Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 06 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/086348km9s/
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6 Mars 194 5 Numéro 7H LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Guerre " Fine Sport " L'autre jour, devant des officiers anglais, iles bourgeois parlaient de la guerre. Il vint à l'idée de l'un de ces derniers, fervent admirateur de la noble Albion, d1 interroger : — Monsieur le colonel, demanda-t-il, que fensez-vous de la guerre ? — La guerre?... Fine Sport, fut-il répondu.Fine Sport, « un beau sport », telle fut, en lermes lapidaires et concis, la réponse de ce taillant. Et tandis que Von admirait les hommes dans leur défilé impeccable, harmonieux et souple, on était bien forcé de reconnaître que c'était juste : Fine Sport. Oui, un beau sport, avec tout ce que le mot et la chose contiennent d'entraînement, d'endurance, de discipline et de loyauté. Ce goût du sport, si vif, si naturel chez les Anglais, a passé le détroit depuis quelques années ; c'est à lui, comme le disait récemment Vacadémicien Maurice Donnay, que l'on doit l'admirable condition physique et morale de la jeunesse. La France, la Belgique, pour leur salut, sont devenues sportives. Pour notre grande alliée la France, on pourrait dire « redevenue », car, sportive, elle l'était autrefois. A la fui du XVIme siècle, nobles, bourgeois, paysans, s'adonnaient aux exercices physiques, au jeu, au « desport », d'une façon que les Anglais trouvaient alors excessive, principalement au jeu de paume, que l'anglais Dallington, voyageant en France vers 1600, appelles le tennis ». « Il , est plus en usage, » dit-il, « que dans toute la chrétienté réunie » et il ajoute : « Les Gaulois sont nés une raquette à la main. » Les Gaulois ? Cela signifie nous tous, alliés, Anglais, Français et Belges. Il y a donc, en principe, des points de contact naturels, « raciques » — si l'on peut se servir d'un mot aussi pédant — entre les alliés. Les sports constituent donc des éléments régénérateurs ; ils accentuent et accentueront les raisons de sympathie qui deviendront de plus en plus nombreuses entre les peuples qui défendent aujourd'hui la liberté et la civilisation dans les plaines humides de l'Yser et les montagnes de VArgonne. Nous assistons à un formidable cataclysme, à un raz de barbarie, à un tremblement de civilisation. Un peuple tout entier atteint de cette vanité insensée, de cette folie des grandeurs que l'on constate dans des cas pathologiques, dans la paralysie générale et l'on peut dire un peuple tout entier, atteint de paralysie générale collective, est sorti affamé et hurlant de ses frontières. Dès la première heure, sans provocation, sans Vexcuse de représailles, avec la rage ignoble de malfaiteurs qui ont manqué leur coup, des chefs ont organisé tous les crimes et toutes les exactions Dans une sorte de défi et de gageure, ils se sont mis en dehors de toutes les lois, ils ont pris systématiquement la contre-partie de tous les accords et de toutes les conventions établies, et leurs hommes, qui ne méritent pas le nom d'hommes ni de soldats, mais qui font songer à l'on ne sait quels monstres lubriques et féroces, ont écrit par "eurs atrocités un livre de sang et de boue, le livre le plus abject qu'une armée ait jamais édicté. Fine Sport ?... C'est grâce à lui également que le Teuton trouvera son tombeau là-même où il avait rêvé d'édifier une « ko-lossale » fortune. Une vérité que Von peut proclamer dès maintenant c'est que, la guerre terminée, tous nos soldats, même ceux qui avant la catastrophe n'éprouvaient aucune propension particulière pour les exercices physiques, seront devenus des « sportifs » parfaits. — La guerre des tranchées, nous déclarait un vaillant pioupiou, c'est une guerre de gymnastes. Et il nous expliquait comme quoi la souplesse jouait, dans tous les cas, qu'il s'agisse d'offensive au autrement, un rôle prépondérant.Depuis une dizaine d'années, les sports avaient pris, dans notre glorieuse petite Belgique, un essor remarquable. On eût dit que tous les jeux qui mettent en mouvement nos muscles et contribuent à donner a notre volonté une précision nette et rapide, avaient passé la Manche pour trouver chez nous un accueil toujours plus empressé. C'est avec joie que l'on voyait notre jeunesse se désintéresser des passe-temps malsains ; les bouilleurs, braves types entre tous, qui avaient spécialement, hélas ! la passion des combats de coqs et des concours colombophiles ruineux, abandonnaient ces plaisirs cruels et s'adonnaient à des sports capables de développer en eux des sentiments de générosité et d'altruisme. Mais on peut ramener la question à un objet plus local, plus « égoïste », si Von peut s'exprimai aiiui. Un jour, l'auteur de ces lignes déjeunait en pays industriel, lorsqu'on lui dit : — L'industrie de l'auto, de la bicyclette et de la moto allait périr, lorsque la presse — certaine presse — lui vint en aide et la sauva de la faillite. Les personnages auxquels je fais allusion, déclarèrent que le niveau moral du peuple s'était élevé et « surélevé » partout où les sports avaient pris de l'extension. La guerre est donc surtout un sport, suivant l'expression anglaise, — et la victoire des Alliés ne sera pas autre chose que la consécration d'un beau sport, d'un « Fine Sport ». Et ce sera, au point de vue de la race, déjà beaucoup. Distinctions Honorifiques Ont été nommés : Chevalier de l'Ordre de Léopold : Le Keux, Ed., lieuten. 3 A., et Rucq, Alb., méd. adj. à l'art, du 3. Officier de l'Ordre de la Couronne : Van Battel, aumônier de la C. A. de 3 D. A. (au lieu de Chevalier de l'Ordre de Léopold). Chevalier de l'Ordre de la Couronne : Fierens, sous-lieut. de rés. au 2 Ch. ; Brosius et Damseaux, lieut. au génie de 4 D. A. Chevalier de l'Ordre de Léopold II : Pauwels, brig. à l'art, du 4. Chevalier de la Légion d'Honneur : de Cartier, lieut. au 3 L., observateur en aéroplane ; Debary, sous-lieut. au 1 A, id. ; Van Rolle- Ghem, sous-lieut. à l'art, du 4, id. * * # Ont été décorés : De la Médaille Militaire de Saint-Georges de 4« Classe : De Paus, serg. à la comp. de mitraill. des grenadiers ; Dethier, capor. id. De la Croix Militaire de Saint-Georges de 4« Classe : MAESr serg. au génie de 4 D. A. De la Décoration Civique de 3« Classe : Chabeau, serg. à la comp. de mitraill. du 5. De la Décoration Civique de 4e Classa : Bogaerts, Aloïs, brig. au 2<> guides. Nouvelles de la Patrie Belge Bruxelles. — Sur l'initiative du collège écîievinal fl vient de s'e constituer un Comité dans le but de procurer des repas économiques aux habitants ayant encore quelques ressources. Grâce à la collaboration de quelques restaurateurs bruxellois, plusieurs restaurants pourront être ouverts dans différents quartiers de la capitale. Un repas complet : potage, viande, légume, pommes de terre et une tasse de café, y coûtera 65 centimes et 75 centimes pour le repas porté à domicile, — D'un autre côté, les coopératives ouvrières d'alimentation, socialistes et chrétiennes, rendent aux travailleurs et à toutes les classes de la société les plus éminents services. Le Siècle, à qui nous empruntons cette information, ajoute : « Jamais l'utilité des œuvres économiques collectives n'est apparue plus évidente que pendant, ces jours sombres que vit la capitale. Si Bruxelles a eu du pain de poids juste, de bonne qualité, à prix très raisonnable, si la capitale n'a donc pas vu ce qui s'est toujours vu en temps de crise : le prix du pain augmenter artificiellement, son poids diminuer, sa fabrication se gâter, c'est assurément parce qu'il existait à Bruxelles des coopératives de boulangerie qui poursuivent non un but de lucre, mais un but social. » j. — L'administration communale a reçu solennelle-ment les membres de la légation des États-Unis, en présence du ministre d'Espagne, le marquis de Villa-lobar, et de plusieurs personnalités belges, dont M. Ernest Solvay, le grand philanthrope. Cette réception avait pour but de remercier les Etats-Unis du magnifique concours que ceux-ci ont si généreusement accordé aux Belges nécessiteux. — L'administration allemande a installé un dépar-te..aeril des cola»;es. Serait-ce pour Kiao-Tcheou ? ~ Liège.—Il y a quelques jours, les Allemands ont affiche dans toutes les localités du pays de Liège les résultats d'une bataille livrée en Prusse orientale. Ils déclaraient avoir pris 53,000 prisonniers et avoir mis 40 canons hors d'usage. Mais les loustics se sont amusés à effacer les trois zéros et à les ajouter au chiffre de canons endommagés. Ce qui fait qu'on a pu lire le lendemain ; « Nous avons pris 52 prisonniers et mis 40,000 canons hors d'usage » ! Pour punir les habitants de cette plaisanterie, la Kommandantur a décidé que dorénavant ils de- • vraient être rentrés à 7 heures au lieu de 10 heures. Gharleroi. — Un officier de la garde civique s'est refusé à signer l'engagement de ne pas reprendre les , armes contre l'armée occupante. Arrêté et interrogé, il répondit : « C'est votre droit de réclamer de moi cet engagement ; c'est mon droit de refuser d'y souscrire : vous pouvez m'interner. J'ai juré fidélité au Roi et aux lois du peuple belge, je n'y faillirai pas. » — Le nombre des soldats casernés à Charleroi esf, plutôt limité. On ne compte guère plus de 250 hommes de troupe, jeunes gens et vieux. — Les visites intéressées aux houillères, verreries, établissements industriels de toutes espèces, qui donnent au pays de Charleroi sa richesse, se multiplient de façon inquiétante. Les Boches arrivent en rangs serrés. Ce sont des ingénieurs, des comptables, des mécaniciens, la plupart employés en Belgique avant la guerre et qui rèviennent comme en pays conquis. La Louvière. — Le colonel Semaille, chef de la garde civique de La Louvière-groupe, ayant persisté à ne pas fournir la liste des gardes, son arrestation a été confirmée et il a été interné à Magdebourg. Gand. — Le bourgmestre de Gand a reçu avis de la Kommandantur « qu il est défendu aux libraires, commei'çants et papetiers, — en toute circonstance, — d'exposer les portraits de la Famille royale de Belgique, aussi bien aux étalages qu'à l'intérieur même des magasins. Ceux qui agiront autrement seront sévèrement punis ». — Voici la liste des feuilles qui paraissent sous le contrôle allemand : De Gasel van Gent, Het Yolh, Vooruit, Le Bien Public, Le Journal de Gand et De Gentenaar. Middelbourg (Fl. Occ.). — Les habitants doivent être rentrés chez eux à 7 heures du soir et ne peuvent se lever avant 8 heures du matin. C'est dimanche après la messe que cet avis fut lu devant l'église par le garde champêtre, flanqué de deux soldats allemands. Le garde champêtre communiqua en outre qu'on ne délivrerait plus aucun passeport pour la Hollande ni pour l'autre rive du canal. Il faut même être muni d'un passeport pour se rendra aux champs ou pour aller jusqu'au canal, à dit minutes du village. — Dans le Nord de la Flandre on voit beaucoup do soldats conduisant des troupeaux de jeunes taureaux et des camions chargés de porcs.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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