Le matin

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17 september 1914
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s.n. 1914, 17 September. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/736m03zw5n/
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| Jeudi 17 Septembre 1914 SIX. PAGES - CÏI¥Q ClflrêXlillÊa 21me Année — N° 260 ——r .*■ 1 ' RÉDACTION se VIEILLE BOURSE, 39 AWEHS Téléphone Rédaction : S1Î ^j>onnements : iUnan fr. 1S.OO ««nus < Six mois ..... 6.SO ^ /Trois mois .... 3.SO i Un an 16.00 . .foreur. / Six mois . . . . S.ÎÎO ^ '/Trois mois .... S.OO PttiXCER : France, Angleterre, Allemagne et Union '«stale par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et (nid-Duché, par trimestre, fr. V .00. ,i»(onnement se poursuit, jusqu'à refus formel. LE MATIN JOTJRTsTAL QUOTIDIEN *■— ■* ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Dirfecteur annonces : Annonces la petite ligne,. fr. O.SO Annonces financières id, » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .îîO Faits divers corps iS. » 3.00 Chronique sportive id. » St.OO Faits divers fln 5d. > S.OO La Ville id, > S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la. France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçue11» Bruxellm cUe; MM. J. Lebkgue A 0>. ['écrasement des Autrichiens - Ils il perdu 250,000 tués et blesses, 19,008 prisonniers, 400 canons ■ Irts désespérés des Allemands en (illicite. PETROGRÂDE, 16 septembre. — La poursuite énergique des troupes autrï-iiînnes continue, certains corps d'armée sont presque anéantis. Les forces russes passèrent le fleuve San. A l'Est, les avant-gardes russes iprochent de Premyszl. La rapidité des opérations militaires empêche d'évaluer is pertes de l'ennemi, qui sont énormes. Les Autrichiens auraient perdu 250,000 lés et blessés, plus 100,000 prisonniers, 400 bouches à feu et quantité de drapeaux, 'artout les routes sont encombrées de parcs d'artillerie, de colonnes de transport, armes et de munitions abandonnées dans la retraite précipitée. Sur la Vistuie, les Russes s'emparèrent de matériaux accumulés pour la con-Iriiction de ponts. Ils détruisirent plusieurs vapeurs et un cuirassé. Il faut constater les efforts désespérés des Allemands pour sauver de ia débâcle 'armée autrichienne. Leur présence fut révélée par nombre de points sur le front. Ainsi sur la usition de Tourobine, 36 pièces allemandes de longue portée furent prises avec .000 prisonniers allemands. Sur d'autres fronts, plusieurs dizaines de gros canons llemanos tombèrent également entre les mains des Russes. — (Reuter). Malines revit ! l'on rouvre pis revenons de Malines avec l'excellente ffitession d'avoir retrouvé line ville qui restai vie. Tous les magasins se rouvrent, pis nous arrêtons devant, une pâtisserie oit ! moteur marche qui actionne la machine à iriquer la crème a la glace. Sur la devance d'une boucherie nous notons cette inscrip-ion: « Vandaag heropening. Aile dagen versch Seesçh.» [Partout des ouvriers procèdent à la répara-loa des dégâts causés par le bombardement. [A la gare arrivent à chaque moment des pins qui viennent d'Anvers, d'autres filent if" la métropole. ! le cardinal mercier a malines A la Grand'Place stationne beaucoup de Mile et à. l'hûtel de ville nous trouvons M. pessain, le bourgmestre qui a reçu mercredi patin le cardinal Mercier. -J'ai piloté en ville Son Eminence, nous pare ie bourgmestre et elle s'est montrée proprement émue par la vue des ravages causés far la canonnade des Allemands. ' Le cardinal a longuement visité l'archevê-hé et a donné des instructions pour que l'on fcmette les bâtiments en état afin de pouvoir réinstaller l'ambulance. -Le cardinal vous a-t-il communiqué ses pressions au sujet de son séjour en Italie? -U m'a dit, déclare M. Dessain, que toute JMb est de cœur avec la Belgique et qu'il ^vraiment touché de la grande sympathie M'a rencontrée à Rome. [Partout on lui a donné l'assurance que no-le Pays a montré un héroïsme admirable. - Savez-vous ce que son Eminence pense 's la destruction de Louvain ? -Monseigneur Mercier m'a déclaré que la Jestruction de Louvain est une monstruosité, 'est une tache indélébile qui restera marquée ® ter rouge sur le front de la race alleman- ■ le cardinal est un savant et il est particulièrement touché de la destruction de la ï>i-pothèque de l'Université. h- Son Eminence vous a-t-elle parlé de son Ri°ur à Londres ? ~Le cardinal déclare qu'il rapporte de la aPitale de l'Angleterre une impression reportante. Les soins dont on entoure les ré-0?'és sont admirables et la Belgique a cer-pement trouvé encore une fois là un iné-Rilable soutien. ta nouvelle de la présence à Malines du •«rainai Mercier fut vite connue, et bientôt * Grand'Place fut noire de monde. Quand j® Emmence fit son apparition, elle fut sa-lee Par une longue ovation. Le cardinal don-« sa bénédiction et, faisant signe aux per-Jes de finir leurs applaudissements, il dé- r Gardez vos ovations pour les soldats et ■ ® notre Roi, tous méritent notre admiration notre reconnaissance, car ils ont défendu le °' national. 'il v,nt de initier Malines, Mgr Mercier a féli-j,!" Galant, le commissaire de police,qui n'a r» un seul instant quitté son poste pendant le pMardement. VERS LES lignes allemandes Ivons Pcussons aussi loin que possible et ar-te's Mwllx avai't-postes belge;-. De loin on voit L in®lles allemandes. Il faut de la part 6vit0u\ "eiers énormément de fermeté pour ILW4?8 C0UPS feu. - v es soldats déclare : [ochef1 s laissez"moi donc descendre cet Alto, ye. 'a Patience, mon ami. répond l'offi-"us nerdraz rien a attendra— a la clarte des bougies Quand nous revenons à Malines le soif tombe Partout l'on allume et dans les cafés, à la Grand'Place, sur toutes les tables se trouvent des bougies. Malines revit I — e. v, DANS LA RÉGION DE SOIGNIES i\ous aevons a une vaillante iemme, qui a réussi à traverser ces jours-ci les lignes allemandes pour venir retrouver son mari en garnison à Anvers, d'intéressantes nouvelles sur la région de Soignies et Braine-le-Comte, nouvelles qui, jusqu'à présent, manquèrent presque complètement. Là comme partout où les Allemands ont passé, pour occuper ensuite le pays, ils font subir le régime imposé par ailleurs, aux populations des autres régions de notre pays. Sans qu'il y ait eu d'excès graves, c'est le régime de la terreur. Au milieu de ces soldats en armes, les alertes sont fort fréquentes. A Braine-le-Comte c'est l'heure allemande qui s'indique à l'horloge de la gare. C'est à la gare aussi que, assez fréquemment, les soldats tirent des coups de fusil, en l'air, heureusement, pour procéder aussitôt après à des enquêtes qui tendent à prouver que les coups de feu ont été tirés par des civils. Les enquêtes, comme partout ailleurs également, s'accompagnent de menaces de fusillades des habitants. Mais jusqu'ici, fort heureusement, les Allemands n'en sont pas arrivés à de telles extrémités. Après le passage d'un véritable flot humain — c'étaient, les armées qui marchaient sur Paris et sont en retraite aujourd'hui — la ville fut occupée par 400 hommes de la Landsturm, un peu plus accommodants que les troupes qui passèrent précédemment. Celles-ci se livrèrent, suivant le procédé ordinaire également, à des réquisitions auxquelles on satisfit comme on put, péniblement parfois et sous la menace d'avoir à payer une forte contribution de guerre. Avec 1-3 produit de ces réquisitions, les Allemands firent face aux besoins immédiats de leurs troupes et échelonnèrent, en cours de route, des magasins d'approvisionnements, soit pour les troupes qui devaient suivre, soit en prévision d'une retraite. Des «réserves» turent ainsi constituées à Binche et à Mons. Dans la première de ces deux villes, on avait à fournir 22,000 kilog. de farine et 30,000 kilog. d'avoine. A leur passage ou pendant leur séjour', les Allemands mirent systématiquement à sac tou- ; tes les maisons qui avaient été abandonnées par leurs habitants. Mais les autres étaient res- : pectées. A Braine-le-Comte, certains officiers se comportèrent assez convenablement avec < les personnes chez lesquelles ils logeaient. Même il y en avait qui, après deux ou trois jours, et s'étant, aperçus que leurs hôtes n'avaient plus de viande à leurs repas, leur en offrirent. En général, les officiers allemands se montrèrent, parait-il, assez corrects avec les fem- 1 mes. A Soignies, ils exigèrent que des jeunes filles de bonne famille vinssent les servir à 1 table. Mais il paraît qu'il y eut là un rnalen- 1 tendu et que le général qui avait donné cet ordre entendait parler de jeunes filles «pré- 1 sentables ». '• L'ennemi s'empara là de cinq otages: le ff. ; de bourgmestre, le doyen, le chef de gare, un ) conseiller communal. Il a creusé — ou plutôt i fait creuser des tranchées par les habitants, i autour de la ville. Des ouvriers de la ville : furent régulièrement réquisitionnés pour ces < travaux, ainsi que pour procéder à l'enterre- < ment des Allemands tués. ) Mons, nous dit notre compatriote, a relative- s ment peu souffert, beaucoup moins qu'on ne l'a dit. A Nimy, où les Anglais livrèrent de nom-;; breux combats, ce fut, au début surtout, plut/M ima trimri'o dâ ffuarill» à laanalla pjw aillés - i se livrèrent. Ils firent un tort énorme aux Allemands, leur tuant beaucoup de monde dans des embuscades et utilisant toutes les ruses imaginables. Ici, ils dressaient des sacs de ciment sur lesquels ils plaçaient leurs casquettes d'uniforme et qui servaient de point de mire aux Allemands, tandis qu'ils les canardaient d'un tout autre côté; là, ils avaient asséché une petite rivière, le Haine, et y ayant placé, des canons, s'y étaient embusqués, dissimulés sous des bâches qui les rendirent invisibles aux aviateurs ennemis, lesquels signalèrent à leurs troupes « route libre », ce dont résulta pour les Allemands de sérieux dommages. Dans les bois de Casteau, ce furent des embuscades incessantes ou les Allemands perdirent beaucoup d'hommes. C'est dans la région aussi que 1,600 prisonniers, Anglais et Français, passèrent un jour, gardés par 200 hommes, Comme ils passaient devant les habitants d'une petite ville, certains d'entre eux, s'apercevant tle la tristesse de ceux qui les regardaient, firent signe que leur captivité ne durerait pas longtemps. Et, de fait, à quelque distance de la ville, les prisonniers, qui s'étaient concertés, réussirent à s'emparer des armes de leurs gardiens et à prendre le large. Une observation qu'on a faite, là aussi, c'est que beaucoup des Allemands qui passaient, les premiers jours, et par la suite, étaient exténués et paraissaient fort tristes. Ils se croyaient en France déjà et beaucoup plus près de Paris qu'ils n'étaient réellement. Enfin, ceux qui séjournèrent dans la contrée firent comme tous ceux qui passèrent en Belgique : ils se vantèrent de toutes sortes de victoires imaginaires. Ils se réjouirent bruyamment de nouvelles publiées par les journaux allemands, annonçant notamment, entre autres brillants «faits d'armes», la «prise» de Braine-le-Comte, ville de 96,000 habitants (!).; la prise de Soignies, 152,000 habitants (!). Ainsi, plus heureuses que tant de nos villes et de nos inoffensives populations, celles de la région de Braine-le-Comte et Soignies n'ont point trop souffert matériellement delà présence des AliemarTds. Nous souhaitons que les nouvelles que nous donnons ci-dessus viennent atténuer les inquiétudes de ceux de nos compatriotes qui y auraient quelqu'un des leurs. Chez les Français Communiqué de 15 heures — La ligne défensive des Allemands PARIS, 16 septembre. — Communiqué de 15 heures. — Dans les jeurnées des 14 et 15 septembre, les arrière-gardes ennemies atteintes par nos éléments de poursuite ont dû faire téte, renforcées par le gros des armées allemandes. L'ennemi livra une bataille défensive sur tout le front, dont certaines parties ont été fortement organisées par lui. Ce front est jalonné par la région de Noyon, les plateaux au nord de Vic-sur-Aisne et de Sois3ons,le massif de Lacn, les hauteurs du nord et de l'ouest de Reims et la ligne qui vient aboutir au nord de Vîlls-sur-Tourbe (à l'ouest de l'Ar-gonne), prolongée au delà de l'Argonne par une autre ligne qui passe au nord de Vaven-nô£ (ce dernier point abandonné par l'ennemi), et atteint la Meuse vers le îseis-de-For* ges, au nord de Verdun. Au cours de la poursuite que nous avons exécutée après la bataille de ia Marne, les Allemands nous ont abandonné de nombreux prisonniers, auxquels viennent s'ajouter une foule de traînards cachés dans les bois. Le décompte de ces prisonniers et du matériel n'a pu encore été fait exactement; c'est pourquoi le ministère de la guerre, ne voulant pas produire de chiffre fantaisiste, s'abstient de donner des précisions. — Havas. L'ennemi recuie toujours LONDRES, 16 septembre. — Le Pressbureau communique : La position générale de nos forces, le long de l'Aisne, est toujours favorable. L'ennemi a fait plusieurs contre-attaques, principalement contre le premier corps d'armée anglais. L'ennemi fut repoussé et a même dû céder légèrement du terrain devant nos troupes et les corps français, se trouvant à notre droite et à notre gauche. Les pertes de l'ennemi sont élevées. Nous avons fait 200 prisonniers. Le mordant français MERVEILLEUX EFFETS DE L'ARTILLERIE Nous extrayons du journal 11 Secolo quelques épisodes sur les combats livrés en Haute-Alsace, notamment sur le combat de Dornac lui précéda la seconde occupation de Mul-louse par les Français. Les 25 canons exposés à Belfort, devant la statue « Quand même » sur la place où défilent continuellement des officiers et des soldats. Mit été conquis à cette bataille de Dornac. Au ïtilieu de ces canons se trouve un grand aéroplane pris par les Français à Ceï'nay, le 11 loût. C'est un Aviatik absolument semblable i celui qui fut présenté à l'exposition de B.erne. Les ailes ont été démontées et posées contre l'appareil. Dans la partie concave on iroit peinte en noir une énorme croix de Malte, ^e monoplan doit être transporté à Paris, dès jue les circonstances le permettront. La plupart de ces canons n'ont pas été en-iloués, ils ont ' été pris après une vigoureuse ittaque faite par deux compagnies, l'une du Î3me et l'autre du "135me. Avec un suprême népris de la mort, ces soldats se sont lancés t l'assaut après avoir épuisé toutes leurs mu-ritions. Les pertes qu'ils éprouvaient ne réus-ùtent pas à les affecter. Escaladant des mon-:eaux de cadavres, ils réussirent à s'emparer i les canons dont les boucliers avaient été en dusieurs endroits percés par les balles de fu- I.es troupes allemandes furent foudroyées i )ar l'artillerie française. Sur certains points les Allemands abattus « ur-maiaiit des monceaux de cadavre, et dans. s leur offensive les Français s'abritaient derrière ces barricades improvisées. Le village de Dornac eut beaucoup à souffrir du feu de l'artillerie. Les maisons à l'entrée du village ne sont plus qu'un amas de ruines. Un autre épisode de cette bataille de Dornac fut l'aventureuse entreprise d'une poignée'de chasseurs d'Afrique qui s'élancèrent avec une témérité incroyable contre un pieloton de uhlans et lep reconduisirent jusque dans les lignes allemandes. La lutte fut tellement acharnée, déclare un brancardier français, que, sur quelques points nous avions du sang jusqu'à la cheville et nous fûmes contraints d'arrêter notre travail rendu encore plus difficile par les balles qui nous sifflaient aux oreilles. Notre ambulance qui avait été improvisée, porte des traces de balles. Le sac d'un château PARIS. 14 septembre. — Lorsqu'ils parvinrent à Meaux, qui marque la ligne extrême de leur avance, les Allemands mirent de nombreux châteaux à sac. Quand le bombardement commença, l'état-major général s'établit au château Le Gué, près de Meaux, où une ambulance fut également établie. Dès que la ville a été évacuée, les domestiques retournèrent au château, qu'il trouvèrent dans un état lamentable. Pour le plaisir sauvage de détruire, les Allemands avaient déchiré la toile des tableaux de prix, brisé les meubles rares et lacéré à coups d'éperons des tapis d'Orient, allant jusqu'à fracturer toutes les armoires pour voler le linge de la maîtresse de la maison. L'état-major général s'était servi du marbre d'un 'billard pour en faire une cible et s'exercer au tir au revolver. La salle où ils prenaient leurs repas était garnie de fieurs arrachées à pleines mains dans le parc. Les reliefs de leur dernier repas se trouvaient encore sur la table, ainsi qu'un nombre extraordinaire de bouteilles de vins fins et de liqueurs, toutes vides, bien entendu. Les repas étaient pris au milieu des cris des blessés que l'on opérait dans la salle voisine. Environ trente de ces blessés, trop gravement atteints pour être emmenés, furent trouvés mourants dans la salie de lecture du château lorsque les troupes françaises y entrèrent. ILS AIMAIENT TROP LE VIN .. Ils n'en sont, pas morts, ces Allemands dont on conte l'amusante mésaventure et qui furent faits prisonniers, ces jours-ci, en France, par des troupes de nos alliés. A Nanteuil, une patrouille française, d'où les Allemands battant en retraite, s'étaient retirés, entendit un bruit mystérieux qui provenait du cellier d'une villa abandonnée par l'ennemi. Les hommes de la patrouille s'approchèrent à pas de loup de la porte, prêts à faire feu à la moindre alerte. Le bruit persistant, les soldats français descendirent dans le cave, où ils trouvèrent seize soldats allemands ronflant à poings fermés, ou pour mieux dire, «cuvant leur vin». Ils en avaient absorbé des quantités. Parmi eux se trouvait un colonel, que l'on trouva couché sur le dos, la tête placée sous le robinet d'un baril! Quand ces vaillants guerriers s'éveillèrent et reprirent conscience, ils se trouvaient dans un train les emmenant vers le Sud de la France, parfaitement désarmés et bien gardés... La situation Ce qu'ils ont fait à Vilvorde LONDRES, 16 septembre. — Les journaux anglais mettent en relief les atrocités commises par les Allemands à Vilvorde le 6 septembre. Les Allemands incendièrent l'hôpital de Vilvorde, puis se saisirent de la nurse Humes et lui coupèrent les seins; celle-ci mourut au milieu d'horribles souffrances. Cette nurse avait accompli de nombreux actes héroïques. Une fois, ramenant un soldat blessé, elle fut attaquée par un Allemand essayant de lui tuer son blessé. La jeune fille saisit le fusil qu'elle jeta à la tête de l'Allemand, faisant ainsi dévier le coup, puis le tua raide avant qu'il ait eu le temps de se remettre. Une protestation du gouvernement belge au gouvernement allemand L'ambassade d'Espagne à Rome a communiqué aux journaux que la légation d'Espagne à Berlin, qui a assumé la défense des intérêts belges pendant la rupture des relations diplomatiques entre la Belgique et l'Allemagne, a reçu du gouvernement belge une note avec prière de transmission au gouvernement allemand. Les journaux italiens donnent de cette note le résumé suivant que nous traduisons : «La Belgique qui voulait la paix a été obligée par l'Allemagne de prendre les armes et d'opposer une défense légitime à une agression qu'aucun fait ne justifiait et contraire aux engagements solennels des traités; » La Belgique s'honore de lutter loyalement en observant toutes les lois internationales et les règles de la guerre. Après l'entrée des troupes allemandes sur le territoire, le gouvernement belge a fait imprimer dans tous les journaux les dispositions qui défendent aux citoyens non combattants de se livrer à des actes d'hostilité contre les troupes ayant envahi le pays. » Le gouvernement belge proteste vivement contre la fausse documentation propagée par le gouvernement allemand pour justifier ses Ddieuses représailles. Si quelques faits contraires aux lois de la guerre ont pu être constatés, il importe de tenir compte, avant de les iuger, de l'irritation légitime que les cruautés commises par les soldats allemands ont provoquée dans le peuple belge éminemment paci-'ique, mais énergique dans la défense de ses iroits et du respect de l'humanité.» La note énumère une série de violences et l'excès commis par les Allemands jusqu'au ÏU août ût documentés car l'enouâta mie mène un comité spécial qui a son siège au ministère de la justice. Elle conclut; «Ces faits comprennent des massacres de paysans inoffensifs, des violences exercées sur des femmes et des jeunes filles, des incendies de villages et de fermes isolés où aucune résistance n'avait été constatée, et d'innombrables vols. Beaucoup de ces faits ont, été commis par des soldats allemands en présence de leurs officiers et souvent sur les ordres de ces derniers. Il est évident que le but des autorités allemandes est de terroriser la population.» Les ignominies que relève la note, comme nous le disons, ne vont que jusqu'au 20 août. CS n'était donc que le commencement et que d'autres allaient suivre : Aerschot, Louvain, Termonde!... On juge par ce simple rappel de l'efficacité de protestations de ce genre auprès du gouvernement allemand. Un grenadier heureux C'est l'histoire d'un officier de grenadiers, correct et flegmatique, qui avait coutume d'ao complir son service avec une régularité aussi parfaite qu'exempte d'ailleurs d'enthousiasma Sa compagnie se portant au feu la semaim dernière, la curiosité était grande parmi les hommes, de voir l'attitude que prendrait l'officier. Allait-il se montrer audacieux ou timoré, vaillant ou pusillanime ? Il se montra tout sim' plement parfait. Tandis que ses hommes se trouvaient dan» la tranchée, lui-même se tenait debout contre un arbre qui la dominait, commandant le feu et réglant le tir. des grenadiers. A ce moment, un choc requiert son attention ; c'est une baîk qui vient de heurter sa cartouchière. — Tiens, dit-il tranquillement, cela eommen ce à chauffer, si nous buvions un coup. Et le voilà qui porte sa gourde à ses lèvres. 11 n'a pas plus tôt, fait lê geste qu'une balte vient briser le flacon feutré. Alors notre officier, sans manifester d'étonnement, se décide à quitter son arbre, d'autant qu'il veut faire changer la iiause des soldats qui sont au bout de la tranchée. Bien lui en prit car deux minutes après l'arbre était fracassé par un obus. Voilà comment la bonne chance se met au service des gens calmes. Citez les Anglais Encore des mensonges allemands ANVERS, 16 septembre, 10 heures du soir. — Communication de la légation britannique. — L'allégation que des Anglais ont tiré sur des matelots allemands se trouvant dans des canots de sauvetage ou à l'eau, au cours du combat naval près de Heli'goland, est absolument fausse et honteuse. Au contraire, les marins de la flotte britannique mirent des embarcations à la mer pour sauver des Allemands qui se noyaient et ils l'ont fait non sans risque; même dans un cas des Allemands ont tiré sur ceux qui se dévouaient pour sauver certains de leurs compatriotes. Les Anglais ont recueilli de nombreux marins ennemis, qui ont été ensuite envoyés en Augla» terre, où ils sont très bien traités. Le corps expéditionnaire indien LONDRES, 16 septembre. — Chambre des Communes. — D'accord avec le désir exprimé par le gouvernement et le peuple indien, les deux Chambres votèrent une résolution, autorisant le gouvernement, indien à prendre à si charge les dépenses du corps expédition, naire indien. MM. Asquith et Bonar Law firent un éloge chaleureux de la loyauté splendide du peuple indien. — Reuter. U n'y a pas de soldats russes en Angleterre LONDRES, 14 septembre. — Le Pressbureau autorise la presse anglaise à démentir officiellement les bruits qui se sont répandus partout et d'après lesquels des soldats russes auraient été débarqués en Angleterre pour être dirigés vers la France et vers la Belgique. Le bruit que des soldats russes se trouvent en ce moment en France ou en Belgique est également démenti. — (Daily Mail.) Le nerf de la guerre LONDRES, 16 septembre. — Les quinze mil* lions de livres sterling de chèques du Trésor émis aujourd'hui ont été souscrits plus de trois fois au taux moyen de trois livres trois shillings pour cent. — Reuter. .AU CANADA LONDRES, 16 septembre.— Le Canada a ajouté deux régiments de cavalerie à son premier contingent. Le calme et la confiance absolue avec lesquels la guerre est considérée en Grande-Bretagne et aux colonies sont démontrés d'une manière éloquente par le fait que 1« Parlement australien a adopté hier les projets autorisant la conclusion d'un emprunt de 2 1/3 millions de livres sterling à Londres, et un autre emprunt de 3,600,000 livres en Australie pour les chemins de fer et d'autres travaux pu blics. La cessation subite du service allemand radio-télégraphique de Berlin en Amérique s convaincu le public américain des défaites allemandes. — Reuter's Télégram Company. En Extrême-Orient Les japonais à Kiao-Tchéou TOKIO, 16 septembre. Officiel. — Des éclaî-reurs se sont emparés dimanche tfe Ja .gare de KiaQ-ïcbéou.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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