Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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13 oktober 1918
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s.n. 1918, 13 Oktober. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x2599zt4z/
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Dimanche 13 et Lundi 14 Octobre I9I8. Le numéro 5 aeat. 3me Année. N® 1457. PRIX D'ABONNEMMENT: A t ^ ~ PETITES ANNONCES Hollande^ ^florin 25^par mois, ffiS Q n H |Snfi JgS li c*nt la ligne ou son espace I p Rniippipn np 19 Mpiicp Soldats au front: 3 florins BS™*^ pvJ Km BQ BP *88 KH Ri Ha ISB Ëj SS mm m"* 138 ctI awB B»jj M™" |g| ËH EjH^^ au-dessus: fl. 1.50 avec maximum -.csru... Lu cUUIII I lui Uu III IVI II 11 élu Ie—" .er ou du 15 de chaque mois et ^SBgF l&IÉsP © S? H? *&XX)r ^§113? 1P $&} © feg" ^§1117 W® ^8^'* Annonce» permanente» sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont S'adresser au bureau. '"—-ISS-- - QUOTIDIEN BELGE — Rédaction et Administration*. *■ -* MABSTR1CHT, Place Notre-Dame 23 » Maestricht. ' 011(1 é ®° septBR1b|fc JOl 4. Téléphone Intercommunal 4 s. W—MWPHIW^WIWIWHW^^WWPWill WM«—«M—M— Le mouvement général de repli des armées allemandes. Les Français avancent de 13 km. en Champagne et prennent Vouziers- -- Les Américains ont fait 8,000 prisonniers. -- Les Allemands provoquent des incendies dans la région de l'Oise. -- Ils reculent vers Douai. --L'évacuation des Flandres. -- L'avance des troupes franco-serbes en Serbie. « Crise ministérielle à Vienne et à Buda-Pesth. - La réponse allemande au président Wilson est rédigée. La publication est attendue ce soir- Justice et causes justes. Les Alliés se font légitimement gloire de combattre pour une juste cause.Trans-portant Je débat dans la région sereine des principes, ils ne se sont plus seulement considérés comme revendiquant des droits concrets et précis, mais ils se sont proclamés les défenseurs de !a Justice, du Droit et de la Liberté. Aussi y eut-il chez eux de la surprise allant jusqu'au scandale, quand ils s'aperçurent que certaines autorités mondiales comme le Saint-Siège, ou même certains peuples opprimés ne se sentaient pas épris d'enthousiasme pour la cause de l'Entente. En réalité il y avait de leur part un peu d'exagération; ils généralisaient leur point de vue particulier, comme ; cela se produit trop souvent chez les humains. Tandis que les Alliés défendaient leur cause juste, d'autres peuples craignaient toujours sans motif que Ja victoire de l'Entente, loin de briser leurs liens, ne les resserrât encore davantage. Quant au Souverain-Pontife, s'élevant au-dessus de» contingences, il proclamait le droit et prononçait des condamnations générales qu'il concrétisait quand il s'y croyait autorisé. La Pologne est du nombre de ces peuples opprimés au sein desquels l'opinion fut partagée entre les Alliés et les Centraux. J^îous soutenions juste guerre parce que l'Allemagne nous avait attaqués; la Russie se trouvait donc dans le camp des défenseurs du droit. Mais sa conscience était loin d'être pure, et les peuples qu'elle retenait dans les chaînes devaient tout naturellement tourner des regards pleins d'espoir vers l'Allemagne. Ainsi s'expliquent qu'à l'heure de l'effondrement de l'empire des tsars,des Réfections se sont produites, que nous avons considérées comme des trahisons, et qui le furent souvent en effet. Les hésitations de la Pologne n'ont pas d'autre cause. Au début de la guerre, le grand-duc Nicolas promit au nom du tsar à la Pologne la reconstitution de l'intégrité de son territoire et l'autonomie politique. Mais que valait la promesse ? En toute hypothèse, les intérêts polonais auraient été sacrifiés aux intérêts russes. Malgré leurs ardentes sympathies et leurs efforts persévérants pour obtenir du gouvernement de Petrograd qu'il fit de la question polonaise une question européenne, les alliés de la Russie étaient obligés de considérer la Pologne comme partie intégrante de l'empire des tsars. Après ^'effondrement de la Russie ils proclamèrent l'indépendance de la Pologne, et leur programme ne comportait pas comme celui des Centraux, des restrictions à la souveraineté du nouveau royaume. Mais il y avait en certains milieux des habitudes acquises de confiance dans les Habsbourg. De plus, la victoire de l'Entente était-elle certaine ? Cependant, M. Wilson qui pouvait proclamer l'autre jour qu'il est intervenu dans la guerre quand elle eut pris tout son sens de guerre de libération, inspira confiance à la nation polonaise... Aujourd'hui que l'Allemagne est au bord de l'abîme, la Pologne réclame officiellement son indépendance absolue dans l'intégrité de ses frontières et exige la reconnaissance non plus seulement des puissances centrales, mais du congrès international. 1 i.iï, - ; » * i ii M ! Une autre question dont les Alliés étaient loin de soupçonner toute la portée quand ils signèrent le pacte de Londres, est la question jougoslave. Comme l'on sait, le gouvernement italien a accepté le programme des Alliés concernant le futur Etat jougoslave et on ne peut nier que le gouvernement italien n'ait eu quelque mérite à poser cet acte. Le démembrement de l'Autriche fera nécessairement de l'Italie Sa voisine d'une grande Allemagne (dont elle sera séparée, il est vfai, par une puissante frontière naturelle) et les aspirations jougoslaves sont en contradiction avec ses intérêts. L'hésitation du baron Sonnino est donc très compréhensible, surtout si l'on se rappelle qu'il adhère fermement aux principes de la politique réaliste et que, par conséquent, sa diplomatie s'en tient au point de vue étroit des intérêts nationaux et mesure ses exigences aux chances de la bataille. Aussi convient-il .de peser les termes El du récent communiqué de l'agence Ste-^^^ani. On ne nous dit pas s'il est ques-de reviser le pacte de Londres. ^Kattitude de la Consulta vis-à-vis de ^^ffaire de la succession d'Autriche, a ^■teienté les Jougoslaves qui, comme ^^^^■se produit par une réaction toute ^à cfcvaue fois aue l'Italie élève des patentions contraires à leurs pro- e près aspirations, se sont plutôt rappro- U chés du Habsbourg. Et alors, si l'Au- d triche réduite à merci se montrait dis- i< posée à entrer dans la voie des conces- p sion, comme on l'annonçait encore tout t< récemment'... Aussi la réponse de l'Ita- c lie à la note autrichienne s'est-elle un o peu fait attendre. Mais évidemment,.notre h alliée du sud ne pouvait penser à une n paix séparée, cela n'entra jamais dans a ses desseins; il reste cependant que son £ attitude particulière paralysait la poli- U tique de l'Entente. Le geste pacifiste de o Charles 1er devait la forcer à se pro- p noncer: c'est ce qui s'est produit. d Mais alors, il faudra bien s'engager d à fond dans cette nouvelle voie. Il sera q nécessaire d'aborder le problème de "a s délimitation des futures frontières italo- s jougoslaves. Les armées alliées ne tarde- d ront pas à pénétlrer dans les territoires fi qui sont l'objet de l'antagonisme itaîo- q jougoslave. Par qui seront-ils occupés? r, Par les Italiens qui, de l'Albanie remon- d tent vers le Monténégro et la Dalma- L tie, ou j>ar les troupes du prince héri- p tier de Serbie qui, selon le pacte de n Corfou, doit devenir le souverain d'une ti grande Jougoslavie? On a évité jusqu'ici p de soulever cette question, mais la so- s lution ne saurait être tenue longtemps q en suspens. Evidemment un compromis p s'impose. Au dernier congrès de Lai- d bach, qui a précédé l'acte de recon- v naissance par l'Italie de l'Etat Jougo- li slave, on a opposé au programme pan- _ germaniste "d'Hambourg au Golfe per-sique", le programme panslave „de Dant-zig à Trieste"; on a crié: „vive Trieste slave"! C'est là un idéal nationaliste qu'on sera bien obligé de mitiger. Les libéraux italiens réclament leur frontière naturelle des Alpes Juliennes prolongée jusqu'au Quarnero, ce qu'on ne ^ pourra leur -refuser. Ils proposent de laisser la Dalmatie aux Slaves. C'est là semble-t-il une base raisonnable pour des pourparlers, en réservant de part et c d"autre les droits des minorités. Par t. ailleurs, des garanties sont certainement nécessaires à l'Italie dans l'Adriatique; Un certain nombre d'Iles dalmates lui e reviennent, et un régime de neutrali- a sation pourrait peut-être satisfaire ses e légitimes préoccupations de défense na- j. tionale. ♦ * * g La révision du pacte de Londres s'im- n posera donc à la diplomatie italienne. En résulte-t-il que le baron Sonnino devra se lancer dans une politique aven- c tureuse si contraire à ses vues? Il de- e meure un réaliste convaincu et il est s probable qu'il ne .se laissera entraîner n son corps défendant dans cette voie ^ nouvelle. d Mais il reste à savoir si la politique p dite réaliste est la plus réelle. Ce traité d'alliance de l'Italie avec la Triple-En- J tente contient aussi le fameux article XV inspiré sans doute à M. Sonnino par son réalisme (nous ne voudrions pas faire une "autre hypothèse). Au Quirinal 7 on est préoccupé d'enlever au Vatican e toute occasion d'exposer devant les puissances ses revendications contre l'Italie unifiée... ^Mais vraiment, sont-elles si redoutables ces revendications ? Ce qui est certain, c'est que l'Italie s'est aliéné à elle et à l'Entente de nombreuses sympathies dan® le monde catholique, et cela c'est une réalité. Ce pacte de Londres, si réaliste, p^oinc le don d'irriter beaucoup de gens, ce qui est un grave défaut pour un acte diplomatique. M. Wilson ne l'a point signé et il attend que ses auteurs le revisent. Déjà il envoya une réponse à la note pontificale, et y joignit un autogra-1 phe pour le Saint-Père; de plus, son gouvernement a manifesté ses sympathies au mouvement jougoslave. * » » i La constitution d'une grande Allema-: gne s'étendant de la mer du Nord aux Alpes ne sourit guère à M. Sorijnino... Cela se (comprend si l'Italie doit lutter seule ,£pntre elle^ encore qu'une bar-l ri ère solide l'en sépare. "Mais si, comme il en avait été question après Caporetto, on s'attire les sympathies des Jougoslaves pour former avec eux une coalition antigermanique! Si on marche la main da,ns la main avec I la France et la Pologne! Il faut bien se 1 rendre coriî^te que l'ère des nationa-i lismes isolés a pris fin. Au surplus, on , abuse vraiment de cet épouvantail d'une puissante Allemagne en face xde pays s faibles incapables de lui tenir tête. Je crains bien qu'il n',y ait là une f exagération inspirée par le parti pris 4 d'école. Dissocier les Etats des Habsbourg, c'est, dit-on, briser l'équilibre eu- s ropéen en faveur de l'Allemagne: politi- j c que idéaliste qui peut conduirè à des ! s catastrophes!... Mais est-ce que l'utopie : c ne consisterait pas précisément à vou- \ t loir galvaniser l'Autriche qui se désa- 1 grège d'elle-même? La politique réaliste j c consiste à voir les faits tels au'ils sont. ; c îaœne an presmsut i d- et non pas tels qu'on les désire. Or' o- la conservation de l'Autriche au coeur li- de l"Europe est un idéal, mais si cet s- idéal est impossible! Si nous sommes s- pris entre les deux alternatives suivan- Lit tes: ou maintenir une grande Autri- a- che simple annexe de l'empire allemand, m ou dissocier cette Autriche pour n'en re laisser que le moins possible à î'Alle- îe magne! Et si, partant de ce fait on îs affranchit les allogènes de l'empire des >n Habsbourg, et, poursuivant jusqu'au bout [i- la politique d'émancipation des peuples, le on essaye d'exploiter les tendances sé- d- paratistes des Allemands du »ud, en vue de créer un dualisme allemand ! Où est 2r donc en tout cela le réalisme politi- ra que ? Il me semble que le réalisme con- !a siste à voir d'abord les faits tels qu'ils o- sont, pour les exploiter ensuite au mieux e- de ses propres intérêts. Or, il est un es fait qu'on est bien obligé d'accepter, o- qu'on le Veuille ou non, celui des aspi- s? rations des peuples, et le premier devoir n- des diplomates est d'en tenir compte, a- Le droit des peuples est à la base de la -i- politique de "M. Wilson qui certaine- le ment va réorganiser le monde. Or il se *e trouve que ce généreux idéalisme du ci président américain a plus prdfité à o- son pays ^que le réalisme impérialiste :>s qui trop souvent a prévalu avec ses is prédécesseurs. Ce droit est à la base ii- de notre guerre, mais les Alliés ne pré- n- voyaient pas d'abord une telle généra- d- li sation du principe. C. n- ; £ En Belgique te EN - FLANDRES. te es L'évacuation continue. — Le n- travail forcé. Plus de 3000 personnes sont occupées » *e à des travaux de défense le long du ca-f nal vers Gand. L'évacuation de la ré-a gion cotière continue. On a commencé le 8 octobre l'éva-et cuation des civils de la Flandre Orien-ar taie. Dans tous les villages frontières, la e.' population masculine de 16 à 45 ans J1.1 est réquisitionnée pour aller travailler 1_ aux défenses militaires. Les Allemands ES enlèvent tout: chevaux, vaches, porcs, a~ lapins, froment, avoine, seigle. Les céréales se trouvant actuellement dans,les granges doivent être battues immédiate* H" ment. e- Dans un de ces villages, les billets 10 de convocation ont été délivrés le 3 n" octobre, à 8 heures du soir. Les "hommes e" et j-eunes gens devaient se présenter et se trouver le lendemain, à 10 heures du matin, à la maison communale pour ie être expédiés vers Anvers. Des scènes déchirantes se sont passées lors du dé-Ie part de ces malheureux. té n- Journal d'un Anversois évadé le ar Correspondance particulière: as Le 29 septembre sont arrivés à Anvers al 7.000 réfugiés de Cambrai et des régions m environnantes. :s 3° septembre. — Le service des che- 'I- mins de fer a été suspendu aujourd'hui es par suite des transports de troupes Le 2e bac Ste-Anne-Steen a fonctionné toute :st la nuit pour transborder des camions u- automobiles venant d'Ostende, Bruges li. et Zeebrugge. Ces camions ont stationné longtemps en ville attendant des ordres. 1C 1er octobre. — 7 fourgons âutomobi- ce les transportant les archives des com- li_ mandatures de la région cotière £ont si- arrivés ici so%is escorte. ri- 200 wagons chargés de paille à desti- la nation de Gand ont stationné 4 jours à ■a- Anvers. Puis on les a déchargé et ils >n sont partis vides pour Gand. a- 2 octobre. — A Schilde, les Allemands construisent de grands baraquements en planche. 4 octobre. — A Hoboken, toutes les ta- fabriques allemandes ont cessé defonc- jx tionner. Les ouvriers belges ont été >... congédiés. er Aux environs d'Anvers, on aménage ir- plusieurs aérodromes. Aujourd'hui, sont arrivés à Anvers 4 :s- torpilleurs et 14 embarcations à mo- n- teur venant de Zeebrugge. er & c! A NÀMU». ec Le ministère wallon. — A Notre-Dame-se de la paix. — Morgue rabaissée. ^ Correspondance particulière. ne Nous apprenons de Belgique, d'une ys source absolument autorisée : Les Boches viennent de dissoudre les ie fameux ministères wallons qu'ils avaient "is établis à Namur. is- Dans cette même ville, les Pères Jé-u- suites ont dû évacuer leur grand collè-ti- | ge de Notre-Dame-de-îa-Paix. Il ne leur es ! a été accordé qu(e îcinq heures pour ►ie : déménager leurs riches collections scien-u- ; tifiques et les précieux appareils de leurs a- laboratoires. Il est vraiment étonnant ite que les Prussiens ne se soient pas char- | it, \ gés eux-mêmes du sôin de les remiser ! La Situation et L'Allemagne fait annoncer qu'elle re--s mettra ce jour au gouvernement de Ber-ne sa réponse à la note du président i- Wilson. La matière est trop grave pour d, tenter un commentaire sur la publication în des seuls avis de personnages non auto-e- risés. Cependant il est permis de dire >n que si nos ennemis apportent des condi-es tions restrictives ,à l'acceptation de la ut clause d'évacuation, leur tentative ris-:Sj que de rester stérile. En effet, s'il était é- possible à l'Allemagne d'envahir une se-ie conde fois le territoire belge après un st armistice venant à être rompu, la condi-ti- tion primordiale de principe qui doit n~ être à la base du futur arrangement sels rait viciée. D'autre part, ce sont nos *x ennemis qui demandent l'armistice, c'est à eux à en subir les clauses. Faire en ;r> sorte qu'ils se sentent vaincus est déjà 'i- une condition nécessaire de la solidité ir de la paix en perspective. Avoir prise •c- sur eux pour assurer l'exécution des ^a dispositions du traité de paix est une e- nécessité. se Attendons donc les textes... iu Jusque là, faisons remarquer une cho-à se qui a passé quelque peu inaperçue te d'abord. Après avoir transmis la répon-es se à la démarche allemande, le gouverne nement de Washington a fait déclarer é- que provisoirement, aucune réponse ne a- serait faite à la note autrichienne. D'aucuns en ont conclu que cette réponse était superflue, mais ne pourrait-on pas admettre que le président américain l'a réservée jusqu'après la décision de l'Allemagne, quitte à se tourner vers l'Autriche séparément, dans le cas où la conversation entamée au nom de tqns avec Berlin ne pourrait être poursuivie. ^ Il convient de noter d'abord que la de-mande autrichienne était conçue en ter-mes plus formels que celle de l'empire voisin. Le comte Burian a déclaré à a_ l'avance ,que l'Autriche acceptait pure-n_ ment et simplement les conditions de M. Wilson, tandis que l'Allemagne s'en-ja gageait à les admettre comme bases de pourparlers. Ensuite, on sait que le gou-er vernement allemand a fait démentir que l'Autriche se soit ralliée à la demande ,s wilsonienne des territoires occupés. Il est étrange que le démenti soit venu es de Berlin et non de Vienne. A la vérité c il semble bien qu'à la Ballplatz on constate que tout est perdu et que l'on soit ts décidé à se montrer très sage et tçès ^ conciliant; peut-être même est-on résolu C3 à s'attirer les faveurs du vainqueur et et à traiter en dehors de l'Allemagne, si 2U celle-ci échoue. ur Les Alliés n'ont aucune raison de C3 décourager cette politique. Au contraire, s'ils en ont l'occasion, qu'ils n'hésitent pas de répéter le geste de Franchet d'Es-perey et de trancher entre Vienne et [£ Berlin, les liens que Guillaume II a peur de voir se dénouer. Surtout, si l'Allemagne a fait sa démarche sous la rs menace de la défection de ses deux al-ns liées, la ligne de conduite de l'Entente est toute tracée. Allons à l'encontre du ié- jeu allemand, dans le cas où la réponse ui de Berlin ne sera pas satisfaisante. Ce faille sant, nous travaillerons à hâter la fin ite de la guerre et à consolider l'organisa-ns tion future de l'Europe. ^2S né SUR LE FRONT OCCIDENTAL. 2S. Par ailleurs, il est incontestable que 3i_ l'Allemagne a 'dû tenir compte dans :n- sa réponse de la situation de sea armées sur le front occidental. Non seulement l'évacuation qu'elle voudrait condition-ti- ner lui est imposée, mais sesi armées ris-à quent d'y laisser et leur réputation et ils (Voir suite en haut de la colonne sui-ds vante) : en m iiii n m m 1 es ...en Allemagne. Voilà au moins un vol ic- dont ils auront perdu l'occasion1 :té La population belge est enthousiaste. les soldats allemands terriblement dé-ge moralisés. Ce double effet doit être attribué en grande partie à nos vaillants 4 aviateurs qui se chargent de communi-.0- quer exactement à tous, civils et soldats, les grands événements actuels, tant politiques que militaires. Ils font pour cela pleuvoir des billets et de petites ie- cartes géographiques, dont le texte est aussi en allemand, afin que nul n'en ignore. Les officiers, jadis si hautains et si ne brutaux, sont devenus comme de petits garçons devant leurs hommes, sur qui es il ne leur reste plus qu'un minimum :nt d'autorité. Bien des soldats, pour tromper leur [é- misère, cherchent à se défaire, à prix lè- d'argent, de divers objets qu'ils possè-ur dent plus ou moins légitimement, jus-ur qu'à des pièces d'équipement. C'est le 'n- moyen de se procurer des souvenirs de Lrs guerre ! int Enifn, l'on revit en Belgique, on sent ar- que l'heure de la revanche est immi-»er ! nente! leurs moyens d'une reconcentration é- H ventuelle que pour cette raison le haut I commandement allié ne peut admettre ~ qu'au prix d'autres avantages. C Dans toute la partie occidentale de la m Belgique, le mouvement d'évacuation | 1 vers la ligne Anvers-Namur est intense. L'abandon des Flandres ne paraît plus € ; être qu'une question de jours. ' En Artois, le mouvement de repli sur t Douai a commencé. U devra être profond si l'ennemi veut maintenir un con-C tact rapide entre les diverses parties de son front. l A l'est de Cambrai, l'ennemi a essayé de réagir, sans succès d'ailleurs. Les t Britanniques ont encore occupé quelques localités au-delà de Le Cateau. ; Dans la vallée de l'Oise, et dans la région t de Guise, les Allemands préparent l'a-l bandon du saillant de Laon en incen- i diant tout ce qu'ils ne peuvent emporter. Si, d'autre part, on tient compte de l'importance de l'avance française en q Champagne, on peut prévoir la libé- ^ ration prochaine de toute la partie du ^ territoire français situé à l'ouest de la Meuse. ' Q Cette avance en Champagne est du P 1 plus haut intérêt. Vendredi, l'armée Gou- " raud s'avançant depuis le nord de Reims jusqu'atf cours supérieur de l'Aisne, a r r franchi 10 km. de terrain, s'établissant Qt sur la. Retourne, entre Hondicourt et p Sault-St-Remy. A l'aile droite, les troupes françaises ont atteint Vouziers. e 3 SUR LES AUTRES FRONTS. n Il est étonnant que l'armée italienne * des "Alpes n^ prenne pas part à cette j opération d'ensemble; mais sans douite 1' 3 attend-t-elle pour prendre le départ, la g réalisation de certaines choses à l'a frontière opposée de l'emrire austro-hon- ^ grois. Fermement, les troupes de Fran-; chet d'Esperey s'en rapprochent. A Pris- f t chtina, les Français ont battu les con-tingents austro-allemands et progressent 12 vers Mitrovitza; les Serbes ont fait de même au 6ud de Nisch et marchent vers H ; leur nouvelle capitale. Pendant ce temps, à l'arrière du front autrichien, les po- v pulations qui voient venir l'heure de 7 la délivrance, cherchent à la hâter. De Q 1 nombreuses bandes armées menacent lee j» j communications de l'ennemi. Tout cela 6e 'déroule pendant qu'à ^ Vienne et à Buda-Pesth, la crise po-t litique sévit. L'heure est grave pour * j la .double-monarchie. ^ 1 —— — ■ Sar is Front oceidtiiital \ - Ce sont les malheurs que l'Allemagne a n ' voulus. BERLIN, 11 octobre. — Le jçorres- 1 t pondant de guerre de la „Berliner Ztg 11 am Mittag" écrit: C La souffrance de la population françai- 0 se et belge qui, est forcée à s'enfuir de- J-vant la marche en avant des Alliés est terrible et nos autorités militaires 6ont _ ^ à peine en mesure d'arrêter la panique £ croissante. Jusqu'à présent, nous avons pu évacuer les populations des localités S situées dans la zone des opérations, mais nos moyens de transport sont mainte- H nant tout-à-fait insuffisants pour mettre ^ en sécurité les centaines de milliers de personnes qui, en dépit de nos avertis-c sements s'enfuient des régions qui ne 3 sont pas encore directement menacées. 3 Lille, Roubaix et d'autres villes se dé-t peuplent rapidement. Toutes les routes sont couvertes de fugitifs qui abandonnent tout ce qu'ils possèdent et sont ^ t en proie à la plus grande détresse. ^ Les civils redoutent pour leurs villes le sort deSt-Quentin, Cambrai et* Douai et repoussent nos exhortations lorsque nous leur disons d'attendre que l'évacua- C ! tion puisse s'effectuer normalement. P I Dans le territoire occupé par une seule armée, on a déjà compté plus de 100 s mille réfugiés et des Flandres à la Meu- £ ^ se, plusieurs centaines de milliers de r malheureux quittent leurs foyers. s L'avance anglaise vers Douai. LONDRES, 11 octobre, Reuter. — t Nous apprenons qu'au cours de leur £ r marche en avant dans la région de Douai, s les Anglais ont dépassé la ligne Droit court-Queant. ^ 1 Plus au sud, ils se sont emparés du ^ village de St-Aubert, à 12 km. à l'est ii de Cambrai et à 10 tkm. du principal s chemin de fer de l'ennemi, la ligne i Lille-Valencienne-Avesnes-Hirson. Cette 5 n menace aura probablement des consé- § quences considérables. 5 x Les pertes allemandes. * L :- PARIS, 11 octobre. — On estime qu' au cours des 6 derniers mois, les armées ^ e allemandes ont perdu 600.000 hommes e en tués. Entre le 15 juillet et le 30 (septembre, les Alliés ont fait 250.000 pri- c t s^miers et ont pris 23 000 mitrailleuses. v [- Les pertes de l'artillerie ennemie b'élè- S vent à 3700 pièces. 7 aut Tél. de l'Ed. précédente Commimiqu* officiel de 23 heurot. Us Allemands en retraite sur an front de 60 Kilotn. an Jtofd-Sst de iieitns. L*s Français avancent de 10 kilom. - Ils sont à 3 kilom. de Vouziers. - Sur le Chemin des Dames, nos alliés enlèvent de nombreux villages. -L'ennemi provoque des incendies dans la vallée de l'OiseJ PARIS, 11 ectobre. — Par suite des attaques répétées des Français, les Allemands ont été contraints d'évacuer fur un front d'environ 60 km. les positions qu'ils défendaient avec acharnement depuis plusieurs jours dans les secteurs de la Suippes et de l'Ame. Précédée par la cavalerie, l'infanterie française a progressé de 10 km. au cours de la journée. Nous avons fait des prisonniers et capturé du matériel. Lei Français traversèrent la Suippes et s'emparèrent dt Bertricourt, Aumé-nancourt-le-Grand, Bazancourt, Isié-sur-Suippes et St-Etiennc-sur-Suippes. Toute la position prinsipale de l'enntmi au nord d« la Suippes est entre leurs mains. Des détachements français ont dépassé le bois de Grand-Visage et ont progressé dans la région boisée de Mesnil-l'Epinois dans la directiou de la Retourne. Entre Hondilcourt et Sault-St-Remy, nous avons atteint la rivière. Plus à l'est, nous avo«s «ccupé les villages d'Ausstnce, La-Neuville-en-Tourne - à - Fuy, Cauroy, Machault, Ctntreuve, St-Morel et Savigny-sur-l'Aisne.Continuant leur marche en avant, les Français ont atteint la ligne Bignicourt-Ville-sur-Retourne—Mont-St-Remy et Ste-Marie à 3 km. au sud dt Vouziers. Sur le chealn des Dames, les troupes italiennes, en collaboration avec les Français, continuent leurs attaques en dépit de la vive résistance de l'ennemi.Les Alliés ont occupé Vendresse et Troyon, Courtecon et Cerny-en-Laon-nois. Les Trançais ont pris Cuissy et" Geny-Jumigny, le bois de Paissy et ont atteint le chemin des Dames dans la direction d'Aillés. De nombreux incendies provoqués par l'ennemi dans la vallée de l'Oise et dans la région de Guise montrent que l'adversaire veut détruire systématiquement tout ce qu'il doit abandonner.Nouveaux succès des Anglais dans la région de Le Cateau. - L'ennemi retraite au nord de la Sensée. - Les Anglais s'approchent de Douai. LONDRES, 11 octebre, Officiel. — Nous avons repoussé des attaques ennemies près de Le Cateau et n«us avons occupé Briastre et lwuy. Après avoir repoussé de neuvelles contre-attaques ennemies, nous avons pris Fressy. Par suite de nos grands progrès au sud de la Sensée, rennemi a abandonné en toute hâte ses positions au nord de la rivière. Nous avons rejeté les arrières-gardes ennemies de la partie n«rd de la ligne Drocourt—Quéant, entre la Scar-pe, Quiercy la Motte et Sailly en Os-trevant.Nos troupes ont occupé Vitry en Artois, Izel, Drocourt et Fonquières. Le torpillage du * Leinster „. 550 victimes. LONDRES, 11 octobre. — Reuter. Selon le "Daily Maill", des 700 passagers du paquebot "Leinster, 150 seulement sont sauvés. La perte du "Hirano Maru,,. LONDRES, 10 octobre. Reuter. — Le "Hirano Maru, a été torpillé sans avertissement par un sous-marin allemand. Des 250 personnes qui se trouvaient à bord, 28 seulement ont été sauvés, dont 11 passagers anglais, 7 néerlandais et un belge.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de la Meuse: quotidien belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Maestricht van 1914 tot 1919.

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