Le matin

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s.n. 1914, 11 Juni. Le matin. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9c6rx94c7d/
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Jeudi 11 Juin 1914 r»QUZE PAGE8~ iS^'clM^liE8 2ime Année — N° 162 I RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 Aï&IVEtÊ® Téléphone Rédaction : S l'y ^_33033LX2.eiKï.©aa.Tfc® : lUaan . , , , .II'. SS.OO 1SVERS < Six mois 6.&0 /Trois mois , . . , 3.S»i» l Un m 1©.0<> IntoreUR < Six mois S^.SM) /Trois mois .... Î>«M» IftiSCER : France, Angleterre, Allemagne et Union [ «laie, par trime-.rc, fr. 9.00. - Hollande et Crand-ftuché, par trimestre, fr. î .00= Abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : C. de CAUWER, Directeur ikxuionces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » Jl OO Kéclkïnes la ligne, > 1 .fiSO Faits divers corps id. > 3 OO Chronique sportive id. > â CM 6 Faits divers tin id. » S OO La Ville id. > Si OO Emissions Prii à convenir. Les annonces de ïa France, de l'Angleterre et de VAmérique sont exclusivement reçues u Bruxelles chtz MM. J. Leeegue & C». JOURNAL QUOTIDIEN Le cabinet Ribot , Voici le cabinet Ribot constitué. Ministère je vieillards, a-t-on dit, car si dès à présent jl est en butte aux attaques les plus violentes des radicaux unifiés, qui ne décolèrent pas de se voir évincés du pouvoir, l'ironie je perd pas non plus ses droits. M, Ribot n'est pas jeune — il est né à Saint-Omer le 7 février 1842. M. Bourgeois n'est pas jeune non plus, ni M. Delcassé, ni )!. Peytral. Tant mieux. Ce sont gens d'expérience. ML Peytral n'a-t-il pas donné tout récemment, lorsque M. Viviani lui eut offert dans sa combinaison le ministère de la guerre, l'exemple, unique dans l'histoire des trises de pouvoir de la 3me République, d'un politicien refusant un portefeuille sous le prétexte qu'il n'était pas de sa compétence? È Peytral a commencé par être pharma-tien à Marseille. Nous ne savons si c'est à ce titre qu'il devint ministre des finances dans un cabinet Floquet, en 1888, en pleine crise de boulangisme. Le voic; à l'intérieur. Ouant à M. Delcassé, spécialisé tour à tour dans la marine et les affaires extérieures, c'est à la guerre aujourd'hui qu'il veut parfaire son éducation. N'est-ce pas M. Delcassé qui a dit un jour qu'un homme d'Etat républicain est formé quand il a fait le tour de tous les ministères? M. Delcassé, qui est par lui-même, autant par sa lucide intelligence que par sa prodigieuse faculté de travail, un homme tout à fait remarquable, <era bientôt formé. Quant à M. Léon Bourgeois, dont le récent échec à l'Académie française n'a pas diminué le prestige aux yeux des radicaux, il est assez curieux, comme on l'observe d'habitude, qu'il est toujours malade quand ses amis l'invitent à entrer dans un cabinet et qu'il accepte ipiand il s'agit d'entrer dans un ministère plutôt orienté à droite. 1 Qu'importe. Ce qui est admirable dans |tte heure trouble que traverse la France, test çpie ses hommes politiques les plus Kûinents, ayant rendu à leur pays d'éclatants services, mais pour qui, semblait-il, /tait venu l'âge de la retraite, se soient ain-it réunis pour sauver la barque, en péril, îion seulement ils sacrifient leur tranquillité mais encore cette popularité dont les tommes d'Etat, à quelque parti qu'ils appartiennent, jouissent toujours à la fin de leur carrière. Car le combat sera rude. Certes, pour les irais ans dont le nouveau cabinet s'est constitué le champion, il existe une majorité certaine à la Chambre telle qu'elle est sortie des nouvelles élections. Mais cette majorité n'est pas exclusivement à gauche. Et bien qu'il s'agisse ici d'une question nationale, la défense de la patrie, où il ne saurait être question de classification de partis, il ne faut pas oublier que depuis longtemps déjà les divers gouvernements républicains qui sont succédé au pouvoir ont toujours gouverné à gauche, refusant de coïnpter dans leur majorité tous ceux qui ne se rétament pas exclusivement de l'idéal républicain.Or, i! est évident qu'à la première bataille, te sera demain, lors de l'interpellation qui suivra la lecture de la déclaration ministé-"elle, la victoire n'appartiendra au nouveau ministère que grâce à l'appoint de M. « Mun et ses' amis, des éléments nationalistes et réactionnaires. Qu'importe! M. Bourgeois, ni M. Delcassé, ni M. Peytral, chefs ^contestés du parti républicain, comme «ailleurs M. Ribot lui-même, ne peuvent être suspectés. Quant à ceux qui auraient peur "e voir en péril le principe de laïcité auquel ® s'est strictement tenu depuis M. Combes, ® Présence de M. Dessoye, dénoncé comme j ® farouche «mangeur de curés»,à l'instruc-publique, devrait suffire à les rassurer. |Çeci n'empêche que l'assaut du bloc des |™ieaux de la rue de Valois et des socialis-Ksunifiés sera formidable. La fureur de ces ' Messieurs tient moins à une question de Principe qu'au dépit qu'ils éprouvent d'être Nincés du pouvoir au moment précis où ils "oyaient le tenir. Viviani était leur hom-Ilp Le ministère Viviani était formé dans 14 coulisse depuis des mois. Mais de même | il. Doumergue, qui avait appris lors de ; " Passage aux affaires étrangères des oses qu'il ne savait pas ou qu'il ne voulait Pas savoir comme simple député,'M. Vivia-'> chef de gouvernement, n'était plus le Vi- ' ani qui avait voté contre le retour au ser-r:i ^ro*s ans- toutes les promesses 5, avait faites à son groupe, il a dû les "ordonner à un «si»: si les circonstances j."rieures le permettent... disait-il dans sa j,"' :iration. Sur quoi MM. Justin Godard et Jf** ~~é ce gros, ce joyeux, ce sacré Pon-(|J: lui ont signifié le veto des radicaux K sur le programme de Pau. L'erreur de jl Messieurs a été seulement de croire que h'c 'an* aurait cédé. M. Viviani a préféré ^serlamain. Adieu! veau, vache, cochon, : wuvée. t^j^enant le Radical, l'Humanité et au-th"s, 'anterhe ont-ils raison de prédire la i '^du cabinet Ribot endéans les deux coi !i ^ ,es^ à remarquer que les cabinets jwmnjfe à mort, dès leur naissance, ont 1 U a vie assez dure. Ainsi le cabinet Dou-étf ?"e' ^ est vrai que ce dernier n'a pas pj^mé par Fédération des gauches : p, ' 1 excellente raison qu'il- appliquait le ; tiu >mme M* Briand et que les radi-boa teint le supportaient parce qu'il, ■ était lui-même radical bon teint. Et M. Dou mergue aurait longtemps encore conservé li pouvoir s'il n'avait dû se retirer devant cetti chose anonyme, obscure, indéfinissable mais, qui existe pourtant, et qu'on appel!) les puissances d'Argent. Car jamais la situation financière de E France, pays d'une richesse proverbiale ce pendant, n'a paru aussiJ,roublée. Un bud get non voté, un milliardvde dépenses votée; sans qu'on sache où ni de quelle façon s< procurer l'argent, le marasme des affaires causes et effets, effets et causes réagissan les unes sur les autres, il faut à l'Argent ur minimum de sécurité, des garanties que 1< gouvernement actuel de la France ne sem blait pas lui donner. Les retrouvera-t-il avei un ministère Ribot ? Plusieurs indices 1< font croire. Et s'il est vrai que le maintier de la loi de trois ans a été la condition sitii qua non de l'Alliance franco-russe, si \i Russie n'a accompli sa réforme militairt sur l'insistance de M. Delcassé, alors ambas sadeur à Saint-Pétersbourg, que parce qu< la France doublait elle-même la force d< son armée de premier choc, il ne faut pas } voir un péril pour la paix du monde, bier au contraire. De cette façon se trouve réta bli l'équilibre des forces rompu au profit de l'Allemagne qui avait porté son armée ac tive à près d'un million d'hommes. Des hom mes comme M. Ribot, que les nationalistes appellent l'homme de Kiel, et comme M Bourgeois, dont le pacifisme pour n'être pas utopique comme celui de M. d'Estournelles de Constant, n'en est pas moins sincère, éloignent toute idée de menace contre une nation étrangère. Mais, s'ils veulent la paix c'est dans l'honneur. Timon. Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.,/ La «conspiration» de Lord Alfred Douglas el de M. Grosland. — Clôture de l'instruction. — Renvoi devant les assises. — Persistance de l'accusateur. Londres, 9 juin. Vous n'avez pas oublié que M. Thomas Cros-land, homme de lettres, fut arrêté à Londres dans la soirée du dimanche de Pâques, comme il rentrait de Boufcgne-sur-Mer, où, sous l'œil des agents que la police métropolitaine entretient à peu près dans tous les ports de la Manche et de la mer du Nord, il venait de passer plusieurs jours en conférences avec Lord Alfred Douglas, frère du marquis de Queensberry. Vous n'avez pas oublié non plus qu'il fut amené le lendemain devant la cour de police de Marylebone pour s'y entendre inculper de « conspiration » contre M. Robert Baldwin Ross, homme de lettres, chargé de l'expertise des œuvres d'art pour l'administration des douanes, exécuteur testamentaire du triste Oscar Wilde. Je vous ai signalé Ces poursuites dans l'instant qu'elles se produisirent et il me suffira de résumer brièvement les premières audiences de l'instruction avant d'en consigner le dénouement. Cette accusation de conspiration est chez nous très grave en ce qu'elle implique la dénonciation calomnieuse concertée et le parjure. Est-elle établie à charge de M. Thomas C'.rosland et de Lord Alfred Douglas que la police lui donne pour complice ? 11 est au moins acquis qu'ils ont obtenu d'un malpropre petit drôle nommé Charles GaTratt des imputations mensongères à charge de M. Baldwin Ross et qu'ils se sont efforcés d'intéresser l'action publique à ces imputations. La part de responsabilité de Lord Alfred Douglas nous échappe parce qu'il est à l'étranger et que les faits qui lui sont reprochés ne permettent point au gouvernement britannique de demander son extradition au gouvernement français; elle échappe aussi à nos magistrats parce que nos procédures ignorent la contumace. Il est rassurant d'ajouter qu'elles ignorent aussi la prescription. Placé sous « warrant » d'arrestation, Lord Alfred Douglas demeurera dans cette Situation jusqu'à la fin de ses jours: il ne peut rentrer désormais en Angleterre sans être aussitôt arrêté, emprisonné et déféré à une cour de police. Cette instruction aura duré trois mois, à raison de deux audiences par semaine; elle a provoqué de nombreux et intéressants témoignages; elle vient d'aboutir au renvoi de M. i; rosi and devant le jury criminel d'Old Bailey. Voici les faits : * * * La haine, ardente de Lord Alfred Douglas résulte de la publication faite par M. Baldwin Ross du document intitule De Profundis, ré-iigé par Oscar Wilde en la prison de Reading sous forme de lettre au frère du marquis le Queensberry et annexé à l'édition de ses puvres complètes. Au lendemain de cette publication Lord Alfred Douglas dirigea contre l'éditeur une action judiciaire où il échoua piteusement et, après cet échec, il persécuta VI. Baldwin Ross de lettres ou de cartes postales injurieuses et menaçantes. Non satisfaite, cette haine descendit aux moyens criminels. On découvrit dans une prison le jeune Charles Garratt, qui y purgeait une peine de trois mois pour faits d'immoralité et on l'incita à ièclarer qu'il y avait eu M. Baldwin Ross pour complice, A l'expiration de sa peine, jarratt trouva sur le seuil de la maison d'arrêt Lord Alfred Douglas qui l'emmena déjeuner dans un élégant restaurant du West End 3Ù M. Thomas C'.rosland les rejoignit au dessert. Le délateur d'abord signa, la déclaration mensongère qu'on lui demandait; il la renouvela deu* heures c.près dans le cabinet d'un soliciter; enfin il la réitéra dans les bureaux le Scotland Yard en présence d'un détective-inspecteur. Il devait se tenir à la disposition les deux « conspirateurs », dont il était l'agent salarié, pour affirmer ses imputations calomnieuses sous serment lorsque la police se déciderait à poursuivre M. Baldwin Ross. En attendant on le renvoya Chez «a mère, pauvre /euve qui gagne sa "vie à faire des ménagés - dans un petit chef-lieu de district, en lui ser-» vant une petite pension alimentaire de vingt-J cinq francs par semaine. A cet égard il y a certjtude car l'évidence ; ne découle point des déclarations de Garratt ! ou de sa mère; elle résulte des envois d'argent de M. Crosland et de Lord Alfred Douglas, en-t. vois d'argent appuyés de lettres essentiellement significatives. On est moins renseigné sur les incidents qui amenèrent la rupture de là conspiration. Les Garratt s'impatientèrent sans doute de ne point voir arriver les vingt-cinq mille francs qu'on leur avait promis par lettre, ou le jeune drôle envisagea plus clairement les conséquences de l'intrigue où il s'était engagé. Toujours est-il qu'il ne comparut point à l'audience de la cour de police où il avait été assigné et que M. Thomas Crosland dut le relancer à la campagne. Garratt alors se déroba. • * * L'administration de Scotland Yard avait accueilli la dénonciation avec son sang-froid accoutumé. On avait ouvert une enquête et interrogé M. Baldwin Ross. Il se disculpa par une justification indiscutable. Devant le détective-inspecteur les dénoncia-i teurs avaient été invités à préciser et ils - avaient fixé les actes d'immoralité imputés i à M. Baldwin Ross à plusieurs dates du mois . de septembre de l'année dernière. Ils y étaient contraints par cette circonstance que Garratt ' était entré en prison dans les premiers jours ; du mois d'octobre suivant. M. Baldwin Ross n'eut point de peine à établir que, du ô sep-■ tembre au 5 octobre 1913, il se trouvait à Saint-; Pétersbourg en qualité d'attaché à l'administration des douanes chargé d'une mission par , le gouvernement I Ce simple constat réduisait à néant les accusations des conspirateurs. On demanda des explications à Garratt, qui se décida aux aveux. M. Baldwin Ross alors porta plainte. Le détective-inspecteur manda les deux complices du prisonnier libéré, me. s ils ne répondirent pas à son invitation. Tous deux avaient pris le paquebot pour la France. On sut bientôt qu'ils se trouvaient à Boulogne-sur-Mer et on les y tint en surveillance jusqu'au moment où le retour de M. Thomas Crosland fut annoncé. On l'arrêta dès son arrivée à Londres et l'instruction s'ouvrit. Au témoignage de Garratt et de sa mère la conspiration est prouvée et cette preuve se fortifie des pièces écrites réunies au dossier. Ces éléments ont d'ailleurs paru suffisants au magistrat de la cour de police de Marylebone pùisrfue'l'inculpé deVient un a. casé. L'instruction publique fut marquée de quelques incidents à retenir. D'abord, de Boulogne où il demeure à l'abri de toute demande d'extradition, Lord Alfred Douglas écrivit au magistrat pour offrir de se présenter à l'abri d'un sauf-conduit — ce qui naturellement ne pouvait lui être accordé. Ensuite M. Thomas Crosland eut à répondre devant la cour des faillites d'une gestion commerciale assez embrouillée; après quoi il assigna, sans succès d'ailleurs, un journal qui l'avait vivement attaqué en raison des poursuites dont il est l'objet. Enfin Lord Alfred. Douglas reprit contçe M. Baldwin Ross, comme aussi contre plusieurs de ses amis, son hideux procédé de lettres et de cartes postales outrageantes. Les dernières audiences de l'instruction ont été intéressantes en ce qu'elles nous ont fait connaître le système de défense de M. Crosland.Pendant deux mois et demi l'inculpé a gardé le silence. Il a assisté sans une réplique, sans un mouvement à la lecture de ses lettres, aux dépositions si précises, si accablantes, si sévèrement confirmées de Charles Garratt et de sa mère. Il a entendu sans protestation les justifications si nettes, si probantes de M. Baldwin Ross. Quand il a enfin pris la parole, il a audacieusement renouvelé les monstrueuses accusations dont l'inanité pourtant éclate à tous les yeux. — Ross est coupable ! Ross est un misérable ! C'est Ross qui a corrompu Garratt ! Toutes les accusations que nous avons portées contre Ross, Lord Alfred Douglas et moi, sont fondées ! Depuis dix ans je travaille â faire la lumière pour démasquer enfin cet homme et je ne désespère pas d'y réussir. Il est possible que jé succombe dans les poursuites actuelles, mais un jour la vérité éclatera, Peu importe que je sois condamné à cinq ou à dix ans de travaux forcés. Mon rôle restera encore le plus beau. Vainement ses conseils s'évertuaient à le calmer, il répétait ses imprécations d'une voix forte en les accentuant de gestes énergiques, n s'est même emporté au point d'adresser, aux avocats de l'accusation des injures que, ! malgré l'intervention du magistrat, il s'est en-j suite refusé à rétracter. j En renvoyant M. Crosland devant le jury criminel d'Old Bailey, le magistrat de la cour : de police de Marylebone a formulé deux dé-1 clarations importantes: A son avis la conspi-1 ration ne se compliquait point de chantage. I Lord Alfred Douglas et M. Thomas Crosland préméditaient assurément de déshonorer M. Bàldv . Ross; ils n'ont pas songé à l'intimider pour lui arracher de l'argent. — Quant à M. Baldwin Ross, a-t-il ajouté, je tiens à dire que ces audiences n'ont rien déhiontré à sa charge, pas la plus mince présomption dont-^pourrait souffrir sa moralité ou sa réputation. Nous verrons donc prochainement l'un des conspirateurs aux assises et nous n'y verrons point .son complice. La police se demande encore si elle doit faire asseoir Charles Garratt à côté de M. Crosland. ■ ! Harry. LES FAITS DU JOUR entre grecs et turcs La décision prise par le patriarchat œcuménique de fermer toutes les écoles grecques en t Turquie fait sortir du domaine des polérni-t ques 'et des récriminations la question du traitement des Grecs en Turquie. On doit commencer à comprendre à Constantinople qu'il ne suffit pas pour donner satisfaction à la Grèce de répondre que les Turcs aussi sont mal traités en territoire annexé ou de donner aux valis des ordres qui ne sont pas la plupart du temps exécutés. La Nea Imera dit que la Grèce ne craint la Turquie ni sur terre ni sur mer et que, si les persécutions ne cessent pas immédiatement, la Grèce et les gouvernants connaissent leur devoir, « car l'heure a sonné des résolutions suprêmes». Suivant la Patris, « l'extermination des Grecs de Turquie constitue pour les Jeunes-Turcs un programme élaboré depuis longtemps et appliqué systématiquement, ce qui a poussé la Grèce à contracter une alliance avec les Etats slaves des Balkans ». Le journal ajoute: Si la démarche récente du gouvernement hellénique auprès de la Porte échoue, la Grèce infligera aux Turcs une telle punition que ceux-ci ne pourront plus recommencer leur crime. Nous savons bien que, depuis Homère, les Grecs ne sont pas avares de grands mots et de ' grands gestes, mais il ne faut pas oublier que la Grèce sort d'une guerre victorieuse, que depuis de longs mois elle attend le règlement de la question des îles qu'elle a conquises, dont l'Europe lui a reconnu la possession et que la Turquie persiste à vouloir lui refuser, que les relations restent tendues entre Athènes et Constantinople et que la moindre étincelle pourrait rallumer un incendie à peine éteint. Fox. ■ ■ ■» 3* 1 —- La politique française M. RIBOT A L'ELYSEt-I PARIS, 10. — M. Ribot s'est rendu ce matin, à 11 heures, à l'Elysée, avec lés membres du nouveau cabinet, qu'il a présentés au président de la République. -Les ministres se réunipont en conseil d,e cabinet, demain, à 3 1/é heures, au ministère de la justice. C'est au cours de cette réunion que seront arrêtés les ternies de la déclaration ministérielle.Un conseil des ministres aura lieu vendredi matin à l'Elysée. Dans l'après-midi du même jour, le gouvernement se présentera devant les Chambres. la politique italienne LE MOUVEMENT GREVISTE ROME, 1(|. — La grève générale continue ici. La plupart des magasins sont ouverts. Les journaux, à l'exception du Popolo Bomano, ne para;ssent pas. A Venise, la grève est terminée. La ville a repris sa physionomie normale. A Milan, la grève générale continue. Les nouvelles parvenues des divers points de l'Italie annoncent que Malgré la proclamation de la grève des chemins de fer, ie service des trains s'effectue normalement sauf entre. Ancône et Bologne, où la voie a été endommagée près de Fabriana, Imola et Faënza. LES FUNERAILLES DES VICTIMES A ANCONE ANCONE, 9. — Les funérailles faites aux victimes des incidents de dimanche ont été très imposantes. Plusieurs milliers de personnes, appartenant aux diverses associations ouvrières de la ville et des environs, y ont pris part avec des drapeaux et des couronnes. La foule était particulièrement nombreuse sur le Cours Vittorio Emmanuel, où l'on siffla un curieux qui regardait le cortège de sa fenêtre, en fumant une cigarette. Cet incident provoqua un arrêt du cortège, puis une panique et une fuite générale, au cours de laquelle plusieurs personnes furent contusionnées. Quand le cortège se fut reformé on entendit soudain des coups de revolver tirés de la foule contre les fenêtres d'un médecin, d'où était parti, croit-on, un premier coup de feu. Une bagarre s'ensuivit. Le cortège' s'arrêta de nouveau. Des couronnes furent jetées à terre. De nombreuses personnes plus ou moins contusionnées, furent transportées à l'hôpital. La police n'est pas intervenue pour régler la marche du cortège, qui a poursuivi sa route. Dans la soirée, le préfet est arrivé » Ancône,-en mission extraordinaire. 11 a pris la direction de tous lés services. La situation en Orient L'INCIDENT IYALO-ALBANAIS DURAZZO, 9. — L'arrestation (les deux sujets italiens est devenue une question internationale de la plus grande importance. Les documents saisis au domicile du lieutenant-colonel Muriccllio ont été examinés en présence des délégués' italiens depuis dimanche soir 6 heures jusqu'à lundi matin 3 heures. On n'a découvert aucun document établissant qu'il y a eu des relations directes ou indirectes entre le lieutenant-colonel Muricchio et les insurgés, Le cabinet, qui n'était pas responsable de l'arrestation ni de l'accusation, a fait d'amples j excuses aux aùtorités consulaires' italiennes. | L'officier hollandais, colonel Thomson, dont , un subordonné s'était chargé de l'arrestation,a i refusé' d'exprimer des regrets, sous prétexte ' qu'un des documents saisis contenait un passage susceptible d'être interprété comme signifiant qu'un certain sujet italien, s'il obtenait un poste :n Albanie, serait à même de rendre des services au gouvernement itâ- i lien. i Le document est une lettre ;écrite par Muricchio à un inconnu résidant probablement en Italie, en faveur d'un Italien qui a déjà été nommé ici u un poste militaire, mais dont la nomination n'a pas encore été officielle-* ment ratifiée. Le passage qu'objecte le colonel Thomson, c'est celui où ii est déclaré que si cette personne était engagée d'une manière permanente, elle pourrait rendre des services à l'Italie, mais que si on ne pouvait pas lui trouver ici une place, elle mériterait un poste militaire dans l'armée coloniale italienne. Se basant sur cette lettre, le colonel Thomson a refusé de faire des excuses pour la perquisition et pour l'arrestation. Les autorités italiennes ont insisté, le grand-vizir a essayé vainement d'effectuer un compromis et le souverain lui-même est intervenu.La fin de cette histoire, c'est que le gouvernement a été prié par les représentants de l'Italie de renvoyer le colonel Thomson, qui nominalement dépend du cabinet; mais étant donné que la mission hollandaise, dont les membres ont travaillé avec beaucoup de zèle, sinon trop, a été envoyée ici par les puissances, le cabinet a estimé qu'il ne pouvait que faire connaître au gouvernement hollandais ce qui s'était passé, et lui transmettre la demande mise en avant par les autorités italiennes pour le rappel du colonel Thomson. LES ELECTIONS EN ROUMANIE BUCAREST, 9. — Les élections législatives ont pris fin aujourd'hui. Ont été élus: 145 libéraux, 17 démocrates, 2 nationalistes, 22 conser^ vateurs et 5 candidats indépendants. La politique en Russie L'IMMUNITE PARLEMENTAIRE PETERSBOUP.G, 10. — La séance de la Douma, qui a eu lieu devant une assistance considérable, a été consacrée à la discussion du projet de loi relatif à l'immunité parlementaire..L'extrême droite a présenté des amendements tendant à restreindre l'immunité. La Douma a. refusé de discuter ces amendements et a Voté d'urgence le projet de loi par 186 voix, octobristes et opposition, contre 69, droite et nationalistes. La situation au Mexique LE MINISTRE JAPONAIS A MEXICO BERLIN, 10. — Une dépêche de Tokio déclare inexact le bruit qui a couru de la disparition du ministre du Japon au Mexique. LE PRESIDENT WILSON ACCEPTE LE PLAN DES MEDIATEURS NIAGARA-FAIjLS, P. — Le président Wilson a accepté le i lan des médiateurs pour une' solution de la question mexicaine. Son acceptation est accompagnée de quelques propositions d'ordre secondaire. On a promis pour demain la réponse du général Carranza à la proposition tendant à ce qu il acceptô un arrnisticô 6t à 06 qu'il se fassô représenter à la conférence. En principe» les médiateurs refusent absolument de conférer avec des représentants du général Carranza tant que les soldats de celui-ci continueront une guerre barbare. Nouveaux abonnés Les personnes qui prendront un abonnement au MATIN pour 1914, recevront le journal GRATUITEMENT, à partir du jour de leur inscription, jusqu'au 30 juin inclus. Les abonnements pour l'intérieur du pays et l'étranger se prennent dans les bureaux de poste ou aux facteurs. Les personnes habitant hors d'Anvers en ■tous adressant directement leur demande s'ex-posent à des retards. a Au Bureau de Bienfaisance Le personnel du Bureau de Bienfaisance était en fête hier et il avait quatre fois raison de l'être, puisqu'il célébrait le quadruple jubilé de MM. j. 'l'orfs, receveur, A. Joosten, directeur de l'Asile J.éonie Oster-rieth, F.Vervoort, inspecteur et E. Nagels, sous-chef de bureau, entrés tous quatre au SMviÇô du Bureau de Bienfaisance en Le comité organisateur, présidé par M. De Keyser, avait pris soin de décorer somptueusement les bureaux des jubilaires, qui, hier matin, s'en montrèrent fort agréablement surpris. Et à trois heures, une manifestation eut lieu dans la salle du conseil où les héros du jour, entourés de la sympathie de tous leurs collègues, furent félicités par le conseil d'administration. Aux côtés de M. 1s. Van Doosselaere, qui présidait, nous avons noté la présence de MM. Cools, échevin des finances, R. de Gottal, Ch. DermondjAnt. Van Horenbeeck et E. Godenir, administrateurs,Van Camp, directeur du Mont de Piété, Goiris, secrétaire du Bureau de Bienfaisance et D« Keyser, contrôleur. A trois heures et quart, MM. Torfs, Joosten, Vervoort et Nagels font leur entrée aux applaudissements du bureau et de leurs amis. M. Van Doosselaere ' se lève et exprime toute sa joie d'avoir à présider ce quadruple jubilé. Que de choses n'ont pas été faites au cours de ces vingt-cinq années! Que de transformations profoficles au sein du Bureau de Bienfaisance! Car ce quart de siècle fut, pour le personnel du bureau, une période d'a.ctivité et de réorganisation. Il faut donc rendre, hommage à ceux qui l'ont traversée: à M. Nagels, le modèle des sous-chefs de bureau, à M. Vervoort, qui remplit avec un inlassable dévouement lès fonctions souvent ingrates d'inspecteur, à M. A. Joosten, entré au bureau en qqalité de simple commis et qui, par son zèle, parvint à s'élever au grade de directeur' de l'Asile Léohie Osterrieth, poste qu'il occupe à la satisfaction de tous; il faut ea rendre hommage enfin à M. J,

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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