Le courrier de Bruxelles

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16 januari 1914
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s.n. 1914, 16 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8p5v699f4h/
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"Vendredi 16 janvier 1914. S 3* annS». —^'46. LE COURRIER ABONNEMENTS i mm sa «os 'ssuseit BELGIQUE . .!*. 10.00 5 00 2 60 HOLLANDE!- . î19 ao 9 60 *.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES l*s «uoeièrrier.t» n« sont cas «ni» •"»«nt» TÉLÉPHONE SABLON 17B4 DE BRUXELLES auncoé —■ î iV| 1 « •' bu^E^UX: S a Bruxelles 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint'Sulpice. 30 5 CENTIMES L«8 iuoe'éTents ne sont oas <n«» en «ont# TÊLÉPHOve SARLO\ ^ 7B<* m Pro aris et focis - Le recours a» Roi L'idée qu'ont les libéraux de notre Roi a'ést pas très flatteuse pour Sa Majesté. Ils se fout du Roi l'idée d'un homme sans cou-ffago, craintif devant leurs menaces ou prédictions de violences, d» tapage ; un t\oi qu'il faut intimider au lieu de le voir intimider lui-même les citoyens turbulents. Ils imaginent un Roi constitutionnel disposé à se passer des pouvoirs de l'Etat, législatif et exécutif, marchant sans majorité contre majorité. Ils imaginent de re-„ courir au Roi contre la loi scolaire. Ce n'est pas la première fois que cette idée libérale leur vient à l'esprit, quand ils ne savent plus que faire contre la volonté du pays, il faut cela- Fiers libéraux, qui brûlent successivement tout ce qu'ils avaient adoré, qui adorent tout ce qu'ils avaient brûlé'. Les voilà flatteurs auprès du Roi, pleins d'attentions, saluant jusqu'à terre. Il n'y a pas de renards qui aient jamais mieux parlé au corbeau ! S'ils avaient un tel Roi, ils feraient litière devant lui de tous droits, de toutes libertés; ils lui donneraient tout pouvoir pourvu qu'ils s'en servent contre les catholiques. Nous n'exagérons pas, car ne voyons-nous pas le parti libéral abdiquer tous les jours devant le parti socialiste, un autre despote, celui-là, qu'il faut flatter aussi, et lui sacrifier les intérêts les plus précieux de la société jusqu'à donne<r concoure à une grève gc..craie essentiellement révolutionnaire, destructive de la liberté essentielle du tra-vail; jusqu'à ouvrir les avenues du pouvoir, si le parti catholique n'était pas là à ceux qui veulent en user pour détruire l'ordre social. Ils le disent eux-mêmes. •% L'« Indépendance » se distingue dans ce3 idées si libérales. Elle disait il y a deux jours : Il importe d'examiner 6'il ne conviendra pas de faire appel au Roi. Et elle indiquait un moyen facile : « une démarche collective des membres de la minorité du Parlement » près du Roi. Pauvre « Indépendance ». Elle no s'aperçoit pas qu'elle a une queue, une queue très embarrassante pour se présenter devant Sa Majesté. Une queue rouge, une queue qui ne veut pas de Roi et qui prépare autant qu'elle sait sa déchéance. Ix«'Indépendance * disposera donc, pour son équipée au Palais, d'une minorité radicale et elle rendra très facile la réponse de Sa Majesté refusant de se suicider. Lettre collective de l'Episcopat belge, Dimanche dans i'octavo de l'Epiphanie. Aux Parents chrétiens, En présence de l'immodestie de plus en plus accentuée de la toilette féminine; à! l'heure où des danses dégradantes menacent d'envahir nos milieux chrétiens, les évêques belges estiment qu'ils ont le devoir d'avertir les consciences de leurs fidèles, et de vous rappeler spécialement à vous. Pères et Mères de famille, que l'édu- ! cation et la préservation do vos enfants, \ sont confiées à votre vigilance, et que vous êtes, pour une large part, responsables de leur avenir et de la dignité ou de la déchéance morale do leur vie. En vain chercheriez-vous à vous dérober à vos obligations, en invoquant la tyrannie de la mode, ou en essayant de vous abriter sous le couvert de l'opinion publique.Le Christ n'est pas descendu parmi nous pour ratifier les abus d'un monde pervers, mais pour nous décider, par ses exemples et par ses enseignements, à les combattre. La société païenne était, à l'heure de sa venue, esclave des convoitises do l'or, de la volupté, de l'orgueil : notre divin Sauveur les dénonça, avec autorité, et nous apporta sa lumière et la puissance de sa grâ'ce, pour nous éclairer sur leur action pernicieuse et pour nous en garantir. Le chrétien est disciple du Christ. Il a l'ambition de Le prendre, pour modèle, d'adopter pour règle de vie, son divin Evangile. Vous êtes chrétiens, vous voulez rester fidèles aux engagements sacrés de votre baptême. Prenez donc consoience de votre dignité, rompez ouvertement avec les mœurs païennes que le Christ a condamnées et que nous, évêques, pasteurs de vos âmes, chargés de Le représenter auprès de vous, venons à notre tour, publiquement réprouver.Ces mœurs s'affichent aujourd'hui scandaleusement sou* une double forme dans les modes et des danses, qui ont pour but et pour unique effet de flatter les instincts sensuels. Les <r Modes » : l'exiguïté des draperies, la transparence des étoffes, la forme du vêtement, la disposition suspecte des lignes, imaginées par des couturiers saus scrupule, ne sont plus des moyens de vêtir harmonieusement la femme honnête, mais des artifices calculés pour la livrer à la convoitise.Les « danses » : le théâtre, les cinémas, les lectures, les conversations des salons mondains, offrent des dangers permanents, contre lesquels vous avez à vous tenir toujours en garde. Mais nous devons spécialement, au début de cette saison d'hiver, (renoncer à la vigilance des familles ^ qui ont le respect d'elles-mêmes, certaines danses lascives — il nous répugne de les appeler par leur nom et uous.estimons du reste, ce soin su- ■ perflu — auxquelles ni les jeunes gens et i les jeunes filles, ni les personnes mariées ; ne courraient se livrer ou se prêter, sans!; ravaler leur dignité morale, sans mettre . leur vertu et celle d'autrui gravement en < péril. # ; Ces danses sont rigoureusement interdi- ! tes : nous les réprouvons, nous les condamnons. .. J Eooux chrétiens, vous vous êtes juré fi- ; délité : no vous ouvrez pas mutuellement la voie à la violation de vos serments Vous : avez sondé les désirs du cœur humain : • n'essavez donc pas de vi^as persuader ou ; de faire croire qu'il est incorruptible. < Mères chrétiennes, pourquoi conduisez- •] von s vos ieunes filles dans le monde? Elles sont innocentes, candides, elles ra- : vissent par le charme de leur modestie. Dans leur inconscience, elles ne cher- ; chent peut-être qu'à plaire, s'engouent de la mode, quelle qu'elle soit, sans beaucoup l'analvser. uniquement attentives à attirer : vers elles des esvmpathies dont leurs cœurs ' généreux ont besoin : trot» inexpérimentées souvent-, pour apprécier la qualité des sentiments qu'elles inspirent. Mais vous avez acquis une expérience qu'elles n'ont point. Vous le savez, vous, et devez le savoir: l'essentiel n'est pas que votre fille rencontre, vaille que vaille, un jeune homme'qui, sur l'heure, s'éprenne d'elle, mais qu'elle . trouve un époux digne d'elle et de vous, continuateur des traditions d'honneur ■ de foi que vous avez su maintenir dans vo- ■ tre foyer. Ne la rabaissez donc pas au niveau de ces malheureuses qui mettent leur dignité à l'encan. Gardez-la, protégez-la, veillez sur la pureté de son imagination, sur la fraîcheur de ses affections, sur la grâce de sa parure virginale. Ecartez d'elle le décolletage osé, les artifices troublants, tout ce qui porte à la luxure et dégrade. Jeunes gens, soyez loyaux, ne trompez pas les familles qui vous accueillent avec confiance. Ne mettez pas votre orgueil ' dans le succès de la séduction. Ayez le respect de la jeune fille. Ne dites pas devant elle ce que vous n'oseriez dire en présence de votre mère.Gardez intactes vos energies. Ne souillez pas vos affections. Ne laissez pas s'amollir votre caractère. Faites, selon le mot du Père Lacordaire, la part plus large à votre cœur qu'à vos sens. L'apolo-gio do la débauche, fût-elle l'œuvre d'un académicien est le geste éhonté d'un impudique.Chrétiens et chrétiennes de tout âge et de toute condition, vous avez une mission à remplir. Le grand Pape Saint Léon nous a légué cette belle pensée: s On n'est pas bon quand on uo l'est pas pour soi. Ce n'est pas être sage, que do n'aimer que pour soi la sagesse, s (1) Il ne peut donc vous suffire. Nos très chers Frères, de ne point vous assujettir aux mœurs païennes, il faut employer votre vigueur à réagir contre elles, à enrayer leur marche, à faire reculer leur audace. Vous avez l'honneur d'appartenir au (1) In natali S- Laurontii marfcyris. Christ, vous êtes enrichis de la grâce de rédemption, vous possédez dans votre écr Je famille le code de l'Evangile. Vous devez vous faire apôtres, et opposi à, la mode païenne la mode chrétienne: la volupté, la réserve; à la licence de aassio'n, la docilité à l'Evangile et l'Eglise. « Ne prenez pas le monde pour modèl i> nous dit Saint Paul dans la liturgie t » ce jour, mais soumettes vos inclinatioi » mauvaises à l'action transformante de >> vie nouvelle, que la grâce du christiani i> me a versée dans vos âmes. 3> Je vous en supplie, dit-ll encore, a d nom de la divine miséricorde, faites qi » vos corps soient dignes d'être offerts e > hostie vivante, sans souillure, agréab » à Dieu, hommage d'un culte epii s tuel. » (2) Noub prions les prêtres chargée de gu fier les consciences, les directeurs et les cl rectrices des maisons d'éducation, des p bronages, des associations chrétiennes, c vouloir s'inspirer de la parole de leurs év 3ue8 et la faire pénétrer, avec autant d' nergie que de prudence, dans la consciei 20 publique. NOus invitons toutes les âmes rcligici ses sous le regard desquelles passeront g» lignes, à dire une prière spéciale à la Tri Sainte Vierge Marie, pour obtenir qu'el srotège la chasteté chrétienno de n< foyers. Que de familles, même foncièrement hoi îêtes, ont besoin d'être afdées ! Elles voi iraient résister à l'entraînement des m< les avilissantes et des plaiéirs licencieux îlles en déplorent la vogue, mais cèdent a peur de se singulariser. Ce qui fait d :aut, mais on n'ose se l'avouer, c'est ! jourage de traiter le vice de haut et de i népriser. Les volontés sombrent dans 1 acheté. Parents chrétiens, nous avons entend 'appel discret de vos cœurs; nous voi ivons placés en face de votre devoir : rous, de nous obéir, et de mettre, résoli nent la vertu de vos fils et de vos fille /os traditions, d'honneur, la foi à l'Evai çile, la soumission à la volonté formel! îe vos Pasteurs, au-dessus d'un misérab! Préjugé mondain. Demandons tous à Dieu, pour la jeun :ille, la fierté, sauvegarde de sa pudeui Dour le jeune homme, la force d'être cha: ;e ; pour l'époux, l'autorité qui veille si a dignité de sa femme; pour l'épouse, 1 Respect de son époux; pour les parents, 1 iberté chrétienne qui les affranchisse d( îxig-ences malsaines de l'opmion publiai!1 « Nous vous en supplions. Seigneur, lise > dans le cœur de ce peuple qui est à g > noux devant vous et. du haut du cie > poursuivez-le de votre miséricordieu > amour ;.faites-lui discerner son devoir. < > quand il l'aura vu, donnez-lui la forî > de l'accomnlir. Nous vous le demander > par Jésus-Christ Notre Seigneur » {3). [- Déliré-Joseph, Cardinal Mercier, Arehevêqt de Malines. j- Antoine, Evêque de Gand. I* Gustave-Joseph. Evêque de Bruges, f ^arîes-Gustave. Kvêque de Tournai. !- Thomas-Louis, Evêque de Namur. [• Martin-Hubert, Evêque do Liège. Modes païennes. Nous trouvons dans le « Monde », orgai Jes familles, une correspondance de Par très intéressante pour apprécier où noi conduisent les modes insensées contre le quelles on ne réagit pas assez dans la s» :-iété catholique : «Je suis allée à la première de « Pare 'al ». Ce qui m'a le plus étonnée, à une épi 3ue où l'on parle tant d'harmonie, c'est c /oir, dans la salle, nombre d'accoutremen féminins qui s'harmonisaient si peu avec ! gravité du spectacle. Le travesti de Fille Meurs, au second acte, n'était rien en cor paraison du carnaval qu'évoquaient certn ries loges, certains coins des fauteuils et c balcon. On m'a dit qu'une dame, des théâtres c Paris, a voulu lancer récemment la mot ie l'anneau dans le nez. Cela n'a pa/3 prii 2e sera pour un nouveau stade de notre c vilisation raffinée. Mais j'ai vu, à la ch-ville de certaines « élégantes », assistant :< Parsifal », des anneaux et des bracelet exactement comme les négresses en po bent, dans les tribus où l'on ira bientôt,sai Joute, chercher le dernier « cri » du Pr ïrès. Ajoutez à cela l'éehancrure exagér* (2) Ad Rom. XII, 1-2. (3) Oraison du dimanche dan3 l'Octave c l'Epiphanie. la ' de la jupe, qui découvrait le bas de la jam-in bo jusqu'au genou — et vous comprendrez aisément que le monsieur du fauteuil à coït té, s'il avait des dispositions pour le calcul, à pouvait supputer à loisir le prix du bijou la ostensiblement fixé à la jarretière ! à On a constaté aussi, à cette première, que les « mondaines » adaptaient une montre' 5, minuscule à l'agrafe du soulier. Etes-vous [o atteinte de myopie? Vous projetez preste-18 ment votre pied — les jupes fendues vous la permettent cela — sous le nez de votre voi-s- sin, qui vous dira l'heure exacte. Autrefois, nous tirions simplement notre montre de lU notre corsa-ge : mais où sont les neiges, et les corsages d'autan ! Aujourd'hui tout sem-n ble combiné en vue de l'excitation malsaine [e '<} produire. Quels étalages de chairs, soit de y face, soit de dos, aux fauteuils et au balcon ! Déshabillage par le haut, déshabillage j. par le bas.Des peaux exagérément blanches, [. ou exagérément roses, selon la poudre ca-i- piteuse employée. Des lèvres peintes, des (e yeux artificiellement agrandie, des mou-3- ohes ; sans compter l'adaptation des che-veux à la couleur du vêtement. Les pro-chaînes grandes premières seront occasion de contempler la dame aux cheveux verts, j. en harmonie avec la couleur de sa toilette :8 —.Pu de ce qui en restera. Et ce seront des ;s coiffures rouges, azurées, jaunes, que sais-e je? Enfin, un spectacle bien réconfortant >a pour un marchand de couleurs. Cela, paraît-il, c'est la toute dernière trouvaille, t- Un certain nombre de « mondaines », ou i- disant telleSj se sont décidément aiguil-5_ lees sur une voie effarante. A quoi vont-el-^es aboutir ? A quelque direction de maison à de santé pour déséquilibrées? Cela m'en; i. fait, monsieur, tout 1 effet.Et cela m'a gâté e « Parsifal ». a .M n.^us semble que contre de telles insanités il ne suffit pas de critiquer,il faudrait agir, car déjà nous^ sommes envahis par une soif de sensualité dans le vêtement qui r pourra être combattue efficacement que par une ligue, une entente des femmes vrai-ment chrétiennes. i- —— " Mort de M, Petit, e député de Namur. i- r M. Petit est mort, mardi, à 2 heures, à <- Auvelàis. Le regretté défunt a succombé à a une maladie ancienne, qui s'était aggravée, ïs depuis quelque temps, l'empêchant de se consacrer à ses travaux, et aux œuvres dont ,z il s'occupait activement. ;- Catholique de vieille roche, M. le député } 1 etit s'était donné corps et âme aux œuvres x religieuses et sociales; aucune ne le laissait ît indifférent. Son cœur généreux savait se :e pencher sur les plaies et les misères; il avait [S pour tous l'aumône qui soulage en même temps que l'accueil affable, le« paroles cordiales qui consolent. Il avait su ainsi se con-lo cilier les sympathies affectueuses et reconnaissantes de tous ceux qui eurent l'occasion de l'approcher. Doué de remarquables qualités d'esprit, il avait gagné la confiance du monde industriel auquel il était mêlé, et où il jouissait d une grande autorité. Avocat, M. Petit s'était jeté dans la mê-lee politique; il fut élu conseiller provincial du canton d'Eghezée; longtemps, il fut conseillé^ communal à Upigny et enfin, en juin 1900, il avait été élu député de Namur. e Louis Petit était né à Auvelàis le 30 dois membre 1862. Il fit de fortes études au Col-llS lège de la Paix, où il eut l'honneur d'être préfet de la Congrégation de la T. S. Vier-)- pnis acquit à Louvain son grade de docteur en droit. Au sortir de l'Université, après un stage i- d'avocat chez M. Ferdinand Dohet, il fit >- l'apprentissage de la vie politique : il y était le du reste appelé par les traditions de sa fats mille. a Son père fut successivement conseiller s- provincial pour Eghezée, puis pour Fosses, i- Avec un ardent désir de servir la bonne à- cause il se lança dans cette carrière de lut-u tes et de dévouement, et maintes fois, à Eghezée, à Auvelàis, à Namur notre glorieux e parti, conduit par Louis Petit, put sonnei le les fanfares de la victoire. De 1888 à 1900, il fut conseiller provincial 1- pour Eghezée. De 1900 à ce jour la confian- 2- ce ininterrompue des électeurs de l'arron-a dissement de Namur lui -maintint son man-s, dat de député. r- De 1903 ^1911, il présida comme bourg-is mestre aux destinées de la commune d'Au-p- vêlais. îe Rarement magistrature communale connut un titulaire plus dévoué, plus serviable,-plus conciliant, plus digne, plus juste vis-à-|e vis de tous. Les anciens du conseil provincial de Na- ! mur se rappellent les vi0oureux et éle quents appels, à l'aide desquels M. Loui Petit conjurait ses collègues de voter en il veur des Mutualités de Retraites — une d ses œuvres de prédilection — le subside d 80 mille francs, que, depuis lors, le Conse: accorde chaque année à nos chers mutualiï tes. La Conférence du P. Vertneersch, S. J Malgré la tempe rature sibérienne, il avait foule hier, à 3 heures, au cercle Mil: taire, pour entendre la conférence du 11. F Vermeersch sur « la Polygamie au Congo * Est-ce l'attirance du sujet, qui a des raf ports avec les préoccupations actuelles a sujet de notre colonie? Est-ce la renommée de l'orateur, qui r€ vient de là-bas bien documenté et qui pari des hommes et des choses qu'il a vus? C'étaient sans doute l'une et l'autre rai sons qui avaient amené des auditeurs qu nous ne sommes plus habitués à rencontre aux réunions de ce genre.Les dames étaien aussi nombreuses. La séance était présidé par S. G. Notre Révérendissime évêque, eu touré de M. l'avocat Georges Legrandj pré sident du comité central de l'œuvre Je St Vincent de Paul, au profit de laquelle s donnait la conférence; de M. le sénateu baron de Méyi'us ; de MM. le baron Cartuy veds de Collaert et Goemaere ; du R. P. Dé mal, recteur du collège N.-D. de la Paix du R. P. Cambier, et d'autres missionnai res. Devant un auditoire a-vide de l'entendre le R. P. Vermeersch a développé son su je avec la netteté et le brio qu'on lui connaît Avec lui, pas de circonlocutions. Il dit le choses telles quelles sont et telles qu'o doit les connaître. Il nous montre donc la polygamie tell qu'elle existe* au Congo ; ii en indique le hontes et les funestes conséquences au tr: pie point de vue de la civilisation, de la di gnité de la femme et même delà populatio: du pays noir. Car,contrairement à ce qu'o: pense généralement, la polygamie tue 1 natalité et prépare la déchéance des peu pies. Après avoir exposé les maux incalcula bles produits par la polygamie, le conféren cier examina lés mesures propres à les sup primer, progressivement et sérieusement car jusqu'ici rien n'a été fait. Il faut agir cependant. En effet, tant qu la polygamie sévira, le nègre restera ré fractaire à la civilisation chrétienne. C'est cet appui que I'éminent orateur sol licite de tous les honnêtes gens. La chose, , cette heure, importe extrêmement. Un programme est discutable, et ce n'es pas l'heure de délibérer sur celui qui a ét esquissé. Mais ce qui est indiscutable, c'es le devoir pour la -Belgique d'en finir aye la polygamie congolaise. La première partie de la conférence avai produit sur l'auditoire un visible malaise En écoutant les révélations du P. Ver meersch, on se demandait comment il étai possible de laisser, perdurer un état de cho ses aussi scandaleux. Aussi l'assemblée fit-elle un chaleureu: accueil aux mesures salutaires préconisée par l'orateur qui fut très acclamé. Mgr l'évêque traduisit les sentiments d-tous en remerciant et en félicitant le P.Ver meersch et l'assurant des unanimes sympa thies de tous les catholiques namurois pou 1 œuvre civilisatrice des missionnaires,aux quels vont toute notre admiration et tout notre gratitude. Les paroles de notre vaillant évêque fu rent ratifiées par les applaudissement énergiques de toute l'assistance. Eevue de la Pressa Chantage? — Du «Courrier de l'Escaut ces lignes: Les gauches jouent au Parlement un rôt bien peu digne. Malgré des promesses d'honneur,une obstrue tion systématique cherche à empêcher lo vot de la loi scolaire. Des journaux çartellistes n se sont pas gênés pour avouer ce sabotage. Mais à toute médaille il y a un revers. Pa son obstruction, la gauche empêche l'examei dos budgets et des lois sociales importantes qn sont à l'ordre du jour des discussions de 1 Chambre, mais après le projet scolaire. Il fau donc terminer la loi scolaire pour passer au: autres travaux. La gauche ayant l'intention de faire traîne le débat scolaire jusqu'à l'élection, voit don son action bloquer les lois sociales. i- Et cette responsabilité l'effraye. Alors,payant b d'audace, elle somme les catholiques de chan-_ ger l'ordre du jour et de commencer l'examen c des lois sociales. A nos amis qui s'y refusent, elle crie « clian-, tage ». Cetto expression pourrait plus justement être retournée aux gauchers. Ce sont eux qui essayait de faire du chantage auprès de la droite à l'aide des lois sociales. La seule choso anormale en tout ceci, c'est l'obstruction do la gauche. C'est donc elle seule qui porte les res ponsabilités d'une situation évidemment uuisi* ble aux intérêts du pays. Assurément, nous ne prétendons pas faire • des lois sociales la rançon du projet scolaire ni les retenir' en^,otages. Nous désirons au con-y traire les voir aboutir aussi ardemment que le _ désirent les socialistes eux-mêmes. Mais nous voulons aussi que le projet scolaire soit voté et nous avons, comme otages, non les lois socia-" les, dont nous nous proposons précisément de hâter le vote, mais 1 embarras de l'opposition 1 socialiste, et sa crainte des responsabilités auxquelles elle n'échapperait pas si elle pernistait à - arrêter, par son obstruction, et les lors sociales o et le projet scolaire. La situation est donc très nete, et si ces messieurs veulent jouer aux tac- - ticiens, nous sommes de taille à faire leur par- 3 tie. r Qu'ils s'obstinent,s'ils le jugent adroit,à con-i. trecarrer le vote d'une loi applaudie par la grande majorité de l'opinion publique. Mais le - pays ne l'oubliera point. 11 n oubliera pas non plus que c'est pour empêcher la Chambre de " voter une loi assurant la liberté du père de fa- - mille que les socialistes et les libéraux ont fait 3 traîner des reformes sociales attendues avec r impatience par la classe, ouvrière: nous no lui . rappellerons d'ailleurs, d'ici aux élections plus souvent que ne le voudraient les saboteurs de . gauche et d'extrême-gauche. i LA VILLE s La grande semaine agricole belge de i aura lieu du 14 au 23 mars, au Palais du Cinquantenaire. Elle comportera, comme e tous les ans, une exposition de machiner s agricoles et une série de réunions et de - conférences, organisées sous les aupicea des - principales sociétés agricoles du pays. i Le Roi a, l'an dernier, honoré de sa visite i l'exposition de machines agricoles. I 4» — M. le député Colfs contre la ville de Bruxelles. — La première chambre du tribunal " civil de Bruxelles, présidée par M. Drion, " vient de fixer à une audience spéciale, celle " du vendredi 6 février, le procès en domma-» ges-intérêts intenté par M. Colfs à la Ville de Bruxelles, à la suite de l'odieuse agres-5 sion dont il fut victime, dans les rues de la - capitale, quelques jours avant les élections de 1912. M. Ph'ôlien, substitut du procureur du Roi, occupera le siège du ministère public. MM" Woeste et Dupl tt plaideront pour t M. Colfs. La Ville sera défendue par Mc Du- - vivier. i • : Le service des chèques postaux. — A la fin de décembre 1913, les titulaires de compte étaient au nombre de 4 542. ayant un ' avoir global de fr. -10,639,134.11. L'avoir ' moyen journalier a été de fr. 14,166,084.42. Les inscriptions aux compees 8e sont élevées en décembre 1913, à un total de fr. r 192,174,838.95. ^ Depuis l'inauguration du service (16 avril 3 au 31 décembre) ces inscriptions itteignent ; le chiffre global de fr. 1,231,716,307.23. L'école foraine. — A l'occasion de la fête r organisée dimanche 25 janvier, à 3 heures, - dans la salle de la Grande Harmonie, au ; profit des enfants de l'école foraine, Mlle Adèle Van Roye, directrico de l'école, 437, . chaussée de Ninove, nous prie de mettre s nos lecteurs en garde contre toute confusion. Il n'existe actuellement dans le pays qu'un seul pensionnat pour enfants forains; c'est celui qu'elle dirige et vient de transférer à Scheut, 437, chaussée de Ninove, parce que les locaux occupés auparavant à Schaerbeek étaient devenus beaucoup trop petits. La vitalité catholique à Manchester, en 3 Angleterre. — En 1690 on ne trouvait à Manchester que 2 dames catholiques ; en _ 1700, il y avait 13 familles catholiques. En 3 1778, le nombre était passé à 500. Depuis il 3 s'est accru rapidement, et, aujorud'hui, le3 32 églises catholiques que possède la capi-r taie industrielle de l'Angleterre suffisent à 1 peine aux 80.000 catholiques qui s'y t-rou-1 vent. L'influence qu'y a acquise le catholi-' cisme est considérable, et, ce qui le prouve, , c'est. l'élévation d'un catholique à la têto de la municipalité pour l'année 1914. Il y a r cinquante ans, ce fait eût été impossible, 3 tandis que cette nomination de M.Mac Cabe passe aujourd'hui comme inapejrçue. FEUILLETON OU 16 JANVIER 1914. 23 Isciave... ou Renia? par IVX. DELLY. Quand le prince fut hors de la chambre âl interrogea avec angoisse : — j-h bien, Vaguédine? ~ Je ne puis trop me prononcer encore prince. J'espère qu'il ne s'agit que d'ut ébranlement nerveux. Mais d'abord, qu'est il arrivé ? — Je n'en sais rien moi-même. En m'er allant au-devant d'elle dans le parc, ven lequel dos domestiques l'avaient vue se di figer, j'ai rencontré deux gardes qui la rap portaient évanouie. L'un u'eux m'a parle de loups. Mais ce n'était pas le momeni d'interroger. Bien vite, je l'ai ramené* ici.y. Maintenant, je vais prendre des infor mations. — Elle a prononcé le nom de Mlle Dou gloff, mumurma le docteur. — Oui... Je vais savoir si ces hommes on' connaissance de c.uelque chose. Michel et 1 iotre, prévoyant qu'ils seraient interrogés, étaient venus jusqu'au châteai où les avaient rejoints leurs camarades pour faire leur rapport sur le tragique évé nement. Appelés en présence de leu maî tre, ils racontèrent en peu de mots, pai Porgane de Michel, ce qu'ils avaient vu. — C'est bien... Je vous remercie et je n'oublierai pas que c'est vous qui l'avez sauvée, dit le prince en les congédiant avec une bienveillance qui les abasourdit quelque peu. Serge rejoignit le docteur Vaguédine e! lui rapporta brièvement le récit de gardes. — Voici, selon moi, ce qui s'est passé, ejcuta-t-il. Cette misérable Varvara jalou pbit et haïssait ma femme. Je m'en étais aperçu et hier, trouvant un prétexte vala ble, je lui avais fait comprendre qu'elle eût a quitter mon toit. Cette âme trouble et > mauvaise a, sans doute, combiné alors quelque atroce vengeance... Mais Lise seule, quand elle sera complètement remise, pourra nous^ apprendre toute la vérité, que je devine épouvantable. -- Ce doit être cette femme qui lui a abîmé les mains, fit observer le docteur. Ses ongles étaient de véritables griffes. , Une lueur effrayante s'alluma dans les yeux de Serge. — Oh ! si elle n'était pas morte ! si je pou-, vais la tenir vivante entre mes mains! dit-il i avec violence. « Peste! jjb crois qu'il la traiterait bien, en effet! songea le docteur. Et c3 n'est pas i moi qui lui (""onnerais tort, car vraiment, s s'attaquer à un ange comme la princesse - Lise!... » Quand Serge et lo médecin revinrent chez 3 Lise, la jeune femme reposait dans son t grand lit Louis XV. Un tremblement l'agi-3 tait. Mais l'effroi que le souvenir affreux - mettait encore dans son regard disparut quand Serge fut assis près d'elle, qu'il tint - entre ses mains les petites mains déchirées que Dâcha avait couvertes d'un onguent ra- L fraîchissant et enveloppées d'une bande de fine toile. t Le docteur fit prendre à Lise un calmant, i s'assura que la p:~vre n'était pa très forte, , puis il s'éloigna en disant que la malade - n'avait besoin que de repos. f— Me permets-tu de rester près de toi, [ Lise? demanda Serge d'un ton de prière. Je ne bougerai pas, pour ne pas t'empêcher de ; reposer. — Oh! oui, restez! J'ai peur quand vous ; n'êtes pas là! dit-elle en fnssonnan'. î — Alors., tu ne mc crains plus?... Et tu m*, pardonneras peut être un jour tyian-; n? -, ma cruauté envers toi, >etite âme angé-, lique que j'ai fait souffrir? Et cette scène, , hier! Oh! combien donnerais-je pour pou- - voir l'effacer de ton souvenir! Pourras-tu ; mc parclonner, dis, mon amour? — Oui, oh! oui, puisque voue regrettez. / puisque vous m'aimez, dit la voix affaiblie 'de Lise. — Merci, ma bien-aimée! Mais j'ai à réparer maintenant. Désormais, c'est toi qu: régneras, et je ne serai que le premier de tes serviteurs. Elle eut un geste de protestation. — Non, Serge! Je vous dois obéissance pour tout ce qui csr juste... — Petite sainte ! dit-il en la couvrant d'un regard de tendresse émue. Sais tu à datei de quel moment je t'ai le plus aimée? C'est quanel tu m as résisté -^nr conserver ta religion. Ce jcur-là, j'ai compris que tu étais une Ame, — une vraie. Et dans ma colère je t'admirais, Lise... Mais, f ma pauvre ché rie, combien je t'ai fait souffrir! — Il ne f-ut pas parler de cela! murmura-t-elle en mettant sa main sur la boyche de son mari. — Non, ma petite âme, je n'en parlerai pas, mais j'y penserai toujours. Maintenant, tu seras libre, et tu pratiqueras ta religion^ comme tu l'entendras. Et un jour, peut-être, en voyant mon repentir et mon amour, tu m'aimeras un peu, enfant chérie dont je fus l'odieux tyran? Doucement, elle inclina sa tête sur l'épaule de Serge en murmurant : — Vous êtes mon cher mari. XV Comme l'avait prévu lo docteur Vaguédine, les nerfs ele la jeune princesse avaient été fortement ébranlés. Aur itôt qu'elle fut r i peu moins faible, Serge l'emmena hors ele cc' Kultow qui lui rappelait un si triste souvenir ; ils regagnèrent Cannes, où les accueillirent un soleil radieux et une température tiède, qui, dès les premiers jours, ame na une amélioration notable dans la.santé de Lise. Les Rùhlberg lee_avaient suivis.Aux yeux de Serge, Sacha, si espiègle et si gai, était préciei pour distraire sa jeune tante... Car maintenant, le prince Ormanoff ne voyait au monde que le bien-être, la satisfaction de Lise. Tous ceux qui vivaient sous sa dépendance, depuis sa sœur et Hermann jusqu'au rer-nier des marmitons, sauvaient maintenant ou'une douce et toute-p'ûssante autorité fai sait (ïourber sa tête altière. Le sceptre avait changé de mains : il reposait entre celles, toutes bienfaisantes, de la jeune femme que le prince Serge entourait d'un culte passionné, dont il épiait tous les désirs pour les satisfaire aussitôt, se plaignant seulement, moitié souriant et moitié sérieux, qu'elle n'eût jamais de caprices. — Tu es trop bonne, ma Lise, lui dit-il un jour. Une autre, à ta place, 6e vengerait un peu en me tyrannisant à mon tour. — Me venger! Oh !'le vilain mot! ripos-ta-t-elle avec le joli sourire qu'elle avait souvent maintenant. Ou bien, si, je me vengerai en te rendant heureux le plus que je pourrai, mon Serge. A mesure qu'il pénétrait mieux en cette âme délicate, si aimante, si loyale, et d'une bonté exquise, l'admiration et le respect croissaient clans le cœur de Serge. Ce cœur, endurci par les leçons de son aïeul, sortait enfin de sa prison de glace, de cette armure d'airain derrière laquelle le prince Ormanoff l'avait comprimé jusqu'au jour où une enfant l'avait conquis par son courage et la pure lumière de ses yeux. Ce n'était pas sans retours en arrière. Plus d'une fois, Lise dut intervenir pour réprimer ou réparer des actes de dureté envers ses neveux, — Hermann surtout, qu'il n'aimait pas, — ou ses serviteurs. Mais, personnellement,elle ne trouvait chez lui que la plus tendre bonté, sans le plus lointain rappel de cette tyrannie d'autrefois, qu'il appelait « ma criniinèlle folie ». Maintenant, Lise avait toute liberté pour sa correspondance. Une longue lettre était partie à 1 adresse de Mme des Forcils. mettant sur le compte de la maladie le silence si longtemps gardé et parlant en termes élo-gieux et pleins d'affection du prince Serge. Même à cette amie très chère. Lise ne voulait pas faire connaître les souffrances que l'amour de son mari réparait si bien main tenant. Mais il ne pouvait être question d'écri à Mme de Subrans. Etant encore à Kulto Lise avait u*i jour posé à Serge l'.interrog tion anxieuse qui était depuis longtemps s ses lèvres, et il n'avait pu lui cacher qu'Ivj Borgueff avait dit la vérité. — Mon grand-père et moi avions gardé silence, d'autant plus facilement que Xén parut se remettre assez vite, ajouta-t-Mais jamais, depuis lors, je n'eus aucun ra port avec Catherine. Il fallut cette renco tre chez les Cérigny pour me décider à r nouer accidentellement les relations de p rente, à cause ele toi, Lise. Il lui avait raconté alors comment il ava obligé Mme de Subrans à lui accorcîer main de sa belle-fille et avait avoué loy lement qu'il s'était fort mal conduit en cet circonstance, suivant la terrible devise c ses ancêtres : « Périsse la terre entière l'honneur même des miens, pourvu que n i volonté s'accomplisse 1 » La pensée que cette femme, aimée et re , pectée jadis par elle, avait tué sa mère, « l'avait livrée elle-même, enfant ccnfiante < sans exprience, à ce parent dont elle n'ign rait pas les idées et le terrible despotism tourmentait toujours douloureusement cœur de Lise. Mais les enfants n'étaient pj responsables des fautes de la mère, et,en a rivant à Cannes, elle avait écrit à Anouchk, en lui demandant des nouvelles de la Ba donnaye. La petite fille .répondit en exprimant toi te sa joie, d'avoir enfin une lettre de cetl sœur que tout le monde, à Péroulac, croya perdue à jamais pour sa famille. Elle disa que sa mere était fort malade et qu'elle « montrait d'une tristesse impossible à vaii cre. Lise savait, hélas! quel souvenir tou mentait cette âme ! ...Un matin d'avril, la jeune princesse, a sise sur la grande terrasse de marbre me veilleùsemont fleurie, lisait un ouvrage hi torique récemment paru —■ car elle ava toute licence pour compléter son instru tion, et Serge lui-même se faisait le profes- re seur de cette jeune intelligence, qu'il procla- v, mait supérieure, tout comme M. Babille, a- Elle était aujourd'hui tout à fait remise jr de la terrible secousse. Elle grandissait, se in fortifiait, ses traits admirables se formaient complètement. L;enfant devenait femme, le Mais ses grands veux veloutés gardaient ia leur candide et fière douceur et leur pro- 1. fondeur pleine de lumière. p- — Voilà le courrier, ma tante, annonça, n- Sacha, qui apprenait une leçon à l'autre ex- e- t rémité de ta terrasse tout en caressant un ti- minuscule chien anglais que Lise lui avait donné pour son anniversaire. it Un domestique apparaissait, tenant à la la main un plateau qu'il posa près de la prin- a- cesse. :e Lise, écartant les lettres et revues desti- le nées à sou mari, prit une enveloppe à son 3t adresse. ia — C'est d'Anouchka. Qu'y a-t-il 7 songea- t-elle, tout en la fendant rapidement, s- « Je t'écris à la hâte un petit mot, sœur ?t chérie, disait la petite fille. Maman est très, 3t très mal, le docteur croit qu'elle peut nous 3- quitter d'un moment à l'autre. Elle sait d, qu'elle est perdue, et, tout à l'heure, elle le m'a dit de t'écrire, de te supplier de venir ts si cela t'était possible, parce qu'elle vou- i- drait t'apprendre quelque chose, pour pou- i, voir mourir tranquille. Elle était si agitée r- en disant cela!. . Essaye de venir, ma Lise! Mais j'ai bien peur nue ton mari ne te per-î- mette pas! Il doit être si terrible' Te rap-e pelles-tu comme nous en avions peur. Allait rie et moi?... et toi aussi, .je l'ai bien com-it pris. Pourquoi donc l'as tu épousé? Sans ie cela, tu serais encore aujourd'hui avec nous, i- « Voilà ma pauvre maman qui m'appelle. Bien vite, je t'embrasse Viens, ma chérie, r- nous sommes si malheureux! Ne fais pa? attention aux taches oui sont sur le papier, r- c'est parce que j'ai.pleuré en pensant à ma- r- m an. s- « Ta pauvre petite sœur, it * Anouchka ». 3- CA suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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