Le matin

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26 december 1918
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s.n. 1918, 26 December. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r20rr1qs94/
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JeucK 26 Décembre 1918 2Sme Année, no 39 ABONNEMENTS : Anvers et Intérieur : M an, 24.00 j 6 mois, 12.50 ; 3 mois, 6.50 Etranger : Les frais de port en pfas. C. de CAUWER, Directeur LE MATIN Le numéro : Dix centimes Annonces: Demandes d'emploi, i ligne, 1.00, chaque ligne en plus. 0.50 j annonces ordinaires, la ligne, 1.25 ; financières, 3.00. — Réclames 2.50.— Faits divers : têie, <3.00; corps, 5.00; lin, 4.00.— Chron.sportive, 6 00. — La Ville, 1 0.00. — Emissions, prix à convenir. Le.t annonce» étrangère* sont r&çurs chez mm. j.xibègue éc c% à BruxsUe<. Rédaction et Administration : Vieille Bourse, 39, Anvers ADMIS PAR LA CENSURE Une curieuse question : Les crises alimentaires ont ceci de parti- c iulier qu'elles ramènent parfois sur le ter- j rain des questions juridiques que l'on croirait enterrées et vidées depuis longtemps * et qui ne sont pas aussi résolues qu'on ne J le pense. C'est ainsi que, durant la crise alimentaire du milieu du siècle dernier, la spécu- ' lation porte sur la vente et l'achat de blés _ en vert ou, comme on dit en charabia judi- 1 ciaire, de «grains pendants.par racines». ' Cette spéculation révolta les populations ' et provoqua des plaintes, si bien qu'un malin jurisconsulte s'avisa de dénicher un décret du 6 messidor an III de la Convention nationale portant ce qui suit: «Toutes les ventes de grains en vert et pendants par racines sont prohibées, sous peine de confiscation des grains vendus; casse et annale toutes celles qui auraient été faits jusqu'à présent; en défend l'exécution sous la même peine de confiscation, \ dans le cas où elle seraient exécutées pos- J térieurement à la promulgation de la pré- j sente loi.» ! Ce décret, d'ailleurs, maintenait simple- < ment la situation antérieure. La vente des j blés en vert avait, en effet, été interdite par un capitulaire de Charlemagne et les ordonnances de Louis XI, en 1462; François : 1er, en 1539; Henri III, en 1577; Louis XIII, : en 1629, et Louis XIV, en 1694. • Le décret de messidor an III ayant été j publié en Belgique par arrêté du Directoire j exécutif du 7 pluviôse an V, y restait obli- < gatoire comme tant d'autres décrets, entre î autres le fameux décret des honneurs à rendre aux processions. En \ain, faisait ressortir le malin juris- ] consulte, eût-on invoqué l'article 1598 du i Code civil et l'article 484 du code pénal; i ils justifiaient, au contraire, le maintien du décret. L'article 1598 porte: «Tout ce qui ' est dans le commerce peut être vendu lorsque les lois particulières n'en ont pas prohibé l'aliénation.» L'article 484 porte: 1 «Dans toutes les matières qui n'ont pas été ] réglées par le présent code et qui sont réglées par des lois et règlements particu- , liers, les cours et tribunaux continueront à les observer.» Justement, la loi particulière existait;c'é- i tait le décret de messidor an III. '■ Et le jurisconsulte citait, à l'appui de sa 1 thèse, Merlin, Toullier, Troplong, Duran-ton, Dailoz et même Voet, d'après lequel des ordonnances semblables existaient en Hollande, mais étaient tombées en désué- ! 1 tude. ] Bref, ce spécialiste sommait le gouverne- 1 ment de rappeler le décret de messidor an III aux populations. Il faut croire que ses arguments avaient fait impression puisque, le 18 mai 1847, le ministère de l'Intérieur transmettait le texte du décret aux gouverneurs en y joignant un avis du ministre de la Justice se ! prononçant sur son caractère obligatoire. Ce fut le pavé dans la mare aux grenouil- 1 les. Cette circulaire provoqua de vives pro- ] testations de la part des spéculateurs qui j eurent l'art de mettre les cultivateurs dans 1 leurs intérêts. 1 Les gouvernements catholiques — et le 1 gouvernement l'était alors — ont toujours ' eu des égards énormes pour les cultiva- J teurs, si bien que, le 27 mai* le ministère de l'Intérieur accoucha d'une nouvelle cir- , culaire passablement extraordinaire et di- : gne des honneurs d'une exhumation: ] «Monsieur le gouverneur, » Il m'a été adressé plusieurs réclama- 1 tions à propos de la circulaire qui a été pu- \ bliée par extrait au Moniteur, après vous avoir été expédiée, et qui a pour objet de i rappeler les lois par lesquelles est prohibée < la vente des grains en vert, pendants par < racines. Les personnes qui m'ont adressé < ces plaintes n'ont probablement pas com- i pris la portée de la publication dont il s'agit; et c'est pour redresser l'erreur dans la- 1 quelle elles sont, que je vous prie de faire 1 savoir aux populations locales qu'on a sur- ' tout appelé leur attention sur les décrets de messidor an III, afin de prévenir des spéculations illicites, faites dans le but de pousser à la hausse des denrées alimentai- , res et d'empirer ainsi l'état des populations ] qui souffrent le plus de l'excessive cherté î des subsistances. On a vu, dans un pays voisin, des spéculateurs avides parcourir c les campagnes, offrir avec ostentation des prix élevés pour les récoltes en vert, et 1 chercher ainsi à exagérer le taux des mercuriales sur les marchés régulateurs, en 5 jetant parmi les habitants des campagnes, + des craintes'que rien ne semblait justifier!» v » C'est surtout pour empêcher les ma- c nœuvres de ce genjre dans le pays que le b gouvernement a cru devoir rappeler les dé- i: crets de messidor, et il ne doute pas qu'il P n'ait atteint le but qu'il s'est proposé, sans P nuire d'ailleurs à aucune transaction lésri- !' time. P » Il en est ainsi, par exemple, de celles d qui ont lieu dans les polders, où la culture s des céréales se fait souvent sous bâtiments ® d exploitation et ou 1 usage a cc^Pi^acré les ventes des grains pendants par racines- des t! cas analogues se présentent probablement V dans d'autres parties du pays, où des circonstances particulières autorisent d'au- rr tant mieux une exception qu'elle est fondée il sur des habitudes locales qui n'ont rien tr d'illicite et que Je temps a-sanctionnées. Ce ne sont pas les transactions do ce genre que le gouvernement a eues en vue; le seul but f.( qu'il ait eu, c'est, je le répète, de prévenir fc' les spéculations qui sont contraires îu bien ej public.» " n Comme conception de la force obliga-oire des lois, c'est tout bonnement monu-nental. Comment une transaction pourrait-Ile être licite du moment qu'elle est inter-lite par la loi? En somme, le gouvernement nvitait les autorités à fermer les yeux sur a vente des grains pendants par racines; il lubliait même qu'en vertu de l'article 520 lu code civil, les blés en vert sont immeu->les et que la vente des immeubles est sou-nise à des formalités et à des droits que les ipéculateurs semblaient ignorer complète-nent.Cette curieuse question ne parait pas ivoir été agitée de nouveau depuis 1847. 311e mériterait cependant certaine atten-,ion au moment où la spéculation pourrait ('exercer de nouveau sur les grains «pen-lants par racines». JEAN MATHIEU. Étranger La situation en Allemagne L'ARGENT DE LA REVOLUTION Selon un télégramme de Berlin au «National Cidende», les journaux socialistes berlinois lublient un message radiotélégrapliique de offe à MM. Batrh et Haase qui avaient nié ivoir reçu des fonds de Russie. L'ancien am->assadeur bolchéviste soutient que, bien qu'il l'ait pas remis les fonds directement à Barth >t Haase, ceux-ci connaissaient fort bien l'origine des sommes qu'ils ont reçues. Joffe déclare, en outre, que le ministre socia-iste Oscar Cohen ne doit plus disposer des 'onds qu'il a déjà reçus pour organiser la ■évolution en Allemagne et qui s'élevaient â 1,500,000 mark. D'autre part, déclare Joffe, une somme de 10 millions de roubles a été mise à a disposition de M. Cohen pour mener à bien a révolution. En tout, la Russie a mis à la lisposition de l'Allemagne une somme de 24 nillions de mark (30 millions de francs). LES AY30NS DE PASSAGERS Un grand aéroplane, construit spécialement >6ur le transport des passagers, a accompli e voyage de Berlin à Hambourg en trois heu-•es et demie. Des services aériens réguliers vont être sous >eu organisés en Allemagne. EMEUTES A BERLIN BERLIN, 24. — On signale que de graves lésordres se sont produits au château qui était ;ardé par des soldats de la marine. La division de cavalerie de la garde a ouvert jn feu nourri sur le château. Après un combat lui a duré trois heures, les marins se sont •endus. Ils avaient 68 tués et blessés. BERLIN, 24. — Les émeutes ont un caractère sanglant. Des marins, partisans du groupe ■Spartacus, disposent de mitrailleuses. Lieb-cnecht est à la tête des manifestants. UN INCENDIE DANS UN CAMP DE PRISONNIERS On mande de Berlin, en date du 23 décernée, qu'un incendie a éclaté dans le camp de irisonmers de Limburg/Lahn. Huit baraques >nt été détruites. Il n'y a pas eu d'accident de personne. L'ORDRE DU JOUR AUX SOLDATS ELECTEURS On mande de Francfort: Le général commandant le 14e corps d'armée, von Gontarcj fient de lancjr l'appel suivant à ses troupes, lui a été provoqué par l'imminence des élec-ions à l'Assemblée générale: « L'élargissement du droit de suffrage élec-oral, dit cet appel, permet à la politique de lénétrer dans l'armée. Nous sommes désor-nais devenus une corporation politique et ious avons, comme les citoyens qui appar--iennent à d'autres professions, le droit de )rendre part à la propagande électorale. Nous levons nous proposer un but élevé qui assure a paix aussi bien à l'intérieur qu'à l'exté-•ieur.»L'appel explique ensuite combien il est né-:essaire de hâter la réunion d'une Assemblée nationale, qui seule permettra de conclure la )aix: « Nous devons continuer à écarter le danger e plus grave qui menace notre patrie et qui serait une marche de l'ennemi à travers le erritoire national. » Nous devons, par conséquent,d'accord avec es partis bourgeois et la social-démocratie, outenir le gouvernement actuel contre l'anar-;hie et le bolchévisme, qui aboutiraient au lémembrement complet de la patrie et à la nort par la faim de tous les habitants. » Nous devons donc donner nos voix aux social-démocrates majoritaires et au parti >ourgeois, qui s'opposent à la propagande du jroupe Spartacus.» La question du Maroc L'INTERNATIONALISATION DE TANQER Le gouvernement espagnol vient de déclarer ju'il doit s'appuyer sur l'Entente. Le voyage de iï. Romanonès à Paris confirme les intentions tinsi exprimées. Mais il semble qu'il y ait eu quelques causes le tension entre la France et l'Espagne. Le «Times» vient de publier, au sujet du Ma-oc, un article disant notamment: « La zone espagnole a été, pendant toute la :uerre, un nid d'intrigues et de propagande riminelles allemande. Des armes, des muni-ions et de l'argent ont été fournis par cette oie aux ennemis de la France, qui étaient in-ités à la révolte et au massacre par la distri-ution de milliers de brochures incendiaires nprimées en Espagne en langue arabe, et ré-andues par les agents allemands et leurs amis ar l'intermédiaire de la zone espagnole. Les rochures destinées aux troupes françaises ressaient les soldats de déserter et d'assassi-er leurs officiers. Des contingents armés d'in-igène, partant de la zone espagnole, envahissent continuellement le protectorat français attaquaient les troupes françaises, et il arri-lit parfois que ces contingents fussent des oupes de Raissouli, armées et payées par Espagne. Les sous-m-arins allemands trouaient un abri, des ressources et des rensei-îements clans les anses de la côte espagnole-arocaine et déchargeaient avec une liberté limitée leurs cargaisons d'armes et autre con-ebande de guerre. » Le «Temps», qui reproduit cet article ajoute: « L'exactitude de ces faits ne peut malheu-lusement être contestée. Dans ces conditions, ittitude de la France ne saurait qu'être à la is mesurée et ferme. Elle ne peut, en parti-ilier. permettre qu'on modifie, à son détrient et à celui du Maroc français, la situation de fait qu'elle possède à Tanger et qui fut,pendant la guerre, la meilleure de ses sauvegardes. » Il ne s'agit donc plus d'internationaliser Tanger, comme l'avait proposé la France avant la guerre. Et il semble bien que l'Espagne ait eu tort, à ce moment, de refuser d'adhérer à cette solution. La situation en Russie POUR LE RETABLISSEMENT DE L'ORDRE Le «Sun», de New-York, annonce que, conformément à des informations diplomatiques parvenues à Washington,les alliés et les Etats-Unis élaborent un programme définitif en vue d'une action commune qui rétablirait, espèrent-ils, l'ordre en Russie. D'après ce projet, les opérations militaires doivent commencer cet hiver plutôt qu'au printemps prochain. Bien que cette expédition soit nécessairement l'ordre miltaire, il n'y est, attaché aucune idée de guerre contre les Russes. Elle consiste en une mission de police, à l'effet de protéger, en même temps que les intérêts étrangers, les intérêts de la population civile russe elle-même. Le président Wilson et les premiers ministres de l'Entente estiment qu'il serait virtuellement impossible d'arriver autour de la table des conférences à, un «modus» quelconque j n'ayant même que l'apparence d'une paix universelle tant que la Russie demeure dans un . état perpétuel de guerres civiles et d'anarchie. I On croit que les bolchévistes ne seront pas capables de résister aux efforts tentés par les \ puissances pour secourir certains districts de ' la Russie. Nouvelles de France LES RUSSES A PARIS PARIS, 24. — Le prince Lvoff, ancien président de la République russe, est arrivé à : Paris, où il a assisté à une importante conférence à laquelle prirent part l'ambassadeur de Russie à Paris et diverses personnalités russes venues en France avec l'ancien chef de l'Etat,, j M. Kokovtzof, ancien président du conseil en Russie, est arrivé à Paris, chargé d'une mission. UN TELEGRAMME DU ROI D'ITALIE ! PARIS, 24. — A son retour en Italie, le roi , Victor Emmanuel a télégraphié à M. Poincaré ipour lui exprimer à nouveau sa gratitude : pour l'accueil qu'il a reçu en France. «J'y ai ' passé, dit le souverain italien, des journées i inoubliables.» i Le télégramme exalte la France glorieuse qui s'est opposée jusqu'à la victoire, comme une barrière inébranlable à la pression ennemie. «Je pense avec une joie profonde à la victoire commune et au cher précieux souvenir de ces journées dans lesquelles j'ai senti "i battre encore une fois près de moi d'une façon , aussi intense le cœur fraternel de la France héroïque et glorieuse.» Dépêches diverses L'IDEAL BOLCHEVISTE Le ministre néerlandais, à Pétrograd, M. Ondendyck, de passage à Londres, fut interviewé au sujet du bolchevisme dont il résuma , l'idéal en cinq points: 1. des hauts salaires; 2. pas de travail; 3. prendre le bien d'autrui; 4. I jamais de châtiment; 5. pas d'impôts. | L'énonciation est un peu crue, mais combien ! elle est exacte. VAINQUEURS ET FONDATEURS AGRAM, 24. — Les troupes du royaume uni ' serbe, croate et Slovène, parties récemment de Belgrade, sont arrivées aujourd'hui à Maribor, | ville frontière du nouvel Etat Yougo-Slave. Elles ont été accueillies avec enthousiasme par les populations. Elles occuperont au plus tôt , leurs nouvelles garnisons. LE NOUVEL ETAT TCHECO-SLOVAQUE I BALE, 24. — On mande de Prague que M. le président Masaryk a donné lecture de son ' premier message dans une séance solennelle de l'assemblée nationale. 11 constate tout | d'abord que la liberté et l'indépendance de la ' nation tchéco-slovaque sont les fruits de la grande guerre entreprise par l'Allemagne pour la conquête et l'asservissement du monde, et j il rend hommage aux démocraties modernes . qui ont vaincu le militarisme prussien. Le ; nouveau gouvernement s'appliquera à entre-; tenir des rapports amicaux avec les autres j peuples,plus particulièrement avec la Pologne dont il est rapproché par un voisinage immé-| diat et de profondes analogies historiques. < M. Masaryk a exposé ensuite l'état de ses négociations préparatoires avec la Roumanie et les Slaves du sud.En terminant, il a acclamé le nouveau statut de l'Europe où le pangermanisme de l'Europe centrale sera remplacé par une association de nations libres dont le territoire s'étendra de la Baltique à l'Adriatique pour opposer à l'Allemagne un infranchissable rempart. L'assemblée s'est chaleureusement associée à ses paroles quand il a célébré l'appui donné à la Bohême par la République française. LE MONOPOLE DE CHARBON EN ITALIE La Chambre de commerce britannique, à Gènes, a émis le vœu que dans l'intérêt de l'Italie et de l'Angleterre, le gouvernement italien renonçât au projet du monopole du charbon. Si la mesure n'est envisagée que dans un but fiscal, le gouvernement devrait trouver d'autres moyens de se procurer les ressources projetées,qui mettraient une entrave à la liberté du commerce et de la navigation. LES CAPTURES DES ALLIES Un relevé publié par le «Times» donne les chiffres suivants des captures opérées par les armées alliées depuis le 18 juillet jusqu'au moment de la signature de l'armistice (11 novembre): L'armée britannique (64 divisions) a capturé 188,700 prisonniers et 2,840 canons; L'armée française (103 divisions) a capturé 139,000 prisonniers et 1,880 canons; L'armée américaine, 43,300 prisonniers et 1,421 canons; Enfin, l'armée belge, 14,500 prisonniers et 474 canons. Total: 385,500 prisonnière et 6,615 canons en quatre mois. LA RECOLTE DU COTON AU BRESIL On évalue la récolte du coton dans les Etats du nord du Brésil à 100,000 tonnes; celles de Saô-Paulo, à 50,000 tonnes; celles de Minas, de 25 à 30,000 tonnes, en 1919. Il y a dans les fabriques de tissus au Brésil 1,500,000 broches qui consomment près de 60 kilos par broche, ce qui représente pour toutes les fabriques brésiliennes une consommation maximum de 90,000 tonnes. L'IMPORTATION Certains organes entrent dans des explications relativement au discours de M. Jaspar. La licence d'importation serait indispensable parce que les pays producteurs de l'entente subordonnent l'exportation à l'obtention d'une licence d'exportation, laquelle n'est accordée que sur production d'une licence d'importation du gouvernement importateur. En d'autres termes, l'Angleterre, la France et l'Amérique n'accordent de licence d'exportation à un Belge que s'il produit une licence d'importation belge. Cela n'est pas entièrement satisfaisant pour le commerce. A ce compte là, il ne faudrait .pas de licence d'importation quand il s'agit d'achats dans les Etats ne faisant pas partie de l'entente.On devrait pouvoir importer librement les pétroles et naphtes du Mexique, les minerais d'Espagne, les fers et aciers suédois, etc., etc., et il devrait exister des catégories de produits nettement déterminées; il devrait I y avoir un commerce libre et un commerce réglementé. Or, il n'en est nullement ainsi. Ces catégories n'existent pas et le commerce libre n'agit nullement comme régulateur du commerce réglementé. Or, la réglementation générale est loin de nous sourire. Un ministre a beau être animé des meilleures intentions, il sera envahi, noyé par son administration, fanatique, comme toutes les administrations, de la complication des règlements. Les règlements, on ne les simplifie jamais! Si la licence d'importation n'est justifiée que par les exigences de certains Etats, que l'on commence par la supprimer vis-à-vis des nations — sauf, bien entendu, l'ennemi — qui ne formulent pas ces exigences. Ce serait déjà une grande amélioration. il. Le Congrès socialiste belge Bruxelles, 25. — Le Congrès socialiste s'est réuni ce matin pour la première fois depuis quatre ans. Un millier de délégués environ étaient présents. Sur laproposition de leur bureau, ils ont décidé de discuter les questions intéressant la politique intérieure avant d'aborder les problèmes relatifs à la politique internationale. A ce propos le secrétaire du bureau a fait connaître que dix mille Belges syndiqués actuellement retenus en Angleterre insistent pour conserver le droit de participer aux prochaines élections. M. Vandervelde, ministre des la Justice, a donné lecture d'un long rapport sur la situation politique, en rappelant à quelles conditions le conseil général du parti avait approuvé la collaboration de ses membres à un ministère d'union, — soit en échange du suffrage universel égal, de l'abrogation de l'article 310 du code pénal, de la liberté syndicale pour les agents des services publics et de la participation des délégués du parti à la reconstitution économique du pays. Le congrès aura à statuer sur les actes des délégués socialistes au ministère. En terminant, M. Vandervelde a donné connaissance d'un programme de gouvernement qui préconise l'union. Dans la séance tenue après-midi, les délégués des divers arrondissements ont formulé les avis de leurs groupes sur le rapport du conseil général qui approuve sans réserve la participation des socialistes au gouvernement. Ce rapport a été approuvé à une forte majorité. M. Wauters, ministre, a exposé les mesures prises pour assurer le ravitaillement et réclamé le concours de tous pour mener cette œuvre à bonne fin. Son discours a été fréquemment et vivement interrompu par les membres du groupe Jacqmotte, qui demandent que la bourgeoisie supporte seule les charges de la guerre, la classe ouvrière ayant assez souffert. M. Vandervelde rappelle qu'à la conclusion de l'armistice, l'appareil judiciaire était rouillé et qu'il s'est empressé d'ordonner les nominations nécessaires à la mise en action des lois. ILst Ville Du matériel Il y a encore, nous dit-on, vingt-trois mille wagons d'explosifs allemands éparpillés dans nos gares, échoués sur des voies de garage, encombrant des pattes d'oie et des raccordements. Va-t-on attendre, pour les décharger, que la décomposition des poudres de guerre,que le suintement des nitro-glycérines provoque la déflagration spontanée de leur dangereux chargement? Ce serait d'autant plus maladroit que nous disposons encore, jusqu'à la paix, d'équipes de prisonniers de guerre allemands, appartenant au génie ou à l'artillerie, tout désignés pour procéder à la manutention des poudres, munitions, liquides inflammables, etc. Qu'on leur fasse donc ouvrir et décharger ces wagons et procéder à la dénaturation de leur contenu de façon à le rendre inoffensif. Vingt-trois mille wagons, c'est un chiffre, c'est plus du quart de notre effectif normal de wagons à ma sandises qui est de 80 huit mille véhicules et, à un moment où le matériel est si rare, la réunion d'un parc si important présenterait un intérêt sérieux. Sans doute, va-t-on nous dire, que l'on étudie la question et que l'on va prendre des mesures. C'est le refrain habituel dans notre pays, où l'on n'est jamais pressé. Que l'on fasse donc vider simplement ces wagons et qu'on les mette en service. On ne les verra pas prendre feu inopinément comme l'autre jour, ww Touchante simplicité Quand nous parlons de la complication de l'esprit administratif, on est toujours A NOS ABONNÉS L'Administration de» postes» mettra incessamment en circulation les quit tances d'abonnement au MA't I.\ pour 1019, l^e prix de l'abonnement est actuellement. fixé à S4 fVancs par- an. IVous prions nos abonnés de réserver bon accueil à nos cpiit» tances. * * • Ceux de nos abonnés de l'agglomération anversoise, de province, d© Hollande et du Cj^aïuJ-Duché deIjSïX-eHïîbourg,antérieurement servis par îa poste, sont, priés de faire renouveler leur abonnement à l'administration des postes de là région. tenté de croire que nous exagérons; on a peine à admettre qu'entre deux chemins, le . fonctionnaire choisisse toujours le plus tortueux. Et, cependant, M. Wauters vient de nous donner un nouvel échantillon de la manifestation de cet esprit dans son département.Les licences d'importation, nous a-t-il appris, sont accordées sur la base du chiffre d'affaires de 1913 multiplié par trois quarts et augmenté de 25 p. c. Un mathématicien dirait tout simplement: Le chiffre d'affaires de 1913. Mais cela ne serait probablement pas assez administratif. wvv Comptes fantastiques Patrie d'Hoffmann, l'Allemagne doit nécessairement être le pays des... comptes fantastiques. Elle les établit, ces comptes; elle rogne par ici, réclame des compensations par là, si bien qu'en définitive, ce serait l'entente qui lui devrait de l'argent. Il faudrait, par exemple, lui payer tout le matériel dont la reddition a été exigée. Et l'on s'aperçoit fort bien que ce qu'elle entend faire passer en première ligne, ce sont les charges résultant de ses emprunts de guerre, dont la totalité dépasse le^ cent milliards de mark. Minute! Durant toute la guerre, l'Allemagne s'est vantée de ce que les emprunts étaient exclusivement nationaux, de ce que les porteurs dî titres étaient des boches. Il nous importe donc fort peu que ces porteurs touchent régulièrement leurs revenus. Si, d'autre part,les neutres ont eu confiance dans le crédit de l'Allemagne, cette confiance était mal placée et ils n'ont qu'à en subir les conséquences. Que l'Allemagne paye d'abord les frais de guerre des autres. Elle amortira ses propres frais après et nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu'il existe un arriéré sous ce rapport, et une suspension du service des emprunts de guerre. Cela doit même être égal aux boches eux-mêmes, auxquels leur gouvernement s'empressera de reprendre,sous forme d'impôts, les rentes qu'il leur servira du chef de ce» emprunts. Nous appuyons Un journal bruxellois demande quel sera le député belge qui prendra l'initiative de déposer à la Chambre une proposition ordonnant la publication des signatures des Belges qui se sont portés garants du séjour en Belgique de tout citoyen allemand? L'infiltration germanique persiste, malgré tout ce que l'on veut bien dire. A chaque pas, en Belgique, dans toutes les villes, on recroise des visages connus de boches invétérés. Mieux encore: on cite déjà des noms de Belges qui représentent ici des grandes firmes mercantiles et industrielles allemandes et qui attendent l'heure propice pour recommencer la propagande commerciale de jadis. Laissera-t-on faire? ww La question du gaz Nous insistons auprès du public pour qu'il coopère du mieux qui lui sera possible, à restreindre la consommation du gaz. L'on ignore généralement qu'il est nécessaire de traiter des charbons spéciaux pour la confection du gaz d'éclairage. Ce sont ces charbons qui manquent actuellement, ce qui réduit à presque rien la fabrication quotidienne du gaz. Si la consommation n'est pas volontairement diminuée, la compagnie se verra dans l'obligation d3 supprimer radicalement l'usage du gaz à toute la ville... et ce ne sera pas encore cette mesure qui activera le retour à la vie heureuse que certains avaient espéré pour après la guerre. ww Joli ! Quel Boileau écrira un nouveau «Lutrin» clécrivant le combat homérique que poursuit, administrativement, l'administration les chemins de fer pour rentrer en possession de ses attributions? Il paraît que c'est effrayant et que les fonctionnaires dépossédés ont déjà noirci ies montagnes de papier pour grossoyer des rapports et des apostilles. La situation ne manque pas d'originalité et Courteline en tirerait des effets étonnants. Le réseau belge est divisé en cinq secteurs régis chacun par une administra, tion différente: L'administration militaire française. L'administration militaire anglaise. L'administration militaire belge. L'administration civile belge. Une administration belge mixte, civilo» militaire ou militaro-civile. Et toutes ces administrations sont jalouses de leur autorité, n'admettent aucun

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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