Le courrier de Bruxelles

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09 januari 1914
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s.n. 1914, 09 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/251fj2bd90/
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LE COURRIER DE BRUXELLES Vendredi 9 janvier 19144 ABONNEMENTS : PAR AH M *013 TIWISWJU BELGIQUE, . fr, 10.00 5.00 2.50 HOI-LANCE. , .} ig 20 9 60 4.80 LUXEMBOURG .<| IIN10N POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES BuBfjlâmants ne «ont oas ml» an .«nt» TÉLÉPHONE SABLON 175» 33e année, - 3' % mà BTJBEA-CTIX s A BPtUXELX.ES ; 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES Cas supplément* ne «ont pas tnis en vent# TÉLÉPHONE SABLON 1754 Deux articles î de l'« Indépendance » ;; - Dans un article sur « 1» débat scolaire », u ,,ui va reprendre, l'« Indépendance » ve- n commence le jeu do l'ajourner encore. :.11 y n a tant de ohoses plus importantes a discu- l« ter ! . C'est précisément pour cela que nous disons. nous catholiques : ïinissoiis-cn a"\ec le i débat scolaire qui dure depuis des mois, on q peut dire des aimées; qui a été ajourné plu- 1 sieurs fois, par pure courtoisie de la part de 1 la Droite ; dont l'a journement a été deman- \ dé chaque iois par la gauche libérale avec c «hgagèment de le reprendre à nouveau pour en finir. Finissons-en donc rapidement pour arriver aux réformes promises depuis si JongtampSi . N'est-ce pas raisonnable, essentiellement- j raisonnable? Peut-on dire que le débat n'est pas épuisé, qu'il est étouffé . Jamais on eu a vu un aussi long, aussi complet. L'ajournement n'est donc qu'une pure tactique qui tloifc être ('cariée avant tout. * * * Celte nécessité de reprendre n» long dé-bai, après une telle avalanche do discoure déjà subis, ne peut être qu'une nécessite do bavardage parlementaire — comme dit , très bien \1'« Indépendance » elle-même, * dans un autre article du même numéro, dans 3 ses « Notes du jour » de France. ^ j Il est parfait cet article, plein d'esprit ^ ret d'esprit pratique, de bon sens, ce qui vaut ( mieux encore que l'esprit. Nous -voudrions ] vràiment le reproduire en entier pour l'agré- < ment de nos lecteurs. Donnons-en du moins ^ la substance. « Un Athénien entretenait Aristote de e -choses futiles avec une désespérante volubi- ^ iité; voyant que le philosophe ne lui répon- c dait rien, il lui dit : < — Je vous importune, peut-être ? 5 — Oh! pas du tout, répondit Aristote, je iio vous écoute pas. » ( Puis le correspondant de 1*« Indépendan-•C<i y> raconte qu'un député de la Chambre i française qui ne peut comme Aristote se dis- 1 penser d'ccouter les bavards, M. Beauquier, Vient de déposer un projet de loi pour, dit- î il^lsUis.sqn exposé des motifs, faire cesser i « la 'déplorable manie de discourir sans fin ] ■"et à tout propos. « » M. Beauquier, qui est un lettre,, rap- j pelle quelques exemples de l'histoire, celui < de CiTomwoll notamment, qui entrant avec ] ses hommes d'armes dans le Parlement an- j glais, s'écriait : — Allez vous-en. Vous n'êtes qu'une assemblée de bavards ! Ect-ce une menace incertaine ou un aver- ! tissement? ( Toujours est-il que ce flux de paroles fait } perdre a la Chambre un temps considéra- < foie. Le dernier budget ne fut voté qu'a- 1 près des mois et des mois et six cents dis- j cours furent prononcés!... Après avoir signalé le mal, M. Banquier , propose son remède. Il voudrait qu'on ne < pût entendre que quatre orateurs sur eba- ' que question et limiter les discours à vingt f minutes ; un orateur pour soutenir le projet, un pour le combattre; le ministre pour j donner l'avis du gouvernement et le rappor- ■ ieur pour conclure. Il est bien entendu que cette excellente | proposition n'a aucune chance d'aboutir; , elle recueillera une douzaine de voix et on « •continuera à entendre — je ne dis pas écouter — ces centaines de parleurs qui arrêtent toute discussion sérieuse et empêchent de profitables réformes d'être votées. Parler est un mal national, Tacite le mentionnait chez les vieux Gaulois de son temps et ça n'a fait que croître et embellir depuis.Cette petite mercuriale d'un député de bon sens adressée à ses collègues trop diserts ne manque cependant ni d'à-propos ni d'esprit. » Les Belges sont tout au moins les cousins FEUILLETON DU 0 JANVIER 1014. S Esclave... ou Reine' par m. DELLY. Lise, si bonne et si délicate, pens? qu'elle devait souffrir de cette situation ( parasite. Plus d'une fois, elle avait son; qu'à la place de Varvara, jeune et parai sant bien portante,- elle aurait préféré tr Tailler pour sauvegarder sa dignité et s< indépendance. Que pouvait-elle faire, to jours seule chez elle? A quoi oecupait-el ses longues journées ? Lydie,questionnée \ jour à ce sujet par sa belle-sœur, avait le les épaules en répondant : — Je vous avoue que je n'en sais rièi Cette pauvre fille est tellement insigr liante ! Lise ne la jugeait pas du tout ainsi. 1 fond, elle était obligée de s'avouer que Va vàra lui inspirait une sorte d'antiçath instinctive, tout à fait irraisonnée. Mais p le fait mémo de ce sentiment qu'elle se r prochai t, elle se croyait tenue à se montr meilleure à son égard. Ce fut guidée par ce motif qu'un jou seyant appris au déjeuner que Mlle Douglc était malade, — il régnait en co moment Kultow un vent de grippe, — Lise se dirigi vers son appartement situé dans uno part éloignée du château. •Elle s'arrêta, indécise, devant une por *:ntr'ouverte. Une voix sourdement irrit demanda : — Est-ce vous enfin, Nadia? Alors elle poussa la porte et entra en e saut : — Non, Varvara, c'est moi, Lise. Dans l'ombre projetée par les lourds i deaux du lit, elle vit se dresser la tête blo de de Varvara* des Gaulois, puisque César disait que les plus forts des Gaulois étaient les Belges —-noua ne prétendons pas qu'il voulait dire, les plus forts en bavardage. ' La proposition que l'« Indépendance » f trouve « excellente » serait donc d'une très < , utile application en Belgique et voilà le i - moyen trouve d'activer la besogne parle- ►' mentaire et de faire droit à ces projets de 1 - lois que recommande l'« Indépendance » et ( à bien d'autre si ] Et dû quel coté sont donc les bavards ? Ici i e il y a évidence, ce ne sont pas les catholi- ' :i ques, qui cherchent à traîner les débats en { longueur, au contraire; tout, en laissant par- j e 1er, ils sollicitent- la clôture;.il est temps < r vraiment qu'il la votent; c'est plus que leur ' c droit, c'est leur devoir* Clergé budgétivore Le « Mémorial * du Grand-Duché ' Luxembourg qui vient de paraître ces joi ci, renferme île précieuses indications, b qu'amères et humiliantes pour l'amc propre do la Belgique catholique. Alors < celle ci, se targuant de sa prospérité ino et de sa sollicitude pour les intérêts de to maintient, o ironie du sort ! son clergé cl; une condition matérielle parfois pénil voici,co.mment le Grand-Duché de Lux* - bourg, gouverné cependant par un car: s entend traiter ses curés : Pour l'édificat : du public, ami ou adversaire, rapprocha la condition sociale différente faite au cl ' gé, d'un côté par un minuscule pays s > mains des sectaires, et do l'autre, par ; Belgique, « eldorado des frocards » !... Abstraction faite des paroisses décana] lesquelles sont hors cause,.on distingue, Grand-Duché, deux catégories de cures } clinaires, au traitement initial, les unes i 1725 fr., et les autres de 14SJ5 fr. Ne n< . occupons que des curés grands-ducaux 1425 fr., comparativement aux curés belg ' tous mis sur un même niveau. Traitement initial des curés grands-i eaux : 1425 fr. Trois augmentations de . francs chacune, après 1G, 15 et 20 ans. Traitement initial des petits curés 1 ges : 1000 fr. Deux augmentations de 200 chacune, la première après 20 années service, et la seconde après 30 années. . En sorte qu'après 20 années de ministe le curé grand-ducal touche 2025 fr., tan que son confrère belge commence à obte 1200 fr. de la générosité du « gouvernem ? des curés ». De là, une première diffère: - de 800 fr., au désavantage*du curé belge. En outre, les petites cures grand-duca' à peine de so voir privées de la messe binaison le dimanche,son t .obligées , par 1' " torité religieuse à payer à leur curé, un s i plément cî'e' traitement dont "lé mimm peut varier de 300 à C00 fr., selon le.m tant plus ou moins élevé du casuel pro * ble. Chez nous, cette question d'indemr 1 est- à la merci du bon ou du mauvais v ï loir des adniimstrations locales; les plus . néreuses paient 150 fr. De là, nouvelle < férence, mettons do 400 fr. en moyenne, préjudice du clergé belge Au total donc. 800 + 400 = 1200 fr., t juste le double do ce que reçoivent les . rés belges. D'un côté de la frontière comme de 1' tre, les frais pour les curés sont pourtant mêmes, avec cette nouvelle différence, q - est fait appel dix fois à la charité du i - tre belge, quand son confrère grand-dn . est une seule fois mis à contribution p les œuvres. Les traitements du clergé catholique pi sien sont encore de beaucoup supérieur 1 ceux du GrandiDuché. De tous les Etats . tribjiant les'fonctions ecclésiastiques,la I [. gique « cléricale » paie le plus mal les nistres du cuite.Comment expliquer ce h Un jour, lors de la dernière « augmei ' tion » du traitement des curés, une émit - te personnalité catholique déclara, à Chambre, que le clergé devait, à n'en % douter, jouir d'un certain bien-être, att ' du qu'il ne réclamait pas! Mais, l'âme j clergé est ainsi faite que, plutôt que de i clamer bruyamment une certaine indéj: . dance matérielle, il préfère gardes* le sil ce sur sa détresse. Peut-on spéculer sur esprit d'abnégation et de discipline, pour dénier plus longtemps le nécessaire, a] - qu'avec des prodiges d'économie,] 1 parvi i- à peine, dans le Luxembourg belge à é< s librer son mince budget? x_ Il se peut que ces considérations pass inaperçues, tout comme ce laconique f divers paru ces jours-ci et relatant le dé-.e dû à la misère et au dénuement, do l'a j. Bert, trouvé mort, le 1er janvier, dans . mansarde, 9, rue de Lutèce, à Paris. Il n'avait qu'à se plaindre à temps, d t-on, qu'à faire connaître son malheur, s s'il s'était plaint, Faurait-on cru? —- Vous!... vous! dit une voix étouffée ^ __ Vous!... vous! dit une voix étouffée. y Lise s'avança jusqu'au lit. Du premier coup d'œil? elle vit que Varvara était en ) proie à la lièvre, ca.r elle était fort rouge, et [ ses yeux, ses étranges yeux jaunes luisaient. — Jo viens vous voir, Varvara. J'ai su tout à, l'heure que vous étiez malade. — Çc n'est rien ! interrompit brusquement Varvara. Je regrette que vous vous soyez lit dérangée. Vous risquez que je vous cornmu-:1e nique cette maladie. Olga avait un tout au-tre soin de sa santé. Je suppose que si le is- prince Ormanoff vous savait ici, vous pas-a- seriez un mauvais moment. Mais, naturelle-Dn ment, vous ne lui avez pas demandé la péril- mission? le — Cela me regarde! dit sèchement Lise, m blessée par ce bizarre accueil et ce ton iro-vé nique. — Evidemment ! Mais je ne me soucie pas n ! du tout que mon cousin m'accuse de vous îi- avoir ^retenue ici. Ainsi donc, tout en vous remerciant beaucoup, je vous demanderai iw de vous retirer.J'ai l'air d'être malhonnête, ir- mais c'est dans votre intérêt, je vous assure, je princesse. ar Ses paupières étaient retombées sur ses e- yeux, et elle parlait maintenant d'un ton er très doux," un peu chantant. Lise l'enveloppa d'un regard perplexe... ir, Et ce regard fit ensuite le tour de la cham-)ff bro, très vaste, bien meublée, m.ni s fort en à désordre.Dans une bibliothèque s'alignaient sa des livres en nombre considérable, et d'au-io très étaient posés sur une table auprès de 3a malade, à côté d'une carafe et d'un verre te vide. w — Je crois que vous exagérez. Varvara. Vous n'avez rien de très conta^peux... Etes-vous bien soignée, an moins ? li- — Bien soignée! Mais je suis abandonnée par cette Nadia, qui perd la tête depuis qu'elle est fiancée au fils d'Ivan Borgueff! fi- Je suis sûre que la coquine a coupé les fils n- électriques, de telle sorte que j'ai beau sonner, résonner, personne ne bouge. Quand s1!! «Vieux Dimanche!» i lire, 1 Quel est l'homme de oœur qui a pu lire 0 x}) sans un sentiment de surprise et do colère, très dàns son journal de lundi, la funèbre infor-h le mation suivante : strie- « Hier, dimanche, vôrs 4 heures après-s (\Q midi, une trentaine d'ouvriers travaillaient . dans une galerie souterraine du Métropoli- ] * tain en con^tniction sous l'Esplanade des j Invalides. Tout à coup, un craquement si • ? Ici nistre : « Sauve qui peut! n orient les ou- ( holi- vriers. Quatre teri^assiers n'eiu*ent pas le 1 s ea temps de fuii'. Ils furent ensevelis vivants r sous les terres éboulées. Quand, après do Pa,~ longues heures de travail de déblaiement, , '.rnps on parvint jusqu'à eux, on no trouva que : leur des cadavres affreusement broyés. » -Ainsi donc, en plein Paris, en plein quartier aristocratique du septième ; a quelques centaines de mètres du Palais-Bourbon où. ; avec des trémolos humanitaires et des glous- : * sements altruistes, se forgent les lois socia- j les; à quelques pas de l'Elysée, où préside ( Durs- 1® gardien de ces lois; tout près du palais bien ^es étrangères où trône le F.*. Don- îour- I.ner&ue ehargé de leur exécution; sous les ue fenêtres du ministère du Travail — ô déri-touïe sîon * — * on ^ censé veiller sur les in- ; , térets des t<i*availleurs, un dimanche après dans .trente « damnés de la teiTe » étaient < lible gi*attaient, qui creusaient, qui. pelle- . taient, qui suaient en un travail de termi- ■ rteT tes' * ition étaient là, pataugeant dans uno'boue ( lions avec rnoor^j suspendue sur leur tête, i affreuse et soudaine, au milieu des ténèbres souterraines piquées do quelques empoules • i olec trique^. Et c'était dimanche ! < aies dehors, à l'air pur, sous le ciel, la . » au grande ville étincelait de mille feux. C:é-s or- l'animation joyeuse des visites de l'an. ■ I Les autos ronflaient, les brillantes toiletté : nous s'exKiî>aient-^ les fourrures luxueuses frisson- ! ^ riaient délicieusement sous la bise du soir. ; 1 On se reiicontrait, on so congratulait. On ' ° ' échangeait paitout vœux et cadeaux... |u_ Et eux, les condamnés au travail impie et ; pqq inhumain du dimanche, haletaient fiévreu- , ' " sement dans la nuit pour finir la tâche. Us , avaient une famille eux aussi. Où étaient, 10 fr il ce^e heure, les cinq enfants de Gorce, un de ^es. enterrés vivants ? Où couraient-ils les petits malheureux,, dans la grande ville en tère tandis que leur foyer était désert et mdis c\uc P^ro travaillait ils ne savaient où? ! tenir m^re petit Courtex, un gas de dix- ment ^eP^. enseveli également sous la boue ■cnce boniiicide, à deux pas de son père écrasé d'épouvante et de douleur impuissante? Elle aies afrirôH» la bonne \àeillo pour accueillir ses ^ aimés, son fils et Son mari, à la sortie du Y>au_ trou, pour passer eufin quelques heures sun- ;,lAvec eux,heures trop brève» ari'achées à l'in-mum travail du dimanche. mon Et le travail maudit lui a broyé son petit •oba- gas! . Mais voici le comble : à cette mère qui, vou_ en une scène déchirante de désespoir, serre s dans ses bras les restes boueux, glacés et dé-figurés de son eniant, la police brutale les i au enlève sans pitié. Les règlements sont là : ' il faut que le corps de la victime soit trans-porté à la Morgue, aux fins d'autopsie! s cu_ D'autopsie. Pourquoi? Pour savoir de quoi l'enfant est mort? Mais on le sait, on l'au- *>a V11 : °'e^ bï trou qui se refermant l'a it les kri«é et étouffé. N'importe : il faut couper, Qu'il tailler les restes sanglants do la victime du pr£_ travail. lucaJ Voyons ! Ferait-on cela pour l'enfant d'un pour df-Pllté, d'un sénateur, d'un ministre, écrasé dans un accident ? Non. Mais il s'agit ici prus- d'humbles c*t de petits. Alors, plus d'huma-u,s nité, plus de pitié pour une mère. ■s 'Comprend-on, après cela,les entassements Bel- hai.no et d implacable rancune que de , nij_ tels contrastes entre la vie brillante des fait? UDH et la cruelle servitude des autres, que enta- 9e® traitements barbares et tant d'autres inen- iujustices, accumulent dans l'âme du peu-à la pie d'où l'on a criminellement chassé la foi, ! pas la foi qui élève les âmes à la hauteur de tten- <ous ^es sacrifices, parce qu'elle est mère e (|u de l'Esipérance. On a tout enlevé à ces pau-e r(3_ vres gens, et l'on ne leur a rien donné. On îpen- impuissant à leur épargner la peine, dieu- épreuve et le malheur,et on les a dépouillés r cet c^es nioyens de supporter la souffrance. ir lui ^-U peuple qui travaille, la loi de Dieu, alors ^uand elle réglait la vie sociale, assurait le vient reP08 intégral du dimanche. A ces cinquan-équi- te-deux jours de répit s'ajoutaient une quinzaine de fêtes chômées. On ne prêchait pas ssent une égalité menteuse et impossible en ce fait- temps-là mais l'équilibre économique, main-écès. tenu par le respect de tous les devoirs de abbé justice et de charité, par l'ordre dans les is sa institutions et la sagesse dans les mœurs, faisait que ces nombreux chômages n'ame-dirar naient aucun trouble dans la prospérité .Or commune. Le dimanche était le jour du bon Dieu et elle se décidera à apparaître, elle me dira que la sonnette était détraquée. En attendant, ^e n'ai plus une goutte d'eau et la soil me devore. Mais Varvara Dougloff est s: peu de chose! A quoi lui servirait de se plaindre ? — Mais si, il faut vous plaindre! Je vais en parler à Natacha. En attendant, je vom enverair Sonia, qui est une très bonne fille, fort adroite et serviable. Varvara eut un petit plissemont de lèvres ironique. — Natacha et les autre3.no tiennent compte que des observations et des ordres dr prince Ormanoff. Tout ce que vous direî sera lettre morte. Un peu de rougeur monta aux joues de Lise. C'était vrai,elle n'était rien dans cette demeure, où tout gravitait autour de la volonté du maître. Elle quitta Varvara sous une impressioi: désagréable. Décidément, elle no lui étail pas sympathique! Mais cela n'empêchail pas qu'elle ne lui vînt charitablemefit er aide. Après avoir envoyé Sonia porter du thé l la malade,elle fit appeler la femme de charge. Elle put se convaincre aussitôt que Varvara avait deviné juste. Sous la politesse obséquieuse de Natacha, elle se heurta à l£ tranquille inertie d'une femme qui sait n'avoir aucun compte à rendre en dehors de lr seule autorité existante. Pas plus qu'à 1? défunte princesse, le prince Ormanoff n'a vait délégué à sa seconde femme le moindre pouvoir. Dans la demeuro conjugale, Lise semblait une invitée — ou bien encore une plante précieuse que l'on soigne, parce que le maître semble y tenir, mais qui n'esi considérée par tous qu'au point de Vue de son rôle décoratif. Olga avait pu ne pas souffrir de cette situation, mais il n'en était pas de même de Lise, dont la nature délicate et fière ressen tait profondément toutes ces blessures. Quand Natacha se fut retirée, après avoii de tous les enfants de Dieu, grands et £ tits. C'était la détente universelle dans prière et dans une saine joie ele vivre. £La Croix.) 1 : ETREMES PONTIFICALES TROISIEME LISTE foport des listes précédentes: 9.2-30.50 .o a XXo Siècle », _ 100 1. Neut, directeur de la » Patrie », 100 îhanoine G. S., 50 ï. Ch. Van Baeckel, curé d'Iseutergîie, Bras, vicaire et deux paroissiennes, 13o 'er eere van deu H. Antonius, Mechclea Deynze, 50 . I. et Mme Jos. Devolder, l^W ' •f. et Mme Oh. Van Vreekem, Meorbeke, 100 Salon et baronne Alex. Gilles de Péliohy, ïseghem, # îaron et baronne Gilles de Péliohy, Bruges, 100 d. et Mme Charles Beyaert, Bruges, 60 il. et Mine Maurice Fraeys, id. 100 I. Jules i>alJemague, représentant, 100 Comtesse Florimond, Ravelango, 100 chanoine Ru tten, Liège, 40 I. A.. Claeys-Boùùaert, sénateur, G raid, 200 lime et Mlles Matthys, id., v _ 200 ; I. et Mme Vorhaego Limpc-ns, Wervicq, 100 I. et Mme Delebeoque, G and, 100 il. et Mme J. de Hemptimic, St-Denis-Westrem, 100 'evalier et Mme de Ghellinck d'Eilsegliein, Saint-Denis-Westrem, ^ 100 I. de Kerchove d'Ou-sselghcm, sénateur, Gand, _ . , . ^95 A. Alixed do Kerelwe d'Bxaerde, j'a:, 100 Chevalier et . Mme Le Févère de Tenliove, Gent-brugge. iaroîi A. délia Faille. Deur.le, 4" J. et Mme Solmeider, Liège, 100 iaronne de lutteurs, 100 Congrégation de l'Annonciation, Bruxelles, 100 klme Veuve J.-L. Dumélie, Ypres. 100 M. Philippe, inspecteur, Walcourt, 10; M. iCmmens, doyen do Visé, 10; M. Do Baets De-:eyser, Eecloo. 5; Anonyme, St-Ghislain, 10; r. V., Tournai, 2 ; Anonyme, Liège, 1 ; Id. St-sieolas, 5; Id., Liège, 1; M. F. A an eîen Wou-rer, ingénieur, Yprès, 20; Onbekend beginnend i.uisgezin, 1 ; M. A. J., Halleux, curé, Villers-e-Temple, 20; M. H. B;ury., aumônier, id., o : d. Louis Delvaux, fermier, id.. 5; Sophie An-ion, id., 2; Onbekende, Middelkerke, 10; Ter ■ère van O. L. Vrouw, 5 ; F. Lootens, dienst-cneelit, St-Josse-ten-Noode. 3; G. D. Weivel-chem, 3; Onbekend, 1; A. U. 10; T. W., 1. — Ensemble : 130.00. Total ? lr. 12,191.00 On peut adresser les souscriptions au bureau lu journal ou à M. M ALLIÉ, secrétaire, 7, rue le la Tête d'Or, Tournai. Eev&e de la Presse Nos danseurs à la lune ont recommencé à faire du tam-tam à propos, de la récente circulaire du vice-gom ernç.ur Henry. Nos jourliaux libéraux veulent bien reconnaître que le vicc-gou v e m e ur n'a pas tort d'interdire des dàmses. obscènes. Us sont bien bons ! Mais ils ont grand peur que cette proscription ne porte quelque atteinte à la liberté religieuse des noirs. A la « Flandre Libérale, » c'est aux danses païennes qu'on s'intéresse en les trouvant plus dignes de respect que la pre>cession du T. S. Sacrement de Miracle. Le >< Matin », lui, réserve ses sympathies à l'islamisme devenu, à l'en croire, un agent idéal de civilisation. S'il fallait prendre au sérieux ses fantaisies, on pourrait se demander quel est le mérite eles Belges qui ont disputé le Congé aux Arabes et à leur « civilisation » musulmane. Aux yeux du « Matin » leurs campagnes doivent sans doute paraître insensées, sinon criminelles ! Le « Matin » croit nous assomme-r, il est-vrai, en nous lançant à la tête l'opinion de M. le procureur Detry, qui a consacré une partie de ses loisirs, paraît-il, à réhabiliter l'islam. Quand M. Detry aura prouvé par des titres ssérieux son autorité scientifique en l'espèce, nous discuterons ses affirmations. En attendant, nous prenons la liberté de lui préférer M. René Vauthier, qui a publié sur le chancre de l'islam, au début de la guerre balkanique, élans une feuille libérale de Bruxelles, un article aussi pé-remptoire que substantiel. Que l'on invite les a-utorités à user de prudence vis-à-vis des arabisés et à tenir compte du progrès relatif que constitue l'islam, en Afrique, sur le tétichisme des nègres . nous comprenons cela. Mais oser mettre sur le même pied une religion dont le sensualisme et le fatalisme sont les points cardinaux avec le christianisme ! c'est pure aberration. Le christianisme protège, élève, ennoblit la femme ; l'islam la dégrade. En pays musulman, la « mère », ce chef-d'œuvre de notre civilisation occidentale chrétienne, est totalement inconnue.N'importe, en haine du catholicisme, il a dit du bout des lèvres qu'elle allait parler i- à Nadia, Lise s'habilla et descendit pour ît faire" avec Sacha une promenade en traî-si neau. U était maintenant son habituel com-;e pagnon. Depuis l'incident du patinage, Lydie s'abstenait souvent de sortir avec sa is belle-sœur. Serge, s'absentant quotidienne-îs ment, n'en savait rien, et elle était bien 3, certaine que Lise, dont elle devait, bon gré mal gré, reconnaître la discrète bonté, ne rs lui en parlerait jamais. Ce jour-là, la tante et le neveu firent pro- > longer un peu la promenade. Au retour, en u descendant de traîneau, ils virent dès l'en->z trée une animation inaccoutumée... Et Mme de Rùhlberg, surgissant tout à coup, leva !e les bras au ciel. ;e — Serge l'a échappé belle ! A peine étiez- > vous partie qu'on l'a ramené à peu près inanimé, le bras et l'épaule gauche labourés n par les griffes d'un ours. Le docteur Vagué-it dine assure qu'il n'y a rien d'atteint it gravement. U a refusé de se mettre au lit n — un Ormanoff n'arrive à cette extrémité qu'en face de la mort, et encore pas tou-à jours. II s'est installé dans son cabinet de r- travail, en eléfendant que personne vienne r- le voir... U parait qu'il s'en est fallu de se - rien que l'ours ne l'étouffât. Heureusement ta il a réussi à lui enfoncer dans le cœur son fi- couteau de chasse. la Une émotion sincère s'emparait de Lise, la A défaut d'une affection qu'elle ne pouvait i éprouver pour son mari, son âme était trop e profondément chrétienne et tro^ délieiate-5e ment bonne pour ne pas compatir même à ie la souffrance de l'homme qui la tenait sous ie son impitoyable despotisme. st Après avoir demandé à sa bèlle-sœur quelle ques détails, elle remonta chez elle. Tandis qu'elle se déshabillait, elle songea avec mé-i- lancolie à son étrange situation. D'elle-le même, elle ne pouvait se rendre près do i- son mari blessé et lui offrir ses soins. U l'obligeait à l'inutilité, réduisant son rôle ir el'épouse à celui d'un objet de luxe que son faut traiter également ces valeurs civilisa- i: trices inégales : voilà l'alpha et l'oméga de p leur sagesse. Et le fétichisme aussi, b'il s veulent être logiques. Nous les attendons e là... (XXe Siècle »). ii Un accès de franchise. — Nous extrayons n du discours prononcé par le citoyen Au- a feoele au conseil communal de Gand,d'après t le a Voornit s le«s curieux aveux suivants : n « La Révolution a fait beaucoup do bien... ^ mais toute la politique de la Révolution a fait naufrage... Chaque fois qu'on vote des lois ou- P vrières on fait le contraire de ce que disaient.n les lois do la Révolution... Le gouvernement ne d veut pas qiie les ouvriers tombent pins profon-- g dément dans la misère... Pour les petits bour- D geois aussi, le gouvernement soigne, et il a plus d que raison... Le groupement des petits bourgeois £ et les syndicats professionnels peuvent • deman- v der des subsides }>our l'achat do matériel et j nous avons constaté avec plaisir que les groupes gantois de ijjetrts patrons font usage de la i a/- V culte... Les ligues agricoles no sont (pas seule-mont soutenues pour la -propagande politique, mais aussi à cause des situations- économiques.» La crainte des journalistes. — Un envoyé j. spécial du « Da-ily Chronicle » écrit à son Q journal une longue et curieuse lettre sur le r terrorisme qui règne en Portugal. D'après 0 le reporter anglais, ce que la pc>lice aux ga-ges du gouvernement portugais craint le ~ plus ee sont les journalistes. Rien d'éton- (j nant : les francs-maçons ont peur de la lumière du jour et de la vérité. Ils craignerit -, que le public soit an courant de leurs faits j et gestes. Ce sont des criminels, +—1 ci c LA VILLE ï Au fîonseil eoninniHal de Bruxelles. — J'est le 19 que continuera la discussion sur H es agissements de certains membres du Ci Conseil des Hospices. Cinq orateurs res- j( ent inscrits, jusqu'à présent. d Union coloniale belge. — M.le docteur de ralkeneer, professeur aux cours de prépa- L ation coloniale organisés par l'Union Co- n oniale Belge, rue de S tas s art, 34, donnera ex [ans le nouvel auditoire des cours les 9 et g 2 de ce mois, de 9 à 10 heures du se>ir, une <. eçon-con.férence publique sur la maladie q lu Sommeil (avec projections fixes et ciné- n aatographiques). d « a Le service des marchandises. — Le « Si-;nal organe du personnel inférieur des henjins de fer belge dénonce, camme une p ause possible de désarroi, la mise en mar- g he, le dimanche, de trains-marchandises. A jQ personnel, harassé déjà par le travail le la semaine, dit en substance cet article, d l'a pas même le loisir de se reposer un s< our sur-sept, et de jouir un peu de Ja vie c; amiliale. Si l'on supprimait les trains de e marchandises le dimanche, la situation de- je iendra- peut-être plus normale, le surme-lage étant diminué. « A La surveillance et la polies de la ville de e< îruxelles — M. G. Orb, président de la n Jhambre syndicale des agents de change e crit à l'« Action économique » : On oublie trop epie c'est la ville do Bruxelles [u'il faut surtout rendre responsable de l'état a ctuel des choses; c'est elle, la propriétaire du s oeal, qui est légalement chargée de la 6urveil- fr ance et de la police de notre Bourse. En 1908, n e président en fondions, M. Vont, a remis à 'autorité oommunale un projet de réorganisa- ion gui avait obtenu l'approbation de la cor- s< >oration des agents de change. U fut examiné r >ar les fonctionnaires compétents de la ville et t 1 fut entendu qu'on le ferait parvenir prompte- t nent au Conseil communal, afin de solution- h 1er cette question dont tous les intéressés re- t ionnaissaient l'urgence. < G Depuis lors on attend. Los conseillers ont cl ■eçu des projets, quelques-uns ont présenté des r unendoments et encore des amendements, et •ien n'en est sorti. _ f U ne suffit pas de continuer à criei' aux abue. 1' 1 faut carrément poser la question: c « La villo de Bruxelles est-elle capable de •emplir la mission que la loi lui confère? v » Pourquoi ne la remplit-elle pas c-onvena- V )lement? » ç 1 L'apprentissage des métiers. —. L'Office les Métiers et Négoces continue à répan- Ire la pratique de l'apprentissage pour la t )onne formation des ouvriers et futurs pa- | rons. A la fin de décembre 1913, il y avait I îu 561 demandes d'inscription d'apprentis, v lont 125 en 1911, 160 en 1912, 184 en 1913. P Il y a eu 36 examens de fin d'apprentis- s lage en 1913, dont 3 ont abouti à l'ajourne- nent d'apprentis insuffisamment préparés. S L'apprentissage dure trois ans*^ le nom- j» Dre des examens de fin d'apprentissage va ^ naintenant augmenter gratuellement. Ces c îxamens donnent lieu à des constatations e — ia K intéressantes pour le progrès tceïTniquc et> professionnel des métiers. Et les Unions professionnelles peuvent exercer, par l'apprentissage, une heureusQ influence sur le relèvement des métiers. Le certificat dJapprentissage, après exa« men devant les membres de la corporation, assure l'avenir des jeunes gens, leur garantit un salaire honorable ou uno juste rémunération de leur labeur. La décentralisation n'exige-t-elle pas la formation d'hommes aptes à exercer sur place d'une manière convenable tous les métiers du vêtement, de l'alimentation et de l'habitation? Les autorités locales ont grand intérêt à poursuivre le perfectionnement des artisans et petits industriels. Aider les œuvres d'apprentissage et de cours temporaires n'exige de la part des pro-vinces ou des communes qu'une très modeste intervention budgétaire> Le3 Unions professionnelles peuvent insister en ce sens auprès des administrations locales. Le trafic des écus.— Au cours d'une analyse sur le commerce de la Belgique en France, 1' « Action Economique » constate que les importations de monnaie (cause du rapatriement eles écus emportés en France), ont atteint 342,870,000 francs, contre 248,074.000 francs, pendant les onze premiers mois de 1912, soit une augmentation de 97,796,000 francs. On voit par là que le1? mesurés prises pour enrayer le trafic des écus n'ont eu jusqu'ici aucune efficacité. La loi de Gres-hani ne cesse de jouer au grand préjuelico des commerçants belges qui so trouvent à courts de numéraire, et de la Banque Nationale qui doit effectuer de très coûteux rapatriements. Le contingent 1913. — En 1913, 31.01o miliciens ont été incorporés ; 368 ont été licenciés par réforme. Le pourcentage des. jeunes gens accomplissant réellement leur devoir militaire est donc ele 98,82. Deux ouvrages du 1{. P. Vermeerseli. —* Le R. P. Vermeersch, le vaillant mission-, naire jésuite, réceroment rentre élu Congo, compte publier prochainement deux ouvrages que lui ont inspirés son enquête dans la OoJonie. L'un tout objectif signalera ce qu'il a constaté; l'autre indiquera les remèdes qui, d'après lui, s'imposent en vue de civiliser complètement nos possessions africaines. « Le^radium et le cancer. —- On a beaucoup parlé dans ces derniers temps des essais de guérison du cancer par le radium tentés en Amérique. A la.dernière séance, de îa Société belge de gynécologie, deux malades ont été présentées. Toutes deux étaient atteintes eî'un cancer.Traitées uniquement par le radium, ces malades peuvent être considérées aujourd'hui comme guéries^ Une ligue natiouale contre le cancer. — A l'initiative d'un certain nombre de personnalités appartenant au monde officiel et médical une ligue nationale va être "fondée en vue de la. lutte contre le cancer. - , Gare future et... gares actuelles. — Nous avons récemment annoncé que l'accès des salies d'attente de la gare centrale et... future, serait interdit aux personnes non munies de ticket. C'est parfait, nous écrit un abonné, homme sérieux et habitant la campagne ; mais avant de. réglementer l'entrée des salles d'attente de cet-' te gare dont la construction semble plutôt lointaine encore, pourquoi ne s'occupe-t-on pas de la police do nos gares actuelles P II est telles stations dont les minuscules salles d attente sont encombrées de gamins et d'oisifs, à tel point que les voyageurs * pour de vrai r> doivent, ou rester debout, ou même renoncer à y pénétrer. D'autre part, on devrait bien surveiller, de façon plus sévère, la vente des journaux dans les gares. On y trouve parfois des publications capables de faire rougir un singe. Enfin, sans insister davantage, on pourrait voilier à ce que certaines scènes ne pussent se . passer dans les stations de certains villages; à cause de tout cela, la gare devient trop souvent ' l'endroit le plus démoralisateur de la commune. -• — Service provisoire. — pendant l'interruption momentanée de service occasionnée par l'incendie de la place de Brouckère, de dimanche dernier, les tramways bruxellois ont organisé un service provisoire qui circulera jusqu'au rétablissement du service normal. Quelques-unes des voitures qui atteignent le centre de la ville par la rue d'A-renberg, descendent maintenant par la rue Cantersteen, la rue Provisoire et le Marché aux Horbe^s pour s'arrêter aux Halles et remontent ensuite par le même chemin. caprice du moment ignorait, ou tyrannisait. Tristement pensive, elle s'attardait dans sa chambre, le front appuyé à la vitro d'une des fenêtres derrière laquelle, entre les doubles châssis, s'épanouissaient des fleurs rares. Mais Dâcha entra tout à coup et l'informa que le prince Ormanoff la faisait demauder. Elle tressaillit légèrement. Etait-il donc plus malade ? Elle se dirigea d'un pas rapide vers son appartement. Dans la grande galerie garnie d'inappréciables œuvres d'art et de souvenirs de famille qui le précédait, Stépanek, le cosaque, se tenait en permanence. Il ouvrit silencieusement le battant d'une porte et Lise entra dans une pièce encore inconnue d'elle — une pièce très vaste, tendue d'un admirable cuir de Cordoue, éclairée par des baies garnies de vitraux anciens. Les raffinement du luxe moderne se mêlaient ici à un faste tout oriental, sur lequel de superbes peaux d'ours noirs et blancs venaient jeter uno note sa-uvage. Dans l'atmosphère chaude flottait une étrange senteur faite du parfum préféré du maître de céans, des émanations du cuir de Russie, de l'odeur des fines cigarettes turques, des exhalaisons enivrantes s'échap-pant ele gerbes de fleurs répandues partout. Serge était assis près de son bureau, et appuyait son front sur sa main. A ses pieds étaient couchés Ali et Fricka, ses lévriers, qui se levèrent, s'élancèrent vers la jeune femme et se mirent à bondir autour d'elle, quêtant des caresses. Elle les écarta doucement et s'avança vers son mari qui n'avait pas bougé, mais tournait vers elle son regard. — Vous n'étiez pas curieuse de venir voir ce que maître Bruin avait fait de moi, Lise? dit-il d'un ton froid, légèrement sar-castique.— Votre sœur n'avait dit que vous ne vouliez voir personne, balbutia-t-elle en rougissant sous cette parole qui semblait un re proche. — Alors vous vous êtes crue englobée avec les autres dans cette interdiction 1 Oubliez-vous que vous êtes ma femme et qu'à ce titre vous me devez vos soins? — Mais je ne demande pas mieux! dit-elle spontanément. Je suis toute prête, Serge... — Merci, l'intention me suffit... Ah! si, tenez, puisque vous êtes là, donnez-moi donc de la « uinine. Je sens que; la fièvre augmente. Vous en trouverez là, sur ce meuble. Le docteur a tout préparé. — Souffrez-vous beaucoup? -demanda timidement Lise tout en se dirigeant vers le meuble désigné. — Beaucoup, oui. Mais j'ai la force nécessaire pour supporter cela. Les Ormanoff n'ont jamais craint la douleur physique. Tandis qu'il avalait le médicament préparé par elle, Lise constata que son visage était profondément altéré et que des fré-, missements de souffrance y passaient. Mais le regard conservait toujours toute son énergie hautaine. — Maintenant, asseyez-vous là, dit-il en désignant un siège près de lui. Et racontez-moi pourquoi Lydie ne vous accompagnait pas aujourd'hui. La jeune femme rougit un peu. -— Elle n'était pas disposée... Vous savez qu'elle est souvent fatiguée... — Pas plus que vous, certainement Et les promenades font partie du régime qui lui est prescrit. Ces abstentions se renouvellent-elles souvent? — Quelquefois... murmura Lise avec embarras] Mais je vous assure que je trouve tout naturel... — Vous, peut-être, mais moi, non. U faudra que cela change... Mais peut-être préférez-vous la compagnie de Sacha à celle de sa mère? Je ne fais aucune difficulté pour reconnaître que ma sœur n'est pas fort in* téressante. t . Et sa bouche eut un pli de dédain.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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