Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 09 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qr4nk39j7k/
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Ô Mars 1915 Numéro 79 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi» Jeudi et Samedi -r-K — »' - ^ -If , Ce journal est destiné AUX SOLJ3ATS BELG-ES ; chaque compagnie, escadron ou balteri©! reçoit djx ou quinze exemplaires français et flamands. Pourquoi vous vous battez Le moment va venir où il s'agira de sortir des tranchées, de courir sus au Teuton, de le rejeter à travers notre pays jusqu'à ses frontières, car le printemps approche, les pluies vont cesser, la terre va se raffermir et tout jait pressentir un immense et dêjinitij effort. A ce moment-là, il Jaut avoir les yeux fixés sur le drapeau. C'est lui qui vous dira, soldats de la grande guerre, à quelle cause vous offrez votre jeunesse, votre santé, votre vie. Il vous parlera de l'honneur. Ses couleurs n'ont jamais été souillées. Il vous dira que nous sommes une nation sans peur et sans reproche, que nous ne nourrissions aucun mauvais dessein à l'égard de quiconque, que jamais nous ne connûmes l'intrigue, que le Destin nous Jut particulièrement cruel, mais que dans la plus totale infortune, quand la Belgique paraissait s'effondrer dans une catastrophe inouïe, vous, au moins, soldats de Belgique, vous _avez sauvé l'honneur. Ce que l'honneur commandera demain aux valeureux soldats de l Yser, à ceux qui désormais ont mérité devant l'éternité la glorieuse épithète de braves, point n'est besoin de le dire. Quant aux cadets, à ceux qui viennent d'arriver au Jront, ils n'auront qu'à i egarder ' leurs aînés, et à se souvenir des luttes héroïques qu'ils soutinrent à Boncelles, à Ilae-len, à Hojstade, à Sempst, à Ramscapelle, à Pervyse, en cent autres endroits. Ils ont le droit de porter fièrement le drapeau de l'honneur. Le drapeau vous parlera aussi du droit, et non point d'un droit compliqué et obscur, mais d'un droit simple et lumineux. Les grandes puissances européennes nous avaient imposé la neutralité, et ils l'avaient garantie. Le roi de Prusse avait signé cette garantie. En août dernier, dans un simple intérêt militaire, sachant que la France, respectueuse des traités, ne songeait pas a traverser la Belgique pour courir plus vite et plus aisément au Rhin, qu'elle se bornait du côté de la frontière belge à quelques précautions élémentaires, le roi de Prusse renia sa signature, le chancelier de l'empire allemand se couvrit d'opprobre devant le monde en parlant du traité de neutralité comme d'un « chiffon de papier ». On nous somma de livrer passage. L'honneur nous commandait de résister, de faire respecter notre droit. Nous aurions été déshonorés à jamais si nous ne l'avions pas fait et l'Angleterre, la France auraient eu le droit de n'avoir plus de scrupules à notre égard Les barbares ont été sans pitié pour nous, mais nous sommes purs aux yeux du monde. Soldats, vous êtes les champions du droit. Mais vous vous battez encore pour une cause plus haute, pour l'Humanité même Vous ne vous battez pas seulement pour rendre la liberté à la Belgique : C'est le droit de vivre de toutes les petites nations, menacées d'un écrasement par l'Allemagne, que vous déjen-dez. Vous avez l'honneur de lutter à côté de puissantes nations, pour la liberté des peuples contre une hégémonie monstrueuse sous laquelle Français, Italiens, Belges, Hollandais, Danois, tous nous eussions bientôt étouffé. Vous vous battez pour que la paix règne sur la terre et que les hommes de bonne volonté puissent s'accorder une longue trêve durant laquelle fleurira de nouveau la civilisation quiJaillit sombrer sous la Kultur pé-dantesque, étroitement disciplinée, stupidement uniforme. Et pour cela, il faut écraser le militarisme prussien, l'écraser totalement, le réduire à l'impuissance absolue. Il Jaut que les hobereaux prussiens travaillent comme les autres hommes au lieu de se livrer à l'industrie de la guerre. Peut-être, soldats de la grande guerre, le suprême sacrifice vous sera-t-il demandé, au cours de cet effort désespéré ; mais la mort n'est redoutable que pour ceux qui ont mal employé leur vie. Quelles que soient les peccadilles que vous puissiez vous reprocher, songez qu'à l'instant où vous arrivez sur la ligne dk front, aucun homme, aucune puissance n'a plus rien à vous reprocher. Votre âme a droit, à la sérénité. Et si vous sentez, dans le fracas des batailles, qu'elle se détache de vous, tournez-vous vers le Drapeau et n'ayez point de regret, car vous aurez la gloire d'être frappés pour la plus noble des causes, et votre sacrifice n'aura pas été vain. Fo«s aurez l'ultime et merveilleuse consolation de voir cette image de la Patrie douloureuse et mutilée, se pencher vers vous et vous dire en vous baisant an front: Merci ! Je te dois la Victoire et la Liberté ! LE MONITEUR Nomination. Par A. R du 31 janvier 1915, I&f lieutenants Bovy, Leynen. Van Roy. du corps des iransports de la D. A., et Droische, îd. de la i8'0 c., détachés à l'infanterie pour la durée de la guerre-,- y sont commis-sionnés en qualité de capitaine en second. Emploi spécial. Par A. R. du 3 février 1915, le capitaine-commandant A. E.-M. Dansard est nommé adjudant-major. Passage. Par A. R. du 3 février 1915, ie sous-lieutenant^ payeur Dejongh-Dewyngaert, attaché au 7. passe, avec son rang et ancienneté, dans les cadres actifs des officiers d'infanterie. Rappel à l'activité. Par A. R. du 31 janvier 1915, le général-major Andringa. en disponibilité par cessation d'emploi, est rappelé à l'activité. Démission. Par A. R. du 19 février 1915,1a démission du grade et de l'emploi qu'il occupe dans l'armée, offerte par le lieutenant de réserve Saey, du 9, pour cause de maladie, ne provenant pas de fatigues, accidents ou dangers du service militaire, est acceptée. En l'Honneur des Gens de Flandre Dans l'étincellement de leurs blanches cuirasses Et le riche apparat de leurs manteaux d'orfroi, Heaumes de cuivre, éperons d'or, en grand arroi, Les chevaliers français sur leurs palefrois passent. a Demain triomphera l'autorité du Roy. « Leur dague punira la téméraire audace a Des villes de la Flandre et de leur populace ! » — Ainsi l'a commandé Robert, comte d'Artois. Demain !... Et dans l'ardeur de leur folle équipée, Vers la cité, dressant l'orgueil de son beffroi, Ils ont brandi l'éclair d'acier de leurs épées. Mais ils ne savent pas le sublime courage De ces frustes manants et de ces fiers bourgeois, Ni qu'à leurs « goedendags » se brisera leur rage ! Le combat fut affreux, la victoire éclatante. Le ruisseau charria les corps des chevaliers Qui se ruaient impatients vers les charniers Où se buta l'élan de leur vague montante. Crânes ouverts et poings crispés, faces sanglantes, Gisaient ducs, fantassins, comtes, barons, piquiers, Et tout près d'eux, lambeau que la foule hurlantç Lacéra, l'étendard traînait dans le bourbier. Le soir vint. Méditant de cruelles-vengeances Et de futurs exploits, les derniers preux de France, Farouches et muets, fuyaient éperdument, Tandis que les bourdons, aux tours des cathédralês» Saluaient le retour glorieux des Flamands Et que Courtrai vibrait de cloches triomphales. Depuis ces siècles d'épopée Et de superbe acharnement, Aux ans ont succédé les ans: Tant de vaillance est oubliée. Et des somptueuses demeures Des francs bourgeois et des marchands, Et des vieux palais opulents A peine un souvenir demeure. L'appel des bourdons énergiques Ne résonne plus aux beffrois Et ne jette plus son émoi Dans les maisons mélancoliques. C'est aux chansons des carillons, — Douce musique atténuée, — Au pépiement des oisillons t Qu'elles se sont habituées. 7 >is pourtant, si les jours de gloire nblaient à jamais disparus, les temps étaient révolus, .es temps de joie et de victoire, 11 ins la paisible quiétude ses ^oiimoleiite» citéa, i parmi la calme beauté •e ses tranquilles solitudes, a Flandre, comme à l'âge d'or >e ses cohortes valeureuses El de ses splendides efforts, La Flandre encore était heureuse. Pourtant, l'air était plein de latentes menaces. Les fils de ces Germains aux farouches ardeurs. Dont la Gaule connut l'éjan dévastateur, Ne pouvaient contenir leur débordante race. Leur labeur s'obstinait en de patients travaux, Mais n'ennoblissait pas leur âme mercantile, Car, dédaignant le Beau, lui préférant l'Utile, Ils avaient asservi leurs cœurs à leurs cerveaux. Or, un jour, exaltés par la Force qui grise, Tenaillés du désir trop longtemps retenu De voir l'avènement du triomphe attendu. Ils ne purent brider l'essor des convoitises Soudain, par au delà de la terre wallonne, Ce fut une ruée immense de légions : Le carnage, le vol, la dévastation, Satellites hideux de la horde teutonne, Sur notre sol flamand s'abattaient, noirs gerfauts, Et dans l'aveuglement d'une rage assassine, Ces villes aux noms clairs : Dixmude, Ypres, Marnes, Tout à coup devenaient de tragiques tombeaux. Lors on revit, d'un bout à l'autre de la Flandre, Des rives de l'Escaut jusqu'aux bords de l'Yser, Dans un déchaînement de flammes et de fer. D'intrépides enfants, debout pour la défendre. Et leur ténacité paraissait si profonde, Le sacrifice était si total et si beau De ceux que le malheur transformait en héros, Qu'ils faisaient de nouveau l'étonnement du monde?.» Hélas, sur ce paya pèse l'adversité ! Les champs sont ravagés, la terre est mutilée, Le deuil s'est abattu sur la plèbe exilée Et le glas a sonné des antiques cités. Mais, malgré l'anxiété des épreuves suprêmes, Demeure, inaltéré, le viel orgueil flamand. Qui marque, en son sublime et fier entêtement, Sa ferme volonté de survivre, quand même ! Dr Armand Colard, i" Section d'hospitalisation, 6'=" D, A.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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