Le courrier de l'armée

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04 december 1917
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s.n. 1917, 04 December. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1x624/
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LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi» Jeudi et Samedi ■■■ - - — — • • ■ — - ■ -- ■ ■ ■ ■ ■ , - nmminnu i i ...i.i lli-jui-I—u u.u._i l_... jl— Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. AU PAYS DE FLANDRE La Belgique est an pays béni des cieux, car, sur un territoire restreint, elle offre, à l'œil ébloui du touriste, toutes les phases du kaléidoscope infini de la nature. Elle possède ses Àrdennes aux vallons ondulants, aux collines gracieuses, aux forêts millénaires : des fleuves rapides, des rivières nonchalantes ou cascadantes la traversent, en fécondant son sol ; elle a des villes modernes et des villes anciennes, les unes et les antres de réputation mondiale ; tandis que le long -les sables blonds de la mer du Nord s'égrenaient les « reines » et les « princesses » des plages de l'univers. A traverser notre pays en chemin de fer, on passait, en quelques" heures, par tous les émerveillements ; l'une partie offrant les charmes pittoresques des paysages accidentés, recélant d'ans leurs flancs des richesses inépuisables, abritant dans leurs replis une industrie florissante ; 1 autre, étalant à perte de vue la majesté des horizons infinis d'une plaine riche, cultivée comme ïiulle autre au monde, parsemée de villes et de "/filages où l'on sentait bourdonner l'effort tenace d'un peuple sain, fort et travailleur. Chaque année les Ardennes, les bords de la Rieuse, de la Lesse, de l'Ourthe et de l'Amblève attiraient, comme un pèlerinage rituel, leurs fidèles ; tandis que vers la mer c'était la ruée de milliers de <t baigneurs », où l'élément étranger dominait peut-être. Parmi les hôtes passagers des palaces somptueux ou des hôtels modestes éparpillés dans les dunes, d'aucuns, résidant à proximité, et le désœuvrement aidant. allaient voir Fumes. Dixmude, poussaient même jusque Vpres... C'était tout. Rares étaient les touristes charmés par ce pays des « Moëres », aux lignes horizontales, aux lointains indécis, aux « criques » bourbeuses, baigné d'une lumière humide, tout plein d'un charme mélancolique.Furnes seule attirait annuellement, grâce à une procession célèbre, la foule des SWen tours, augmentée de quelques artistes, qui venaient y goûter le charme de cette cérémonie, où se mêlaient — amalgame curieux — tout le mysticisme et tout le « naturalisme » du moyen âge en un cortège religieux et profane qui se déroulait à travers l'antique ville aux rues tortueuses. aux pignons hardiment campés, aux clochers élancés et vétustés, rappelant les splendeurs d'un passé à jamais révolu. Ce pays, de temps immémorial, porte le nom de « Veurne-Ambacht » ; l'historien Sanderus l'appelait déjà « la fleur des Flandres». Il fut conquis par Jules César, et une légende prétend même que le conquérant des Gaules, passant un jour par Loo, y attacha son cheval à l'if historique, au tronc tordu, étayé de maçonneries, cerclé de fer. dont la silhouette noire se profile encore aujourd'hui à côté d'une vieille porte de l'ancienne ville, jadis chef-lieu d'un comté, dont le titulaire le plus célèbre fut, au xne siècle, ce mystérieux Guillaume de Loo, vicomte d'Ypres, qui devint comte de Kent et capitaine général de l'armée anglaise. Le « Veurne-Ambacht > subit successivement l'invasion des Romains, des Goths, des Vandales, des Huns. Vers le milieu du xie siècle, il fut conquis par le roi allemand Henri 111. Au commencement du xnie et du xrv® siècle, les Français pillèrent et saccagèrent la contrée ; en 1383 et presque un siècle plus tard, ce fut le tour des Anglais : les troupes bourguignonnes et allemandes en 148Q, les Gantois en 1490, et les Allemands en 1492 incendièrent et détruisirent tout. En 1358, nouvelle invasion française ; de 1566 à 1578, le pays eut à souffrir des guerres religieuses ; en 1583, il fut conquis par les troupes du duc d'Anjou ; de la fia du xvi8 au milieu du xvne siècle, il passa successivement aux mains des Espagnols, des Ostendais, des Français et des Hollandais. De 1650 à 1659, et de 1672 à 1682. il fut assailli par les Français ; en 169U et en 1713 par les Espagnols ; en' 1790, les §m -l ■! !lj '■■■ "... "■j- ■■ 'i 1 £ u bp Four l'Œuvre des Orphelins de la guerre Rpçu 2 fr. 80: Don du 1" maréchal des logis François Pis art, prévôté bal g# près de l'armée fran- le Roi et la Bsins passent en tewia « Troapas fiançaises (D'un témoin oculaire) Front belge, 3 décembre. Le Roi Albert et la Reine Elisabeth ont assisté dimanche, dans une ville française voisine de la frontière belge, à une grandiose manifestation militaire. Les troupes ont été présentées à Leurs Majestés par le général Anthoine. Le Roi les a passées en revue et il a exprimé son admiration pour ces •vaillants soldats de la France héroïque, qui ont libéré récemment une large baude de territoire belge. Les troupes ont ensuite défilé devant les Souverains. Les drapeaux, lacérés par les balles et les éclats de sbrapnells, étaient réunis en un glorieux peloton tout auréolé d'héroïsme. Au moment où ces drapeaux magnifiques se sont inclinés, d'un seul mouvement, devant le Roi et la Reine, aux côtés de qui se tenait le général Anthoine, une émotion indicible a étreint tous les cœurs. Les Funérailles d'une Héroïne Nous avons annoncé la mort deM1Ie Marie Wypeur, infirmière, décédée en Angleterre, à la suite d'une maladie contractée en soignant nos soldats. Un service religieux a été-dit à Notre-Dame-de-France, à Londres, à la mémoire de la courageuse nurse,*et M. l'aumônier Cochez a fait l'éloge de cette héroïne qui, dès Liège, accompagna nos armées et ne les abandonna qu'à l'Yser, contrainte par le mal qui devait l'emporter. On n'oubliera pas cette jeune fille aimable et douce, morte, elle aussi, pour l'honneur de notre drapeau. Les Beaux Dévouements A été cité à l'Ordre du Jour da l'Armée et décoré de la Croix de guerre : Storme, Georges, soldat mil. 1915, artil. lourde : Soldat brave et courageux, téléphoniste depuis six mois à un P. 0. journellement bombardé, n'a cessé de donner le plus grand exemple de calme et de sang-lroid ; déjà blessé une première fois par éclats d'obus, a refusé son évacuation ; vient d'être intoxiqué par des obus toxiques tombés dans son abri. S'est offert pour subir une opération de transfusion sanguine. A subi la soustraction d'une quantité notable de sang et a, de cette façon, sauvé la vie à un de ses camarades. 1 MaaanggsanfcgaaBWKiiWBaBCTm iiiiim— iimi ■—uawaa—— 11 ■ n ■ ■ Autrichiens y firent beaucoup de dégâts : puis, pendant trois ans, ce fut la Révolution française.., Depuis un siècle, le calme y régnait... C'est ce Veurne-Ambacht, témoin au cours des siècles, des horreurs d'une trentaine de guerres ou d'invasions, qui constitue aujourd'hui le dernier lambeau inviolé du sol de laRelgique, libre malgré tout. C'est cette terre sacrée qui vit se dérouler, il y a trois ans, une des plus glorieuses batailles de l'histoire, celle de l'Yser, dont le souvenir se perpétuera à travers les siècles futurs, parce que, — grâce à l'héroisme tenace de nos soldats et à la surprise sournoise de l'inondation — elle arrêta à jamais la ruée formidable des Allemands vers Dunkerque, Calais et l'Angleterre. C'est là que l'armée belge, sous les ordres de son Roi, harcèle journellement encore, l'ennemi et, bientôt, le fera reculer... C'est sur ce sol flamand qu'ont été immolés Ypres. Nieuport, Dixmude et des villages et encore des villages... C'est là que dorment nos frères... C'est là, au pied de ces tombes sacrées; que nos enfants évoqueront le passé glorieux de leurs pères et de leurs ancêtres ; c'est là qu'ils recevront les leçons d'une race aussi tenace que l'eau, la pluie et le vent de cette contrée ; c'est là, enfin, que ce sera confirmée une fois de plus la parole du grand Charles De Coster : « La Flandre peut dormir, mais non mourir ! » p. Xi LA SITUATION APERÇU D'ENSEMBLE Violentes Attaques allemandes à l'Ouest de Cambrai Sur le front belge, un parti ennemi qui tentait d'approcher de nos iignés au Sud de Dixmiide a été repoussé, laissant un prisonnier entre, nos mains. Une autre attaque allemande sur nos postes près de Kippe a également échoué. Des rencontres de patrouilles ont eu lieu dans la région de Dixmude-Woumen. Grande activité d'artillerie vers Alerckem et Kippe. Sur le front britannique, les Allemands ont lancé le 30 novembre, après un violent bombarde• ment, une puissante attaque arec des masses considérables, contre les positions enlevées récemment par les Anglais à l'Ouest et au Sud de Cambrai. Une bataille extrêmement violente s'en est suivie. Les troupes britanniques ont résisté avec use vigueur admirable. Sur la partie Nord du ebamp da bataille, tous les effort» ennemis ont été brisés. Ailleurs, ils furent rejetés par des contre-attaqiîes des points; où ils avaient pénétré. Au Sud de Grève-cœur, l'ennemi avait réu&si à refouler nos alliés sur un front étendu, faisant des prisonniers.L'intervention des réserves anglaises a permis de regagner la majeure partie du terrain perdu et de capturer plusieurs centaines de prisonniers. D'autres attaques ont toutes été repous-»' sées. L'ennemi a subi des pertes considérables.Les Anglais ont* évacué volontairement le saillant aigu" formé par le village de Masnières. De nouvelles atlaques ennemies ont été anéanties. Au Nord-Est d'Ypres. au cours d'une opération do détail, les troupes britanniques ont enlevé 4*7 bâtiments et fortins sur la crête principale au Nord de Passchendaele et fait des prisonniers. Pendant le mois de novembre, les Anglais ont fait 11.551 prisonniers, capturé 133 canons, dont 50 lourds, 303 mitrailleuses et 64 mortiers de tranchée. Sur le front français, une violente attaque ennemie sur la rive droite de la Meuse, au Nord du bois des Fosses, a été entièrement repoussée après un vif combat. Des coups de main allemands en Champagne et en Argonne ont échoué sous le feu. Des incursions, françaises dans les régions de Saint-Quentin, de Reimsetdes Hauts-de-Meuse ont permis de ramener des prisonniers. La lutte d'artillerie a été violente vers Saint-' Quentih et Juvincourt. Sur le front italien, la lutte d'artillerie s'est • maintenue très vive dans la zone montagneuse et dans la plaine. Les batteries italiennes ont riposté avec vigueur au feu de l'ennemi. 11 n'y a eu aucune action d'infanterie le 29 et le 30 novembre. Des groupes importants d'ennemis qui tentaient, le 1er décembre, de s'approcher de certaines positions, ont été pris sous le feu et mis en fuite. Sur le front de Salonique, activité d'artille* rie dans la région de Doiran, la boucle de Cerna' et Monastir, ainsi que sur le Vardar. Une forte pa~' trouille ennemie a été repoussée. Quelques prisonniers ont été capturés sur la , Struma et la haute vallée de Skumbi. En Palestine, des troupes ennemies, qui' avaient réussi, le 29 novembre, à emporter d'assaut quelques ouvrages, ont été encerclées Ie! lendemain, laissant 148 prisonniers aux mains de; nos alliés. Le même jour ceux-ci ont fait 306 pri-' sonniers à BeituretFokka. Pour ies Prisonniers de guerre en Allemagne $ Rpcu 30 fr. du major adjoint d'E. M. Mohtegnie, commandant le l«r greape du B. 5â : PreduAt d'ans-vente de pkote». . - '»■. ■&, ■ A " 'T V.' ... 'i-r < ' A 13écembre 1917 Numéro 508

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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