Le courrier de l'armée

1931 0
12 oktober 1916
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s.n. 1916, 12 Oktober. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s756d5q533/
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COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. EN AFRIQUE 1 Nouveaux "V"en.us (Suite.) IV. — Le « Safari » Les désignations sont connues. On peut enfin rejoindre les troupes. Il faudra marcher ferme, car, toujours victorieuses. nos colonnes, chassant l'ennemi de partout, s'enfoncent de plus en plus vers le Sud, en territoire « boche ». oh ! avec quelle ardeur, tandis que le drapeau belge, notre Drapeau, fl >tte en des points de plus en plus nombreux et claque joyeusement au vent. Pour ce voyage, on dispose de « pagasi » (porteurs) du pays que le lieutenant « Bébé » a très bien baptisés du nom de « bagagistes ». Plus tard, en colonne, on aura des « porteurs » réguliers, militarisés, qu-i toujours nous suivront partout, comme des ombres. Saluons ces auxiliaires précieux, ils ont aussi la tâche bien lure ! Ils sont « non combattants », mais sans leur concours aucune opération n'est possible. Bon nombre d'entre eux, d'ailleurs, sont tombés à l'ennemi, en remplissant tranquillement leur devoir : apporter les munitions ou les vivres aux unités, même sous un feu violent. * * Très pressé, sans plus attendre, noîre chasse. d'hier se met immédiatement en route; il espère secrètement « semer » les camarades. L'« ancien » prend son temps ; il ne partira que l'après-midi, De grand matin, pourtant, il est debout et en conciliabule mysté ieux avec le « luiongosi » du « suitani » de là région. Et ce jour-là on voit partir une caravane extraordinaire ! Chaque caisse est ornée t Voici d'abord de magnifiques régîmes de bananes, puis une collection de plumes, — des panaches sans d tute ?— mais non, ce sont dés poules i qui par deux cheminent ainsi à « sanduku » qu& veux-tu. Le cortège a une arrière-garde : MM. les Boys, personnages importants, sur veillent, sans en avoir l'air, un « basengi » (naturel de la région), qui pousse devant lui, tout en fumant sa pipe, une demi douzaine de chèvres et moutons. L'« ancien >> va donc faire de l'élevage ? Du tout ! Mais il sait que pendant plusieurs jours on va traverser le « pori » désert, et emporte des vivres pour lui, comme aussi pour les jeuues camarades moins prévoyants. Deux heures de marche seulement, ' de quoi mettre la caravane « dans le mouvement » et habituer les porteurs aux charges. Puis on campe. Plein de sollicitude, l'ancien fait faire un grand feu à proximité de sa tente, distribue des vivres aux porteurs et les met au repos... sous la garde des deux soldats qui l'accompagnent. Le lendemain, dès 6 heures, en route ! Notre « dur à cuire » rit dans sa barbe, il semble Impatient et, de temps à autre, de ses jumelles il inspecte l'horizon. 11 aperçoit une tente ; était-ce cela qu'il cherchait ? f Bientôt il voit arriver au-devant de lui, gesticulant d'un air soulagé, heureux, le « nouveau » qui, hier, était si pressé. Le matin, voulant se mettre en route à la pointe du jour, il a cherché ses porteurs... Tous disparus. évaporés ! Craignant le ridicule, il n'a pas osé prévenir la « base »; il a tenté de trouver des porteurs dans la région, mais « apana buana » et, comme un autre Achille, il reste seul, sous... l'attente ! Voilà enfin le sauveur : cette fois, notre « nouveau » ne lâchera plus « l'ancien », la farce a pro-dui' son effet. Quinze jours de leçons encore et, à son tour, Cotre ami sera devenu un vrai coureur de brousse. V. — Les Boys Dès qu'un détachement d'officiers et de sous-offi iers belges débarque à Mombasa, à Nairobi ou à u, les hôtels où ils s'installent sont assié-g r îles dizaines ei des dizaines de « noirs ». Auj vwici un, vêtu d'un vieux smoking déchiré; w cet autre se drape dans un bout de pagne : un chapeau de paille témoigne de son ancienne splendeur, Cet autre garde encore la grande robe blanche, vêtement des arabisés — ne vous y laissez pas prendre — c'est un ancien « garçon de restaurant ». En voici en complet kaki, la bad;ne à la main. Tous pnt un air important. Ils s'accostent en se saluant cérémonieusement, se serrant la main à l'européenne. La plupart montrent ostensiblement de nombreux bouts de papier, des « baruas ». — Tous appartiennent à une caste spéciale. Ces « messieurs » sont beaucoup plus que les «basengi» et un peu moins que les «siricani» (soldats). Voici : Messieurs les boys ! D'abord, ils se promènent, observent les « mu-suugu» (blancs), car, ne vous y trompez pas, le noir est très observateur. Un Européen est à peine arrivé au Congo, que son personnel lui a donné un «nom indigène» qui caractérise une force ou une faiblesse ou même un travers, mais toujours ce surnom est admirablement donné. Enfin, ils se décident, et à partir de ce moment, il ne sera plus possiole à un blaj>c d'apparaître sur la terrasse de l'hôtel, sans que:, successivement, une demi-douzaine de « bons et loyaux serviteurs » viennent solliciter uu engagemen.l. Généralement le a nouveau » brûle du désir d'avoir son « boy ». Au bout de dix minutes, c'est fait ; il a engagé un serviteur, qu'il proclame le .meilleur de tous les boys, évidemment ! Le lendemain, l'« ancien » entend discuter sur les mérites respectifs des serviteurs et il rit... Le troisième jour, les mécomptes commencent : ... Un « nouveau » rentrant de la chasse appelle vainement son « boy » fidèle. Il a disparu et avec lui un magnifique " complet, des bottines et un certain nombre de roupies ! Avec des variantes, cela se renouvelle, surtout la veille du départ de Kisumu. C'est ainsi que durant la route, jusqu'au moment où on rejoindra les troupes, quelques-uns de nos amis devront faire leur cuisine tant bien que mal et laver leur linge à la rivière, en méditant sur le danger d'engager un « boy » parce qu'il a une bonne mine, un bon certificat et parce qu'il dit bien : « Diu, buana mukubua ! » Il se fait parmi cette catégorie de « bons noirs » un trafic particulier. On se prête les « certificats » ou plutôt on les loue, et il arrive que deux Européens engagent des boys, à la lecture du même papier. Tous ces malheurs : le pain mal cuit, la viande carbonisée par un cuisinier d'occasion, le linge brûlé par un blanchisseur qui n'a jamais manié le fer, l'equipement perdu ou volé par uq être négligent et paresseux, tous ces malheurs, dis-je, cesseront le jour où nos camarades auront rejoint les troupes. Le soldat de Bula-Matari : chasseur, pêcheur, pagayeur, pontonnier, est un homme universel, Si un blanc a dû renvoyer ses boys, le soldat les remplace avantageusement sous le nom de « planton ». Mieux encore, si le blanc lui dit : « Montre à mon personnel comment il doit me servir », notre « siricani » lui dressera une « maison militaire » qu'envierait un nabab... s'il en reste ! Et c'est alors une vie de rêve pour ceux qui pendant des semaines, par légèreté ou par guigne, ont connu la vie de misère. VI. — Deux mois après Le casque bien planté sur la tête, pipe aux dents, la poitrine brunie apparaissant sous la chemise de flanelle kaki largement ouverte, les bras nus, manches relevées, la culotte courte laissant voir les genoux, à peine guéris de brûlures récentes, souvenir des premiers baisers du sol* il d'Afrique, un bâton de pèlerin d'une main, une chicote de l'autre, ainsi nous apparaît notre « nouveau » d'abtan ! Son portrait n'est pas complet ; à sa ceinture de cuir se balance un énorme sac de coton jaune : sa blague à tabac. La face éclairée d'un bon sourire, énergique, actif, l'air heureux, il vit à présent confiant, ne redoutant aucune aventure, aucun imprévu, vrai coureur de br<m#e, instruit par l'expérience et les enseignements que lui ont prodigués, bu>n nffec-tueusement, tous les « anciens ». N'Gufu. LA SITUATION APERÇU D'ENSEMBLE Sur le front belge, dans la région de Dix* mude, comme dans les environs de Boesinghe et Steenstraete, les luttes d'artillerie et à coups de bombes se sont poursuivies avec vigueur. Sur le front britannique, au cours d'incur» sions dans les tranchées allemandes vers Neu» ville-Saint-Vaast, Loos et Arras, des perte» sérieuses ont été infligées à l'ennemi et des prisonniers ont été capturés. Au nord de la Somme, de nouveaux progrès ont été réalisés, notamment au delà de la redoute Stuff et vers Givenchy. Environ 5oo prisonniers ont été ramenés en deux jours dans les lignes anglaises. Sur le front français, un coup de main heu» reux vers Sailly-Sallisel, au Nord de la Somme, a valu à nos alliés 50 prisonniers. Au Sud de la Somme, après une admirable préparation d'artillerie, ils se sont lancés à Vattaque sur un front de 5 kilomètres entre Berny-en-iianterre et Chaulnes. Tous les objectifs visés ont été enlevés et même dépassés par endroits ; le hameau de Bovent, les lisières Nord et Ouest de Berlaincourt, la majeure partie du bois de Chaulnes ont été conquis. Un premier recensement porte à 1,250 le chiffre des prisonniers capturés. Sur le front russe, des combats obstinés sont en cours dans la direction de Vladimir-Volinsky; nos alliés russes y ont forcé en certains points la ligne ennemie. A l'E. de Brzezany, une offensive ennemie a été arrêtée et un retranchement a été conquis. Sur le front italien, on signale une plus grande activité de l'artillerie ennemie sur le pla» teau d'Asiago, dans la zone de Gorizia et sur la Carso. Des attaques et contre-attaques violentes se succèdent entre l'Avisio et le Vanoï Cismon» Dans la vallée du Travignolo, une offensive en« nemie, sur le col Bricon, a été arrêtée et a subi de lourdes pertes. L'ennemi a attaqué violemment les position® du Cardinal, du mont Sief et de la Busa Alta; après avoir obtenu quelques succès, il a été repoussé avec de fortes pertes. Sur le Pasubio, nos alliés ont pris d'assaut des retranchements ennemis et capturé près de 200 prisonniers Dans de petites rencontres sur le Carso, ils ont pris égalemeat une quarantaine de prisonniers. Sur le front de Salonique, à l'aile droit» l'année bulgare, qui a subi d'énormes pertes, se retire vers le chemin de fer ; les troupes anglai* ses ont occupé cinq nouveaux villages. Entre le Vardar et la Cerna, ainsi que sur la rive gauche de la Cerna, les troupes serbes ont progressé ; elles se sont emparées du village de Skocivir et ont capturé 3oo prisonniers. Plus à l'Ouest, elles continuent à traverser la Cerna entre Dobroveni et Brod ; au cours de combats livrés dans la boucle formée par cette rivière, 816 nouveaux prisonniers sont tombés aux mains des Serbes. A l'aile gauche, les forces françaises sont arrivées devant la nouvelle ligne de dépense bulgare, qui va de Kenali au lac Prespa. Leur offensive se poursuit avec succès. Sur le front roumain. N. et N.-O., dans la région de Brasso, nos alliés ont dû se retirer vers les débouchés N. des dé'd'iés des Carpatheâ. Cette retraite, exécutée d'après un plan conçu, s'est faite en fort bon or* Ire, ainsi qu'en témoigne l'impossibilité ennemie d'annoncer un chiffre de prisonniers. La ligne roumaine part maintenant d'Orsova, suit la ligne de crèles frontières jusqu'au col d« Prédéal, puis, laissant derrière elle les hautes vallées de l'Oltu et du Maros, conquises par nos alliés, va se souder, au Kelemen, à l'aile gauche russe. En Dobroudja, la contre-offensive bulgare a été arrêtée et les troupes russo-roumaines, prenant l'offensive à leur tour, ont réabsé une avance moyenne de 8 à 10 kilomètres. 12 Octobre 1910 Numéro 329 i m [■[■MMmMBTMiiM»TrrrMnMS«iiflir»-eTnfnaieeiffnrii-iWMiiMi mi i» un n i mil i h i mhhmii ni m si i n n 11 i n i MiinMrnTirn'tin-rîM'mmïinrmTUtt^fMtfiTVMl

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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