Le matin

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s.n. 1914, 03 Juli. Le matin. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9g808/
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! i i| -nui Vendredi 3 Juillet 19i jjâl'JW" m «Il "WpttÉWMM—u i«uiiwi—«li».».', »i.jm»Wi.h muiw HUIT JPAGÎE» — C1WQ 21ma Armée — N° 184 _ i .u£ ^ ï | Rédaction 39, VIEILLE BOURSE, 3 &r >, -é>VEKS v.^ Téléphone Rédaction : 55l'y ja.to0rs.3aem.ents z l Un an lr. iït.O Anvers l Si* mois .... CS.î* / Trois mois .... ».î> l Un an 16.i> Intérieur < Six mois »..!» /Trois mois .... îî.rt taut ger : France, Angleterre, Allemagne et tjn -posta'o. par trimestre, fr. S.OO. — dollar et Grand-Duché, par trimestre, fr. 7.00= L'abonnement se poursuit jusqu'à refus faiel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 AJWVER© Téléphone Administration : S6I C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id >1 OO Réclames ]a ligne, > 1 SO Faits divers corps id. 1 ÎÏ.OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers ûn id. » S.OO La Ville id. • S OO Emissions Prix à convenir. 7>-î annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues A Bruxelles chez 'mm. j. Lebkgue a Co. Fâcheuses maées Encore une fois, la situatû politiqi .internationale apparaît comme eu brillai te. Mais depuis trois ans que'ous avoi vécu dans des alertes contirelles, noi avons pris l'habitude. Et on ns'émeut p; outre mesure de la nouvelltmenace c guerre qui vient de poindreà l'horizoï comme on peut s'en rendre ompte à : lecture du bulletin de la Bo'se, ce bar mètre de l'opinion publiqu C'est sar doute • que la pression ant au max muir rc * aaercuriellfe ; saurait pk i une fois du cô de l'Autricl vent mauvaises Allemanc •ois de la doubleionarchie rei serbes, et, ce qui efplus grave, 1 'rbe,responsables derime de Seri i y a eu là, c'est ciain, un vasl jt. Serajevo, ses mains, ses soute: ■as, jusqu'à ses arbres, aient plus ren pîls de bombes que n'en a jnais fabriqué ! prince Istar, l'ange rebel' du dernier ri man de M. Anatole Frais. Les conjure voulaient la peau du malJureux archidui le plus grave de l'affairic'est qu'ils l'or eue... Mais plutôt que dfendre responsî Mes un peuple et un go'ernement, il e; vrai assez peu scrupuleuïur le chapitre d l'assassinat (voir la défiestration du r< Alexandre et de la reinDraga), l'opinio publique,en Autriche, fe;it peut-être mieu d'accuser sa police, et lepicide de son che s'il part d'un beau senment, a le défai de n'être qu'une manifeation rétrospectiv et parfaitement inutileCe n'est pas aprè l'attentat, c'était avant'arrivée de l'arch duc François-Ferdinar qu'il aurait fall trouver toutes ces bopes cachées jusqu dans les arbres des anues. Par exemple la police de cette mqirchie sous tant d rapports absolue, et Mternich l'a dit, asiE tique, aurait pu aile prendre une petit ; leçon auprès de cette )Iice qui blague mai que supporte le peu]) le plus libre de 1 terre. Quand on anmee la visite d'un me ! narque étranger à Piis, le ministre de l'ir térieur commence pf faire opérer une re fie- générale chez £ anciens amis 0' clients, anarchistesisyndicalistês, nihilis tes. On envoie les onpagnons au Dépôt e les boîtes à conserw, réveille-matin, appa reils hygiéniques ef'utres de nature à pou voir être utilisés e guise de machine in fernale, au laboratre. Le peuple de Pari peut s'en donner à'jeur-joie de crier: «Viv le roi!» et l'hôte ik Marianne emporte d sa visite, comme, ne manque pas de 1 I dire dans son tél^'amme daté de la fron tière, un souveni impérissable. Comm quoi les gouverne ents autoritaires ont en core beaucoup à pprendre chez les Etat où le peuple .a ijusion d'être roi. Ce qui est plus'rave en l'occurrence, c'es le ton de la près viennoise. Cette presse comme le constsw un livre récent de M Henri Wicktiansteed, qui, avant de diri I ger les servicesile la politique étrangèr | du Times, a étjpendant plus de dix an correspondant dee journal. à Vienne, cett presse y consisf moins en des organes d l'opinion publife qu'en des instrument fabriqués par opinion publique, d'abori I selon le désir je s autorités d'Etat, et ei second lieu da: l'intérêt des corporation I financières et économiques. Si donc oi constate dans h presse autrichienne, in? ! trument aux riins du gouvernement, un i poussée violeri contre la Serbie, c'est qu | l'on prépare efiaut lieu une agression con i tre le peuple iS'be. De quelle nature sera-t [ elle, diplomatie ou militaire? On ne sai ; pas encore ajuste, bien qu'on parle d'un démarche co#rinatoire auprès du cabine de Belgrade. |ne telle manœuvre a ceci d< particulier, $t qu'elle permet toujours • ses instigateijs de reculer quand il leu plaît après foir reconnu que le terraii ! était défavo£>le, le prestige du gouver nement n'étjt en rien engagé dans uni campagne d^ournaux. Que la Russie mon ^ tre les dents&a Russie formidablement ar mée et qui isous les armes près de deu: millions d'hnmes, et les choses en reste ront là, ave» comme seul résultat, un nou veau cefroidsement dans les relations aus tro-serbes. Iiis, ici, nous n'en sommes pa: à un refroissement près. D'ailleurssi évidente que soit l'existenc* | d'un compl serbe, il est certain que l'Au triche ne s'i sert que comme prétexte et l des fins potiques bien déterminées. Est-c< \ que les Fmçais ont parlé de déclarer 1 t | guerre à Italie après que le président Car sot eût éttassassiné par Caserio? Et l'Autriche elleiême, tout en manifestant avec Plus d'âpté sa mauvaise humeur vis-à-vif de l'alliéetalienne, a-t-elle voulu envahii la Vénétûaprès que cette femme admira-1 ble que fi l'impératrice Elisabeth fût tom-I bée souse stylet de l'abjecte brute Luc-cheni? No. Mais la Serbie gêne l'Autriche dans sonxpansion vers l'Orient, et, depuis l'annexio de la Bosnie-Herzégovine, cette Puissance été plus de dix fois sur le point de déclair la guerre à sa voisine du Sud. | Sans dou3 les motifs qui l'ont empêchée de I le faire lors l'en empêcheront encore au-! jourd'hui Et il convient de ne pas trop E s émouvor. I Seulensnt, il arrive qu'à force de jouer | avec le'jeu Qx se brûle. Nous ne comprenons qu». troj l'indignation que le meurtre I '-'A inexcusable de l'héritier du trône et de sa femme a provoquée aa^is la double monarchie. Qu'on punisse les coupables, tous les coupables. Mais il serait monstrueux [e qu'une haute finance ou une politique de j. proie se saisisse de l'occasion pour accumu-1S 1er d'effroyables malheurs. Et dans la fâ-1S cheuse situation politique où l'Europe se débat, aujourd'hui, les financiers et les po-e liticiens austro-hongrois ont déjà une trop i g-rande part de responsabilité. ^ Timon. 3- ^ .8 Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) ie [s Le Grand-Prix. — Le match Johnson-Moran, x. — Le demi-sou. — Un roman à Saint-Mihiel a Paris, 1er juillet. Le Grand-Prix de Paris qui s'est couru di-,e manche dernier dans le cadre élégant et ver (loyant du Bois de Boulogne n'a pas échappé î- aux écuries nationales. On sait en effet qu'il e fut gagné par un cheval français, «Sardana-). pale», appartenant à M. Maurice de Roth-,s schild. Je dois dire qu'il y eut de bonnes raisons pour que cette victoire fût française et dont l'une est suffisante seule: nul concurrent 't étranger ne s'était hasardé à tenter la chance !•- contre les représentants de la République! >t (J'écris sans remord ces derniers mots, car ce e sont ceux qu'adoptèrent la plupart des jour-ri naux parisiens à l'égard des «Durbar», des n «Corsaire» ou autres «Grand-Pressigny»!) Le peuple de Paris — les postiers contents, , les terrassiers satisfaits, tous ceux aussi qui virent récemment disparaître leurs parents les 't plus chers entre un égoût et une conduite à e gaz — accueillit donc avec une joie non dissi-s mulée le triomphe du poulain favori, de la i_ vedette dont était jaloux jusqu'à M. Lucien u Guitry, de ce fils de «Perth» — le joli fils de Perth — qui avait déjà conquis de haute lutte, quelques jours auparavant, le prix du Jockey-Club à Chantilly. e II en fut même si ravi qu'il crut devoir aller - crier son contentement à la campagne et à la e mer — on sait que le peuple s'offre chaque s année de somptueuses vacances — et c'est j pourquoi depuis lundi il n'y a plus personne t à Paris. ' C'est du moins ce que j'ai pensé en voyant •" reparaître à nouveau dans les gazettes cet ■" éternel «cliché». Pourtant il y eut encore quel-i ques personnes pour -assister cette semaine i- aux coheours du Conservatoire, comme il y t avait eu quelques passionnés pour assister samedi soir au match Jack Johnson-Frank Moran. A propos, très bien, ce match! Oh! très bien! Tout ce qu'on fait de mieux dans ce genre! s Et vous pouvez m'en croire. Deux heures de e lutte, et quelle lutte! Pan sur l'arcade sour-e cillairel Pan dans l'estomac! Attrape encore s sur l'arcade sourcillairel Attrape encor ! dans . l'estomac! Tandis que sur le ring, soigneurs 3 et managers blancs et noirs s'empressent au-" tour des champions, des opérateurs de cinématographe juchés au haut d'un pylône, com-s mencent à tourner leurs manivelles. Mais voilà que des protestations s'élèvent: C'est du t chiqué! C'est du chiqué! A! ce fut un beau tapage! Pour un peu le public eût lynché le nègre, coupable de ne pas ^ cogner assez fort. Que diable! Ces gens ^ n'étaient-ils pas venus pour voir assommer 3 un blanc? Ils avaient payé jusqu'à 250 fr. leur 3 place. Et le mélodrame tournait au vaude-3 ville? 250 fr. pour voir du de Fiers ou du Fey-; deau auand on s'attend à du Bernstein, sinon 3 à du de Lorde! Avouez que c'était un peu cher, j On les volait, ni plus ni moins! Une aimable créature — cheveux blonds, lèvres roses — se mit à crier: «Mais tue-le 3 donc!» et Johnson sourit, de ce sourire d'ou-1 tre-mer, comme dit Bourget, qui a fait une - partie de sa gloire. Enfin, Carpentier, le Geor-3 ges national qui servait d'arbitre, leva la ; main du géant noir, proclamant ainsi la supé-I riorité de celui-ci. Ce furent alors des huées, des cris de mort, des cris de rage, un feu rou-" lant d'invectives. Et la foule quitta l'enceinte, c en déplorant tout haut sa déconvenue. 3 Pendant ce temps, Moran étanchait le sang t qui lui couvrait la face et le nègre continuait... » de sourire i Mais qu'a-t-i-1 pensé, le nègre ? Je me le r demandais en revenant dans la nuit douce, ! cette nuit d'été qui faisait la Seine d'un bleu sombre et le Trocadero comme lumineux... Nous les traitons, lui et ses frères, de bêtes, ' de brutes, de sauvages... Or, lui, il avait à - gagner un match. C'est tout. Et il s'est con- - tenté de cela. Il est sorti de la lutte aussi - placide qu'il y était entré. En vérité, n'était-ce . pas lui, le frère supérieur ? ; * * * 5 M. Adrien Véber, député — qui n'a rien de commun ni avec Jean ni avec Pierre — va cependant défendre devant la Chambre un projet de loi tendant à la création de 50 millions de pièces d'un demi-sou en nickel. Un demi-sou, deux centimes et demi, ce n'est pas fait pour étonner les sujets d'Albert 1er. Mais ceux de M. Raymond Poincaré trouvent cela aussi effarant, ma parole, que l'aspect même de Mme Dieulafoy. « Deux centimes et demi, s'écrient-ils. Pourquoi faire ? A quoi correspond ce demi-sou ? A rien ? Il vient comme un cheveu dans la soupe. Aucun objet au monde ne coûte deux centimes et demi ! Aucun mendiant — fut-ce l'aveugle du pont des Arts — n'accueillera cette infime obole. Aucun garçon de café n'en voudra comme pourboire. Offrez-en donc à votre cocher, à votre marchande des quatre-saisons... Mais fuyez vite la bordée d'injures ! On va jusqu'à ignorer le sou, aujourd'hui... Le « gros sou » c;ul est encore de mise, même chez les enfants: un tour-de chevaux de bois, une toupie, un sucre d'orge coûtent deux sous. Que voulez-vous qu'on fasse dé cette ridicule monnaie qu'on nous propose ? » Il est vrai que M. Adrien Véber prétend que son émission, grâce au trou pratiqué au centre de la pièce, fera faire à l'Etat une écono- j j mie (ou, si vous voulez, procurera un béné-1 fice) de 500,000 francs, et que ces 500,000 frani permettraient — c'est assez curieux — de bo' cher un autre trou, plus grand celui-ci, dai le budget... J'ajouterai que le demi-sou sera bien uti en certaines occasions et malgré ce qu'en pe; sent les Parisiens. Outre qu'un demi-litre d'e sence minérale à soixante-dix centimes, p; exemple, que l'on paye aujourd'hui quaran centimes, pourra être payé à l'avenir trent sept centimes et demi, exactement, quelle ai bame que cette pièce nouvelle pour les quêti dans les églises ! Un demi-sou bien reluisai et l'on paraîtra jeter quarante sols dans l'ai monière de la jolie demoiselle d'honneur d grand mariage ! Un demi-sou rutilant, et l'e fera son Rockfeller ! Ces Français ne sont jamais contents... Vite, vite, des confidences Pech, pech, taratata, tu penses... Voici la femme du directeur des postes, Si grosse, (Et vous savez toutes ces choses, Toutes ces choses ne sont pas fausses) — D'ailleurs toute la ville en cause... Ces petits vers tirés des Petites Oies blaneht de Franc-Nohain, le Franc-Nohain de jadi celui qui n'épinglait pas encore quotidienn I ment des Fiches dans l'Echo de Paris, me soi revenus en mémoire cette semaine à la lectui de l'extraordinaire histoire qui vient d'arriv( à Mme Corot, femme d'un honnête professer au lycée de Saint-Mihiel. Mme Corot, qui est jeune et, dit-on, foi gracieuse, s'habille bien. Elle s'habille mèm mieux... que les autres. Et voilà la gent fi minine en fureur. Papotages d'abord, récr minations ensuite et bientôt toile général : 1 petite dame trop élégante est accusée d'incor duite, son mari de complaisance. Oh ! pre vince ! Et c'est l'ultimatum : si le couple in moral ne disparaît pas, le lycée sera boycott* Une pétition est décrétée et se couvre de s gnatures. Le maire la reçoit, l'accueille fave rablement et la transmet au proviseur. Celu: îi, affolé, fait appeler M. Corot et lui donn le conseil... de demander son changement Le professeur s'y refuse, naturellement, ave véhémence et réclame des explications. Poui quoi, qu'y a-t-il, qu'est-ce qu'il a fait ? Le pre viseur est contraint de lui mettre sous le yeux la pétition. Colère du mari, deux foi outragé, qui écrit immédiatement au mair — ai-je dit que ce maire est député ?! — un lettre violente, toute tremblante de rage, o il est question d'un geste célèbre d'une fen me qui ne l'est pas'moins. Le député-maire,'! qui l'on déclare qu'il mérite une balle dan la peau, prend peur et dépose une plaint entre les mains du commissaire de police. L professeur est prié de se rendre par devan celui-ci et forcé de s'expliquer. Et le pauvre homme explique en effet qu'ei outre de son traitement, il vient de faire u; héritage et qu'il est propriétaire en Normar die; qu'il ne met jamais les pieds au café, qu la manille lui est inconnue et qu'enfin si femme « fait ses robes elle-même » ! Et Madame, elle aussi, est appelée chez 1 commissaire. Et Madame explique à son tou que certaine robe garnie de point d'Irland -qui révolutionna la ville, fut confectionné ei.'.ièrement par e'-e, pendant les soirs d'hi ver; que ce qui a fait éclater les jalousie et les rancœurs, c'est sa cape, parfaitement une cape à la mode, une cape qu'elle fabri qua de toutes pièces d'après un modèle qu lui avait été fourni par un grand magasii parisien... Mais voilà! Une cape à Saint Mihiel n'était-ce pas l'abomination de la déso lation? Une cape eomme en portèrent les Pa risiennes le jour du Grand-Prix, quelle honte n'est-ce pas, ma chère !... Et cette robe de den telle ! Pauvre robe qui revenait en tout e pour tout, à la fabuleuse somme de trente huit francs ! ! ! Mme Corot ne put s'empêcher de souriri devant M. le commissaire. M. le commissairi sourit également. Mais M. le député-maire rre veut rien sa voir. Et l'on attend à Saint-Mihiel, le dépla cernent de M. Corot ! Et vous savez, toutes ces choses, Toutes ces choses ne sont pas fausses... Guy Marfaux. LES FAITS DU JOUR LA TURQUIE ET LA FRANCE Djemal pacha, ministre de la marine, invi té par le gouvernement français, a quitté Cons tantinople hier par l'Orient-Express pour s( rendre à Toulon, où il assistera à de gran des manœuvres navales. L'ambassadeur d< France est allé à la gare lui souhaiter bor voyage. Djemal pacha arrivera samedi matin à Paris, où il restera un jour, puis il se rendra à Toulon. Il retournera ensuite à Paris où il se trouvera le jour de la fête nationale. Interviewé par le rédacteur en chef du Sa bah, le ministre a déclaré qu'il tirera un granc profit des grandes manœuvres navales françaises et qu'il s'efforcera de raffermir davantage les liens d'amitié séculaire qui unissent les deux pays. Le Sabah ajoute que cette gracieuse invita tion constitue une preuve éclatante de la sympathie cordiale que la France éprouve pour la Turquie. Djemal pacha, dit enfin le journal, a fondé un comité turco-français; i! est donc très qualifié pour être auprès des Français l'interprète des sentiments de vive sympathie que les Turcs nourrissent à l'égard de la France. Fox. is L'assasinat de Serajevo > LES FUNERAILLES DES VICTIMES s", TRIESTE, 1. — Le cuirassé Viribus Vnitis, Lr transportant les dépouilles mortelles de l'ar-f chiduc François-Ferdinand et de la duchesse, 3" sa femme, est arrivé devant Trieste ce soir, à 7 heures. Le cuirassé, qui est escorté par l'escadre sous les ordres de l'amiral Haus, a " jeté l'ancre dans la rade. Les deux cercueils restent provisoirement à bord du cuirassé. u j Ils seront transportés à la gare du Sud, de-n main, dans la matinée. GUILLAUME II N'IRA PAS A VIENNE POTSDAM, 2. — Nouveau palais. — L'empereur a renoncé, pour cause de légère indisposition, au voyage qu'il devait faire à Vienne pour assister aux funérailles de l'archiduc .François-Ferdinand. PRINZIP SE FAIT GLOIRE DE SON CRIME VIENNE, 1. — Prinzip, le meurtrier de l'archiduc François-Ferdinand et de son épouse, -a été conduit aujourd'hui devant le juge d'ins-truction de Serajevo. , Le visage de l'assassin, qui est tubercu-leux, était, disent les journaux, presque com-'I plètement caché par les pansements placés lp sur les blessures qu'il reçut après l'attentat : coups de sabre et coups de canne portés par des officiers et des civils entourant les voitures.,t — Je suis coupable, a dit Prinzip. Je suis e venu ici avec la ferme intention de commet-, tre l'attentat. Je n'ai subi l'influence de per-[[ sonne. ^ » Par la lecture des journaux anarchistes, j'ai acquis la conviction qu'il n'est rien de plus beau au monde que d'être l'auteur d'un h attentat. Je me suis donc fixé comme devoir , de tuer un des chefs de la monarchie autri-1 chienne, et j'ai fini par réussir, i. » Le revolver et les cartouches dont je me suis servi m'ont été donnés en cadeau à Bel-g grade par un comitadji serbe. Ce c. '.rnier ne j savait rien de mes intentions. c » J'ai commencé à tirer lorsque l'auto est arrivée au tournant de la rue. Tout d'abord (_ j'hésitais à tirer, à cause de la duchesse; mais s je me suis ressaisi rapidement et je me suis s dit qu'il fallait jue je commisse l'attentat à e tout prix. e »Je ne regrette pas mon acte. Je me sens -, montent d'avoir réalisé mon projet. » " D'AUTRES ATTENTATS AVAIENT ETE PREPARES CONTRE L'ARCHIDUC a VIENNE, 1. — Suivant la Neue Freie Presse, e les personnages de la suite de l'archiduc dé-t funt, revenus de Serajevo, racontent que d'autres attentats étaient préparés contre l'archi-î duc. C'est ainsi que deux bombes à mécanisme d'horlogerie ont été trouvées sous la table où devait avoir lieu le déjeuner, après le retour au konak; une troisième bombe avait été placée dans la cheminée de la chambre à 3 coucher de l'archiduc. r 3 L'ENQUETE A SERAJEVO 3 SERAJEVO, 1. — Les détails de l'enquête ; relative à l'assassinat sont naturellement te-5 nus secrets. L'enquête a déjà révélé que Ca-■ brinovic et Prinzip avaient été engagés par : un comitadjis du nom de Ciganovic pour accomplir le meurtre. 1 Ce dernier leur avait en outre fourni des bombes et des brownings. Au sujet de plusieurs autres personnes arrêtées, on n'a encore rien pu établir si ce n'est * qu'ils avaient été en rapport personnel avec j Cabrinovic et Prinzip. - DEMARCHE AUTRICHIENNE A BELGRADE } VIENNE, 2. — L'empereur a reçu hier le ; comte Berchtold en une longue audience, où il aurait été question des résultats de l'en-. quête de Serajevo et d'une démarche éven-. tuelle à Belgrade. UN DEMENTI VIENNE, 2. — Le Fremdenblatt dit que la nouvelle publiée par plusieurs journaux et d'après laquelle la légation de Serbie à Vienne aurait attiré l'attention des milieux compétents sur l'existence d'un projet d'attentat est dénuée de toute espèce de* fondement. i LA PRESSE AUTRICHIENNE VIENNE, 2. — Les commentaires de la presse de Belgrade tendant à rendre le régime austro-hongrois en Bosnie responsable de l'attentat de Serajevo, causent à Vienne une impression pénible. L'officieux Fremdenblatt reçusse avec for- - ce une interprétation qui, dit-il, a pour effet . d'exciter encore davantage les passions et qui justifie bien les suppositions touchant l'origine de l'attentat. 1 Le Heichspost réclame pour les Croates, fidèles sujets de l'empereur, les droits et la situation politique qu'ils méritent dans la monar-, chie. Ils seront, dit le journal, le meilleur rempart au sud contre les ennemis de l'A-u-' triche! Le Rcichspost dit apprendre que l'empereur adressera après les obsèques une proclamation à ses peuples pour célébrer la mémoire de l'archiduc défunt et rendre hommage au ^ nouvel héritier du trône. La situation en Orient LA REUNION DU MONTENEGRO A LA SERBIE BERLIN, 1. — Dans les milieux politiques de Berlin, on ne croit pas à l'imminence d'une réunion de la Serbie et du Monténégro.On la croit en tout cas prématurée. La Gazette de midi éerit à ce sujet: « En tout cas, tant que vivra le roi Nicoias, cette idée ne se réalisera pas. Il est indéniable que le Monténégro, petit et pauvre, a des tendances politiques parallèles à celles de la Serbie et que, dans un avenir plus ou moins lointain, une réunion pourra se faire. » La Gazette de vôss exprime à peu près la iiiua. v, Ui.or.uut t* même opinion et dit que cette fusion n'est qu'une question de temps. La Post estime que le réveil de cette idée n'a pas précédé l'attentat de dimanche dernier, mais qu'il en a été la conséquence, et eUe conjure le gouvernement autrichien de s'opposer de toutes ses forces à cette idée car cette réunion serait en opposition directe avec les intérêts de la monarchie austro-hoa-groise.BUDAPEST, 2. — On mande de Vienne au Pesther Lloyd, au sujet de l'information visant une union serbo-monténégrine: « Les frontières actuelles dans les Balkans ayant été fixées par des traités internationaux, spécialement par la paix de Bucarest, une modifi'jation de l'équilibre des forces existant dans la péninsule ne peut être effectuée sans l'assentiment des grandes puissances, dont les intérêts seraient affectés par un changement de cette sorte. Par conséquent, cette modification ne peut en premier lieu être effectuée sans l'assentiment de l'Autri-che-Hongrie. » LE COLONEL THOMSON DURAZZO, 1. — Ce matin, à 8 heures, le corps du colonel Thomson a été transporté , par les gendarmes albanais jusqu'au quai. 11 était suivi par les officiers hollandais, les représentants de la commission internationale-de contrôle et les ministres. Lorsque le cortège est passé devant le palais royal, le prince y a pris place. Le frère du colorel Thomson a prononcé quelques paroles pour remercier au nom de la famille pour les ma-nifestations dont le colonel défunt a été l'cb-jet.UN CORPS MILITAIRE D'ALBANAIS VIENNE, 2. — Suivant la NouveUe Presse ÎA-j bre, M. Dumaine, ambassadeur de France, au-I rait fait savoir ces jours derniers au comte Berchtold que le gouvernement français est d'accord en principe pour que le commandement du détachement international de Scutari, le colonel Philipps, forme et instruise, avec l'aide des officiers internationaux résidant à Scutari, un corps de 3,000 volontaires recrutés parmi les Albanais. On attend les réponses de l'Angleterre et de l'Allemagne à ce sujet. LE STATUT DES EPIROTES ATHENES, 1. — Les ministres des grandes puissances ont remis aujourd'hui à M. Streit, ministre des affaires étrangères, la note collective suivante: « Les soussignés ont l'honneur de notifieor au ministre des affaires étrangères que les gouvernements de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de la France, de l'Angleterre, de l'Italie et de la Russie ont approuvé l'accord intervenu à Corfou entre la commission internationale et les délégués épirotes en ce qw concerne le futur statut de l'Epire. » Dépêches diverses CHALEUR ET ORAGES EN ANGLETERRE LONDRES, 2. —Depuis quelques jours la chaleur à Londres a été intense et hier la température a atteint son maximum. Jusqu'à présent les instruments du bureau météorologique de South Kensington ont enregistré 32 degrés centigrades à l'ombre et 55 au soleil. On n'avait pas ressenti une telle chaleur depuis l'été de 1911. Dans le centre de l'Angleterre et dans le sud-ouest, la chaleur a été également terrible. Mais heureusement on ne signale par de mort attribuée directement à la température. Dans trois enquêtes au sujet d'accidents, les médecins ont déclaré que la mort avait seulement été accélérée par la chaleur. De la province, on signale deux morts occasionnées par la chaleur. Des orages ont éclaté dans plusieurs parties du pays. Dans le Bedfordshire et l'Essex, la pluie est tombée abondamment. Dans le Der-byshire, les pluies ont occasionné de sérieuses inondations; à Bradford et dans le Yorkshira toute la partie inférieure de la ville a été inondée. Les dégâts sont considérables. LES ITALIENS BATTENT LES SENOUSSISTES BENGHAZI, 1. — Un« colonne italienne a battu et poursuivi i*s larces d'El Senoussi, dont elle a détruit le campement. Les pertes de l'ennemi ont été énormes. Les Italiens ont eu 5 tués et une vingtaine de blessés. La "Ville Jurys d'examen Certains abus ont été signalés dans le fonctionnement des jurys d'examen de l'enseignement.— De quoi vous plaignez-vous, dit la presse catholique. C'est M. Frère-Orban lui-même qui a institué le régime actuel des jurys d'examen. Parfaitement. Mais M. Frère-Orban avait institué ce régime à l'époque où l'enseignement n'était pas cléricalisé. Il ne prévoyait pas, par exemple, qu'une religieuse pût avoir l'impudence de demander à un membre de jury, professeur laïque, de poser à ses élèves des questions déterminées.Ledit professeur, dont nous tenons cette petite anecdote édifiante, ^a.y-ant rabroué un peu vertement la révér|jKle mère, n'a plus jamais été un jury d'exa men. Et il a perdu, naturellement, le jeton attaché à l'exercice de cette ronction. Frère-Orban était trop profondément honnête pour supposer l'existence de semblables manigances. Sans cela, il eût organisé les jurys autrement.vwv Excursion sur l'eau On s.ait que la ville d'Anvers offre aux enfants de ses écoles des promenades sur

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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