Le courrier de Bruxelles

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26 februari 1914
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s.n. 1914, 26 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/z892806g4n/
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Joiitii "26 février Î9ÎÎ, ABONNEMENTSi mikt tiiaoïs mois mu BELGIQUE. & 10.00 5.00 2.50 BOLLANDE. . .j 19 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.B0 5 CENTIMES L«s «uOfllénioBts ne sont o»» «"'» TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER 53* mit. 57.V " ■ » y BUREAUX I A BRUXELLES i 52, rue de la Montagnç A PARIS l 30. rue Saint-Sulpice. 30 5 CENTIMES L«s suppléments ne sont pas mis en itnté TÉLÉPHONE SABLON 176 4 DE BRUXELLES Pro aris et focîs L'esprit de famille et la mode. Combien de tonnes choses à prendre dans Tarticle du « Rappel » d© Charleroi sur < l'esprit de famille et la mode ». Comme l'esprit de famille, la, famille, la femime, la mère, sont .bien décrites, bien opposées les . unes aux autres : les très bonnes et les moins bonnes, les mères d'autrefois, les mè-l'es d'aujourd'hui. « Autrefois, le foyer domestique était l'âme de notre vie; aujourd'hui, dans l'épar-pillémeut de nos existences,il n'en est qu'un des mille» épisodes, et peut>être le plus accablant. Autrefois, la femme était, avant tout, et presque uniquement « la mère de famille »; et ce mot exprimait alors toute une .richesse de vertus, tout ce sens chrétien de l'accomplissement intégral de ses devoirs d'épouse, de ses directions journalières dans l'éducation de ses enfants, de ses soucis de leur perfection morale. Son autorité était aimée et respectée jusqu'au trépas. Aujourd'hui, la femme ne semble mère de famille qu'en passant, c'est-à-dire quand elle est-cbez elle, -chez elle et à ses enfants. Et si l'on se voit obligé de parler tant de question d'éducation, c'est que l'éducation première s'en est peu à peu, désintéressée. » Que voulez-vous, « elle n'en a plus le temps ! » « Et s'il y a comme une crise douloureuse de l'âme de l'enfant-, c'est, pour une bonne part, par cette raison toute «impie qu'il y a une crise de l'âme maternelle. B ' Comme cela est vrai, trop vrai, nous en sommes tous témoins bien qu'il y ait encore de nombreuses exceptions dans notre pays. Aussi le féminisme a beau jeu, la femme qui n'est plus satisfaite d'être mère veut être autre chose. *% Sur la toilette, les modes du jour, 1 écrivain du « Rappel » signale parfaitement la faiblesse d'aujourd'hui, on peut dire les fautes : « Faire comme les autres pour faire comme les autres, c'est déjà abdiquer quel aue chose de son cai-ac-tère. Et l'on finit pat les suivre de caprice en caprice, les autres. ïufftruJà l'impertinence, jusqu'à l'indécence... Ôh ! le bel idéal vraiment ! Et- qu'il exige neu de sacrifice... » Oseriez-vous', demandait le Père de Ra vignan aux chrétiennes mondaines encore clairsemées de son temps, oseriez-vous dam ces toilettes de nuit vous montrer en plein 'jour, vous promener dans nos rues, sur nos places publiques? Oseriez-vous jamais vouf montrer dans nos temples? > Que de chré tiennes je vois qui pourraient lui répondre * Nous y sommes, mon Père. Mais oui, jusque clans nos temples... » Nous ne saurions tout citer, parce que l'article est long, — pas trop long certes, — mais il nous faut faire place à la conclusior qui importe avant tout. La. « nécessité de créer un mouvement contre les modes d'aujourd'hui n'est plus î démontrer. Seulement, un soldat si val eu reux sôitil ne gagne pas la bataille à lu seul, une idée toute grande qu'elle est n< fait pas son chemin à travers le monde s des milliers de bouches ne la répandent pour réussir, il faut la force du nombre Ï)'ailleurs, les appels qui nous arrivent d< tous côtés; des Cours comme des palais épis copaux, donnent la ligne de conduite à sui vre. On se souvient de la lettre collectiv "de nos évêques do Belgique. Et c'est Soi 'Eminençe le Cardinal archevêque de Pari qui écrit : « Nous demandons aux femme chrétiennes de-se liguer pour abolir l'usag de certaines formes de vêtements contraire à la décence *. C'est donc pour répondr .aux pressants appels de nos évêques que le tertiaires de Belgique ont créé une « ligu do réaction contre le luxe immodéré et 1 cencieux de la toilette ». En fait de mode comme en politique, 1 * Ligue » est une force avec laquelle il fai compter. Si toutes les personnes qui dépl rent, chaque jour, les abus de la mode et ses tristes effets voulaient accepter les statuts de la ligue en question et faire c© qui est en elles afin qu'ils soient observés dans leur entourage, la mode cesserait bien vite d'être leur tyran pour devenir leur esclave. » Voilà la bonne conclusion : établir partout l'union des femmes chrétiennes sur ce terrain, union d'action, par les associations religieuses qui existent dans toutes nos villes et nos campagnes. » — Les soanaaîes des Updations en France. Lorsque, en exécution des 'ois contre les associations religieuses, le gouvernement républicain fit expulser les Chartreux et saisir la marque de la liqueur qu'ils ont rendue si célébré, deux groupes se présentèrent pour réclamer les dépouilles des Char-treux. _ D'un côté se trouvait MM. T ysee Cuse-nier et consorts, importants personnages du régime républicains, membres du Comité républicain du commerce fondé par M. le sé- i nateùr Mascuraud. M. Elysée Cusenier est commandeur de la Légion d'honneur; il a re-présenté la République dans des expositions a l'étranger; il a été de tous les jurys officiels. .... Un autre groupe, républicain lui aussi, mais moins en faveur après du parti cambiste et radical-socialiste que celui de M. Cusenier, soutenait M. Marnier Lapostolle. Ce dernier avait l'appui de M. Hébrard, directeur du « Temps »• M. Lecouturier, liquidateur de la Grande Chartreuse, sut tirer parti de la rivalité des deux groupes. Bientôt commencèrent les chicanes et les actes de procédure. Le 22 juin 1909, la cour de Grenoble condamnait M. Marnier-Lapostolle à payer à M. Lecouturier liquidateur de la Congrégation des Chartreux, la somme de 2.498.000 fr. à titre de dommages-intérêts « pour la réparation du préjudice qu'il aurait causé a la liquidation en n'exécutant pas l'engagement qu il avait pris d'acheter la marque de la Chartreuse. * . . Entre temps, des révélations sur les procédés des spoliateurs des biens des Chartreux, sur les- agissements du liquidateur Lecouturier, sur les concussions, les histoire et maquignonnage et de chantage rappelant celles du Panama avaient été .apportées à la tribune du Sénat, lors de la discussion de l'interpellation déposée par M. Le 1 ro-vost de Launay et devant une commission d'enquête sénatoriale. La Cour de cassation, après une enquête assez longue, infirma 1 arrêt d§ la cour de Grenoble, et renvoya l'affaire devant les mêmes juges. C'est dans ces conditions que les débats viennent de recommencer devant la cour d'appel de Grenoble. Par requête civile, M. Marnier-Lapostolle demande aux juges de rétracter leur arrêt en s'appuyant sur un certain nombre do faits qui tendent à démontrer que la justice fut inexactement renseignée ou induite en erreur. Comme préface à ces débats, M. Marnier a dépose au Parquet de Pa.ris. entre les mains du doyen des juges d'instruction, M. Roty,dcux ■ plaintes en faux et en faux témoignage contre son adversaire, M. Elysée Cusenier, directeur de la société. M® Labori, ancien bâtonnier du barreau de Paris, défend les intrêt de M. Marnier. — c J'entends, ;a-t-il dit., prouver que M. Cusenier a mal fabriqué 1» liqueur et que M. Lc- * couturier n'a pas surveillé la fabrication. J'en-, tends prouver que, lorsque nous sommes venus plaider, en 1909, devant la Cour, Cusenier et " Lecouturier ont dissimulé cette situation. Ils out employé les moyens dolosifs pour induire la ; Cour eu erreur, en retenant des pièces impor-[ tantes. » ; L'ex-bâtonnier a démontré que le liquida-. teur Lecouturier avait caché lors du pre-» mier procès, une plainte au procureur de la République qu'il avait déposée contre M. Cusenier. Dans cette plainte, M. Lecouturier repro- * chait à M. Cusenier de ne pas respecter son i contrat, de n'avoir pas pris les mesures né-. cessaires pour organier la vente de la li queur, de chercher visiblement diminuei * la marque pour s'en rendre acquéreur à ur [l prix moins élevé, et d'employer des proce s dés de comptabilité ayant pour but d'éludé) e, le contrôle du liquidateur. s — Cette plainte, déclare M* Labori, prouv c que M. Lecouturier connaissait les fautes j- Cusenier. Il était fixé sur l'immoralité do soi exploitation : il la considérait comme capable d commettre des faux. Représentant do l'Etat, i a, devai t être plus scrupuleux que tout autre j i f devait faire connaître la situation à Marniei avant do traiter aveo lui. Mandataire de justi ce, il devait dire la vérité aux magistrats. S': l'avait dite, ceux-ci n'auraient pas jugé comme ils l'ont fait. En la taisant, M. Lecouturier a commis une dissimulation coupable, une dissimulation dolosive. Au moment où Marnier apparaît, Lecouturier et Cusenier se remettent d'accord. Chacun voit, dans cette nouvelle opération, la fin de ses responsabilités ; le liquidateur n'aura pas à rendre compte de ses fautes ; Cusenier sera libéré de sa promesse d'enchérir un million et demi. Ils marchent donc la main dans la main et dissimulent les pièces qui peuvent les gêner. Pareille dissimulation de la part d'un mandataire de justice, dit Mc Labori, c'est du dol : ou bien M. Lecouturier s'est laissé tromper par Cusenier; ou bien il s'est entendu avec. Et j'ai bien peur que cette dernière hypothèse né soit la vérité 1 Puis Me Labori aborde l'examen d'une autre série de pièces. Elles ont trait à la mauvaise fabrication de la liqueur et à l'emploi d'alcools industriels par M. Cusenier. 27 factures établissent que celui-ci reçut-, les années 1905, 1907, époque de l'exploitation provisoire de la Chartreuse, 2 millions 90.000 litres d'alcool d'industrie provenant de l'usine Madone à Puteaux, dont 860 hectolitres passés par le prête-nom de Lamy,de Charenton, et expédiés à Fourvoirie. — La Cour, dit M* Labori, a refusé, en 1909, de faire état de ce rapport, parce que rien, disait-elle, ne démontrait l'authenticité de ce document. Cette authenticité est aujourd'hui établie par le débat qui a eu lieu au Sénat, en mars 1912, et le rapport a été produit à la tribune par M. Le Provost de Launay. Un autre document a été écarté par la Çour en 1909 : c'est le certificat d'un employé des contributions indirectes, Mary, attestant que tous les produits fabriqués par Cusenier étaient à base d'alcools d'industrie et que la Chartreuse était fabriquée dans les mêmes conditions. Et ici se place un des incidents les plus tristes de cette affaire. Le malheureux Mary, qui avait fourni le certificat, était, peu après, interné à l'asile d'aliénés de Sainte-Anne, où il mourait enfermé. Mais pourquoi? demande M© Labori, Un doute sinistre plane sur cet incident. o A ce moment, Cusenier déposa une plainte en faux contre Marnier pour la production de ce certificat. Mme Mary, la femme du malheureux employé, appelée à maintes reprises, devant le juge d'instruction, accusa Marnier d'avoir trompé son mari. Aujourd'hui, M° Labori apporte aux débats la correspondance échangée entre Mme Mary et M. Frahier, directeur de l'usine Cusenier à Charenton. Il en résulte que Mme Mary recevait des mensualités de la maison Cusenjer. Après cette lecture, l'avocat ajoute î Tout commentaire serait superflu. On trompait la justice. M. Cusenier n'a pas hésité à recourir aux pires manœuvres, jusqu'à la subornation de témoins. Et voilà pourquoi, er dehors de la plainte en faux, M. Marnier r 'é-posé une autre plainte en subornation de témoins.En terminant,l'ancien bâtonnier a demandé à la cour de décider la réouverture des débats du procès de 1909 qui se termina pai la condamnation de son client à 2.435.000 fr. c dommages-intérêts envers la liquidation de la Chartreuse. Me Maurice Bernard, avocat de M. Elysée Cusenier, a pris la parole hier après-midi.Me Maurice Bernard a di-scuté les arguments de Me Labori qu'il a appelés des coupf de théâtre et des effets faciles, appuyés sui des cambriolages de lettres et de documents au préudice de M. Cusenier. D'après Me Bernard, aucun argumenl nouveau ne permet de modifier l'arrêt ren du par la Cour en 1909. La suite des débats a été renvoyée à mardi prochain pour la plaidoirie de l'avocat dv liquidateur Lecouturier.. Le gouvernement prussien si le recul de la natalité; im portantes déclarations officielles.A la Chambre des députés de Prusse, le gov vemement a t'ait lundi après-midi les déclara tions suivantes en réponse à un discours de M von Woynn, député conservateur, sur le Tec-r de la natalité : La diminution constante des naissances trait à un grave danger national. Il est inn tile de songer à y remédier par des mesu ^ res de police. Le peuple même peut seul { porter remède, car c'est devenu une mal* » die du peuple contre laquelle la morale e ï surtout la volonté énergique de chacun do: 1 réagir. , Il faut que l'attention de tous et de chî - cun soit appelée sur les dangers que coi 1 rent, en cette affaire, les femmes, les fami les et la patrie.C'est une tâche qui n'incon be pas tant au médecin qu'à l'instituteur < au prêtre. Il est heureux que les évêqueâ aient coi sacré une lettre pastorale à éclairer h masses sur la gravité de ce danger; le goi vernement esperc que le cierge protestai suivra l'exemple de Pépiscopat eatholiqu' Ce sont précisément des professe ui d'Université -et des médecins qui ont su tout contribué à ce triste résultat que noi voyons périr tant de jeunes épouses pî suite d'opérations médicales. Dans les écoles de maternité, les élèvi seront spécialement instruites pour ag dans les familles contre le mal : c'est en oi tre, une excellente idée de recourir ai services et à l'influence des dames qui foi partie des sociétés pour combattre la mo talité infantile; elles possèdent la confia: ce et les sympathies des familles et connai sent mieux que les médecins la langue c peuple et leur parole a grande iniluem sur les familles. Le nombre des familles à un enfant est € froyablement énorme. Il est grand temj d'agir. (Vifs applaudissements). Au discours gouvernemental a répondu imm diatement le député socialiste Hirsch (Berlin il conteste que les socialistes se réjouissent ( la diminution des naissances ; ils la regrette: plutôt, mais ils l'a-ttribuent à la cherté de vie et à l'entrée do tant de femmes dans l'i dustrie. C'est la .situation économique du pe pie qui seule est la cause du recul de la nat lité. -Cette thèse a été aussitôt relevée par le d légué du ministre do l'Intérieur, le docte Kirsch lier, directeur général à l'Intérieur, qi aux applaudissements de l'assemblée, a fait r< sortir que c'est la première fois qu'on entei exprimer par un député socialiste des regre concernant la décroissance de la natalité. « Jusqu'ici, dit-il, nous n'avons entendu < côté socialiste que des déolarations contraire Quant à la situation éoonomique du peuple, suffit d'invoquer les constatations que l'on U en ce moment partout en Allemagne à la sui des déclarations de fortunes pour l'impôt mi taire: lo milliard demandé sera de loin déç; sé ; la question économique et celle des salan n'entrent pour rien dans la question du fié qui nous occupe. » ^ On lira avec intérêt la déclaration faite p le député national-libéral Dr Lohmann, à Chambre prussienne, le 23 février; Je suis chrétien protestant, mais je n'h site pas à reconnaître que l'Eglise et clergé catholiques opposent et peuvent c poser une résistance beaucoup plus effica à ces fléaux de l'immoralité, que not église et notre clergé protestants. Les ce trées catholiques ont, en outre, l'avanta de n'être pas, comme nos grandes villes, i fectées par la sale presse neutre (farblc schun dp rosse). La diminution des naissa ces est à Berlin telle que l'on ne comr plus que 20 pour mille de naissances en U contre 46 pour mille en 1876. Dans le gra faubourg berlinois de Schoeneberg, le ch fie est tombé à 12 pour mille, ce qui prou que nos socialistes sont devenus d'exc lents imitateurs des abominables mœurs certaines couches supérieures. Eevue de la, Presse llieu à faire en 1914. — Sans enthoutdi me, les libéraux ont ouvert la campag : électorale à, Mons et les socialistes à S jgnies. Leur ton calme et leur manque d'e train contrastent singulièrement avec le attitude enfiévrée de 1912. Où est le tean où F.'. ïïymane, revenant du pays bon disait : « Je viens de prendre un bain d'él< tricité ? » DimanchOi F.*. Vandervelde a parlé Soignies. Dès ses premiers mots on a co pris qu'il n'attend rien du scrutin de h prochain : Je déclare, a-t-il dit. ouvrir non pas la c£ pagne do 1914 mais celle de la Constituante , 1916, de la révision et du S. U. Il a ajouté i Il y a deux ans, vous avez faib le cartel p-éviter des déchets. On lo dénouce et on dit < c'est de ma faute. Il paraît que j'ai dit < vous avez traîné lo boulet libéral. J'ai dit « _ la poussée socialiste avait été telle qu'elle a^ _ compensa la défection de certaines ailes du pj libéral. Mais la situation nouvelle existe. N< j discutons plus. A Mons, F.*. Masson a ouvert la cam î. gne électorale avec le même désenchan - ment. y La liberté de conscience dans les easer françaises. — Nous lisons dans la « Croi t de mardi que le soldat du 152e, à Géra t mer, qui avait fait demander un prêtre^ écrit et qui est mort sans secours rcligi' l- parce que sa demande n'avait pas été trs i- mise par l'intermédiaire du médecin ma; l- risque de n'être pas un cas isolé. i- A Bordeaux, l'aumônier militaire de la :t garnison n'a plus accès, depuis quelques jours, dans les salles des hôpitaux Saint-Ni-i- cola-s et du Béguet. -s Si un soldat malade désire, à 1 avenir, l'assistance du prêtre, il devra, en faire la lt demande par écrit, ou la faire ecrirc par un ^ 3- de ses proches parents. „ 8 On vient de voir à quoi aboutissent ele pareilles chinoiseries. La « Liberté du SudrOuest » rapporte a ce [V propos cet autre fait : , ;.P « La mère d'un soldat malade étant allée cl ;s au bureau de l'officier gestionnaire pour le n 11 prier de faire venir l'aumônier auprès de d son fils, l'officier appela le planton et,tout ^ à coup, se souvint qu'il avait oublie dans sa poche une demande d'un autre soldat-, da-r~ tée de la veille ou de r avant-veille> » . Voici qui est de nature à fortifier dans c B" notre opposition à certains règlements ob- " u serves dans les établissements^ hospitaliers a qui n'autorisent l'entrée du pretre dans les . hôpitaux que sur réquisition ecrite de a l'hospitalisé. La somnambule voit tout... — La «Croix» é- de Paris raconte l'amusante histoire qui r >; .suit, et la termine par (les reflexions q-ui a peuvent être appliquées à la « Dermeie 0 ? Heure 3 et au « Soir » dont la quatneme u àa page est pleine d'annonces du meme genre. L,~ Depuis un certain temps, M. Paul Limoure, ] a" rédacteur au « Matin », se. préoccupait de te c . disparition d'une personne dont le sort t im.n- j. e" gua.it au plus liaut point ., c 11 Impressionné par la gloire nouvelle do Mme Hoffmann, qui avait fait découvru- lo caitovro . fj de la Grande-Palud, M. Paul Limours prit le train pour Nancy et se rendit chez la v oyante. -La pythonisso consentit à lo recevou', a dor- < 1„ mir d'un sommeil évidemment hypnotujue, et a t à" lui tenir, d'une voix caverneuse, les propos siui- : I ,] vants^ voisti;. je comprends. Ah! il faut s L qne cette personne vous intéresse joliment pour e H_ que vous avez fait tent de kilométrés afin do . c savoir co qu'elle était devenue. Comme vous es avez dû souffrir!... Avez-vous sur vous quelque m chose toi ayant appartenu?... . _ Mon Dieu! Madame, j'ai là sa simplo pho- c tographie et quelques lignes écritcs de sa mam... — Alors, sous ma mainj là ...sous la |>aume c de ma main droite, vite, mettez tout cela... » f Ia Et Mme Camille, la main sur la photographie ; T enveloppée, de reprendre : , 11 , — Oh! comme je lis bien en elle,mamtenant... Oui, c'est cela... Caractère emporté, mais pas j( mxk'ha-nte, pas méchante du tout... Un simiplc P" coup de tête... Elle vous reviendra, elle vous re- J ce viendra bientôt... avant deux mois... Je la vois J re a.uprès de vous. Vous lui avez pardonné... Elle 1 n- a une robe rose et une ombrelle bleue... Vous . ] ge oubliez tous les deux vos chagrins réciproques... il- Oh! comme vous êtes heureux à présent... 1 se Quand la, voyante fut éveillée par un mon- « n_ sieur en bras do chemise qui s'était retiré dans la pièce à côté, en demandant qu'on le rappelât lorstflue la consultation serait terminée, elle t sourit aimablement : ?r — C'est 5 francs, dit-elfe. !t- Le journaliste pava et descendit l'escalier,ac- ; ve compagne par le monsieur en bras de chemise : b1- qui disait: de — J'espère que monsieur a été satisfait... Elle est étonnante. Elle voit tout, monsieur, ed- ; le voit tout. » Quelles étaient donc la photographie si soi- ; gneusenient enveloppée et Ses quelques lignes i autographes qru-o le journaliste avait confiées à 1 la somnambule ? C'était le portrait, avec l'écriture, de M. 1 yj. Henri Itoehette, le fugitif et vagabond finaiL-ne oier..._ L'histoire assurément est drôle. Ce qui ne l'est pas moins c'est l'éclectisme du a Matin », n" qui, en premièi-e page, publie la mystification ur do son ooIJaborateuv et s'amuse aux dépens des ps somnambules, tandis qu'hier, 23 février, parmi in ses annonces, il recommandait trente-quatre je- somnambules, cartomanciennes, voyantes et py-thonisses..., qui toutes dévoilent le passé, pré-à disent l'avenir et donnent la clé de tous les suc-m- cè9- îai » — £ Petite Chronique Les passages à niveau. — Il y a sur le ré seau do l'Etat quelque 6,000 passages à ni->m> veau; les uns n'offrent pas de danger, les jUe autres^ plus ou moins encaissés ou fort fré juo quentes, offrent un danger réel pour la cir-jue culation. L'Administration des Chemins de ait fer a ordonné une étude générale de la ques-i-rti tion de leur gardiennage ou de leur suppres-» la sion, de manière à établir un classement ra tionnel, jouant à l'ordre à suivre pour leur suppression, leur gardiennage ou les modi Vç. fications à y apporter et 1 estimation des travaux à exécuter. nés La fin des « malles-poste ». — A la suite x » d'un essai d'un service de malle^poste par rd- autobus au lieu d'un service de malle par p.ar traction chevaline,' qui fut effectué, l an jux passé, entre Houffalize et Gouvy, le minis-,ns- tre compétent vient de décider de générali-or ser ce nouveau mode de transport en Ar-denne, là où les contrats sont terminés. LA VILLE La Reine a fait une longue visite, en soïi! ôtel de l'avenue Louise, à la princesse Vie*1' )r Napoléon. Sa Majesté a apporté à sd» d usine une merveilleuse corbeille de fleure.^ A la légation russe. — L» oolonel Aga-< aïoff, attaché militaire près des légations e Russie en Belgique et en Hollande, est ommé chef d'état-major de fa 10e division e cavalerie. ' ■ -♦ Dans l'Ordre de la Toison d'Or. — Lo Journal officiel » de Madrid publie un dé-ret en date du 18 courant par lequel S. M;, j roi d'Espagne confère le collier de l'Or-re de la Toison d'Or à 8. A. S. le prince tienne de Croy Solre du ilœulx. Seul vec le Roi des Belges, le prince du Rceulx eprésente en Belgique cet ordre illustre. L'attaché militaire austro-hongrois, à Pa« is et à Bruxelles, le colonel Vidais sera, nnonce-t-on, promu prochainement à un □mmandement et remplacé par le capitaine Irevin von Franz. — Les travaux de la jonction. — A l'au-ienne place des Wallons. — Une vérita-le montagne de oaiilou«tiB, provenant de arrières, est amoncelée devant la façade îonùmentale des bâtiments encastrés dans 38 murs de la jonction que l'on est occupé' 1 recouvrir de béton armé. (Jne bétonnière entrifuge, marchant à la vapeur, confec-ionne sans relâche le béton formé de cail-outis et de ciment, traversé par des tiges c fer. On a installé derrière les murs con-truits rue des Brigittines, une pompe puisante, procurant de l'eau en abondance. }elle-ci, envoyée à une certaine hauteur ar loyen de la pompe, 6uit une oanalisatioti péciale pour arriver à la bétonnière qui en onsomme une grande quantité. La rue des Cerises (rue Terre-Neuve) qui ontient encore plusieurs maisons sans éta-;e, est définitivement passée au rang d'impasse ; étant condamnée au bout par les Qurs de la jonction. Rue Roger Vanderweyden, les ouvriers lébarrassent, tant bien que mal, les trot-oirs des objets hétéroclites qui les encom-►rent, remettent les bordures et enlèvent es rails du petit chemin de fer qui a servi >endan-t les travaux. La rue des Tanneurs est complètement' narrée pour permettre le placement du çrand pont. L'état-civil de Bruxelles, — Du 8 au \l 'évrier, 59 naissances et 09 décès ont été constatés dans la population bruxelloisej »oit une natalité de 17.5 et une mortalité de Î0.4 pour 1,000 habitants. La moyenne an-luelle de la semaine correspondante de la période 1909-1913 a été de 58 naissances et le 60 décès. Le groupe des maladies conta-peuses a fait I victime : fièvre typhoïde, 1 ïécès. Les 69 décès se répartissent comme suit iu point de vue de l'ago : moins de 1 mois, ) ; ae 1 à moins de 6 mois, 2 ; de 6 à 12 mois. 2 ; de I à-2 ans, 1 ; de 2 à 5 ans, 2 ; de 5 à lOt ids, 0 ; de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 20 ans, 1 ; Je 20 à 30 ans, 4 ; de 30 a 40 ans, 7 : de 40 à 50 ans, 5 ; de 50 à 60 ans, 9 ; de 60 a 70 ans, 13 ; de 70 à 80 ans, 13 ; de 80 ans et ai*1 ielà, 9. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 191 et celui des décès de 137, soit une natalité de 16.8 et une mortalité de 12.0 par 1,000 habitants. La moyenne anuuelle do la semaine correspondant de la période 1909-1913 a été de 185 naissance et de 143 décèe. Le groupe des maladies contagieuses a fait i victimes : fièvre typhoïde, l à Anderlecht ; scarlatine, 1 à Saint-Josse-ten-Noode diphtérie et croup, 1 à Anderlecht et 1 à Lae-Icen.Les 137 décès se répartissent comme sui# au point de vue de l'âge: moins de 1 mois,4 ; de 1 à moins de 6 mois, 5 ; de 6 à 12 mois, 9 ; de 1 à 2 ans, 10 ; de 2 à 5 ans, 10 ; de 5 a 10 ans, 9; de 10 à 20 ans, 13; de 20 à 30 an»» 12 ; do 30 à 40 ans, 15 ; de 40 à 50 ans, 11 : de 50 à 60 ans, 12 ; de 60 à 70 ans, 10 ; de 70 a 8(1 ans, 11 ; de 80 et au dolà, 6. Pour l'ensemble de l'agglomération brn* xelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux correspondant sur 1,000 habitants a été de 16.9 pour la natalité et de L4.0 pour la mor-•Ligue Sociale d'Acheteurs. —- Groupe do Bruxelles. — L'assemblée générale annuelle aura lieu à l'Hôtel Ravenstcin, jeudi 26, à 3 h. Le dimanche 8 mars, à C heures, en la salle Ravenstein, conférence par M. G. de .Levai, avocat à la Cour d'appel, sur le « Travail à domicile ». (Projections lumineuses^. ■■ FEUILLETON DU 26 FÉVRIER 1914. 2 Cl Simiins la Doctoresse par Oliai'les 13e Vifcis — Suzanne, ne parle pas ainsi de^ mon )ttiari ; je l'aime, je lui dois ma soumission confiante, et je ne faillirai pas à mon devoir, ïc n'ai pas a chercher si sa voix moins dou-£o peut me froisser; j'ai son amour, je suie ïa compagne de sa vie, je ne discute pas son autorité. Nous avons chacun notre place aii foyer; je n'empiéterai pas sur celle que U Seigneur lui a dévolue. — Pot-au-feu l Cependant, Suzanne sentait la poésie d^ fcette calme résignation qui n'ergote pas el qui ne se 'laisse pas entamer par des con iseils étrangers. La conversation analogue qu'elle avait eut avec Pierre sur lo même sujet lui revint er knémoire. Elle établit vite le parallèle : ell( admira sincèrement, non plus celui qui s( laisse séduire par des théories nouvelles mais celle qui, par tendresse \clontairemen' aveugle, refuse de les entendre. C'était- un premier pas vers des idées plui Yiormales. Elle commençait à comprendre la valeu: 'de cotte union parfaite dans laquelle la fem me est aussi un être d'énergie, qui sert nor à contredire et à discuter, mais à complète: l'œuvre commune. L'idéal sur ce point, ne serait-ce pas après Madeleine, la douce Henriette? Mile de Cemay revit tout à eoup cette fi guro timide qui rougissait au nom de Lonis — Voilà deux ètros » qui la chaîne con ,rient; je vais m'en occuper, pensa-t-elle. La question des moyens do transport i adopter pour les nombreux^ convives avaii été violemment agitée; le plus commode assurément, le plus gai, sans contredit, était le « mail-coach ». L'immense véhicule qui, reléguant dans 1 les bas-fonds les victuailles et les couvertures, enlève dans les airs toute sa joyeuse clientèle, la secoue agréablement à sou sommet en oscillations régulières et en soubresauts inattendus a son charme incontesté. Il balance tous les invités d'un commun mouvement, favorise l'intimité et fait naître les joyeuses apostrophes et les spirituel- j les reparties. La note absolument exacte exigeait la chaise à porteurs pour transporter ces beaux seigneurs et ces élégantes princesses à leur campagne, mais il était impossible d'y songer : Suzanne elle-même ne persista pas longtemps dans co projet. On s'arrêta, après maintes hésitations, • aux berlines et comme les types primordiaux et purs ne pouvaient guère se retrouver, on se résigna à les remplacer par de vieilles pa: ; taches, ancêtres de nok chemins de fer, qui i gisaient abandonnées au fond des remises ! obscures de villages. ; Il n'est point do ville au monde qui puis-( se comme Paris tirer de ses replis sombres > toutes les curiosités les plus étranges pour un original r ii sait y mettre le prix. ; Par les soins de M. de Valorys et de M. Ricourt. Suzanne fut bientôt propriétaire 1 d'une demi-douzaine de ces lourds véhicules - sans ressorts, à l'équilibre douteux, qui pro-i mènent le long des grandes routes lo.urs • corps informe badigeonné de jaune, leur immense couverture en cuir ridé par les so- , leil et les pluies, et qui réclament, entre leurs longs brancards.les maigres haridelles, - dont les cotes sailles et les genoux saignent. Depuis l'arrivée des << berlines », les jeu- - nés artistes avaient arboré des blouses d'atelier; ils répandaiert à tort et à travers t sur les parois, sur le caisson, des ciels ; bleus, des amours rof'ès à la Boucher, des bergères, des troupeaux,le tout- relevé d'inscriptions fantaisistes ou d'itinéraires extravagants. . » Parfois, il était bien nécessaire d'écrire sous une masse blanche trop indécise : « Ceci est un mouton. » Mais ces indications exactes ne faisaient qu'égayer sans nuire à l'ensemble. Mme Ricourt, malgré le petit incident survenu entre elle et son mari, n'était point étrangère à cette animation; dans les moments de loisir que lui laissaient ses trois bébés, elle venait aussi surcharger de bergeries et de nœuds bleus ou roses les panneaux des antiques diligences rajeunies au ripolin. Sans bruit, mais avec une sûreté de jugement absolue, Madeleine donnait de bonnes indications et faisait éviter quelques bévues.— Dans cette poussière qui s'envole, il doit y avoir quelques grains de la poudre de nos grand'mères et du tabac d'Espagne de nos aïeux... Comme il fallait avoir d'agréables compagnons de voyage pour supporter cette prison roulant durant des jours entiers, des semaines entières parfois ! La réserve la plus complète ne pouvait tenir longtemps contre ces tête-à-tête interminables. Lorsqu'un semblant do sympathie ne naissait pas des premiers rapports, quel ennui, quel supplice pour toute la route!... Mais j'y pense, Suzanne, il faudrait combiner à l'avance la composition des voitures; les hasards de la dernière minute pourraient rapprocher des^personnes étrangères l'une à l'autre. —- Oui, Prudence, nia sœur, on n'y manquera pas je tâcherai de satisfaire tous les goûts. — Moi, s'écria Blanche, 3e veux être avec mon ami Jean et puis Suzanne. — Moi, dit Louis, s'approchant de Suzanne je demande à être auprès clc ma cousine. Il avait murmuré son désir à voix presque basse, lui donnant, par cela même, une signification plus précise. Suzanne jugea qu'il était temps de couper coiut aux intentions de M. de Valorys et de lui indiquer la voie joyeuse qui le mènerait au bonheur conjugal. ^ Pour réparer l'impression pénible qu'Henriette venait sans doute d'avoir, Suzanne répondit en haussant les épaules, feignant de n'avoir pas compris : — Bon, bon, ne raillez pas votre cousine a bien son charme, mais pas aux yeux de ses parents, peut-être. — Pouvez-vous douter de...? — Ne protestez pas, venez plutôt consulter avec moi l'album de lithographies et de vieilles estampes où je vais trouver le modèle de notre couvert champêtre. Lorsqu'ils furent seuls au salon, l'album sur les genoux, Suzanne entreprit son œuvre.— Mon petit cousin, il est inutile de songer encore à moi; j'ai compris ce que vous désiriez, et c'est pourquoi je vous parle librement. Ne perdez pas votre temps à postuler et à soupirer près de votre cousine; l'échec est certain... Quoi ! vous désespérez froidement en une seconde celui qui depuis des années n'a rêvé qu'à vous! Il a tu son secret, c'est vrai; pouvait-il en être autrement? Aurais-je osé autrefois, moi, misérable collégien sans succès, parler de ma tendresse à c© jeune phénix que la France entière acclamait? Aurais-je osé, moi, pauvre être sans valeur, perdu dans la foule des médiocrités, révéler ma flamme à celle qui fouillait de 6on génie les mystères de la science? Aurais-je osé, aujourd'hui encore, alors que ma position paraît brillante aux -eux de tous, voua entretenir de mon rêve, vous la femme illustre si vous ne m'en parliez la première? Mais, puisque vous m'y autorisez par votre franchise, laissez-moi vous avouer maintenant que vous avez été toujours à mes yeux l'étoile brillante qu'on regarde sans se lasser, que mon cœur est plein de votre gracieuse image et que je serais fier entre tous si vous daigniez m'élire parmi la foule de vos prétendants 1 Suzanne écoutait, interdite. Son cousin se révélait tout à coup comme un être éloquent et lyrique; mais elle av<iit beau chercher dans cette longue tirade, elle ne voyait pas poindre la vraie tendresse qui aime, malgré tout, la médiocrité. C'était son auréole de gloire surtout qui avait séduit M. de Valorys et qui l'avait amené à ce rôle humble et touchant de cavalier servant. Dès leur prime jeunesse, Suzanne l'avait ébloui, fasciné par son intelligence et la vivacité de son esprit; c'était beaucoup et c'était peu. — Les sauvages aimaient les verroteries, mon petit cousin, parce qu'elles brillent et les fascinent. Moi, je suis la femme qu'on admire; laissez-moi vous indiquer celle que vous devez épouser. — Non ; ne joignez pas votre pitié cruelle à la rigueur de votre indifférence; ma main qui se tendait vers vous retombe; laissez-la vide» au moins. — Vous avez tort, Louis, et vous méconnaissez le bonheur qui s'offre à vous. — Je ne le'vois d'aucun côté. — Ingrat 1 Henriette vous aime d'un amour lent et silencieux; ne tardez pas à lui donner cette joie qu'elle attend; volez vers elle. — Me le conseillez-vous vraiment? Si M. de Valorys se fut attaché désespérément à Suzanne, s'il avait parlé de célibat éternel, de douleurs sans issues, Mlle de Cernay eût trouvé des mots du cœur pour lui dépeindre Henriette et pour l'engager à consoler la secrète désillusion de ce cœu* modeste. Mais non, Louis semblait prêt à cette proposition après ses protestations précéden tes. ! Suzanne en ressentit un secret dépit; elle oublia la bonne œuvre qu'elle s'était proposée pour se laisser Aller à sa verve caustique.Elle répondit — Certainement ! Votre bonheur est f la. Songez que Mlle de Linville est une ménar gère modèle ; elle raccommode les bas et confectionne les entremets. Vous vous entendrez à merveille. ' — Pensez-vous que je no sois pas attire par l'intelligence qui... — Elle en a, elle en a passablement; elle» a aussi une assez jolie dot, — Me croyez-vous donc capable d entrer dans ces considérations? Ah! Suzanne, me feriez-vous l'injure de soupçonner ma tendresse pour vous? . . — Du tout, mon bon ami; jo ne vous fais pas cette injure et me crois parfaitement digne d'être aimée pour moi-même; d'ailleurs,-j'en ai des preuves. — Ali ! je sais qu'ils sont nombreux ceux que vos brillantes qualités attirent; pourquoi les désespérer tous? — Tous, c'est trop dire, — Auriez-vous fixé votre choix? — Non, mais j'attends l'hommage diçné de moi, dit Suzanne avec une sotte vanité. Et elle sortit en ajoutant : — Jo me charge donc de votre petite affaire ; je vais entamer les pourparlers. — Agissez lentement ou je vous renie. Elle éclata de rire et courut vers le hangar où les diligences gagnaient à chaque instant de plus brillantes couleurs. ^ _ Le jour solennel arriva; le soleil lui même était à l'unisson do cette fête avec ses petits nuages pommelés sans consistance et sanf menace qui semblaient empruntés aux tar bleaux de Lancret. Suzanne de Cernay, sa houlette à la mam, s'occupait de tous avec une bonn* g-râci charmante.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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