Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 27 Juli. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x34mk6628p/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. OFFICIERS BELGES à la 0ampagne d'Algérie en 1840 V r Maurice des Ombiaux II La Combat de î'Aîrouni QuaP<3 s* hauteurs que contourne la Gliîfïa eu-reiîi «lé lieltoyées selon les intentions du duc d'Orléans, Sidi-Barek, repoussé de toutes parts en. grande perte par Pavant-garde française, rallia cette cavalerie 'qui faisait déjà l'admiration des Romains aux temps des guerres puniques à cause de son extrême mobilité, et disparut aux yeux du prince royal dans un repli de montagnes, comme s'il eut tourné l'anneau magique des fables qui tend les hommes invisibles. 11 s'était esquivé par îa ?orge de l'Oued-Jer. affluent de la ChitTa ; sans jperdre de temps, il longea le flanc du corps d'armée pour aller attaquer ia division .de l'arrière-garde. Dans ce dessein, il s'empressa d'occuper le bois deKarisas. séparé des troupes françaises par l'Oued-Jer. Des hauteurs de l'Âfroum. l'émir lui «nvoya, pour le soutenir, quelques détachements de Kabvles. Devant ie bois, sur l'autre versant de la vallée, se trouvait précisément la brigade de cavalerie de réserve qui voyait des formes blanches se glisser de buisson en buisson. Le maréchal résolut -d'emporter ce bois. Mais avant de donner l'ordre à l'infanterie de traverser la rivière, il fit passer le gué aux hussards et aux chasseurs de France. Ce gué étant fort étroit, les chevaux ne purent défiler qu'un à un ou deux par deux, dans la fusillade qui se mit toutà coup à partir des fourrés. On perdit beaucoup de monde, maison parvint à s'établir de l'autre côté. Bientôt le 1er chasseurs d'Afrique arriva renforcer la brigade. ainsi que les Koulongles qui, ralliés après le premier combat, étaient devenus disponibles. A 4 heures de i après midi, le général Blan-quefort put attaquer l'ennemi. Hussards et chasseurs de France chargèrent le front, taudis que le l'r chasseurs d'Afrique tombait obliquement sur la cavalerie du kalifat. L'attaque fut si impétueuse que les Arabes furent refoulés dans le bois : les cavaliers français les y poursuivirent. Alors, ce fut un corps à corps général. implacable. On sait que les hommes d'Abd-el-Kader achevaient les blessés et ne faisaient aucun prisonnier; la lutte était sauvage et sans merci. Les hussards s'éparpillaient pour déloger les ennemis embusqués derrière les rochers et les buissons. Au cours d'une de ces innombrables escarmouches qui composaient la bataille, le colonel Nitlegen, commandant le premier régiment de la brigade, fut tué par une balle. Le sous-lieutenant Van de Vin, qui avait accompagné Lahure en Algérie et qui recevait ce jour-là le baptême du feu, se faisait remarquer par son entrain et par la violence de ses coups. Chargeant sous les yeux du colonel Korte, il se trouva face à l'ace avec un cavalier arabe qui venait d'être dé-imonté. Au moment ou l'officier belge l'atteignit, ie Bédouin l'ajusta de son pistolet, mais Van de Vin eut tôt fait de le renverser. L'enfant du désert se releva; avec l'agilité de ia panthère il bondit, et, se cramponnant à l'étrivière, il appuya le canon de son pistolet sur la poitrine du soûs-lieutenant. Celui-ci n'eut que le temps de l'écarter de la main gauche. Alors, là. en l'air, sur ce cheval, les deux hommes luttèrent corps à corps jusqu'au moment <où le Belge, étant parvenu à saisir l'Arabe à la gorge, l'étrangla, puis lui passa son épée à travers ie corps. Cette lutte avait été si émouvante que le colonel, qui venait d'en être ie témoin, félicita le débutant ,et lit rapport au général Blanquefort de cette action d'éclat. Bientôt les Arabes, chassés de la vallée, chassés du bois, se replièrent vers les hauteurs occupées par les forces de l'émir. Les Français les y suivirent. les en chassèrent et couchèrent sur les posions conquises. ~ le lendemain, le général fit appeler Van de Vin el lu' dit devant les "officiers de sa suite : t — Jeune homme, vous avez glorieusement dé buté hier. Tous mes compliments ! Recevez les félicitations d'un vieux soldat. Et il lui serra vigoureusement la main, ajoutant : — J'ai voulu vous voir pour que vous sachiez, de moi-même, que vous êtes désormais attaché à mon état-major. Ce jour-là, le sous lieutenant belge eut les honneurs de l'armée française. Le duc d'Orléans se fit présenter le brave £t lui adressa de gracieuses paroles. * * * Les opérations continuèrent dans la plaine de Metidja : l'armée rayonnait dans toutes les directions afin de se débarrasser des altaques incessantes qu'opéraient sur son front, sur ses flancs et même a revers, les rapides cavaliers d'Abd-el-Kader.A quelques jours de là. le corps d'armée repassa l'Oued-Jer au gué de Haouch K'Nidri, suivi de près par les Bédouins ; la brigade de cavalerie et un bataillon d'infanterie formaient l'extrême arrière garde. Pendant que les troupes franchissaient la rivière, une batterie d'artillerie avait pris position pour tenir l'ennemi en respect. Comme les Arabes ne se décidaient pas à attaquer et esquissaient même un mouvement de retraite, les canons regagnèrent leur place dans ia colonne, tandis que la pointe d'arrière-garde restait seule sur la rive opposée; aussitôt les Kabyles, démasquant leur feinte, se précipitent sur elle et l'attaquent avec furie. — Il faut rappeler l'artillerie, s'écrie le général Blanquefort à Van de Vin. L'officier belge n'hésite pas ; il se jette dans le torrent, gagne l'autre bord, se fraye un passage à coups de sabre à travers des groupés de réguliers ennemis épars dans la plaine, atteint son but et ramène l'artillerie dans sa position première. Quelques volées de canoii dégagent l'arrière-garde qui rejoint le gros de la division. Grâce à Van de Vin, sous-lieutenant belge, elle était sauvée ! Après avoir évacué sur Blidah les nombreux "blessés de son corps d'armée et ravitaillé ses colonnes, le maréchal Valée se dirigea vers Cher-chell, puis gagna Mouzaïa, où il prit ses dispositions pour traverser la chaîne de l'Atlas en enlevant le col de la Teuyat. Abd-ei-Kader y avait réuni toutes ses forces et les commandait en personne. Au camp français, on le voyait aller et venir parmi les siens, les excitant au combat, leur insufflant un peu de sa sauvage énergie. Les réguliers et les Kabyles occupaient dix-huit redoutes, disposées sur les pentes abruptes de la montagne, que des tranchées reliaient entre elles. Sur le point le plus élevé, l'émir avait fait construire un grand ouvrage confié à la garde de ses meilleures troupes. La nuit du 11 au 12 mai se passa sur le qui-vive. On était tellement rapproché des Kabyles que les Ua Sloiiagê dis Généra! CoopiSiaud a la belgique Dans une lettre qu'il fait l'amitié et l'honneur d'écrire au Courrier de l'Armée, le général de division Coupillaud, de l'armée française, exprime dans ces termes éloquents sa sympathie à la Belgique à l'occasion de notre anniversaire national : « Boulogne-s/Seine, 21 juillet 1916. « Monsieur le Directeur, « J'ai trop fréquenté la Belgique, trop analysé son organisation militaire, d'accord avec sa ligne de défense nationale et envisagé sa résistance éventuelle, ayant prévu et décrit sa violation brutale, pour ne pas m'associer cordialement, ainsi que je l'ai fait comme inspecteur général au Havre, en 1915, aux félicitations et vœux qui, des quatre coins du monde civilisé, s'adressent, à l'occasion de sa Fête nationale.à la nation amie qui,à l'exemple du superbe Roi-Soldat, personnifie, dans une crise terrible de la Civilisation, les plus nobles sentiments de patriotisme, de justice et d'honneur. « Veuillez agréer,Monsieur ie Directeur, l'assurance de mes sentiments sympathiques et les plus distingués,. « Coupillaud, « Général ia Divisian. » tentes françaises, dans lesquelles s'allumait une lumière, servaient aussitôt de cible et étaient criblées de balles. — Demain, dit à d'Aumale un de ses officiers d'ordonnance, il y aura beaucoup de shakos sans tête ! Le 12 mai, à la pointe du jour, le clairon sonna. la diane héroïque et la division du duc d'Orléans fut chargée d'enlever le col. On la partagea eu trois colonnes. La première, était placée sous les ordres du colonel Lamoricière, commandant les zouaves ; elle était renforcée des chasseurs de Vin-cennes et du 15e léger. Elle devait aborder ia position de l'ennemi par la droite.Le duc d'Orléans et le maréchal l'accompagnaient. La deuxième, aux ordres du général Duvivier et dans laquelle figurait le 2e léger commandé par le colonel C.hangarnier, devait tourner la position par ia gauche. La troisième, au centre, était dirigée par le général d'Houdatot. La deuxième et 1a troisième division appuyaient le mouvement de la première, en couvrant les flancs et Tarrière de celle-ci, tandis qu'elle gravissait les pentes escarpées de l'Atlas. La cavalerie, dont la marche était impossihle parmi les ravins et les escarpements de la montagne, restait au camp de la Mouzaïa avec la légion étrangère pour protéger l'arrivée de l'artillerie destinée à l'armement de Médéa, ainsi que les convois de blessés. Enragés de ne pas être au feu, les Belges, Lahure, Nypels et Dupré, allèrent trouver le duc d'Orléans pour solliciter de lui la faveur de faire partie des colonnes d'assaut : Ils étaient venus de leur pays pour se battre et non pour garder les bagages 1 Le prince fit droit à leur juste requête et on les mit en tête des zouaves de Lamoricière, un fusil à la main, comme de simples soldats, et en avant ! Lamoricière enleva les hommes et les lança à l'assaut. La pente était rude, presque impraticable, mais l'entrain était tel que la première redoute fut rapidement emportée ; aucun escarpement ne rebutait les zouaves qui grimpaient comme des chats, tandis que s'agitait sur une de leurs oreilles le floquet rouge de la chéchia. Au premier rang oa voyait, aussi acharné qu'eux, la baïonnette en arrêt. les trois Belges qui se battaient comme des diables. Une deuxième redoute fut enlevée aussitôt ; Lahure y entra le premier en massacrant les occupants. A ce moment, des coups de fusil partirent d'un plateau situé au-dessus des rochers à pic; c'étaient deux bataillons de réguliers de l'émir qui dirigeaient sur la colonne des feux de salve meurtriers.La pluie de fer rendait pour ainsi dire impossible la marche en avant des Français : il fallait, sans tarder, déloger l'ennemi de cette position dominante. Les zouaves partirent donc, contournèrent le ravin qui les en séparait et, au pas de charge, nettoyèrent ie plateau. L'escalade avait été' difficile, les uniformes étaient en lambeaux, lacérés par les pierres et les ronces. L'action se prolongea jusqu'à la fin de la journée ; Changarnier opé»:a la jonction de la brigade Duvivier en arrivant avec le 2e léger appuyer Lamoricière au moment décisif. Le col de la Tenyat tomba en leur pouvoir ainsi que tous les ouvrages de l'ennemi. Bientôt le duc d'Orléans put dominer le pie le plus élevé ; ii pénétra avec son frère dans la grande redoute centrale abandonnée par Abd-el-Kader et planta le drapeau tricolore au sommet de l'Atlas. La journée avait été chaude. L'armée française» comptait plus de deux mille tués et blessés, parmi lesquels deux lieutenauts généraux. Il ne restait, au bataillon de chasseurs, qu'un seul officier valide, cent cinquante zouaves étaient tués ou biessés ; le régiment de Changarnier avait deux cents hommes hors de combat. Lahure, Bormans, Dupré et Nypels furent cités à l'ordre de l'armée. Lamoricière avait fait, au due d'Orléans, le plus bel éloge des officiers belges. Le prince, s'adressant au major Lahure, leur chef, lui dit : « Vous pourrez rapporter en Belgique que voà jeunes cavaliers se sont montrés aussi intrépides à gravir les rochers pour prendre des redoutes dans lamontagog, qu'à charger les Arabes dans ta ni-nne.» (A suivre.) 8 '27 Juillet 1 PI C5 ■ Numéro 29t

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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