Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 25 April. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5h7br8nk5k/
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Samedi 2!> avril 1911, ABONNEMENTS < nui «niait thism» BELGIQUE, . fr 10.00 5.00 a.BO HOLLANDE- . .1 ,9 20 9.60 *.80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.B0 5 CENTIMES l.9« maniement» ne «ont B«* <*<•• lÈLÙPHOSb SABLON 17B4 LE COURRIER DE BRUXELLES S 3* annk -~N* 11 Su v ' ■ 111 " 1 11 ù BUREAUX» A BRUXELLES : 52» rue de la Montagne A PARIS i go, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Lm supplémanta ne «ont pa* mi* an vent* TÉLÉPHONE SABLON 1764 Pro arie et focts l'initié 11 liât. On reste- confondu quand on voit une as semblée comme notre Gliambre haute, en vahi« de plus en plus par des hommes sans foi ni loi, qui profèrent chaque J°m>> ;l tour de rôle, des déclarations antireligieuses^ contre l'Eglise qui représente j our 1:immense majorité des Belges leur foi religieuse et qui constitue l'autorité gouvernant cette foi. Avec des arguments nouveaux ? on.mais av le bagage banal, violent, usé, de i in-«réditfo-é la plus vulgaire, dans le langage «fe-; cabarets et de la basse presse. Nous en Avons "cité déjà, il faudrait citer chacun de ceux qui se sont levés depuis pour déclamer à leur tour. C'est une véritable apostasie religieuse. Ils n'en sont plus seulement a la lutte contre l'Eglise dans son action de direction, ils combattent les dogmes, la doctrine cap tltolique ; et cette étape m fane est mainte iiy,rU franchie, ils en sont à la négation de Dieu, ils nient toute vérité religieuse; ce «ont de véritables nihilistes en religion. Ils ont fait ce qu'ils appellent une <: évolution », ils se sont débarrassés des «vieux /préjugés: comme ils disent, parfois très gênants pour faire librement tout ce qu'on jyeut. Leurs pères étaient des enfants de 1 E-glise : eux n'en sont plus, et ils voudraient eu faire sortir ceux qui sont demeurés fidèles; ils voudraient enlever aux autres ce qu'ils ont perdu. Et ils se plaignent de la division des esprits, de la perte de l'unité nationale! Ils invoquent l'accord national., l'accord national contre l'Eglise! S'il faut, pour renverser un ministère catholique, détruire les sentiments religieux d'un peuple entier, ils n'hésitent pas, Dans quel parlement d'En* ope voit-on un tel spectacle, une conjuration contre la religion de .-là nation? Dans aucune. Pardon, en-France. et à quoi aboutit-on ? C'est l'enfance qu'ils rêvent d'atteindre par- les écoles/«pour empoisonner le pays clans ses'sources. Ils veulent qu'on respecte <leurs erreurs en neutralisant l'enseignement 'de la vérité. Us décorent leurs négations du .grand nom de « doctrines philosophiques » et ils invoquent « la liberté philosophique » pour empêcher qn'oi> n'en montre la fausse-le dans les écoles. Une philosophie qui aboutit à la négation de Dieu ! On nous traite d'apaches et d'anarchis-.tÔs! disent-ils. Non pas, c'est un subterfuge. On leur dit et on leur démontre que ies doctrines qu'ils défendent ont pour conséquences de. former des apaches et des anarchistes dans l'avenir. Ils échappent ëux, par leur éducation ou leur milieu, aux conséquences de leurs doctrines. Il devient do plus en plus évident chaque jour que la négation, et par suite la destruction des principes religieux dans les esprits, poussée jusqu'où on la pousse souk nos yeux, menace l'existence même de la société. L'autorité est minée dans son principe et l'obéissance avec elle. Il ne reste que le gendarme. Ils se flattaient d'isoler M. Woeste sur .ce terrain; ils se sont trompés, c'est au contraire ce qui unit tous les catholiques dans une volonté énergique. Ils l'ont vu hier encore par le discours de M. Braun. Iiiion catholique (suite) I >" ITUltE DE 1/UNION. Et. d'abord quelle sera la « nature de «cote- union ? « sur quel terrain » s'accom plira-t-elle 1 Il importe souverainement d'être fixé £ Ce sujet, sous peine de tomber dans une foule de malentendus regrettables et qu rendraient l'union à jamais impossible. De« idées très claires sont ici la première et essentielle condition d'une entente. Les formules officielles. Or, les formuler jie sont plus à chercher. Le Pape les a promulguées officiellement et répétées maintes-fois. Il s'agit d'une union dans « le parti de Dieu, sous le seul étendard de la Croix », d'une union sur le terrain religieux. Telles sont les formules consacrées qu'il faut comprendre et mettre en pratique in- i tégralement et loyalement. Cherchons à en préciser le sens. Lnion doctrinale nécessaire, mais insiiîïis.a 11 te. Une union purement « doctrinale - suffi-ra-t-elle '! Devra -t-011 se contenter de penser de même sur les dogmes catholiques, etj de donner sa pleine adhésion à ious les en-j seignements de l'Eglise? — Evidemment j non. Toutefois il faudra cela d'a-borcl; car, ; sans cela, il .sera impossible de lien faire. Les idées ont sur la vie, sur les actes de ; |tous les jours, une influence profonde, le; j plus souvent décisive. Comment demander ! à des hommes d'agir de concert s'ils n'ont! pas d'idées communes? Les divergences dans la pratique naîtront à chaque pas de la divergence des pensées. D'où l'on voit la nécessité primordiale pour les catholiques de s'instruire, de se pénétrer de îa doctrine de 1 Eglise, de la pure et intégrale doctrine romaine. 1) y a là un travail infiniment ] 1 rop négligé d'un grand nombre: ce qui est; une des causes cachées, mais prépondéran- [ les, de tant de divisions qui nous déchirent. Si. à la lumière des doctrines de l'Eglise et des enseignements, sans cesse réitérés en ces derniers temps, de Léon XIII et de Pie X, les catholiques voulaient étudier | la question vitale dr. rôle de la religion daais 1 Etat, une foule de préjugés tombe- j raient aussitôt et l'union des esprits se fe-■ rait, rend-ant facile celle des cœurs et des volontés. Quelle excellente occupation pour nos comités paroissiaux que cette étude indispensable des questions religieuses ! D autre part, exoîura-t-on de l'Union des hommes oui n'auraient pas fait encore leur pleine adhésion à tous les dogmes de notre foi, mais qui seraient très nettement catholiques de sympathie et; de tendances; des nommes < qui ne pratiqueraient pas encore \ selon l'expression consacrée, mais qui seraient convaincus de la beauté, de la grandeur, de la nécessité morale et sociale, de la religion catholique ; des hommes encore hésitants dans leur foi personnelle, mais plus que respectueux dé tous nos dogmes, .les admirant et les aimant déjà, et décides à défendre loyalement tous.les droits et toutes les libertés de l'Eglise? iSori. sans doute, il ne faudra pas les exclure. On les admettra, mais à titre d'exception, à la condition qu'ils soient en c-a-ni es, dirigés par les autres sincèrement croyante et pratiquants. Déjà ils rendront service à I Union ; et l'Union les aidera à achever leur évolution* et à devenir pleinement ce qu ils auraient du être, toujours, selon cette maxime de \Mvvangile: <. Celui qui fait là vérité, vient à la lumière ». (A suivre.) — * Nouvelles de Home. Mgr Chesnelong. archevêque de Sens, et Mgr naudrillart, 1 éiniuent recteur de l'Université catholique de Paris, ont été reçus, chacun en audience spéciale, nar le Saint-rero, qui a également reçu le T. K. P. Paci tla Sezziano. ministre général des rreres Mineurs Capucins. Ensuite, Je Saint-Père a donné audience jSpeciaie a îa princesse douairière François de Aour et Taxis, veuve du chef d'une blanche collatérale de la* première ligne de cette maison. La princesse, née Giimaud d'Orsav. était cKOco.rnpagnee de sa fille Louise. *** La ceremonie dç la communion « in fio cru « de la paroisse de St-Pierre du Vatican a ete splendide. Le Saint Sacrement fut porte par Mgr de Angelis, chapelain ponti-tical surnuméraire, -curé et bénéficier de la basilique patriarcale de Saint-Pierre. Une roule considérable prit part à la procession. Mgr limerio Bjelik. évfcque de Thasos, est. arrive a lîome et est descendu à l'hospice tevitonique de Santa Maria « dcll'ani-ma ». Mgr Emenc Bjelik, évéqae de Thasos, est arrive a Home et est ..descendu à l'hospice teutonique de Santa-Maria dell'anima. Le prélat est évêque castrensis de l'armée : autrichienne et. porte le_ titre de directeur i Consister» castrensis ; il est chanoine de j Gross-n ardein, en Hongrie. _ _ ; Dis sermons a Oerôraa & 8. IPSPSI. Différentes circonstances nous ont obligé de surseoir à la publication des dernières conférences du IL P. Paquet. Comme nous 1 avons annoncé de divers côtés on 10us les réclame, et nous nous empressons le satisfaire au désir de nos lecteurs en publiant aujourd'hui la 5e, 6° et 1r conférence.CINQUIEME CONFERENCE. L'orateur va aborder la solution des problèmes qu'il va poser. On le sent pariai te ment maître de son sujet. Il rappelle que lu perturbation de l'ordre moral est dans la liberté. Pendant que sur"terre les autres êtres ne .peuvent se;'soustraire aux lois qui les régissent, l'homme dont l'activité est régie par la loi morale, parce*qu'il est intelligent, comprend et la nature et les "prescriptions et la nécessité de cette loi, parce qu'il est libre, l'observe a son gré et eu est constitué le gardien responsable. S'il se révolte contre cette sage organisation c'est parce qu'il sent peser sur lui !a responsabilité du désordre. Forcé doit rester à la loi, à moins que le législateur ne soit impuissant ou incapable ; si l'homme se soustrait k la loi., force lui sera d'y rentrer par l'expiation. Do là lc<s récriminations que l'orateur nous rapporte sans déguisement et qui lui donnent l'occasion de venger la Providence et »'e confondre les prétentions de ceux qui voudraient refaire les plans de Dieu. Un moyen radical serait la suppression de la liberté, mais elle est démontrée, dans une conférence précédente, un tel bien pour l'homme qu'il serait insensé de vouloir 1 en priver. Dès lors il n'y a que deux moyens d'atténuer les effets pernicieux du libre arbitre supprimer ceux qui en abusent, ou supprimer l'abus. Seulement on ne peut supprimer ceux qui alu-sont de leur liberté sans laisser dans îe néant les justes qui devraient naître d'eux et }ar le bon usage de leur liberté mériter le boûliîiii éternel. Pourquoi priver, les bons de ce coiineur, a oause des méchants? Pour montrer i'inanité du second m^en, je P. Paquet faii> l'analyse des actes intérieurs qui provoquent la tentation; il mourve ennuient les qualités extérieures .!r>s objets es citent la sensibilité, ébranlent la v.iîonto, amènent l'excès de la jouissance; il en conclut qu« Dieu devrait priver les bons ce jou ssaaoes légitimes pour empêcher les méchants de se porter aux abus. C'est la partie importante et in téressantfc de la conférence. Le ; redira '.eut excèle dans ces réfutations où il accule l'adversaire à la contradiction ou à l'absurdité. Da-près ces étranges théorie», dit-il en termin int. îe mauvais vouloir de quelques-uns deviendrait la règle des libéralités de Dieu et le mal si rail la mesure du bien. SIXIEME CONFERENCE. Du jour où l'homme, abusant de sa liberté, consomma sa prévarication, le mal moral * n-• trait dans Je monde.De ce chef, il * avait- unt injustice à réparer envers '3rsu, il y avait im rançon à payer... Dieu l'exigeait rigoureuse ;à Ce compte l'homme était- insolvable. Mais an moment où-éclatait sur sa tête ia malédiction. Dieu lui avait, laissé entrevoir ia venue d'un Rédempteur.Et cette espérance plana \ir toute l'antiquité. Dans une des belles parties de sa conférence, l'orateur montre dans l'hktniie les vestiges de cette tradition; il i appelle que la mère du Sauveur attendu, clu-Z les Grv.cs,les Perses et- les Gaulois est --epréseatée ccr me une Vierge. Quant au Christ, il est frémit et dépeint par les prophètes, comme 1a victime expiatoire. ("est entre l'homme et Dieu, le médiateur perpétuel, « sacerdos m retc.-nun v . ît médiateur réel, capable de solder une réparation qui vaut l'outrage; le médiateur ïiatmei, capable, réunissant les deux natures, la nature divine et la nature humaine dans !es chastes embra-ssements de la réconciliation. Le sacrifice de la croix a payé rançon cour îa perversion de notre nature qui fut !e i'fcui-tat de la faute d'Adam; le mémorial qui on est-fait chaque jour sur l'autel à la messe répare la perversité qui se traduit constamment dans le monde par les péchés des homm -s. Si Dieu a voulu équivalente la réparation du péché, c'est qu'elle était: ainsi plus digne de Lui et plus favorable pour nous., parce qu'elle réalisait le mot. de »S. Paul : et fait surabonder la gfâce là où abondent les fruits de Ja défection.Dans une émouvante péroraison l'orateur raconte qu'au Japon^ au temps des persécutions. pour empêcher les chrétiens étrangers de pénétrer dans le pays, on étendait sur la grève un crucifix sur lequel il fallait passer si l'on voulait aller dans les villes faire le .commerce. La cupidité poussa beaucoup de ces marchands à cet acte sacrilège. Ainsi nous le pouvons pas aller au péché, sans marcher sur c« cadavre et sans piétiner ce crucifix. SEPTIEME CONFERENCE. La rançon 'du mal moral fut payée dans le> péripéties du drame sanglant du Calvaire : < e la pouvait suffire à la justice de Dieu, cela r.< suffisait pas 4 la justification de l'homme. Il no suffisait pas de racheter la nature humaine, il fallait la régénérer : là se trouve la solution à l'énigme du mal moral. L'humanité n'est pas une juxtaposition d'êtres isolés, c'est un être essentiellement oolîee-tif, régi par les deux lois de solidarité et de réversibilité. Dans le détail les lautes et les mérites sont personnels, au point de vue social,les | fautes sont solidaires et les mérites réversibles, i L homme ne doit pas se plaindre de la solidari-! té puisqu'il bénéficie de la réversiibilité.Parlici-i pants de ia misère, de la faiblesse et de la faute <t Adam, nous sommes participants du mérite, de la force et de la victoire de rHom.ne-Dicn. Dédaignant les lieux communs sur l'état la-; m en table du monde à l'origine du christianis-j me, le conférencier en quelques traits Wgou-| reux fait voir Comment au vice qui s'étalait au j grand jour grâce à la complicité de l'opinion, des lois et. de la religion, succède la vertu ciiié-i tienne que l'opinion admire, que les lois pro-; tètent que la religion éduque et perfectionne. ■T obtenir ce.. résultat .l'intervention de Dieu était nécessaire et l'on peut se demun.ler j pourquoi il ! a fait attendre si longtemps.Mais , la loi naturelle est réduite, à cette époque, à I ses applications rudimentaires, il resta as se/ de j fragments de vérités morales et religieuses pour orienter l'aine .vers sa fin. Dieu' «ssure contre les sollicitations du mal un contrepoids j équivalent de remède et de secours. Dieu peut attendre que les circonstances permettent à la rédemption de réaliser la plénitude de ses effets. Il fallait donner le temps de prouver que les moyens humaiïis ne suffisaient pas et préparer les voies à la propagation de l'Ér^a&ile. Ce qui n'est ici qu'une indication Mèche, devient dans la bouche de l'orateur un développement qui porte la lumière dans les intelligences et la conviction dans les âmes, il s'attache à montrer que l'enseignement, et les exemples du Christ surtout, travaillent à la régénération de chaque âme. La rédemption est aux mains non seulement des croyants, ma s de tout homme de bonne foi. Seulement ceux-là sont sans excuse, qui pressés de se rendre ; compte des preuves de la Foi, pour ne pas sor-! tir de la quiétude où ils ont endormi tour ccn-I science, tournent le dos à îa vérité. 1 Jésus-Christ a donné à sa mission et à se u i rô;e de rédempteur, une magnifique confirmait ion affirmant sa divinité par la résurrection, | dont l'Eglise, en ce jour de Pâques, célèbre j 1 anniversaire. C'est en vertu do cette liviniré ique 1 humanité, rachetée et régénérée; capable j par les épreuves et les maux de la vie de s'as-surer le bonheur de l'éternité, trouve, dans le jOogme de l'Incarnation de la mort et de ia ré-; surrectiou du Rédempteur, la solution à la « troublante énigme du mal moral. i La foule toujours plus nombreuse qui a j suivi avec le plus grand intérêt ces remar-j \ (niables sermons, prouve combien le Père Paquet est- estimé et combien les catholiques aiment sa belle éloquence et sa dialectique serrée, son argumentation nette et précise. Eevue de la Presse 1 f Les ékcli'jii* e« Fraitee. - Le correspondant parisien de 1' «...Indépendance » donne Ces détails sur quelques candidats aux élections françaises, qui auront lieu dimanche prochain : , Le député socialiste-révolutionnaire M. Com-pere-Morel a trouvé un moyen original de marquer son passage; il est suivi d'une automobile charge de fleurs, et il offre galamment un bouquet aux femmes de ses électeurs sans distino-tion ; c est évidemment très élégant et tout à fait régence ; ce sans-culotte, c.lii se réclame de Oracohiis Babeuf, est un talon-rouge. Parmi les candidats de choix, si on peut dire, on eite les cinq académiciens dont quatre sont députés sortants. A Paris, il y a M. Maurice narres, dont l'attitude un peu froide et distante est très populaire dans le Quartier des Halles, qu il représente; vient ensuite l'archi-million-naire M. Denys Oochin, celui qu'on a surnommé I le cardinal-vert et qui i>asse pour avoir été, à j P' us leur s reprises. 1 intermédiaire plus ou moins ; autorisé entre îe Vatican et quelques ministres j radicaux. En Province, M. le comte de Mun et M. Paul Deschanel sym/bolisent à la fois l'Aca-I.demie, l'éloquence et la politique. Enfin, le ciu-fqnième académicien qui sollicite les suffrages, est M. Jean Kichepiu. La pousse des feuilles, — L'époque criti-j que de la pousse dos feuilles a eu le sin'gu-I lier, oiffet de rappeler au citoyen Demblon ciu il est Liégeois, et elle l'a amené à publier dans le « Peuple » une colonne et demie de prose apocalyptique qu'il intitu'e : Visions liégeoises ». Cela débute ainsi : Parfois, dans l'ensorcelante mélancolie d'une i vespreo d ete - heure des socrètes angoisses et (tc-rs inexplicables larmes — quand un orgue des rues.lamentablement triomphal éveille l'essaim prestigieux des vieux rêves; quand les pauvres morts reviennent aigrir notre tourment do ne pas les avoir annés davantage encore ; quand peut-être une admirable mère, incomprise de tous, veille, dans sa chambre natale, l'enfant ; malade qui la transpercera d'ingratitude — les oollmes occidentales semblent ' supporter des . i montagnes de nuages cendrés, violâtres. ferru gineux. aux sinistres crevasses d'argyrose et de soufre, aux mouvants abîmes do nnit. Ces montagnes cachent déjà le déclin du soleil à'Liège. N'est-ce pas plutôt du déclin du citoyen t Demblon qu'il s'agit? } Nos écoles ei les leurs. — La « Chronique » s'indigne de ce que les catholiques déjà « gorgés, abreuvés de subsides » pour ( leurs écoles, se mêlent encore d'organiser ( des collectes « au bénéfice des éducateurs enfroqués ». Que leur faut-il donc, s'écrie-t-elle? ^ De l'argent, de l'argent, toujours de l'argent, c ~ non pour défendre l'instruction, même oon- j greganiste, mais pour payer la guerre implacu- j ble <léclarée a ce qui nous reste d'enseignement public; de l'argent pour acheter des écoliers, ç comme on achète des électeurs ; de l'argent pour " faire, le mal —sous prétexte de bonnes œuvres. ^ La % Chronique » prétend que le Sou des Ecoles catholiques est une contre-façon du i : Denier des Ecoles » fondé par les libé- c raux. Cela veut-il dire que le .but qu'elle i attribue à notre oeuvre est celui que poursuit en réalité la sienne? ( Nous avons toutes raisons de lé croire car 1 l'enseignement athée, cher aux libéraux, \ est payé entièrement'aux frais des contri- i buables, tandis qu'il n'en est pas ainsi,loin \ de là, de l'enseignement catholique. ? Puisque tous les frais de renseignement neutre sont supportés par lés pouvoirs pu- , blic-s, à quoi peut donc bien servir l'argent recueilli par nos adversaires, sinon à mener îa guerre scolaire? :—r—^ 1 Petite Chronique * Les affaires reprennent! — Cette heureu- ! se constatation que nous faisions déjà le mois dernier, nous pouvons la faire ce mois encore. Pour les trois premiers mois de 1914, nos importations se sont élevées à 1 milliard 306,025,000 francs, contre 1 milliard 259,184,000 francs pour la même période de 1913, soit une augmentation de 46 millions 841,000 francs ou de 3.7 p. c. De 907 millions 674,000 francs en 1913, nos exportations ont passé à 962 millions 536,000 francs en 1914, ce qui équivaut à une augmentation de 54 millions 862,000 francs ou de 6 p. c. Les droits de douane perçus restent cependant inférieurs à ceux de 1913: 18 millions 495,494 francs au lieu de 20 millions 064,997, soit une diminution de 1 million 569,503 francs ou de 7.8 p. c. Quant au mouvement de la navigation internationale s'il accuse encore une légère diminution à l'entrée, il est en augmentation à la sortie. A l'entrée en effet le tonnage a été de 4,145,860 contre 4,157,960 en 1913 soit en moins 12,100 tonnes ou 0.3 p. c. A la sortie par contre l'augTnéntation est de 46,194 tonnes ou de Ll p. c. Légumes el fruits. — Nos maraîchers sont dans la joie ; tout au moins, ils devraient l'être, si nous en jugeons par l'exposé de la situation de la culture maraîchère en Belgique, au 20 avril — exposé émanant des autorités compétentes et officielles. La laitue pommée s'annonce admirable, sauf aux environs de Bruxelles, où elle est cependant encore assez bonne, et dans la vallée de la Meuse où la salade se trouve, si l'on peut dire, dans... les patates? L'asperge forcée a gentiment donné, mais c'est fini ; c'est actuellement le triomphe de l'asperge pleine terre et, nous assure le document officiel, de ce côté, tout fait prévoir une belle récolte. La récolte du vyitloof a été excellente. Quelques regrets à propos du chou-fleur qui — fi. le paresseux! — a eu pear du temps défavorable de mars et, à cause de cela, est en retard. Les pois « vont bien (sic) — allons, tant mieux I Et vous-même? — dans la banlieue de Termonde Par contre la laitue à couper, le radis, le chou de Milan et l'épinard de pleine terre sont plutôt mal portants. Mais le fraisier de pleine terre permet toutes les espérances. Et. ceci nous permet une transition facile pour parler des fruits.^ A cet égard, tout fait prévoir une récolte abondante : raisins, pêches, cerises, prunes, poires, groseilles, pommes s'annoncent admirables.Pourvu que le temps reste favorable, la récolte sera magnifique Au bref, année d'abondance,... si ça continue I « — A Elierbeck. — Un arrêté royal du 28 mars K$jH,institue une école moyenne de l'Etat, pour garçons, à Etterbeek. LA VILLE Lu princesse Stéphanie, arrivée mercredi . Vienne, sera reçue en audience par l'empereur François-Joseph, mande-t-on de 1% apitale autrichienne. •- — Le voûlemenl du chemin de fer do éinture, à Sehaérbeck. — Nous avons dit. [u'line convention était intervenue entre la ommune de Schaerbeek et l'administration les chemins de fer de l'Etat relativement -u voutement du tronçon du chemin de fer le ceinture compris entre la rue Ernest jaude prolongée et l'avenue Louis Ber-rand.Le conseil communal a. dans sa dernière éance, chargé le Collège de demander un trrêté royal autorisant la création d une t venue sur ce voutement. Les alignements de cette avenue sont dé-erminés par des parallèles de neuf rr.ctrea le distance de chaque côté de l'axe du ché« nui de fer de ceinture. Des pans coupés de trois mètres sc:onfc' Itablis à la rencontre des alignements de a rue Ernest Lande prolongée; l'intjrsec-ion de l'alignement Ouest- de la nouvelle avenue avec l'avenue Louis Bertrand se fe-a au moyen d'une courbe au rayon de cinq nètres. Une zone de recul de cinq mètres de largeur, réservée aux jardinets sera établie le ong de l'alignement Ouest de l'avenue. -» En vue de l'inauguration des Instafla-ions maritimes de Bruxelles. — Un Comité îollandais s'est formé, qui a décidé d'offrir i la Ville de Bruxelles une coupe en argent,à l'occasion de l'inauguration du port. Une société bruxelloise offre une coupe l'une valeur de 2.000 fr. qui sera remise à' 'armateur du plus grand steamer assistant lux fêtes inaugurales, et qui touchera le sort de Bruxelles, dans la suite, régulière» nent- au moins une fois par mois. Les sociétés wallonnes ci îa lettre de M. le Broqueville. — Le comité d'action wal* lonne de l'arrondissement de Liège noua prie de reproduire l'ordre du jour suivant: Le Comité d'Action wallonno do l'arrondisso-» ment do Liège, D'accord avec l'Union des Femmes do Wal< lonie, la Ligue nationale antiflamingante, la Section liégeoise des Amitiés françaises et l'U.« nion des Anciens Militaires de Wallonie; Après avoir pris connaissance de la lettre adressée par fi. le baron de Broqueville à MM',; Braconier et de Crawhez, par laquelle il leur offre de les considérer comme « les délégués' permanents des ligues wallonnes auprès du Gouvernement » ; Prend acte dos promesses que contient cet-* te lettre ; Déclare n'avoir donné aucun mandat à MM. Braoonier et de Crawhez et no reconnaître qu'à l'Assemblée wallonne le droit de parler au nom de la Wallonie. La pension des mineurs, — La commis sion spéciale de la Chambre chargée d'examiner le projet de loi modifiant la loi du 5 juin 1911 sur les pensions de vieillesse en faveur des ouvriers mineurs s'est réunie jeudi. Elle a pris connaissance d'une lettre de M. le ministre de l'Industrie et du Travail s'occupant des différences constatées entre les statistiques officielles et celles qui ont été dressées par différents membres.Le Gouvernement maintient le projet tel que le Sénat l'a retourné à la Cahmbre. La Commission dans un but de transaction s'est ralliée à la mesure financière adoptée par le Sénat. Elle s'est également ralliée à la disposition disant que l'ouvrier dc>it faire la preuve qu'il est dans le besoin, mais elle a rejeté toute autre preuve. M. Versteylen donnera lecture do son rapport demain, au cours d'une nouvelle réunion de la commission, ♦ Salle Palria. — Dimanche 26 avril à 3 fi1., séance donnée par M. Meline, le fantaisiste prestidigitateur avec le concours du théâtre Guignol pa-risien, du théâtre des Pyg* mées et de Mlue Harvent, pianiste aocompa-» gnateur, lauréate du Conservatoire,au pro* fit des œuvres patronnéeâ par les Dames de Ste-JuJienne. Les abonnements scolaires aux tramways bruxellois.— A dater du 1er mai prochain,la li mite d ' âge pour la dél i v rance d ' ahon n e-ments scolaires est reportée de 20 à 30 ans. En outre, des abonnements spéciaux sont créés pour les jeun6s gens fréquentant des « Cours du Soir ». Les prix de ces abonnements sont identiques à ceux des abonnements existants. Pour tous renseignements, s'adresser aux bureaux de la Compagnie, 15, avenue de la Toison d'Or « Guichet abonnements ».j FEUILLETON DU 25 AVRIL 1914. .» g Bans la Tourmente r«>' M^iï-g-ixei-ite Reg iiantl Lai:: -ate de l'Académie Française. «- En dépit de cette prospérité, M. Gassin destinait Robe-~t à quelque profession libérale; aussi exigea-t-il, après de brillants suc-J-ès d'examen, qu'il fît son droit; le jeune homme s'y prêta de bonne grâce et enlevait facilement son doctorat à vingt-deux ans. Mais alors son père se heurta à un refus énergique d'entrer au barreau. • J'aime la campagne et les bois, dit Ro-ibcrt. Je me sens fait pour la vie de plein an- et l'activité pl.vsique; j'ai horreur de la paperasserie, et si j'ai consenti à faire mon oroit, c'était pour prouver que je n'étais pas plus bête qu'un autre; mon orgueil et la vanité paternelle satisfaits, laissez-moi vivre à ma guise, m'occuper des travaux qui 'Déplaisent et m'associer à vos entreprises. M. Gassin avait cédé après une courte résistance, un peu déçu dans ses projets d'a-vemr mais secrètement heureux de garder son i ils et de p. rtager avec lui le poids de sesi préoccupations. H1* avaik çl°nc réussi et, malgré cela, ■ul. Lassm n'avait pas la- belle sérénité, l'épanouissement confiant, l'assurance paisible de ceux qui voient le succès couronner les eEforts de toute une vie. '■Jn attribuait cette sorte de gravité tris te qui lui était habituelle à la mort de son •' ;i.îné, de dix ans plus âgé que Robert, et 'lui r.'.vait été emporté subitement par une *'»<-ningite à vingt-deux ans, — du moins, le disait-on... C'ar une légende courait sur ce jeune hom me mort si subitement, en pleine fête parisienne. Adolphe fréquentait peu le logis paternel. Elégant, paresseux et frivole,il avait fui de bonne heure .le petit village franc-comtois, saisissant le premier prétexte pour ganer Paris et y mener joyeuse existence. On assurait qu'il était un assidu des tables de jeu.et ou'il faisait des dettes. Un jour, M. Gassin partit précipitamment pour Paris, il v demeura quelques jours, et, quand il révint,-froidement, sans explications, il apprit aux gen étonnés que son fi!s était mort. On n'en sut pas Avantage. Mais peu à peu. on chuchotta une étrange histoire de coffre-fort enfoncé et dévalisé au sujet de laquelle M. Gassin resta muet. Certains prétendirent avoir aperçu Adolphe un soir autour de la scierie, il y eut des insinuations, on affirma que le jeune homme n'était point mort, mais qu'il avait fui à l'étranger après avoir volé son père; d'autres assurèrent qu'il s'était suicide à la suite de pertes au jeu, bref, on ne sut jamais le fin mot de la chose. M. Gassin connut-il ces bruits ? Le fait est qu'il dédaigna de les réfuter; il s'enferma dans un silence hautain, ne parlant jamais de l'enfant disparu, répondant avec une brièveté déconcertante à ceux qui l'interrogeaient.Avec le. temps on ouolia cette histoire peut-être forgée de toutes pièces par l'imagination populaire toujours en quête d'extraordinaire. Et maintenant nul ne s'en souvenait.Ce jour-là, Robert, assis en face de la grande baie vitrée de son cabinet de travail, faisait des comptes. Il essayait vainement de s'absorber dans l'alignement des chiffres; à chaque instant, il se surprenait les doigts inactifs et les yeux perdus dans une vague contemplation des paysages. C'était, en effet, une de ces délicieuses après-midi d'automne^ un de ces beaux, jours d'arrière-saison où la nature semble vouloir donner pour la dernière fois toute la mesure de sa beauté et de son cùarme. Le coude appuyé sur son bureau, Robert admirait ces horizons familiers et il se sur prit murmurant : « Si elle était là., elle trou verait cela beau... je voudrais qu'elle vil cela... Je voudrais la voir! » Depuis la promenade en forêt, ils s'étaient revus presque chaque jour, et chaque joui elle lui avait semblé plus intéressante, cha que jour ce charme mystérieux, ;.n peu loin tain, qui 1.'avait impressionné dès la premiè re rencontre, l'attirait, le retenait davan tage;_ sans qu'il-s'en rendit compte, elle de venait peu à peu la préoccupation constan te de son esprit. Il s'était fait le guide habituel des excur sions des jeunes filles, il connaissait admi rablement le pays et tenait pour ainsi dire à en faire lui-même les honneurs à Hélène l'automne «'attardant plus que de coutume dans cette froide région où il est générale ment très court, semblait se plier au déco: des promeneurs. Souvent, Théo taquinait II' '-ert : — J'ai cru que tu avais, cet automne, dei coupes à surveiller, des voyages important; à faire; tu m'avais annoncé q r'on ne te ver rait guère avant les neiges. — Je le croyais : mais toutes les coupe; sont finies; les rentrées se font bien san; moi ; quant aux transactions, tu sais qui toutes'les fois que je peux les.passer à moi père... J'ai tant à faire encore pour pioche: mon code de l'art de rouler les gens!... — Tu sais bien que ton père ne roule per sonne. — Oui, ce qui est un tort; mais, au moins il ne se laisse pas rouler, ce qui est déjï beaucoup. — C'est égal, je t'ai cru plus accaparé pai ton métier; et je ne savais pas que l'on pou vait ainsi disposer de son temps; si je mt souviens bien, que de fois tu m'as refusé et que je te demandais en alléguant tes « occupations ». tes impérieuses «occupations». Un peu agacé, Robert cherchait à faire devier la conversation. — Mais qu'elle est donc méchante, cette Iheo; on croirait vraiment que je te gêne; tu sais, si je suis de trop!... Hélène intervenait doucement : ~ Vous # ne comprenez pas '! ma petite Iheo est si affectueuse qu'elle en devient jalouse ; elle voudrait me garder pour elle seule, tout le temps. — Oh! ce n'est pas cela, faisait• Théo à mi-voix; puis, lançant un mauvais regard à . Robert : — Enfin, mettons qu'avec les affaires il y a des accommodements, et n'en parlons . plus. Oui, Robert multioliait les occasions de ; se trouver avoc Hélène, oui, il négligeait ; ses affaires, se donnait de faux prétextes > pour se rendre libre et cachait souvent à son . père l'emploi de ses après-midi, passées en • promenades. Il avait une excuse toujours prête : « Elle est ici pour si peu de jours encore, et j'ai bien rarement l'occasion de > me trouver avec une personne fine et dis-; tinguée comme celle-là! » De bonne foi, il - pensait : « ! Elle s'en ira ; nous ne la reverrons plus; nous garderons le souvenir d'une ; créature charmante; ce sera tout! s Et lui, le joyeux garçon qui passait pour ; très positif et qui, dans la vie, trouvait i moyen de plaisanter de tout, donnant l'im- • pression d'une légèreté de" caractère peut être plus apparente que profonde, sentait, - en regardant les perspectives dorées de la campagne dominées par les masses noires , des sapinières, un regret, une tristesse l'eri-t vahir. Toute la mélancolie dé l'automne, et •son parfum d'adieu coulaient jusju'à lui. Il en était là de ses réflexions, quand un ■ murmure de voix féminines attira son at-; tention. Par la longue avenue des marron-i niers elles arrivaient toutes les trois : Mme Amache, Théo et Hélène. Il eut un sursaut d'étonnement. Pour qu'elles vinssent ainsi toutes les trois en toilettes de ville, pour que Mme Amache, soutenue par les deux jeunes filles, se fût hasardée à sortir, il fallait que la circonstance fût grave. Hélène venait taire ses adieux. Il rassembla précipitamment- :.es feuillets épars, les fixa, par un presse papier et ayant d'aller à la rencontre des arrivantes, il se cacha à l'angle de la baie pour les regarder. Mais il ne voyait qu'elle. Vêtue très simplement, comme toujours, d'un sobre tailleur bleu marine, elle s'avançait de sa marche souple, presque glissante, nivelant soii pas sur la marche hésitante et lasse de sa tante; un bruit de feuilles froissées.la suivait; sous l'encadrement d'un chapeau noir, «on visage se détachait très fin, un peu pâle, empreint de la même inaltérable expression de douceur sérieuse. Et Robert se disait : Oui, elle est le charme et la poésie même, elle est la grâce aristocratique, un peu inaccessible, mais qui sait se pencher vers vous avec un geste si doux, un geste de madone qui vous met du paradis dans l'âme... on l'en bénit, et l'on se prend à souhaiter quand même un peu moins de suavité, un peu plus de banalité terrestre... Après, quand elle sera partie, il y aura un vide très grand, très noir et il faudra courir le3 bois sans relâche, s'érein-ter, travailler pour chasser la persistante vision. Mais, tout à. coup, il vit qu'elle l'avait surpris dans sa muette contemplation et que d'en bas, elle lui souriait. Il descendit l'escalier en courant. — Tiens, Théo! dit-il en se heuRant à la fillette, qui montait à sa rencontre, je ne t'avais pas vue... — C'est gentil. . et encore j'ai fait toilette pour venir te voir; regarde un peu. Elle se tournait comiquement pour lui fai re admirer uue robe de mousseline à fleurs, garnie de nœud* roses, qui avait de vagues prétentions à l'élégance. — Oui, oui, tu es très belle. — Moi!... oh! bien, par exemple, tu en" as du goût; j'ai l'air d'un véritable sin^e de cirque, je suis bien malheureuse, plus jo veux me faire belle et moins je le suis. Dis donc plutôt que tu me trouves laide, laide a faire peur. — Oui. tu es laide... tu es tout ce que tu voudras, fit-il sans la regarder; mais laisse-moi donc, je t'en prie. Avec impatience, il essayait de se dégager, car elle avait passé son' bras sous le sien, et elle cherchait à -le retenir en haut du perron. Elle le lâcha brusquement ; — Va.*., mais va donc... puisque tu es si pressé... Ses lèvres se pincèrent; dans un mou va-, ment subit, ses sourcils se rapprochèrent, ses yeux prirent une fixité singulière; tout son visage se contracta dans une expression mauvaise oui, d'ailleurs, ne fit que passer.. Preste et rapide comme toujours, elle dégringola les marches du perron et s'enfuit du côté de la scierie. En effet, Hélène venait faire une visite' d'adieu; son départ n'était pas fixé absolument : mais d'ici huit jours, elle serait sans doute à Lyon, rappelée par une lettre do son père, qui déjà, lui semblait-il, se faisait bien attendre. — Comme vous avez hàle de nous quitter, fit Robert sans dissimuler.son regret; le temps vous sem'-le véjà long parmi nous! ^ — Non. dit Hélène ; je .viens de passer ici un des mois les plus charmants de- ma vie, et je m'y attarderais volontiers si je n a-vais le grand désir de retrouver mon perc. Après dix minutes de causerie dans le salon luxueux et froid où se «entait l'absence d'une main féminine, Hélène proposa d aller à la recherche de Théo.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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