Le courrier de Bruxelles

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22 januari 1914
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s.n. 1914, 22 Januari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h707w68f62/
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Jeudi 21 janvier 1911. ABONNEMENTS a mu» s»mis '«eues!» tîtt-fllQTJB . .flf 10.00 S 00 2 50 sollande . |19ao e eo ^.ao iUXKMBOUBa .s __ union POSTALE. 30 00 1 S.00 7 60 5 CENTIMES ^•c naalinxio ne «ont hs «ni» «n»«nt» TÉLÉPHONE SABLON 1764_ LE COURRIER 83* aanfo — 1* ti'1 i<j BUREAUXa A BRUXELLES t 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulplce. 3© 5 CENTIMES l>MN«i>ini*iiti ne «ont oaa mis entrent* TÉLÉPHONE SABLON 176» DE BRUXELLES «a Pro aris et focis « Lachutedel'abbe Lemire '* 11 n'était pas difficile de prévoir, e > puis longtemps déjà, la triste chute de l a ha Lemire. L'arbre tombe du cote ou il pei che. Il penchait vers les doctrines au lieu desquelles il se noie. Il n'en avait pas pressenti le dangei C'est possible, maie c'est précisément pov cela que dans l'Eglise catholique nous avor des guides, une autorité; c'est pour nous ei< fier de notre sentiment personnel, du ser personnel. L'abbé Lemire a eu plus do coi fiance en lui-même que dans l'Eglise, et s'est laissé entraîner jusqu'à être plus d mocrate que chrétien, plus démocrate q\ prêtre même; aussi est-il tombe au milif des démocrates, des radicaux, des soeiali tes qui le recueillent et le couvrent de fleur d'honneurs, au moment même où l'Egli l'a abandon né. Pour l'Eglise la perte n'est pae grand car l'abbé Lemire n'avait rien de remarqu ble. C'était un esprit vuleraire, séduit par 1 mirages qui trompent les foules, n'appe tant aucune idée nouvelle saut* celles de s adversaires, ou plutôt des adversaires t] êfârës de l'I^èlise. De lui à un Lammenm il y a cent lieues. C'est du reste une excii atténuante pour lui, Laînroennais était-ange de lumière tombé, il avait vu plus cla il était plus, coupable. *** Hien no prouve mieux combien i'Egli: combien l'autorité ecclésiastique, avait r son dans sa lutte si indulgente contre Lemire, que cette nomination que vienne de lui infliger les blocards de toute nuar on le mettant au nombre des vice-présidei de la Chambre française. Qu'est-ce à dire? — Ils voient que l'c torité ecclésiastique, que son courageux clairvoyant évêque condamnent l'abbé ï mire, e<t ils disent : il est des nôtres. S évêque le condamne, nous l'approuvons. Si oit leur disait : Mais etes-vous donc < tholiques vous autres ? — Absolument p répondraient-ils, nous sommes les advers rcs déterminés de l'Eglise catholique, ne le proclamons tous les jours, mais un ci comme cola nous en voulons bien ! C'est donc alors qu'il agit comme vo qu'il travaille avec vous contre les intér * de TÇgliSî.. M vous rendez évident le < voir qu'avait l'Eglise de le frapper et d clairet? les fidèles. La preuve est faite i cette nomination que vous croyiez de i turc à rehausser a votre homme ». L ern comme l'iniquité, se mont toujours à e! même. Une fois de plus aussi se manifeste le d ger.de la politique cjiii"va chercher chez 1 versaire ses aidées et ses succès, sans s quiéter asâéz de nos principes catholiqu Le courant de séduction des nouveautés assz violent et les succès du jour sont t tentants, .niais les suocès durables ne s pas. là, ils ne peuvent s'établir sur des blés mouvants, il leur faut la pierre solic « instaum.ro omnia in Ohristo! » . Pourquoi l'abbé Lemi renonce à lu vice-pcéi. denee de la Chambre. Nous avons annoncé hier soir que M. 1 bé Lemire avait donné sa-démission de v président de la Chambre. Voici le texte sa l'être au président,,qui a été lue a la de la séance : Mon cher président, La Chambre m'a l'ait un houneu affirmant sur mon nom le respect des d <le tout dépttté français. Je ressentais, je l'avoue, quelque fierté pensée ejjio mon passage au fauteuil do la siden.ee attesterait que la traditionnelle < boration du cierge à la vie nationale se cont auiôurH'hui par un dévouement sincère France et a la République. la certitude que la bienveillance nime de mes collègues m'eut rendu i'acil tâciio d'impartial arbitre. Mais3 dans la péni- ! Ïble circonstance que je traverse, je craindrais i que cette magistrature pût paraître ne pas gar-| der, aux yeux de touSj le caractère qu'elle doit avoir. Je crois donc obéir à un sentiment que toutes les consciences délicates approuveront, en i- remettant à la Chambre la charge dont elle m'avait investi. lves électeurs qui depuis plus de vingt ans L" m'ont donné leur confiance et les patriotiques populations de la Flandre française — dont l'é- 0 nergie civile égale la fierté religieuse — trouveront clans la manifestation qui a consacré r leurs votes un juste réconfort. H Quant à moi, jo remercie la Chambre d'un . élan de cœur qui m'honore à jamais. Cela seul doit rester. s Je donne ma démission- -• Abbé LEMIRE. *1 Dans les couloirs do la Chambre, l'abbé 'i- Lemire avait pris soin de faire remarquer iC lui-même à ceux qui l'interrogeaient que cette démission ne devait pas être interprétée de sa part comme une soumission à l'au-s" torité ecclésiastique. s, v Pourquoi donc a-t-il renoncé à cette vice-présidence dont il s© disait bien décidé, lo premier jour, à exercer les fonctions 1 Pourquoi ce changement en si peu de temps ? e> « Dans la pénible circonstance que je tra-a- verse, écrit-il, je craindrais que cette magis-es trature pût paraître ne pas garder, aux yeux r. de tous, le caractère qu'elle doit avoir. » Voilà une explication bien vague, si va-gue qu'elle n'existe pas. é- La bonne, c'est celle que ne donne pas lis l'abbé Lemire. 8e II faut se souvenir que les radicaux né l'eurent pas plus tôt élu à la vice-présidence } qu'ils furent pris d'un regret. Cette mani-ir> festation anticléricale, à laquelle s'était prêté l'abbé, ils en goûtaient, certes, téîut le prix, mais elle privait le parti radical du siège à la vice-présidence auquel il a droit se, de "par les conventions parlementaires. Dès ai- le lendemain de l'élection de l'abbé Lemi-re, plusieurs journaux radicaux en firent " l'observation. nt Mais entre les radicaux et l'abbé Lemire, ce un arrangment est toujours facile. La malts nifeslation anticléricale faite, l'abbé serait invité à démissionner et les radicaux retrou-, veraient leur siège à la vioe-présidence. ~ Voilà qui est fait. Tout finit donc bien pour les radicaux, -e- qui recueillent tout le bénéfice de leur opé-on ration. . Aussi, ce matin, le « Radical », organe of-ciel do la nie de Valois, ne tarit pas d'élo-;a~ ges sur l'abbé Lemire. i-s, « Il reste, écrit-il, que les gauches, en ai- l'élevant à la vice-présidence, ont rendu « à lUS son énergie civique, à sa fierté religieuse »! /, un hommage dont les h tupi des tracasseries 1 des ultrampntains soulignent toute la portée. En terminant sa lettre? M. l'abbé Le- Lis, mire remercie les républicains « d'un élan du cœur qui l'honore à jamais ». Le pays icomparer» cette attitude .des Khiee-penseurs ; en vers un prêtre iïmlereihént'," profondé-c~ nient catholique, à ©elle des cléricaux. Cette >ar simple comparaison fera plus que dix ans ia- de lutte pour la propagation des idées laï-;ur *ines. » - , , ^ Evidemment, puisque le « Radical »,jour-nai maçonnique par excellence, assure que l'abbé Lemire est « un prêtre, sincèrement, profondément catholique », l'autorité reli-n gieuse n'a plus rien à dire. ~ Quant à l'abbé Lemire, il ne pouvait de-. " mander davantage en récompense de sa sou-in~ mission... aux radicaux : le « Radical » ne es. se contente pas de le remercier; il l'absout est et le bénit l (L'Univers.) rès 3nt r: M, Stiyl au monastère. On nous écrit: Loin de lui la pensée d'y prendre froc j'P ou d'y élire domicilo.. Il lui a fallu savoii s bi toutes les écoles de couvents réunis-J7» sent les conditions voulues pour faire )À- l'éducation de nos futures mères de famille ». Au cours de sa'brèvc enquête, il a ren; contré s- des religieuses pour lesquelles « i. a z> le plus profond respect, celles, pai ab- exemple, qui, au mépris de leur vie, appor ice- tout leurs soius dévoués aux malheureux de atteints des maladies les plus terribles l fi» Aussi, nombre do ses amis se font-ils soigne; par ces religieuses et-les expulsent-ils dei instituts où peuvent se faire soigner le: autres. 1 5i" Ce n'est pas d'elles que le député d Osten roits cjc s'0CCUpC particulièrement, mais de << cer . , tains couvents » où l'on professe à l'égar< nr' de la famille des théories vraiment déplo xxUa- rablos '• i* produit la photographie d'um inuo communiquée « par un philanthrop' r, ]a qui consacre, à un noble usage,^ son ar gent. r> Cette lettre a été adressée par ni una- supérieure de couvent à la femme d'un fonc e la tionnaire catholique dont la sœur, religieu ie, était très gravement malade ; il la tra-luit ainsi : Le provincial de... salue respectueusement Mme X... et lui fait savoir qu'il consent à ce qu'elle rende visite à Sœur X... le 25 novembre..., cela par respect pour son mari. La visite suivante pourra alors être reculée d'autant plus, car je suis convaincu devant Dieu que de nombreuses visites no font pas de bien à l'âme d'une religieuse, même à une religieuse malade...Je sais que le cœur d'une sœur parle autrement ; mais la parole de Dieu reste inébranlable et no périra jamais : « Celui qui ne « hait 3 (haat) pas ses parents, ses frères et ses sœurs, ne peut pas être mon disciple, s (Analytique, p. 216). De cet écrit, n'examinons ni l'authenticité, ni l'opportunité, ni la forme ou le ton. Contentons-nous de répéter avec un député que M. Buyl n'a « rien compris à la lettre Il n'a notamment rien compris à la citation finale, prise à l'évangile selon S. Luc, XIV, 26. En la lisant à la Chambre, il a frémi d'indignation et provogué à droite des protestations, 1 exclamations et rires », pleinement justifiés quant au fond du débat. Dans le passage allégué, le mot s haïr 5 est employé sous forme d'hébraïsme; il répond au verbe hébreu < ahana 2?, qui marque fréquemment, non l'action de détester, mais d'aimer « moins t> — ou même l'absence d'amour,, sans haine. Un exemple classique de cette forme littéraire est # le texte du prophète Malachie, 1, 3, repris par S. Paul? Rom. IX, 13 : « J'ai aimé Jacob, mais 3 aa -< haï :> Esaii pour dire que Jacob a été <j préféré :> à Esaii, que celui-ci a été <i moins » aimé que son frère. Obligation d'aimer « moins ses iparents et proches, voire de s'aimer moins soi-même que le Christ et l'accomplissement de sa divine volonté, tel est le seul sens du texte incriminé. On en douterait, qu'il suivrait de consulter le passage parallèle de l'évahgêliste S. Mathieu, plus explicite et plus clair dans l'exposé de la doctrine du Maître : « Celui qui aime son père ou sa mère <* plus » que moi, n'est pas digne de moi; et celui qui aime son fils ou sa, fille plus que moi, n'est pas digne de moi. » La difficulté exégétique que nous venons d'examiner est très ancienne. Elle n'est du reste qu'apparente. Dans une de ses homélies, le pape S. Grégoire la soulève et la résout en ces termes : « Comment pouvons nous être obligés à haïr nos proches, alors que nous sommes même tenus à aimer nos ennemis? L'homme doit se garder de défaire ce que Dieu a uni, et l'affection que le Christ porte à son Eglise, l'époux doit l'avoir pour son épouse; dès lors, comment peut-il être tenu à la prendre en aversion, sous peine de n'être plus le disciple du Maître? Avec un peu de discernement, on peut faire Fun et l'autre : aimer l'époux et les proches mais les méconnaître toutes lee fois qu'ils seraient un obstacle à l'accom-,plissement du devoir imposé par Dieu. » ' #v • « Comment une religieuse d'un tel couvent, se demande M. Buyl; peut-ello apprendre à nos enfants à aimer leur père, leur mère, leurs frères et leurs sœurs ? » Comment? Mais tout simplement comme il le fit peut-être jadis lui-même : en leui apprenant le catéchisme. Le respect de: parents fait partie intégrante de la morah chrétiénnfe." Dans le décalogue mosaïque, 1 fait l'objet d'un précepte spécial, ..y hgur< en ordre utile, immédiatement après le commandements qui. établissent le culte d< Dieu. 1e Père suprême. Dénaturé par le Pharisiens, il leur est expliqué dans soi vrai sens par le Christ : « Pourquoi trans giessêz;vous le commandemeht.de Dieu pa votre tradition 1 Car Dieu a dit : Honor ton père et ta mère ; et : Quiconque mau dira son père ou sa mère, qu'il soit puni d mort. MaiB vous, vous dites : Quiconque di à son père où à sa mère . Ce dont j'aurai pu vous assister, j'en ai fait offrande, -n'a pas besoin d'honorer autrement so père ou sa mère. Et vous mettez ainsi néant le commandement de Dieu par votr tradition 5 Au jeune homme riche qui d< mande à connaître la voie vers la vie étei nclle, le Sauveur rappelle cinq commande ments principaux, notamment celui d'<i h( ' norer son père et sa mère et d'aimer so ' prochain comme soi-même. 2 S. Mathiei ; XIV, il). , On le voit, ni dans la famille, ni dans 1 société, cette doctrine, toute d amour, r 5 « sème des ferments de haine et de disco 1 de », pour reprendre lés paroles de .\ Buyl. Qu'il quitte hardiment son souc ' parti peut-être d'un bon naturel. S'il vei J l avec succès <. défendre la vie de nos ci 1 fants qu'il réserve à d'autres ses rcpr< " elles et ses conseils, notamment à son am la -< Flandre libérale ». ; A la pure et sublime morale du Chris ■ cette feuille préférait tout récemment ci 1 core, celle de philosophes païens; elle ign " rait probablement qu'ils considèrent coe " me licite le meurtre des vieillards, toi comme celui dos enfants nés difformes ou infirmes. Ses préférences antichrétiennes sont partagées par nombre d'instituteurs qui en ' imprègnent 1 . jeunesse, la préparant ainsi à arborer bien haut la devise socialiste : Ni , Dieu, ni maître. j Mais voulant, en dépit de eette maxime, être maîtres et le rester, être honorés et ren-pectés, les parents clairvoyants, soit catholiques, soit libéraux ou socialistes, confient ( volontiers, leurs enfants à des écoleB catholiques, malgré, et souvent à cause des cornettes qu'on y rencontre. Celles-ci sont ainsi lavées de la boue dont les souille quelque triste personnage. ^ Par un rare privilège,les « religieuses qui, au mépris de leur vie, apportent leurs soins dévoues aux malheureux atteints des mala-1 dies les plus terribles », trouvent girice de- j vant M. Buyl. Si elles peuvent mériter son * profond respect a, soutenir leur sublime > dévoûment, c'est surtout, parce qu'elles vi- : vent dans une atmosphère calmo et sereine, loin du monde et de son agitation fiévreuse, j Dès lors pourquoi, plus qu'à elle, reprocher j aux religieuses enseignantes, de a vivre en j marge de la société? » . Grâce à cet isolement,se maintient et s intensifie un esprit de sacrifice perpétuel, indispensable à la réussite des œuvres de clia-1 rité corporelle et spirituelle entreprises par les diverses congrégations. Aussi le religieux doit-il, par vocation, mais tout en observant mieux que personne le quatrième commandement, renoncer partiellement aux joies familiales. Et c'est un problème fort compliqué que de concilier les rapports avec les proches — avant tout pour LEUR satisfaction et les exigences de la vie religieuse. Alors même que, par excès de rigueur, une erreur d'application aurait été commise, 11 'en maintenons pas moins le principe: avec l'extérieur, des relations limitées et réglées. Aussi bien, on peut, sous la bure, subir l'in- j fluen.ee du monde : ce fut le cas pour Sainte Thérèse elle-même. Et qui sait, si, dans un accès de sincérité, M. Buyl ne se rangerait pas à l'avis de la grande réformatrice du Carmel. Aux longues heures de repos que réclamait la tâche surmenante d'instituteur, n'a-tril pas, pour chasser l'ennui, recherché le monde politique ? N'a-t-il pas, à son contact, été pris du prurit parlementaire et alléché par l'odeur du fromage scabinal? De là, quelles déplorables suites : de l'excellent pédagogue qu'il fut jadis, subsiste-t-il encore autre chose, hélas! qu'une merveilleuse aptitude à toucher une pension d'invalidité précoce ? Quelle perte ou quel dommage, que cette métamorphose! — non pour lui, mais pour l'enseignement, pour le niveau des débats à la Chambre,pour le fisc et pour le pauvre contribuable. ^ Be-m de la. Pressa Le vice et le respect Irnmaia. — Ce n'est pas tout de rire de la lettre pastorale des évêques, dit la « Gazette » à ses amis: mieux vaudrait y conformer sa vie et montrer moins d'indulgence pour les modes ■ équivoques et les danses sans dignité. A'l'heure où, dans le débat en cours à la ; Chambre, nos adversaires dénient toute su-î périoté à la morale basée sur la religion, t ce « petit sermon laïque » ne manque pas 51 de saveur: ) Vous avez lu, écrit la « Gazette p. la commu-l nication solennelle que certaines modes actuei-1 les ont inspirée au Collège des Evêques qui parlait au nom de toute leur communauté. Cette communication était à notre.sens par-[ faiteinent justifiée. Nous n'avons pas hésité à ^ en approuver le fond, et nous sommes persua-' dés que nombre d'entre vous lui auront donné 3 raison autant que nous-mêmes. t Nos adversaires n'ont pas manqué de la met-s tre en vedette et de l'accueillir avec la plus - respectueuse considération. Ils ont eu parfai-3 tement raison. . k ...Vous ne montrez pas pour le vice cette hai-e ne vigoureuse dont parle Alceste. Vous 11e devriez pas laisser à nos adversaires ' l'avantage de se faire honneur des ligues et œuvres de protection qu'ils créent contre la licen-1 ce des mœurs,' puisque cette licence vous inspire autant d'aversion qu'à eux-mêmes. [1 ...Vous "devriez rompre ouvertement avec le respect humain assez ridicule qui vous induit ? croire que le culte et la protection cles bonne* a mœurs 11e sont pas, en toute circonstance, votr< e affaire aussi bien que la leur. Nous nous étonnons souvent do la bienveil [. lance avec laquelle vous accueilles la peintun i flattée et pernicieuse que le théâtre, par exem .1 pie. dans toutes ses variétés — sans en excepte , le cinéma, ce théâtre sans paroles — vous fa: 1 des plus coupables passions. ...Sous le prétexte singulier qu'elles sont mi :C ses en œuvre avec art, vous applaudissez à leu représentation comme s'il n'y avait pas là quel t, que chose de dangereux, comme si l'art ne s< dégradait, pas quand il s'efforce d'embellir <lj > mauvais exemples, de rendre séduisant et inté 1- rossant ce qui doit être tenu pour blâmable c it malsain. Petite Chronique L'Association pour le repos du dimanche j lans son bulletin et sous le titre « Où en sommes-nous » 1 écrit les lignes suivantes : SQ. « Au mois de juillet dernier, il y a eu ce îuit ans que fut votée au Parlement la loi »ur le repos du dimanche; il y a sept a-ns * qu'elle est en vigueur 1 Se rap'pelle-t-011 les difficultés suscitées Dour empêcher l'avènement de cette loi bienfaisante, si impatiemment attendue par * tout le monde du travail ! Sel A en croire les adversaires de la loi, nous ear Tiarchions à un cataclysme : Le commerce dei allait être ruiné ! La ville de Bruxelles ne ierait bi-entôt plus qu'un «vaste cimetières j Le temps a passé; peu a peu le publK on. s'est fait au chômage du dimanche et à la ^ fermeture des magasins, et les grands bar zars, pouir lesquels surtout on craignait £u La ruine, ne veulent même plus jouir des privilèges que leur donnait la loi et fer- j.u ment le dimanche toute la journée. j Le repos du dimanche est observé actuel-lement par la grande majorité des Belges, J01 aussi bien par ceux que vise la loi que par 1 en, ceux qu'elle n'atteignait pas. Les commerçants, tout comme les ern- m£ ployés et les ouvriers, sentent le besoin de se reposer le septième jour, et ils ne sont , pas le3 derniers à se féliciter de cet heu- - . reux résultat. \ Est-ce à dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes 1 Hélas ! non. Beaucoup de travailleurs se J* plaignent — et à bon droit — que la loi ne ®r'1 leur ait accordé qu'un demi-jour de congé , sur sept ; ils trouvent que l'expérience a as-sez duré et qu'il est grand temps qu'on P_ leur restitue sans tarder le demi-jour au- Ç ' quel ils ont droit, somme toute, comme les autres. Combien de fois ne leur a-t-on pas dit qu'il fallait, au préalable, laisser le public s'habituer au''système nouveau et que . 1 l'on verrait après. 3ai Et bien, l'expérience a duré sept^ ans; °o c'est un tèi*me suffisant pour pouvoir ap- so; précier les résultats, qui sont tout à l'a- 15 vantage du repos du dimanche, et il sem- nu ble qu'il est temos de donner à la loi toute pe l'extension possible. Il nous naraît même de que l'on eût pu commencer depuis quelque temps déjà, en donnant aux ouvriers, aux employés, tout ce que la loi peut — sans au rien y changer — leur accorder. » ^ » L'expansion belge et les chambres de 10 commerce. — La Belgique a une grande an force d'expansion ; mais elle exporte eneo- 2; re trop peu. C'est l'avis de M. Ryziger, 60 membre du Conseil supérieur de l'ineiustrie jac et du commerce, qui préconise comme re-1 mède, une entente entre les Chambres de br commerce et le Gouvernement pour la for- .20 mation de « missionnaires commerciaux Au cours d!une.étude q^u'il oublie à ce su- j10 jet dans l'<< Àet-ion''Economique"il" Scrit Se que le Gouvernement, doit prêter son ap- J9 pui moral aux Chambres de commerce pour Le l'organisation d'un système financier qui 11 leur permette lés dépense? nécessaires pour | l'éducation professionnelle des jeunes ai gens. Ii s'agirait de créer une véritable 1Ç: école d'expansion. i jj1 Les conférences de la Semaine agricole I*1 belge de 1914. — Parmi, les conférences qui ar seront données lors de la prochaine Semai-11^ ne agricole belge, l'une des plus, inté re?-1 santés sera certes celle que M. le député 2S:< Thibaut donnera le 28 mars sons les aus-pices de l'Association dés Ingénieurs agri- J; coles de Louvain. . Ce savant conférencier traitera de l'orientation de l'agriculture. M.Thibaut pro-I fesse cette opinion que la population agri- «' |cole est la source de toute l'énergie vitale h de la Nation. Lés-travaux des champs sont ti Iles plus aptes, par leur variété et grâce à j cette circonstance qu'ils s'exécutent en Iplein air, à permettre le "développement u 'harmonique de l'espèce humaine, aussi bien au point de vue physique qu'au point ! de vue intellectuel, tandis que la vie ac- î tive et même fiévreuse dc?s cités épuise ' l'homme et décime les familles. Pour se _ maintenir et se dév.eloooer, les villes doi* ; vont donc pouvoir puiser safts, cesse au ré- t | .sèrvoir des campagnes. ^ _ v ' J1 v a donc absolue nécessité, au point- de s .|vue social, clc rendre, la vie possible aux . cultivâtétifs. d'éviter l'abandon ries eam- 3 . pagnes que l'on constate dans maints pays f • qui nous entourent. | M. Thibaut exposera ses vues sur les v | moyens à mettre en œuvré pour réaliser ce j " but. pour retenir le pavsaïi à la. terre. Ce sera bien intéressant, car on peut dire que r * c'est là toute la question agricole puis- 1 . ou'elle tend à réaliser ce que le cultiva- 1 1 teur demande : vivre et élever sa famille se- ' -ilon l'état de bien-être actuel et progresser c dair^ .l'échelle sociale. ' LA VILLE a Ligue sociale d'aelieteuffl organise ir le vendredi 23 janvier, à 8 ti 30 du •, en la Salle Ravenstem. une conféren-par M. Max Lazard, secrétaire général-oint de l'Association Internationale tr la lutte contre le chômage, Paris. Su-: « La lutte contre le chômage ». îruxelles-port de mer. — A cause d&s éee, on a dû interrompre tes travaux dus ial maritime. Ceci ne va-t-il pas retar» la date de l'inauguration? <a jonction Nord-Midi. — Dea roiesioa» : été envoyées aans divers pays -jpour dier les différents modes de traction sus* 'tibles d'être employés sous tes tunnel*?. tout cas, il set décidé que la loeomo-e à vapeur restera attachée au train rant le voyage souterrain. lais il s'agit d'éviter les émissions do : et de vapeur. Dans ce but, les feux se* it couverts et les locomotives resfcere>nt îapuchonnées. De ni us de larges baie* érage seront percées tous les deux cent» très. jCS foires aux chevaux. — Huit grande? res aux chevaux auront lieu cette année Bruxelles. Elles se tiendront au bouie-•d du Midi aux dates suivantes : vendre» 13 mars; lundi 13 avril ; mercredi IS.maij nedi 13 juih ; lundi 14 septembre ; mardï octobre; vendredi 13 novembre. Jne somme de 8,500 fr. sera alloueSe eiv mes. En 1913, plus de 8,000 chevaux^ de îmier choix ont été exposés aux foires boulevard du Midi. Les transactions fuit évaluées à plus de dix million». [/état civil de Bruxelles. — Du 4 au 10 ivier, 50 naissances et 51 décès ont été istatés dans la population bruxelloise, t une natalité de 16.6 et une mortalité de-1 pour 1000 habitants. La moyenne an-elle de la semaine correspondante de la riode 1909-1913 a été de 59 naissances et» 56 décès. Le groupe des maladie conta* suses n'a fait aucune victime. jes 51 décès se répartissent comme eiiifc point de vue de l'âge: moins de 1 mois, de 1 à moins de 6 mois, 5 ; de 6 à 12 mois, de 1 à 2 ans, 0 ; de 2 à 5 ans, I ; de 5 ài ans, 1 ; de 10 à 15 ans, 0 ; de 15 à 2(J s, 1 ; de 20 à 30 ans, 2 ; de 30 & 40 ans, de 40 à 50 ans, 6; de 50 à 60 ans, 5; de à 70 ans, 10 ; de 70 à 80 ans, 9 ; de 80 s et au delà, 6. Pour les faubourgs de > l'agglomération, uxelloise, le total des naissances a été de 3 et celui des décès de 15G, sôifc une oata~ é de 18.3 et une mortalité de 13.7 par X) habitants. La moyenne annuelle de la mairu correspondante do ta période 1909» 13 a été de 168 naissances et de 147 déeès. 5 groupe des maladies contagieuses a fait victime : fièvre typhoïde, l â Anderlecht, Les 15G décès se répartissent comme suit 1 point de vue de l'âge: moins de l mois, de 1 à moins de 6 mois, 2 ; de 6 & 12 ois, 11 ; de 1 à 2 ans, 10; de 2 à 5 ans, 9; ! 5 à 10 ans,10; de 10 à 20 ans, Î2 ; de 20 30 ans, M ; de 30 à 40 ans, 16: de 40 à 50 is, 13 ; de 50 à GO ans, 15 : de 60 à 70 an?, ; de 70 à 80 ans, 12; de 80 et au delà, 10. Pour l'ensemble . de l'agglomération bru-^lloise (Bruxelles et faubourgs), le taux >rrespondant sur 1000 habitants a été rte .9 pour la natalité et de 14.0 pour la mor* Jité. — La population d'Ettèrbeek, —• Au 3Ï Membre 1913, la commune avait une popu-Lt.ion de 35,203 âmes, soit une augmenta* on de 651 habitants en 1912. Pour les démissionnaires de "»S79. — On ous écrit: La discussion de la loi scolaire rappelle l'ôt-antion sur les démissionnaires de 1879. « P«9U ; veut », s'écrièrent-ils avec élan, et ils démis-onuèrent. C'était héroïque. Lo pays catholi-ue les acclama. _ ' Nombre riv ces braves ont disparu <?o la scène u monde. La plupart de ceux qui restent, vient oubliés Ils ont renoncé a une pension as-urée.Nous en connaissons qui, ma'gré leur Ege vancé et leurs infirmités, parcourent -©ourH-;eusement les villes et les campagnes, reoom-landant leur commerce à la sollicitude aérité© es catholiques. Leur prête-t-on -ouiours J'iaté-êt qu'ils avaient légitimement escompté? On s rencontre prafois bien tristes et préoccupés 5 Que les catholiques soutiennent donc les glo-ieux démissionnaires do 1S79, qu'ils les favo-isent de leurs ordres, qu'ils leur assurent ainsi" me-heureuse, une honorable vieillesse? Le Paya honoré les combattants de 1830. Aux ealholi-^îes, cl'honorcr et de seconder les démission-mires de 187P Î EUILLETON DU 22 JANVIER 1914. AU SOLEIL COUCHAN par Matliilçle Alanic. ♦ »0'< — C'est bon mardi; a à nuit », mais c'e que le 16..., ici du moins.A Paris c'est p.'t-é une ai«./e n ode. Un doute atterra Mme Alibert. Se serai elle trompée de date! Alors, tout s'exp querait : et l'absence de M. Grancau et cel de M. Danti.i... Nivettc, clic ignorait to jours le quantième du mois. Mais son c lendrier de poche donna raison à la stupii creatupe, qui se dandinait avec un rire ii béCilc et glorieux. — Après tout, La Fontaine en fît bi d'autres! dit Mme Alibert, pour so cons 1er rjè l'humiliation. L'important, à présent^ était de gagr au plus tôt le gîte. La pluie recommença Mais la servante, obtuse et farouche,11e vt lait lien entendre : — Mo, j'111'occupe de ren. Mossieu Miel rentre à dix heures. Pis c'est la mère 1 rot qu'a les clés. — Eli bien ! menez-nous à cette mère I rot! Je ferai mon compliment à votre m tre, ma fille! dit Mme Alibert, à bout patience et d'argument Et lui vous fera sien à son tour, vous pouvez en être sûre A ver; la lenteur d'un ruminant, la dond se elécida enfin. Et, sous sa conduite, la j tite colonne s'achemina par la rue sinucu bous les feux croisés des regards, braqué; toutes les fenêtres. Brusquement, la ruelle^ déboucha sur vaste plateau, laissant voir les collines lo taincs. La fille disparut dans 1111 couloir, la. recherche de la gardienne, laissant-Parisiennes devant une maison modeste, J ' FatvA'fr/vL- în. semblaient jouer aux quatre coins. — Voilà donc l'ermitage romantique ! murmura Mmo Alibert, une moue aux lèvres. rEllc s'était imaginé, après les eiescrip-tions enthousiastes de M. Graneau, up cottage à auven ileuri, queque chalet rustique ec pittoresque Tant de banalité % désappointait, profondément^ — L'intérieur vous dédommagera, sans *t doute! encourageait Nivette. t' Mais cet intérieur apparut en cont^e-b&s, noir comme une cave, dès que la vieille t- gardienne, accourue d'un pas vacillant, fut li- parvenue à ajuster une cle à la serrure, le -- Bennes gens! Y allait s'coucherl Y u- avait tant trimé pour ncttir tout. Oh! y a a- plus un grain de poussière! Mam'selle Hor le tense, la défunte propriétaire, le disait 11- toujours : « Y a personne comme Sandrine pour ranger le fait à mon idée. » 311 A l'odeur de rhum qui assaisonnait ces o- jérémiades, Mme Alibert comprit la nature de l'émotion ' ui faisait trembler la main de er la mère Bérqt. it. — Une ivrognesse après une idiote 1 A m- quelles gens aurons nous affaire ici ? Elle s'engagea avec appréhension, à la lel suite de cette introductrice falote, dans le lé- logis inconnu, attristé par le soir pluvieux. Les choses re présentaient à elle sous un ►é- aspect revêche, antipathique, pendant liî- qu'elle traversait les pièces étroites et som de bres, au plafond bas. r.es petits poufs, dis-le sémiriés devant les sièges, où se enraient :... ses pieds, les suspensions où elle heurtait on pou front, tout lui était tmnemi Et des por >e- tes, des portes, et encore des portes, offrant se, chacune un e'egré à monter ou deux * des-; à cendre!... Et partout des bizarreries d'amé nagemont très insolites : des vedets fermant un à clé, au rez-de-chaussée; une fenêtre du in- salon, tendue d'une toile métallique com à me un garde-manger... A ces remarquer la les mère Berot répliquait, sentencieuse : à — C'est rid'ée rie mam'selle Hortenser les L'évocatiolv persistante de cette morte, parmi ces meubles léthargiques, élans cet chambres grises do crépuscule, finit pai impressionner Mme Alibert. Elle s'alarmt encore plus des serrures de sûreté et; de: doubles verrous que la mère Bérot faisai' jouer. t — — Quelles fermetures compliquées ! Le pays est donc infesté de malfaiteurs?... La bonne femme eut beau attester, soui serinent,l'innocence des mœurs de Malvaux Mme Alibert sondait de 6on parapluie le: armoires, les placards, épouvantant Adrien ne d'histoires lugubres. Trois femmes seu Icï, trois étrangères, à qui l'on pouvait eup -pose>r une provision d'argent, quelle prou facile pour des bandits!... Chaque jour, 1; chronique des journaux enregistrait de pa reils crimes. Et comme Geneviève, revenant en couran du fond du jardin, constellée dé goutte d'eau, affirmait avec exaltation : — Oh ! grande anïie, quand vous aurez vi la terrasse, vous serez conquise! Des fleur à profusion, et quel paysage ! Mme Alibert déclara avec violence ciu'o: ne vivait pas dans un jardin, et qu'elle n resterait jamais dans cette maison de pou pée incohérente, où avait habité une folle La-dessus, sans vouloir écouter la mère Bc rot, elle se jeta dans un fauteuil du pre mier étage, en annonçant l'intention de pas ser la nuit.à cette place... Les jeunes filles, telles que des naufrr gées, se partagèrent lés restes du, panier d voyage. Mme Alibert refusa toute nourriti re, prostrée par le découragement et coui bat urée de corps et d'âme. Cependant, lorsque le lit fut fait et l'ai pareil nocturne disposé, elle se laissa se duirrt par la blancheur du linge, fleurar la lessive champêtre, et consentit à s'éter dre entre les draps fin, uô peu usés, en ex géant, toutefois, que sa veilleuse restât a lumée, pour intimider les voleurs...^ Et peut être aussi pour tenir les fantôme à distancé. On avait dû t^nt mourir, au m; lieu do ces meubles vieillots, dans cette alcôve voilée de mousseline blanche ! Ces dernières terreurs, indignes d'une âme forte et éclairée, Mme Alibert ne les exprima pas... Mais, à les contenir, 'elle ne souffrit que davantage... Longtemps, elle guetta les bruits furtifs de la nuit. Geneviève, de la chambre mitoyenne, l'entendait s'agiter et gémir, comme si ses oreillers eussent été rembourrés d'épines... — Pauvre grande amie !...Et c'est pour essayer de me marier qu'elle s'expose à ces fatigues et à ces émotions!... Mais ni la pitié ni le remords ne parvin-. 1 rent à tenir la jeune fille éveillée. Le sommeil secoua enfin ses pavots bienfaisants au-dessus du front las de Mme Ali-t bert. La lampe sombra sans qu'elle s'en s aperçût... Et aucun spectre malicieux ne profita des ténèbres pour la tourmenter. 1 D'ailleurs, aux trois côtés du lit moelleux, 3 dos images saintes montaient la garde et maintinrent la paix jusqu'à l'aurore, aux 1 premiers chants d'oiseaux. IV Tiens! mais à la clarté du jour, entrant - par deux larges fenêtres, elle ne manquait - ni d'agrément, ni de confort, cette grande chambre du premier, qui avait été celle de Mlle HortenSé!... Un amusant mobilier dis- 0 paratc : fauteuils Louis-Philippe, miroirs et 1- secrétaire Premier Empire, armoire à gia-•- ce moderne, vieilles gravures au burin représentant « La Famille de Darius implo-, 1- rant Alexandre » et « La Continence de Sci-pion », photographie de « L'Assomption » t de Murillo et du sanctuaire de Lourdes... 1- Des placards, bien aménagés pour une - garde-robe nombreuse, et la disposition du ;- .cabinet de toilette témoignaient d'habitudes élégantes. Des flacons de cristal et de. s jolies boîtes de porcelaine gardaient des de poudré d'iris. — Elle aimait les mêmes parfums quo moi! se dit Mme Alibert, étonnée. Et cela lui inspira un peu d'estime pour la défunte. Des reflets de verdure tremblaient dans les glaces. Dés pierrots se chamaillaient sur l'appui de la croisée.Et Nivettc entrait d'un éîanï — Oh ! grande amie, que je vous remercie de m'avoir amenée ici. Figurez-vous : j'ai un grand balcon de bois qui plane sur le jardin, et un arbre qui entre dans ma fenêtre, rempli de nids qui piaillaient dès quatre heures. Ah ! il faudra être matinal, à Malvaux!... Et l'air sent bon ! Dépêchez votre toilette, je vous en prie, pour venir voir la terrasse! Mais Adrienne ne pouvait venir ^ bout de peigner sa maîtresse. La sonnette de la porte d'entrée ne cessait de tinter. D'abord, ce furent les trois malles qui se présentèrent sur un camion de M. Dantin. Puis, un défilé de fournisseurs,venant offrir leurs services : laitière, boulanger, charbonnier, marchands ambulants do poisson ou de légumes, dont de sages petits ânes traînaient les boutiques roulantes ; le facteur, — le plus considérable des fonctionnaires pour les transplantés : la mère Bérot, discrète et obligeante à jeun, se proposant pour les commissions de celte première journée... Au dernier carillon, la petite bonne au nez futé regrimpa l'escalier en trois sauts. — Madame ! fit-elle,essouflée; c'est le propriétaire, M. Dantin. Je l'ai fait entrer au salon. , Désiret-il des arrhes sur son loyer?... Je ne suis pas encore présentable... Va lui faire prendre patience, Nivettc. — Attendez alors que je vous rajuste, mam'selle Geneviève ! dit Adrienne, arrêtant la jeune fille. Votre jupe sortait de votre, ceinture... Et c'est un si joli monsieur qui vous-attend en bas! — EoDe ! dit Mmo Alibert. sans sévérité, car il lui plaisait de laisser à la petite servante, naïve et délurée, les libres façcmR d'une soubrette de comédie. Est-il si joli que ça, ce propriétaire? *— Oh! madame, il ressemble à IV esta-tue » de bronze de. votre salon de Paris, qui se tient sur un pied et qu'a des ailes aux talons!... _ ^ , — Au « Mercure » de Jean de bologne: fit Mme Alibert en riant, , , Elle jugea, néanmoins, qu'il serait imprudent d'exposer Nivette à un tête à tête prolongé avec un Adonis et dépêcha sa toilette pour descendre au rez-de-chaussée. Elle ,y trouva, d'ailleurs, l'entretien assez languissant : Geneviève paraissait très intéressée à observer Un ouvrier qui rabotait le parquet sous une porte, tandis qu'un jeune homme, vêtu de velours brun et guetré fie cuir fauve, otmme un chasseur, comman-dait l'c.p«vation. Ledit jeune homme resta, interdit, à l'entrée de la dame, de prestance imposante, sous lo long peignoir de ponçéo garni de dentelles. De même <jué Nopoluon n'était pas insensible au plaisir de décontenancer des conscrits, Mme Alibert fut flattée de troubler ce beau garçon. Car il étai(. beau, réellement, ce Michel Dantin, beau C jeunesse, de santé et. de lignes, avec sa tète cque, couverte d'une toison courte et bouclée, et attachée à une nuque robus te, sa fraîcheur hâléo eie fruit sauvage, et ses yeux gris limpides, étincelants au moindre sourire... . , . I Enfin, Michel Dantin reprit l'usage de la voix et exprima ses refrets de ne pas s'être, trouvé à Malvaux, la veille, pour épargner à ces dames les premiers ennuis de 1 arrivée. U espérait, cependant, que la mère Bérot avait bien exécuté ses ordres. Elle était active, propre et honnête, la pauvre vieille, malgré son vice ! Et elle avait prouvé un si grand dévouement à sa maîtresse, Mlle Hor-tense. maryainc de Michel, quo celui-#* lut en restait- reconnaissant.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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