Le courrier de Bruxelles

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27 februari 1914
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s.n. 1914, 27 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/th8bg2jq25/
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Vendredi 27 féw'icr 1914, ABONNEMENTS s Mit» SU MIS «OU «M BELGIQUE. .fr. 10.00 5 00 2.60 HOLLANDE. . .| )g 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG CN10M POSTALE. 30.00 1B,00 7.B0 5 CENTIMES iueeiêments ne sont pas «*>i® TAL&PHONR SABLOS *754 LE COURRIER ■j y 83'anm «S' BXJBEAUZ | A BRUXELLES : 52, rue de !a Montagne A PARIS! i 30, rue Saint-Sitfpice, 30 5 CENTIMES LMaupe'éments ne sont nu nuis an vent* TÉLÉPHONE SABLOS 175» DE BRUXELLES Pro aris et focis : Un bon type de la libre pensée. UV IM Ç'esfc Haeckel. Dernièrement les libres-penseurs ont fete les quatre-vingts uns du président d'honneur de leur Fédération internationale. Naturellement, nos journaux anticléricaux se sont empressés d'envoyer « à l'un des plus grands savants du XIXc siècle », comme ils disent, 1 hommage de leur admiration aveugle. Les louanges dithyrambiques que ces journaux ont imprimées à cette occasion montrent vivement ■combien nos adversaires sont incapables de s'affranchir de leur passion anticléricale pour juger sainement d'une œuvre scientifique et des procédés de faussaire employé? par leur grand homme. Et aussi combien inconséquents sont ces farouches négateurs de tout dogme ! Les propositions monistes formulées par Haeckel sont-elles autre chose que des dogmes? •Ne veut-il pas instaurer le culte des Protozoaires dont il serait le grand prophète et en vue duquel il a inauguré à Iéna, le 130 «uillet 1908 le premier temple édifié en Vhonneur de la divinité protozoaire ! La libre-pensée, c'est la pensée vague, a dit un critique littéraire doublé d'un philosophe, et quand elle veut se préciser, elle aboutit a des dogmes que nulle intelligence- claire ne peut accepter. * U 4 Mais revenons à notre héros; profilons do l'occasion qui s'offre de faire voir en quoi consiste la Science tant vanteo dont se glo siEic Haeckel et montrons au moyen de quels procédés-il a voulu imposer ses rêveries. * Tout d'abord, épinglons cette appréciation de l'illustre physicien russe Cira oison, oui a examiné les erreurs scientifiques de Kaeekel et leur a consacre une soixantaine de pages. « Haeckel, dit Chwolson, n'a pas cru nécessairedt consulter ne fût-ce qu'un manuel de physique pour apprendre en quo consiste la loi de l'énergie; aussi n, en Mal pas la moindre notion, iout, je le repète, tout ce que Haeckel dit, explique et afm-jne concernant les questions est faux, ne repose que sur des équivoques, ou prouve une ignorance à. peine croyable des proUèracs Us nftis élémentaires. » Voilà déjà un témoignage écrasant pour Haeckel, mais voici un petit fait caractéristique qui jette encore un peu de lumière sur la compétence en physique do 1 homme au pithécanthrope. Durant un voyage a tans en 1S78, notre 'grand homme fut invite a designer ce qu'il.avait le p!us admire Sans la moindre hésitation Haeckel a répondu . « L'art avec lequel les Français roussissent d'introduire un grand morceau de glace dans une carafe avec un goulot très étroit.. Je n'arrive pas à m'expliquer 1 habileté des Français. «Ainsi l'homme pour lequel U n'existe pas de secrets, reste frappe de stu-péfaction devant la carafe frappée. Voici maintenant l'avis du philosophe rr. Paulsen qui n'est pas catholique, mais n'en est pas moins sévère pour Haeckel. « -T'ai lu les « Enigmes de l'Univers •• i'ai rougi de honte en songeant à l'état de l'instruction générale et surtout de r instruction philosophique de notre peuple. Qu'un tel livre ait été possible, qu' il ait pu Être écrit, imprimé, achete, lu, admire et pris au sérieux chez une nation qui possédé Su Kant, un Goëthe, un behopenhauer; c est là un fait très douloureux ». On me répondra que Haeckel n est ni un * physicien ni un philosophe, que c'est un biologiste et que ses collègues out seuls 1 autorité pour juger de son œuvre. Faut-il fairo remarquer. que le monisme défendu par Haeckel est un système philosopihque: d'autre part, qu'il n'est pas permis à un savant-sérieux de montrer tant d'ignorance dés sciences connexes : celle qui tonne sa spécialité ? Enfin, nous pourrions démontrer par de nombreuses citations que la science biologique de Haeckel a etc fortement combattue ; par beaucoup de savants tels que Vogt, lui-même darwinien, Virchow, von Baer' Kollikcr, du Bois-Reymond qui décla rait : « Quand je désire lire un roman, j'en connais de meilleurs que T« Histoire de la Création » de Haeckel. » Nous préférons cependant faire voir que si la science du prophète du culte du mon ère n'est pas telle qu'il veut bien le faire croire, son habileté à dénaturer des faits et à falsifier des figures et des planches embryologiques supplée à son ignorance. C'est l'embryologiste Brass qui eut l'idée d'examiner de près les livres de notre apôtre de la libre-pensée. Ce savant a constaté que plusieurs planches avaient été maquillées pour démontrer que dans certaines phases de leur développement, les embryons de 1 homme sont identiques à ceux dee chauves-souris, des poissons et des singes anthropoïdes. D'après le professeur His, le dessin d'un embryon d'homme est modifié de façon à rappeler celui d'un gibbon.Haeckel falsifiait même les figures qu'il empruntait à d'autres naturalistes. *** Voici encore d'autres faits.Dans son «Histoire de la Création », première édition, Haeckel met en regard trois figures, qui doivent représenter l'œuf de l'homme, celui du singe et celui du chien; tous trois cent fois plus grands que nature. Pour se conformer à se3 théories, ces trois dessins doivent offrir une ressemblance complète. En effet, on né peut- trouver de plus frappante identité de formes. Mais cette ressemblance est expliquée par le professeur His : Haeckel s'est permis de faire servir trois fois le même cliché, en mettant sous chaque figure le nom d'un animal différent. Les cas cités sont loin d'être isolés : le professeur His a relevé bien d'autres falsifications et le savant zoologiste Semper a consacré vingt pages de sa lettre ouverte a Haeckel, à rénumération de toutes les altérations de dessins que celui-ci a commises dans son « Anthropogénio ». Il a non seulement falsifié, mais créé des figures fantastiques et imaginaires pour étayer ses thèses sur la descendance de l'homme. A ces accusations bien précises. Haeckel a répondu tout d'abord par des injures;, ensuite, il a voulu faire suppprter la responsabilité à son dessinateur qui aurait fait' des erreurs; enfin,.mis au pied du mur. il fut obligé de faire des aveux et de plaider les circonstances atténuantes. Ces. jLjroû4idés lié: voltèrent à tel 'point le sav ant His /qu'il s'écriait : « D'aufcuns peuvent apprécier dans Haeckel un ilie'f de parti actif et intrépide; pour moi, j'estime que ses procédés de polémique lui ont enlevé le droit de compter au nombre des savants sérieux. » Nous avons donc, le droit de considérer ses allégations comme des allégations sans valeur.. . « Faite du tort » Le profes-seur de danse qui assigne l'archevêque de Paris eu dommages et intérêts en raison de l'interdiction du tango donne un génial exemple dont plusieurs corporations pourraient profiter,surtout au commencement du Carême. Il y a d'abord les bouchers, qui pourraient, pour plus de majesté, coaliser leurs Fédérations avec celles des charcutiers et des marchands de volailles. Voici de longs siècles que l'Eglise, avec son « vendredi chair ne mangeras /, cause un préjudice incontestable u la consommation de la viande. Avec l'aide de quelques statisticiens expérimentés, on pourrait calculer la quantité de viande qui, depuis l'ère chrétienne, aurait été mangée sans ce commandement-importun et obliger l'Eglise à payer la somme ainsi supputée au plus juste, mais augmentée, bien entendu, des intérêts accumulés au cours de dix-neuf siècles. En vue de la Semaine Sainte, les crémiers pourraient se mettre également de la partie. En effet-, la consommation du lait et des œufs subit une restriction qui diminue les bénéfices de ces commerçants.Pourquoi ceux-ci n'ont-ils jamais songé à faire, pour ce.motif, des procès au Pape et aux évoques? Cela vient peut-être de ce qu'ils n'en ont jamais eu l'idée. Ainsi les grandes découvertes demeurent insoupçonnées pendant longtemps. Pourtant, elles sont quelquefois bien simples, comme l'œuf de Chis-tophe Colomb — un œuf que Colomb n'avait pas dû acheter le Vendredi-Saint. Colomb ■ ifi —» l IV C&& lO dans la circonstance, c'est le professeur de-tango. Cet artiste en chorégraphie, à vrai dire, a découvert un nouveau continent de la procédure. Les couturiers et les couturières, que.gênent peut-être les récents avis épiscopaux sur l'audace et l'extravagance des modes actuelles, pourraient, en la circonstance, unir leur destin juridique à celui des bouchers, charcutiers et crémiers. Et dire que, les manuels d'histoire, quand ils veulent ci-! ter des victimes de l'Église, en sont encore èi rabâcher les exemples vieillots de la Saint-Barthélémy, de l'Inquisition et de la révocation de l'Edit de Nantes. Ne venons-nous pas d'éûumérer une multitude desouf-j fiances bien plus intéressantes encore, et( toujours dues aux méfaits du cléricalisme?j Voilà, d'ailleurs, qui annonce de mauvais' jours pour toutes les sociétés de tempérance, ainsi que pour la société contre l'abus du tabac. Quiconque en France débite de l'alcool — et l'on sait que le nombre n'en est pas petit — quiconque vend des cigares ou seulement du papier à cigarettes a désormais le droit de réclamer à ces sociétés! des compensations pécuniaires. Et pourquoi ne les obtiendrait-il pas, puisque, vous le voyez bien, on leur fait du tort? Faire du tort, à vrai dire, est un des verbes les plus conjugés dans la vie. Tout heAnme, qu'il le veuille ou non, passe jsa vie à faire du tort. Toute invention fait du tort à une invention précédente. Toute combinaison fait du tort à la manière dont on 1 s'arrangeait auparavant-. L'imprimerie a fait du. tort aux copistes de manuscrits : les chemins de fer ont fait du tort aux tlili- j gences; la lampe électrique fait du tort à j la bougie. Qui part pour la campagne l'ait du tort à ses fournisseurs do la ville; qui revient en ville fait du tort à ses foui tisseurs de la campagne. L'industrie qui adopte une machine pour économiser la main-, d'oeuvre fait du tort- à cette main-d'œuvre qu'il réduit. Celui qui comptait prendre un taxi et, réflexion faite, prend l'autobus, fait du tort au taxi. Si le gouvernement faisait des économies, il ferait du tort à ceux qui profitent de ses gaspillages. La danee des écus, plus encore que le tango, ne saurait être interdite salis nuire à d'innombrables bénéficiaires. Naguère encore, un ami-îai tombait en disgrâce parce qu'il multipliait les exercices en mer. Pourquoi.?-C'est qu'il faisait du tort aux mastroquets..de Toulon, chez qui les matelots avaient l'habitude de boire, et ce genre de crime, on le sait, ne se pardonne pas. Les Sœurs qu on a chassées des hôpitaux faisaient du tort aux infirmières en disponibilité} puisqu'il-1 les occupaient, sans gaspiller, une place où! pouvaient gaspiller les autres. Combien do fois la Chambre a-t-elle supprimé les sous-préfets? Les^ sous-préfets, malgré tous les votes, sont éternels. Et cela, pour une excellente raison : e'çst que leur suppies^ jii j icrait du tort aux sous-préfectures. Do grâ-j ce, hommes civilisés et solidarisés, ne-faites de tort à personne, excepté aux moines et ! aux curés, bien entendu car eux seuls peu- j vent être tracassés, spoliés, expulsés, pri-, ves des droits que possèdent tous les autres citoyens, sans pouvoir réclamer la moindre indemnité compensatrice. Donc, pour en revenir a notre début, il nous semble que les bouchers — plus encore que les boulangers — ont, s'ils le veulent, du pain sur la planche. La Cour de cassation, toutes Chambres réunies en Concile œcuménique, trouverait bien une interprétation de l'article 445 interdisant le jeûne et l'abstinence, et le tort fait aux biftecks et aux côtelettes par la législation ecclésiastique sera victorieusement redressé. Mais alors, ne verra-t-on pas surgir un autre péril? Ce sera au tour des marchands de poissons d'estimer qu'on leur fait du tort. Et derrièrejes marchands de poissons •se lèveront les pêcheurs, les armateurs, les fabricants de conserves et de boîtes de sardines. Tout ce monde, avec ensemble, pourra tombey sur les évêques, et Iteur demander des indemnités pour le préjudice que leur cause l'adoucissement des lois du jeûne ou de l'abstinence. Déjà même chaque dispense octroyée aux fidèles semblerait pouvoir autoriser leurs revendications. Le moindre pêcheur de crevettes pourrait s'attribuer le droit de citer l'épiscopa.t devant la justice, pour «s'entendre condamner », selon la formule, a rétablir le Carême dans toute son ^ austérité primitive, comme à l'époque où il était respecté par les soldats eux-mêmes en temps de guerre, témoin la fameuse « journée des harengs Nous attendons donc avec curiosité l'issue du procès intenté par l'irascible disciple de Terpsichore., car cet artiste en girouettes conduit ici lui véritable cliœur, celui des absurdités logiques; et, comme toutes se tiennent inséparablement par la main, on ne voit pas comment une seule passerait sans introduire les autres. Ce serait, vraiment leur « faire du tort ». (« La Croix ). l)iég.o. Revue de la Presse Protestation et démenti. — L'« Osserva tore llomauo », organe du S. Siège, pro teste contre les formes audacieuses qu'on; prises à Rome. cette année, les fêtes de nuit avec la complicité de toute la presse non catholique. 11 stigmatise à ce propo: la misérable invention à laquelle le «Temps: a ouvert ses colonnes et qui contribua à dé' chaîner" la frénésie des danses de tout genre. . Voici comment s'exprime le directeur de l'« Osservatore » : « Un journaliste étranger, voulant donner le signal de cet excès et de cette inconvenance triviale sous les apparences aristocratiques, mit en circulation une fumisterie aussi stupide qu'inconvenante où se mêlait à la chronique de nouvelles danses lascive* ce qu'il y a de plus auguste et de plus vénérable sur terre. » L'« Osservatore » dit ensuite^ l'écœurement que ces insolences produisirent à Rome dans les milieux où l'on garde le sens moral et les sollicitations qui lui vinrent de toutes parts de publier un démenti. Il ajoute que cette histoire insensée lui avait paru si méprisable qu'il n'avait pas pu vaincre 6a répugnance à y faire allusion, même par un démenti. Il estime qu'il ne peut pas continuer à se taire devant certaines honteuses conséquences do cette fable et devant le déchaînement de mondanité li-ccnsieuse- à laquelle elle donna le branle. L'« Osservatore » signale dans les termes les plus énergiques les illustrations où, «'inspirant de la fable lancée par _ le « Temps », un immonde organe anticlérical romain, l'« Asino », renouvelle ses inqualifiables outrages. Carrère, qui lança l'historiette fausse de Pie X, patron d'une danse vénitienne, s'est blessé en exécutant cette .danse, — dit le « Corriere délia Sera ». Aux chemins de fer. — Voyez comment les feuilles de gauche s'échappent quand ou les serre de près. Elles disaient: si le désarroi a régné aux chemins de fer, c'est à cause de la cléricalisation de l'administration. On leur, a répondu : les llamaeckers, les Garnir, les De lludder, les Tondelier, les Hanrez et d'autres ejui dirigèrent ou dirigent cette administration sont-ils des cléricaux 2 Alors," irrésistible argument, une feuille libérale demande « comment il se fait que des organes catholiques puissent noter l'opinion politique des fonctionnaires figurant dans l'annuaire du personnel »... La piètre dérobade ! Et vous, sur auoi vous basez-vous pour affirmer cjue l'administration est cléricalisée •' Le << Moniteur des employés », organe de fonctionnaires et employés de l'Etat écrit aujourd'hui, sous la signature d'un ex-candidat de la Maison du Peuple à la Chambre : C'est évidemment la Iiauto administration (les gros bonnets) qui devrait être sévèrement mise en cause pour la déroute qu'elle a- provoquée par' son incapacité où par son inertie.Mais, selon une inévitable coutume, l'administration, pour couvrir son impéritie, trouvo des boucs émissaires dans le personnel. La gare de Namur étant follement encombrée par suite de certains travaux, l'autorité supérieure a fait acheminer tous les trains sur Schaerbeek. Namur avait fini par être dégagé mais Anvers était engorgé, par suite de la. gelée ayant quasi arrêté les transports maritimes. Tous les trains furent amoncelés à Schaer-beek. Or, cette gare est absolument insuffisante et ses installations sont particulièrement défectueuses, uniquement par la faute do la haute administration. Pour no pas reconnaître ses bévues, elle a déplacé le chef do station Vanden Busseiie.. pour le remplacer par un contrôleur! D'autre part, un sous-chef de Schaerbeek,qui avait obtenu sa mutation et sa nomination en qulaité de chef de station à Ostende (Quai), ayant osé eu demander l'exécution, a été envoyé. inopinément, a Bruxelles (Tour et Taxis). Cette mesure, essentiellement arbitraire de l'administrateur Hanrez, est purement révoï-tan te. S'il y avait un dosage des véritables responsabilités, si lo Ministre était capable de !es apprécier, eh bien! il enverrait l'énergique (I) M. Hanrez aux douceurs de la vie privée et, en tout cas, ne le laisserait pas agir avec line brutalité excessive vis-à-vis de fonctionnaires qui ne sont en rien responsables du désarroi des chemins de fer. M. Hanrez — qui osera le soutenir ù gauche? — est-il « clérical »? Encore un dcpulé libéral qui s'en va. — M. Asou, de Tournai, ne sollicitera pas, nous l'avous dit, le renouvellement de son mandat. Le moniteur socialiste annonce que M. Dewandre, député libéral de Charleroi agira de même. Petite Chroniaue Des timbres rares. — Quand le capitaiiu Scott organisa son expédition antarctique. • les autorités postales britanniques lui of-/ friront de erécr des timbres spéciaux, dont : la vente serait faite au bénéfice de la mis-: sion polaire. Le capitaine Scott fut nommé par le gouvernement de la Nouvelle-Zélande « post-înaster » de la terre Victoria,dans l'Antarctique, et un employé des postes, Francn Drake, fut institué trésorier. 11 y eut en tout trois courriers dans chaque sens,transportés de la base d'opération de la terre Victoria à la Nouvelle-Zélande par le ba-tèau « Terra-Nova - et par d'autres navires de pêche ou baleiniers. Les lettres étaient affranchies par des timbres d'uu penny ou d'un demi penny de la Nouvelle-Zélande. Mais ils étaient frappés respectivement d'une surcharge de 25 et de 5 shillings.Voilà des timbres qui, aujourd'hui, doivent faire prime sur lé marché. Le prix des œuvres d'art. — Les tableaux montent aujourd'hui, à plus de trois millions. Un Russe vient d'acquérir, pour 500,000 francs, une petite tapisserie de Beauvais. Les vieux bois se paient au poids de l'or et les vieilles ferronneries au prix du platine. Une folie semble s'être empalée des collectionneurs.On se demande comment tout cela finira. Tragique coïncidence. — Un conseiller municipal de Bayonne ,raconte «La Croix», le citoyen Pierre Grenade, assistant dernièrement à une réunion de la libre-pensée, déplorait amèrement que le nombre des enterrements civils à Bayonne fût si restreint. Publiquement ,il exprima l'espoir que cette année le nombre en serait augmenté, et, à l'issue de la réunion il faisait parvenir à ses amis une invitation à se réunir le dimanche 22 février, à 10 h. 30 du matin, pour la création définitive d'un groupe de libre-pensée.Or, le 22 février, à 10 h. 30 du matin, on célébrait les obsèques laïques de M. Grenade. Le premier enterrement civil de l'année a été le sien ! • L'odeur des villes. — L'écrivain Rudyard Kipling ayant parlé récemment des odeurs caractéristiques qui, dans 1e monde, évoquent et rappellent un point déterminé, ville ou contrée, un rédacteur de la « Pa-11 Mail Gazette :> est allé trouver sir Ernest Shackleton, le fameux explorateur, et lui a demandé quelques renseignements sur les odeur* du mondé. Voici,s d'après l'c grand voyageur qui est pa-bsé à peu près partout,comment un aveugle pourrait reconnaître tel pays ou telle cité traversée : Dans le détroit de Malacca règne une sentour chaude et fruitée; à Ceylan on sent partout la noix de bétel. La Chine a connue un relent de passé vétusté et rongé par les mites ; cela doit tenir au manque de désinfectants. La côte' ouest d'Afrique subodore la végéta^ tion pourrie ; à Adeu, c'est lo cuir surchauffé qui so distille ; en Arabie, c'est le beurre ranee; en Hongrie et en Roumanie, ce sont les exhalaisons d'écuries et d'étables. Le Japon est imprégné d'un goût âere d'épices. A Berlin, on a l'impression que si cette ville possédait des odeurs, elles seraient dénombrées, ciassifiées et mises sous la haute surveillance de la police. L'île Maurice est le lieu idéal, puisqu'elle répand un6 senteur de roses. _San-Francisco sent lo fruit; Orégon (Etats-Unis) et une partio de l'Angleterre sentent le pin résineux, et St-Pétersbourg le bois brûlé. C>,u«nt à Paris, il a un parfum d' « insouciance », déciare, pour finir, sir Ernest Shackleton.* Les communications de la Belgique avec les pays interocéaniques. — Actuellement, une dépêche met, pour parvenir à Borna, un minimum de vingt-quatre heures; en vertu d'une convention intervenue entre la Belgique et l'Eastern Telegraph Cie, elle pourra parvenir à Boma par lo câble de Loanda en une ou deux heures. Au lieu de payer fr. 5.85 par mot, comme aujourd'hui, on ne payera plus que fr. 3.12 le mot. L'Etat belge et la presse bénéficieront d'une réduction de 50 p. c. sur ce prix. L'Eastern Telegraph Cle posera un câble sous-marin entre Ostende et Porthcurnow (Angleterre) et un autre entre Borna et Loanda. Le câble Ostende-Porthcurnow mettra encore la Belgique en rapport direct et rapide avec les pays interocéaniques reliés aux câbles de l'Eastern Telegraph Cio, tels que le Brésil, la République Argentine et l'Australie. Ce service pourra entrer en vigueur dans environ un an. LA VILLE — L'incorporation ou î'aunexion. Déj ; en 1847, le Conseil communal de Bruxelle avait demandé l'incorporation du quartie Léopold. Le Conseil provincial repoussa ! , projet. La Ville demanda alors que l'Espla nacle de la porte do Namur fut soumise a s juridiction. Mais la commune d'Ixclles ot tint du ministre de l'Intérieur, M. Piereot qu'il ra.pportât l'arrêté royal donnant à 1 Ville de Bruxelles, juridiction sur la plain de l'Esplanade de la porto de Namur e qu'il restituât à la commune d'Ixelles le limites qui lui avaient été assignées r)a 1! arrêté de 1824. Le 22 mai 1852 le Conseil communal d Bruxelles avait donné un avis favorable la proposition du Collège de demander a' gouvernement l'incorporation du quartie Léopold à la Ville. Le Conseil provincial approuva le proje qui fut adopté par la Chambre et le Sénat Cent vingt-quatre hectares furent enlevé par ce projet aux communes d'Ixelles, d St-Jossc, d'Etterbeek et do Schaerbeek. En 1853, le Conseil communal de Bruxél les prit une^ délibération demandant l'in corporation à la Ville des communes de St Josse, Ixelles et Schaerbeek en entier e d'une partie des communes de Molcnbeek de Laeken et de St-Gilles . subsidiairemen de tout le territoire de cette dernière com mu ne. Ce projet fut discuté et modifié, puis, le mars 1854, M. Piereot, ministre de l'Iuté rieur, cléposa sur le bureau de la Chainbr un^ projet de loi tendant à décréter la rc union des faubourgs à la Ville. La Chambr rejeta ce projet après une longue discussioi par 67 voix contre 26 et 2 abstentions. En 1857, feu Léopold II prononça, ui discours cn faveur de la création de l'ave nue Louise, qui impliquait une nouvelle an nexion à la ville. Plusieurs projets furcn conçus et finalement, en 1861, M. Frère Orban déposa sur le bureau de la Chambr un projet de loi autorisant le gouvernemen à concéder à la ville de Bruxelles la parti-de la Forêt de Soignes connue sous le non de Bois de la Cambre avec, comme corollai rc, l'incorporation à la ville d'une parti du territoire d'Ixelles/' Ce projet soulev; une vive irritation de la part des Ixellois Tous les efforts pour empêcher un morcel lement de la commune restèrent vains et malgré l'opposition du Conseil provincia et- du Conseil communal, l'incorporation i la ville de Bruxelles de l'avenue Louise e du Bois de la Cambre, aveo des zones va riant de 100 m. à 40 m., fut voté. L'ne nouvelle annexion h la ville do ter ritoires do la commune d'Ixelles a eu lici lors de la dernière exposition universelle de Bruxelles qui était située en partie su: les territoires de Bruxelles ot d'Ixelles. Et nous voici maintenant aux,projets nou veaux d'annexion motivés par Tes installations maritimes de Bruxelles. Le trafic des pièces -de cinq francs — M. le ministre des finances vient de fair< la réponse suivante à une question de M Hoyois: J'ai lait donner au personnel de la douan< dans les bureaux-fixuitiores des instructions ex presses pour que l'on soumette les trafiquant d'écus au strict accomplissement des formalité concernant l'exportation des marchandises. Les mesures prescrites peuvent eo résume: ainsi qu'il suit: 1) Interdiction absolus», conformément aiu dispositions existantes, de laisser exporter de éeus par les succursales do bureaux des doua nés ou par le bureaux de terre qui ont les mè mes attributions restreintes oue celles-ci. 2) Obligation pônr les trafiquants d'écus qu sortent du pays par d'autres bureaux d'j sous criro une déclaration ou permis de sortie (art 65 do la loi générale do perception du 26 aoû IS22) et d'y administrer éventuellement la prou ve. par l'exhibition do pièces authentiques,qu'il sont régulièrement imposés au droit do patent» dans le pays. 3) Vérification par la douane des monnaie présentées à l'exportation ; rétention des pièce: fausses ou mêmes suspectes. — A Eitei'beck. — Un arrêté royal cou firme l'arrêté, en elato du 2*3 novembrt 1913, par lequel la députation permanente du conseil provincial élu Brabant a mainte nu en fonctions M. Maerschalck (François) conseiller communal d'Etterbeek, d-orit déchéance avait été prononcée par le col lège échcvinal. M. le commissaire do l'arrondissement de Bruxelles, chargé de l'instruction, a cons taté dans son rapport, aux conclusions du ouel M. le îxouvernour du Brabant S'er-t ral lié. eiue « M. Maerschalck a réellement ha bité à partir du 130 septembre élans sa nou velle résidence, y a établi son foyer et « cessé d'habiter cha,ussée d'Etterbeek ». Il résulte de ces constatations, dit Par rêté royal, que M. Maerschalck n'a cessé 1 aucun moment d'avoir son principal éta. blissement. son domicile civil, dans la com munc d'Etterbeek et n'a dès lors pas perdi l'une des conditions d'éligibilité. FEUILLETON DU 27 FÉVRIER 101 Suanme la Docyoresse ■par Charles De 'Vitis Suivant le conseil de Madeleine, elle çait elle-même ses hôtes dans les bcrli tenait compte des sympathies et des j tions. Tout était prêt. Les postillons à culottes courtes s'ac •chaient aux colliers à grelots, tandis leurs jarrets nerveux pressaient déjà îlancs de leurs montures. Des exclamations de surprise, des ap joyeux retentissaient do toutes parts; le sages rayonnaient dans l'attento de e journée de plaisirs inédits, de fête vieil] évoquée avec art, la fidélité de la copie dant parfois le pas à l'improvisation pr sautière. _ Henriette de Linville était calme au lieu de cet entrain bruyant ; mais ce ce était celui du bonheur silencieux. Le.s;t quelques paroles glissées à son or par Suzanne avaient été comme ces r fatidiques avec lesquels les enchanteurs vraient autrefois les palais merveilh l'éclat de l'or et des pierreries, le re chatoyant des brocards et des satins j taient moins de clarté dans ces resplex: eantes demeures que l'assurance de amie n'en avait mis dans son âme. C'était un éblouissement. Elle avait un de ces coeurs humbles ne demandant rien aux autres et s'effa< en 1ouÇ se eléelommaçent de leur mod sort par des rêves chimériques à peine trevus. à jamais irréalisables. Et voilà que l'un d'cntie eux, le m< rY> * avoué, le moins accessible, devenait subite-j~ 4 ment une réalité ! Mais oui, à côté d'elle, dans la berline elé-sorma^s ensoleillée, n'était-ce pas M.de Va-ifeS lorys, celui qu'elle avait élu depuis des années eu secret? Comme elle lui demandait peu de chose! Il songerait à la choisir pour la compagne de sa vie, ainsi que Mllo de Cerixay le lui pîa- avait affirmé; n'était-ce pas assez poiir la nés, eîoucc Henriette? ela- Elle n'attendait point une de ces passions folles cjui altèrent la raison, qui obsèdent et anéantissent; un mot affectueux, un tendre cro- regard suffirait à la rendre heureuse; un ciue hymne de reconnaissance s'élevait déjà en les « harmonieux essor » clans son âme parce que Louis avait accepté avec empressement pels de prendre place dans cette voiture lorsque 5 vi- Suzanne l'en avait prié. etto Mlle de Cêrnay et Blanche Perrin, qui otte devaient se placer en tête du cortège, s'a-: cé- gitaient encore; bien que lo brenihalia de ime- l'installation fût à peu près calmé ; elles allaient d'une portière à Pautre, inquiètes, et mi- différent à dessein le moment du départ Ime — Le voilà, Suzanne ! — Où donc ? ?ille — Là-bas, sur la route, à bicyclette; ohî lots je le reconnais bien l ou- Suzanne aussi le reconnaissait maintenant, ;ux; à sa haute stature, à sa barbe majestueuse. :flefc — Comme il se presse l Un homme aussi net- 'poli que lui doit être bien désolé de s'être dis- fait attendre. son — Bonjour, cher Monsieur, vous manquiez à l'appel; le soleil monte vite à l'horizon; vous méritiez que la bande partit sans vous, qui, Il est vrai qu'avec ce coursier « fin de siéent cle v, vous eussiez vite rejoint nos véhicules este d'antan. en- — Je suis confus. Mademoiselle, d'avoir ainsi abusé de la complaisance générale; je >ins jle regrette d'autant plus qu'il m'est impos sible d'en profiter. — Quoi! vous ne venez pas avec nous? — Alors, on ne s'amusera pas,déclara bo deusement Blanche. — Mais qui peut vous en cnpêeher? — Madame votre mère est-elle souffrante interrogea Suzanne à son tour. — Non, Mademoiselle, grâce à Dieu, s'agit d'une autre malade qui ne me toucl en rien, mais dont l'état me cause de grav inquiétudes ; il est prudent que je no m' loigne pas d'elle aujourd'hui. Blanche, qui, à l'exemple de Suzann n'admettait plus guère ni la contrariété ni contrainte, s'accrocha à son bras. — Vous ire>z la revoir au retour, c'est bit suffisant. — Pas dans ce cas-ci, ma petite amie. t Suzanne, dépitée elle aussi de voir la i sistance cle M. de Malindrey, intervint d'u: voix ironique. — C'est une duchesse, sans doute, pour : tacher ainsi un illustre docteur à sa pc sonne- — Pardonnez-moi, Mademoiselle; ce q m'attire en elle, c'est sa pauvreté et s< excessif dénuement. Jean s'inclinait pour prendre congé. Mlle de Cernay saisit le bras de 3a peti amio en murmurant : — A votre aise, je ne vous retiens pas. Elle passa devant le jeune homme sa: prêter l'oreille à ses excuses, sans lui adre ser une parole de salutation ou de regret. Mais il n'était point nécessaire que S zanno affirmât sa vive contrariété ; son d part brusque, sa elémarche nerveuse et a célérée la trahissaient. Elle passa, lo long de la file des voiture vexée ae son échec, l'âme méchante. — Louis, cria-t-elle à son cousin, noi sommes seules, Blanche et moi, en avan c'est trop peu; venez donc avec nous poi diriger les postillons et faire une tête < 5» cortège présentable. M. de Valorys balbutia une excuse raj „ et sauta en bas de voiture. __ Comme il lui obéit! songea Henri tristement. Piiis-je compter à ses yeux ' que cette ravissante creature s'occuperj lui? Que ne suis-jo belle et séduisante, Ti aussi ! Tout à coup, la berline lui sembla n ?a et endéuillée; sa journée entière allait gâtée par la volonté inattendue de la ca cieuso Suzanne. 0 — Elle est de circonstance, Marie-Ar 1 ' nette l'avait composée pour une de ses ] vrcs servantes qui ne pouvait se cons d'avoir quitté son fiancé. On était très mant alors. — Dites eju'on faisait parade de ses é tions, rectifia M. Ricourt; aujourd'hui, i raillons nos sentiments les plus sincère! cette époque, on tàantait, on aocentuait f_ sentiments les plus menus,les plus tnigna r" — Ce n'est pas le cas ici, vous allez ^ Chantez, ma petite Blanche. u: Mlle Perrin ne se faisait pas prier; )Q jarre de lait à la main, des brebis à ses tés, telle une des habituées de Trianon, chanta d'une petite voix à dessein vieille (c. d'une mélancolie douce et prétentieuse Pauvre Jacques, quand j'étais près de t-Je ne sentais pas ma misère; 18 Mais à présent que tu vis loiu de moi, s- Je manque de tout sur la terre. i- — Bravo ! bravo 1 é- — Et la danse maintenant ? c- — Je ne l'ai pas oubliée^ s'écria Suza âui so piquait d'être universelle; ail enriette. Blanche, mes agnelets, en av Oui, c'était la gavotte, la vraie gave is avec ses ronds de jambes circonstanciés, t; bras arrondis mollement au-dessus de ir tête, ses bonds inattendus, brusques le bord, puis contenus par les règles inil bles, « allegro », « graciozo » et « ral )ide tino ». Toute la société-admira sans réserve, ette Paul Latiray surtout no pouvait taire s ant enthousiasme, non pour les deux exécuta , de tes, mais pour Suzanne, qui les avait i moi truites et guidées. — Vous êtes vraiment universelle, Mai r>ire moisello ! Et je trouve admirable que ve ître joigniez à la science exacte et gravo pri- sciences gracieuses et artistiques. — Décidément, Monsieur, votre préinii toi- opinion est difficile à détruire ; pour vo >au- la femme est un être essentiellement fail oler d'esprit; celle qui, par un hasard extraor ai- naire,.s'élève jusqu'à l'étude d'une des bri ches du savoir masculin vous étonne, m mo- vous ne pouvez admettre qu'elle s'étende ious point do connaître des sciences divers ! ; à C'est pourtant là qu'elles doivent arriv les les femmes. On les a suffisamment opj rels. mées et torturées.^ N'est-co pas une gi oir. perpétuelle eju'on impose, qu'elles imposi elles-mêmes a leur corps, à leur esprit? El une compriment leur taille comme nos aïeules cô- Xllîe siècle, leurs pieds à l'égal presque « elle Chinoises; leurs cheveux sont retenus à ! tte, lignement,disait Suzanne en secouant sa t : aux boucles folles, en inclinant sa taille s< pie, en agitant son pied qu'on sentait î )!> missant dans sa largo chaussure anglai Mais cette compression n'est rien à cèté celle qu'on inflige à leur intelligence; les resserre clans des limites étroites, leur interdit tout développement; qu'y £ il d'étonnant à ce qu'elles s'atrophient d? nne de telles conditions^ Qu'on encourage h 3ns, épanouissement, la libre expression de h ant. personnalité, et les résultats seront b tte, vite différents; vous les verrez peu à p les s'émanciper pour courir <Jans les voies ni la velles... — Que nous voilà loin du XVTITe siec exi- nia cbere enfant! s'écria M. de Linvillè, < m- redoutait un long exposé de théories subversives. Revenons à nos moutons, je vous én prie, et pour aujourd'hui, imitez vos on grand'mères à la Pompadour qui. ignorau-tn- tes de bien des sciences, connaissaient déjà as- celle de charmer et de plaire. — Les jeunes filles « fin do siècle » n'ont le-, pas rayé cette matière de leur programme, •us que je sache, répliqua Suzanne avec dépit-, les Mais, au même instant, elle se souvint de l'échec subi par elle de la part de Jean, ire Elle n'avait point réussi à l'emmener ; elle -is, n'avait point obtenu qu'il s'éloignât de ^le cette humble malade, et cette dernière phra di- ge revenait sans cesse à sa mémoire : « Ce m- qui m'attire en elle, c'est sa pau"*L*ct^ cti sou ais excessif dénuement. « au Tout s'évanouissait devant elle, bergers evS. seigneurs, moutons immaculés et houlette e\'î ileurie, pour faire place à un décor iniséra- blc. . . ne un grabat gisait une forme vogue, ;nt dont les contours se perdaient dans nne miles sérable couverture en loques; un visage du pâle, deux grands yeux noirs et fiévreux, se les fixant avec anxiété vers la porte que la mi-'a- s^re seule visitait jusqu'alors. Tout à coup, ^e ]a malade bondit; ses yeux brillants dovien-nent plus brillants cucore; son attente n'é-ré- tait pas vaine. se. Sur lo seuil apparaît M. de Mahndrcy; ?a vue seulo la calme, ses soins vont la gué-0D rir... on Et Mlle de Cernay se sont envahie par un ^-t- remords indécis ; pour amuser et éblouir ses LI2S hôtes, elle a gaspillé l'argent sans compter, :'jr et voiià qu'une pauvre femme gémit seule, dénuée de tout, et elle ne sougo pas a la. e" soulager: c'est mal, et quelle leçon !a çon-duite de Jean ne lui doano-t elle pas! >u- CA suivre.) le, mi

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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