Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 14 Juni. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9gc5n/
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Dimanche 14 et lundi 15 juin 1914. 1 ABONNEMENTS i mid ta ira mai BELGIQUE. b. 10.00 5-00 S.ï HOLLANDE. . 1S 20 9 60 4*t LUXEMBOURG ONION POSTALE 30.00 16 00 7.1 5 CENTIMES l^ii iu90li(n6nti n© iont eus «**1* TÉLÉPHONE SABLOS 1784 LE COURRIER nR RRTT3CRLLEP 53* annSs. — PI* 165-W EIJREAÏÏI i A BRUXELLES t 52, rue de la Montagn A PARIS i 50, rue Saint-Sufpice. 30 5 CENTIMES suppléments ne «ont sa* mis en *«n< Tf>tJkDHn\'P KARt/W 17K1 9 Pro arts et fod GRÈVES D'ITALIE Nous devons acter une nouvelle démons tration du caractère révolutionnaire de grèves générales organisées par les meneur des partis soi-disant ouvriers. Ce sont les grèves actuelles d'Italie, o ce caractère révolutionnaire se prononce e I ce moment d'une façon évidente. Des émei tes, des suspensions des services public dans toutes les grandes villes; et. fait no\ veau important à signaler : des démonstri tions, des cortèges organisés contre la gn ,ve, c'est-à-dire que le public italien s'insu ge contre la grève, voyant que le gouve nement comme dans bien d'autres pays c reste, laisse faire, se déclare pour ainsi dii impuissant. De là à la guerre civile il n'y a qu'un pa C'est déjà la préparation à la lutte qui : devine dans cos démonstrations animées 1 populaires contre les grévistes. C'est en f ' veur de l'armée, défenseur de l'ordre, qi les manifestants se sont levés. C'est le cor mencement d'une situation nouvelle c ceux des ouvriers qui ne veulent pas cessi le travail résisteront courageusement ai meneurs et auront l'appui de tous les gei B sensés, intéressés à la marche des affaires se décidant enfin à se défendre, à ne plus laisser faire. 'Combien toute cette situation italienn !a même dans toutes les grandes villes, ORome comme à Turin, à Milan comme à £ logne, à Plaisance, à Naples — et mer dans les villes moins importantes, manife te le caractère révolutionnaire de ces gi jves! Elles sont en elles-mêmes un acte violence,étranger à la raison,au bon sens; n'est pas un acte de discussion, c'est l'e: ploi de la force. La force appelle l'interve tion de la force pour mettre fin au trout général. La sooiété troublée dans son ti ;vail de tous les jours qui est sa vie a dr< à la protection du pouvoir. Si cette protection legale contre la grè^ h'est pas donnée, organisée par le gouv< nement, elle se fera certainement sans gouvernement, pour ainsi dire nécessaii ment; personne ne peut exiger que les t] bailleurs, les commerçants, les industrii Se croisent les bras. Le droit de travail] est aussi sacré, plus sacré que I3 droit ne pas travailler. Mais alors c'est la guerre civile. C'< pourquoi, nous qui ne voulons pas la gu« re, mais la paix sociale, nous disons a gouvernements, à tous les gouvernemen ■ car presque tous manquent d'énergie : Vc avez le devoir de réprimer les grèves. Ce sont pas les ouvriers que vous avez deva vous, contre vous, ce sont quelques menei qui s'en servent. I Nouvelles de Eome. Jeudi soir, dans l'église, des Missionn res Franciscaines de Marie, a eu lieu u émouvante cérémonie, sous la présidence cardinal. Agliardi. Soixante jeunes religi» ses se préparaient au départ pour les ir sions de Chine, de l'Inde, d'Asie Mineu du Congo, du Natal. Les autres Missi< naires Franciscaines, après le discours P. Manbrini, Frère Mineur, vinrent bail les pieds des partantes, tandis que le ch« entonnait, comme aux Missions étrangè de la rue du Bac, le chant du départ. P le cardinal donna la bénédiction du Sai Sacrement. Le groupe des nouvelles Missionnai comprend surtout des Françaises et des I liennes, il y a aussi quelques Autrichienn des Espagnoles, une Chilienne, deux Ai ricaines du Nord, deux Polonaises, une H landaise, deux Chinoises qui, ayant ache à Home leur formation religieuse, rentn comme missionnaires dans leur pays. L'allégresse visible et toute sereine 1 partantes était profondément édifiante. I autres Missionnaires s'adjoindront, à M seille, à l'important détachemer.t désig prur la Chine. * Une conférence 4 du 1. R. P. Vermeersch sur le Cong s s (Suite et fin.) Mais une meilleure partie de la soc s s'accroche à l'espérance, cherche le gi pement de ses forces et l'orientation de n activité ; elle est en quête de l'idée, i- Là gît le secret de la vogue que 6 quelque temps toute philosophie préo< t pée de substituer à Fégoïsme un idéal. L'orateur parle ici du système de S< L~ penhauer qui amène à sacrifier la foule surhomme et fait de ce surhomme un ty r- qui peut s'aimer jusqu'à tout se suborc r- ner- C'est le dernier mot de l'athéisme, f et antisocial comme l'athéisme tout ent e Nous avons ,nous, chrétiens, mieux à frir aux chercheurs angoissés. Nous a\ s. à leur montrer ce Dieu inconnu auq <e déjà, ils ont élevé un autel dans leur co ' Ce Dieu inconnu, c'est Jésus-Christ, c le seul vrai Dieu. Dieu est notre réalité vraie, comme il 1e notre raison d'être. Nous ne sommes qui a_ Lui, notre existence n'est qu'un phéne \ ne qui change, qui passe, qui est la p 111 des soucis et des plaisirs. îr Tant vaut l'idée préposée à notre ix tant vaut notre vie elle-même. Si noui 1S voulons pas nous dépasser nous-mêi ek nous ne saurions vivre complètement et mener notre vie à l'unité. Nous ne pou1 3e toujours arriver à servir notre appétit, tre intelligence, notre cœur, ni mêm patrie, ni même l'humanité. Nous n'au que des unifications partielles,des sohit e, imparfaites, pas de paix complète, pai à plein rassasiement. Suivant jla parole 0_ saint Augustin, toute chose ici bas noui de chercher plus haut, plus haut, jus-ie Dieu; auquel tout peut être vraiment s-, porte. Affaires, jouissances, pensées et è- ti-ments, repos et action, tout, si nou voulons, n'est qu'une façon d'être ] Dieu. Il est l'unité, la vérité, la beaut notre vie.. (Appl.) n" Sans Lui, rien que des unités parti n- et précaires. Je Partielles, car aucune ne peut tout a1 a_ Même associes, les hommes ne peuvent . jours agir ni pour la famille ni pour la >11} trie; ne tenant tout d'elles, ils ne lui vent pas tout. e, Précaires, car si, derrière ces unités ! ;r_ n'apparaît pas pour les éclairer et les s je tionner, leurs titres deviennent conti bles et les sacrifices qu'elles nous dei >e~ dent nous portent à les contester, ■a- Si vous voulez la pleine vie social ;ls faut, comme pour la pleine vie personn er installer Dieu au sommet. , En possédant le vrai Dieu, nous p< dons le véritable idéal, principe de l'i complète, et là garantie qui assure le îst pect, l'amour, le culte de tout autre i îr_ inférieur que celui-ci s'appelle famille. L1X trie ou humanité. Cela nous donne une mission magnifi Nous devons professer nous-mênn us culte de tout idéal que nous représenl ne car ce culte est contenu dans celui que n£ devons à Dieu. La paix, l'ordre, la 1 faisance, la famille, la patrie, doivent t ver en nous leurs plus généreux servie leurs plus ardents apôtres.Nous devoni velo.pper toute noble flamme qui brûle les cœurs belges, travailler au maintier unités idéales même incomplètes, empl que nos maladies sociales devienne! mort. Nous devons tâcher de conduire nos . citoyens jusqu'à l'idéal suprême, jus ai_ Dieu. Par quels moyens? ^e D'abord par la simple franchise de r du Foi. En proclamant la conviction sei et profonde dont la grâce est mise en 1S" âmes. re> Etre bon n'est _pas être faible. Il ne >n~ pas des atténuations, des restrictions, du concessions de principes. Aux âmes 5er doutent, il faut le repos du certain. L' ur me qui est inquiet doit être rassuré. Q "es lisent, ceux-là, dans nos regards, notr xl* titude, notre voix, la sérénité, la déc et la paix. Notre tolérance n'est pas une transa :ee sur les principes ; elle doit seulemen te" rendre aimables et les faire aimer. e?> Nous devons être intransigeants vis-ie~ de nous-mêmes. La transcendance de 1 ol~ vie morale et sociale est le plus grand mage que nous puissions rendre à 1 mt pci Distinguons-nous dans tous les de nés : les lettres, les sciences, les arts. î Jes nom de catholiques doit être entouri )lx prestige. ar; Que faut-il encore? Il faut ce que 1' "né «0 naissante, les Livres Saints recom daient aux fidèles : Que les vrais cal ques s'aiment d'un amour vraiment f rater nel,qu'ils se prêtent assistance et concoure Forts de leur union comme de leur idéal ils s'assureront la conquête de l'esprit pu blic que réclame le aalut de la société. (App. (/• Voyez où nous aboutissons. Toute barb? rie est inaction et éparpillement. Toute ci vilisation est action et unité. C'est vrai se été cialemcnt et personnellement. ou- Le Greater Belgium,la plus grande Bedg: son que, pour Léopola II, ce n'était pas un siir pie accroissement de territoire. C'était un mit occasion et un moyen de hausser nos per ïcu- sées et d'unir nos cœurs. Agrandir la Belgique, c'est ennoblir 1 ho- vie privée des citoyens et faire en sort au qu'ils s'entendent mieux pour aimer ici 1 ran Patrie et la rendre glorieuse au loin.Agrar on- dir la Belgique, c'est plus que posséder 1 Congo, c'est le civiliser. aux Le R.P.Vermeersch rappelle la célèbre v ier. sion du prophète Ezéchiel avec cette plain of- semée d'ossements humains auxquels, à 1 on6 parole de Dieu, il rendait des chairs. Ma: uel, ils no vivaient point encore; il leur mai ;ur. quait l'esprit, l'âme. Alors Dieu dit au pr< 'est phète : « Fils de l'homme, prophétise à î'e: Iprit : que ces hommes vivent! » est Et Elzéchiel obéit. » de Et les corps prirent vie. mè-| Et une grande armée se trouva deboi roiej devant le prophète. C'était l'armée d'I raël. vie, Pour nous, Israël n'est plus un peup! ; ne élu; c'est tout peuple, toute portion c nés, l'humanité. Ces ossements arides et sép« ra- rés, c'est toute une foule de barbares sai rons cohésions, ce sont toutes ces forces désagr no- gées et inactives qui forment en Afrique c la Congo des noi-rs et par-tout le Congo int rons rieur de tant d'âmes. La science peut lei ions donner les muscles de la vie. L'esprit I ; de sfu?!. l'esprit que nous^légua le Christ, 1« de vivifiera. A nous tous, il est dit : « Proph ; dit tise ! » Dans toute matière comme au fond ( rap- chaque cœur, Dieu a déposé des forces, ge sen- mes de richesses etf de félicités. Mais c s le forces peuvent dormir comme elles peuve: >our être appelées à l'action et à l'unité. 4 de L'inaction, l'éparpillement, c'est la ba barie. îlles C'est aussi le malheur, car c'est la misé et le prélude de la dissolution. Le progr roir. 00 me&ure à l'activité et au principe qui ^qU_ commande. pa_ Activer nos énergies, unifier leur actio d0i- c'est, pour notre vie personnelle, pour n tre vie sociale, le secret de toute grande-Dieu ^e. bonheur. (Longue salve d'à anc- plauddssements). îgta/- — • nanu Ce m F.'. Vciemlile ^ stîBDfi du « pur el simple > )sse- £/« Acacia », « revue mensuelle d'ét mite des mac.*, rédigée exclusivement par d res- FF.*. MM.'. » publie dans son numéro < deal septembre-octobre 1913, que nous avons soi pa- les yeux, le compte-rendu d'une conféren-donnée au Grand Orient de France par F que. Vandervelde c membre de la R,.. L.\ L s le Amis philanthropes, Or.*, de Bruxelles ». ons, Dans cette réunion à huis-clos, le lead nous socialiste belge a fait à ses amis de Franc )ien- deux confidences qu'il importe de reteni •rou- La première : !urs, ; dé- Nous sommes le dernier pays qui ait un gc dans vernem^Qt clérical, moins paroo que nous so des mes où il y a le plus de catholiqiïes, q _i.„r parce que nous sommes le pays, peut-être, cner il y a le plus de socialistes. 13 Et c'est pour le même motif qu'après avi été le dernier pays ayant un gouvernement c con- rical, nous avons des chances sérieuses d'être, qu'à jour où il tombera, le premier pays où trro phera la démocratie socialiste. otre La seconde : °nat la réforme électorale aboutissait on a c 0 culé que sur 40 socialistes, il y en aurait 67 Parlement environ avec 30 libéraux et 96 < faut tholiques. des qui Nous citons textuellement. Cette demi 10m- re phrase est incorrecte. L'auteur ( u'ils compte-rendu s'est trompé. 67 socialiste 3 at- 30 libéraux et 96 catholiques, cela ferait ui ision chambre de 193 députés. En réalité elle n'< compte que 186. Mais le sentiment de F ïtion Vandervelde est clair : le « pur et simple - i€s ferait avancer les socialistes de plus 1 50 %j au détriment, presque exclusivemer à-vis ^es libéraux. lotre C'est ce qui autorise le chef de l'extrêir hio-m- ^auc^e. à dire qu'en cas de renversement lotre droite» le socialisme serait le maître, n mai- Ie Parki libéral. lotre ? serait intéressant de connaître sur i de suJet l'avis de F.*. Hymans. Mais on ne connaîtra pas. F.". Hymans est au lac d Egli- Quatre-Cantons et n'éprouve nul désir man- Par"ler en ce moment, — surtout de cet Jioli- question-là. : Eevue de 1a Presse : Le « Courrier Israélite » écrit dans s-' numéro du 18 Siwan 5674 (12 juin 1914) : Authentique. — La scène se passe chez i _ de nos plus notables commerçants d'Anvei Une aocorte petite soubrette achète d _ marchandises. Au moment de les faire ei baller : e — Monsieur, dit-elle, faites-moi le plaie . d'employer du papier sans firme! — ??? a — Oui, ma patronne, Mme F..., — u: e Juive de Zurenborg, — me ferait une scèi a impossible si je revenais avec des fourait . res provenant de chez un de ses coreligio e naires!... Cela se passe évidemment de comment; •_ res. e Evidemment. Il est regrettable, que no a catholiques, nous préférons souvent no s laisser exploiter par les juifs, dans certai i- grands magasins, au lieu de nous soutei i- mutuellement. Autour d'une nomination. — L' « Acti Sociale », de Montréa-, continue à prot( ter contre la nomination révoltante et hc [t teuse du F.'. Lânglois que nous avons ra 5. portée récemment. * Oui sera assez naïf pour penser que ] e Langlois s'en va à Bruxelles pour favoris le notre pays d'une bonne émigration de B' t- ges catholiques, pour diriger vers nous 1 is honnêtes et industrieux laboureurs et p£ é- sans de la Belgique catholique. A qui *ej le t-on croire que notre représentait en B é- gique va faire servir ses relations et les ri îr sources de son âme sournoise à écarter ni nos rives les éléments mauvais qu'il r îs cessé de favoriser ici? Lui aussi, comi é- d'autres de son parti, a toujours profef que l'avenir de notre province et de nol le race n'était pas tant dans l'agriculture r- dans la colonisation, qui ont le tort de îs voriser la conservation de l'âme catholiq it et française, que dans l'industrie des vil qui favorise le socialisme, que dans ce qu' r- appellent l'instruction du peuple, l'instri tion entendue à leur façon. re Tout homme un peu renseigné estime bs donc que M. Langlois peut nous faire be* la coup plus de mal en Belgique d'où il r< soignera et dirigera à sa façon, gouvernai n, et gouvernés, qu'à Montréal, où il n o- vait plus guère pour lui que des juifs, qu ir ques protestants et quelques émancipés, p- Et c'est pour le mettre ainsi mieux en c-de pouvoir continuer, sur un autre théât son œuvre néfaste à peu près finie à Mo réal, qu'on donne à notre province le sa dale de cette nomination qui consacre, compense et agrandit une telle carrièi y C'est pour permettre à ce dénigreur de a • tinuer à travailler contre ce que notre p vlnce possède encore de meilleur, c'est pc ^l" „jnner plus d'extension à son action, qu! va soutirer 6.000 piastres et le reste de j® poche des bons contribuables catholique \e Une belle fiche de consolation. — Enc à propos de l'envoi au camp des corps s 3S ciaux de la garde civique, et des plain que provoque cette décision, la « Gazette 3r de Bruxelles, a une trouvaille de génie : r' « Pauvre chasseur! répond-elle. Alloi un peu de courage à la corvée. Ça ne v< fera pas de mal. On vous fera une belle r u- trée à la gare du Nord quand vous revi n- drez. du camp. Et songez que si vous ét né quelques années plus tard, vous ir ou passer une quinzaine de mois à la oaser . ce qui serait bien une autre affaire ! » >ir . lé- Voilà une bien belle fiche de consolati le Mais elle exige vraiment une dose de f losophie un peu trop lunatique ! — Où est la civilisation. — Au mil , d'un long article consacré tout entier à ^ biner M. Woeste, M. Georges Lorand é( ^ dans l'« Express » : « Consultez toutes les statistiques < , donnent les indices du degré de civilisât ,e~ des diverses régions du pays et vous ver que si tantôt Liège, tantôt le Sud du Luxe s' bourg sont toujours en tête pour tout ]e qui constitue le progrès réel de la civili . tion, toujours Alost est en queue. » Le sud du Luxembourg est on le sait je région qui a accepté M. Lorand comme t pu té et Liège est la ville où paraît l'« ] ' press », particulièrement cher au cœur e- M. Lorand, puisqu'il consent à publier ■\e prose. Conclusion : la civilisation se troi )n là où M. Lorand pontifie. Une chose est certaine c'est que M. ' ce rand n'a pas peur du ridicule qui tue. le aurait dû avoir au moins la délicatesse es laisser dire ces énormités à un autre « je lui. Mais il est vrai que personne d'au te que lui n'aurait voulu en prendre la resp sabilité l Petite Chroniqu )n Pour les Jeunes Gardes. — C'est à To nai, les 4, 5 et 6 juillet, que la Fédérât in Nationale des Jeunes Gardes Catholiq s. de Belgique tiendra cette année son c es grès annuel. n- Les Jeunes Gardes auxquelles les inv tions à assister au .congrès ne seraient ir parvenues sont priées de s'adresser d' gence à M. le secrétaire de la Jeune Ga Catholique de Tournai, 10, rue des Sœi ie Noires. îe ^ n_ Abominable parodie.— Les dames de q lité se faisaient peindre autrefois avec le Lj- enfants.. Cela devient maintenant un s bisme de se faire peindre avec ses chic Il en est de même à la promenade,d'où P fant a disparu : il y donnait la main à Qg maman, qui préfère s'embarrasser d< laisse de son griffon ou de son danois. 1 Le croirait-on ? L'imbécillité va jusq parodier sur ces bêtes les cérémonies d< Dn religion. lg_ Ces jours derniers, écrit la « Croix a n_ Versailles, était distribuée cette carte : P" « Madame et Monsieur... ont l'honn de prier M... de bien vouloir assister à kl. soirée musicale et dansante qu'ils doc er ront le samedi 6 juin 1914,à partir de 5 h îl- res, à l'occasion du baptême de leur co es écossais « Thanus ». ,y- R. S, V, P. a~ Une cinquantaine d^ personnes étai îs- présentes. de C'est un abomina-blo sacrilège. >a Et vraiment qui est le plus sot ici, ne l'animal ou des maîtres? sé r(? Le (aux d'intérêt de la dette publi .ni belge a constamment varié depuis son ^ gine. D'aucuns s'imaginept que le te; ue présent est, à cet égard, exceptionm -, ment dur et que l'émission de bons du J sor 4 p. c., par exemple, a constitué fait sans précédent dans l'histoire des nances publiques. Or, ce taux est moc si on le compare à la moyenne. >n En effet, d'un document parlement jtg distribué ce matin : « La situation géné • ^ du'trésor belge au 1er janvier 1914 », il ej_ sort que le premier emprunt, celui de 1 fut contracté à 6 p. c. En 1831 et 1832, ■ oj- emprunta à 5 p. c. En 1836 à 4 p. c. En re à 3 p. c. De 1839 à 1842, à 6 p. c. En lt! à 2 1/2 . En 1844 à 4 1/2. En 1848 et 18! m- 5 p. c. ré_ Depuis 1853 jusqu'après la guerre e i taux de nos emprunts reste uniformén m- à 4 1/2 p. c. Puis il tombe insensiblemei ro- 4, à 3 1/2 et à 3. ur Au total, la Belgique a emprunté, on puis la proclamation de aon indépenda; la près de 7 milliards et demi de francs, j. » partie de ce capital a été amortie, une tre a été convertie. ^ Au 31 décembre < )re nier, le capital en circulation s'élevait oé- core à 3 milliards 743 millions 27 mille tes francs. Plus (soyons précis !) neuf centin î » « Le congrès international de la Ligue i îs! l'Entente internationale aura lieu, c ,us année, à Eisenach (Thuringe) à la mi-c 3n~ bre. De nombreuses personnalités, appa rn~ nant aux nations allemande, française, l.ez glaise et américaine ont accepté des f iez tions en vue de ce congrès dont le progi ne> me va être publié. Dans le comité central nous voyons m. noms de trois personnalités marquantes hi- centre «allemand : MM. Peter Spahn, du parti et premier président de la ( d'appel de^ Francfort. Karl Trimborn,n îeu bre du Reichstag et Julius Bachem, an de- député et un des plus influents publici rit de l'Allemagne. ï"1 La discipline. — De grands efforts rez d,é^°y,és P°ur renforcer la discipline < m_ l'armée. Une circulaire émanant de la ce mière section de l'état-major général po sa- Il y a nécessité absolue de ne négliger au ooeasion d'exercer les unités des diverses a ja au maniement d'armes et aux évolutions à r dé- s®1Tés si nécessaires au point de vue du n ? " tien et du développement de la discipline p -**" les tr-oupes du service à ooui-t terme, et ne de perdre de vue que les exercices et les évolul sa à rangs serrés ne peuvent atteindre le but ive indiqué qu'à la condition que le3 chefs e'xi de leurs inférieurs une exécution impeccab Lo- « Tant mieux! — De France, nous ai .ue la nouvelle que la récolte vinicole e tre cette année, abondante et de bonne qua on_ pour toutes les catégories. Les amateur Bourgogne nagent dans la joie ! LA VILLE ur- Au Palais Itoyal. — Contrairement à ce ion qui avait été annoncé, la famille royale nés n'est pas partie pour Ostende, vendredi, on- Nos souverains ne quitteront Bruxelles que dans quelques jours. ta- . pas ur- Le lord-inaire à Bruxelles. — Nous avons rde annoncé, il y a plusieurs jours déjà, que irs- l'arrivée du lord-maire coïnciderait avec les fêtes nationales de juillet. Un journal dit qu' « on parle d'un dîner offert par les souverains au palais royal ». ua' C'est là simple supposition: sans doute, urs Je Roi a reçu au palais les édiles étrangers, no" chaque fois que ceux-ci ont fait une visite ns- officielle à Bruxelles. Mais actuellement en' rien n'est encore décidé en ce qui concerne ®a le lord-maire. : la u>à La Conférence Interparlementaire Inter-, ja nationale du Commerce se réunira jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 à Bruxelles^ ^ Elle tiendra ses assises au Sénat. La première journée du congrès, on entendra un discours d'ouverture de M. lo eur baron Descamps, ministre d'Etat, président la de la Conférence; M. le ministre de la jus-ne- tice prononcera également une allocution, eu- Les présidents des délégations étrangères ley répondront. Le programme de la Conférence sera ensuite discuté. » Le soîr, le Conseil parlementaire belge , offrira à dîner. Ces agapes finies, réception; au ministère de la justice. Le lendemain, à 2 heures 1/2, assemblée plénière au Sénat où un projet de statuts proposé par le Conseil parlementaire belge du commerce sera élaboré en même temps que l'ordre du jour de la prochaine sessioa r[uc de la Conférence. ori- / Le soir, le collège des bourgmestre et nps échevins de Bruxelles attendra Messieurs :11e- les congressistes à l'Hôtel de Ville et leur, bré- offrira un raout. un Le samedi, 20 juin, dernier jour du con* fi- grès, à 9 heures 1/2, au Sénat, le bureau Léré général et permanent de la Conférence sera constitué. Puis, excursion réception à An* lire vers. Union professionnelle et syndicat d'achat on ^cs 4l)iciers chrétiens de Bruxelles. — Mer-L837 cr€c^ s°\r un groupe d'épiciers, affiliés au 1846 s?cr^^a"a^ permanent des Unions profes--2 ^ sionnelles chrétiennes des classes moyennes, ont tenu pour la première fois une réu-! nion hebdomadaire à Patria. Elle était pré- sidée par M. Coppieters. , , Le syndicat d'achat obtient de jour eff jour des conditions plus favorables d'im-j portantes firmes du pays. Une réunion en. ice vue d'échantillons, d^eiamen de Jne cont.rats. et ^e groupement des commandes au se tiendra régulièrement au local Patria 1er- (sa^6 tous ^es mercredis de l'année, en- • 43f^ — Au parc Duden. _ Une nuée d'ou-îes. vriers a envahi le bas du parc Duden, du' côté de la rue de Bruxelles, où ils ont com-iour mencé l'aménagement du stand de football ette eoncédé par le gouvernement à l'Union St-c^0. Gilloise. rte_ Les déblais des terres, comportant 25,000 an_ mètres cubes, ont commencé à l'aide d'un onc- chemin de fer Decauville. Des tribu-am_ nés masquées par une façade monumentale seront édifiées du côté de la rue de Bruxel-jes les sur une longueur de 80 mètres et du , côt du pa,rc sur une longueur de 45 mètres, chef Sradins seront établis des deux autres Jour pour les places" à bon marché. La su- em- réservée au stand est de 200 mè'-» cien es sur 100, aYec ^es dépendances le terrain stes mesure 250 mètres sur 130. Le gros œuvre sera terminé en septembre et le club compn te inaugurer son stand en novembre. sont ,, . lans — n corso »'eur' égaiera les quartiers de la' D Chapelle et des Minimes, le lundi 15 courant, à r. _ l'occasion de la traditionnelle kermesse de cette • partie de la ville. De nombreux prix : banniè-2une res» rubans, primes en argent, etc.,etc., -mes seront décernés aux participants; il y aura, pour angs Ie® enfants, une distribution de 150 francs de tain- jouets ; chaque participant recevra une brelo-irmi ^ue souvenir. pas * ions — /y l'Union du Crédit. — La manifestatioïî pre- organisée en l'honneur de M. Alfred De Buck, eent administrateur de l'Union du Crédit, à l'occa-1 sion de ses cinquante années de service, aura lieu dans la salle des réunions de la banque, rue des Comédiens, 33, le mercredi 17 courant. nve à 16 h. 1/2. era> Les sociétaires désireux de participer à cette" lite, manifestation sont priés de faire parvenir leur s de adhésion à M. Smedt, 68, avenue du Long* champ, avant le 15 juin. I FEUILLETON DU 14 JUIN .191U MIRENTCHU Pierre Lhande. o Miguel sourit : — Oh! il n'y aurait pas de mal! Tout 1 monde sait que nous nous parlons. Mais pou réfléchir à deux, la montagne est meilleure Tu montes? — Tout de suite, avec ta mère. Je doi changer le manteau de la Vierge à l'Erm: tage. Ce matin, pour le service des combal tants morts au siège, elle avait le noir : j dois lui remettre le blanc. Mère, qui ne moi te que plus tard, m'a donné les clefs. Sous l'auvent étroit du béret écarlate, le yeux gris luisirent : — C'est bien. Je monterai dans quelque instants. « Agur ! » Adieu 1 — « Agur! » Mirèn touchait à ses dix-huit ans. Fille a monde n'avait eu plus tranquille enfanc •Que cette petite, née sur le Jaïzkibel, j'ombre de l'Ermitage, où sa mère exerça la charge de sacristine, de « benoîte », con t on dit en pays basque. i^lle avait grandi devant le panorama me: veilleux où plongent les fenêtres petites ( le balcon de fer rouillé : une large vallé verte, striée par des canaux onduleux qu l;i Bidassoa comblait ou abandonnait a des marées, puis l'entassement des croi ; 'Pes pyrénéennes, montant à l'assaut du ci< vers la Haute-Navarre. La descente rapid |et la lente ascension quotidiennes de 1 Montagne, pour se rendre à l'école dujiî fiieau, étaient, avec la giand'messe à Font* ra,hip> o„„ i— — qu'elle eût entrepris hors de l'Ermitage. * Mais là-bas, par delà l'estuaire bleu, les plaines de Fraiio-e, où couraient lentement les fumées de trains invisibles, appelaient l'imagination de cette petite fille vers des terres d'inconnu et, tout en lui faisant aimer davantage sa montagne, d'où l'on jouit des choses sans souffrir à les poursuivre, élargissait son intelligence, assouplissait lentement ses vues. Un jugement calme et très droit corrigeait en elle les élans d'un cœur qu'avaient fait prompt à vibrer l'atmosphère profondément religieuse de la fa 3 mille, le spectacle incomparable des valléef r lointaines, le langage tour à tour éclatant . ©t muet de la chapelle où montaient le ma tin, pour l'aba'ndonner le soir, des pèlerins s du Labourd et de Guipuzcoa. Mirèn avait ce charme original et prenant r- que donnent, sur un visage de jeune fille e blonde, des yeux et des lèvres de brune i- des yeux grands, très noirs, brillants com me une coupe do vin d'Espagne, et des lè s vres d'un rouge vif. Ces deux traits surpre naient, sans déplaire, sous le nimbe dor< s que ses cheveux châtains, moussant sur 1< front, faisaient flotter autour de sa tête. Ce jour-là, cependant, pour que son bére u rouge de cantinière couvrît de près la tem e pe gauche où il fallait H pencher crânement à — a la façon de Miguelteho, — elle avait re it pris ses bandeaux a peine bouffants de Gui l- puzcoane et tressé les beaux cheveux er •deux longues nattes tombantes qu'unissait •- au bout, un ruban noir. ■t Quand la jeune fille rentra à l'Ermitage e ce soir du 8 septembre, la chapelle désert< e et la maison fermée étaient enveloppées d< u ce silence impressionnant que nous trou i- vons aux choses après les fêtes acnevées d Dans la cuisine de la benoîte, des poules e qui s'étaient introduites par le carreai a cassé d'une fenêtre, piaulaient, en faisan ir claquer sur le plancher les ongles durcis d< k leurs pattes. L'apparition de Mirèn en rob( g———SBMMIII ■■WWlMlini""' ""BP— chasser : « Hou 1 Choûoûoû 1 » déchaîna de grands bruits d'ailes et des : « Crôô ! crôô ! » d'épouvante, auxquels répondit, du dehors, la protestation chevaleresque des coqs. La jeune fille songea que l'entrevue concertée avec Miguel pourrait bien retarder son travail. Il serait prudent d'avancer en bese)gne avant l'arrivée du svelte garçon. Mirèn se contenta de déposer, sur une chai-, se basse de la cuisine, son barillet, son éventail, son fusil, et gardant son joli costume do cantinière, elle ouvrit la porte intérieure qui faisait communiquer la maison de la be-; noîte avec la chapelle. La Vierge vénérée , n'était plus là. Le matin même, après le service solennel célébré pour les combattants ; morts au siège, on l'avait transportée souï le porche extérieur de l'église. Toute belle. ; en ses vêtements noirs, elle trônait sur ur ; petit autel couvert de fleurs artificielles. A : travers les barreaux eîe la grille elle regar-. dait Fontarabie où venaient de se déroule] - en son honneur la procession et d'éclatei . les feux de salve. i Mirentchu enlaça dans ses bras la légère ; statuette et la posa doue>ement sur le ban< de pierre. Elle se mit alors en devoir de lu: : dégrafer son manteau de velours noir poui - le remplacer par un beau voile de guipure , i^ie en était à serrer autour du cou mi - nuscule du petit Jésus un merveilleux man - telet de brocart, lorsque le frôlement moi i d'ne espadrille, vers la porte, la fit tressai , lir. Bien qu'à ce bruit seul elle eût reconni le visiteur, elle continua de faire froncer , sous l'ëffort de ses doigts, les plis de la ri > che étoffe. Mais un grand sourire, qu'elle ; ne dissimulait pas, déjà parlait pour elle. Migueltcho, en entrant sous le porche au? arcades grillagées, avait pris de l'eau béni , te dans la conque de pierre jaune. Sur 1( i seuil de la chapelle, il priait, son béret d( : laine roulé dans ses mains brunies. Puis i ! se signa, sortit de nouveau sous le portique ; extérieur où travaillait Mirentchu. T _ -UJ.1 i „_j. „~ i. .i„ i : que ? "est-ce liberté filiale envers une Divi niLi « qui voulut s'abaisser au rang di; moinelre d'entre nous »? — ne répugne pas le moins du monde à moduler près d'un au tel l'éternelle et triste chanson du pauvre cœur. Elle ne croit pas devoir cacher les plaintes — ou les joies — de l'amour hu main aux hôtes invisibles des sanctuaires quand cet amour est de ceux que Dieu per met, et qu'il console. Et ni Miguel ni Mi rentchu, en venant causer de leurs plus chers projets sous le porche d'une chapelle rusl-'nue, n'eurent, un seul moment, la pen sée qu'ils pourraient bien déroger. Peut être même leur venait-il un réconfort secrei de songer que les anges épars sous ces pe tites nefs iraient porter à Dieu, sur leurs mains ouvertes, les intimes désir. des fian cés. Près du banc de pierre, Iligueltcho rit — C'est comme quand tu étais petite e" 1 que tu jouais à la poupée, assise sur les mar ■ ches de la porte. Miretnchu avait fini d'agrafer le mante : let du petit Jésus. Elle posa un baiser so : nore sur la joue rebondie du divin Enfant : puis elle joignit les mains sur son tablie: • rond de cantinière, et d'un air grave : — Dis vite ce qu'il y a de nouveau ? C< ■ n'est pas du malheur? — Oui, — répondit Migueltcho qui épiai i les yeux, prompts à s'assombrir, de la jeum - fille, — mais... pas pou- toi et moi! i Mirèn lança sous les arcades un joli trill" , de rire : — Oh ! alors ! ! C'était le cri du cœur, du cœur rapide i saisir les impressions. Aussitôt elle se ravi : sa, car Miguel n'avait ras ri comme elle. — Alors, reprit>elle, plus sérieuse, pour ! quoi « devons-nous » en parler? ! — Tu vas comprendre. Tu te souviens d' 1 mon frère Joshé-Maria, qui avait quitté L : maison le premier, pour aller épouser uni Française 1 7-v • f. ' J > 1. ' 1 ' „ .1 . _ .1 nés de Hendaye. Je sais : une pure Française qui ne savait pas un mot de basque et qui parlait toujours son « rrhe... rrhe... rrhe ! » — Eh bien, c'est fini! Mon pavre Joshé-, Maria est revenu hier à la maison... tout seul... — Quoi ? La Française est morte f — Non. Partie... Les yeux sombres de Mirèn jetèrent des ; rayons. Elle leva ses mains jointes vers la , Vierge posée auprès d'elle et dit d'une voix . profonde : — Ah ! ces Françaises I elles n'ont pas de ; religion ! Pour elles, qu'estrce, alors, que le . mariage 1 i Elle demeura songeuse, un moment. Puis, d'une voix qu'elle faisait eliscrète et douce : — Et ton frère, maintenant? : — Mon frère revient à la maison. Il y ser-: vira le père, avec nous, comme autrefois; - puis, après la mort du père, il aidera notre frère aîné, l'héritier. C'est fini de la vie - avec l'Hendayaise, et comme ils n'ont pas - d'enfant, il reprend sa place peur toujours , i< la maison. Mirèn se redressa, les yeux Agrandis par l'espérance : ; — Il y restera ? tu es sûr ? toujours ? — Ah! tcmjours! pauvre Joshé! Autre-b fois, déjà, il aimait tant notre maison ! Il ; l'avait quittée de peur de lui être à charge.Il voulait se suffire à lui tout seul,sans rien de-; mander au père,ni,plus tard,à Jo?hé-Antoni, l'héritier ! Maintenant il rentre,aj*ant renon cé à se faire une vie indépendante et décidé i à travailler simplement pour la maison. U - le disait, hier, sur le ba îo, devant la porte : après certaines blessures, dans la vie, il n'y - a plus que la maison de nos ancêtres ! et puis, mourir, là ! î — Il restera ! dit Mirèn en se. redressant, i II restera! Mais alors, Miguel ! Migueltcho ! j Tu es libre! La maison n'a plus besoin de tes bras ! Ils sont trois hommevs à y tra- — La maison n'aura plus besoin de moi, dit Miguel. ^ Et il ajouta, les yeux sur les yeux de Mirèn : — « Nous » sommes libres. La jeune fille se taisait. L'approche tùr pide des félicités rêvées ~ le mariage avec Miguel et la vie de travail à deux, dans la ferme qu'on louerait, pour la faire valoir, sur la pente du Jaïzkibel — remuait soudain, dans son cœur, ces mystérieuses alarmes qu'éveillent nos bonheurs, sur le point de se donner à nous. Après un silence, elle dit t — Est-ce possible, Migueltcho ? Et il y eut encore, entre les deux jeunes gens, un temps de muette songerie où l'on entendit, dans la tour, s'écrouler l'un des poids de l'horloge parvenu au bout de sa corde. — Maintenant, reprit Miguel, sur un ton' résolu, je vais te parler comme à une femme. Mirèn. _ L'impressionnable enfant tressaillit : — Ah ! je vois que tu vas me dire des malheurs, Migueltcho I — Non- je veux travailler à notre avenir ! Vois ! Nous pourrions nous marier cette année même. Rien ne s'y oppose. Le numéro' que j'ai eu la chance de tirer me dispense du service. Mais, dis-moi, nous sommes bien jeunes pour prendre une ferme et travailler la terre à nous deux 6euls ! Car, payer un' domestique, chimère ! Toi, tu es pauvre, Mirentchu; tu auras, pour tout avoir, le trousseau filé par ta marraine. Que me donnera mon père ? Quelques brebis ! Et jamais, ah 1 jamais 1 je ne réclamerai rien de la maison, au risque de l'ébranler! Ainsi, tu vois, c'est peu. — Alors, que voudrais-tu faire, Miguel< tcho ? , i '--1-e — Je veux tirer parti des trois annees qui n-.i séparent de mes vingt et un ans pou* réunir une petite avance. (A smvrîO

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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