Le matin

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s.n. 1914, 10 Juni. Le matin. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jw86h4dx2c/
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Mercredi 10 Juin 1914 iii_Tarr — ciivq foum^jjsÊMn gtme Année H° 161 RÉDACTION j9)VIE!LLE BOURSE, 39 A.wmts Téléphone Rédaction : Slî1 iVtJOitnements : 4 Un an ir. 1S OO îvïEfeS < Six mois . « . , . G.SSO /Trois mois .... 3.ÎSO l Un an 1® OO 'ktémeur < Sii mois «.£»<> /Trois mois .... S.OO ranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et fend-Duché, par trimestre, fr. V .OO» 'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AÎWVERS ^ Téléphone Administration : 361 Afr C. de CAUWER, Directeur ^Lnnonees : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO Réclames V la ligne, i J. .KO Faits divers caps id. > 3.00 Chronique sp<™fe^ id. t 3 00 Faits divers fin ^®Skv id. > ?•£ <M> lia Ville id. i S.OO Emissions Prix à convenir. Xcs annonces de ta Frc^^kde l'Angleterre c l'Amt-nque sont exclusirenœÊt reçues a Brv - Géographie électorale ET REVISION UEioile belge, elle aussi, fait le procès s circonscriptions électorales, et elle con-ït:«Nous en concluons qu'il faut porter re-jde au mal. Puisque la délimitation arbitre et absurde, les circonscriptions — ce l'on appelle la géographie électorale — usse l'esprit de la représentation propor-mnelle, il importe de reviser notre légis* ion. En d'autres termes, la question de la [orme électorale se pose aujourd'hui fie façon la plus pressante, et il serait im-ssible de continuer plus longtemps à l'é-der.i Or, la réforme électorale, c'est la revi-in.»)'accord sur l'absurdité de la délimita-■n des circonscriptions, nous ne le som-îs pas sur la conclusion. Revision consti-ionnelle et géographie électorale sont s choses différentes entre lesquelles il siste aucun rapport. On peut reviser as remanier les circonscriptions électora-et l'on peut remanier les circonscrip-ns électorales, et modifier les résultats ctoraux, sans reviser. .a Meuse en donnait récemment un exem-i curieux. Le 24 mai, les catholiques ont tenu 41 sièges, les libéraux 20, les sociales 26 et les démocrates-chrétiens 1. Régulièrement, en appliquant la formule londt à l'ensemble, les catholiques eus-it dû obtenir 38 sièges, les libéraux 22, les :ialistes 27 et les démocrates-chrétiens 1. le résultat exact, la Meuse l'obtenait en aaniant, sans sortir d'une même provîntes circonscriptions électorales de la ffldre orientale, du Hainaut et de la pro-ice de Liège. Les résultats, malgré les perfections du régime plural, malgré légalité des diviseurs électoraux, dépen-ît donc bien du découpage et exclussent du découpage. l'est ce qu'il importe de bien comprendre; aut que l'on soit persuadé que sous le rêne de la R. P., fonctionnant par circons-ption, c'est la géographie électorale qui rce l'influence prépondérante; il faut î l'on soit convaincu que la révision istitutionnelle ne servirait absolument à il si cette géographie électorale continue ixercer cette influence. e parti catholique peut impunément con-itir à la revision constitutionnelle, quelle i soit sa modalité. Il peut concéder le U. pur et simple à 21 ans, le S. U. pur et îple à 25 ans, le S. U. à 21 ou à 25 ans » double vote au père de famille, le S. U. près l'une ou l'autre de ces formules œ concession du droit de suffrage aux imes, il conservera la majorité s'il reste ■e de délimiter les circonscriptions élec-ales à sa guise. ious avons donné de nombreux exemples l'influence prépondérante du facteur lonscriptions. En voici encore un tout à ; remarquable pour un parlement de 210 mtés et un corps électoral tout à fait nogène. in parti A obtient 107,100 suffrages; un 'ti B 672,000 et un parti C 462,000. Aucun possède la majorité absolue. Mais, sui-it le raisonnement du parti catholique Se, cette majorité devrait appartenir au 'ti A. 'i répartition d'un pays où cette situa-i existerait en sept circonscriptions de députés donnerait 105 députés à A, 63 à » 42 à C. Il y aurait équilibre exact entre d'une part, et B et C réunis, d'autre part, a répartition en dix circonscriptions de députés donnerait 110 députés à A, 60 à 40 à C. La majorité de A serait de 10 s. a répartition en quatorze circonscrip-18 de quinze députés donnerait 98 dépu-à A, 70 à B et 42 à C. A serait en mino-1 de 14 voix. 'ans les trois cas, nous nous trouvons en sence de grandes circonscriptions et ce certes pas leur insuffisance qui entre jeu. Les résultats sont fort différents; ils tvolter la majorité ou ils la suppriment, 'ucun n'est exact, car d'après les chiffres absolus, A devrait obtenir 102 man-s> B 64 et C 44. a formule n'est pas en défaut; ce n'est 1 elle qui avantage l'un ou l'autre parti ] une la légende s'en est établie, c'est uni- | ®ent le découpage. Certains découpages: , J1 de quinze circonscriptions de quatorze ; Més, par exemple, avantageront même : ïfus petit parti. •abandonnons donc pas la proie pour 1 "i're. La revision constitutionnelle, dont ' Modalité définitive reste encore à, discu- ■ ; ne serait qu'un leurre si la géographie ( Morale n'est pas modifiée ou si une majo- < 1 catholique reste libre de la modifier à 1 ?uise. Nous resterions encore une fois les 1 ses, i !r. lue demandons-nous? i0Jis ne demandons même pas une réfor- j électorale; nous ne demandons même i 1 une modification de la géographie élec- i a«; nous laissons tout en l'état; nous de- 1 ■Nions simplement une rectification des ' nltats après avoir procédé aux élections ' 1S les normes actuelles. j, *°us disons aux catholiques: ' i - Vous prétendez que la formule d'Hondt i Kitage .les gros partis, cjue vous devez, i » retirer le bénéfice de votre union en groupe compact, qu'il n'est que juste que les autres partis aient des excédents non représentés, i ce qui est mathématique puisque l'un d'en- ' tre eux, seul, peut obtenir le diviseur électoral.» Nous vous laissons cet avantage, ce handicap, mais nous vous le laissons dans l'ensemble. C'est à l'ensemble que nous appliquons la formule D'Hondt que vous avez-choisie lors de l'élaboration de la loi sur la représentation proportionnelle. » Et nous demandons simplement qu'il soit spécifié qu'aucun parti ne puisse détenir plus de mandats qu'il ne lui en revient d'après la formule D'Hondt appliquée à l'ensemble et qu'il soit éventuellement tenu à restitution aux partis lésés. » Nous vous laissons même, à vous majorité parlementaire, le choix de la modalité j de cette restitution.» Est-il rien de plus simple et de plus juste? Nous ne transformons nullement le pays eu circonscription électorale unique; nous n'introduisons aucune complication dans le fonctionnement de la loi électorale, qui reste telle quelle. Nous réclamons seulement une correction d'un partage mal effectué, basée sur l'apparentement des listes. Cet apparentement peut être réalisé parle dépôt collectif des listes d'un parti par les signataires des présentations dans les divers arrondissements, ce qui éliminerait mécaniquement les listes dissidentes qui prétendraient à l'apparentement pour compliquer les résultats ou les fausser, manœuvre dont la possibilité a été reconnue en France. Cette correction, cette rectification constitue un minimum de revendications qui devrait réunir l'adhésion de tous les partis. Ce serait une garantie, car ce serait la justice. Si jamais les catholiques sont en minorité, on pourrait leur infliger un découpage qui les empêcherait de revenir au pouvoir de longtemps. Nous nous chargeons, au besoin, de cette : opération. Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondante particulière du Matin.j . La fête des Rosati. — «Macbeth». — «La Sauvageonne». — Le denier des veuves. Paris, 8 juin, j Hier, dimanche, sous une petite pluie fine' et glacée, les «Rosati», écrivains et artistes de Flandre, d'Artois, de Picardie, prirent le che-j min de Fontenay-aux-Roses, où, comme cha-| que année, ils allèrent lire des vers au buste1 du bonhomme La Fontaine, et faire les hon-j neurs de la Rose à deux compatriotes vivants' et distingués. Les élus furent, cette fois, le statuaire de grand talent M. Gerber qui, né à Beauvais, a été adopté par les Rosati, puisque Beauvais est sur la route de la Flandre, et Henri Malo, né à Boulogne-sur-mer et auteur d'un énorme travail de documentation sur Jean Bart et les Corsaires Dunkerquois, auteur aussi de romans de mœurs contemporaines (Ces Messieurs du Cabinet, Les Dauphins du jour) et de poèmes délicats (Au temps des châtelaines, ! ; La Folle Aventure, Les Parfums du Coffret). \ \ Ce fut, fanfare en tête, la promenade dans ! Fontenay, une halte à la mairie (discours), le I ; salut à La Fontaine (re-discours), puis le' déjeuner dans un dortoir de couvent désaf- j., fecté (re-re-discours entre le fromage et les ; serises), les gentils coups d'encensoir que l'on , se flanqua à tour de rôle, les pierres oratoires , lancées dans le lointain jardm des méridio- j naux, enfin une matinée artistique groupant, , dans son programme, auteurs et interprètes j originaires du Nord. Pour bien prouver que les gens du Midi j bavardent ferme mais n'agissent guère on ■ multiplia les toasts, on s'agita, on vida main-!; :es coupes d'une tisane champenoise incolore1 i Dt inoffensive. Le souvenir de Robespierre, de j Lazare Carnot qui, avant de prévoir leur des- ' j ;inée, avant de savoir que celui-ci créerait les,) irmées de la République et organiserait la i victoire, que celui-là instituerait le culte de i .'Etre suprême, et, malgré son âme tendre etj son cœur d'amoureux, trancherait avec achar-' :iement les têtes de ses contemporains, se Munissaient dans une petite propriété des' mvirons d'Arras pour se lire leurs vers, pour | ihanter le soleil et rêver aux étoiles, le sou-] /enir de ces deux premiers Rosati passa sou-' /ent dans les évocations et les parlottes.Mais, ! rolontairement, on oublia le sang autrefois ' < /ersé, et cette fête des roses fut une fête de ] j ;ordialité souriante. j j Ces réunions régionalistes sont d'ailleurs 1 ■oujours charmantes, qu'elles assemblent les'j mfants du Midi, à qui ceux du Nord ont I leaucoup à reprocher, ou ceux du Nord de i lui ceux du Midi n'ont que du bien à dire, il! i ! règne un esprit d'entente, de protection i iffectueuse dont les Parisiens, qui ne savent 1 ias se tenir les coudes, devraient prendre de ' < a graine. Ces derniers se contentent de gein- ! < Ire. «Si j'étais né dans n'importe quel trou de : province, gémit le sculpteur qui vit le jour à!< Montmartre, mon député me ferait avoir la ' i ïommande de tous les grands hommes du lieu :1 i statufier... Moi, dit l'architecte, on me con-| ferait la construction des mairies, des écoles it des monuments... Moi, murmure le peintre,! m me chargerait de les décorer... Hélas,! îélas, soupirent-ils en chœur, nous sommes es enfants de Lutèce et nos députés, qui sont lés à Brive-la-Gaillarde ou autres lieux, se, 'ichent de nous comme un rhinocéros d'une' latte. Ils ont assez à faire avec leurs élec-, eurs, toujours pendus à leur sonnette. Dans ■e Paris, berceau et triomphe des Arts, le aient des Parisiens est dédaigné.» Justes lamentations, plus douloureuses encore en ce moment où les amateurs ferment îermétiquement leurs bourses, où les mar-:hands, ne vendant rien, n'achètent plus. L'ar-iste content de son sort est rire aujourd'hui;, [es trois quarts des peintres et des sculpteurs lâchent leur atelier, cherchent, en dehors de ; Leurs aptitudes, à se trouver de passagères situations. Et cela est assez triste cet exode j des cigales vers les fourmis avaricieuses qui, j selon leur habitude, vont encore tirer profit du malheur d'autrui. * * * La Comédie-Française vient ae îeaiiber un gros effort en montant le Macbeth de Shakespeare, traduit, tripoté, mis en prose, en vers, en cinq actes et douze tableaux par M. Jean Richepin. Il y a vingt ans, le Théâtre de la Porte-Saint-Martin avait déjà essayé de nous imposer cette version du chef-d'œuvre de la littérature an-g'aise. Le seul effet produit fut une série d'éclats de rire; on ne tint aucun compte à VI. Jean Richepin de son ardeur à reconstituer des accessoires comme le fiel de bouc, le foie de juif, le sang d'une truie qui a mangé ses deux petits cochons, ni de sa conception du spectre de Banquo qui avait l'air d'un gigantesque personnage de Guignol. M. Jean Richepin, sa pièce reprise, s'était juré de la remanier et de l'imposer plus tard. \vec le concours de M. Albert Carré il nous l'a exhibée à nouveau dans des décors somptueux. Le succès fut à peu près celui d'il y a vingt ans, les rires en moins. Ni le jeu, ni la voix de caverne de M. Paul Mounet (Macbeth), ai la divine Bartet, muée én Lady Macbeth, ni M. Georges Fenoux (Macduff) ne parvinrent \ nous émouvoir. Le résultat le plus significatif du travail de M. Jean Richepin fut de nous taire songer aux deux plus récentes adaptations de l'œuvre de Shakespeare: celle de M. Georges Duval, et surtout celle de M. Maurice Maeterlinck, la plus belle, la plus pure, la plus littéraire qui nous ait jamais été donnée. Les Bouffes-Parisiens, pour nous remettre de la panne de M. Arthur Meyer, nous ont offert La Sauvageonne, trois actes de M. Edmond âuiraud. On ne raconte pas Macbeth, et pour :ause, mais la comédie de M. Guiraud peut se résumer ainsi: Un auteur dramatique partage son affection ?ntre une femme de théâtre, qui est sa maî-;resse, et une fillette, un peu précoce, qui est ;a fille. Cette enfant devient jalouse de la comédienne et amoureuse de son père. Après ivoir avoué son secret à ce dernier, elle va se réfugier chez un ami indulgent. Nous pensons ïu'elle n'a rien de mieux à faire, jusqu'à la minute où nous apprenons que la jeune Suzy l'est pas la fille de son père. Ces catastrophes-là arrivent dans les meilleures familles. Il se sourrait même, dans celle-là, que le père épousât sa pseudo-fille car, fruit de l'amour, on a toujours omis rie la légitimer Mais le papa de Suzy, M. Lorrtiïer. est auteur dramatique. A ce titre il a accoutumé de couper les cheveux en juatre et d'analyser les sentiments humains. Il ausculte son cœur, découvre qu'il est très orès d'aimer Suzy, -mais estime que ce serait jne dangereuse imprudence et expédie sa 'ausse progéniture à la campagne où on la mariera au plus vite. La Sauvageonne, ■ c'est Mlle Polaire. Aucune artiste n'était mieux qualifiée pour personni-'ier une héroïne intelligente, fantasque, disons m peu toquée. Mlle Paule Andraï ■ prêta sa neauté à la comédienne-maîtresse et M. Pierre Vlagnier son talent à ce papa qui pourrait être in mari et reste un amoureux. M. Juvenet, lancé timide, et M. André Dubosc, vieil académicien, furent justement applaudis. * * * Mme Baniel Lesueur, qui fut pour ia Société les gens de lettres une vice-présidente bril-ante, a fondé, pendant la dernière année de >es fonctions, l'œuvre du Denier des veuves. Son amabilité, son dévoûment ont su grouper des bienfaisances disposées à intervenir jn ces moments horribles où la douleur s'ag-jrave de l'effroi du lendemain. Désormais, rrâce au Denier des vcvves, dont Mme Poin-:aré est la présidente d'honneur, les écrivains nâles pourront sauter le pas d'un cœur allègre. Les-qualités économiques n'ayant pas été eur lot sur cette planète, il leur sera doux de songer qu'après eux leur compagne, leur pos-érité ne seront pas condamnées à la misère. Dans une magnifique propriété privée du ^anelagh, une garden-party, un five o'clock à dngt-cinq francs par tasse s'organise qui, le .8 de ce mois, fera, on l'espère, tomber dans la ■aisse du Denier des veuves les banknotes de ous les philanthropes. On parle, pour termi-ler la fête, d'un match de danse entre les îens de lettres. Sous l'œil de M. André de "ouquières, tout ce qui porte plume sera in-rtté à gigoter. Les littérateurs moribonds, les veuves in-:onsolées vont sourire. Hélas, on ne peut con-,enter tout le monde et son père, et j'ai ren-:ontré l'autre jour une femme de lettres que :e gala et cette œuvre n'enthousiasment pas. jomme je "ui demandais les raisons de son ndifférence, elle me répondit ceci: « Si humanitaire soit le but de cette l'gue, il ïst une catégorie d'individus apparentés à la ittérature qu'elle n'atteindra pas, car, si l'on )arle de secourir les veuves d'hommes de let-res, on oublie d.e s'intéresser aux veufs de ! èmmes de lettres, nombreux eux aussi. » En nous accordant, à nous les romancières et poétesses, des privilèges sociaux, en consentant à admettre que, puisqu nous donnons , m effort égal à celui de îios confrères, il est j ogique que nous jouissions des avantages j iu'ils ont toujours eus et que, à la Société ' les gens de lettres, par exemple, notre place 't >oit aussi respectable que -la leur, on nous a incore concéd'> le droit de vivre à la manière ■ ( nasculine et de conduire notre existence pri- j 'ée à notre guise. ! » Certains hommes se sont fort bien trouvés le cette permission. Vieillissant dans la gloire j : le leurs épouses, ilt, l'ont goûtée délicate-1 ( nent; ils se sont plu à se laisser aimer, à ;e laisser nourrir, à reporter sur leur femme ■ :élèbre la charge du foyer. Mari de Mme X... j ' >u simplement bon ami de Mme Y..., ils ont : lénétré dans le monde par la porte grande ou- . rerte de la galanterie des amphitryons. Dell-1, :ats, ceux-ci sont mêmes allés jusqu'à les le- • er afin d'honorer davantage la muse qui ve- . lait à eux. Ils ont glâné, près de leur épouse iu de leur grande amie, les hommages que 1 'lanent les compagnes ,des personnages émi-ients lesquelles n'ont souvent d'autre mente , rue d'entretenir, par leiirs scènes domestiques i it leur caractère hargneux, un état de surexct- j tation dont profitent les arts, la politique et la science. » A-t-on pensé à ce que peuvent devenir ces hommes-là, si nous les devançons dans l'éternité ? A quels malheurs, à quelle déchéance sont-ils voués? Entre quelles mains risquent-ils de tomber ? » Et c'est pour cela que le Denier des veuves, si noble soit sa mission, ne saurait nous satisfaire et que nous demandons, puisqu'une femme illustre prend pitié de ses congénères en deuil, qu'un homme au bras long s'occupe de ses frères livrés à leur triste sort. Après le Denier des veuves, que l'on institue le Denier des veufs, que l'on s'intéresse, nous parties, à ces incapables, à ces êtres falots que nous avons choisis, que nous avons chéris, peut-être parce qu'ils étaient bêtes, peut-être parce que nous leur étions reconnaissantes de ne pas amoindrir r.otre éclat. » Allons, messieurs, termina mon interlocutrice en s'adressant à la cantonade, haut les sœurs 1 Fondez cette œuvre de solidarité, nous vous y aiderons de notre travail, de nos gros sous, heureuses de placer sur vos genoux le petit homme que l'adversité ne doit pas atteindre. » Ayant ainsi parlé, ma camarade s'éloigna et me laissa perplexe. Jeanne Landre LES FAITS DU JOUR LE CABINET RIBOT Le groupe radical et radical-socialiste s'est réuni hier matin et a adopté, à l'unanimité, un ordre du jour affirmant de nouveau sa résolution d'accorder sa confiance seulement ô un ministère s'appuyant exclusivement sur une majorité de gauche et fermement décidée i poursuivre le programme de Pau. Un dis-sours de M. Hesse déclarant que «le cabinet Ribot est un véritable défi» a été unanimement applaudi. Cette opposition radicale n'a pas empêché M. Ribot d'annoncer hier midi que son cabinet était constitué, tout en insistant sur ce fait que le portefeuille de l'instruction publique serait confié à M. Dessoye, dont l'opinion au point de vue de la défense de l'école laïque ne fait aucun doute. La combinaison Ribot se présente comme suit: Présidence et justice, M. Ribot. Affaires étrangères, M. Bourgeois, Intérieur, M. Peytral. Guerre, M. Noulens. Marine, M. Delcassé. Finances, M. Clémente!. Colonies, M. Chautemps. Agriculture, M. Dariac. Travaux publics, M. Jean Dupuy. Commerce, M. Roville. Instruction publique, M. Dessoye. Travail, M. Mannoury. Les journaux de Paris commentent la situation politique. Les organes d'extrême«gauche affirment que la combinaison Ribot n'est pas viable et qu'il existe une majorité républicaine hostile à la loi de 3 ans. L'Humanité s'élève contre M. Poincaré <dont la politique personnelle s'oppose à l'exécution de la volonté du suffrage universel». Les journaux républicains qui soutinrent la Fédération des gauches font, au contraire, un iccueil enthousiaste à la personnalité et au programme de M. Ribot. L'Action et la Petite République déclarent pie le devoir patriotique républicain est de soutenir sa combinaison, dans laquelle entrent les hommes comme Delcassé, Dupuy et Clémente!.Les journaux modérés et de droite font également le meilleur accueil à la nouvelle combinaison.<r M. Ribot, dit la République Française, au-•a le grand honneur de faire respecter la volonté, la dignité et la force de la nation. » Fox. La situation en Orient LA FERMETURE DES EGLISES ET DES ECOLES GRECQUES EN TURQUIE. — NOTE OTTOMANE CONSTANTINOPLE, 8. — Dans les milieux ifficiels on se déclare surpris de la décision irise par le patriarcliat «œcuménique de fermer les églises et les écoles grecques: «Nous rejetons, ajoute-t-on, l'entière responsabilité de'cette grave décision et ses consé-juences sur le patriarchat. » Depuis l'occupation de la Macédoine par la îrèce, plus de 200,000 musulmans ont dû tout ibandonner et se réfugier en Turquie. Ces ré-lugiés, ayant beaucoup souffert, ont cherché à ;e venger et les autorités se sont vues dans l'o-iligation de réprimer des abus, des brutalités ;t des violences. La presse locale grecque ma-lifestait sa satisfaction et constatait qu'une îmélioration s'était produite dans la situation. Uors, pourquoi le patriarchat a-t-il pris cette irusque décision? » L'émigration est la conséquence fatale de a guerre balkanique. Les Grecs ottomans émi-jrent en masse vers les territoires nouveaux, ;e 'qui cause de graves préjudices aux intérêts 3écùniryr"s <'inue l'importance du pa-riarche . irrêter a tout prix cette émi gration.» Telle est l'explication de la décision :oncernant la fermeture des églises et écoles jrecques. ) « Le gouvernement ottoman, ^èle à ses promesses, continuera à empêcher Ils abus.» j Le patriarchat a l'intention défaire parve-1 nir une encyclique à toutes les églises orthodoxes, puis d'envoyer une mission spéciale à Bucarest au moment de l'arrivée du tsar. Le gouvernement ottoman ne semble nullement ému de la décision du patriarchat. LA GRECE VEUT ACHETER DES NAVIRES DE GUERRE LONDRES, 9. —"Une dépêche de Washington au Morninrj Post signale que,d'après un avis arrivé dans cette ville, la Grèce a acheté un croiseur de 26,000 tonnes, récemment construit pour le compte de la Chine. Le prix d'achat serait d'environ £ 250,000. Un projet de loi tendant à autoriser la vente des cuirassés Idaho et Mississipi au gouvernement hellénique a été adopté par le Sénat, mais il n'a pas encore été voté par la Chambre. On annonce que la Grèce a offert d'acheter deux dreadnoughts, en cours de construction, pour compte de la République argentine, dans les chantiers voisins de Boston. Le gouvernement de Buenos-Ayres a du reste refusé de vendre ces navires, bien que la Grèce en offre un prix élevé. LA SERBIE ET LA GREGE NE VEULENT PAS DE PRiNOE OTTOMAN EN ALBANIE VIENNE, 9. — La Neue Frele Presse reçoit de Belgrade, de source particulière, l'information suivante: « Le bruit court dans cette ville que les gouvernements grec et serbe ont informé les grandes puissances qu'ils ne laisseront en aucun cas un prince musulman monter sur le trône d'Albanie.» La situation au Mexique LE GENERAL E-1UERTA NEW-YORK, 9. — En raison de la suspension du blocus de Tampico, 'e bruit court de nouveau que le général Huerta démissionnera prochainement, peut-être avant mercredi soir. On déclare même dans la capitale que la démission du général Huerta est déjà préparée et déposée à la légation anglaise. On fait circuler un manifeste invitant la peuple à empêcher la fuite du président, mentionnant ses crimes et déclarant que justice ne peut être faite qu'en l'exécutant. LE MINISTRE DU JAPON PRISONNIER DES REBELLES LONDRES, 9. — On télégraphie de Mexico au Daily Telegraph que d'après des avis reçus : a Mexico le ministre du Japon au Mexique et un de ses attachés sont tombés «Bx mains des insurgés. Tous deux venaient de Manzaiiillo où, selon des renseignements donnés par la légation japonaise, ils auraient visité le croiseur Izum'o. Ils auraient trouvé la voie ferrée détruite à Sayula et toutes les communications coupées. Il n'y a pas de troupes fédérales à Sayula. On espère que le ministre est sauf, mais on doute qu'il soit libre. Le gouvernement mexicain fait tout son possible pour le retrouver. Des troupes ont été envoyées à sa recherche de Guadaljara, mais elles ont dû rencontrer une certaine résistance à leur marche car on n'a reçu d'elles aucune information définitive. Le gouvernement japonais est tenu au courant de cet incident. Le gouvernement de Washington est entrée en communication avec les insurgés pour obtenir la libération du ministre. Dépêches diverses LES HONGROIS ET LA TRIPLICE KOLOSWAR, 8. — Le comte Tisza, dans un discours, a reproché à l'opposition de faire servir'à des intérêts de parti la question de la fidélité de la monarchie à la Triple-Alliance.U a reproché aux chefs de l'opposition de ne pas se prononcer ouvertement contre les adversaires de la Triple-Alliance, tout en se déclarant partisans de celle-ci. Cette attitude est dangereuse pour le pays et compromet le bon renom de la nation. LES ITALIENS ET LES SENOUSSI LONDRES, 9. — On mande du Caire au Times que le cheikh Odriss el Senoussi, frère du cheikh des Senoussi, est arrivé à Alexandrie, où il réside au palais-Ralstin comme hôte du khédive. Bien que le cheikh accomplisse soi-disant un pèlerinage à Medine on croit généralement que son voyage n'est pas sans connexion avec les négociations de paix engagées entre les Senoussi et l'Italie. AU MAROC M'SOUN, 8. — La colonne Baumgarten a effectué aujourd'hui une marche de Sidi-Bal-kacem à l'Oued-Larba. Des Riffains très entreprenants, harcelant l'avant-garde avec furie, ont été repoussés. Onze soldats ont été blessés, dont un officier indigène grièvement et un officier français légèrement. TEMPETE. — 20 PECHEURS ONT PERI QUEBEC, 8. — Quarante goélettes de pêche ont fait naufrage et vingt hommes ont péri au Lours d'une temp* te qui a éclaté Vendredi soir ^ sur le littorel nord du Nouveau-Brunswick. Nouveaux abonnés Les personnes c;ui prendront un abonnement au MATIN pour 1914, recevrons !e journal GRATUITEMENT, à partir du jour ds leur inscription, jusqu'au 30 juin inclus. Les abonnements pour l'intérieur du pays et l'étranger se prennent dans les bureaux de poste ou aux facteurs. Les personnes habitant hors d'Anvers en nous adressant directement leur demande s'exposent à das retards. -■VW Pour ia VII" Olympiade Hier après-midi le comité provisoire de l'exposition universelle a été reçu à l'hôtel de ville par le Collège. Après une très brève délibération, la Ville j a décidé,d'accord avec toutes les personnes,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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