Le courrier de Bruxelles

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20 februari 1914
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s.n. 1914, 20 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kp92/
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Vendredi 20 février 191 i, , ABONNEMENTS : paroi vi» eciî trois bois BELGIQUE, -il 10.00 6.00 2 50 HOLLANDE. . ./ IQ 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG JJN10N POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES i,»* «uDolêments ne «ont cas ml» en.ent» TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER 53* attirés. -— N° 31J BUREAUX : a ewuxell.es j 52, rue de la Montagne a paris • 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES Vw Msoiénenti ne «ont ou mis en venta TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES - Pro ans et focis Le philosophe Bergson. La philosophie est â la mode, on ne peut en douter, et ce ne serait pas un mal, au contraire, quoiqu'il faille se défier toujours îles modes, si c'était la bonne philosophie. Mais pour l'heure c'est le philosophe Bergson qui est son prophète et l'entrée de ce philosophe à l'Académie française ces jours derniers le met sur une sort© de pinacle. Il y a donc lieu pour les catholiques de bien se renseigner sur la philosophie Bergsonienne comme on l'appelle déjà — et d en connaître bien la portée. Dans la « Croix », M. François Veuillot la comparait dernièrement à l'influence qu'exerce M. Briand dans son action politique contre celle de M. Combes. Il disait : « Tandis que le combisme attaque brut a- j lement la religion, le briandisme essaye d'eu-dormir et de désorganiser la résistance; de j même, quelles que soient les intentions de M. Bergson, il est, entre les mains de la franc-maçonnerie, l'instrument qui désagre--ge et dissout la pure doctrine. Le député de Saint-Etienne, par ses affirmations libérales et ses promesses d-apaisement, voudrait séduire, anesthésier les défenseurs de l'Eglise, heureux d'échapper aux vexations et aux attentats des Combes et des Caillaux; le professeur du Collège de France, par son spiritualisme étliérc, mais inconsistant, grise 'et entraîne lés penseurs catholiques, ravis d'échapper aux docteurs du matérialisme vulgaire. Mais, ni M. Briand ne propose au pays des réparations formelles, ni M. Bergson n'offre à ses auditeurs une doctrine équilibrée. Le mirage évanoui, la justice est livrée sans force aux assauts du jacobinisme et la vérité aux entreprises de l'erreur. Et c'est pourquoi, M. Bergson fut le can- ! didat du Bloc. » Excellent parallèle. Ces réflexions pourraient s'appliquer à certain journal catholique belge qui, il y a quelques jours, dans une série d'article rendait Bergson sympathique à ses lecteurs, et qui en même temps nous présente Briand, le laïcisateur sous les traits les plus séduisants, sans le plus léger essai de critique, sans la plus mince réfutation.•% D'un autre coté nous lisons dans l'« Univers » aussi à propos de la vogue actuelle de Bergson, même auprès des « petites Da-m_.es », .des, dames philosophes ou voulant îe paraître, ce qui suit : « Mgr Farges publiait,il' y a un peu plus d'un an, un volume de cinq cents pages, la « Philosophie de M. Bergson, exposé et critique », où, avec autant de science que de conscience et même avec des éloges qu'on a trouvés excessifs pour l'art « prestigieux » de M. Bergson, il montre ce qu'il y a d'inconsistant, d'inacceptable pour îe bon sens dans cette « philosophie de la-durée-» : « Le fond des choses, c'est l,a durée. » La durée est un aocident et ne 'sera jamais « le fond des choses » qui durent. Dans un autre camp, le camp néo-criticis-te, M. Julien Benda vient de publier au « Mercure de France » un volume d'une « impla.calble ironie » : Le bergsonisme ou une philosophie de la mobilité j>, et deux articles (juillet 1913) où il réplique aux objections <-<u'a soulevées sa critique spirituelle et mordante des théories contradictoires du dieu des « petites dames ». Il déclare « inintelligible la philosophie de M. Bergson ». Au fait, cela importe-t-il à des personnes qui ne vont pas l'écouter pour le comprendre, mais pour le plaisir de dire : « Ma chère, je l'ai entendu. — Qu'a-t-il dit 1 — Je n'en sais rien. Mais c'était si chic ! Et puis, il y avait le Tout-Paris en robes et chapeaux « dernier cri ». Plus récemment encore, M. Jacques Mari-tain. agrégé de l'Université, professeur au collège Stanilas, faisait à l'Institut catholique de Paris, devant un brillant auditoire, une série de conférences d'autant plus pi: quantes qu'il est un ancien disciple de Bergson, converti à la-philosophie traditionnelle. Ces conférences viennent d'être publiées en volume, « La Philosophie bergsonienne, Etudes critiques », qui montrent « l'erreur et îe vide » d'un système dont l'auteur inspire toujours à M. Maritain une respectable sympathie. » Nous continuerons à tenir nos lecteurs au courant, à l'occasion, de ce que pensent et disent les écrivains catholiques les plus sûrs. ili Mire i F. GastffliB à la ]8uness3 GitWpe A la demande de l'organe do la jeunesse co-thotiqaïc belge, 1' « Eii'ort », le Père Castelein l'éminent professeur du Collège de la Paix, < répondu par la magnifique lettre suivante; Monsieur le Rédacteur, La lecture de votre lettre m'a fait revi vre en quelques instants les dix meilleures années de ma vie, alors que je» dirigeais le sodalité des étudiants de l'Université catholique, que Marie, sa patronne, m'a aidé è mener de quatre cent cinquante à huit cenl ving'ticinq membres. C'est dans cette belle et glorieuse Uni versité que j'ai trouvé la péipmière centrait des hommes d'œuvres de la patrie belge Mais tout autour, sur toute l'étendue di pays, les fortes inspirations de notre foi on" créé un sol et une atmosphère favorables i des groupements locaux de jeunes gens qu sont pour notre cause une force, une forc< toujours active d'affirmation, de résistanc< et de dévouement. Volontiers donc j'adresserai à cette jeu nesse l'appel que vous me demandez. Chers jeunes gens leu/r dirai-je, par la voh de votre excellent journal, permettez à nu vieille expérience de vous donner quelque: conseils peur mieux assurer le mérite et 1< succès de votre bellei mission. Ne renoncez jamais à la fière résolutioi de servir toute votre vie, aussi bien — s'i en arrive — aux mauvais jours des défaillan ces contagieuses qu'aux (beaux jours des en thousiastes relèvements, les nobles causes e les glorieux drapeaux de l'Eglise et de 1* Patrie. N'hésitez jamais,quand vos chefs vous de manderont, un sacrifice d'opinion person nelle, pour mieux grouper et unir le part catholique, ou qu'ils vous demanderont ui mouvement en avant en vue des triomphe; futurs. Ne désarmez jamais sur le terrain des vi riles résistances du droit chrétien devant lei menaces, les violences ou les menteuses pro messes de nos adversaires. Quelle que soi leur tactique, audacieuse ou perfide pou: vous désarmer, inspirez-vous du mot par le quel le grand Windhorst terminait sa cam pagne électorale : « Messieurs, gardez 1< poudre sèche et la croix sur La poitrine! : D'autre part, ne renfermez jamais 4a gran de cause de la Vérité et de la Charité ca thojique dans l'étroitesse des systèmes in dividuels et ne laissez jamais tourner oontn elle un principe vrai, un noble sentiment un utile progrès, parce que vous les trou veriez dans le programme de vos adversai res. Soyez assez avisés, ou plutôt assez gé néi'eux pour leur en savoir gré, sans pacti sar avoc les erreurs qu'ils y rattachent. N'oubliez jamais non plus que, Sur eetfr terre, lé bon combat contre des frères éga rés doit toujours revêtir le caractère d'ui véritable apostolat, que votre courage s'ins pire toujours d'une invincible confiance dan îe succès final; car si l'erreur et la hain font parfois les victorieux d'un jour, la Vé rité et la Charité font les victorieux de l'E ternité. Et maintenant, chers jeunes gens, ajou tons à ces conseils un triple cri de guerre e d'apostolat : « Eu haut, x\u large et Ei avant ! » En haut, les âmes, dans les grandes véri tés et les sereines clartés de la doctrine ca tholique ! Au large, les cœurs, dans les puissante inspirations et les vastes perspectives de 1 charité catholique ! Et en avant, les volontés et la poussée de nobles efforts sur la voie des salutaires pre grès et des durables conquêtes de la civili sation catholique ! A. Qastelein S. J. Cni m ïillflit lis Trssor. Un professeur de philosophie pendan près de 14 ans fut nommé curé, il y a que! ques années dans une paroisse industriel! de 1700 âmes. Ce digne ecclésiastique joui d'un traitement de ICOO fr. plus 150 fr. d'ir demnité .pour la messe îe dimanche = 115 fr. Les intentions de messes basses ( il a 2 fondations) lui rapportent 640 fr. Pour c£ suel il récolte en moyenne 40 fr.; jamais un messe haute commandée, jamais d'enterre ment- à 3 prêtres. Il y a quelques jours o lui paya pour un enterrement avec mess la somme de... 2 fr. Ce curé a donc en ton et pour tout un revenu de 1870 fr. danR l'un des deux plus importantes paroisses indu: trielles du Luxembourg. Le même prêtre a à sa charge îa constriu tion (15000 fr.), les contributions et l'entri tien d'un patronage absolument nécessain le gage et l'entretien d'une servante, le fois au moins par semaine il doit faire fac « comme un curé d'une localité où il y a de hauts fourneaux » aux sollicitations de cha rité de personnes de Namur, Bruxelles e autres lieux, payer les quittances postale pour séminaire, collèges. Reste tout ce qu'i faut pour la vie, nourriture, vêtements e chauffage, car les curés logés à côté de ' hauts fourneaux ont faim et froid comtn tout le monde; réception des prédicateurs e confesseurs, car on doit donner aux ouvriei-l'occasion de remplir leurs devoirs de chré tiens à Pâques et à l'occasion de l'adoraiio: ; perpétuelle. — Voilà les charges pour u) ' budget de 1870 fr. ! Le vicaire a 800 fr., plus ses intentions d ' messes à 1 fr. 50, plus, pour ne rien omettre le casuel, 43 fr. en 1913. Avec ces 1380 fr, i faut payer le logement, les contribution ■ personnelles et se nourrir; pairce que le paii ! et le beurre sont chers pour ce vicaire comrn pour les autres hommes, il peut, après 1 i années d'études coûteuses, être content d'à ; voir encore à ses côtés sa vieille mère. [• L'administration communale de la localit i vient de nommer un garde champêtre a ï traitement initial de 1400 fr. Cet employé > jeune ex-gendarme, jouit en outre d'un pension d'au moins 800 fr. ; le curé ex-pre - resseur s'il devenait malade aurait après 1 années de prêtrise une pension de 0 fr.,puiî : que les années de professeur même en phi i- losophie n'entrent pas en ligne de compt ; pour la pension. Le garde champêtre a lr î aussi un casuel, qui certainement sera plu important que les deux casueis du curé e ! de son vicaire ensemble. [ « Mais il y a des prêtres qui ne se plai - gnent pas. » Nous admettons que certain - curés de grandes villes ont des revenus a* 3 sez appréciables, que par conséquent ce l. prêtres n'ont pas besoin de réclamer. S'il en a qui sont contents, qu'on accorde alor - à ceux qui n'ont pas assez, aux prêtres d - Luxembourg et du Hainaut un revenu te i qu'ils puissent vivre dignement, qu'on .non i accorde, comme en Allemagne, l'uniformit ^ des revenus dans chaque paroisse avec un indemnité à concurrence de cette uniformité . et tout le monde sera content. i » Revue de la, Presse Plaisanterie de mauvais goût. — On n - peut qu'approuver ces observations du «F giaro » ; On peut lire, .Sur de petites affiches bleue - apposées en de certains quartiers de Paris, ai > dessous du mot magique: « Furlana », imprim en grosses lettres, ces autres mots étranger ' « Danse recommandée par S. S. Pie X ». Or, les meilleures plaisanteries sont les pli courtes. C'est ce que ne paraissent pas cou prendre ceux qui, ayant commis une inconv< ~ nanoe eu mêlant le nom du Saint-Père a » la? ment d'une danse, aggravent maintenant lei î cas par leur manière d'insister. On voit très bien dans cette ridicule avei i ture, l'intérêt de certains « professeurs » doi _ les condamnations épiscopales portées contre 3 ta.ngo avaient fait déserter les cours par 1er clientèle catholique. Et sans doute, l'idée éta elle ingénieuse d'essayer de ramener cette cliei tèle en lui offrant, à la place du tango condari né, la révélation d'un délassement chorégn phique que, sans nulle vergogne, on présenta - comme patronné par le Souverain Pontife € t personne. i Or, il n'y a pas dans tout cela un mot c vrai ; le Pape ne connaît p#s la furlana. Il i _ l'a jamais vu danser. Et enfin, cette furlar — qui, telle du moins qu'on la danse ici et . ressemble au tango proscrit, comme une sœur -n'est peut-être pas aussi convenable qu'on s prétend. 1 Bref, qu'on ne nous parte plus de la « dan! du Pape ». La plaisanterie, même à ses début s a assez duré, vraiment. M. Vaudervelde défend par des inj-res. — Excellentes remarques du « Cou rier de l'Escaut »: M. Vanderveide, qui pose à l'homme disti: gué ,s'est abaissé hier à la Chambre jusqu'à pr ierer de plates injures à l'adresse des membr du comité de la Ligue antimaçonnique. Sa 1 îaine maçonnique lui fit oublier toute m ^ suie et toute décence. Pour lui ceux qui jettent un peu de lumiè: ' sur l'action ténébreuse et mauvaise de la i'ran , maçonnerie sont des malfaiteurs. Ces grossièretés ne tromperont personne. Les malfaiteurs sont coux qui font le mal • non ceux cfui l'empêchent dans la mesure c 7 possible. Les malfaiteurs sont ceux qui imaginent co: ?. tre le?, missionnaires les pires oalomnies, et ne ceux qui mettent au jour l'astuce et l'audace ci q miiielle des accusateurs. e Les malfaiteurs sont ceux qui préfèrent vo , le noir croupir dans sa barbarie et les amus monts obscènes, plutôt que de le voir rele* par 1 action civilisatrice d'une religion chr tienne. M. Vandervelde s'est trompé d'adresse. Bien plus, il eut dû être le dernier à pari ainsi. î, Le « Journal de Bruxelles » démontra reoea :s ment — et nous nous en sommes fait l'écho 3 derevlde s'était servi do 24 documents volés ou i s détournés à son profit par des agents indéli- * cats. On sait l'usage abusif qu'il en fit. I M. Vandervelde s'est monti'é hier comédien de bas étage. h ? En recoui-ant aux insultes il a avoué sa dé- n ' faite et son manque d'arguments. ({ t M. Brifaut et ses amis ont eu grandement ^ b raison de dédaigner les gros mots dai leader so-3 cLaiiste et d'enregistrer simplement sa ï» fc rouette. g » r Une exposition compromise par la fante r ^ de ses promoteurs et d'une édilité cartel- f liste. — La « Gazette de Liège » tire de la n a lettre de M. le ministre de l'industrie et du Y travail, reproduite hier dans nos colonnes, J3 j cette conclusion que « si l'Exposition de r s Liège ne se fait paB la faute en est à ceux n 1 qui avaient pris la direction de cette en- n 3 treprise et au collège échevinal s> : j( ^ Les premiers — alors que les Anversois fai- n r saient diligence — n'ont pas pris la peine de ® , constituer une société. Les seconds n'ont pas f1 3 encore étudié la question primordiale et préala- b i le : où placer l'Exposition ? _ e , Un emplacement ne pouvait être mis à la dis- S e position d'une « Worlds fair » que moyennant - de très longs travaux d'appropriation et le 5 transfert on ne sait où de plusieurs établisse- p _ ments publics : la fonderie des canons et l'abat- . _ toir tout, au moins. De tout cela notre vigilante s administration communale ne b'est nullement • préoccupée. Dans ces conditions il faut à nos v q édiles un beau toupet pour vouloir faire retom- P , ber la responsabilité de l'échec de l'Exposition c sur le gouvernement. • s Au lieu d'expliquer pourquoi ils ont fait les t< " morts, ces messieurs ont reproché au ministre n s de ne pas les avoir prévenus des faits et gestes j( - des Anversois — comme s'ils n'avaient pas oon- ^ s nu toutes les démarches de ceux-ci l y Puis ils se sont amusés à se poser en victimes -s d'un gouvernement ennemi des wallons et des " i anticléricaux, alors qu'ils ne 6ont victimes que n j de leur propre négligence. Sans doute tenaient- c. s ils à confirmer ainsi l'opinion de M. le Ministre \ £ sur les mobiles politiques dont se sont inspirés n e la plupart des promoteurs-retardataires de 1' l'Exposition. ^ c ' Une seule veix s'est élevée pour faire emten- ^ dre le langage de la raison et reprocher aux partisans ne la « Worlds fair » de n'avoir point , constitué leur société. Et cette voix, organe du bon sens, c'était — qui l'eût ©ru? — celle du " citoyen Galopiul Tout arrive. e 31. Janson, candidat d'un poil suspect. — ^ L~ La « Dernière Heure » continue à signaler j les manœuvres qui ont eu pour effet de s faire de M. Janson le premier candidat des i- libéraux tournaisiens : !; 6 ■ * : Ce que l'on critique, ce sont les manœuvres 11 qui entourèrent le poil, et quand on parle de c s mot d'ordre indiqué de façon apparente, on [_ fait allusion à ces deux cents ou deux cent cin- e s- quante bulletins émanant, selon toute vraisem- c . ' blance, de Péruwelz, et qui portaient, après le j ,nom de M. Janson, celui de candidats incon- q nus dans ce canton, alors que M. Roger n'y fi- _ l- gurait ni oomme suppléant, ni comme effectif. ,t Tout cela aurait été plus clair encore si l'on ,o avait accepté, comme d'aucuns le proposaient, r le dépouillement par canton. On refusa prudem- ° it ment. i- Mais si l'ou conteste que la brigue frénétique i- organisée spécialement dans un canton a îra-\r- posé la loi aux cinq autres, il serait des plus ® it instructif de comparer, avec les chiffres du 0 n scrutin, les listes des électeurs qui ont été oon- c suites au vote public. On ne le fera probable- s >e ment pas, et à côté des partisans du suffrage d e universel qui veulent bénéficier du suffrage r a restreint, nous aurons les défenseurs de l'in- c à struction obligatoire qui ne veulent pas s'in- a — struire. c le 11 y en a même qui prétendent maintenant, par ordre et contre toute évidence, qu'il n'y a »e pas de protestations 1 s, N'en est-ce pas une, pourtant, et d'impor- ï tance, que la démission de M. Louis Roger com- l me vice-président do l'U. L. P., démission dont i les officieux ne semblent pas pressés d'avertir r leurs lecteurs? c r" Des réclamations, il y en a encore bien d'au- c très, que l'on feint d'ignorer ou d'étouffer. j ...Des proconsuls de petit comité entendent ç J" que les 22,600 votes libéraux soient mis sans dé- bat à la disposition de 724 électeurs, qui oonsti- ' "s tuent à peine le tiers de leur association et le dixième des voix libérales dans leur arrondisse-ment. r Lorsque, nous leur proposons de demander * l'avis du corps électoral, ils décrètent, avec des aire penchés, que « la question ne sera pas , posée. » ^ Les bonnes gens qui examinent froidement _ les choses comprendront qu'ils ont, en réalité, 1 bien peur de la réponse. a M. Brifaut a adressé ce billet au journal j i- socialiste de Charleroi : jr Vous voudrez bien trouver ci-joint 24 droits < e, de réponse que je vous prie et au besoin, que je ^ r£ vous somme d'insérer en observation de la lé-gislation sur le droit de réponse. Le reste suivra.3r Depuis trois jours, la feuille socialiste « déroule dans ses colonnes comme des vues n- de cinéma ï> ce film de 24 articles qui rédui- — sent à néant tout ce qu'elle a dit... Petite Chronique Le baron de Sehmid et l'empereur d'Al-miagiie.— L'empereur Guillaume vient de ommer le baron Xavier de Sclimid intenant des domaines qu'il possède depuis eux ans dans le Sud-Ouest africain allemand.Le baron de Schmid servit jadis comme taréchal des logis dans un régiment de cui- ■ assiers français de Lunéville, puis il se fit 1 éintégrer comme citoyen alsacien-lorrain, iar suite, il devint député de Sarreguemi-es-Forbach au Reichstag. Au cours d'un ] o.yage qu'il fit en Lorraine en 1901, l'em- j ereur Guillaume nomma d'emblée le ba- j >11 de Schmid capitaine à la suite du régi- ^ tent de cuirassiers n° 8 à Deutz. Cette no- < dnation fit grand bruit à l'époque. Le co- ( >nel des cuirassiers de Deutz, s'étant perds de faire une réflexion désobligeante < it la rapide carrière du nouvel officier, 1 it d'emblée mis à la retraite. Plus tard, le 1 a-ron de Schmid se trouva dans de graves < mbarras financiers et il partit pour îe i ud-Ouast africain, où,grâce à l'Empereur, 1 avait obtenu une concession. La cassette npériale lui paya en même temps un im- i Drtant subside. L'ancien député et indus- ; •iel lorrain a réussi comme colon, et ayant lit ses preuves d'administrateur habile, il ient d'obtenir la gérance des domaines im- ] ériaux de Dickdorn et de Kosis, qui ne « >mptent pas moins de 25,520 hectares de ] iperficie. L'Empereur les acheta au prin-anps 1912 au Bœr Krabbenhœft, moyennant 4 marks l'hectare. Il a fait une excel-mte affaire, car la valeur de l'ensemble a : lus que quintuplé depuis iors. D'ailleurs, Krabbenhœfst avait, lui aussi, lit une bonne affîaire. Au temps du pre- ] tier soulèvement des Hereros, il avat été ' Lpturé et maltraité par le'fameux Hendrik /itboi. Il s'était alors adressé aux tribu-aux anglais et obtint en gui.se d'indemnité J étendue de terrain qu'il pourrait circons- 1 rre à cheval et en quatre jours. Krabben- < œft choisit la région la plus propice, dis- ' osa des relais, et en quatre journées de gia- ; >p réussit à « boucler » une superficie de 1 5,000 hectares de terrain. 1 ' Au tour de ces Messieurs!... — Se sont- , s assez moqués, les messieurs, des modes \ idicules des femmes ! Et les voilà pris dans . engrenage. A Londres, un gentleman lan- • e la mode de la plume d'autruche, au cha- i eau ; le prélude, sans conteste, de « l'épée ! u côté 1 Une nouvelle mode exige que la ! îontre soit creusée dans un marbre pré-ieux et entourée d'un simpre cercle d'or, i Le soir, la montre extra-plate doit être : n platine ; elle n'est pas retenue par une ■ haîne. ; Quand on revêt l'habit, ne pas oublier i ue les boutons de platine au gilet s'impo-Bnt. Quant au col « double » ou « aller et etour », comme on dit à Bruxelles, sa vo- i ue diminue. Le col droit à coins cassés re- , agne du terrain !... e Un vieux cuirassé, s. t. p. — Si vous ' viez dans votre bric-à-brac, ou votre fond magasin, en rossignol, quelque vieux : uirassé hors d'usage et démodé, l'occà- 1 ion est là qui passe à l'horizon, de vous en ébarrasser à bon prix. Qui a un vieux cui- ' aasé à vendre? Ainsi s'exprime, par voie e publicité, une grande fabrique de films -méricaine. Elle voudrait bien en outre uelques vieux torpilleurs. De tout quoi ' luni, 6on personnel gagnera la pleine mer, imulera, à coups de canon, d'obus et d'ex- : Josifs, un contât naval et torpillera le lauvre vieux cuirassé, qui sombrera en ne mirifique apothéose. Ce sera « L'ago-ie du cuirassé Ce film sensationnel fera, omme le traditionnel héros de théâtre et 'opérette, trois fois le tour du monde et I rapportera une fortune à son inventeur t fabricant. Voilà pourquoi on ne regarde •as à la dépense. Les grandes manœuvres. — Cette année, tendant l'été, il y aura d'importantes uia-lœuvres d'armée. La date n'en est pas en-ore désignée, ni le théâtre. On désigne les Flandres comme champ d'opérations. — Le mort bien vivant. Un vieillard était en train de mourir à 'hospice de Saint-Flour. L'autre jour, on le mit mort et on fit appeler le menuisier, lui prit les mesures et revint peu après, domine il ee disposait à mettre le pauvre deux en bière, celui-ci se mit à parler. — Qu'y a-t-il 1 Le menuisier, surpris, répondit: — Eh bien, le père, ça va mieux •) — Je vous crois ! — Au revoir... Ce sera pour une autre :ois. Et le menuisier reprit sa caisse. LA VILLE M. Ilarmignies, vice-president de la Dbambre qui était alité depuis quelques ours, a voulu se lever pour participer au ?ote de la loi scolaire. Il s'en est mal irouvé et a été obligé de s'aliter de nouveau.Mercredi, trois catholiques seulement étaient absents, tous les trois étaient ma-ades.Les ligues catholiques belges de tempérance au Vatican.— Le congrès de Kome. — 3. S. le Pape recevra en audience spéciale, ?ntre le 20 et 30 avril, les dirigeants et le* mneipaux propagandistes des ligues et dea sociétés catholiques de tempérance qui or-çanisent à Rome un congrès international. La Fédération catholique de tempérance le Belgique s'occupe de la participation >elge. S. E. le cardinal Mercier, protec-;euï de l'œuvre internationale anti-alcoolique, prendra la direction du congrès et pré-ientera les congressistes au Souverain Pon-ife.On peut adresser les adhésions avant le 7 nars au Secrétariat de la Fédération, 27, bvetnaie Voltaire, Bruxelles. — A l'hôtel de ville. — Les bureaux de 'Administration communale de Bruxelles leront fermés mardi, 24 février, à partir de nidi. — A la gare centrale. — La ville de Brucelles vient de faire apposer de petites af-lichettes jaunes sur nombre de maisons lui ippartenant et qui toutes devront être dé-nolies pour l'exécution de la gare centrale ît de la jonction. L'état civil de Bruxelles. — Du 1er au 1 évrier 1914, 63 naissances et 41 décès ont ïté constatés dans la population bruxelloi->e, soit une natalité de 18.6 et une morta-ité de 12.1 pour 1000 habitants. La moyen-ie annuelle de la semaine correspondante le la période 1909-1913 a été de 75 naissan-jes et cle 65 décès. Le groupe des maladies sontagieuses n'a fait aucune victime. Les 41 décès se répartissent comme suif lu point de vue de l'âge: moins de 1 moie, ) ; de 1 à 6 mois, 2 ; de 6 à 12 mois, 3 ; de ] i 2 ans, 0 ; de 2 à 5 ans, 0 ; de 5 à 10 ans : l ; de 10 à 15 ans, 0; de 15 à 20 ans, 1 ; de 50 à 30 ans, 7 ; de 30 à 40 ans, 2 ; de 40 à 5C ins, 5 ; de 50 à 60 ans, 2 ; de 60 à 70 ans, > ; de 70 à 80 ans, 10 ; de 80 et au delà, 3. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 179 et celui des décès de 161, soit une nata-ité de .15.7 et une mortalité de 14.2 par 100C îabitants. La moyenne annuelle de la se-naine correspondant de la période 1909-L913 a été de 185 naissances et de 155 décès. Le groupe des maladies contagieuses a fait J victimes: fièvre typhoïde, 1 à Ixelles ; rougeole, 1 à Koekelberg; scaralatine, 1 à Jet-^-Saint-Pierre,! à Koekelberg et 1 à Saint-Fo.sse-ten-Noode ; diphtérie, 1 à Molenbeek-Saint-Jean et 1 à Woluwe-Saint-Lambert. Les 161 décès se répartissent comme suit iu point de vue de l'âge: moins de 1 mois, >; de 1 à moins de 6 mois, 6; de 6 à 1S nois, 10 ; de 1 à 2 ans. Il ; de 2 à 5 ans, 9; le 5 à 10 ans, 9 ; de 10 à 20 ans, 14 ; de 2C ï 30 ans, 13 ; de 30 à 40 ans. 17 ; de 40 à 5C ms, 14 ; de 50 à 60 ans, 15 ; de 60 à 70 ans 16 ; de 70 à 80 ans, 14 ; de 80 ans et au delàj î Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le taus correspondant sur 1000 habitants a été de 16.4 pour la natalité et de 13.7 pour la mortalitéPendant l'année 1913, on a enregistré b Bruxelles, 2,956 naissances : masculines, 1,532; féminines, 1,424; soit un taux correspondant de natalité de 16.8 pour 1000 habi-bante. Le total des décès constatés dans ls population bruxelloise est de 2.546, soit ue taux correspondant de mortalité de 14.£ pour 1000 habitants. Le groupe des maladies contagieuses e Fait 91 victimes ; fièvre tvr»hoïde. 30 décès rougeole, 20 décès ; scarlatine, 6 décès ; co queluche, 19 décès ; diphtérie et croup, décès. Les 2,546 décès ee rénartissent commf suit au point de vue de l'âge; de moins d< 12 mois, 425 ; de 1 à moins de 5 ans, 208 de 5 à moins de 20 ans, 108: de 20 à moin! de 40 ans. 276 ; de 40 à moins de 60 ans, 517 de 60 à moins de 80 ans, 803 ; de 80 ans e plus, 209. Listes électorales pour les Conseils d< Prud'hommes. — Les listes électorales provisoi res des Conseils de Bruxelles, Ixelles. Schaer beek et Molenbeek sont à la disposition des syn diqxiés chrétiens, tous les jours de 9 à 4 heu res, le mardi et le vendredi de 6 à 9 heures, l la Centrale Sociale, rue du Boulet, 7, bureai numéro 5. FEUILLETON DU 20 FÉVRIER 1914. Suzanne la Doctoress par CJÎia.i*les 33e Vitis rAl o r s S u z an n e in tervint. — Mais, cher maître, ne pourrais-je p vous aider, moi aussi 1 U est probable q je n'ai pas la valeur de Monsieur, lui cj est destiné à devenir une de nos gloirt mais j'ai de la bonne volonté et du temj — C'est juste! Et comment n'y avais pas pensé i V ous pourrez me rendre gra service; vous combinerez vos recherchi vous contrôlerez vos découvertes. — C'est un travail qu'il serait impossil de conduire à deux, répliqua M. de Mal drey; mais Mademoiselle l'achèvera cert nement avec une grande sûreté. — Je vous pardonne de refuser votre c laboration, puisque vous êtes si fort occuj iiTon ami; mais en passant le portefeuille votre successeur, faites-moi le plaisir de mettre bien au courant. — Lundi prochain,Mademoiselle aura t< tes les indications nécessaires et 1a par du travail déjà faite. — C'est entendu. Je ne veux pas dimini votre mente, ma chère enfant, mais sav vous qu'en piochant une question spécij comme celle-la, vous êtes dans le cas trouver votre sujet de thèse? C'est 1a me îeure préparation au doctorat; n'est-ce p mon ami? Jean s'inclina encore sans répondre. Quelle pensée silencieuse cachait-il doi et pourquoi apportait-il tant de réserve cm "t tre les avis qu'on sollicitait de lui? Suzanne partit intriguée. Pendant les jours qui suivirent, elle ^ prépara à sa nouvelle fonction; elle ten 5 à être à la hauteur de son rôle, et, lo lu: matin, elle ne travailla pas, pour av( l'après-midi, l'esprit plus frais, et au ig sans qu'ello se l'avouât peut-être5 p< avoir le visage reposé. Deux fois, sans que que la bonne Gert cle pût s'expliquer un empressement ai inusité, elle avait fait réclamer son costu de drap beige chez la couturière, as Comme elle était gracieuse, dans ce ne robe au ton clair qui faisait mieux va] ui la fraîcheur de son teint! Un fouillis •s, mousseline de soie bleu pâle entourait >s. tête mignonne comme une corolle de flei je Elle pressa sa vieille bonne, et toi: □d deux arrivèrent avant l'heure ordinaire ïs, la demeure de M. Perrin. Véronique gro; parce que Gertrude allait s'installer dan île cuisine qui n'était pas encore balayée, in- Blanche, qui attendait toujours son a ai- avec impatience, se précipita vers elle joj sement. ol- — Savez vous que vous êtes de plus >é, plus belle? Ce n'est point là une toilette ; à travail, mais une toilette de proment la voulez-vous que nous sortions un peu ? — Vous n'y songez pas, ma petite; j'ai >u- contraire, fort à faire cette après midi. tie — C'est juste, j'oubliais. Vous avez un envoi de M. de Malindrey qui va s ier doute vous donner du travail. ?,z- Ce sont souvent les phrases les plus tle pies, dites par la voix la plus innocente, de font le plus dé mal. il- Un envoi, et c'était tout! is, Au lieu cb cette conférence dont elle promettait tant de plaisir, au lieu de 1 cette figure froidc_ s'animer dans la clis< ic, sion, au lieu de voir ces yeux tristes s'é\ à 1er, ce teint mat se colorer; au lieu d tendre cette belle intelligence la guidei l'instruire, elle avait à parcourir seule t se ce flot de paperasses sans chaleur et g ait vie. xli .Elle les feuilleta un instant, le regai >ir, vide; l'enthousiasme qu'elle avait tout ;si, l'heure pour cette œuvre nouvelle toml jur tout à coup. Une déception, plus forte que son amoi rU- de la gloire, la décourageait à cet instant, ssi Elle se leva avec un mouvement de dépi me -7 Puisque vous le désirez, sortons, n petite Blanche. tte Elles partirent. oir Le long de la grande avenue des Champ de Elysées, les promeneurs marchaient à p< sa pressés, pour ne pas s'engourdir. trs. Le soleil de l'hiver avec ses teintes ros; tes très s'efforçait vainement de réveiller la n : à ture de son engourdissement. jna Les bourgeons restaient frileusement c i la cliés clans leur rude écorce brunie, et ï petits enfants, bleuis par le froid, réfusaie: nie de jouer. eu- Point d'expansion et de gaieté. Suzanne se sentait plus seule que jamai en les êtres vivants comme les choses lui sei de blaient morts à cet instant. de; Ce n'était pas la petite main d'enfant dérobant sous ses doigts nerveux qui po an vait être un appui; c'était une âme plus fc te que la sienno qu'il lui fallait comme so là tien. ans Elle ne songeait pa.s un instant que cet déception était son œuvre, que son attitm im- avait suffi, à la provoquer; non, elle acc qui sait la nature entière de cette solitude da laquelle elle s'était volontairement enf( mée. se Suzanne marchait à pas rapides; morda 'Oir de ses petits talons impatients le sol dui ïub- par la gelée elle ne prêtait qu'une oreil eil- distraite au Dabil de Blanche, perdue da en- son rêve amer. ■ et Mais sa nature ardente ne connaissait p out les longs accablements. ans — Soit, dit-elle pour mettre fin à ses pe se ■' " "P 1 sées intérieures, je serai uniquement une sa-d vante, puisqu'ils l'ont tous voulu. La scien-à ce au moins ne me manquera jamais! a Et, retournant sur ses pas, Suzanne se hâta de regagner l'appartement de M. Per-ir rin ; elle prit le manuscrit, l'emporta chez elle; c'était maintenant son guide, un guide fc. froid et méthodique, qui n'encourage et a n'enthousiasme jamais. • £ TROiSiÈME PARTIE ^ LE EEXOUR l- i- CHAPITRE I« ;s it Mlle Suzanne dj Cernay était véritablement devenue une savante, ainsi qu'elle l'avait résolu, en un jour de tristesse, le long s ; de la. grande avenue des Chams-Elysées dé-n- pouillee de sa verdure. Ses travaux exacts et minutieux avaient se fait bruit dans le milieu spécial qui lisait u- ses communications. Elle faisait, à_ l'aide de r- la chambre claire adaptée au microscope, u- des dessins à différentes échelles très appréciés. Elle correspondait avec les Univer-te sites étrangères, suivait les comptes renduh ie de toutes les séances scientifiques de quel-u- que importance ; elle alimentait son esprit, as le développait aux dépens de ses facultés >r- morales inemployées. Ce n'était pas que Suzanne de Cernay fût nt dépourvue de capacités> affectives, ni même ci de ce bon sens si féminin qui fait juger sai-le nement des exagérations dès qu'on n'est pas I as soi-même en jeu. Mais elle croyait avoir à se plaindre do 18 la vie, elle croyait que son. injuste lot lui donnait le droit de se mettre hors la loi. o- Elle refusait de se plier aux exigences de, son monde, voyait qui lui plaisait et quand il lui plaisait; elle n'admettait pas de « découper sa vie en petites tranches », suivant son expression imagée, et prétendait travailler, manger ou dormir, sans se soucier de l'heure ou de la routine qui entraîne les êtres sans initiative. Elle restait cependant bien femme par une de ses préoccupations les plus chères : le souci de sa beauté. Elle avait été si désagréablement frappée par le manque de charme, par l'absence de toute grâce des principaux champions féministes, qu'elle voulait à tout prix éviter ce travers ; elle y ' nssissait à merveille. Sa jolie figure, embellie encore par le rayonnement de son intelligence, était vive et aimable; l'auréole de ses cheveux frisés adoucissait,fondait pour ainsi dire ce que ses traits pouvaient avoir de trop énergique. L'harmonie de ses mouvements, la souplesse de son corps étaient soulignées par une mise pleine d'élégante simplicité. La protectrice américaine la comblait d'ailleurs de cadeaux; elle avait pour sa jeune pupille f ânçaise une prédilection bien justifiée; tant d'autres n'avaient répondu à son appel que pour obtenir des subsides et se livrer à mille extravagances ! — Celle-là seule a réalisé mes espérances, répétait-elle souvent. Celle-là se,ule, par son courageux t avail, arrive à peiner vers les hautes sphères; elle y arrive bien pénétrée de la valeur féminine dont elle est un exemple vivant, bien armée pour le nouveau combat, ayant repoussé loin d'elle les vieux préjugés, les usages enracinés qui conduisent le monde au milieu des ténèbres ! Mme Ricourt s'effrayait de voir sa chère sœur, sa chère petite Suzanne, engagée si avant dans rre voie anormale et contre na-ture. . ' ' " . Elle se reprochait amèrem it de n avoir pas su la garantir et la garder, et se deman dait parfois s'il n'y avait plus rien à faire pour la ramener dans la vie ordinaire. Madeleine avait espéré longtemps que l'amour,. en touchant le cœur de Suzanne, h rendrait femme à son tour. Aussi avait-elle favorisé le3 secrets désirs de Louis de Valorys, l'encourageant à cha que nouvelle défaite- Elle résolut de tenter un dernier essai ai mois de juillet, pendant les vacances. Soi projet était simple : réunir au milieu d'une société joyeuse Suzanne et Louis; dans l'in timité de la campagne, avec la liberté de h villégiature, Suzanne, mois oexmpée de sei travaux, se laisserait peut-cire i.nfin gagne) par l'amour de son cousin. La villa que M. et Mme Ricourt louèren' au Vésinet n'était séparée de celle de Mme de Linville que par une barrière mitoyenne en planches; mais tandis ~ne l'une était un< coquette miniature des châteaux élégants l'autre était une immense bâtisse rectangu laire sans style et sans grâce; les salles ei étaient vastes, largement éclairées par d< hautes fenêtres; le parc immense et mal en tretenu donnait l'illusion d'une forêt- sail vage. — Nous serons très bien ici, s'écriait Su zanne en courant dans la grande maison en abattant quelques pieux, nous aurons un< entrée chez Mme de Linville, lorsque non voudrons être dans une villa « smart >•; cec sera notre dortoir, notre réfectoire, notr écurie et notre garage pour bicvclettes. I n'y a pas trop de place pour t.i lapinière... — Oh ! Suzanne 1 — Cela te choque? Je compte : Mndelon Pierrot, Tony, c'est respecta''? ! S mis pré judice de ce qui viendra. — Ne les rimes-tu donc pas. ces chers pe tits ? — Mais si, tu verras, ils auront non hé ritage; qu'ils patientent un peu seulement (A suivre.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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