Le courrier de l'armée

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05 december 1916
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s.n. 1916, 05 December. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445j75w/
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5 Décembre 1P1f5 Numéro 35â LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi *P»— ■ "'" ■■■! m ■.. .,,. .II. ■ ..IIM. Il I I lll ■ ■C—<1——B—■—MF Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Les Centres d'Instruction de î'Àrmée Belge (Suite) Iîl. — La Confection des Uniformes. Le service d'intendance des centres d'instruction s'appliqua dès les premiers moments à résoudre le problème de la confection des uniformes. Il s'agissait de nouer des relations commerciales durables, d'acquérir des matières premières, d'organiser les services de fabrication, de contrôle et de réception, de constituer des stocks en tous genres pour les besoins futurs. La situation était loin d'être favorable. La France était privée par l'invasion des ressources industrielles de ses départements les plus actifs. Partout c'était une profonde désorganisation de la vie économique. Dans la région de Rouen nombre d'usines étaient encore fermées. L'intendance française multipliait son activité achetait et réquisitionnait içs stocks, réservait exclusivement les fabrications, rappelait du front les chefs d'industrie et les ouvriers indispensables. C'était le début de la mobilisation industrielle. (Rapport de l'inspecteur général de l'armée.) Tout était à organiser. Avec l'aide du propriétaire d'un magasin de confections de Rouen. M. Legrand, et de l'intendant de la 3° région, M. Foucaud, il fut possible de tourner les difficultés nombreuses qu'on rencontra.Des draps bleu-foncé et noir furent achetés à Rouen, Elbeuf, etc., mais il fut impossible de trouver des draps gris-bleu. Pour ia confection, on fit appel à la concurrence à Rouen. Lisieuxet Paris. A la fin >fe 19i4, les premières livraisons d'équipement s'effectuèrent et, dès le commencement de décembre, les fournitures atteignaient le chiffre de 2..QOO capotes ou vestes par semaine. Le petit équipement fut pris dans les magasins régionaux français. Ce qui manquait fut acheté dans !e commerce. Mais les premières mesures se montrèrent bientôt insuffisantes. Les recrues ne cessaient d'affluer dans les centres d'instruction (1). et il fallait prévoir le départ imminent de renforts importants pour l'armée de campagne. D'autre part, la fabrication des uniformes belges rencontrait peu de faveur auprès des industriels et ouvriers rouennais. Nos uniformes sont plus façonnés que les uniformes français. Ainsi, un ouvrier fabrique 11 capotes françaises dans le même laps de temps que 7 capotes belges. La main-d'œuvre ayant du travail en quantité, ne consentait pas à faire un apprentissage dont ses salaires souffraient. Les matières premières, draps, doublures,accessoires, étaient-rares et chères. Il devenait, de jour en jour plus difficile de se les procurer. Les entrepreneurs qui avaient contracté à forfait avec I intendance belge négligèrent naturellement un tiavail qai cessait d être rémunérateur, tout en réclamant plus d'activité. (Ibid.) Il fallut donc abandonner les méthodes de tra-vail employées. Le travail à façon fut substitué au travail à forfait.La tâche était compliquée : trouver les entrepreneurs, les ouvriers, les matières, établir le patronage des vêlements, dresser les tableaux de mesures pour les diverses tailles, calculer les allocations de tissus, fixer "le salaire des ouvriers et la rétribution des entrepreneurs, organiser le contrôle du travail pendant la fabrication et, à la réception des vêtements, dresser une comptabilité minutieuse, etc. Tout cela fut créé de toutes pièces et le concours de M Legrand fut des plus précieux en ces circonstances. Le premier noyau d'ouvriers fut recruté parmi les ouvriers « apieceurs y>, qui font de la confection soignée en travaillant à domicile avec quelques aides, et qui étaient disponibles par le chômage de la confection civile. Des appels furent lancés, des visites furent faites. Les résultats furent très satisfaisants. (L f in janvier, l'effectif des centres d'instruction était de Sijâii iiommcs. On commença par confectionner des capotes, puis des pantalons et enfin des vestes. En janvier 1915. la fabrication des havre-sacs fut organisée. La peau de vache, velue, faisait entièrement défaut. La toile de lin ou de coton, dite toile à voile, fut adoptée. On les imperméabilisa à l'huile de lin. Quant au chanvre, tous les efforts pour s'en procurer furent vains. Le cuir était introuvable, ma^s la croupe de cuir était disponible. On employa tout ce que l'on trouva, Au début de 1915, ia couleur kakhi fut adoptée pour l'armée belge. De nouvelles difficultés surgirent, On ne trouva guère que quelques milliers de mètres de drap de cette teinte dans la région de Rouen. L'intendance française consentit à réduire le nombre des métiers utilisés pour le drap d'uniformes bleu-horizon. A la fin de février, la fabrication des draps kakhi pour le compte de l'armée belge fut entamée et donna bientôt une production satisfaisante. Mais en avril 1915, l'emploi des gens de métier travaillant à ia confection à domicile, donna lieu à de sérieux mécomptes. C était un personnel difficile à conduire, dont le rendement est plus irrégulier qu'à l'usine et qui est toujours à l'aflût du travail le plus rémunérateur. Un atelier fut constitué. Les contremaîtres furent pris parmi les ouvriers belges employés dans la confection. Le local fut prêté par M. l'archi-prêtre de Rouen : M. Legrand acheta les machines à coudre et organisa le recrutement des ouvrières, dont le noyau fut composé de femmes beiges exilées.Les novices étaient employées à l'atelier de finissage, les apprenties à l'atelier de montage, les ouvrières à l'atelier des machines. En annexe à cet atelier, un ouvroir, organisé par des dames de ia bourgeoisie rouennaise, confectionnai! gracieusement des gilets et chandails pour les soldats beiges. En août 1915, lorsque ies ressources de l'administration centrale permirent de subvenir aux besoins des centres d'instruction en même temps qu'à ceux de l'armée de campagne, plus de 16.000 capotes, vestes, pantalons de drap. etc.. avaient été confectionnés par l'intendance de Rouen. Les fabrications et les diverses entreprises de confection occupaient 1,900 ouvriers. L'atelier des réfugiées groupait à lui seul 450 personnes. A la même époque, dans ia région de Calais, le dépôt du génie abordait un problème semblable et le résolvait de même, de sa propre initiative. s? * » Grâce à cet effort considérable, les centres d'instruction purent, dès la fin décembre 1914, envoyer à l'armée de campagne un renfort de 1,500 hom mes, constitué par des soldats qui avaient été repris en main et, à la fin de janvier 1915, un renfort de 14,000 hommes, équipés et instruits. (.4 suivre.) Les Déportations des Belges en Allemagne Les Ouvriers se réunissent en Belgique Les ouvriers belges demeurés en pays occupé se sont réunis secrètement. Leurs délégués, représentant tous les groupes et syndicats catholiques, libéraux et socialistes, ont rédigé de çommun accord un manifeste destiné à être porté à la connaissance de la classe ouvrière de tous les pays alliés et neutres. Le texte de'cet appel émouvant est parvenu à MM. Carton de Wiart, Hymans et Yandervelde, membres du gouvernement belge, qui en attestent l'authenticité. Il sera à bref délai rendu public. Les ouvriers belges conjurent leurs camarades de tous pays.ainsi que tous ceux qui ont le respect de la iberté et de la dignité humaines, d'écouter cet appel et de le faire connaître à tous. g ! UJW.UU I IL. JI...1 Mort du Greffidr du Sénat M. Campioni. greffier du Sénat belge, est mort samedi malin, à Sainte-Adresse, succombant à une congestion pulmonaire. Il avait remplacé sou père comme chef de bureau eu 1880. Il était né en avril 1845. C'était un grand patriote et un homme de cœur. Les Funèrailles d'Emila Verhaeran L'imposante beauté des funérailles d'Emf!e Verhaeren nous fait un devoir de parler encore de la cérémonie de vendredi à Rouen, que nous nous sommes bornés à signaler brièvement dans le dernier numéro du Courrier de VArmée. Comment d'ailleurs acquitter autrement la dette de reconnaissance que la Patrie a contractée vis-à-vis da son illustre enfant, si ce n'est en disant aux soldats que Verhaeren chanta l'amitié, la sympathie, l'admiration de la foule pour le poète? Surtout que cette cérémonie fut la glorification de la Belgique autant que la glorification de l'écrivain lui-même. Elle sera une des pages les plus poignantes et les plus viriles à la fois de l'histoire de notre pays en exil. **# Précédé de nos invalides de guerre portant les innombrables couronnes qui emplissaient la cham* bre mortuaire immense, le cortège iunèbre se dirigea vers la place de l'Hôtel-de-Ville : là, dans ce cadre prestigieux, une tribune avait été dressée, et c'est par une matinée radieuse et ensoleillée que» les discours ont été prononcés. M. Maurice Donnay succéda à M. Carton de Wiart. L'académicien français parla au nom de la Société des Artistes dramatiques qui avait appelé Verhaeren dans son sein en août 1915. M. Maurice Donnay analysa superbement l'œn-vre du poète belge. En même temps il fit un éloge élevé de la Belgique qui, de laborieuse et pacifique, devint chevaleresque et guerrière. Et ainsi elle donna au monde le plus sublime exemple de fierté indépendante et de bravoure intrépide. Cette fierté indépendante, cette bravoure intrépide. Verhaeren, forgeron vengeur, l'a martelée de sa haine dans ses vers sonores et immortels. M. Pierre Decourcelle, cet autre représentant de la pensée française, se fit l'éloquent interprète de la Société des Gens de lettres. Son discours, dit avec la verve de l'improvisateur, eut plus d'un point de contact avec ie discours de M. Carton de Wiart. Il débuta mêmement: « Une secousse, un tour de roue broie un des plus beaux cerveaux de l'humanité... » M. Pierre Decourcelle esquisse l'évolution littéraire de Verhaeren ; il rend un hommage brillant à Edmond Picard, ce grand Belge demeuré au milieu des stagiaires, la plume à la main; à feu Camille Lemonnier, ce robuste, une des gloires les plus pures des lettres françaises. La guerre éclata et il fallait une voix pour dire les haines et la colère universelles. C'est la vois de Verhaeren qui s'élève et domine le tumulte des armes et du canon. Ce noble poète ne pourra jamais être séparé de sa noble patrie. Nous, Français. nous le revendiquons plus que jamais comme un frère. C'est pourquoi le deuil de la Belgique est celui des lettres françaises et l'apôtre errant de la vérité qu'était devenu Verhaeren, depuis que sa patrie avait été souillée, demeure nôtre dans la gloire et dans l'éternelle solidarité. M. Haemers, consul de Belgique, a dit ensuite la douleur et l'horreur des Beiges de Rouen devant cette mort tragique et M. Morel, faisant fonctions de maire, a rendu à Verhaeren, au nom des cœurs rouennais, l'hommage de la ville, entière. Les honneurs militaires sont rendus par le 74• et le 39e français et par un détachement de gendarmes belges. A midi et demi, réduit cette fois à la famille et à quelques amis, le cortège se reforme et c'est ia route de La Panne — le chemin de la terre sacrée — qu'il prend parce beau soleil, sourire imprévu de la nature à celui qui en célébra l'immuable labeur et les charmes. Jean Bar. Les Condoléances de l'Académie française L'Académie française a adressé au Roi Albert et à Mine Verhaeren les télégrammes suivants : « A Sa Majesté le Roi des Belges. « L'Académie française, vivement émue par !a mort du grand poète rte la Belgique, Emiip Verhaeren, adresse à Sa Majesté le Roi des Beiges

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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