Le journal du Congo

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s.n. 1914, 28 Mei. Le journal du Congo. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6q1sf2nj3h/
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é? 5 14 Le Numéro 10 cent. (Etranger : 15 cent.) 3m* année. — N° 35. LE JOURNAL DU CONGO Gazette hebdomadaire PUBLICITÉ Annonces (4e page) la ligne . fr. 0.50 Réclames (3e page) „ . fr. 1.50 Echos n . fr. 8.00 BUREAUX : Rue de \gl Tribune, 8, Bruxelles TÉLÉPHONE SABLON 1807 . ABONNEMENTS Payables par anticipation; échéance le 30 septembre Belgique .. .. îr. 5.00 Union Postale îr. 7.00 Les demandes d'abonnement pour l'Etranger doivent être accompagnées d'un mandat international. LIRE DANS CE NUMÉRO ; Le Brésil et l'explorateur Savage Landor. Au Conseil colonial. Echos et nouvelles. La maladie du sommeil. Les précautions hygiéniques à prendre au Congo. Notre politique coloniale. Le péril colonial. Pour l'enfance noire. Les questions coloniales à l'étranger. Le caoutchouc dans l'Afrique orientale allemande. Les chemins de fer transafricains. La délimitation du Cameroun. Arrivées et départs. Bulletin Financier. Le Brésil et l'explorateur Savane Landor * * s m Un M. Savage Landor vient de publier, sur sa soi-disant exploration au Brésil, des histoires abracadabrantes. A l'en croire, il n'aurait pu trouver aucun compagnon de route à Rio de Janeiro et à Saint-Paul. Les gens trouvés finalement ne savaient pas conduire la pirogue... Il aurait dû jeûner quinze jours là-bas, faute dp vivres. Enfin, ses porteurs étaient des bandits qui auraient voulu l'assassiner. M. Roosevelt, qui a parcouru récemment le Matto-Grosso, avait infligé un démenti catégorique à M. Savage Landor. Et M. Arinos de Mello, un éminent écrivain brésilien, dans une note ,adrcs -sée au Matin, de Paris, p. traité de fantaisie les histoires de M. Landor. Nous avons rencontré un de nos concitoyens, M. Léon Thiery, administrateur de nos principales affaires coloniales, qui a passé, lui, de longues années au Brésil. M. Thiery, à son tour, qualifie de balivernes les observations de M. Savage Landor et il se rallie en tous points aux protestations de M. Arinos de Mello. — A en croire M. Savage Landor, nous dit-il, les régions du Brésil qu'il a traversées seraient absolument sauvages et inconnues, on y risquerait sa vie à chaque pas !... Voyez ce qui nous est advenu, à mes compagnons et à moi, en 1899 — c'est-à-dire bien avant le prétendu voyage de M. Savage Landor. Partis du Rio- San Lorenço, nous allâmes par terre à Cuyaba, puis à Diamantino. A Cuyaba, nous eûmes la joie de rencontrer un ami, officier de l'armée belge, qui se préparait, lui, à rejoindre le Para en descendant le Xingu. De Diamantino nous nous dirigeâmes vers le sud par la vallée du Paraguay. Au cours de la même année, nous accomplîmes un voyage au Guaporé, affluent de l'Amazone, par la vallée de Jauru et nous revînmes par Casai Vas-co, sur la frontière bolivienne. En. 1901, nous quittâmes Belem de Para pour remonter le Tocantins. En canot, dans les chutes, par les rapides, puis ensuite à cheval et à dos de mule, nous atteignîmes Goyaz. Or, partout, alors comme en 1899, nous fûmes l'objet de réceptions charmantes, conformes, d'ailleurs, à l'hospitalité bien connue des Brésiliens. De Goyaz, nous allions rejoindre L'A-raguaya par la vallée du Rio Vermelho, et, après avoir descendu l'Araguaya, nous revînmes par les chutes et les rapides, après avoir visité tous les affluents du fleuve. Ce voyage, qui avait duré onze mois, nous occasionna, certes, quelques pri-tions et moult fatigues, mais nous revînmes enchantés d'avoir visité un merveilleux pays. A aucun moment nous n'avons manqué de vivres et, bien que voyageant tantôt avec des gens de tous les Etats brésiliens, tantôt avec des équipes d'Indiens, nous avons trouvé partout l'accueil le plus chaleureux. Il De nombreuses années plus tard, une grande partie de ces itinéraires a été suivie par M. S. Landor. Je suis convaincu, nous dit M. Thiery, qu'il a dû trouver partout le même accueil qui nous fut réservé. Nous n'avons pas fait la route de l'Araguaya à Diamantino, mais, jadis, régulièrement, les convois de bétail suivaient la route venant de Cuyaba. Depuis, on a installé la ligne télégraphique qui fonctionne très régulièrement ! De Diamantino au Guaporé, c'est . l'énergique colonel Rondon qui a créé des routes et desdignes télégraphiques. Dois-je vous ajouter que sur le Jua-rana, une firme anversoise y faisait la récolte du caoutchouc ; que cette région, très éloignée, comme le Guaporé du reste, est peuplée de négociants. Que si l'on prend une carte, on constate que toute la région vers les sources et le plateau du Parisis a été reconnue depuis longtemps ; que les diverses rivières, dans leur cours moyen, ont été reconnues ; que M. et Mme Coudrau ont décrit, depuis de nombreuses années, la région des chutes de presque tous les affluents de l'Amazone. Mme Coudrait, seule avec quelques travailleurs, a parcouru des régions difficiles et est rentrée au Para toujours enchantée. M. S. Landor croit peut-être, de bonne foi, qu'il a vu des animaux féroces partout, ou des bandits et des sauvages derrière chaque arbre de l'immense forêt équatoriale ! Que de fois n,'avons-nous pas entendu raconter des choses inouïes ! Combien d'animaux féroces tués par des agents n'ayant jamaiis été à la chasse ! Que de voyages effectués dans les rivières qui n'existent pas ! N'avons-nous pas vu plusieurs Européens qui, pour justifier leur « courage », trouvaient que les travailleurs étaient des bandits qui n'attendaient que le moment venu pour les tuer ? Et ces Européens ne sortaient de chez eux que revolver et poignard au côté ! Et, croyez-moi, ce sont ceux-là qui, généralement, intéressent le public en racontant les choses les plus extraordinaires.Evidemment, des crimes se commettent au Brésil comme partout, avec cette différence que le Brésil possède un vaste territoire dépourvu, dans l'intérieur, de police suffisante pour les réprimer tous. Ce que je puis affirmer, c'est que presque tous les crimes commis dans les régions lointaines du Brésil, le sont rarement par des Indiens ou par des Brésiliens, mais presque toujours par des aventuriers de tous pays. M. Landor a effectué un voyage très pénible, certes. Il a subi des privations, des fatigues, il a surmonté de grosses difficultés. Un Européen n'entreprend pas un semblable voyage sans posséder toute l'énergie voulue. Mais il est rentré en Europe sain et sauf ; donc, ceux qui l'accompagnaient n'étaient pas des bandits qui cherchaient à le tuer à chaque instant. Pour laisser mourir de faim l'Européen qu'ils accompagnaient, ils n'avaient pas besoin de risquer eux-mêmes de mourir en jetant les vivres dans le fleuve ; ils avaient toute facilité pour laisser l'Européen seul dans la brousse en emportant les vivres avec eux dans le ou les canots. M. S. Landor aurait pu, dans ses récits, faire ressortir que, grâce à quelques travailleurs brésiliens qui l'ont aidé, il avait pu effectuer un voyage pénible. Ces malheureux travailleurs, même si, au cours du voyage, ont éprouvé des défaillances ou occasionné des ennuis, n'espéraient ni gloire ni argent, puisque, pour quelques francs, ils affrontaient les mêmes risques et fatigues que M. S. Landor. Ils ne méritaient pas, en tous cas, d'être représentés comme de véritables bandits. J'ai la conviction que tous ceux qui ont I tLErïlUilIt DADLUN IOU/ _J parcouru les régions du Matto-Grosso, Goyaz, Para, Amazone, tout en reconnaissant que ces régions très éloignées ne jouissent pas de la même organisation que les Etats limitrophes, auront regretté, en lisant les récits de l'explorateur, qu'on puisse traiter ainsi la population si hospitalière du Brésil. A la vérité, conclut M. Thiery, M. Savage Landor a dû prendre une autre contrée pour le Brésil et le Matto-Grosso, qu'il prétend avoir parcourus. Cette relation d'un homme qui a vu, lui, suffit pour démontrer que M. Landor a « bluffé », p jur ne pas dire plus. Au Conseil colonial * * * * jk Le Conseil coloi t'ai s'est réuni samedi iïous la présidence' de M. Renkin, ministre des Colonie; Au début de la séance, le ministre a exprimé les senti nents de très vif regret qu'avait éprouvés le Conseil en apprenant le décès de M. Van de Vin, «homme dont la modestie égalait la compétence, et qui avà"L mis tout son savoir au service de s>on "pays et 'de la colonie »;. Ces paroles ont été soulignées par l'api-probation émue et discrète des membres du Conseil. * * * Signalons rapidement les divers objets dont le Conseil a eu à s'occuper.. Primo, un projet de décret accordant à la congrégation des missionnaires de Scbeut une concession de 200 hectares à ajouter aux cent he.:tares qu'ils possèdent déjà 'à Boyange, dans le district des Ban-gala. Bien que 1, convention passée entre l'Etat 'Indépendant et ie Saint-Siège ne fixe qu'à 200 le nombre d'hdctares auquel les missions peuvent prétendre, le gouvernement a cru 'devoir faire droit à la demande de 200 hectares — au total 300 — que lui lavait adressée la congrégation, et pour, justifier sa proposition, il a invoqué les développements 'considérables qu'a pris la mission de Boyange. Car non seulement elle 'compte actuellement près de 7,000 catéchumènes et plus de 3,000 'chrétiens, mais encore elle a recueilli d'une façon permanente plusieurs centaines d'enfants et d'autres y font des séjours plus 'ou moins prolongés pour suivre les classes et les cours de religion,, Adopté à l'unanimité, moins une abstention. Rapporteur : le major Dubreucq. * * * Secondo, un projet accordant à l'American Presbyterian Congo Mission un terrain d'une superficie de '9 hectares situé à Kabula, 'dans le Kasaï. Au total, la mission y dispose actuellement d'une vingtaine d'hectares. 'Elle y a établi une station de mission et d'écoles pour l'instruction des indigènes. Adopté à l'unanimité. Rapporteur : le imajor Dubreucq. * * * Mentionnons pour mémoire l'examen du rapport rédigé par M. Morisseaux sur le projet de décret du '9 avril 1914 autorisant la prorogation de droits exclusifs de recherches minières au 'Katanga, et du rapport rédigé par M. 'E. Dubois sur ,un projet de décret portant 'suppression des1 droits de sortie sur les arachides, 'huile de palme, noix palmistes, 'sésame et café. Adopté sans 'observation. * * * Le rapport rédigé par 'M. Galopin sur le projet 'de décret définissant le nouveau régime des entrepôts a 'été également adopté sans observation, mais il est nécessaire de 's'y arrêter un instant, car le Conseil colonial a introduit quelques modifications intéressantes dans le texte qui lui avait été soumis. 1 La question des entrepôts est pour le commerce international d'une importance capitale, principalement en, ce que, grâce à la 'fiction qui 'fait de l'entrepôt un prolongement du, pays d'origine, les commerçants ne sont pas soumis au paiement immédiat des droits d'entrée ou de sortie : on leur évite ainsi une immobilisation fâcheuse de (capitaux. Mais il va de soi que l'établissement des entrepôts suppose toute une législation destinée à garantir les droits du fisc et à réglementer, surtout au point de viue des responsabilités, les rapports dé l'administration des finances avec les commerçants. Pour établir cette législation —le décret nouveau qui viendra remplacer les dispositions étroites du chapitre VII de l'arrêté du 10 avril 1892 — l'administration coloniale s'est inspiré,e de notre loi belge du 4 mars 1846, dont le système est bien M supérieur à celui de la loi française. Mais à ce texte le Conseil a fait subir des modifications, les unes de pure forme, les autres de fond. Nous pouvons négliger les premières. Voici pour ce qui .est des secondes). La plus importante de celles-ci est l'ouverture des entrepôts publics ou dépôts des marchandises indigènes destinées à l'exportation, même de celles qui ne sont pas passibles de droits de sortie. Cette innovation permettra aux exportateurs de recourir au système des warrants comme instrument de vente ou de crédit pour leurs marchandises. Elle leur facilitera, en outre, l'accomplissement des formalités douanières pour la sortie du territoire. Une autre amélioration du projet, à titre de mesure de décentralisation, est la substitution de l'administration des douanes au gouverneur général pour tou-ats les décisions à prendre sur de simples questions d'espèces dans les cas prévus par le décret. ÉCHOS ET NOUVELLES Le commerce d'exportation du Congo. M. Frans Janssen, chef de bureau à l'Office colonial, vient de publier une intéressante brochure très documentée sur le commerce de notre colonie. Il y passe en revue les principaux produits d'exportation du Congo. belg;e, le caoutchouc, l'huile de palme, les noix palmistes, le cacaos le cuivre, les autres produits miniers, le copal et l'ivoire. Il conclut : « Ces notes puisées aux sources les plus autorisées attestent le grand effort qui ji été accompli depuis plus d'un quart de ,siècle ; elles permettent d'avoir foi en l'avenir, icar elles achèvent de nous persuader que le sol de notre colonie recèle des richesses quasi inépuisables qu'il appartient à la Belgique de mettre en valeur ». L'organisation territoriale du Congo. L'organisation territoriale du Congo vient d'être modifiée en ce qui concerne les districts de Stanleyville, de la Lowa, du Maniéma, du Kivu et de l'Ituri. Il en résulte que Stanleyville sera désormais le chef-lieu du district de Stanleyville ; Ponthierville, le chef-lieu de la Lowa ; Kasongo, le chef-lieu du Maniéma ; Ru,t-sburu, le chef-lieu du district Idu Kivu, et Irumu, le chef-lieu, du district de .l'Ituri. L'organisation douanière du Congo. Elle est en voie de transformation dans la province minière. Un contrôleur des douanes belges, délégué par le ministre des Colonies, est cha,rgé actuellement d'adapter aux circonstances locales les méthodes appliquées en matière douanière ' dans le Bas et le Moyen Congo, et de donner à l'administration des douanes du Katanga une organisation et un développement en rapport avec les nécessités actuelles du commerce du Katanga. Outre la formation ou l'amélioration du personnel. ce fonctionnaire assurera la surveillance active et effective d'entrepôts. L'établissement d'un tarif douanier, mieux en rapport avec le développement des importations, est également à U'étude. La conversion des droits « ad valorem » en droits spécifiques équivalents a reçu un commencement d'exécution qui sera complété au mois d'octobre prochain par l'application de l'arrêté royal du 2 mars 1914. Chez les Pères Salésiens. Les missionnaires Salésiens M|M. Sca-loni, Sale, Schillinger et Feiraris ont quitté Elisabethville le 16 avril pour rentrer en Europe. A la suite d'un voyage qu'il a, fait avec l'abbé Sak, fdans la région de Kiniama, M|. l'abbé Scaloni a estimé qu'il y avait là une population nombreuse, forte et intelligente, à distance raisonnable d'Elisabethville. Il y aurait lieu d'établir à cet endroit un petit centre d'évangéli-sation auquel serait adjointe une école très simplement organisée. Au point de vue spécial du relèvement du noir, considéré en dehors rde sa, mora-lisation par l'instruction religieuse, ce centre aurait, en outre, l'utilité de permettre aux missionnaires de choisir les jeunes gens qu'ils reconnaîtraient avoir de vraies aptitudes à recevoir une instruction professionnelle et d'user de persuasion pour déterminer ceux-ci à venir suivre dans les ateliers des écoles salésiennes les leçons de professeurs experts. On serait certain de former ainsi une pépinière de bons artisans noirs. Au Mozambique. On vient de publier les prévisions budgétaires du Mozambique, pour l'année financière commençant le Ier juillet 1914. Le rapport a été dressé par M. Gois Pinto, inspecteur principal du Trésor. vent être accompagnées d'un mandat international. L'inspecteur remarque que les finances de la colonie sont dans une condition prospère, et qu'il y a un excédent continu des recettes sur les dépenses. En chiffres ronds, le surplus existant à la fin de l'exercice 1911-1912 s'est élevé à 700 contos, ou 140,000 livres sterling. Les plus-values du Trésor sont en augmentation, malgré l'argent dépensé pour travaux extraordinaires et les avances de fonds 'destinées à combler le déficit des autres colonies. .Parmi les principaux chefs de dépenses enregistrés au cours de l'année dernière, il convient de mentionner une somme de 100 contos (20,000 liv. st.) pour l'achat de wagons à marchandises, construits à Lisbonne, et une somme de 250 contos (50,000 liv. st.), également pour l'acquisition de wagons. En outre, tous les conduits souterrains et les ponts ont été consolidés ; on a procédé à la reconstruction du wharf en ciment armé, et l'on a construit le nouvel hôpital de Ma-chaquene, un des mieux aménagés de l'Afrique du Sud. La caractéristique la plus importante du développement de la colonie a été la construction simultanée des chemins de fer de Nhamacurra-M'Cuba, des lignes allant de Quelimane à la Chire, du Mozambique au lac Nyassa, d'Imham'bàne à Inmarrinne, de Gaza à Manjacage, et du chemin de fer de Chinavane. Six lignes ferrées ont donc été construites avec les ressources normales de la colonie, sans l'aide d'aucun emprunt. La maladie du sommeil * * * * & L'Ubangui est actuellement le district le plus vivement atteint par la îmaladie du sommeil, écriât le Père Fulgence 'Car-nockel, préfet apostolique de l'Ubangui, dans une lettre qui vient d'arriver ten Belgique. Nous pouvons affirmer sans crainte d'être contredit, dit-il, que tous les villages su trouvant sur la rive, et, à peu d'exceptions près, tous les villages de l'intéri,eur du pays, sont frappés par 'le terrible fléau. 'Quand on consulte les anciennes cartes géographiques du district, on voit que la riye de l'Ubangui était garnie d'une population dense : un village succédait à l'autre. Maintenant, sur 150 kilomètres de rives parcourus, en ce pays 'existe une zone désertique de plus de 140 kilomètres. Bien que la maladie du sommeil 'semble d'importation récente, elle y a accusé de grands ravages. Des populations entières ont 'été décimées. La maladie intervient doublement dans la dépopulation des centres qu'jelle frappe : elle fait non 'seulement un nombre considérable de victimes, mais elle diminue encore le 'chiffra de la natalité en atteignant dans 'leur activité physiologique, et dès le début de la maladie, les organes producteurs. Aux environs de Banzyville, les premiers cas de trypanosomiase ne semblent pas remonter aui delà de 1904. Dès 'l'ainnée suivante, la maladie se manifeste sous sa forme épidémiqu^e. Des centres entiers disparaissent en l'pspace de deux années. En 1907, l'épidémie s'éteint et la 'maladie ne signale pilup guère sa- présence que sous forme de cas sporadiques. Les grandes cru(es de l'Ubangui en 1908 :et 1909 mettent les populations riveraines da,ns les conditions d'existence les plus difficiles : les plantattions sont détruites, les villages inondés et les indigènes se réfugient suf des planches dans leurs 'cases envahies paï les eai\x. A ce moment, la trypanosomialsp reprend sa terrible forme épidémiquie.. Les villages situés sur lai ri've bellg'e ont été très du,renient éprouvés. Presque tous les chefs de ces groupes /et leur entourage immédiait meurent d'e la maladile du. sommeil. En 1910, l'épidémie s'arrête autour de Balnzyville : la trypanosomiase n'en continue pas moins sa marche. Au-dessus .de Banzyville, lal maladie s'étend chaque jour plus loin. L'île Ya, qui 'fut très peuplée autrefois, est actuellement déserte. Aux environs de Yalcoma, 70 p. c. de la popujaltion ont disparu. Dans l'intérieur dit pays, le fléau is'est définitivement établi. En ce moment, le laboratoire Saint-Michel 'compte plu,s de 900 trypanosés inscrits qu,i suivent régulièrement le (traitement. Au début, le nombre des itrypanosés traiités ne fu.t pas élevé, mais bientôt, remarquant que l'état des malades soignés s'améliorait, les indigènes atteints pair le fléau, arrivèrent (de tous côtés. Grâce à .ses connaissances spéciales en médecine, le Père Augustin Vanden Eynde obtint de bons résultats, et les indigènes ne l'appellent rien moins qu.e le Gramd' Sorcier blanc. (Le laboratoire die Bindu traite régulièrement 400 maiadas environ. »

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Dit item is een uitgave in de reeks Le journal du Congo behorende tot de categorie Koloniale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1911 tot 1914.

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