Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 06 April. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6nj0s/
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6 Avril 1915 Numéro 91 T ,T=T! COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Du Moral et de la Valeur du Troupier Eelge Voilà huit mois que, jouant son rôle dans l'ensemble des armées alliées, le soldat bel v lient tête aux infâmes spoliateurs; et voilà quatn mois que, pour ce faire, il mène la vie de tranchées et patauge à même la boue et l'inondation malodorantes.Malgré ces causes d'apparence dissolvante, son moral demeure élevé, ses aptitudes combatives, sa valeur, son désir de vengeance ne font que s'accroître. Il conserve, sigiîe indéniable de confiance, toute sa bonne humeur, et l'armée belge demeure une force avec laquelle l'Allemand a dû compter jusqu'ici et qui lui donnera bien du fil à retordre demain. Les preuves de son excellent état d'esprit abondent.Un tramway ramène du dépôt vers leurs régiments, des militaires de tous grades des carabiniers, anciens blessés ou convalescents ; iis chantent à gorge déployée ! L'autre soir, des compagnies de la lre division d'armée, ayant passé plusieurs jours dans les tranchées, se rendaient à quelques kilomètres de là pour y prendre un repos bien mérité ; elles chantaient allègrement. Et dans les tranchées mêmes, que voit-on ? Ici, un petit pioupiou, insouciant des projectiles qui passent au-dessus de lui, continue bravement, en sifflotant un air connu, de clouer des planches et du carton bitumé sur le petit bloc qui lui sert d'abri. Là, plus loin, sortent d'une caverne en torchis les échos d'une vague Reine de Saba. Ailleurs encore, des rires fusent autour d'une tumultueuse partie de piquet ou d'une cuisson rudimentaire de pommes frites. Et quand le devoir appelle notre troupier, il y va, et il y va de tout cœur. Un bon coup est-il â faire ? L'artilleur sort de sa taupinière, se glisse à sa pièce et vlan ! envoie ïon gros pruneau aux Boches avec une dextérité et fTi brio qui excitent l'admiration de nos voisins et IJliés. Le pionnier est en route, de la nuit tombante à Iftube, avec ses charrettes, son matériel et ses «utils, pour créer ici des abris, là des défenses accessoires, plus loin des passerelles d'inondation, en un mot pour améliorer les conditions d'existence et de sécurité de son frère d'armes, le fantassin.Le cavalier, enfin, paie de sa personne en soulageant le fantassin dans la tranchée. Quant au troupier d'infanterie belge, à qui sont • dédiées spécialement ces quelques pensées, il est tout bonnement admirable. Sans doute, l'accumulation de machines monstres, canons, obusiers lourds, gros « minenwerfer » dont les Allemands ont inondé les champs de bataille, pour faire du «kolossal», a pu ébranler, méduser même un tantinet les esprits en matière de prédominance d'armes. 11 n'en est pas moins vrai qu'aujourd'hui, comme autrefois, la force d'une nation militaire se mesure à la force de son infanterie. L'infanterie ! mais c'est l'essence même d'une nation ! C'est elle qui, sur la Marne, arrêta les Allemands et les fit reculer jusqu'à l'Aisne , c'est elle également qui, le long de l'Yser, criait à l'ennemi : «Tu n'iras pas plus loin. » Et l'assaillant ne put passer ni à Steenstraet, ni à Drie-Grachten, ni à Knocke, ni à Dixmude, ni à Schoorbakke, ni à Nipnnnrt 11 lupu.i» «P ».■ i Depuis lors, de jeunes soldats, pleins de vigueur On pourrait multiplier les exemples de sembla- et d'entrain, sont venus prendre place à côté de ble vigueur patriotique, recueillis un même jour, leurs aînés. Un simple épisode donnera la mesure sur tous les points du front. de leur valeur à tous. Ici, c'est le premier sergent Delmelle, du 2e de Dans le courant du mois de mars, des attaques ligne, qui, à la tête d'une patrouille partie de ont été poussées par les nôtres sur tout le front, Ramscapelle, veut à toute force pousser une pointe histoire de se dégourdir un brin. Pas commode offensive jusqu'au pont de l'Union, sur la route de pourtant l'exécution de ces attaques, car elles de- Nieuport à Ghistelles, derrière les postes aile— vaient s'avancer dans un terrain totalement décou- mands. vert et progresser vers les postes allemands le long pius au Sud, c'est le sergent Brasseur, du 4" de des quelques digues émergeant de l'inondation. ligne, qui part d'un des postes avancés pour re- Malgré les difficultés de l'entreprise et le peu connaître la ferme de Terstille, vrai repaire de de chances d'en revenir indemne, tous nos hommes brigands. brûlent d y prendre part ; où I on eu demande cinq, Partout, d'analogues ardeurs se manifestent, et il s en pîésente vingt. j>on a pejne à retenir les hommes. \oyez ce petit soldat, Trinpont, de la 2e compa- Boche, mon vieil ennemi, avec de pareils gars, gnie du 2e bataillon du 3e de ligne, volontaire tu n'y cou- eras pas pour la guerre. Il taisait partie, le 1;1 mars, de la ^ ^ tous ,K ingén|eurs d.arU1,erie, garnison un pos e avance, garnison appe ee, tes selecta d'usines Krupp, tes arsenaux roulants, avec d autres, a lancer des patrouilles de recon- 4„ ,, . . K , . . , . ... . . ou tes monstres d acier, deverse tout ce que tu vou- naissance vers la tête de pont allemande de Schoor- „ oras, tes grosses et moyennes marmites, sur leurs , , , . , pauvres petites tranchées . Nos troupiers belges Par quatre fois, dans le cours de la journée, il . on, „8 ,e crlenl cl] m est de 1 expédition, sur sa demande, et par quatre «Brosse» fois il en prend la tête pour la guider sur la digue. Wt \ „„„„ „„ „„„„„ . i„ 1 , , , ., ° . , . , . M quand nous en aurons assez de recevoir le Malheureusement, la dernière tentative devait lui de mjnerai . fe fe fl0US tombefons être fatale. Alors qu il voulait secourir son cama- ^ Je dos „vec vj rade Lepas en danger, il tornoe frappé d une balle , . . ° à la jambe et dune autre au ventre. Et aIors' ami an assin' cavaiier' artlIleur> Plon" Et pendant que ses frères d'armes l'emportent, mer' 1f0rsq/e ce te he"re Pro<\he au™ sonn,é' s,ou- Trinpont offre ses dernières pensées en holocauste ™ns;t01 du mal q.uf les, bandlts, al!emands t ant à son Pavs : « C'est avec bonheur, » crie-t-il aux fait' des ont «or ton pays, camarades, « que je souffre et meurs pour ma et COgDe sans répit' pour ton Ro1 et pour ta Patne* Patrie ! » Major A. L. La Défense des Belges i Le Teuton dit à celui qui commande : « Belge, rends-toi, car tes forts sont vendus. Autour de toi, vois, l'armée allemande Roule partout ses caissons pleins d'obus. Ouvre tes forts, Liège ! J'ai l'âme tendre, Mais tes couleurs gênent mes étendards ! » Léman répond : « Au haut de nos remparts, Notre drapeau flotte encor : Viens le prendre !" Tant qu'il restera des vivants, Tant qu'un canon sur la muraille Pourra vomir de la mitraille, Vous ne mettrez, barbares allemands, Jamais les pieds sur notre terre ! Vous ne monterez sur nos forts Qu'au jour où, marchant sur nos morts, Vous aurez pris notre bannière. Tant qu'il nous restera des gas, L'aigle allemand ne prendra pas Le pays belge dans sa serre ! » Depuis des mois notre patrie entière, Aux Allemands disputait ses chemins ; Chaque village était un cimetière, Les croix poussaient sous les pas des Germains. Que de villes croulaient, ne laissant que la cendre. La Belgique saignait, mais ne désarmait pas. Et nos gas, sur l'Yser, ne voulant pas se rendre, Répétaient, obstinés Vous ne passerez pas t Tant qu'il restera des vivants, Tant qu'un canon dans la bataille Pourra vomir de la mitraille, Vous trouverez en nous des combattants Nous reprendrons le territoire, lït nous marcherons sur vos morts a notre tour et sans remords. Rien ne pourra ternir la gloire J)e notre peuple de vaillants. Vous reculerez, Allemands, aotre belle Vicloire! J.-J. Wiixaw, M. d. 1. d'art., s04« batu, t* P. A. nouvelles de h Patrie Belge Bruxelles. — Malgré toutes les vexations de» autorités allemandes, on continue à vendre à Bruxelles des cartes postales patriotiques, entre, autres celles du « Père de l'armée » — c'est le Roi — et de la « Mère de nos soldats » — c'est la Reine — avec une activité qui ne s'est point ralentie. On vend, en outre, une nombreuse collection de médailles. Les hommes les portent accrochées au revers du veston ou à la chaîne de montre, et les femmes les portent au bracelet ou au collier. — Les collectionneurs font une chasse acharnée à la monnaie belge de 1914. Ils payent 25 francs pour un louis à l'effigie du roi Albert, 1 fr. 25 pour 1 franc. Pour une pièee de 50 centimes on paye jusque 65 centimes. Liège. — Récemment, une fillette âgée d'environ treize ans, tira la langue à un officier qui la dévisageait. Pour ce fait, l'enfant dut comparaître devant le Conseil de guerre, où on l'interrogea une fois de plus sur ce qu'elle avait fait. Elle répondit crânement : Ça, en repétant, cette fois à l'adresse de ses juges, l'espièglerie du jour précédent. On la condamna aussitôt à huit jours de prison ou à 45 marks d'amende. Le lendemain, deux soldats se présentèrent au domicile des parents pour prendre l'argent ou emmener la fillette. Bruges.— Quelques enfants ayant souillé un drapeau allemand, la ville fut condamnée à une amende de 500,000 francs. Mais la police ayant arrêté plusieurs écoliers coupables, les parents furent condamnés à trois semaines d'emprisonnement et l'amende fut réduite à 10,000 francs. Ypres. — Le journal Bel Ypersche Volk, qui avait cessé de paraître au mois d'octobre, vient de s'unir au Jorirnal ^d'Ypres et, grâce à une collaboration anglaise, il a ajouté à ses deux titres un troisième : Ypers Weehly News. Dans sa déclaration de foi, le journal « trilingue » dit entre autres ; « A l'heure présente, Flamands et Wallons ne sont plus que Belges . « Belges tout court, Belges plus que jamais, Befc ges pour tout de bon ! « Ils en ont donné la preuve depuis le mois d'août 1914. Souffrant, luttant, espérant ensemble, ils se sont unis indissolublement, patriotiquement autour d* leur grand et bien-aimé Souverain, S. M. Albert Trfr rSiTA I

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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