Le courrier de l'armée

1961 0
05 oktober 1916
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s.n. 1916, 05 Oktober. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pg1hh6cx12/
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LE COURRIER DE L'ARMEE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Le Home È Soldat belge Un coup de téléphone. M. Bléro, secrétaire du ministre de la guerre et directeur du Home du Soldat belge, de San vie, m'apprend l'arrivée du premier contingent des permissionnaires que la suspension des congés avait provisoirement retenus dans les tranchées. Il se rend à la gare au devant d'eux, et m'invite à l'y accompagner. En cours de route, dans la joie que lui procure cet agréable événement, il me rappelle les origines de cette œuvre éminemment fraternelle. Lorsque fut arrêté !e projet de créer au Havre une maison du soldat, un premier obstacle s'éleva : la diûiculté de découvrir un immeuble approprié à cette destination. C'est alors que, fée bienfaisante, la municipalité de Sanvic offrit gracieusement au directeur du Home une spacieuse habitation entourée d'un immense verger et d'un parc élégant agrémenté d'une pelouse émeraude que rehaussent des corbeilles fleuries piquées dans le gazon, — tels pour en accentuer la parure, les nœuds d'une jolie robe. La villa diesse sa svelte silhouette au faîte du plateau qui domine l'impressionnant panorama de la Seine ; dans la grâce un peu mélancolique de cette journée qui paraît vouloir doter la nature d'un illusoire printemps, elle sourit au passant à travers la délicate légèreté de son architecture bien française. Repos charmant aujourd'hui, oasis à l'abri du tumulte de la ville, l'immeuble, au lendemain de la guerre, se muera en une placide mairie. Il s'adaptera magnifiquement à sa destination dernière : escalier en forme de perron où la pensée aperçoit volontiers une mariée radieuse ; salles vastes, nombreuses et claires, — tout semble, comme à dessein, réunir les conditions indispensables aux fins honorables qu'on lui réserve. D'une propriété brusquement privée de son locataire et livrée à la solitude et à l'abandon ; d'une terre jadis opulente et qui avait maintenant des velléités de régression vers l'état sauvage, la baguette magique des Belges a transformé délicieusement des choses et des lieux maussades. — Tous les travaux, m'explique M. Bléro, ont été menés au pas accéléré par l'adjudant Yan Boerck, entrepreneur de profession, et à qui a été confiée la gestion du Home. Artistes, hommes de métier, tous anciens combattants de l'Yser appartenant aux vieilles classes de milice, prirent possession de la villa délabrée, dont ils firent la toilette avec la préoccupation de rendre la maison digne de ceux qu'elle allait recevoir. Les permissionnaires sont arrivés ; ils ont été ravis, transportés. Ces humbles à l'âme si fièrement trempée, osent à peine franchir le seuil de leur demeure; car ils sont réellement chez eux. Mme Renkin, la présidente, le leur affirme ; elle le prouve en recevant ces braves comme on reçoit le frère, l'enfant qui vous revient après une longue et périlleuse absence. — Avez-vous des nouvelles de vos familles ? Interroge Mme la présidente. La réponse est à peu près invariable : Aucune nouvelle. * * # Nos hommes sont transformés. Après la douche réglementaire, ils ont échangé contre l'uniforme kakhi un frais et léger costume. Et tandis que M. Bléro leur offre des cigares qu'ils fumeront après le dîner, ils vont prendre place autour de tables gracieuses ornées comme pour un festin. Le repas est présidé par un joyeux namurois, soldat du 7e de ligne, dont le crâne brille avec éclat sous les lampes à incandescence. Il raconte de savoureuses histoires de tranchées : — A de certains endroits, les Allemands ne sont qu'à 50 et même 30 mètres de nos lignes. Ils font de la musique, car ils ont des pianos et des instruments de toutes sortes volés à Dixmude. Ils jouent du Wagner à tue-tête, mais nous ne nous laissons pas prendre à ces concerts intéressés et nous leur répondons par l'envoi de grenades..., parfois aussi par un air d'harmonica. Nous les régalons d'une Brabançonne qui les fait hurler comme des animaux à qui la musique fait mal. Lors de la victoire anglo-française de la Somme, il y eut un concert complet daris nos tranchées : harmonica, oc i et petite fïû'e. Un vrai régal ! tes permissionnaires désignent l'un d'eux sous le nom de Spirou (écureuil). Le Spirou a reçu l'ordre de Léopold II et la Croix de guerre le 5 septembre dernier. On le représente comme un prodige de vaillance et d'habileté. Il n'y en a que pour lui aux avant-postes. 11 s'en est fait une spécialité. C'est lui qui fabrique les mannequins qu'il va subtilement déposer à proximité de l'ennemi. Pendant que les soldats du kaiser ahuris envoient du plomb aux hommes de paille, le spirou accomplit aueique héroïque mission. Comme on parle du séjour au front, un de nos troglodytes interrompt : — Je suis le doyen de tranchées de mon bataillon ; il y a un peu plus de 26 mois que je vis dedans, dit-il, souriant. — Moi je com'pte mon dix-huitième mois. Un troisième, éphèbe aux cheveux blonds, au teint frais, ajoute, comme confus de l'aveu : — Moi, je n'ai que treize mois de tranchées. Au moment de quitter le Home, à quelques jours de là, l'un des permissionnaires, s'adressantau sergent éducateur Méchant,qui les a cicéronés pendant leur congé, dit : — Je me suis amusé ici comme un ange, mais je serai tout de même heureux de reprendre mon poste. — C'est vrai, renchérit un autre, parce que si jamais l'on devait avancer sans moi, je n'aurais plus de plaisir de ma vie. Sublime simplicité! Et combien, à l'arrière,nous devons nous sentir petits et mesquins devant ces héros si noblement pénétrés de leur devoir. Ah ! ceux qui ont coopéré à la création et à la réussite du Home trouveront largement le prix de leur dévouement et de leur abnégation dans les vertus civiques qui émanent comme un subtil et pénétrant parfum de tels hommes. Il nous reste une tâche à remplir : Adresser au nom des permissionnaires qui nous en ont exprimé le fervent désir, leur chaleureuse gratitude au Comité dont, avec la reconnaissance émue, qui anime ces vaillants, nous redisons les noms et les titres : Haut patronage : Baron de Broqueville, ministre de la guerre ; présidence d'honneur : M. Schol-laert, ministre d'Etat, président de la Chambre des représentants ; présidente: Mme Jules Renkin ; vice-présidentes : Mines la comtesse Goblet d'Aï-viella et Paul Segers ; secrétaires : Mlles Edmée et Magdeleine Patris ; membres : Mines ia baronne de Gailfier, de Bassompierre, deRoubaix, Max Kufïe-reth et Peltzer. Directeur : M. Bléro ; trésorier : M. Van Heusden. Nos courageux soldats doivent un hommage de gratitude tout particulier à Mme Renkin, dont le dévouement au Home du soldat belge est inlassable et qui, chaque jour, se rend auprès de nos sympathiques permissionnaires, qu'elle entoure de sa constante et généreuse sollicitude. Jean Bar. Aux Vainqueurs de la Somme Un ordre du jour du général Joffre Le généralissime français vient d'adresser l'ordra du jour suivant aux troupes victorieuses combattant sur la Somme : « Le général commandant en chef adresse l'expression de sa profonde satisfaction aux troupes qui combattent sans relâche sur la Somme, depuis bientôt trois mois. « Par leur vaillance et leur persévérance, elles ont porté à l'ennemi des coups dont il a peine à se relever : Verdun dégagé, 25 villages reconquis, plus de 35,000 prisonniers et 150 canons pris, les lignes successives de l'ennemi enlbncees sur dix kilomètres de profondeur, tels sont les résultats déjà obtenus. « En continuant la lutte avec la même volonté tenace, en redoublant d'ardeur en union avec nos valeureux Alliés, nos vaillantes armées de la Somme s'assureront une part glorieuse dans la victoire décisive. « joffre. » ' Pour l'Euver des Mutilés do la Guerre Reçu : 40 te. Don clé Mme F. Van Reusel de Ger-lâche', à Ealiiig Coaimon. A travers Tout M. Segers, ministre des chemins de fer, a présidé, mardi malin, à l'Office belge de la rue d'Amsterdam, à Paris, la séanced'installation d'une Commission nouvelle dont les travaux promettent d'être particulièrement intéressants. Il s'agit, en effet, de l'important problème de l'électrificationdes chemins de fer belges. M. Segers a obtenu le concours de spécialistes anglais, français et belges. *** Kultur boche. — Voici un fait que nous révèle M. Duesberg, professeur à l'Université de Liège. Au début de J» guerre, le laboratoire d'anatomie logea deux cents soldats du 57e de ligne. Ces hommes étaient constamment ivres ; en deux jours de temps ils avaient vidé 1,200 à 1,300 bouteillesdevin, et ce furent ces mêmes hommes qui,pendant la nuit tragique du 20 au 21 août 1914, incendièrent toute la rue de Pitteurs et une partie du quai des Pêcheurs. # * * M. Paul Delannoy, professeur et bibliothécaire de l'Université de Louvain, a entrepris une tournée mondiale de propagande en faveur de la reconstitution de la célèbre bibliothèque de Louvain, livrée aux flammes par les Allemands. M. Delannoy est au Chili en ce moment. Il a donné récemment, à Santiago, une conférence qui obtint un succès tel qu'un comité fut constitué aussitôt après, sous le titre « Pro Louvain », dans le but de contribuer à l'œuvre de réédifteation. Plusieurs ingénieurs chiliens, qui ont conquis leur diplôme à Louvain, assistaient à la séance de fondation. M. Delannoy se rend maintenant au Pérou, où il continuera son apostolat scientifique. * # Tfne association générale belge s'est constituée à Paris; elle a pour président M. Neven, député. Son but est : « Développer les relations entre Belges et Français. Etudier les diversés questions qui peuvent intéresser les Belges tant immédiatement qu'au lendemain de la guerre. Etablir sur ces questions une documentation qui pourrait utilement être communiquée aux pouvoirs publics et aux groupements officiels constitués pour l'étude de ces questions. » * * Le président de la République a inauguré samedi, au Musée des Arts décoratifs, à Paris, l'exposition des photographies de guerre, qui comprend une section belge dont nous reparlerons prochainement.* * Le 17 septembre dernier fut donné, en l'église de W..., pendant la messe militaire, la première audition d'une Hymne à la Belgique, paroles de M. Marcel Goubet, musique de M. Léon De Lentdeker, du B. 131. M. J. Bagein. basse puissante, chanta, avec accompagnement d'orgue et d'instruments à cordes, cette belle œuvre, qui produisit une grande impression et qu'on voudra réentendre. *** Par décret du 30 septembre, le général Foch, qui a atteint le 2 octobre l'âge de 65 ans, a été maintenu en activité, sans limite d'âge, dans la position de commandant d'un groupe d'armées, commandement qu'il exerce, chacun le sait, avec la plus rare distinction. * * # M. Decoppet, président de la ConfédératfSfi.'î annoncé au Conseil des Etats que le pas de parade vient d'être supprimé dans l'armée suisse. * * # Le dernier recensement qui vient d'être termirfë en Russie permet d'estimer la population de l'empire des tsars à 182.182,600 habitants : ce chiffre représente une augmentation de 53.987,000 habitants sur le chiffre de 1897, date du dernier recensement, soit un accroissement de 42 p. c. * * M. l'abbé C. Van Hoenacker, aumônier belpre, Hôtel de l'Europe, avenue Peyramale, à Loin (Hautes-Pyrénées), se tient à la disposition des soldais qui désireraient avoir des renseignements pour passer leur congé à Lourdes. 5 Octobre 4P16 Numéro 326

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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