Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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10 november 1918
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s.n. 1918, 10 November. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n50844/
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Le Courrier de la Meuse Dimanche 10 «t Lnndl 111 PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les Internés fl. 0.75 par mois; 2 <1. par trimestre. Etranoer: 1 fl. 75 par tcola, 4 fl. par trimestre. Soldats au front: 3 florin» par trimestre. Les abonnements partent du .er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. I (rsit ri* Hi«nn«IHnn mnt PETITES ANNONCES 15 cent la ligne ou son espace corps 8, Pour une semaine: 10 ceat. Avis mortuaire : 10 i. 1 fi. ; au-dessus : fl. 1.50 avec maximum de 20 lignes. Annonces permanentes S'adresser au bureau. Les frais de disposition sont I charge de l'abonné. [Rédaction et Administration: Place Notre-Dame 23 - Maestrlcht. QUOTIDIEN BELGE Foadé en Seotembre 1914. «AESTR1CHT. Téléphone Intercommunal 4 5. L'ABDICATION DU KAISER. Guillaume II renonce aux trônes pour lui et son fils aîné.- L'extension du mouvement révolutionnaire dans le pays. - La république en Bavière. - Troubles graves et soviets à Cologne, à Aix-la-Chapelle, à Oldenburg, etc. L'AVANCE DES ALJLIÉS CONTINUE. Les Anglais franchissent l'Escaut, entrent dans Tournai et occupent Maubmige. Les Français et les Américains avancent sur toute la ligne. - LES POURPERLERS D'ARMISTICE. 3 L'Allemagne s'abîme... Le bolchevisme mène un peuple a désastre. La Russie en. a fait la douloi reuse expérience, l'Allemagne ne tai deia pas à l'éprouver à son tour. Oi tandis qu'en Russie, la faute en incomba pour une part à la faiblesse et à l'incapa cité d'un pouvoir central bien disposé en Allemagne, la situation actuelle es la conséquence directe de l'abus d puissance du pouvoir impérial et d la clique militariste. Au début de cette année, les empire centraux épuisés étaient en réalité vain eus. Au lieu de le reconnaître loyale ment et d'avouer devant leurs peuple — ce qui les eût sauvés — et devant 1 monde — ce qui leur eût attiré son ir dulgence, — leur impuissance à gagne la guerre et leur volonté de se sou mettre aux exigences du droit, les goi: vernements de Berlin et de Vienne ré solurent de chercher la solution dan une crise brutale. Dans ce but, ils or ganisèrent un suprême déploiement d leur effort militaire. Sa violence me me devait en cas d'échec, condamne leurs armées à périr. L'Autriche échou, sur le Piave et l'Allemagne fut battu sur îa Marne. „Les efforts démesuré que les chefs de l'armée allemande lu ont imposés en avril, en mai et en juin écrit le colonel Fabry, ont ruiné s force." Il y a plus, en obligeant l'Entente un grand effort de réaction, en fournis sant au génie de Foch. dans les main de qui venait d'être unifié le comman dement de toutes les armées alliées l'occasion obligatoire de s'exercer, l'é tat-major ennemi a créé lui-même l'éta de choses qui devait tourner à sa con fuaion. Impuissantes à parer les coups les armées allemandes épuisées on commencé à connaître les amères dé faites, les revers qui ne pardonnent pas De ce moment, l'Allemagne a dout de cette force dont l'avaient grisée le récits dithyrambiques et les commun: qués claironnants, elle a douté de se chefs, elle a douté d'elle-même. Pris1 de peur à la pensée de l'invasion, ell a demandé des nouveaux maîtres. Il sont venus mais hésitants, et d'ailleur trop tard. La nation oubliant toute me sure, ne les reconnaît même plus au jourd'hui. Les armées reculaient ver un peuple désemparé, elles couren maintenant vers la contagion révolu tionnaire, elles s'abîmeront dans l'in discipline et le soviétisme. Quel désastre I... Si le grondement d la rue laisse au kaiser et à Ses conseiller de 1914, un moment de répit pour con templer leur oeuvre, ils doivent frisson ner d'horreur et d'effroi. Ce qui arriv est leur oeuvre, la révolution brutale qu sévit à Kiel, à Hambourg, à Brème à Hanovre et jusque dans Berlin, es la conséquence inéluctable de l'espri révolutionnaire qui inspirait la Pruss< et par la Prusse, toutes les Allemagnes Le désordre engendre le désordre, « le crime appelle le crime. Les maître de l'empire en apprenant au peuple qu'i n'y avait d'autre loi respectable qu ses instincts et d'autre limite à ses ap pétits que la force, ont forgé l'arm que ce même peuple tourne contre eus aujourd'hui. Ils n'ont aucune excuse pour réclamer son indulgence, aucu; moyen pour arrêter son bras vengeui Ils expient... Seulement, il ne peut convenir au: Alliés que le peuple allemand fasse lui même justice des méfaits dont il a ét partie à l'exécution. Nous ne pouvon oublier que ce peuple est le même qu en août 1914, traversait nos villages in cendiés, des fleurs aux canons des fusils pour la guerre „fraîche et joyeuse", qu'i est ce même peuple qui, aussi long temps que le destin de la guerre souri à son pays, louait ses maîtres et s'immo lait pour leurs caprices. Il ne faut pa que les événements intérieurs de l'Ai lemagne détournent nos pensées du bu poursuivi et moins encore que les ex cès d'une démocratisation dont on nou a rabattu les oreilles, soient considéré chez nous comme le prodrome d'un conversion. On ne nous paiera pas ave< des révolutions. Les hommes passe ront, la mentalité demeure. Soyons vigi Iants. Il y a des injustices à réparei des dommages à indemniser, des ga garanties à exiger, des sécurités à pren dre. L'Allemagne ne s'en tirera pas pa une pirouette, si „démocratique" soit elle. Elle subira notre loi, non parc que vaincue, mais parce que coupa ble, et nos soldats, nos admirables sol dats, dont l'héroïsme et le sacrifice von enfin recevoir leur récompense, auron l'immortelle gloire, après Dieu, d'avoi été les instruments de la chute d'ui monde d'iniquités et de l'instauration sur ses ruines d'un ordre internationa basé sur la justice, sur le respect de ^ droits de chacun, sur la morale éter nelle comme Dieu sans laquelle, ell ^hn'est pas. Nous le savons, il en est que ten tent les exploits des bolcheviks, qu'il soient Russes ou Allemands. Pour ceux u là, il convient de répéter que te bolche h visme est inséparable de la plus haïs sable des guerres, la guerre civile e fratricide; qu'il est anarchique, tyran l nique et finalement mortel pour îe masses. Le laisser s'organiser che: nous serait la pire des folies, et le plut ^ noir des crimes. S'il en est qui y son , gent, ils ne sont pas dignes de la victoir , qui ouvre ai^c idées fones et vivifian tes, le champ d'un monde d'où serî 3 bannie l'oppression; d'un monde où 1 liberté ne sera pas parce qu'elle n peut pas être affranchie de toute con 3 trainte, ni de toute discipline nationale ou internationales, d'un monde enfin renouvelé par le sacrifice à une causi r noble et juste où la société pour vivr doit avant tout être organisée te pour réaliser sa fin, doit obéir à de lois. Il est des libertés qui tuent. D s celles-là, nous ne voulons pas. Il ei est d'autres qui élèvent et qui sauvent 5 Chérissons celles-ci et puissions-nous le porter à ceux-là qui, à l'heure qu'il est r cherchent leurs voies. Notre victoin l sur eux alors sera complète puisqu ; chez eux nous aurons vaincu non seu j lement le corps mais l'idée, i GERALD. 1 Billet de Londres „0 fortunatos nimium, su: si bona norint, agricolas!" I (Virgile). :f L'on a dit, plusieurs années déjà avan la guerre, qu^ l'Angleterre était en ré t volution. Ll \trme était exagéré peut être et n'a en tout cas, rien de com f mun avec la signification que lui don t nent ces doux Bolcheviks, chez qui i est devenu synonime de meurtre et d< !. brigandage. Il est certain toutefois qui é cette terre classique par son amour de: s conventions, et par son conservatisme — parfois exagéré, osons le dire, — es s en gestation de changements nombreux » dont les vicissitudes de la guerre lu î ont démontré l'urgence. 3 Après la réforme constitutionnelle di 3 la chambre des Lords, qui avait pré cédé la guerre et a réduit dans defortei proportions *Ie pouvoir de cette assem 3 blée, est venue la réforme électorale, s t grosse de conséquences. Mille petite: restrictions diminuent chaque jour h liberté si large dont jouissait jusqu'î présent le citoyen anglais. D'autres cou 3 rants enfin se manifestent qu'il est in 3 téressant de constater, et, parmi ceux-ci l'attention que la population tout entièri consacre au relèvement de l'agriculture î si négligée jusqu'à présent, est la ten i dance dont je voudrais dire quelque: mots aujourd'hui. De tout temps, 1< t peuple anglais a aimé les fleurs, 1; t verdure et la campagne. Washington , Irving, dans son livre „Sketches" décri vait il y a cinquante ans déjà, avec tou t le talent qui le caractérise, cet amou 3 rural dans ses manifestations les plus 1 diverses. Il nous montre le plus modesti ï cottage, trônant au milieu de sa petit* pelouse entretenue avec amour; le: » fleurs que l'ouvrier après son rude la beur, trouve encore le temps d'arro ser et de soigner, tandis que l'employi 1 de la classe moyenne consacre à l'ar rangement de son jardin et à l'entretiei de sa façade, presque toujours couvert! i d'une végétation grimpante, une bonn partie de sa soirée. Eh bien, ce goû i de la nature a lui aussi subi sa petit 3 révolution et là où jadis fleurissaient de: , roses sur des pelouses pareilles à det tapis, se développent maintenant les cul , tures très réussies des légumes les plu; 1 variés. La menace bien vaine cependanl du sous-marin allemand a produit cetti t tranformation, que le moindre terraii vague irrg>ose aux regards, et j'ai h 3 conviction que c'est un bien qu'il fau; souhaiter durable. t C'est en France, si j'ai bon souvenir à St-Denis, dans la banlieue de Paris 3 que ,,1'Oeuvre du Coin de Terre" a fai 5 ses premiers essais. C'était peu de temps î avant la guerre et j'ignore si ses début : si encourageants ont eu un lendemain Mais rien qu'au point de vue social alors qu'il n'était point question de fa , mine, le succès avait été indéniable e le nombre d'ouvriers qui consacraient avec jprofit pour leur famille et leu: r santé personnelle, le temps gaspillé jus qu'ici à l'assommoir, n'avait cessé d'al ï 1er croissant. Le même résultat a ét< obtenu ici en Angleterre. Combien granc est le nombre de ceux qui n'avaien t jamais vu que sur leurs tables les pom t mes de terre et les légumes qu'ils s'ap r pliquent et réussissent à cultiver eux 1 mêmes aujourd'hui. Que de bonnes heu 1 res arrachées au Cinéma stupide et ai 1 Music-Hall, pîus inepte encore! et pas 5 sées dans la bonne fraîcheur du soir après le bureau sans air et l'usine tré î pidante empestée 1 T ' uo ces modestes culture* - ' éveille en eux ouvre leur esprit au: 3 | problèmes plus complexes de la gran - ; de agriculture. Cela leur fait compren dre l'intérêt qu'aura l'Angleterre à fit plus compter à l'avenir sur l'importa t tion étrangère pour 60 p. c. des bien; qu'elle consomme. Petit à petit, l'or 3 arrivera à faire saisir aux hommes des ; grandes villes que ce pain, qu'ils a ; vaient l'habitude d'acheter à un prix s minime, demande aussi de la peine i î produire. Il verra qu'avant le bon mar ché malgré tout, la sécurité est devenu* l nécessaire et, si l'on parvient, grâce i 1 une protection judicieuse et éclairée î à rendre à l'agriculture, en tant qu'in dustrie, une large part de la prospérité 5 qu'elle a connue, nous assisterons peut , être à ce retour à la terre dont il es' ; tant parlé aujourd'hui. C'est manifeste ; ment un problème des plus complexes t Je n'ai pas la prétention de le résou 5 dre; mais ce que nous constatons ic î permet d'espérer qu'on endiguera cetti 1 lamentable désertion des campagnes e qu'on arrêtera cette ruée vers les villes s malsaines, où la santé physique et mo , raie de tant de malheureux va se perdu : à Tout jamais. ï C'est un résultat heureux qu'aurait amené cette horrible guerre. Espérons que, d'une façon ou d'une autre, les hommes d'Etat qui président aux destinées de cette nation, arriveront à di riger cette tendance vers une solutior ' bienfaisante pour tous. MAURLAND. l En Belgique ; A ANVERS. Ils déménagent. — Cor. part. — On sait que les Allemands avaient ramené [ leurs torpilleurs et sous-marins par la voie de l'Escaut, de Gand à Anvirs. Coir me il était impossible de les expédiei . par eau d'Anvers en Allemagne, ces petits navires sont chargés s!ur wagons l Préalablement, le sous-marin est désar mé, ensuite enlevé par une grue et dé-■ posé sur wagon. * » • * Le „Tijd" annonce qu'en vue de combler la lacune laissée dans l'important poste de consul général des Pays-Ba£ par le décès de l'ancien itttulaire, M van den Berghe, le gouvernement néerlandais a chargé M. W. Daniels, qui a été attaché ici comme vfce-consul au consulat des Pays-Bas à Londres, de la gestion du consulat général à Anvers. M. Daniels est déjà arrivé à Ls l Haye et se rendra à Anvers ces jours-ci, A LIEGE. " Au cimetière. — C'est par une jour-' née tiède, une vraie journée de printemps, accompagnée d'un soleil sans 1 nuages, que les Liégeois ont accompli 1 leur pèlerinage habituel dans Jes cimetières. Les jardiniers de nos cimetiè-[ res n'y ont pas mis le zèle d'autrefois C'est qu'ils doivent aider les fossoyeurs ' dans leur lugubre besogne. 50 à 6c tombes à creuser chaque jour, puis â \ niveler et à arranger, voilà qui n'est pas 5 une mince besogne et c'est pourquoi je comprends que nos braves jardiniers ne peuvent être partout à la fois. Ce-: pendant, les tombes de nos soldats oni été l'objet de soins particuliers. Le nom-1 bre des tombes s'accroit rapidement ^ En 1914, il n'y avait guère d'inhumés que les soldats belges et quelques' sol-^ idats français. Aujourd'hui, on compte quantité de tombes de soldats italiens ' et russes. Bientôt ces tombes seoront ej 1 plus grand nombre que celles des Bel-" ges, si ce n'est déjà le cas. Il s'agit de soldats italiens ou russes prisonniers ' décédés à Liège. On voit aussi les sé-' pultures de soldats anglais et celle uni-1 que d'un soldat portugais. Enfin ur 1 coin du parc funéraire a été réservé au> réfugiés que la mort a frappés pendani leur séjour à Liège. ' Toutes ces tombes sont ornées c'ha-' cune de deux chrysanthèmes dont l'en J semble est du plus bel effet. ' Au frontispice du parc, des couronnes et des gerbes ont été déposées pai des amis ou des compagnons des sol-' dats morts. t DANS LE LIMBOURG. ; A Brée. Les méfaits de la grippe. — Cor. part — Malheureusement, dans beaucoup de i localités, la grippe fait des ravages. C'est ainsi que dans la petite ville de Biée, (Limbourg) qui compte 3.000 habitants, on comptait la semaine dernière 800 malades et 6 à 7 décès par joiir Nos compatriotes du pays occupé | fêtent la victoire. Les événements miHtaires de ces der-, niers jours consacrant la défaite de l'Allemagne ont provoqué au sei,n des populations des territoires encore occu-\ pés un enthousiasme " Un La Situation - L'EMPIRE D'ALLEMAGNE N'EST : PLUS. Le kaiser a abdiqué, son fils aîné re 1 nonce à ses droits au trône. C'était L 1 résultat inévitable du développement ra 1 pide du. mouvement révolutionnaire.L'ul timatum du parti socialdémocrate ré 1 pondait en somme aux aspirations de; 1 partis majoritaires, lesquels sentaien bien qu'ils ne réussiraient Pas à domine : la situation aussi longtemps que cetti 1 satisfaction primordiale n'était pas don > née aux exigences des partis extrêmes C'est fait. Cette décision aura-t-elle pou effet d'enrayer le mouvement?... C'es très possible; tout au moins pourra-t-elli permettre aux éléments modérés d'ei 'prendre la direction. Il était temps d'ail leurs, la révolution gagne les grande: villes les unes après les autres et les troupes en garnison dans le pays si soviétisent. En résistant au sursaut d< la colère d'un peuple épuisé par quatri ans de guerre, irrité par la pensée d'uni défaite sans exemple dans l'histoire, 1: couronne et le gouvernement eussen poussé le peuple aux dernières extrémi tés. 1 Maintenant, rien ne s'oppose plus i ce que chaque pays de l'empire re prenne sa liberté. La Bavière a com mencé. Ici, la révolution a triomphe totalement, la transformation s'y est mê me faite paisiblement. C'est qu'en ce pays, la population est sous le couj d'une rftVînace d'invasion. La peur 2 poussé le paysan bavarois à des actes devant l'accomplissement desquels il eû reculé en toute autre circonstance. Sou.: sa poussée, la Bavière s'est proclaméi *un état libre et républicain. C'es un coup mortel porté à l'oeuvre de Bis marck. La Bavière est l'Etat le plus im portant après la Prusse. Les autres sui vront et il n'est pas impossible que le; Alliés auront à traiter séparément avei chacun des pays de l'empire. L'essentiel pour nous, c'est que l'hé gémonie prussienne soit détruite. Lî chute du Hohenzollern en sonne glas. L'empire d'Allemagne n'est plu: et avec lui disparaît l'organisation h plus monstrueuse que le monde ait con nue. Quant à la Prusse, péché de l'Europe, elle aura à restituer enfin le frui de plus d'un siècle de rapines et à se; frontières grandiront heureux et libre: des Etats dont nous saluons la réapparition ou la naissance. * • * Comme on le voit aujourd'hui, poui créer un état d'esprit favorable aux entreprises révolutionnaires en Allemagne il a fallu d'abord la défaite des armées allemandes. La régénération de ce qu fut l'empire n'était possible qu'à ce prix. Il a fallu que ce peuple adonné ai culte de la force brutale, éprouvât I2 fragilité de celle-ci et les amères dé ceptions qu'elle apporte. Par ailleurs, il est incontestable que la situation actuelle, à moins qu'elle ne se gâte complètement et que le pay; ne sombre dans l'anarchie, facilitera l'e xécution par nos ennemis des exigence; des Alliés. Cependant, .n'oublions pas que l'Allemagne a contracté une dette énorme envers nous, n'oublions pas sur tout que ce peuple ne s'est retourne contre ses maîtres qu'après avoir constaté l'échec d'une entreprise qui fu sienne autant que leur. C'est assez dire si une., extrême vigilance s'impose i nos gouvernants. • • • Si l'abdication de Guillaume II es' le signal de la fin de la vieille Allemagne, elle est aussi celui du triomphe de nos armes. Les parlementaires a'ie mands peuvent encore ergoter sur des points de détail, les armées de Hin denburg peuvent essayer d'offrir une suprême résistance qui sauvegarde l'honneur 'des armes, l'ennemi est vaincu e (Voir suite en haut de la colonn* suivante). de nos amis de passage à Thurnout di manche dernier nous raconte: J'étais déjà passé par Thurnout pen dant la guerre, il y faisait lourd, c'étai au sens littéral une ville morte. Aussi jugez de ma surprise dimanche, en tom bant dans une cité en liesse; tout le monde dans .les rues, des groupes d'horn mes visiblement émèchés chantant ï tue-tète la „Brabançon,ne" et le „Vlaam sche Leeuw", partout des drapeaux bel ges aux façades des maisons. Je ne fus pas long à savoir la cause de ces Manifestations. La komïnandan tur essaya de sévir^ elle décida que ce jour-là et les jours suivants tous les cafés seraient fermés dès 8 heures di soir. A Liège, dans les nombreux établissements et cafés, les drapeaux belges e* alliés sont arborés. Les consommateurs =?'y réunissent nombreux et échangen-/) rs impressions. il ne peut plus tarder longtemps avan' d'avouer sa défaite. Sans compter que la résistance d< l'armée du front déjà chancelante va . ' faiblir du fait de l'arrêt des fabriques ? et de la rébellion tes troupes de l'intérieur, la manoeuvre poursuivie avec ténacité par nos admirables troupes, doi1 amener les Allemands à un désastre que ; peut seule ^prévenir la capitulation. l Débordé sur sa gauche, enfoncé e,r - son centre, Hindenburg va' être con- > traint de ramener sa droite sur Anvers Le mouvement est d'une exécution délicate, surtout si pendant ce temps les - Américains ?t l'armée Gouraud conti t nuent à desceindre le long de l'a Meuse'e' . à étendre leur occupation sur la riv< ! droite du fleuve. ; Siir le Front ocoidenlal Lesx Allemands prtëpajnent leu* repii sui Anvers. î TERNEUZEN, 8 novembre. — Les l Allemands détruisent les cîiemins et les t ouvrages d'art à l'est du carça], de Gane: à Terneuzen. 'Ceci montre qu'ils von se replier sur Anvers. ! IMPORTANTE AVANCE DES iMEKI GAINS SUR LA RIVE BROIJ E 1>E LA MEUSE. LONDRES, 8 novembre. Offici:!. — : Nous avons enlevé à l'ennemi son der- > nier point d'appui sur les hauteurs de la rive est de la Meuse et nous l'avons ; repoussé sur un front de 14 km. vers ls t vallée de la Woèvre. Nous avons pro-; gressé de 6 km. et nous nous sommes ; emparés de nombreuses villes et villa-t ges. Nous avons pris 6 canons lourds cîe nombreuses mitrailler: » s nou^ avons fait des prisonniers. La révalnielne Sédajiij. — La joie à Paris1 PARIS, 8 'novembre. Hier, le coura.nl de joie pabrioitique que les parisiens ont si longtemps répriirijjé s'est domine L libre cours. A partir de midi la foule a envahi les grands boulevards. Elle se pressait devant les bureaux des grands-jxournaux. Le public applaudissait la victoire, qui, 48 ans plus tard est venue venger Sedan. Les armées allemandes ne disposen! " plus maintenant que d'uinie seule voie ! de communication, celle passant par ' Liège. IS B1L&IQÏÏS LÏBBS Mesures giouvernenienlafies, dajns la région délivrée. BRUGES, 8 novembre. Le conseil des ministres s'est occupé de l'approvisiion-, nement des régions délivrées. Louis de [ Brouckère est npmimé commissaire de l'alimentation pour la pnoivince de Hai-naut. Il s'étabilra à Valeneieninies aussj longtemps que Mons ne sera pas délivré. . L'aviateur Coppens a été amputé de la , jambe droite. . Sous peu paraîtra un arrêté appliqua-il à la région délivrée l'arrêté loi coac.'r-. nant l'appel sous les armes de tous Jes Belges de 19 à 40 ans. Le ravilailkimieittlt ftes, leriifo*re,8! iiïierés. — Le >panéijMfieîal PoS)ntca(ré à Prises. BRUGES, 7 novembre. La commission alimentaire, dirigée par Poland et Brown i est arrivée aujourd'hui de Rotterdam afin d'assurer le rétablissement et l'approvisionnement de la Belgique. Le roi recevra demain les 'membres de ceitc commission. On annonce que le président Poincairé arrivera ici Samedi. En Angleterre Une conféretitlce inlerailiéc. LONDRES, 8 novembre (Officiel). On annonce que les gpu versement s des D-o minions et de l'Inde oint été avertis qu'ils avaient à se tenir prêt à envoyer des représentants à une comiférenoc interalliée, qui sera convoquée dans un avelniir très rapproché, afin de se mettre d'accord sur l'application pratique des particularités de l'aecord de paix. En Italie LE ROI D'ITALIE FAIT SON ENTREE A TRENTE. ROME, 8 novembre (Stéfani). Hier, le 1 roi, Orlando el Diaz ont fait leur entreé à Trente. ' l a ville était pavoiïée et une grande foule a acclamé les -représentants de l'Italie. Le roi a visité la cathédrale et le cha-teau Buon Consiglio. En Autriche Troupes allemandes an Tyroi. MUNICH, 8 novembre (W.B.) Des parties de l'ancienne arrnéjc auslro boulenoise : se retirent en désordre à travers du Tyrol. : Des troupes allemandes se sont avancées 1 dans le Tyrol afin de protéger la frontière de rem'pire. Tél. de TEd. précédente la marche en aVant continue. Le» Français devant Hirson et L sur la Meuse depuis Mézières jusqu'à Bazailles. - Nombreux butin. PARIS, 8 novembre Pendant toute la journeé, les troupes françaises ont corn-tinué la poursuite des arrières glardes : allemandes et ont délivré à nouveau uui territoire étendu. Sur l'aile gauche, ils1 ont continué leur marche en avant à l'est du Chemin La Capelle Avesnes à l'est du Chemin lignes jusqu'au bois d'Hirson. Plus à l*JE|stj ils ont atteint sur de nom-l breux points la rive sud du Thon entre Aurigjny et Liard. En dépit de la. résistance de l'enpemi ils ont 'pris pied sur la rive nprd de la rivière. ' A l'aile droite, ils pnt atteint la Meuse depuis Mézières jusqu'aux hauteurs de Bazeilles. Hier, nous avons fait 2000 prisomnAers. Partout l'ennemi abandonne des canons' et du matériel. 1 Les Anglais à Avesnes, à Haut-mont, à Dour en Belgique, à Condé. - L'ennemi se retire au sud de Tournai. - Les Anglais occupent partiellement la ville. - Plus de 18,OOQ prisonniers en 7' « jours. LONDRES, 8 novembre (Officiel) En dépit du inauvais te'trtps et de la pluie, nous avons 'ooetinué notre marche en avant. < A l'aile droite, nous1 avtoiiis pris Avesnes et nous avons dépassé le cheminii Avesnes Maubeuge au nord et au sud de la ville. 1 Au centre, nous avons miettoiyé d'ennemis Haumont et nous inpius approchons du chemin de fer à l'ouest de Ma.ubeuge, A l'aile gaudhe nous avions j>ris Mal-pjaquet, Vilefanc, Dour et Thulain et nous nous avançons sur la rive gauche du canal Mons Cpndé. : I ' Plus au nord, l'ennemi^, dont le flanc était menacé 'par notre avance ■ oom-fmencé à se retirer au sud de Tournay. Nous avpns 'pris Condé et nous avons franchi le canal de l'Es'caut au sud d'Antoing. Nous avons pris les villages de Laigne et de Belloi, aiiisC. que la partie sud de Tournai. r l Depuis le 1er novembre nous avons fait plus de 18.000 prisonniers et noius avons pris de nombreuses centaines do canons. \ ! i Les Serbes brisant la résistance allemande franchissent le Da nube et La Save. LONDRES, 8 novembre (Officiel). Sur le Danube entre Baziar et Semlin et sur la, Save entre Semlin et Mitrovitza les Serbes ont brisé la résistance des Allemands. Ils ont pris pied sur la rive nord et ont continué la poursuite. Les parlementaires à leur gftuverneineut et aiu haut eoimnanrfemfMit. Vendredi à 9 heures 10 du soir nous avons intéressé le radiotélégramtne suivant : 1 Plénipotentiaires allemands au haut cohi'mandement aUetaaaid, au chancelier de l'Empire et au commandement de la marine. ( Prière attendre avant toute décision communication télégramme dhiffré complétant message Helldorf de ce matin. Erzberger. £« tnonVemcnl révolutionnaire en Allemagne. Le mouvetmtaijt s'étend — Cologne, Brème, Magdebourg, Miuiïch y prennent p»rt. , | i ,| | t BERLIN, 8 novembre. Au ujet des désordre l'agence Wolff apprend: Le mouvement de révolte 'est élargi et a atteint Cologne, Munich, Brème et Magdebourg. ; .. ' A Hambourg, les officiels siotnt encore obéis par une partie de la garnison, et s'opposent a,u inoiuve'inent. Le mêmie cas se produisit à Magdebourg Cologne et Munich. I ; i HANNOVRE, 8 novembre (W.B.) Après que hier taatin les soldats eurent occupé la ville et les bâtiments publics, la journée a été caltaé. A Berlin, ta police aurait le dessus. COLOGNE, 8 novembre (V.D.) On annonce de Berlin que le burea,u du parti socialiste indépendant a été fermé hier niman/fkû 1A a# T tvtvslt 11 mniramutia IaIS Le numéro 5 leal 5me Année. . N» 1480.

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