Le courrier de l'armée

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09 november 1916
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s.n. 1916, 09 November. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hm52f7kg5r/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. flux Artisans de notre Gloire La commémoration solennelle de la bataille de l'Yser a prouvé combien demeure vivace en nos âmes le souvenir des exploits accomplis par nos troupes, et combien profonde est la reconnaissance vouee par le peuple belge à son armée magnifique. Dans leur émouvante simplicité, les cérémonies patriotiques du 29 octobre n'eurent point d'autre objet, en vérité, que d'apporter à nos vaillants des témoignages nouveaux de cette gratitude infinie. Et la participation officielle du gouvernement à ces manifestations, garantit le caractère à jamais impérissable et sacré de tant d'héroïsme et de sacrifices glorieux. Est-il un Belge, d'ailleurs, qui puisse perdre la mémoire des journées si grandiosement tragiques du début de la guerre ? Le souvenir de l'Yser n'est point seul à faire battre nos cœurs. Liège, Haelen, Namur, Anvers, toutes les étapes et tant de douloureux calvaires, parfois, parcourus parles nôtres sur le rude chemin de la gloire, restent pareillement gravés dans nos pensées reconnaissantes. Nous confondons dans la même gratitude tous les combattants valeureux de cette période dénommée « héroïque », parce que seuls, alors, le courage et l'abnégation stoïque de nos soldats permirent d'opposer d'aussi merveilleuses résistances à la cruelle puissance germanique. On ne peut songer sans frémir aux conditions terribles dans lesquelles les troupes belges soutinrent la lutte, en ces temps qui déjà dans le passé s'estompent. Ce qui les a rendues admirables, c'est d'avoir tenu bon malgré tout, sans jamais désespérer parmi tant d'épreuves ; c'est que, par des sursauts d'énergie dont l'histoire offre jîea d'exemples, elles ont en quelque sorte ressuscité, plus résolues et plus vaillantes, chaque fois que l'adversaire croyait leur avoir asséné le coup mortel. L'Yser fut l'aboutissement splendide de cette énergie et de cette volonté assez prodigieuses pour qu'on ait pu les croire miraculeuses. Le plus formidable effort imposé à nos troupes harassées a coïncidé avec les plus cruelles angoisses qui aient torturé nos âmes. C'est pourquoi, se plaçant à l'apogée de notre gloire militaire, la bataille, acharnée jusqu'au sacrifice total, résume et personnifie en quelque sorte tout l'héroïsme déployé par les nôtres dans la succession des luttes opiniâtres dont elle fut le terme triomphant. L'Yser lui-même évoque spécialement des noms 3ui fascinent et presque inconsciemment jaillissent e nos lèvres. C'est Dixmude et c'est Ramseap-pelle ; ce sont Tervaete et Pervyse, ou Saint-Georges et Nieuport. On les prononce avec orgueil. Ils sont synonymes dans nos esprits de vaillance incomparable et des plus nobles dévouements. Centres des combats les plus meurtriers et les plus farouches de la bataille, ils apparaissent comme des foyers d'où rayonnent les plus vives lueurs de gloire, parce qu'ils furent témoins des plus émouvants sacrifices. Notre raison et notre cœur, pourtant, se défendent d'établir des distinctions entre ces lieux fameux, ou parmi les combattants qui se sont immolés sur le cernier lambeau de Belgique encore libre. Car nous savons que, d'un bout à l'autre du front de bataille, tous rivalisèrent de courage héroïque dans leur sublime obstination à vaincre ou I mourir. Et le geste du Roi, faisant étinceler sur tous les drapeaux ce même nom : Yser, ne nous tnontre-t-il pas la Patrie, unanime dans sa ferveur reconnaissante envers ses défenseurs? • * * # Ce n'est point diminuer le rôle actuel de notre armée qûe d'exalter celui des combattants de naguère. Il reste assez de ceux-ci, d'ailleurs, officiers et soldats, parmi les vaillants qui sur l'Yser montent leur garde intrépide, pour rappeler aux jeunes l'épopée écrite par leurs aînés, et tout ce que le pays leur doit. Tout le passé revit en eux ; ils apparaissent comme un vivant exemple des vertus militaires qui ont imprimé tant d'éclat au nom beige. Si notre acmée mutilée a pu renaître et organiser la robuste puissance qui la rend aujourd'hui si confiante et si sùrc de vaincre, c'est que nos soldats de jadis, conduits par des chefs résolus,, ont consenti tous les sacrifices pour conjurer le désastre toujours menaçant et rendre notre résurrection possible. Leur lutte fut âpre et farouche. Ils ne disposaient ni du nombre ni des moyens matériels qui leur eussent permis de marcher au combat avec cet enthousiaste espoir de vaincre qui décuple les forces. Leur courage obstiflé et le grand devoir à remplir étaient leurs uniques soutiens. Jour après jour, l'ennemi leur arrachait des lambeaux de patrie qu'il ravageait sauvagement. Ni la violence des combats, ni le sang répandu, ni les morts immolés, ne pouvaient empêcher que l'on dût reculer toujours... Le miracle s'accomplit cependant. Et l'on vit cette armée glorieusement meurtrie, épuisée par ses blessures et ses souffrances, n'apercevant autour d'elle que la désolation, la rapine, l'incendie et le meurtre, conserver tant de foi dans la justice et dans ses destinées, une telle splendeur d'énergie et de ténacité dans l'abnégation au devoir, que la victoire, enfin conquise et fascinée, vint rallier sur l'Yser ses drapeaux mutilés, mais triomphants. C'est de tout cela que la Belgique doit à jamais se souvenir. Elle le doit pour que nulle amertume ne serre jamais le cœur des braves, qui aux heures émouvantes de naguère, lui offrirent toute leur vie pour lui épargner la mort ou l'esclavage infamant. Elle le doit à ceux qui demeurent face à l'ennemi, comme aux héros qui sont tombés pour elle ; aux vaincus du sort à qui la liberté fut ravie, que les événements ont épuisés ou meurtris, comme à tous ceux qui souffrent de ne plus pouvoir occuper leur poste de combat. Gardons-nous de tout ce qui pourrait nous faire soupçonner à leur égard d'ingratitude ou d'oubli. Notre dette est si grande envers les vaillants qui ont bâti notre renommée, et posé les premiers jalons sur le chemin de la libération définitive, où s'engagera bientôt,de toute son ardeur si longtemps contenue, notre vibrante et splendide armée d'aujourd'hui.Et quand viendra l'heure bénie de la délivrance, quand nos régiments victorieux rendront la liberté à nos villes reconquises, on entendra se joindre aux acclamations délirantes qui monteront vers eux, aux chants d'allégresse des cloches sonnant à toute volée, le fervent hommage que la Patrie réserve aux premiers artisans de sa jeune et pure gloire. Comm. Wii.lt Breton Le Butin des Àiliés sur la Somme Du 1er juillet au 1er novembre, les troupes franco-britanniques, au cours des combats engagés sur la Somme, ont fait prisonniers 71,532 soldats allemands et 1,449 officiers. Le matériel pris par les alliés dans le même laps de temps comprend 173 canons de campagne, 130 canons lourds, 215 mortiers de tranchées, 981 mitrailleuses.La part des troupes françaises dans ce total comprend : 40.796 soldats, 809 officiers, 77 canons de cam j^gne, 101 canons lourds, 104 mortiers de tranchées et 535 mitrailleuses. j' 1 1 Un Monument à Edith Gavell Le jury chargé de classer les maquettes da concours organisé en vue d'élever un monument à la mémoire de Miss Edith Cavell, offert par le Matin à la ville de Paris, vient de se prononcer. Il a proclamé lauréat du concours M. Gabriel Pech, un artiste parisien de mérite. Dans son œuvre, l'artiste a voulu représenter la « Martyre ». Et il n'a cherché à l'entourer d'aucun décor dramatique de soldats ou d'armes ; seul un casque à pointe, roulé jusqu'aux pieds de la victime, représente la signature de l'Allemagne au bas de son forfait. La composition est large et pathétique et bien digne d'être offerte à la ville de Paris. Emouvants Hommages aux Militais belge* Morts pour la Patrie Au Camp du Ruchard A côté de la lande de la Touraine, dans le cimetière d'Avon, reposent de nombreux Belges qui ont donné leur vie^pour la Patrie. Un pieux hommage leur a été renda le 2 novembre, par des autorités belges et françaises, au milieu d'une assistance nombreuse de civils et de militaires. Tout autour du majestueux et impressionnant monument, élevé par les soins des militaires belges du camp à la mémoire de leurs frères d'armes qui y sont morts, s'étaient réunis, aux côtés des autorités supérieures, de nombreux officiers belges et français et les enfants des écoles d'Avon. Après la cérémonie religieuse, M. le colonel commandant les troupes belges prononça un discours animé d'un vibrant souffle patriotique, qui émotionna profondément toute l'assistance. Des couronnes, des fleurs, des palmes furent déposées au pied du mausolée par des officiers et des soldats belges et français, par des dames et des enfants, au milieu de la plus profonde émotion. M. le curé Meignan prit également la parole. Dans un langage élevé, il fit l'éloge du Roi Albert et de son armée héroïque. Pour clôturer cette cérémonie attendrissante et patriotique, la fanfare du camp exécuta la Brabançonne, puis les troupes défilèrent devant les tombes, au milieu du recueillement général. A Calais La cérémonie patriotique a eu lieu à Calais, an Cimetière-Nord. Le général Ditte, gouverneur, au nom des militaires de l'armée française, a déposé des fleurs sur les tombes des soldats des nations alliées et salué « la mémoire de tous ceux qui, en quelque endroit qu'ils reposent, sont morts pour la Patrie ! » Ont encore pris la parole : Le général Clooten, au nom de l'armée belge ; M. Duquenoy-Martel# représentant des vétérans de 1870-71, et M. Neut, au nom des vétérans français des armées de terre et de mer. « Belges », a dit entre autres le général Cloo-ten. « dont la vie fut offerte en holocauste à un devoir sacré pour la Patrie, sachez que votre sacrifice ne sera pas infécond. Il servira de stimulant à nous autres qui aurions pu occuper votre place ; il exaltera notre énergie dans l'effort nécessaire pour récupérer nos chères provinces, da concert avec nos vaillants et fidèles alliés. » A Londres Les Belges de Londres se sont réunis en la cathédrale catholique de Saint-Georges pour assister à une cérémonie religieuse à la mémoire de nos soldats morts et pour entendre un sermon da P. Rutten. De nombreuses personnalités avaient tenu & s'associer à cette cérémonie imposante. Devant les marches du sanctuaire avaient pris place le prince et la princesse Napoléon, née Clémentine de Belgique, et sa dame d'honneur ; le ministre de Belgique et Mme PaulHymans; le comte de Lalaing» ancien ministre de Belgique à Londres; M. la consul général de Belgique et Mme Pollet; le lieutenant-général Ortb, chef de la mission militaire il Londres, etc. Le P. Rutten, parlant des héros qui ont arrosé da leur sang le champ de bataille, a dit : « La mort est pour eux une victoire, puisqu'ils ont donné leur vie pour une cause qui ne meurt jamais ; car l'Honneur, la Fidélité et-la Liberté sont aussi nécessaires à notre atmosphère morale que le sont à notre atmosphère physique l'air, l'eau et la chaleur.« Sans doute leurs parents et leurs amis les pleurent, et songent mélancoliquement aux espérances fondées sur eux. Mais comme jls en sont fiers tout de même, et comme ils sentent qu'ils ne pourront rièn transmettre de plus précieux à leurs enfants que l'exemple de ceux qui resteront la gloire radieuse de leur famille et de leur nom ! « A vous qui restez, à vous surtout les représentants de notre intrépide armée, je me bornerai à répéter la paroie du grand et modeste, savant que fut Pasteur : « Heureux l'homme qui porte eu soi un idéal et qui lui obéit. » Q Novembre 4Q16 Numéro 341

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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