Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 15 April. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4t6f18wm36/
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15 Avril 1915 lSJnTr>Qr>r> Q1^ LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Saroed , — - Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Violette allemande Il y avait bien longtemps que nous n'avions plus vu de violette allemande. C«f te fleur de modestie avait disparu du territoire allemand avec le « vergiss-mein-nicht », avec la sentimentalité allemande. Depuis les lauriers de Blucher à Waterloo, depuis la guerre des duchiés, et surtout depuis Sadowa et Sedan, cette fleur était dédaignée, un peu méprisée même par les Allemands conquérants, les Allemands pangeirmanistes, les « surhommes » de la Kultur qui, plus bismarckiens que Bismarék, ne rêvaient, en pratiquant une politique mondiale, rien moins qtue la domination de l'Europe et de l'univers. Mais il y a eu la Marne, l'A isne, l'Yser et quelques accrocs sérieux autour de Lemberg, de Varsovie et de Przemysl. Le « brillant second » s'effondre, malgré ses formidables préparatifs. Quant au dindon turc, il sera bon à rôtir bientôt. Et voilà que précisément -- ô miracles de la guerre — reparaît alors la fleurette charmante. Ecoutez donc, pour en être convaincu, un petit air de flûte d'un publiciste connu de Berlin, M. Paul Michaëlis. Et voici commoutil s'exprime dans sa dernière revue hebdomadaire du Berliner Tage-blatt, le grand journal libéral : Aujourd'hui, nous ne voyons qu'une chose, c'est combien il est difficile pour nouls de conserver notre liberté et notre unité nationale. Bien des personnes ont trop facilement rêvé à la victoire contre nos ennemis. Nous sommes maintenant devenus plus modeste* et il est désormais évident pour nous que ce sera seulement au prix des plus grands sacrifices que nous pourrons vaincre — et difficilement — tout un monde d'ennemis. Tous ont abandonné, depuis longtemps, l'espoir qu'entre aujourd'hui et demain l'esprit allemand puisse guérir le monde II a fallu que nous soyons convaincus contre notre gré et que les faits inexorables no.us obligent à apercevoir qu'il ne s'agit pas de réaliser une politique mondiale fantaisiste, mais bien de protéger nos foyers. Il serait oiseux d'essayer de fixer les détails d'une paiix définitive. Mais, en tout cas, notre but doit être d'assurer notre existence nationale le plus longtemps possible. Paroles étonnantes, à la vérité. Hier encore, les journalistes allemands, ceux du Berliner comme les autres— à preuve les discours du doux M. Max Hochdorf — nous déclaraient q ue l'heure était venue de nous courber sousle joug allemand, et que nous pouvions en être heureux, au surplus, puisque nous allions jouir des bienfaits de la Kultur. La Belgique, la Hollande, le Danemark, la France du Nord et du Nord-Est, toutes nos colonies à tous, tout cela devait devenir allemand, pour commencer. On nous injuriait, on nous invectivait et, non content de l'assassiner, Gain bavait sur Abel, comme a dit très expressivement le grand poète suisse Cari Spitteler. Ah ! quelle terrible danse du scalp les barbares allemands dansaient dans nos villages incendiés, au milieu des cadavres mutilés ! Quelles orgies ! Quelle rage de destruction, de brutalité, quel déchaînement de sauvagerie ! C'est alors qu'elle se montra dans toute sa beauté, l'âme allemande. Pourtant, nous le disions Attendiez les revers, vous la verrez leur platitude. Les Bernhardi, les Michaëlis et tous les autres, quel changement dès à présent dans leur ton. « Nous ne voyons qu'une chose c'est combien il est difficile pour nous de corif r notre liberté et notre unité nationale. Noin oui doit être d'assurer notre existence nationale le rIps JoptfteniDs possible, » Quelle modestiel Vous l'entendez : Ils ne croient même plus à leur possibilité de conserver toujours leur unité nationale. Ils ne demandent plus qu'à la prolonger « le plus longtemps possible ». Or, leurs armées sont encore en France, en Belgique, en Pologne ! Aucun Belge, aucun Français ne doute de la victoire finale et prochaine. Eux. ils doutent déjà de la possibilité de conserver leur unité nationale. Allons, il y a encore des hommes clairvoyants en Allemagne. Dommage qu'ils se soient laissés aveugler comme les autres, naguère. Ils auraient profilé du guet-apens, si le gset-apens avait réussi Ils pâtiront avec les autres dans la défaite et dans l'expiation. Nous ne croyons plus, nous ne croirons plus jamais à la violette allemande et au « vergiss-mein-nicht » sentimental. La tubéreuse empoisonnée de leur barbarie les a tués. & la Belgique ! Honneur à la Belgique, et gloire à son armée ! Porte en tous lieux son nom, auguste Renommée, C'est celui d'un Etat libre et fier, et loyal. Que les exploits de ses enfants soient dans l'Histoire ! Il n'est plus beau courage. 11 n'est plus pure gloire. Que leur succès soit triomphal. Ah ! vous les méprisiez, vous, Guillaume le fourbe Le Belge était pour vous le manant qui se courue Et se dit très heureux de servir son Seigneor. Vous croyiez qu'une voix arrogante et superbe Le ferait se plier comme au vent plie une herbe. Repentez-vous, beau harangueur ! Le Beige est calme et doux, mais son âme est altière. Il n'est peuple plus libre, et libre est sa frontière. Mais malheur à qui viole et son droit et son sol ! Le plus humble ruisseau sous l'orage est terrible. D'un timide un soufflet fait un homme i» vincible. Jamais lion n'eut un licol ! César la connaissait, lui, leur rage sublime, A ces Belges vaillants dont le feu vous décime ; Maximilien aussi, moins barbare que vous. Et Charles-Quint si fort, Philippe deux l'injuste, Et le Duc d'Albe, et Joseph deux, et maint Procuste, N'en sont jamais venus à bout. Conquérant déloyal dont la main cache un piège, Vous vouliez, comme en Prusse, être maître dans Liège. Mais à Liège un bourgeois, sous son toit, est le roi. Le seul maître qu'il aime est le Rckî de Belgique ; Et quiconque lui parle et ne veut <le réplique, Incontinent, s'en aperçoit. Vous aviez envoyé cent vingt miU e des vôtres, Que suivaient des milliers et puis des milliers d'autres, Prendre Liège et Namur confiants en la Foi, Et, marchant sur le Droit, de tr:Utrise en traîtrise, Par la Meuse complice ou la Flandre surprise, Prendre la France en désarroi. Mais Liège est en Belgique et lefj Belges sont braves ! Les leurs, quarante mille, accaurus, fermes, graves, Pas aguerris, mais l'âme (ière et le front haut, Les leurs, sans mots haineux, et sans peur, sans [bravade, Ceux que vous regardiez en soldats de parade, Les ont chassés comme v n troupeau ! Ah 1 fiers guerriers teuton^, beaux espoirs germaniques,Où sont-ils vos exploits, vo?s combats homériques ? Où gît donc cette ardeur qu i devait briser tout ? Vous êtes aguerris, votre nombre est immense ; Déjà, vous reculez. Et la guerre commence ! Quels diables donc sont devant vous ? Honneur à la Belgique, es gloire à son armée ! Porte en tous lieux son nom, auguste Renommée, Honorons-la bien haut, saluons-la bien bas 1 La France lui devra sa j>lus belle victoire. Leurs noms seront unis à jamais dans l'Histoire. 1 Honneur et gloire à ses soldats ! Le Havre. Julien Guillkmajw*. a 9 A trvers Tout Il vient de se constituer à Londres, sous le patronage de l'« Union des Comités ». que préside M. Emile Vandervelde, un « Comité de protection des soldats réformés » ou plutôt « déclarés inaptes au service pour la durée des hostilités ». Ce Comité s'est donné pour but d'adoucir moralement et matériellement l'exil de nos soldats en instance de réforme. Il a comme secrétaire MIle Léa Bothschild et comme trésorier M. Harry Campbell. ïl siège à l'hôtel Victoria, 7, Northumberland avenue, Londres. L'hommage et la reconnaissance de l'armée vont à ces personnalités dévouées. * * # On lit dans le Times du S avril : « Un télégramme de SvdneyannoncequeM.W'en, propriétaire du gagnant du «Doncaster handicap», couru samedi dernier, a versé le montant du prix, soit 50.000 fr. (£ 2.000). à la souscription ouverte au profit des Belges nécessiteux. » Merci ! * * * Connaissez-vous l'opinion du docteur américain Bayiis, qui vient de rentrer de Belgique, après avoir parcouru tout le pays en automobile ? Jamais je n'aurais imaginé — a-t-il dit à un rédacteur du New-Yot hSun— qu'un pays civilîsépût être aussi complètement dévasté par une armée d'invasion soi-disant civilisée. Les Allemands sont les guterriers les plus inhumains de l'histoire et, à côté d eux, les Huns et les Vandales ne sont que des amateurs. Voilà un hommage à leurs talents de bandits, que nul n'enviera aux Teutons. * * * Une dépêche de Melbourne (Australie) annonce qu'à l'occasion de la journée des « Boses belges », de nombreux toasts ont été portés au Roi Albert dans tous les hôtels et les restaurants. Une foule énorme emplissait les rues. La vente des roses a produit 125,000 francs. *** Le général Pau, interviewé à Varsovie, a donné des impressions extrêmement favorables à la cause des Alliés. La victoire est certaine, a-t-il déclaré : « C'est un vieux soldat qui vous l'affirme. » Il a ajouté ces mots : « J'avais déjà cette conviction en partant ponr la Russie ; depuis que j'ai visité le théâtre de la guerre, celui du Sud et celui du Nord Ouest, ma conviction a été confirmée et, si cela est possible, raffermie. Ce qu'il nous faut, à vous comme a nous, c'est la patience, la persévérance, l'unité de vues, la bonne entente et la solidarité dans la pour-j suite du même but. » Le général Pau croit à la fin de la guerre en 1915. mais il croit aussi que les pourparlers en faveur de la paix dureront encore longtemps. ie * * Un incident s'est produit à la frontière de Boa-manie et de Hongrie. Deux soldats roumains hongrois ayant déserté et s'étant réfugiés en territoire roumain, les gendarmes hongrois ont voulu s>m-* parer d'eux; il y a eu un combat et les gendarmes hongrois ont été faits prisonniers. * * * L'inquiétude grandit en Autriche. Il a été décidé, dit on, de renoncer à l'offensive contre la Serbie. Le nombre des soldats austro hongrois internés par suite d'insoumission est de cinquante-trois mille. * * La commune de Veynes (Hantes-Alpes) a trouvé un moyen radical pour se protéger contre les attentats des pirates aériens. Lisez, en effet, la proclamation du maire de cette cité,qui sait au moins ce que parler veut dire : A partir de ce jour et. jusqu'à nouvel avis, l'accès de la commune est interdit aux laubes et aux zeppelins.C'est simple, net et indiscutable.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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