Line se trouvait très bien et restait des heures entières assise près de la cheminée. Hlle > soBgeait pas à sortir. D'ailleurs, où aller? Le boia de j Jonques s'étendait à perte da vu derrière la vieille maison, et ses arbes grêlea couverts de neige ou ae givre, l'épouvantaient. Il lui fallait la t.-deur de l'âtre, ce doux coin où. tandis que b vent soufflait au dehors, elle 6e blottissait comme un oi- caoii rînna cr/-vr> nîrl (A cnivrA ^

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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