Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 18 April. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z02z31q11d/
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! Samedi 48 awil 19 M, ABONNEMENTS J f«i «n m «tt TMisasn BELGIQUE. . û 10.00 5 00 2.60 HOLLANDE. . .) 19 20 g 60 4.8O LUXEMBOURG .\ TJN10N POSTALE 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES (*•> «upoiénient» ne «ont oas «ni» TÉLÉPHONE SABLON 1754 9 Pro aris et focîs - Idées politiques et sociales du citoyen Lekeu 'Les idées politiques et sociales du citoyei lekeu dans l'enseignement sont à la hau .V>ur de ses idées morales, il vient s'en don (iei* do nouvelles preuves eu achevant hie Von dis-cours au Sénat- Il suffirait de cite jsfc de souligner ses affirmations et ses apho ïismes sur la morale pour en montré l'ina •iiite et- les contradictions, vide d'idées dan l'abondance des phrases, vide plus gran» 'dans la tète du citoyen Lekeu que dans ton .te autre tête de chercheur de morale. De même pour ses idées politiques et so fciales il suffirait de le citer. Le vide et 1; contradiction des idées saute aux yeux. Il avait dit et il y revient aujourd'hui 'i Qui doit faire face au droit de l'enfant e: matière éducative ? La famille1 est incompé tente à cet égard, c;'est à la société d'inter venir. Nous ne visons pas au monopole,nou ne demandons pas la révision de l'articl !17 de la Constitution, mais il s'agit de sa irôir quelles écoles seront subsidiées. «. Cependant à côté, et même au-dessu de la liberté d'enseignement, qui n'a dan notre système qu'un rôle supplétif à rem ■plir, nous plaçons le principe de l'enseigne ment public. L'école, pour nous, est d'ordr public et nous revendiquons une vaste rc igie nationale éducative. Et cette école ser; accessible à tous. Voilà la véritable égalit devant l'école. » 'Affirmer < l'incompétence » de la Famille en matière d'éducation et affirmer le droi de l'Etat, n'est-ce pas, de toute évidence détruire l'article 17 en principe en atten dànt qu'on ose ou qu'on sache supprimer 1 Jiberté en réalité? Le citoyen le sent si bien qu'il ajoute Si Au-dessus de la liberté d'enseignement nous plaçons l'enseignement public ! L'écc le pour nous est d'ordre public et nous re ivendiquons une vaste régie nationale édu cative ! » Voilà le système socialiste avoué. Ajou Hier à cela : « Voilà la véritable égalité x S'est tout simplement du cynisme. Egalit oui, mais dans l'absence complète de Iibei Yé. Egalité dans la compression par l'Età restant seul en présence des individus; Et ceci n'est pés une phrase isolée, le ci \\©yen continue : * J'ai dit que l'enseigne tnent libre ne doit exister qu'à titre sup .plétif, parce que ia société ne peut s'en re •mettre, pour la garantie de l'exercice di VJroit de l'enfant,au bon plaisir des particu tiers. La liberté d'enseigner ne dépasse pa le droit d'enseigner dans des conditions î déterminer par la loi. » Donc la liberté n'existera que dans de: Conditions « à déterminer par la loi ! » c'est .à-dire précisément le contre-pied du prin c' ■ constitutionnel, Le citoyen Lekeu veut bien ajouter : Mai; il faut que dans l'école publique les convic ïions de tous soient respectées. Comment Il ne le dit pas, mais il trace des traits qu montre bien quelle sera sa neutralité. Ci tons encore : « Nous ne voulons pas d'une neutralité 'd'abstraction et de mensonge. L'instituteu: ne doit pas chercher à traiter devant sei élèves des questions politiques ou religieu ses. niais si, occasionnellement, de tels thè mes^ surgissent au cours de ia leçon,il a pou: devoir de ne pas se dérober a un commen taire qui ne se départira ni du plus strici souci de tolérance ni du plus indispensable sentiment de délicatesse. » Et il ajouta encore aujourd'hui : « L'en seignement libre ne doit coexister à côté de l'enseignement public qu'à titre supplétif Nous voulons la neutralité, non une neutra lité mensongère, mais une neutralité vivan te, s'éclairant de toutes les lumières de l'in tuition et de l'objectivié scientifique. » Voilà bien la neutralité scolaire percée i (jour : il faudrait avoir perdu le sens pou: ne pas voir ce qui se trouve derrière cette neutralité « vivante » éclairée par les lu roières de « l'intuition » et de l'objectivité l« scientifique » ! En somme : un enseignement libre tolère & titre supplémentaire, une liberté d'ensei gnement soumise à l'Etat, une neutralité FEUILLETON DU. 18 AVRIL 1914. Dans la Tourmente par Marguerite Regnaud Lav: lité de l'Académie Française. En définitive, le sentiment qui me do ne a cette heure est celui d'un soulagem profond, d'une liberté délicieuse, et ce s tirnent est accru par l'immense solitude ■ m entoure. Je devine, «'enfuyant à perte ivuc dans la nuit paisible et claire, les v tes horizons. Un vent déjà froid se gli par une fenêtre entr'ouverte; mais je 1' pire avec délices, parce qu'il apporte a lui une saine*et forte senteur de rési Avant de m arriver, il a chanté dans l'épi seur de3 forets de .sapins, dont, par la vi du compartiment, j'ai aperçu, sous l'om! :t0^pante, les imposantes masses noires. D ici, j'entends comme un lointain m nuire, bercour et caressant, qui n'a rien Ja rumeur trépidante qui, le soir plane i ? Ce n'est plus l'écho irrita «e 1 agitation humaine; mais la cadence comme la respiration des profondes sa mères. A une vingtaine ï\* mètrea de la mais< LE COURRIER S 3* annîa. R* 108. v 11 11 ""à BXJBHAUX i A BRUXELLESl 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Salnt-Stilplce, 30 5 CENTIMES Lm suppléments ne«ont pas mis an «enti TÉLÉPHONE) SABLON 175^' éclairée par les doctrines socialistes, un morale sans préceptes, dépondant des cl: mats, de l'hérédité et des ® lois physiques et « économiques ». Voilà le programme d citoyen Lekeu. S'il a voulu démontrer coir bien les catholiques ont raison d'écarter d ' l'enseignement public de telles aberrations il a parfaitement réussi. Lss îmmi l Bisnfaisanca Essayez un peu de lire l'histoire suivar te sans vous sentir le rouge de la honte e de l'indignation vous monter au front... t II existe, dans le faubourg d'une ville qi n'est j)as au Congo, une honnête famill d'ouvriers, composée du père, de la mèr et de huit enfants. Le père vint à tomber malade, il y aur tantôt deux ans : ia maladie, qui est d 1 celles qui ne pardonnent pas, réduisit c brave ouvrier à l'impuissance, et sa non : breuse famille à la misère. ! Les enfants allaient à l'école communale la mère, pendant plusieurs mois, fit l'in possible pour empêcher ses mioches de moi rir de faim. s D'instinct, le père songea au bureau d î bienfaisance : celui-ci fit la sourde oreill et ne donna rien. On renouvela une seconde fois les instar ces auprès du pourvoyeur officiel de la chî s rité publique : aucun secours ne fut accorde s Sur ces entrefaites, une personne char . table, qui consacre, pour l'amour du Chrisi sa vie tout entière au soulagement de l'ii fortune, entendit les échos de cette pitié ? tout de suite, elle se mit en ra.pport avec 1 - pauvre famille, et se fit une joie d'organisé i les secours. i Le père, voyant que la charité officiell s'était bouché les oreilles et fermé le cosui alors que la charité privée, inspirée par l'i , mour du Christ, avait, pour le malheur, de t égards de bonté, retira spontanément se enfants c'e l'école officielle et les envoy à l'école libre. Piqué au vif par cette double leçon, 1 1 Bureau de Bienfaisance de ce Faubourg s souvint tout à coup qu'il avait des oreille . et de l'argent. D'un bond, le bourreau que la tyranni officielle délègue, en ces sinistres conjone tures, pour pressurer les âmes en souk - géant les corps, d'un bond ce bourreau fu - à la porte de la famille éprouvée. « Si vous voulez », dit-il d'un ton de con mandement, « retirer vos enfants, de l'éce le libre et les remettre à l'école officielle » le Bureau de Bienfaisance fera pour von 6 le nécessaire ». Le père réfléchit un instan,t puis, cir . glant, malgré les douleurs atroces d'un ma qui ne pardonne pas : a J'ai fait appel dejix fois à la charité d - Bureau de Bienfaisance, et l'on a, les deu: - fois, repoussé ma demande; et maintenan que la bienveillance privée m'est venue e aide, vous venez proposer vos secours, à 1 condition que je retire, pour vous les rer i dre, mes enfants de l'école libre? Non! Il - y sont et ils y resteront; gardez vos chari » tés ! » Cette histoire est véridique et vraie; ell 1 se passe aux portes d'une ville qui n'est pa au Congo. ; Depuis deux ans que ce brave père de fa . mille est incapable de travailler, le Bureai de Bienfaisance n'a pas donné un roug liard à ce malade; et l'aîné des enfants, âg' ces jours-ci de 13 ans, et la charité privé 5 sont les seuls soutiens de cette vaillante fa - mille... > Dites-moi, n'avez vous pas honte d'êtr ' Belge, et d'avoir pour compatriote ce boui 1 reau de Bienfaisance1? Nouvelles de Eome. Mgr Chesnelofig,. archevêque de Sens, e - Mgr Baudrillart, recteur de l'Institut ca . tholique de Paris/sont arrivés à Rome. Le deux prélats français sont descendus à I procure de Saint-Suipice. ; **♦ Mardi soir, l'ambassadeur d'Espagne donné, en l'honneur du cardinal Merry de Val, un_ dîner diplomatique. Parmi les invités figuraient le cardina Rinaldini, ancien nonce à Madrid ; des d: . gnitaires de la cour pontifieiale et plusieur . membres du corps diplomatique et de 1 haute société romaine. A Saint-Jean du Latran, « caput » e • « mater » de toutes les églises, tous les offi . ces du jour, des matines aux vêpres, ont ét célébrés « in pontificalibus », car la fêt ; de Pâques est la fêt.e titulaire c primaria de la vénérable archibasilique patriarcale .A San-Marcello <; al Corso » a eu lieu 1. pieuse cere-monie traditionnelle du courou nement annuel de la Madone, pour l'honc ; rer d'une façon spéciale le jour de la ré ; surreetion de son divin Fils. 0 ïtevue de la Presse » L, Indécence. — Un de nos confrères apipré cie très bien en ces termes l'inepte artich de M. Buisset, qui dans les colonnes de h 0 « Gazette de Char le roi » publie un articii >» filandreux et ridicule dans lequel il veu se faire passer pour le collaborateur "de M Wiener ! M. Buisset a eu quelques relations avec l'hom nie aimable et accueillant qu'était M. Wiener Il tient à ce que le public le sache et il lui donn* • des détails à ce sujet. Figurez-vous que M. Emile Baisset a été admi. à assister, à l'étranger, à un entretien entre fei Stead, le publiciste anglais, et « celui qu'on appe lait l'avocat du roi Léopold II » 1 Figurez-vou . qu'un peu plus tord, M. Wiener l'invita à... etr 11 l'hôte do M. Philipptson, le « châtelain de Senef e fe », pour acquérir la preuve que le « libéralisme e pouvait compter » sur ce « jeune savant, une de gloires d du parti libéral. M. Buisset confond ic a M. Philippson pèro, qui est le « châtelain de Se e neffe », avec son fils, le professeur de l'IJniver e site de Bruxelles; mais ça ne fait rien. M. Wie t_ n.er a donné à M. Buisset nne preuve bien plu significative encore de son estime : « Il m'honora, écrit M. Buisset, de son amiti< toute paternelle, s'intéressant aux articles e' L" discours que je lui envoyais ponctuellement e l~ qu'il s'empressait de noter d'un trait eagace. C'était beaucoup plus vite fait et plus facil e que de les lire. M. Wiener ©tait un homme ingé e nieux. Il saivait concilier spirituellement l'ar d'être aimable avec celui d'échapper aux raseurs k Il invitait M. Buisset chez M. Philippson et quand M. Buisset lui envoyait un de ees article ' ou de ses discours, il se contentait de les lire :* de les marquer d'un trait, que M. Buisset, en L" suite averti, ne manquait pas de trouver « sa '» gace ». Et M. Buisset ©prouve le besoin de raconte : ecla au public. Si le regretté M. Wiener a gard< a son humour au royaume des ombres, ce que nou, r espérons pour celles-ci, il eloit bien s'amuser d< cette naïveté. e Aux lignes que nous venons de reproduire, M Buisset s'empreese d'ajouter celles-ci: ' « Comme le §rand Paul Janson, il (M. Wie ner) ne laissait jamais sans encouragement l'ef fort d'un de ses ex>llaborateurs. » 8 M. Buisset veuit faire entendre qu'il a été L a collaborateur de M. Wiener ! Il ne pourra donc plus mourir un grand liom e me libéral sans quo M. Emile Buisset saute su: e son cercoieil pour s'en faire un piédestal ? s Bien entendu, le style de M. Buisset n'est pa moins macaroniquo dans l'éloge fumèbr© qu'ail e leurs. lie député canok>régien écrit, par exemple, ; propos de M. Wieneï*: "" c L'hiver dernier, M. S. Wiener était souf frant et retenu chez lui par un méchant cou-] reçu à la jambe, également — coïncidence dou i- loureuse, —- dans un accident de voiture... •- ... Nous perdons en M. Sara Wiener un hom ■, me qui servait de trait d'union des plus perspi s caces et des plus pondérés, entre la partie avan eéo et le ^roupo qualifié <r doctrinaire a qui re . présente la grande bourgeoisie de robe, eî'épée ] d'administration et de finances, dont on ne peu-méconnaître l'attachement aux idées d'indépen danoe du pouvoir civil, qui est la première sau vegarde contre ^'envahissement clérical. » ^ M. Buisset fait rire devant un cercueil. Ces' t indécent 1 n . * Un congrès mémorable. — Nous avon: - donné un aperçu, par ailleurs, du congre: s des jeunes espoirs du libéralisme, tenu i - Namur dimanche. La gentille cité mosane fut déjà à pa-reille fête il y a une vingtaine 3 d'années. C'était au temps ou certain te 3 nancier de jeux y tenait le haut du pavé. L'« Ami de l'Ordre » rappelle avec à pro pos comment se passa ce congrès mémora J ble. C'est une histoire qui ne manque pas % de piquant : ^ En ce temps-là, dit noter confrère, on annon ça comme aujourd'hui un congrès de jeunes gar des libérales, et. comme ces gens aiment le bluff les organisateurs d'alors affirmèrent que les oon 3 gressistes seraient au nombre de 5 à 6 mille. Quelle aubaine pour le commerce local ! Cincj à six mille jeunes gens déniés d'un boi appétit ! Or, en ce temps-là, le Kunsaal du Confluent où devaient se tenir les assises libérales, étai: tenu par M. Georges M... En commerçant très avisé, M. Georges M... se dit: <r Mais c'est à moi qiue revient l'aubaine. Ce: jeunes gens seront chez moi. La plupart n'au t ront pas le moyen elo se payer un dîner à l'iiô tel, mais quelques bons pistolets fourrés et quel-s ques bons demis do Munich, feront leur affaire a Comptons 3 à 4 pistolets par homme et commandons20,000 petite pains, 50 jambons, 60 plate de saucisses, etc., etc. » M .Georges M... fit bien les choses, et, au joui fixé, il attendait de pied ferme, escorté d'une 1 trentaine do serveurs, les bataillons eles journe* 1 gardes libérales. Il attendît... c'est le cas de le dire... A miel j il attendait encore... et les régiments annoncé? n'arrivaient pas... A 2 heures, on compta les participants... Ils étaient exactement 4-3, y esompris les Namurois 1 exactement 27 étrangers, c'est-à-dire 27 clientï pour.20,000 pistolets foun'és... Voyez la tête du limonadier en pareille mésa venture ? t Malgré leur faim aiguisée et une bonne volon-. té digne de Gargantua, nos 27 convives parvin-i rent à peine à enfourner 162 pistolets. ^ Les autres, soit 18,838, restèrent pour compte " a l'infortuné traiteur... f> Flatteur pour M. Hanroz. — Du corres-1 pondant bruxellois de la « Flandre libé-" raie » : 16 avril. Ah ! la place que tenait Sam Wiener au Sénat, on l'a bien vue, dès hier... Son dernier discours était une étuele remai" quable, curieusement documentée. Mais lu ei sourdine par M. Hanrez. il a paru voilé et long long... ét gris, gris... - Un connaisseur. — Le '«Coùsrrier du Soir ^ recueille quelques passages caractéristique > des tracts du citoyen Thiry, un vétéran di ^ socialisme verviétois, fondateur d'un orga • ne socialiste aujourd'hui disparu, « Le Mi rabeau », sera candidat socialiste dissiden - aux élections de mai prochain. Au « Travail » le journal socialiste officie > de l'endroit, organe des députés Dauviste et Niézette, il dédie ces lignes dans un d< » ses manifestes : i Au « Travail », au lieu de laisser donne ' une ou eîeux colonnes par semaine au profit d< i ceux qui veident s'instruire, on préfère lais - cer ceux-là dans leur ignorance et dans leur; } préjugés qui permettent de laisser exploites i toute la masse» par les nïangeurs de cotisa i tious, les faiseurs et les politiciens, et l'oi - préfère leur servir à foison d'indigestes cara - feistouilles qui les maintiennent au niveau ar - riéro, faisandé, mis au point pour servir de gi s bier aux politiciens en chasse. Et puis ne faut-il pas essayer de servir de: î dividendes aux actionnaires de la prétendue : société ce>opérative « l'Union »? Pour ceh : tous les moyens sont bons. On a même été jus ' qu'à faire prendre 4 et 5 abonnements à de: • familles de syndiqués composées de 4 et 5 per " sonnes vivant ensemble 1 Le citoyen Thiry définit ensuite les deu2 > mandataires socialistes de l'arrondissemen 5 de Verviers: Ce sont, dit-il, deux tirelires sans fond dan. - lesquelles les ouvriers font verser annuelle ment huit mille francs qui ne servent à riei l ni à personne autre qu'à ceux qui détiennen • ces tirelires. } ...Et c'est pour que ces politiciens-là puis 5 sent se goberger au détriment de la masse ou vrière, que des individus à courte vue, myope • s'il en fut, m'ont reproché et me reprochen de faire du tort au Parti Ouvrier verviétoi; ' par. ma candidature. Un poil a eu lieu à Verviers pour la dé > signation des candidats socialistes. Le ci to.yen Thiry en apprécie ainsi la valeur : Prenez d'abord tout ce qui se rattache au? œuvres composant la machine servant à l'ex î ploitation ele cette mine qui sert à nourrir le; . mangeurs do cotisations ouvrières. Dans ce: œuvres prenez tout le personnel, leurs pères i leurs frères et parents. Comptez, si vous en avez la possibilité,dam - la Maison du Peuple tout ce qui so rattache ï > la boulangerie, ouvriers, charretiers, etc. - comptez tout ce qui se trouve employé au ci nomatographe, au café, enfin à tous les em - ploîs imaginables,gratte-papiers ou nettoyeurs - de parquet. Comptez ensuite tout ce qui émarge ai • « Travail », depuis les rédacteurs, les type>s . les porteurs et vendeurs du journal, les action i naires de la Société l'Union, etc., etc. Prenez ensuite les secrétaires permanent! ■ des syndicats,quelques mastroquets,les tenant< et aboutissants de toutes ces bandes qui gri • gnotent les cotisations de la masse amorphe ei vous aurez la totalité des voix qui ont pris part au poil socialiste. ; Tout le reste, c'est-à-elire tous les millier! ; de syndiqués, se 60nt désintéressés d'indique] „ dans quelles tirelires sans fond ils voulaient . faire verser quatre mille balles. ; Pour les écoles pauvres.— Le Jeudi Saint à Bruxelles, les fidèles qui sortaient aprèi l'office du soir de la collégiale de Sainte Gudule, du côté de la rue des Paroissien! , ont assisté à ce spectacle : le plus éminen de nos ministres d'Etat-, M. Woeste, leu] présentait une sébille en disant de sa vois claire et- perçante : Pour nos écoles pauvres, s. v. p. ; Et il accentuait le mot : pauvres. Le vaillant homme d'Etat, presque octo génaire, donnait ainsi à son discours du 3( L mars précédent à la salle# Patria une élo quent-e autant qu'exemplaire conclusion.El ceux que n'avaient point touché sa parole ■ purent comme nous méditer cette vive le çon. ; Et le « Patriote ». dit tout ce que ce geste avait d'éloquent et il en prend occasion pour rappeler toutes les charges qui conti nuent à peser entièrement sur les comité? scolaires des écoles libres : construction def locaux, entretien mobilier, chauffage, éclai » rage, contributions. On évalue à 18,000 francs par classe, le coût moyen de construction d'une école dans l'agglomération bruxelloise (terrain, bâtisse et ameublement). Le nombre de* classes variant de 5 à 15, le capital initial ■ nécessaire varie donc; par école, de 90,00C à 270,000 francs. Répétons au'en outre.tous ; les frais d'entretien, de chauffage, éclairage, contributions, concierge, salaire du ; personnel nécessaire à l'entretien, etc., restent à charge de la générosité privée de* cathûtliaues. L'école adoptable reçoit de l'Etat 120 fr. par classe, à peine de quoi payer le matériel didactique (cartes géographiques, tableaux, etc.). Elle reçoit aussi, pour les fournitures classiques, 2 francs par garçon, 3 francs par fille, somme insuffisante pour payer tous les livres (classiques et de prix) remis au* élèves en l'espace d'une année. En ce qui concerne le personnel enseignant : a) S'il s'açit d'instituteurs religieux, le Comité scolaire reçoit de l'Etat un subside - de 600 francs par an et par instituteur.^ C< 1 subside qui représente 1,75 franc par jou > est manifestement insuffisant pour permet tre à un homme, fut-il religieux, de subve nir à sés besoins. Cependant tout ce qu , excècle ce chiffre reste à charge du Comiti s scolaire. * b) S'il s'agit d'un personnel laïque l'é cole adoptable reçoit de l'Etat 1,200 franc ' par instituteur et 1,100 francs par institu trice. C'est le traitement de base de ce per . sonnel et il doit, naturellement, lui être in 1 bégralement versé. r _ Pour le surplus,les charges suivantes con ; tinuent à peser sur les Comités scolaires Un quart de l'indemnité de direction qu s'élève à 50 francs par classe et ne peu être inférieur à 100 francs; Un quart des augmentations périodique: qui vont de 100 à 1,500 francs pour les ins tituteurs, de 100 à 1,000 francs pour les in stitutrices ; La totalité de l'indemnité de résidence qui varie ele 400 francs à 800 francs. A un mois des <»lcctious. — Le correspon dant bruxellois d'un grand journal libéra allemand, la « Gazette de Cologne ■», lu écrit : Rien n'indique qu'il y ait élans le pays une grande impulsion destinée à tout changer el le corps électoral ne manifeste pas la surexcitation qui précède les campagnes électorale: , décisives. La réforme militaire a enlevé au? j; libéraux un point important de leur program ^ me et le gouvernement clérical a fait preuve lors de la grève générale d'un esprit de décision et d'autorité qui lui a attiré la sympathû J des libéraux modérés, notamment des grandi industriels. Tout cela explique le calme di 1 parti clérical à la veille clés élections. j Petite Chronique Le « Bulletiu international de bibliogra phic » publie les curieux calculs suivants: _ « De 1900 à 1908, 8,714,000 livres sont sor tis des presses du monde entier. La moyenne annuelle de production qui : durant la période 1500-1536 n'était que de . 1,250, dépasse déjà 10,000 pour la seule an ; née 1700. : En 1887, elle dépasse 100,000. Elle attein' i 174,375 de 1900 à 1908. Peoidant cette dernière période, elle es' ! exactement 140 fois ce qu'elle était pëndan' ' la période 1500-1536. [ La pj^oeluction des livres a donc plus que ' centuple' depuis Gutemberg... » j _ En sûppe>sant que les calclus du « Bulle tin int^îiational de bibliographie » soien i exacts^#» peut se demander combien de , beaux'^brbres il a fallu jeter bas pour four ■ nir le papier d'un aussi grand nombre de ^ bouquins dont tant et tant sont médiocres ' Pauvres pêcheurs! — Le temps s'est, grâ , ce au vent du Nord, remis un tantinet ai ; frais. Les poissons vont l'imiter; ils von: se mettre au « frai ». Or la loi interdit au? ; pêcheurs de frayer avec les poissons tan: ' que ceux-ci frayont, histoire de ne pas le! ' effrayer eu les taquinant, de crainte d'ei compromettre la ponte. L'heure est donc là de remiser les gau ; les et les cannes à pêche lesquelles son pour leurs propriétaires des cannes à sucre Il n'est rien de terrible comme de remise: sa canne à sucre pour un pêcheur, son flin got pour un batteur de brousses et de champs de betteraves, sa pipe pour un fu meur invétéré et, pour un baby, sa sucette en pâte de guimauve. Encore v a-t-il, poui tous ces autres compagnons de malheur, pa liatif et fibre de consolation. La chasse esl | ouverte toute l'année pour... pardon, con tre les lapins et autres bestioles pillardes et mises hors la loi. Au fumeur, il reste les ' cigarettes en chocolat et d'autres encore qui tiennent de la pharmacopée. Le babj privé de pâte de guimauve et ae sucre d'or ge, peut se rabattre sur le bout de son pe lit doigt trempé dans du lait ou dans rien du tout. Les pêcheurs, eux, en sont réduits à^ la plus extrême misère. Us n'ont plus rien, en temps de fermeture, à se mettre sous l'hameçon, la boulette de pâte et le verre de terre. Ils en gagnent de la mâle humeur, désa-. gréable pour autrui qua.nd elle s'extériorise, désagréable pour eux-mêmes quand elle est de l'humeur rentrée. Il y aurait à tout cela, cependant, remède. Oh ! un petit temôde de pas grand chose, mais remède quand même, remède de bonne femme si on veut, si l'on osait le leur proposer: la pêche en chambre, la pêche au coin du feu, en bocal et aux poissons rouges. Au fond, cela vaut le tennis ele table pour joueurs grippés, et, pour amateurs de « turf » et de courses, empêchés ou tenus en laisse, le jeu des petits chevaux. La marquise sauve la boune .— Ce titre de fait-divers, paru dans un journal du matin, était déjà très attendrissant. L'histoire se résume en ceci qu'une bonne est tombée du quatrième étage sur une marquise em verre:qui se trouvait à l'entresol et avait, par bonheur, amorti le choc. La bonne n'a que d'insignifiantes blessures. LA VILLE [ Le congrès international contre Falcoolte* ; me. —- S. E. le cardinal Mercier présidera I© congrès international contre l'alcoolisme, . qui tiendra ses assises à Rome, du 22 au 25 j avril. Les congressistes seront reçus en au* . dience par le Souverain Pontife. Daus la colonie italienne. — Dimanche ÏSÏ avril, à 8 h. 30 du soir aura lieu à la salle ■ Ravenstein, la cinquième soirée italienne. : M. P. Lambotte, directeur au ministère deï 1 beaux-arts, donnera une conférence avec ' projections lumineuses sur « La Rosalba Les Italiens et les amis de l'Italie pourront ' retirer les cartes d'invitation chez M. Ben< dotti, 7, rue Otlet, à Bruxelles. « s Société Protectrice des Enfants Martyrs. - Dimanche 19 avril à 10 h. 30, au Palais do Justice, assemblée générale de la Société Protectrice des Enfants Martyrs. Confé-[ l'once de M. le conseiller Socnen sur la pro -i tection de l'enfance. Deuxième salon du Bureau moderne. —' On se rappelle le succès obtenu par la première exposition élu bureau moderne qui s'est donnée dans la salle des fêtes de la Madeleine en octobre dernier au point cla vue plus spécial de la mécanographie. Sur l'initiative de son distingué président, M. Ernest Van Eelewyck, la Chambre de Commerce de Bruxelles vient de décider ' d'organiser un IIme Salon qui s'ouvrira en octobre prochain. Les comités de 64 chambres syndicales ou sections de la Chambre ele commerce, sus-ceptibles de s'intéresser à cette entreprise d'utilité pratique, viennent de se réunir et ont décidé d'agrandir le cadre de cette exhibition en .y adjoignant tout ce qui a trait ■ à l'installation des bureaux. Un comité d'organisation, placé sous ia direction de M. Elie Nias, le sympathique, président de la Chambre syndicale de la , Papeterie, et des principaux membres du' ! comité organisateur du Premier Salon, a été nommé au sein de3 Bureaux des nombreux groupements qui avaient répondu à' ; l'appel du comité provisoire. Les voies et moyens financiers nécessaires à l'entrepris ' se* ainsi que les mesures de propagande, } de même que le choix d'un vaste local pour l'Exposition, ont été examinés en réunion ! plénière. Cette exposition, à laquelle les personne ■ lités les plus autorisées de l'administration, ' de l'industrie et du commerce de l'agglo ! mération bruxelloise accordent leur con« cours et leur patronage, sera très intéres* ; santé pour le commerçant, l'homme d'affaw ' res ou le professionnel soucieux d'améliorer son organisation intérieure. Nous n< • doutons pas que cette oeuvre, avec lés elé-i ment-s dont elle dispose, n'arrive à un ré* ) sultat plus satisfaisant encore que l'an der* nier. ; ^ ' — L'arbre séculaire du boulevard de Wa-terloo. — Il y a un mois environ, au çouri de 1 ouragan qui a sévi à Bruxelles, un des ; gros arbres du boulevard de Waterloo, à U ' porte de Hal, fut cassé net. On rangea là partie supérieure de l'arbre, qui obstruai i le passage, sur l'allée des cavaliers. Depuis rien n a été fait. Qu'atten el-on pour fain disparaître ces vénérables débris 1 « — A l'église de Laeken. — De grands tv&- , vaux s'exécutent en ce moment à l'église , c'c Laeken où l'on. est occupé à placer des . verrières dans les fenêtres gothiques des , deux côtés de l'entrée de l'église.De grands , échafaudages ont été montés à cet eHet et , des spécialistes ont commencé l'assemblage des petits carreaux .coloriés qui formeront' prochainement des sujets religieux. — La cuve de Bruxelles. — On parle c0ir« vent maintenant de l'annexion à Bruxelles des 8 faubourgs qui l'enserrent; à ce sujet, il n est pas sans intérêt de rappeler que cette unité de territoire existait vers 1400 et a existé pendant 250 ans ! Le territoire de Bruxelles, où mieux, la cuve de Bruxelles, comme on l'a.ppelait com* raunement, n'était soumis qu'à une seule, autorité au point- de vue des droits des ci» t-oyens, de la police, de la justice et ele la politique générale. Ce ne fut- que vers 1799 à 1 arrivée des troupes de la Révolution française, que cet état de chose près dô trois fois^seculaire fut complètement modifié par l'extraordinaire juridiction qu'il était convenu d'appeler le « Comité de Salut public », lequel rendit en 1795 un décret par lequel le territoire de la Cuve de Bruxellef était morcelé de nouveau, et établi sur je* bases qui constituent actuellement l'agglomération bruxelloise (jadis l'ancienne Cuva de Bruxelles). Ce dernier terme devant être fréquem* ment employé au moment oii surgiront le? discussions parlementaires ou communalei' relatives à l'adoption ou au rejet éventuel des propositions d'annexion des faubourgs à la Ville de Bruxelles, nous avons cru bon de*le rappeler à l'attention de nos lecteurs. le lac repcjse, invisible, sous les brouillar _ pâles qui l'enveloppent et m'indiquent sei son emplacement'; et la lune, très brillani si pure et si lointaine dans l'infini sombi . apparaît au-dessus des forêts et monte le / tement dans le ciel vide. Tu vas dire, en te moquant un peu moi, que, en l'âme de ta fille, s'éveille poète. Que veux-tu 1 Ici, la nature vous pe sède et, bon gré, malgré, vous force à l'a mi ration et au rêve. On est chez elle ; on sent forte et vraie, sous la déformation a portée par la main des hommes et, sous s influence, je pressens une saveur de \ jusqu'alors inconnue. ni- lïst-ce déjà un effet de cette bise de me mt tagne, un peu âpre, qui, au dire de ma ta en- te, doit avoir rapidement raison de m lui joues pâles et de mes traits fatigués? de A côté de moi, dans la chambre voisir as- dort ma jeune cousine. Pourquoi ai-je em sse d'écrire que la première impression m'a c as- çue? Toutes les.fois que la réalité ne ce -ce respond pas à notre rêve, à l'attente so ne. vent saugrenue de notre imagination, il y is- en nous comme un regret,comme une désiil tre sion, et c'est une erreur née de notre var )re té. Généralement, la nature et la véri font.mieux :e nous; elles créent du neuf ur- où nous ne faisions que de la reconstituth de et de la réédition. uir C est ainsi que j'avais imaginé ma cou! tnî ï1®-.80118 *es traits du gracieux modèle ch et a Greuze et accommodé' à toutes ses fante pi- sies. Tu vois cela : l'Innocence, la Jeui Fille aux:Pigeons ou la Cruche cassée. Poi >D,|un peu, je l'aurais vêtue du fichu entr'o ds vert et du petit bonnet do la laitière, ils Au lieu de cette évocation, j'entre vis,so e, les lumières troubles de la gare de Malbu e, son,une étrange créature sans élégance,sa n- beauté, dont la grâce m'échappa et qui i laissa toute surprise. de Vêtue d'une blouse de toile serrée à Jn taille par une ceinture de cuir d'où pe ,s- daient eles fleurs flétries, les bras et le c d- nus, maigres et brûlés du soleil,elle me fr? la pa d'abord par l'abondance et l'indiscipli p- de sa toison (iï n'y a pas d'autre mot), d' sn blond roux, très chaud, que des peignes ie des rubans noués à la diable ne parvenaie pas à discipliner ; des bouclés folles s'échr n- paient de tous côtés, ccmvrant son front, s n- tempes, se balançant jusque sur son cc es Bientôt, je distinguai sous cette avalanc le pétillement de deux yeux extraordinai: e, ment vifs, ardents, toujours en mouvcmei ie avec des arrêts subits, une fixiti passage é- qui surprenait, des yeux aux pruneli >r- changeantes, passant de l'or lumineux u- vert sombre et profond, suivant les sen a ments qu'ils traduisent et les couleurs qu' u- reflètent. ii- La figure est petite et ronde, semée té taches de rousseur, l'expression garnir là presque impertinente, les traits irrégulie: >n quoique sans laideur; de taille moyeni elle est souple et nerveuse, avec des gest ii- brusque, l'allure décidée d'un garçon. 3r ne puis mieux dire : elle donne l'impressi< i- d'un gamin mal élevé et qui « s'en fiche te elle serait inquiétante, cette jetite bohèr u' qui a toute la risticité et l'âpre fraîcheur i .i- non terroir, si tout cela n'était tempéré, r cheté, transfiguré par 1s sourire. Ce soui us re, moqueur d'abord, s'épanouit tout is- coup, entr'ouvrant les lèvres trop rouges si ns des dents merveilleuses; il se fait alors ne confiant, si affectueux, si bon; il y passe ui telle joie de vivre, un tel abandon de l'êt: la que l'on dirait que toute l'âme se livre dai n- ce sourire, et cette âme, on sent qu'elle e ou déïicieuse.wLe sourire naïf et caressant, c p- fantin et tendre, m'a- conquise, et la jeui ne fille qui sourit ainsi, quelles que soient h iin étrangetés que me réserve son caractèi et sans eloute bizarre comme sa personne, i nt peut rien cacher de laid, de banal et c ,p- mauvais. es Pour comble '7 > singularité, ma cousin u. eîont le nom véritable est Jeanne, répond a ne diminutif de Théo; son père s'appelait Thé •e- dore, et par souvenir filial, elle a vou it, prendre son nom. Elle y mit tant d'insista: re ce que, peu à peu, on lui céda, et l'habitue es aidant, elle est pour tout le monde Ml a.u Théodore Amr.che, ou mieux : Théo, ti- Son accueil, el'abord méfiant, a eu cepe ils elant quelques élans spontanés, auquels j', cherché à répondre de mon mieux, car e de dehors de toute sympathie, laquelle che e, moi ne peut jamais être# subite et irraisoi 'S, née, je lui suis reconnaissante d'aimer ir e, vieille Nanne et de lui rendre la vie aus es douce que possible. le Pauvre vieille ! Comme elle a changé d< >n puis son départ! Ses épai'es se voût-en » ; son corps s'affaisse; elle a perdu son ej ie train et sa vivacité. Comment avons-nov le pu la laisser ainsi s'éloigner de nous a-[Quand je l'ai embrassée, elle s'est mise pleurer. à Comme je m'y attendais, je n'ai poi ir reconnu ma tante; elle ne quitte presqi si plus la maison et plus rarement enco ,e son fauteuil, où la retient sa maladie < •e cœur; elle use ses journées, paraît-il, à < is perpétuels travaux des doigts, tricotan 3t cousant, raccommodant sans cesse pour 1 i- pauvres du village, habillant toute les n ie sères de la région, cherchant à les défe îs dre contre le froid et les rudej hivers, si i •e goureux dans ce pays. Elle est bonne comn 1G toi, cher père, et elle te ressemble; ma [e elle est, hélas! profondément atteinte; el le sait sans ooute, et elle est toute douce; et toute résignation. Sa personnalité me p u raît très effacée; elle a eu pour m'accueill 3- une cordialité affectueuse et délicate, ma u presque timide ; on dirait, par les attentioi i- et le « respect » — le mot n'est pas exag le ré — dont on m'entoure, que je suis non p; [c la petite parente, mais l'étrangère de ma que vis-à-vis de laquelle on se gêne, i- — Que veux-tu, me élit Nanne, tu viens e xi la grande ville et tu sais l'idée qu'on se fai n à la campagne, des citadins j et puis, si tu < ;z la fille du frère, tu es^aussi celle de * l'a i- tiste » qu'on vénère ici comme un die a Mais, sois tranquille, on apprendra bie si vite a te connaître. La nuit tombait déjà quand je suis ari b, vee à Malbuisson et je n'ai qu'une idée a i- sez vague du village et de sa situation. 1 s me disais ne pus te souvenir de la vieil. ? maison familiale, quittée depuis plus c à [quarante ans; elle est placée tout au bor du lac dans un bouquet de sapin et n'a rien □t genre chalet suisse que mon imagination ie 1 ni avait inconsciemment prêté, re Combien elle est antique avec ses murs ]e gris marbrés ele taches verdâtres, ses tuiles |e noircies par 1 ombre et couvertes de pla-ques de mousse, sa porte de bois vermoulu 3s au lourd marteau eïe^ fer rouillé et son per-ii- ^on aux dalles disjointes! Toute la façade n- de la maison est couverte de lierre qui e'nea-■i- elre les vieux l-alcons de fer et les fenêtres ie ^ petits carreaux étroits et ternes qui lui is eîonnent un air si vieillot., si ferme et si cal-le nie, qu'elle en paraît inhabitée; une cour ir humide couverte de 1a grande ombre des a- sapins et dans laquelle rien ne croît, la sé-ir pare de la route. is De l'autre côté, la maison s'ouvre sur la is perspective du lac de Saint-Point ; ici dev é- l'air, de la lumière, tout 3e bleu du ciel au-is quel répond tout le bleu' de l'eau; une prai-r- rie descencl en pente douce jusqu'à la rive et ma cousine m'a déjà montré b petit sen-le tier qui conduit au vieux saule, au -pied du-t, quel la barque est amarrée. îs Point de jardin potageou d'agrément, à r- peine quelques plates-bandes où croissent x. péniblement quelques léguniêi et quelques ;n fleurs, la terre est si frende, paraît-il, et la belle saison si courte dans çettç région , montagneuse ! Ma,-•Oùnsinè' nie pâflô de cinq i- ioiîg* ni ois .d'hiver rigoureux qui couvrent s- toute la région de neige et de glace, u Oh! mon bleu cied l.vemnais, avec ses tiè-e des automnes qui jaunissent si doucement e les feuilles l d [ (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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