Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 13 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bg2h70c84w/
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13 Mars 1915 Numéro 81 X-.ES COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SQLiDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou balleri© reçoit dix ou quinze exemplaires français et flimanls. Le Ventre Allemand UAllemagne, la chose n'est pas douteuse, n'avait pas prévu une guerre de longue durée. Toute sa préparation minutieuse, poursuivie des années durant, avait au contraire eu pour but de rendre l'offensive allemande si foudroyante et ses moyens d'exécution si formidables, que Vennemi fût terrassé avant même d'avoir eu le temps d'achever sa mise en étal de défense. Convaincue que des plans si soigneusement conçus ne pouvaient qu'être infaillibles, l'Allemagne avait donc négligé de prendre, notamment pour la subsistance de sa population, les mesures que lui aurait dictées la plus élémentaire prudence, si elle avait seulement soupçonné que la guerre devait se prolonger plus de six mois. Les journaux n'en Jont, du reste, plus mystère. Et ils accusent le gouvernement d'avoir tardivement décrété le monopole des principales denrées d'alimentation et rationné le peuple. C'est que l'erreur fondamentale commise par l'Allemagne dans ses prévisions quant à la durée de la guerre, menace d'avoir des conséquences terribles, qui déjà commencent à se faire sentir. Le peuple allemand n'a pas encore précisément faim. Mais il est obligé de se nourrir du fameux pain K. K. ; la bière se fait rare ; la consommation des saucisses est limitée; la pomme de terre elle-même menace de devenir denrée de luxe. Pour qui connaît la capacité des estomacs teutons, et la soif inextinguible des « herr doktor » et « prof essor », la seule obligation de ne pouvoir se nourrir avec Vabondance cou-tumière, constitue une calamité. Le patriotisme allemand est certainement profond. Mais il cesse d'être enthousiaste dès qu'il commande de se serrer le ventre. Aussi les mines s'allongent-elles terriblement outre-Rhin. Ce peuple, si fier et si implacable dans la victoire, se lamente, à présent que la guerre qu'il a voulue et déchaînée l'oblige à couper son pain en petits morceaux. C'est l'abomination de la désolation! Il se pose en victime innocente de la barbare Albion, à qui il est redevable de cet état de choses. Sa haine pour la Grande-Bretagne, cause première de la rareté des saucisses succulentes, ne connaît pas de bornes. Les larmes dans la voix, et serrant d'un cran sa ceinture, le gros Allemand en appelle aux neutres, et les supplie, au nom de son estomac inassouvi, de se soulever contre l'Angleterre exécrée. Pour calmer les appréhensions de son peuple, le Kaiser a annoncé à grand fracas que ses sous-marins allaient à leur tour affamer la perfide Albion. Mais hélas ! pour lui, si quelques-uns de ses requins ont réussi à coûter d'inoffensif s navires marchands, de nombreux autres sont allés méditer au fond des océans sur la vérité de cette parole prophétique : « L'avenir de VAllemagne est sous la mer ! s La menace des pirates allemands n'a en d'autre effet sensible que de rendre plus étroit que jamais le blocus exercé par la Jlotte alliée ; et la ceinture des Herr Doktor n'est rétrécie d'un cran supplémentaire. Cette opération ne se fait pas sans douleur; les lamentations deviennent de plus en plus attendrissantes. Mais les Allemands ne parviennent à attendrir personne. Quoi de plus naturel? N'a-t-il pas toujours été admis par les lois de la guerre que l'on était en droit de réduire une forteresse par la faim ? Or, iAllemagne est une immense forteresse assiégée par les armées alliées, et celles-ci seraient bien naïves de ne pas utiliser un moyen parfaitement licite d'amener leur adversaire à s'avouer vaincu. Que les Allemands, d'ailleurs, se souviennent de i8jo. Ont-ils hésité alors à affamer Paris? N'ont-ils pas obligé 2 millions d'habitants, en plein hiver terrible, à se priver de tout, à se nourrir, sous le nom de pain de siège, d'une innommable mixture faite de paille, de sciure de bois, d'avoine et peut-être d'imperceptibles grains de froment? Savent-ils encore qu'on débita à Paris, à des prix insensés, la viande des animaux du Jardin d'Acclimatation ? Or, les Allemands n'en sont pas encore à manger les pensionnaires de la ménagerie Hagenbeck. Trêve donc de criailleries hypocrites. Les Parisiens ont souffert en silence, avec une héroïque dignité. Leur résistance eut même le don d'exaspérer Bismarck et cet illustre Barbare songea à user d'un de ces raffinements de cruauté qui sont une spécialité teutonne. Son historien et ami Maurice Busch, rapporte, en effet, que Bismarck disait à ses intimes, quelques jours avant la capitulation de Paris : Je crois que le meilleur moyen serait de donner des provisions aux Parisiens, puis de les laisser de nouveau mourir de faim, puis de leur donner encore des provisions. C'est le système de ia bastonnade. Lorsgue vous l'administrez sans discontinuer, ça finit par ne plus faire d'effet. Mais, si vous vous arrêtez et si vous reprenez, ah ! dame 1 ça fait plutôt ma! !... Il n'eut pas le temps de mettre ses projets féroces à exécution. Mais n'est-il pas inouï, après que les Allemands ont affamé tout le peuple d'une ville en riant de ses souffrances, qu'ils se révoltent aujourd'hui à l'idée de ne pouvoir manger tout à fait à leur faim ? Trêve d'hypocrisie, répétons-le. Nos ennemis peuvent s'estimer heureux d'avoir affaire à des adversaires civilisés qui, par nécessité, se- bornent à les mettre à la portion congrue, mais n'useront jamais, à leur égard, de cruautés inutiles. Distinctions Honoritipes Ont été nommés : Chevalier de l'Ordre de Lèopoîd Cambrelin, G., méd. adj. au 2e gr. d'obusiers lours ; de Bboqueville, R., sous-lieut. aux. id. ; Guerre P. cap. de rés. au 1er rég. d'art, à pied de l'armée française. Chevalier de l'Ordre de la Couronne Marissal, sous-lieut. au 2 Ch. ch.; Ruysschaert, sous-lieut. au 3 Ch. Chevalier de l'Ordre de Léopold II Tempslaere C., sold. au 4 Ch. ch.; Van Herck, sold. volont. de g. au 10 ; Fannes. id.; Rouet, m. d. 1. au 2 Ch. ch.: Nicaise, brig. id.; Cuveuer A., sold. de 1" cl. au 1» bat. de carab. cycl.; Vanderstraeten, sold. de 2« cl. id. * * $ Ont été décorés : Da l'Ordre de Sainte-Anne de 3« classa : Couppez, cap. comm. au 7. De l'Ordre,de Saint-Stanislas de 3« classe : De Creeft, sous-lieut. au 4 Ch. ch.; Boulvin, lieut. au 1 Ch. ch.; Hanon de Louvet. lieut. au 2 Ch. ch. De la Croix militaire de Saint-Georges de 4e classe : Vandevelde, m. d. 1. au 1 Ch. ch. De la Médaille de Saint-Georges de 3e classe : Coppieters, G., sold. au lbat.de carab. cycl.; Dufour, E. et Lechevin, F., sold. au 2« gr. d'obusiers lourds ; Vlieghe, bri? au i Ch. ch. De la Croix civiq e de 2® classe • Vandepoei,, G., chaufï. milit. à l'hôpital d'évacuation de Calais-Ville. R la Belgique D'un cœur reconnaissant, d'une plume énergiqtu J'offre en toute admiration A la Noble, à la Grande, à la Sainte Belgique, Cette humble Improvisation. Est-il en quelque langue expressions humaines Assez grandes pour te louer, Toi qui sus arrêter les légions germaines Et sur ton sol les écrouer ? O Belgique, aujourd'hui le monde est en extase Devant tes malheurs glorieux, Toi, dont le sein vaillant préféra qu'on l'écrase, Que livrer le sol des aïeux. L'Allemand misérable osa l'offrir un pacte, Pour traverser ce sol sacré, Mais ton sublime honneur, méprisant un tel acteg D'un coup de pied l'a déchiré. Sans te laisser séduire à la vile éloquence Qu'on employa pour te capter, Et sans considérer l'horrible conséquence Qu'un refus pourrait te coûter; De tes forts, de tes ponts, tu hérissas les pfles» Et contre le nouveau Xerxès Tu reconstituas les nobles Thermopyles Avec un plus puissant succès ! Et quel était 1.011 peuple, avant que, sacrilège* L'Allemagne osa l'outrager ? L'ami de tous les arts, l'asile qui protège Tout exilé de l'étranger. C'était le temple ouvert à toutes les idées, Le seul creuset essentiel Qui savait les transmettre au monde, fécondée!!, Sous la clarté de son doux ciel. C'était l'accueil ouvert, c'était la main tendue, La plus noble hospitalité, Et sur son territoire, en toute l'étendue, On respirait la liberté ! A tous elle donnait sa splendeur et ses chariiies, Elle était à tous par le cœur... Mais quant à la dompter par la force des armes Il n'existait pas, ce vainqueur ! Ton peuple bouillonnant d'héroïsme tragique, Fut prêt au combat sans merci, Et jetant aux hideux Prussiens ton nom : BelgiquaS Dit : On ne passe pas ici ! Ce peuple qu'ils croyaient un Étoît minuscule, Qu'en un élan on traversait, Va l'apprendre, Allemand, grf>s ogre ridicule, Ce que peut ce « Petit Poucet » ! Car un peuple n'est pas grand à cause du nombra De ses légions de soldats, Cela, c'est la puissance illusoire et qui sombre Dans le tourbillon des combats. Il est grand de noblesse, il est grand de génie, Et de son bon droit convaincu, Combattant les nombreux soldats d'ignominie, Il ne sera jareyais vaincu ! Car ses soldats à lui ne sont point chiens serviles Qu'en syn^agmes on peut lier, + Gravant, poif V les dresser aux massacres des ville*, Le « Go'jft mit uns » sur leur collier. C'est un peuple sublime et qui de rien ne doute, Prêt d'opposer même au vainqueur, Pour briser ses assauts et pour barrer sa route, Son corps où bat un si grand cœur ! II Mais il n'a pas qu'un cœur ce peuple, il a sa têtfl* Et sa tète est un jeune roi, Dont l'immortel honneur a la gloire pour fête, Comme Condé fut à Rocroi. Il jette vaillamment son sceptre dans la lice, Et quand on le lui remettra Fleuri d'Etats nouveaux— que ce sorts'accomplisse!— Le monde entier applaudira !

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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