Le courrier du Limbourg

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s.n. 1914, 11 April. Le courrier du Limbourg. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v97zk5700q/
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61me Année — 15. Ce numéro comprend S pages. Samedi, 11 avril 1914 Ons'abonne à Tongres' chez H. COLLEE, éditeur et propriétaire de cette euille. Le Courrier parait I famedi. Tout envoi concernai)I lejournal doitêtre adressé franco à l'éditeur, grand' place, 37-39, à Tongres. Téléphone M° 12 COURRIER DU LIMBOURG " feuille hebdomadaire. ABOA'A'EMENT qHc an . ir 5 jïx mois. > 3 Pour l'étranger lepoi en sus. p Les abonnements son payables par anticipait Annonces:lalignelr 0 1 un numéro, li o'ii • r parttiôn judiciaires et autres in sertions dans le c rnSd journal, i fr. la 1 gne. On traite àforf. it po es anpon c 3s à longtern première feuille. Les catholiques sont-ils restés fidèles à leur programme en matière militaire ? C'est Jà une grave question, une question délicate qu'il importe d'examiner de près si l'on veut la résoudre sainement et raisonnablement, mais que nos adversaires rouges et bleus se hâtent de trancher avec une étonnante facilité, avec une inconcevable légèreté, pour ne pas parler d'insigne mauvaise foi ! Ecoutez leurs discours, lisez leurs journaux de tout calibre et de toute dimension : partout !•' même chanson, partout le même refrain ! » Que vous ont promis les ciéri-! eaux lors des dernières élections ? Pas d'aggravation des charges militaires. — Que vous ont-ils donné ? Des baïonnettes I et des canons plus que jamais avec l'en-casernement de tous vos enfants... » Oui ! ! -Tous soldats! ». clament-ils à l'envi. Avouez que c'est là un ensemble touchant, et que c'est beau, trop beau même pour être vrai. Ainsi donc, libéraux et socialistes prétendent et entendent soutenir que les catholiques, qui toujours se sont opposés à l'établissement de charges militaires non justifiées, auraient cette fois dérogé à la tradition et voté la loi nouvelle à la légère et sans avoir fait la totalité du possible pour en alléger le fardeau au Pays. Ils osent affirmer cela, et cependant ils savent qu'en parlant de la sorte ils dénaturent la vérité, qu'ils mentent sans vergogne ! Ils n'ignorent pas, en effet, que si cette loi a été votée par la Droite, elle l'a fait contrainte par les circonstances, et qu \ acculée à cette extrémité, tous ses efforts n'ont eu d'autre objectif que de faire le strict nécessaire et de réduire à la mesure de| l'indispensable les sacrifices qu'elle I allait imposer à la Nation pour assurer l'intégrité de notre territoire et l'indépendance de notre prospère Belgique. Pas plus après qu'avant 4es élections de 1912, le Parti Catholique n'a entendu aggraver inutilement nos charges militaires ; aussi longtemps qu'il le put, il s'opposa éner-giquement à l'augmentation de nos effectifs et la preuve s'en trouve dans la résistance qu» rencontra, au début, dans les rangs de nos amis, la loi présentée à la Chambre. En présence de celte opposition,le Gouvernement se décida à faire connaître — sous le sceau du secret aux réprésentants de la Nation,les raisons qui le guidaient, mais que des considérations d'ordre diplomatique ne lui permettaient pas de révéler au public. Les motifs invoqués étaient sérieux, car du jour où ils leur eurent été communiques, ceux de nos amis qui s'étaient déclarés les adversaires les plus acharnés du projet, s'y rallièrent entièrement. Et d'ailleurs, faut-il être grand prophète pour découvrir le pourquoi des préoccupations du Gouvernement? Depuis 1830, nous avons vécu dans la paix et la prospérité, confiants en notre neutralité, Mais, hélas ! les circonstances sont changées et cette neutralité, que nous nous étions habitués à considérer comme la garante la plus absolue, la plus solide de notre Indépendance,ne peut plus nous suffire à raison de la situation internationale et des accords intervenus entre nos puissants voisins. Jadis une guerre éclatant entre la France et l'Allemagne, il nous était permis de compter sur l'ap pui de quelqu'autre grande nation, notamment de l'Anglelerre pour faire respecter l'intégrité de notre territoire. Il n'en est plus de même de nos jours, où par suite du jeu des alliances, l'Europe se trouve divisée en deux camps : d'une part la France soutenue par la Russie et l'Angleterre, d'autre part. l'Allemagne et ses amies : l'Autriche et l'Italie. Survienne alors un conflit — et l'on sait combien près nous en avons été ces dernières années et combien sombre est encore l'avenir - chacun prend fait et cause pour ses alliés,et voilà notre petite Belgique abandonnée à ses propres moyens ! A ce danger, il fallait apporter prompt et efficace remède en nous dotant d'une armée avec laquelle l'Etranger eut à compter et qui put opposer à l'ennemi, intentionné d'envahir noire Pays et d'atteindre ainsi plus rapidement son adversaire, une résistance telle qu'il préfère respecter notre territoire et perdre moins de temps à contourner nos frontières qu'à batailler avec nous. Cette armée, la loi nouvelle nous l'a donnée : réorganisée aujourd'hui déjà, elle est forte, elle le sera davantage demain encore ! Et ainsi se trouve assurée, pour l'avenir, l'Indépendance de notre libre et chère Belgique.Telles sont les circonstances qui amenèrent le Parti Catholique à voter la loi militaire nouvelle. Ce faisant, il restait entièrement fidèle à son programme, car, si de tous temps, il lut l'adversaire irréductible des exagérations militaris tes, seul Parti National aussi, il sut toujours consentir aux sacrifices que demandaient de lui la défense et la sécurité de la Patrie. Ne voulant rien négliger pour écarter du territoire belge les maux de la guerre, il se garda bien toutefois d'imposer à la Nation des charges hors de proportion avec les exigences de notre défense nationale et de priver ainsi inutilement l'agriculture et l'industrie de bras que réclame l'essor économique du Pays. Aussi, faisant preuve à la fois de modération et de démocratie — ces deux traits caractéristiques de toutes ses réformes — le Parti catholique n'entendit appeler sous les drapeaux que 49 0/° des jeunes gens en âge de milice, donc pas même la moitié, et insc riVit dans la loi nouvelle, au profit des besogneux et des humbles, une strie d'exemptions et de dispenses. Ainsi il écarta le service général, dans le sens rigoureux du mot —que préconisaient et préconisent encore les partis d'opposition —■ et qui consiste dans l'incorporation de tous les jeunes gens en âge de milice, indistinctement et sans exception aucune ! Et après cela, messieurs les libéraux et vos copains, les socialistes, vous pouvez continuer à débiter vos mensonges et à taper sur ce Gouvernement catholique : il ne s'en portera pas plus mal, bien au contraire ! les gens de bon sens ne se laisseront pas émouvoir par vos pantalonnades ! VINDEX. Dans un prochain article nous traiterons de l'esprit modéré et démocratique de la loi nouvelle. LÂ CAMPAGNE ELECTORALE. ViifE LA COMMUNE ! Les meetings donnés le 5 avril dans le canton de Sichen ont eu un succès sans exemple, et une manœuvre tentée au meeting d'Eben. a donné l'occasion à Mr le Ministre Uelleputte dé mettre en relief son incomparable éloquence et de remporter un vrai triomphe oratoire. Quelques libéraux et socialistes s'étaient donné la noble mission de troubler la réunion. Ils hachaient d'interruplions et de cris de « Vive la France j> te discours de M. Gielen qui leur tint tête avec une vaillance et une décision qu saluèrent les acclamations des auditeurs. «J'aim i la France autant qu'aucun d'entre vous ! s'écri l il ; vous essayez de créer un équivoque. G <jue j'ai dit à la chambre visait non pas le pay de France, mais ses institutions, et les événè ments récents ne m'ont que trop donné raison ! M. le Ministre Uelleputte a vite fait de domi ner les velléités d'interruption dont on aurai voulu l'embarrasser. Il établit quelle est la si tuation politique; quelles raisons le pays aurait il de retirer sa confiance au parti catholique ' A qui donc la pourrait-il donner ! L'oppositioi est divisée en deux tronçons. Le tronçon libéra est dans un désarroi qui s'accentue tous les jours ; les libéraux ne sont plus d'accord entrs eux ils n'ont pas de programme où le pays puisse lire ce qu'il peut attendre d'eux.Le tronçon socialiste, lui, se présente tel que nous l'avons toujours connu, collectiviste et révolutionnaire. Collectivistes, les socialistes réaliseraient la ruine de la nation par la destruction de l'initiative individuelle ; révolutionnaires, ils le restent et ils le proclament : le 18 mars dernier le journal « Le Peuple j> publiait encore l'apologie de la commune de Paris ! A ce moment précis des cris de « Vive la Commune ! » partent du fond de la salle. « Vous entendez, Messieurs, s'écrie l'honorable ministre : Crier Vive la Commune, c'est crier vive l'incendie, vive l'assassinat ! La Commune, c'est Paris en tlammes, c'est le massacre de gens de toute condition : prêtres, magistrats, généraux etc...! ï Et dans une envolés d'éloquence, M' Uelleputte montre les libéraux donnant la main aux révolutionnaires, sans souci des intérêts supérieurs du pays. « On dit qu'il n'y a plus de cartel I... Si vous en doutiez, c'est contre le cartel que nous luttons ici ! Chaque phrase de l'éminent oration est ponctuée par de vigoureux applaudissements. Une émouvante ovation salue sa péroraison. Le meeting est fini, mais les assistants ne s'ent vont pas ; nombreux il se pressent autour de nos candidats et de Mr Uelleputte, manifestant leur admiration. Seuls, les quelques Communards se sont esquivés. Mais un meeting doit encore se donner ce même jour à Bassenge, à 6 heures. Les candidats s'y rendent. Le local de l'école industrielle est archi-comnle. MM. Van Ormelingen, Gielen et Uelleputte prennent successivement la parole et remportent le plus franc et le plus légitime succès. Ils y ont fait l'exposé de la situation et du programme du darti catholique. Disons que jamais Mr le Ministre Uelleputte, coutumier des succès oratoires n'a déployé comparable éloquence. L'enthousiasme des auditeurs lui a montré combien il avait su répondre à leurs sentiments et les émouvoir profondément. W\V2 la Gsmmane. L'anticlérical <t Express » de Liège tâche de blanchir ses bons amis communards qui, à Eben, ont un peu trop dévoilé le fond de leur pensée.Et pour les blanchir, il emploie le moyen propre aux gens de son parti : LE MENSONGE. Il prétend qu'on n'a pas crié « Vive la Com-mume », « que ce cri ne vint à la pensée de per-« sonne et qu'il n'avait rien à faire dans ce « débat. Il prétend encore que M. le ministre <i Helleputte dut quitter la place avec ses « copains, sans pouvoir achever son discours l » L'honorable bourgmestre d'Eben M. Georges Dupuis, qui présidait le meeting, lance le défi suivant à 1' « Express », par l'intermédiaire de la s Gazette de Liège » : Monsieur le Rédacteur de la i Gazette de Liège ». On me communique le numéro du 8 avril du Journal 1'« Express », dans lequel ce journal publie une correspondance du Lim-bourg relatant le meeting tenu le 5 avril à Eben par M. le Ministre Helleputte et les candidats catholiques de Tongres-Maeseyck. Cette correspondance dément que d^s cris de t Vive la Commune » aient été poussés durant e meeting. Cette correspondance affirme que e ministre lui-même fut obligé de se rasseoir, suis de quitter la piace avec ses copains, sans pouvoir en dire davantage. Voilà donc un démenti et une affirmation Dien clair et bien précis. Affirmation et démenti sont radicalement. e contraires à la vérité . Je lance à « l'Bxpr e le défi suivant : nous fero ns une enquête i tradictoire àEbensur le point desavoi r: 3 1.°) Si oui ou non les cris de « Vive la t s mune » ont été poussés et ont été imméd - ment relevés par M. le Ministre Helleputte. » 2°) Si M. le Ministre Uelleputte a dû ci - son discours, se rasseoir et quitter la placi t si, au contraire, il n'a pas terminé son dise - au milieu des acclamations de la presqu' - j nimité des auditeurs. ï Si les dementi el affirmation de « l'Expre i sont reconnus vrais, nous verserons à la ca I de l'association libérale de ïoaqres la son de 25,000 frs., qui lui permettra de cou des frais électoraux passés ou futurs. Si par contre, les démenti et affirmaiioi « l'Express ï.sont reconnus faux, l'Exp versera à la caisse du Bureau de Bienfaisi d'EbenEmael la somme de 5,000 frs. L'Express ne voudra pas laisser passer 1 casion : a) de faire la lumière sur les points signa b) de contribuer à fournir à ses amis de 'I gres les moyens d'entamer la campagne é torale. Veuillez agréer etc. Le Président du meeting d'Eben ; Georges DUPUIS, Bourgmestre d'Eben-Em La campagne de calomnie Le < Journal du Limbourg » fort mécontent de ce que les journe catholiques rendent compte de l'ass sinat, commis par « la Caillaux ». Le pauvre (!) s'indigne en criant à calomnie et verse un pleur des p touchants ! Quoi, les journaux catholiques pourraient pas flétrir ce meurtre devraient laisser passer inaperçu scandale sans précédent ? Un ancien chef de gouvernerait radico-socialisle, M. Caillaux — encc ministre des finances à l'époque de 1'; sassinat de son adversaire politique convaincu de tripotages financiers et pression, à l'égard de magistrats, po assurer la quasi — impunité à un d plus grands escrocs de notre époqui d'un scandale pareil les journaux cath liques ne pourraient souffler mot ? I bien, vraiment c'est grotesque ! * * * Deux pays, la Belgique et la Franc ont vu dans ces derniers temps la retra: de leur ministre des Finances : le n nistre catholique Levie en Belgique le ministre radico-socialiste Caillaux > France. Les raisons de départ de ces de\ ministres montrent sur le vif l'honnt gestion de notre gouvernemeiit cath lique et l'impuissa?ice d'un gouverti ment radico-socialiste. M. le Ministre Levie, dans ui réunion publique à Soignies, a fait co naître les motifs de sa retraite. « C'était le rêve de ma vie,disait-i » de donner à l'enfant du peuple ui » instruction solide, avec la certituc » que la liberté de conscience sera » assurée ; ce rêve est réalisé pt » la loi scolaire Poullel. » C'était le rêve de ma vie de g; » ranlir la liberté, la neutralité, l'i: » dépendance de ma patrie par le sei » concours cl les uniques forces c » notre pays : ce rêve est réalif » par la nouvelle loi militaire. « C'était le rêve de ma vie de do: » ner l'occasion à deux coeurs aiman » qui ensemble, voulaient fonder x. r PlainedesSports,Tongres sser Rasa ; ou « Demain dimanche, à 2 1/2 heures SS » ' S MATCH INTERNATIONAL : ■ St-Margarefs on Thames F. C. — C.S Tongrois. lés g: Prix d'entrée : 0.50 fr. et 0,25 fr. » foyer d occuper un intérieur sain e el- » agréable pour y élever leurs descen » dants ; ce rêve est réalisé par 1 , » loi sur les habitations à bon mai { T » che. » C'était le rêve de ma vie d'assu est » rer la subsistance de l'ouvrier, du ux » ranl les années qu'il Iravaille pou as- » ses parents, pour sa femme, pou » ses enfants, ce rêve est réalisé pa la » la loi qui subsidie les syndicats lus » 1 enseignement professionnel, les » mutualités, les réassurances, ne » C était le rêve de ma vie que l'ou et » vrier âgé, qui avait trimé toute sî ce » vie, aurait dans ses vieux jours un< » existence assurée ; la réalisation d( :nt » ce rêve est proche de par le nou ire » veau projet sur les pensions ou is- » vrieres. — (N.D.L.R.) Si ce projet n'est pas de encore voté,la faute en est aux libéraux ur .et socialistes qui en ont jusqu'ici rendu es la discussion impossible par leur obstruc-3 ! tion systématique au Parlement. £h ^ 0111 réaliser tout cela, continue »Fhonorable ministre,on avait besoin » de ressources ; je les ai prises là » ou il y en avait en créant des impôts e, » nouveaux sur la richesse, le luxe el te » les plaisirs. » J'ai rempli mon devoir, Mainte-et » nanl je retourne chez mon épouse, sn » chez mes enfants, les intérêts des-» quels j'ai négligé durant deux » annees, pour servir mon pays et te » mon peuple. » Voilà ce que disait M. le ministre Levie à Soignies et ce qu'il était en droit de dire puisque ce n'est que la pure vérité. Passons maintenant en revue les faits qui ont motivé la retraite du ministre 1, des finances français, Caillaux, ie qui par toutes sortes de manœuvres le louches parvenait à se créer des res-il sources, pour la caisse de son parti, ir qui au Parlement faisait semblant de défendre l'impôt sur le revenii et qui, 1- marié, écrivait à sa maîtresse qu'il a- éprouvait la plus vive satisfaction d'ail voir étranglé cette réforme, !e qui par l'intermédiaire de son copain ié et complice Monis, pesait sur les décisions de la Justice, pour laisser échap-per le voleur Rochette, qui avait escro-ls qué 27 millions à la petite épargne n française, qui divorça pour se remarier avec une autre divorcée, qui était sa maîtresse, alors que lui vivait encore avec sa première femme et elle avec son premier .mari, 1 ™aintenant en avait par-dessus - la tête de cette seconde f mme et qui r voulait s en séparer pour se remarier f avec sa maîtresse actuelle, la fille d'un : ancien journaliste révolutionnaire, mort , H y a environ deux ans, qui, par ce fait, désespéra sa seconde femme qui, elle pour reconquérir l'amour (.) de son infidèle mari, n'hésita J pas à assassiner M.Calmette.ledénoncia- ' Caillaux âme Polltltlue fiscale de M. Voilà toutes les raisons de la retraite • du ministre français. Comparons maintenant les motifs de ! fin™ces°.n ^ ^ d<3UX ministres Le Ministre Levie rentre auprès de son épouse et de ses douze enfants,dont il a négligé les intérêts durant deux années pour rendre service à son pays, qui lui en est profondément reconnaissant. ; Caillaux, lui, sombre dans la boue, la 1 honte et le sang. Deux ministres de.ux régîmes ! -Belges, le 24 mai vous aurez à faire votre choix ! Elections législatives du 24 mai £014. Meetings catholiques. CANTON DE LOOZ lO^Tiu'éfofe^(Pâques) à WELLEN à A ULBEEK à 101/2 h à l'école RéAvApLIjfuites2h- daDSk g'rande sàHe des MALoweUtPPERTWGENà21/2h''au local ^ A ^ h. à l'école. LV pa , „ dan® la nouvelle et grande salle du Cercle Catholiques. A TONGRES à 9 h : Réception de M. le Ministre Helleputte et des as'Siïr1 "g"'s CANTON DE MECHELEN S/M. Lutidi 13 \vril (Lundi de Pâmipç^ à ! a NAEKEN à 10 1/2 h. à l'école 5 U" A RËCKHE1M à 2 h. dans la salle de la maison communale. t srnrSm s(Mc' t 4 h' à ''®c°le. u S,T0C.KHEIM a 6 h. à l'école. M. le Ministre Hellfinntto »t _j: feuilleton du COURRIER DU LIMBOURG — N° 17. — LA RANÇON DE L'HONNEUR r Ail SERGE DAVRIL. J'oublierai tes torts ; je t'ouvrirai mes bras et ma maison comme fit le père de l'enfant prodigue. . , Quel que soit le mal que tu nous aies fait ; tous, tu n'entendra jamais mes lèvres l'ormulei un grief. A ton retour, nous nous réjouirons et te préparerons une cordiale réception. Si la culture ne te convient pas, tu choisirai un métier, quel qu'il soit, tu seras libre et ti pourras compter sur moi pour t'aider, aussi sien à tes débuts que dans l'avenir. Robert qui donnaient des signes d'mpat;ence depuis un instant, proféra : — Ne vous donnez pas tant de peine pour me faire de la morale. ■le vous ai dit que je vivrais ma vie ; que j( ne déplorerais jamais un acte que j'ai accompl en toute indépendance d'esprit et après avoii mûrement réfléchi. Je ne veux pas vivre avec les chiens attachés Car le collier à un labeur régulier ; qui perden feur temps et user leur forces pour gagner c< que les animaux ont pour rien. Je prélère vivre avec les loups errants qu » n'ont aucune obligation et aucun avoir. J'ai des projets qu il ne m'est pas possible d< Reproduction interdite aux journaux qui non pas de traité avec la Société de Gens de Lettre, M Paris. vous confier et que je réaliserai, mais il me faut de l'argent. — C'est-à-dire, répliqua le fermier, que tu voudrais me faire acheter ton départ, une tranquillité de quelques mois ou de quelques semaines 1 Tu me demandes de l'argent sans m'indiquer l'usage que tu prétends en faire ; lorsque tu auras dépensé cet argent, tu m'en demanderas d'autre et ii n'y aura plus de raisons pour que ce petit commerce finisse. Eh bien ; j'achève ma proposition : D'un côté c'est le travail, celui que tu you-dras et le secours affectueux de mon dévouement ; de l'autre, c'est la vie de paria que tu mènes depuis quelque temps ; la vie d'aventures malfaisantes qui te désignent à des repressions rigoureuses et qui te couduirantà l'é'cha-faud ; choisis. 1 Le jeune homme ne savait comment échapper à la précision de ces questions, ni comment éluder une réponse qui 1 embarrassait. Il oit simplement : — Je ne puis pas retourner au régiment et je ne veux pas le faire. — Eh bien, mon ami, tu y retourneras malgré toi. Je te tiens ici, je te garde, tu es mon prisonnier ; lorsque le jour viendra, j irai te livrer à gendarmerie. Tu m'obligeras à cette action qui me répugné d'aller dénoncer ta présence sous mon toit. En attendant, si tu veux te reposer, entre ; dans cette chambre, allonge-toi sur le lit. Je te donnerai tout à l'heure des vêtements i propres. Le père et le fils ne s'étaient pas tendu la ' main, ne s'étaient pas ouvert les bras. François Dayrelle avait lu, dans les yeux de Robert, une indifférence absolue de la bravade, : de l'impertinence, un défi. 1 Robert avait lu, dans les yeux de son père, une affection qui se faisait violence, une ten-i dresse alarmée qui voulut être brave, qui voulait paraître ne pas trembler, qui voulait faire i croire à de l'indifférence, et le jeune homme ne s'y était pas trompé. j 11 avait lu, dans l'attitude apeurée de sa mère j que la pauvre femme le considérait comme le maître de la destinée de toute la famille et qu'elle le suppliait des yeux et du geste de ne pas causer de scandale, de ne plus faire parler d'eux. Il jouit de ce sentiment répréhensible qu'il terrorisait deux personnes inolïensives et s ms défense et se persuada qu'il obtiendrait d'elles tout ce qu'il voudrait par l'intimidation, la menace, le chantage En se présentant à la ferme de la Mauloise, il n'avait pas eu d'autre dessein que de cherche." un refuge contre l'affreuse misère qu'il subissait. Il avait cru qu'on le recevrait avec d'attendrissement,que la joie de le revoir ferait oublier ses fautes et il était déçu. 11 se glissa dans le lit et s'endormit aussitôt d'un bon sommeil bienfaisant, peuplé de rêves heureux qui le ramenaient à l'époque de son enfance, au temps où l'on bordait son lit, où des lèvres se posaient sur son front avant et après son sommeil. Il dormit, comme il avait mangé, pour satisfaire tout un arriéré de besoin de repos. Vers dix heures seulement il s'éveilla. Le soleil riait à sa fenêtre et les bruits familiers de la rue frappaient ses oreilles et lui pro curaient une émotion délicieuse. Tau', était clair, net, séduisant autour de de Robert. 11 s'abandonnait avec délices au bien-être qu'il éprouvait à se trouver dans des draps bien propres, dans un lit moelleux, doux et tiède ; dans une chambre spacieuse, aux murs ornés de gravures dont il connaissait les moindres détails. Rien n'avait été changé dans ce logis qu'il avait orné lui-même autrefois avec des images enfantines. Tout était immuable autour de lui et il regretta pendant un instant d'avoir changé. 11 se leva. Il connut la délicieuse impression que l'on éprouve à se faire la barbe, à se plonger la visage dans une eau claire, à prendre des soins de propreté. Il trouva sur une chaise, un costume plié, qui y avait été déposé pendant son sommeil, sans bruit ; du linge propre, un fau>'.-col et un cravate ; des chaussures cirées, un chapeau bien brossé. j Il s'habilla et, en plongeant la main dans une de ses poches, il trouva un porte-monnaie de sa mère qu'il ouvrit et dans lequel il découvrit quelques petites pièces d'or. 11 comprit que la pauvre petite infirme avait encore glissé ces menues pièces de monnaie dans sa poche à l'insu du fermier et, loin de lui en être reconnaissant, il acquit la certitude que tout lien affectueux n'était pas rompu entre sa mèie et lui, qu'elle souffrait à cause de lui, qu'elle le plaignait ; qu'il serait facile de profiter de sa faiblesse. Quand il parut. François Dayrelle était assis près de la table, la tête dans la main et plongé dans une douloureuse méditation. La mère Jeanne près de lui attendait, dans une profonde inquiétude. Le domestique et le petit gardien du troupeau étaient aux champs ; ni l'un ni l'autre ne s'étaient aperçu des événements qui s'étaient déroulés dans la nuit. Le fermier invita Rober' à prendre le déjeûner qui était servi à son intention. San® se faire prier, le jeune homme s'assit, mangea. ^ Une gêne grandissait entre ces trois membres d'une même tamilie ; un lourd silence planait qu'il faudrait rompre tout à l'heure et François Dayrelle retardait l'instant où il faudrait affronter de nouveau les mauvais propos de son fils. Lorsque Robert eut achevé de déjeûner, son père s'approcha de lui résolu à lui tenir une fois le langage de la raison. 11 avait beaucoup réfléchi pendant la nuit de veille qu'il venait de passer et s'était persuadé qu'il n'obtiendrait rien de la mauvaise tète de Robert par la sévérité. — Mon garçon, dit-il, d'une voix douce, altérée par une émotion qu'il n'arrivait point à surmonter, est-ce que la nuit t'a porté conseil ? Est ce que, pour t'être retrouvé dans le ht où tu as grandi, tu ne te sens pas des velléités de revenir à une vie moins aventureuse ? — Je ne demande pas mieux que d'être tranquille, moi qu'on me laisse en paiy, répliqua Kobeit sur un ton qui donnait à entendre qu'il n'était disposé à aucune concession. François Dayrelle considéra son fils avec des yeux tristes, sans hostilité, ni rudesse et il ajouta. lu n as pas mauvais cœur, Robert, et ie suis sur qu au fond de toi-même tu déplores la peine que tu nous as faite. Nous ne dem indons, ta mère et moi qu'à t accueillir avec notre tendresseplus affectueuse d'avoir été éprouvée ; nous te tendons les bras fais un pas vers nous. Nous ne t'abandonnerons pas si tu ne t'abandonne pas toi-même, si tu ne t'installes pas dans la defaite voulue acceptée, recherchée. Tu as une obligation rigoureuse à remplir • quelque pénible qu'elle soit, il faut t'en acquitter et tout le passé sera oublié. Au nom de ta mère malade depuis ta naissance et qui a droit à un peu de paix, et pour moi qui n'ai jamais cessé de t'aimer, ie te demande, Robert, de ne pas attrister notre vieillesse et de ne pas nous faire désirer la mort pour échapper à la honte et aux remords de n avoir pu éviter les événements qui se sont accomplis. Tu le vois c'est moi qui m'humilie devant toi et qui t adjure de mettre un terme à notre désespoir et à notre découragement. « Quelquefois, vois-tu, le manche de la charrue me paraît aussi lourd que les pensées que je traîne en moi ; ma volonté fléchit ; mes forces me trahissent et je suis contraint de m'asseoir au bout de mon champ pour me soulager le cœur par les larmes. Nous n'avons pas mérité cela, Robert. rv ayant pas eu une seule minute de tranquillité morale dans le cours de notre existence, après avoir lutté avec apreté contre les assauts de la maladie, de la pauvreté, nous espérions voir venir le soir dans le calme. 11 ne tient qu'à toi que notre vieillesse ne soit point empoisonnée par les pensées qui tuent. Reviens dans cette maison en homme au cœur droit qui veut racheter une faute de jeunesse. La terre que j'ai cultivée avec tant d'amour t'appelle et te sourit. Hubert, qui n'avait pas écouté sans donner des signes d'exaspération ces doléances tristes, éclata. Pensez-vous que je vais reprendre le metier qui vous a fait crever de faim 1 lu es injuste, Robert ; le métier que J exerce est le plus noble de tous ; il laisse à • -- —' t-attur ïl'exercent leur indépendance d'esprit et leur trerrtpe une santé exceptionnelle. Il nous a nourris ; il m'a permis de vous faire donner une bonne éducation et une sofide instruction a ton frère et à toi 11 nous a acquittés de toutes 'les dettes con-laafaieaeiitéUX pen0des de crises Provoquées par Il m a permis enfin, de vous préparer, à ton frere et a toi, un avenir plus doux que le nôtre Ce serait de 1 ingratitude de ta part de ne pas continuer ce métier ; mais, je te le répète veraî'rraS 6D UU autre' etje t'opprou- — Quel métier voulez-vous que je choisisse ? que cèsoitg°ÛtP0Ur ^ d^^'^es pourquoi — Ce n'est pas de ma faute pourtant, si tu n es. pas ne chez des parents plus fortunés mii t'eussent permis une existence oisive. frère'et à tol^'t.ftV,0,"8 laissserai la fe™e à ton irere et a toi, tu t occuperas et ne te livreras qu'aux travaux faciles, qui ne le déplairont pas trop etjne te fatigueront pas. p plaire.' P3S de tnmux qui Puissent me mier.Patience c°mmençait à échapper au fer- «ri fîîf y» iriss/ï SSSSi" — La Fyance, je m'en moque ; au'est-oe nnp cela me fait d'être en France ou ailleurs 1 5 Rober^n'e^répondU pas."4 reVenU ? etmauavatiie!yeUX dUrS' la bouche c°n'ractée colère.6 devinait plein de fermeté, de haine et -it!!nHnnfffn^pe,Ut"étre de s'èlTe m's dans une situation spéciale,mais par rancune contre tou< ceux qui pouvaient le blâmer de s'être mis dans. cette situation, il répugnait à accomplir le sorti™11* mouvement 1ui pouvait l'en faire (À Suivre).

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier du Limbourg behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Tongres van 1854 tot 1921.

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