Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 22 Maart. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3t9d50h06p/
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Diiuanlie 22 et luadi 23 mars «914, ABONNEMENTS i Ml M SIX BOIS TROIS HOU BELGIQUE, .fr. 10.00 5.00 2.BO HOLLANDE. . .1 ^ g 2Q 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES l,et «uppléracnts ne sont pas ««I® an*©ntc TÉLÉPHONE SABLOS 1754 LE COURRIER DE BRUXELLES Pro aris et focis - . S3- anaSa. «— 81-82; ■ III !■■■!■ III r M» A BRUXELLES » 52, rue de la Montagne A PARIS l 30, rue Saint*Su!p!ce, 34 5 CENTIMES supplément* ne «ont pas mit en vent* TÉLÉPHONE} SABLON 175» . la femme dans la ooiitiûue ■ - i Un rmblièiSte parisien qui n'est pas de nôtres fait un peu de psychologie féminin » propos de l'assassinat de M. Gaston C'a) mette : i Les femmes vous ont une de ces façon de faire do la politique!... Que l'une d'elles vous parle d'un part quelconque dont elle désapprouve les idée et elle ne tardera pas à vous dire : _ Ces gens-là, il faudrait les pendre!. Est-il question d'un homme politique qi ne lui plaît pas, elle déclare : - Tl n'y a donc personne pour lui loge quelques balles dans le corps? J'ai toujours été effrayé par l'intrans gearwje des femmes dans les questions pol tiques. Elles réclament tout de suite la pe pie de mort pour ceux qui ne sont pas c leur avis. . Mais si cette violence m'effraye, elle r .m'étonne pas. Rien de plus logique... Le femmes sont instinctives en tout. Elles a ment ou elles haïssent tout d'une pièce même l'indifférence, elles en font quelqv chose d'absolu. La femme si douce, si sensible, si bonr 'dans le cercle de ses affections, est tri dure pour le reste du monde. On réclame te droit pour les femmes d'e trer dans le jury. Gare aux accusés et su tout aux aocusées ! Et le jour où les femmes feront do la p-lit-ique, siégeront au Parlement, ce sera gai nous reverrons les charmantes séances t la Convention. » La part faite à la tendance bien françai: ïi pousser toute appréciation à l'extrême, sans oublier que cette apréciation s'appl que ici à une!divorcée, ayant ignoré to -frein religieux, vivant dans un monde inte lope, reconnaissons à ces lignes un grai fond de vérité. Elles feront peut-être réfl chir ceux qui, de bonne foi et dans l espe 'd'un plus grand bien, rêvent d'attribuer la fonkn'e des fonctions ou des droits po tiques égaux- à ceux de son mari. Et a cei qui répondront que nous ne sommes pas ■Franco rappelons la célèbre Théroigne -'Mérioourt — une de nos compatriotes, cell non déoourrue de vertus natives, nw que la vanité et la fttrie démagogique co 'iduisit à la Salnêtrière. Si Dieu est chassé de l'école et de l'éd cation, cela nous prépare, en Belgique coi me en France un nouveau tempérament < la femme, qui conduira aux pires excès, n'en faut pas beaucoup de cette race-là da Ja vie politique, pour arriver à une exasp ^ration générale. Il n'y a rien de plus bea de plus doux, que l'esprit et le cœur de femme, ornée des vertus que la religù ajoute à sos dons naturels. Mais il n'y a ri de pire que la femme sans religion. « -^.cS-iou. On enterre aujourd'hui Gaston Calmett Il ne sera pas prononcé de discours sur tombe. Ses amis du « Figaro » me dema dent, à moi qui aurait été îe dernier av •lequel il ait causé,, de dire en- leur nom î adieu à co directeur excellent, qu ils pie rent. Je leur obéis, parce que c'est le c voir de rendre aux morts l'hommage q l'on sait qu'ils méritent, mais le cœur tri '(•mu pour ne pas craindre que ma main lâche la plume avant la fin cle cette pag ifcanfc je revois avec l'intensité d'un caucl mâr ce quart d'heure tragique de lundi : li arrivant dans le couloir où je l'attenda. notre entrée dans son cabinet, où j'avais 'lui demander pour un de ses collaborateu uni gTacieuseté qu'il a consentie tout < suite. Nous sortons ensemble. On lui rem une enveloppe. Il l'ouvre. Elle contenu une carte. Il la regarde. «C'est une visite p.ie dit-il. « Venez donc », lui dis-je. « Yo .8tes pressé. » Il fait un pas vers l'escalie 'J'ai vu son destin, là, devant moi. Qu'il e cédé à ce premier mouvement, il était sa îvé. On sait le reste et comment sa court! sie devait lui coûter la vie. « C'est une fe me, je ne peux pas ne pas la recevoir. » La courtoisie — je n'ai connu person (qui ait pratiqué cette noble vertu, si n connue, avec plus de gentillesse, plus spontanéité que Calmette. Le désir d'ot ger lui était inné, comme à d'autres le désir de nuire. André Beaunier a bien marqué ce trait charmant de cette fine et ferme physionomie. C'était chez lui une véritable charité des manières et des procédés. Elle déri-l vait d'une sensibilité que la dure existence ; parisienne n'avait pas émousséo. 3 Je ma souviens : quand le patron de ses débuts, mon cher ami Francis M-agnard, mourut, ce fut lui qui m'annonça ce mal- - heur par une dépêche que j'ai gardée et dont la fin me met aujourd'hui les larmes aux yeux : « Plaignez-le et plaignez un peu s votre pauvre Calmette. » Tel il était à trente ans, tel il restait à cinquante. Ceux qui i l'ont vu, le lendemain de l'élection de Ca-pus à l'Académie, se rappellent sa joie fra-ternelle, profonde, attendrissante. Le moins comédien des hommes, le plus étranger à . tout étalage, il cachait volontiers son émo-ti tion sous une ironie douce. Très perspicace, il n'était la dui)e de rien ni de personne; mais cette perspicacité lui servait à voir les r portions estimables des caractères à côté des autres. De là cette indulgence avisée qui ré- - pugnait à la misanthropie, comme sa géné-_ rosité répugnait à la haine. C'était un très bon Français et qui eût été, en des époques meilleures, un adminis-0 trateur et un diplomate de tout premier ordre. Il s'en va victime d'un meurtre qui 0 oblige les plus aveugles à reconnaître où se ,a précipite cette société sans Dieu qui se . croit- la civilisation de l'avenir, alors qu'elle 1_ représente la plus effrayante régression "• vers la barbarie. Dans l'ancienne France et o sous un Colbert, c'est parmi les talents de bonne souche bourgeoise comme celui-là que se recrutaient les hauts serviteurs du e pays. Calmette joignait à sa bonté qui était -S extrême, à son intelligence qui était si aiguë, un infaillible instinct de l'ordre et de 2_ l'intérêt national. Quand cet instinct était touché au vif, une énergie invincible soulevait soudain cette personnalité aussi foncièrement courageuse dans les graves circons-)- tances qu'elle était amène et affable dans : le quotidien. Pourquoi faut-il que ce coura-ie ge à servir ce qu'il considérait comme le devoir professionnel ait abouti à priver notre presse d'un de ceux qui l'honorait le }>lus, et ses amis d'un compagnon si sûr, si ;g fidèle ? et comment ! Devant cette monstrueuse chose, je n'ai pas la force d'en écrire davantage. (Le Figaro.) Paul BOURGET. r- • ï Us GitaQins asi slains. j- L'approchc du printemps qui vient, qui " l'on pressent et que l'on se réjouit de près IX sentir pour toute la joie qu'il apporte ave< 3n lui, ramène la pensée de nos bons Bruxel le lois vers les pérégrinations dominicales, lei Q_ fuites fleuries vers les banlieues parfumées les aventures merveilleuses des bois feuillui ^»et des champs en herbe. n_ Les Bruxellois aiment les champs. Ils ne les aiment pas assez pour y passe: u_ leur vie entière et ils se moquent de Calino quand Calino regrette que l'on n'ai pas con struit les villes à la campagne. Il en es 1° même quelques-uns qui auraient le courag< Il de dire avec Socrate : « Non seulement je n< ns sors pas de mon pays, mais je ne mets ja mais les pieds hors d'Athènes; car j'aime i m'instruire : Or les arbres et les champ: J1' ue veulent rien m'apprendre. » En quoi ci *a sage antique montrait bien peu de sagesse m Les arbres et les champs parlent au cœu; în de ceux qui veulent les entendre ; ils on des musiques enchanteresses pour les âme des poètes; ils offrent même au moralist< attentif de graves et profitables leçons. S Socrate revenait aujourd'hui, s'il vivait ei notre bonne ville, s'il participait à notre vi< largement sentimentale, il ne médirait plu des arbres ni des champs. Il n'en médirai plus, parce que ce n'est plus la mode d'ei ® médire. Et conformer sa pensée à la penséi _ commune est une sagesse d'une qualité peut être inférieure, mais c'est une sagessi tout de même, hautement considérée en no tre bonne ville de Bruxelles. jç Les Bruxellois aiment les champs. En vé rité c'est un sentiment commun aux habi rie tants de toutes les grandes villes. La vi< e ardente que l'on mène dans les grand; e'_ centres entraine à la longue une insuppor table fatigue. La tension perpétuelle à la s' quelle l'esprit est condamné l'épuisé, £ bruit étourdit, le tourbillon d'affaires oî rs on est jeté donne le vertige, on a peine i l'c supporter cette agitation générale dont li spectacle avait d'abord' réjoui les yeux ; au tant on était heureux d'être «arraché à soi ^ même par le mouvement extérieur, autan lis on désire avec passion rentrer en posses sion de soi et s'appartenir un moment. Le ùt plus futiles, les plus mondains, éprouven u- des besoins étranges- de solitude et de re >i- pos et cherchent à les satisfaire. n- Cela explique le besoin que nous éprou vons tous de nous évader de notre entou ne rage immédiat et de notre milieu accou té- tumé vers les paysages calmes et lumineu: de des campagnes, vers les horizons larges qu li- reposent les yeux, vers les bois à demi-si lencieux où se plaisent nos oreilles, ver^ les souffles parfumés et frais qui nous semblent des caresses de l'air. Lo3 anciens Romains connaissaient cej sentiment. > 'j « O rus, quando ego te aspiciam ! » s'écrie : le poète Horace. « O campagne, quand te roverrai-je? » Il est vrai qu'aussitôt parti pour sa maison die campagne, le poète semblait regretter Rome. « Plus léger que le vent, dit-il, je désire être à Tibur quand je suis à Rome, et je regrette Rome quand, je suis à Tibur. » C'est que le poète Ho-I race n'aimait pas la campagne pour elle-même. Il l'aimait surtout par dépit de^ importunités de la ville et aussitôt qu'il était éloigné de la ville,, il ne voyait plus que les charmes auxquels il venait de re--noncer pour un temps, ses chères habitudes, le commeroo de ses familiarités et de ses amitiés, les plaisirs du cirque, toutes les' commodités d'e vie qu'offre la grande cité. Nous sommes encore pareils à ce vieux sage d'Horace. Ne fût-ce que pour une promenade d'un jour, une excursion d'un beau dimanche, une fois goûté les premières joies de l'aventure, il nous semble que nous sommes tirés en arrière par des fils invisibles. Nous goûtons la campagne, nous nous réjouissons des chants des oiseaux, des merveilles des fleurs,des surprises des ruisseaux et des bois. Une vie neuve nous gonfle et nous exalte. Mais quand vient le retour, quand s'aperçoivent dans les ombres du soir les premières lueurs de B-ruxelles, comme nous nous sentons repris immédiatement. « J'ai envie d'embrasser les premiers réverbères que je rencontre en rentrant » me disait un jour un bon compagnon.Comme cela est juste ! Si les Romains riches possédaient aux environs de Rome la maisonnette ou le palais, où ils venaient se reposer quelquefois, le peu-pie se contentait des promenades publiques. Les jours d'e fête, toute une population misérable se précipitait d'ans les auberges dos faubourgs, le long du fleuve, dans le® bois sacrés, autour des temples. Us dansaient « chacun avec sa chacune » dit Ovide ; ils dînaient en plein air ou sout des tentes de feuillage. Dans la ville même, au dire de Pline, _!es gens du peuple se contentaient d'e placei des fleurs à leurs^ fenêtres : pauvres fleurs qui devaient avoir grand;peine à vivre, sans air et sans soleil, dans les rues étroites de la vieille Rome. Ceux qui pouvaient se faire bâtir une maison pour eux avaient soin d'y garder, derrière l'atrium, la placc d'un petit jardin, avec quelques arbret qu'ils appelaient un bosquet, un petit filet d'eau dans un ruisseau de marbre aU quel ils donnaient le nom 'd'ouripe, et at fond une grotte de rooailles à côté d'une perspective fuyante d'arbres peints sur te mur, tant ils tenaient à se faire illusion el à oublier qu'ils étaient au milieu- d'une grande ville. Je lisais, l'autre iour. ces détails les auteurs. Et il me venait je ne sais quelle tendresse profonde pour ces vieux Romains » en qui je retrouvais des sentiments connus ' d'e ces émotions humbles et sans fastes, pa - reilles aux bonnes sentimentalités bruxel ; loises. Chez nous aussi des petits se con : tentent de quelques pots do fleurs qui fon1 ' à leurs fenêtres un minuscule morceau d( 1 nature. Chez nous aussi de modestes pro 1 priétaires réservent derrière leur rnaisoi ' quelques mètres carres de jardin où ili ; plantent d'es forêts et des parcs, où ils con ; struisent des gro;ttes et- des ruisseaux d< ^ rocailles, où ils font peindre le mur de font J de longues perspectives champêtres. : Les hommes sont les mêmes sous toute; 1 les latitudes et à tous les âges. Ceux-là son ' nos frères^ et nous sommes leurs frères ^ Nous souffrons comme ils ont souffert; no; l joies sont pareilles à leurs joies ; nos fré L missements sont les prolongements dei î leurs. Il y a dans cette pensée je ne saii ^ quelle douceur où je me complais délicieu [ sèment. ^ Eevue de la Presse 5 ' Anticléricalisme. — Le « Yooruit » à h suite du « Berliner Tageblatt » a raconix , dans son numéro du 15 janvier sous le titri J « De heiligc van Leibach » (La sainte d< L Leibach) l'histoire de l'escroquerie eom j mise par une soi-disante extatique, avei ' complicité d'évêques et du clergé. D'après nos informations il s'agit d'uni û hystérique de Vodiea (doyenné Stein ei • Carinthie). Les curés des environs ont dé " fendu en chaire d'aller visiter la sainte l L'évêché de Leibach a fait faire une en quête par le Dr Delschak, qui concluait i l'hystérie. Comme el scandale continuait l'évêché a envoyé sur place le prêtre salé ~ sien Dr J. Valjavec, qui a mis les fidèles ei garde et a découvert la supercherie.Malgré ^ tout on a continué à vouloir en faire ui " scandale clérical. Or le « Berliner Tage 1 blatt » rétracte en ces termes son informa ion : (nous traduisons textuellement) : '« JLa sainte Jeanne de Leibach ». A la sut-;e do l'information puisée à une source autrichienne un avocat de Cologne, le Dr J. Ernest Lennartz nous apprend que l'arche-,'êque Dr Jeglich à Leibach n'a pas recom Bandé au curé de Wodice la « sainte Jean-io do Leibach » et no l'a pas visitée. L'ar îhevêque n'a pas dit au peuple : chrétiens, tvez-vous jamais vu un miracle pareil 1 L'archevêque, n'a jamais reçu en audience a sainte et n'a pas déclaré : « Les chrétiens tiendront à Wodice parce que la reconstitu "ion de l'Eglise l'exige ». Le prêtre saiésièn Dr Valjane n'a jamai* aon plus instruit la prétendue « sainte >. Comme nous ne voulons pas avoir des dif Picultés avec l'archevêque le D( Jeglich n avec"le prêtre salésien le Dr Valjane, nom rétractons volontiers notre information. Le « Vooruit » et les autres journaux an licléricaux auront-ils l'honnêteté à la suite du « Berliner Tageblatt » de rétracter lem information ou elevons-nous acter une fois de plus leur mauvaise foi? Le « Peuple » écrit : Co brave « Courrier » nous dénonce donc au jomd'hiri. six mois après eas confrères phis in garnîtes, comme propageant les « immondes théo lies du néo-malthusianisme ». Vous vendez que l'année pixx;l]aino il -écrira ; son tour -q'ue nous prêchons la morale de l'aseas iinat. Le^ <i Courrier » depuis longtemps a si gnalé l'infâme propagande du moniteur so cialiste et les preuves sont ai nombreuse qu'il est impossible de les acter toutes Cemime le « Peuple » a l'audace et l'hypo crisie de se défendre de propager les idée néon-malthusiennes, nous t enons de temp en temps à le prendre sur le fait. Nous signalions hier encore que le « Peu pie » défend la morale du crime et s'est fai a propos de l'assassinat de M. Calmette 1 champion et le défenseur de Mme Gaillaux Lorsque la victime n'est pas de ses ami le « Peuiple » l'insulte et n'a de la justic que pour l'agresseur. Entre anciens amis* — Le moniteur socia liste écrit : Le coininuniq'ué ci-dessous fait le tour de 1 presse liberale : Le comseil communal de Haine-Saint-Paui es compose de six libéraux et de cinq socialistes. L St^hennal comprend deux libéraux et u I u ditférend vient de surgi/ et les conseillez libéraux, élans une circulaire adressée à la pc pulation, déclarent ne pouvoir se rendre eoïick; res des actes posés .par les mandataires socialû tes. Jiit lis s engagent à donaer leur démissior maus a i a condition que les conseillers socialiste prennent 1 engagement d'en faire autant.Ils pr< posent en outre, afin de ne pac grever les finar ces communales, que les frais de l'élection soier supportes pai* les vainqueurs. On attend maintenant la riponse des socU listes. Les lecteurs libéraux sonfcuîea renseignés! L< socialistes sont six et les libéraux sont cinq. C qui change beauooup la situation. Ajoutons que l'on rit beaucoup, "à Haine-Sain l aul, de cette idée biscornue de faire supporte les frais electoraux par le 'parti "vainqueur, voit-on le parti socialiste dépensant 1,000 f r»ur se payer le plaisir d'administrer une racU quelques pauvres diables qui sont cl èj à. aujou d liu1 ^niinorité et, par conséquent, dans l'impo wbilté de mal administrer^ Nous trouvons ces libéraux. Tes pauvre diables, bien naïfs d'attendre un beau gesi de la part du parti socialiste. Justice et bonté. — Le « Peuple » crie a scandale parce que le banquier De Coei auteur du meurtre de la rue Royale, a él autorisé à se rendre à Alost, au chevet c son fils agonisant, alors que d'autres défr nus n obtiendraient pas la mêrue faveur : On a eu tort, a déclaré à ce prof os IV r. Oan-fcc do Wiart. Il s'agissait là d'un geste d'humani dont il y a, Dieu merci, dès oentaines de préc-dents. En l'espèce, oonti-airement ayix ha'bitude j'ai dû, on raison de l'extrême urgt-nee, prendi la mesure sans avoir eu le temps de consulter ! parquet. Le fils de De Coen, un garçon de quii ze ans, était à l'agonie; son .père aiviva à tem>] pour le revoir une dernière fois. Lo soir mên l'enfant mourait!... Ce qui s'est fait poiu- un détenu U libre prévei tif se fait eliaquo jouir pour des condamné même des condamnés à mort, pour tous les pr sonniers, pour les vagabonds.' lorsqu'un cle leui proches est gravement malade; on leur perme do se rendre à leur chevet. II n'y a pas de justice sans bonté, et pe; sonne, remarque le « Soir », ne songera reprocher pareils gestes au ministre de 1 J ustiex>. Petite Chroniqm Le congrès international des Académie à Berlin. — L'Association internationa des Académies, fondée en 1900 à Pari groupera, cette année, en un nouveau coi grès,les délégués de toutes les grandes Académies du monde entier. L'Association s'était déjà réunie dans les diverses capitales de l'Europe, à la suite de ses premières assises à Paris. Cette année, en vertu d'un roulement établi par les Académies, le rendez-vous des" savants est à Berlin et la présidence du congrès revient à l'Académie de Berlin. Le congrès international des Acaelémies à Berlin sera présidée par M. Diels, assisté de M. Waldeyer, vice-président. Ces deux savants sont, l'un et l'autre, membres correspondants de l'Institut de.France. +. Une rciimie de l'histoire. —.Le Canada envoie,, à l'exposition do Christiania, une pièce historique de la plus grande valeur : c'est une pierre norvégienne portant une inscription qui rappelle le passage à Yar-mouth, Nouvelle-Feosse, il y a mille ans, des hommes du Nord sous la conduite de Harkuss. Cette pierre découverte sur les rivages de la baie de Fundy, vis-à-vis Yarmouth, porte comme inscription en caractères anciens, ces trois mots : s ïlarkussén men varu ». On prétend que ces Norvégiens sont venus dans la Nouvelle-Ecosse vers l'an 1007. La pierre de Yarmouth a été assurée pour une forte somme, et déjà la nouvelle de sa venue à Christiania éveillé un vif intérêt chez les antiquaires de la Norvège et de la Suède. » Les renseignements commerciaux. — Il est revenu au ministre de la justice que certains annuaires publiés par des agences ayant pour but de fournir des renseignements sur la moralité, la solvabilité et les antéoédents des commerçants renferment la nomenclature de toutes les communes belges suivie des qualités et nom des personnes qui les renseignent. Parmi celles-ci figurent à diverses reprises, en regard du nom ele la commune, celui du commissaire de police, du secrétaire ou du receveur communal.M. Berryer, par voie de circulaire spécia^ le, a prié les gouverneurs d'inviter les administrations communales à mettre leurs femetionnaires en garde contre les inconvénients graves qui peuvent résulter du cumul de leurs fonctions avec œllcs d'agent de renseignements. Une dépêche ministérielle datée du 6 mai 1001 fait, en effet, ressortir les inconvénients d'e eette pratique. Les intéressés feront bien de s'y reférer s'ils tiennent à ne pas compromettre leur situation* LA VILLE Le cas de Ceuninck. — Dans les régions officielles, on nous dit : « Lo général De Ceuninck a eu tort d'adresser à M. Monville la lettre que l'on sait. Son ministre l'avait couvert publiquement à la Chambre, cela devait lui suffire. » M. de Broqueville écrira au général pour lui exprimer son regret de l'acte qu'il a posé. Il ne s'agit pas d'autre sanction. Le peu de gravité de son geste n'eà comporte pas d'autre. » Le général De Ceuninck e^ en congé pour maladie depuis hier matin. I] ne èonge pas à démissionner. Il sera du reste amené à se retirer, dans quelques mois, conformément aux conventions qui ont eu lieu lors de sa nomination. » Puisqu'il n'y a pas de démission il est prématuré de parler de succession. » *** Le général de Selliers de Moranville, qui sort clu corp3 spécial d'Etat-Major est paraît-il un général de grande valeur, un des meilleurs avec le général Léman. Bien qu'il soit passé à la gendarmerie, il a continué à se tenir au courant et au UonseiJ supérieur de la Défense Nationale ses avis ont souvent prévalu. Un autre officier digne de prendre les fonctions de chef do l'Etafc-Maj:r est le colonel baron de Ryckel, mais il devrait attendre sa nomination au généralat. Le groupe parlementaire belge de la paix s'est réuni jeudi. Ont été réélus respectivement en qualité de président et de vicc-pré-sident, du groupe belge, MM. Houzeau de Lehaie et de Sadeleer. • « L'Association catholique et constitutionnelle de l'arrondissement de Bruxelles se réunira, au local Patria, 23, rue du Marais, le dimanche 22 à 2 h. 30. On v entendra les rapports de MM. Debue (Police Rurale) et Wauwcr-mans (Petite Bourgeoisie). On y examinera également une proposition de modifications aux statuts de l'Association. — ♦ Le rôle des catholiques belges au Congo belge. — Le comité bruxellois de l'Œuvre eles Missions Catholiques au Congo organise, ainsi que nous l'avons ctiéjà dit, une grande conférence, le mardi 31 _ mars, à 16 h. 30, à a Patria » (rue du Marais, à Bru celles). Le P. Vermeersch, S. J., y pariera lu « Rôle eies catholiques au Congo belge Les abonnés de Bruxelles et faubourgs au Mouvement des Missions» ont droit à l'en-rée gratuite. Ceux do province peuvent i'adresser au trésorier, château ele Joli-nont, à Boitsfort pour retirer leur carte. Des cartes payantes, au prix de 3 fr. déniant droit à un abonnement pour l'anneo durante au « Mouvement des missions catholiques au Con^o belge « sont en vente X a librairie De wit, 53, rue Royale ; à la k Bibliothèque Choisie », rue d'Assaut et ;hez le concierge de « Patria ». Carte d'étudiant: 1 fr. Les deux manières.— Les cercles ouvriers îatholiques qui ont organisé à l'intention, lo leurs membres un service de fourniture lu pain à bon marché considèrent comme me obligation d'honneur de ne pas dis-;raire, pour une propagande politique ou iutre, un centime des bénéfices que ce ser-rice procure à ses organisateurs. Le profib îst intégralement ristourné aux affiliés. Co n'est pas ainsi que les meneurs d'entreprises socialistes comprennent l'assis-sance sociale. Le journal de F.*. Vander-reldo publie ce matin un rapport duquel résulte que sur les 810,000 francs de bénéfices réalisés par la coopérative de la Maison du Peuple do Bruxelles 99,000 francs sont attribués, à la propagande, aux subsi" ies aux groupes, etc. Il faudrait, ajoute-t-il « que les ouvriers 3t les employés de la Maison du Peuple ne îoient pas livrés à la mendicité lorsqu'ils □e sont plus en état de travailler » — et pour cela, afin d'améliorer leur sort la Coopérative devrait encaisser 100,000 fr. de plus « car.il ne peut être question de réduire les interventions en faveur de la propagande ». -La politicaîlle, d'abord I Les pauvres vieux, ensuite ! + Des manœuvres d'armes combinées auront lieu entre le 1er avril et le 1er août ; le3 troupes des garnisons do Bruxelles et Ma* lines y prendront part. Elles auront lieu aux jours-ci après: lec avril (directeur : général-major Delforge) ; 22 avril (directeur : général-major Dossin) ; 6 mai (directeur : colonel Gliislain) ; 27 mai (directeur: général-major Deruette) ; 3 juin (directeur : colonel Pety de Thozée) ; 24 juin (directeur: général-major Deruette); 8 juillet (directeur: général-major Delforge); 22 juillet (directeur : général-major Dossin). Les chefs de parti seront: 1er avril (lieutenant colonel Biebuyck et major Sterpin) ; 22 avril (colonels Pety d6 Thozéè et Meiser) ; 6 mai (lieutenant-colonel Biebuyck et major Dujardin) ; 27 mai (colonel Gliislain et major Tollen); 3 juin (niajor Delobbe et lieutenant-colonel Lefebure); 24 juin (majors Lotz et Collyns); 8 juillet (colonel Mei-ser^ et major Tiéciion) ; 22 juillet (général-major Delforge et général-major Deruette). Cart liorsc parade. — Le Xlle concours d'attelages aura lieu, cette année le 17 mai.. Le comité consacre, cette année, 45,000 fr. aux primes à décerner aux conducteurs. Il a institué des primes spéciales, au nombre de 20, à décerner aux conducteurs qui se distinguent le plus par la façon dont ils traitent les chevaux qui leur sont confiés'. En outre vingt jolies breloques en vermeil seront décernées aux mêmes conducteurs. Une trentaine de livrets d'épargne seront' également décernés aux serviteurs qui comptent les plus longs et les meilleurs services chez les mêmes propriétaires. — o — Tramways Bruxellois. — Par suite du cortège carnavalesque organisé à Sohaerbcek le dimanche 22 courant, les services de tramways .seront interrompus: Services Nos 1, 2 et 3. entre la statue Emmanuel Hiel et la gare de Schaerbeek, à partir ele 13 h. 50 et entre l'église Ste-Marie et la gare de Schaorbeek à partir de 14 h. 30; Service N*> 8, entre l'église Ste-Marie et la place Liedts, à partir de 15 h. lo; Service N° 11, entre l'église Ste-Marie et la plaeo Liedts. à partir do 15 h. 15 et entre l'église Stc-Mario et le .Pont du Canal da Laeken, à partir ele 15 h. 40 ; Services N08 49 et 51. à partir de 15 h. 40, ces services so feront à l'aller et au retour, par le boulevard ele la Senne et l'avenue du Port. ^ Services N08 50, 52, 53. 54, 55 et 56 — Vers Schaerbeek, "Vilvortle et Ëvero seront interrompus une première fois rue Van Oost (Plaoe Ver-boeckliovon) à partir de 13 h. 55, ensuite rue ele Brabant : 1) au coin de la rue Depotter à partir de 15 h. 25 et 2) au coin de la me dos Prairies à partir do 1G h. 50. _ . Vers la ville, ces services seront arrêtés plaça Verboeckhoven une première fois à 14 h. et uno seconde fois vers 15 h. 30. . . Services Nos 72 et 74, à partir de 14 h. du Midi et 14 h. 10 du Nord, les voitures de ces services suivront, à partir de la gare "du Nord, le môme itinéraire que les services num. 59, 00 et 61 et auront leur terminus rue eles Moissons, îi l'angle ele la rue Vonck ; conséquemment, les services num. 72 et 74 seront interrompus à partir des heures susdites entre les gare® du Nord et ^ Service num. 94. entre l'cglise Ste-Marie et \X statue Emmanuel Hiel à partir de 14 h. 30. FEUILLETON DU 22 MARS 1911. Us Liens invisibles 2Htr Vie l oi* * — Et Annie? pensait-il. Il se leva, sonna et fit demander sa pe-•itite-fille qui entra bientôt dans son cabi toec. — Lis ! elit-il brièvement en lui passant le 'billet do Jacques. Un émoi passa dans les yeux de la jeune fille. — Bien, grand-père ! dit-elle avec une froi clcur accentuée.^ Quand M. Hiétinger vien tira, je veillerai à ce qu'il ait îp chambre _qu'il occupait d'habitude. Cotte fois, l'amiral prit une expressiem de physionomie que sa petite-fille connaissai' ibicn et qui était fort rare chez lui, mais an nonçait un entretien grave. — Alors, tu imagines, mon enfant, qu'or ■peut répondre à Hiétinger de venir à Brè nés sans inviter sa grand'mère? — Mais il me semble, grand-père! élit h îjeune fille hésitante. • Elle ajouta : ^— Savons-nous ce qu'elle est-, cette vieille dame? De très simple origine probable Bnenfc... — Tu te souviens de son histoire, ma pe 'tiî.e-fille? Son histoire de 1870 ? Ce petit rien cette anecdote? Et, ironiquement, l'amiral souriait'. Un peu de rose monta aux joues d'Annie, qui répondit sincèrement : » — C'était très beau, grand-père! ma: c est. passé ! — Non ! dit fermement lo vieux solda Non ! puisçiue le même cœur bat encor J'entends inviter Mme Hiétinger à Brène et j'entends aussi, Annie, qu'elle y soit tra téc comme elle doit l'être. Une légère expression de mécont'entemer passa sur le délicieux visage de la jeur fille, mais elle savait que rien ne faisait r venir son grand-père sur certaines décision ■ Elle l'embrassa timidement, tout en ajo; - tant : . — Elle-même sera peut être très gêné ï grand-père ! — Pourquoi? Il est possible que certaii ï de nos usages lui manquent, mais, ma p tite fille, si tu faisais ce soir ton entrée à - Hofburg ou à Buckingham-Palace, tu ace - mulerais sûrement nombre d'impairs, ign ï rant l'étiquette des cours, et cela n'emp cherait que tu ne sois une belle et brai ï fille! b Une naïve stupeur parut sur les trai - d'Annie. Puis, tout à cou? elle éclata d'v rire si frais, si communicatif, que l'amir, i se prit à rire à son tour. — Mais oui ! mais oui! assura-t-il, moit grondant* moitié rieur. Et voi3-tu, mon ei t fant, quand on a fait si souvent le tour c monde dans sa coquille de noix, face à Die seul, on trouve vaines toutes ces histoir< ï de vanité! Et ei tu as encore là -ton vieu - granel-père, tu le dois à quelques-uns de s< matelots, point nobles assurément, qui l'en - poignèrent crânement sous le feu, quand , ne bougeait plus ni pieds ni pattes 1 Et il eut des jours où il fut très heureux d'av; 1er la croûte conservée précieusement pf ! ce'pauvre Justin, qui serrai^ son oeinturoi a — lui..» s — Oui, e)ui, grand-père, je £ais bien, mu mura Annie un peu confuse.. — Voilà qui est entendu, conclut l'amira J" Fais préparer l'appartement de madan Hiétinger que nous irons tous les deux, t •' et moi, attendre à la gare de Saint-Ga dens. Et il s'installa à son bureau pour terni e ner sa lettre pendant qu'Annie disparai sait, 3. Quand il eut cacheté la large envelopj carrée, il resta un instant immobile, so cieux : — Avec fout ça, murmura-t-il ,je reme lo loup dans la bergerie et je me suis mên 1S emballé pour ce bçau coup!..» 11 soupira t a — C'était beaucoup plus facile de comma der les feux de toutes les batteries que < > se débrouiller avec une cervelle de ieui l- fille. Ah! elle en pousserait une exclam "e tion indignée, si elle savait que ce bra1 garçon l'adore!... Et que lui manque-t-il ts lui ? Rien 1 Deux lettres devant son nom. J n bon Dieu, aurait bien dû les lui donner.^ « il n'hésiterais pas alors à le désigner clair ment i Annie. [é Celle qu'il croyait si bien ignorante e i- secret de Jacques donnait ses ordres a < u moment à la femme de charge pour rec u voir les nouveaux hôtes qu'on attendait,pu ;s elle la congédia et s'assit.: Non] vraimec x elle devait se l'avouer, il ne lui déplaisa :s pas de revoir l'artiste... Et même à cet i- pensée une vive rougeur monta, brûlant il jusqu'à ses cheveux, même elle avait s y tendu impatiemment que l'amiral formul i- le désir d'appeler le jeune/ homme à Brèn ;r et elle n'avait jamais osé exprime^ à se i. cr^nd-père l'étonnement que cet oubli app rent lui causait. Pourquoi? Elle nepouvj se répondre. Un sentiment d'indéfinissal satisfaction s'élevait en elle au souvenir Jacques. Fierté, orgueil véritable d'av< éveillé en lui — lui, si différent des autre — la ferveur qu'elle avait lu en ses ye élans la nuit de Noël? Elle se leva, souris te. Oui, un tel hommage était flatteur et ne lui déplaisait pas d'en retrouver l'expn sion. Quelques jours plus ta.rd, auprès son granel-père, elle attendait sur le qi de la petite gare le train qui amenait Jî ques Hiétinger et sa gra^nd'mère. Un lég embarras était en elle,mais il disparut à l'j rivée des voyageurs et ce fut avec son an bilité coutumière qu'elle les accueillit. Ti gracieusement elle aida à l'installation la vieille dame dans la voiture qui prit bie tôt la route de Brènes. L'amiral, radier serrait une fois encore la main de Jacqv , en répétant : — Quel plaisir de vous revoir! Mme Hiétinger 2*0. pouvait détacher i , yeux cle la ravissante jeune fille qui s'ine nait vers elle avec tant de. charme et : grâce. Tout à coup, son regard rencontra < lui de l'amiral. Elle sourit : — Je vous crois un bien heureux grar père, monsieur l'amiral. — Oui, madame, assurément; mais, à point de vue, vous n'avez rien à m'envi' je le sais. Un nouveau sourire ému lui repond Mais, involontairement, les deux jeur gens avaient levé les yeux l'un vers l'aui et l'éclair d'adoration qui passa dans . ■ yeux (le l'artiste fit détourner la tête à ^ . nie, qui -ndiqua vivement à Mme. Hiét ger un détail du paysage. Jacques Hiétinger et sa grand'mère fure accueillis à Brènes avec une grande cur: b sité, mais avec une courtoisie parfaite, car > le maître de maison avait annoncé les nou-» veaux arrivants en des termes sans répli- L' <3ue- ... v \ L'cpisode héroïque de î& grand'mero et j le talent bien connu du pei- fcre avaient déjà - suscité nombre do jalousies soigneusement \ dissimulées, avant l'heure où Mme Hiétin-_ ger gravit paisiblement le .perron, au bras 3 cle l'amiral, que suivaient côte à côte Annie i et Jacques. Au dîner, quand on vit le vieux - marin conduire à table et installer a ^ sa t- droite, avec le plus grand.respect, la vieille . dame simplement vêtue de noir, mais sou-. riante et calme, chacun comprit : c'étaient s bien là les hôtes de marque de l'amiral do 3 Brènes. . . . , La conversation entre les deux vieillards s'alimenta bientôt aux épisodes ^ de leurs s souvenirs, et pendant qu'Annie, légèrement anxieuse, épiait à la dérobée les manières de Mme Hiétinger, on entendait de temps à s autre une rageuse exclamation do l'amiral : Les lâches! disait-il furieusement, rap- e pelant quelques faits abominables des mas- - sacres cle Bazeilles. — Grand-père ! supplia Annie. Mais Mme Hiétinger, l'oreille tendue aux détails contés par lo vieux marin, ajoutait 3 parfois, elle aussi, un épisode de vengean-. ce barbare de ces troupes teutonnes. Un peu au hasard, Mme cle Marre essaya . d'intervenir : ... s — La guerre est toujours odieuse, arni-3 ral, et peut-êtro nos troupes ne sont-elles s pas meilleures dans l'ivresse do la .victoire - ou la rage de la défaite ? L'amiral sursauta '• — Nos troupes?... Allons donc, madame! I Le soldat de France est tout d'abord le pre- - mier soldat du monde... Il a l'entrain, 1 e lan, l'intuition rapide alors que le ^euton lui, ne fera jamais qu'un bon matériel de guerre; mais lo troupier français, c'est sur tout le paysan gaule)is, le sel de notre terre bon et gai! un peu indiscipliné, un peu ma raudeur, ravi de jouer un tour, mais jamais Cruel 1 Dans la maison oîi il arrive en vain queur, il rassure la femme, embrasse lef mioches et, pour peu qu'on lui fasse bonne mine, va chercher de l'eau à la fe)ntaine,aide à préparer la soupe, et, à son départ, s il r séjourné quelque temps, de beaux yeux se remplissent -e larmes. . —~ Grand-père, insinua Annie, si nous laiS sions pour le moment ces impressions de guerre, si belles soient-elles ? . Vous avez raison, mademoiselle, assu ra Mme Hiétinger. Et elle détourna la conversation. Annie lui-répondit par un sourire de re merciement qui se doublait du plaisir qu elle avait à découvrir chez la vieille dame une tenue d'une simplicité évidente, mais parfai temenfc aisée. # Soudain, une' contusion profonde mit ur peu de moiteiir aux tempes de la jeune fille| l'artiste aurait-il exposé sa chère grand' mère à des mécomptes, des humiliation: dans ce monde brillant et raffinée, s'il n< l'avait sue apte à y être parfaitement a sr place? et ses inquiétudes lui parurent pue riles. Sous l'impression de cette pensée, elle regarela vers Jacques." Il causait, avec la dis tinction qui.lui étai'- particulière, avec be zanno de Trays, uno de ses voisines de ta ble. Mlle de Trays, fort désireuse do prou ver ses connaissances en choses d'art, par lait des œuvres les plus remarquées aux der niors Salons parisiens, qu'elle venait de vi siter, la famille de Trays habitant I ans u plus grande partio de l'an,née.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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