Le matin

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23 september 1914
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s.n. 1914, 23 September. Le matin. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8p5v69999z/
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f 23 S@ntembr»e 1914 EDITION - GIMQ €Safirara,gftgE^ 21me Année — N° 266 RÉDACTION L /lElCLE BOURSE, 39 /asvers ij|çîëpIione Rédaction : SIT 1 Un an . • • ♦ *îr. S^.OO . „»« 5 Six mois • • • • • 4îî»0 |isVÏ f Trois mois .... 3.SÎO t Un an . . • • • < a®-*** , AnrtrriR ' Six mois . • • • • fr w ^Trois mois » • • • 25. OO < lWtB - France, Angleterre, Allemagne et Union KVar trimestre, fr. O.OO. -Hollande « Lid-Duché, par trimestre, fr. V .00= Abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39.VBE1LLE BOURSE, 39 A.nfiVEï&S Téléphone Administration : S©i G. de CAUWER, Directeur A.nn.oaees s Annonces la petite ligne, fr. «t SO Annonces financières id > S. «M» Réclames la ligne, » 1 ÎJO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. > OO La Ville id. » B.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles 9hez MM. J. Lebkgue & C°. JOURNAL QUOTIDIEN NOUVELLES DE 3 HEURES Le drapean russe flotte sur Yaroslaw tPETBMBSRAIiSE, 22 sept» — Les troaapes Fiasses ont scsips Sa p©siti®sra fortifié© d*Yar©sSaw? important eudi des railwa^s dont ia tête tie pont couvre le San, pmênant 1© passade i© cette rivière. I L© irap©aia russe flotte s&sr la milieu (iHlavas et leuter). La cathedrale de Reims Ce n'est pas la guerre a un ou plusieurs peu- ] es ce n'est pas ia guerre à l'humanité, c'est ] guerre à la civilisation que fait l'Allema- ] fe, , . i Après la bibliothèque de Louvain, la cathe- -aie de Rheims. ] Bepoussés des côteaux de la Marne, des char- , bis paysages de l'Ile de France dont la grâ- . la toujours fasciné les Barbares, avant de ( aller cette terre où leur botte n'avait laissé ] l'une empreinte illusoire, ils ont voulu mar- j et leur retraite par un attentat tellement 1 mstrueux qu'il recule jusqu'à ces bornes de . orreur que leurs plus sauvages ancêtres, les ; tila et les Gencérlc -n'avaient pas franchies. . ont détruit la cathédrale de Reims. j îressée au milieu de l'immense plaine où en . moment se jouent les destinées des honnis, cette basilique où respire en même temps . e l'âme française huit siècles d'histoire fran-ise et de gloire française, a excité leur rage, pouvant rien contre les murs vivants et ravants, couronnés d'un ouragan de feu et de ! î, des armées victorieuses qui lentement se . ferment autour d'eux, ne pouvant vaincre le£ liats de France ils ont voulu tuer l'esprit de France dans une des plus nobles fleurs d'ar-itsetare où il a mis son parfum et son ac- : Kl. Ci cathédrales, françaises sont la revanche 1 [lacivilisation sur la barbarie qui pendant ljcents ans,du fond des forêts germaniques |!erla sur le monde latin. C'est sur leurs ailes [pierre que s'élève l'hasannah des siècles iuveaux-nés dont parle le poète. Et celle de tas plus particulièrement, au milieu de lie plaine champenoise où un jour les mes unis aux Gallo-Romains avaient dit s Huns: Vous n'irez pas plus avant, était mme le symbole magnifique de cette victoire l'esprit sur la brute, de l'idéal sur la bar-rie, de la vie sur la mort. fictoire éternelle... Oui, car ce que les Huns odernes ont tué dans la cathédrale de Reims n'est pas l'âme subtile qui palpitait dans ses nielles de pierre, c'est la pierre elle même, la erre où d'autres sculpteurs, aussi habiles que s maçons du moyen âge sauront faire courir même frisson et circuler le même sang. Et st cela qui doit nous rendre supportable cette usée horrible qu'en ce moment, d'une des < us rares merveilles de l'art médiéval il ne nsse rester qu'un peu de poussière et un Us de cendres. Que de fois nous l'avons admirée, cette ca-édrale, thème puissant où put s'amorcer la «rie d'un artiste, d'un poète, de tout être Kible. Dans ces excursions vers les pays de pière (comme si un instinct secret nous jffiissait de tourner le dos aux brumes de la tente Allemagne) Reims était une étape fa-Piê: Errer dans son ombre par un ciei sans W Ses statues, dont tout un peuple fourmil-w couvre ses murs, reçoivent du mystère et la nuit une vie particulière. C'est comme «es chuchotements à notre oreille nous otoli-:!lt à parler bas. Les vieilles pierres ne décent jamais inanimées et, déjà, sans qu'il 111 oesoin de renseignements sur leur passé, •églises très anciennes renferment au fond nes-mêmes des sources inépuisables d'émo-i- Maiè celle-ci, la plus belle du monde avec pires et Amiens, celle où les rois de Fran-l'ecevaient le sacre, où Jeanne d'Arc condui-'U'arles VII... C'est tout le passé, c'est toute Boire d'une nation qu'elle contient. ™e fut. commencée en 1212 sous la direction - nobert de Coucy — dit-on. Jean d'Orbais, •J Loup, Gaucher de Reims et Bernard de issons y travaillèrent. Elle fut achevée au , siècle. Chef-d'œuvre de l'art gothique, - cet art esentiellement français, né dans .lord de la France et nourri de son atmos--re nmpide, cette cathédrale de Reims con-. "6 1 ensemble architectural le plus harmo-i® qu'on puisse rêver. Nous disons «en-_ Me», oar jj est £ remarquer que la plupart "églises de style ogival, bâties par une sui-■ e générations portent presque toutes la î lue individuelle de tous ceux qui y collabo-Lj™- Ici> ses différents architectes ont eu P®! en vue l'exécution du plan initial. L T Pourquoi au point de vue de la concorde de chaque partie avec le tout, elle est ? nement, même avant Amiens qu'adorait swn, la plus belle de toutes. L,s ûlmensions, environ 150 mètres de lon-30 de larSeur> importent peu. Même i: î« -sur un plan Plus étroit, l'effet reste-, ie meme. j|n monument n'a pas besoin sot rto pour être ^rnn(1- Les tours jumelles \ si + î?Urées inachevées; mais on se deman-lornï* avec leurs Pinacles effilés et les h !?ns lui surmontent leurs lignes liar-Snt £» ne sont Pas ï,lus bçlles' qu'elles n'eus-i n. f'°ui'onnées d'une flèche. Le faîte de OuiiB,fenfrale est très élevé; les contreforts qui 1 "aent les nefs latérales très rapprochés des murs. Au-dessus, une statue d'ange s'encadre- d'élégantes colonnettes. Ainsi tout l'effort de cet appareil architectural se résume dans un élan vers le ciel. La gloire de la cathédrale de Reims, ce sont les trois portes de sa façade occidentale. Très hautes, les archivoltes ayant au moins le double des pieds-droits, elles se couronnent de gables où sont figurés le Couronnement de la Vierge, le Jugement Dernier, le Crucifiement. Elles sont comme rangées de sculptures: saints, évêques, rois, les unes grossières, trapues, les autres pleines de noblesse, harmonieusement drapées, aux traits singulièrement expressifs. Et chacune d'elles, telle sainte souriante et maniérée, tel démon informe et grimaçant, tel personnage hiératique et anguleux, révèle l'époque, la contrée où vécut son auteur. Les détailler est irripossible. Il y en a plus de deux mille parmi lesquelles les gargouilles, toutes différentes, monstres à forme vague d'hippopotame, de crocodile, du taureau, dans l'effort qu'elles font de vomir, la gueule ouverte et le ventre contracté, sont d'un naturalisme extraordinaire.Et toutes ces statues, sans compter les crochets, les fleurons qui ornent les pinacles ouvrés comme des bijoux, les frêles arcatures qui régnent autour de l'abside, les chapiteaux des | colonnettes entourent l'ensemble d'un multiple volant de dentelles qu'on croirait voir frissonner dans le vent. On dirait que l'air qui baigne la pierre la fait palpiter et vivre. Elle se fait diaphane, impalpable, aérienne. Ce n'est plus de la matière, mais l'inspiration de centaines d'artistes obscurs, de trois sièlees de civilisation française qui voltige dans le ciel. Les canons des Prussiens jaloux,pourceaux groui-nant dans un parterre de fleurs, ont détruit cela — mais qui revivra un jour! Timon : à propos le Reims ; Les cercles officiels cherchent ; des excuses.... sans en trouver LONDRES, 23 septembre. — Une dépêche î d'Amsterdam dit que les cercles officiels de > Berlin ont publié une protestation contre la i déclaration que les troupes allemandes détrui-i sirent les bâtiments de valeur historique sans une nécessité urgente et avec intention de van-- dalisme. 1 « La cathédrale de Reims n'a pas été systé-; matiquement bombardée. : » Pendant ces derniers jours, les Français ' renforcèrent la forteresse pour défendre la po-1 sition actuelle. En conséquence le bombarde-" ment des Allemands était devenu nécessaire ' mais des ordres furent donnés d'épargner la ■ cathédrale. » Si cependant ce serait vrai que pendant la ! conflagration causée par le bombardement la ■ cathédrale aurait souffert (ce qui jusqu'à pré- ■ sent n'est pas précisé) personne ne le regret-1 terait plus que nous, mais les Français sont . les seuls blâmable lesquels firent à Reims une 1 forteresse et un point d'appui pour leur ligne • de défense. ; Une description de Sa cathédrale détruite ; EPERNAY, 19 septembre. — Télégramme de | M. G. Ward Price, correspondant du Daily Mail. — Me voici devant la cathédrale, face à ; face' avec la pire monstruosité du siècle. Les ' portes baillent lamentablement, vierges de leurs lourds battants de chêne, qui sont entièrement cousumés. Des poutres brûlés gisent sur la place. ; Trois soldats français gardent sévèrement 1 l'entrée de l'église, mais, par les portes béantes, je vois un fouilles inextricable de poutres, de chaisçs et de confessionnaux carbonisés. Une des tours est gravement endommagée, mais peut-être, à grands frais et par un travail de plusieurs années, pourra-t-on encore la restaurer. Certaines destructions, hélas, sont irréparables. Ainsi, dans la merveilleuse rosace de l'Ouest se trouvait un vitrail aux couleurs chaudes et ambrées, qui est réduit en miettes avec une partie de la rosace. Des obus continuent à tomber sur la ville, à raison de 12 obus à l'heure. Acharnement CHALONS-SUR-MARNE, 21 septembre. — Le bombardement de Reims ne cesse, pas. Do la cathédrale il ne reste plus que des murs branlants.'L'hôtel de ville, le musée, la sous-préfecture et les maisons voisines sont complètement anéantis. Le feu de l'artillerie allemande était manifestement dirigé sur les monuments publics. — Reuter. t L'indignation du Pape g. ROME, 22 septembre. — On raconte que, lorsque la destruction de la cathédrale de Reims fut rapportée au pape, il ne voulut pas ' y croire. Il aurait dit qu'à une époque aussi civilisée que le XXme siècle, il n'est pas possible de retomber dans la barbarie d'Attila, s, «Flagelium Del». (Le fléau de Dieu). — Reu-"■ ter. ' Les hostilités jn France e it Communiqué officie! ^ de la Légation de France f ANVERS, 23 septembre. — Communiqué offi-3" ciel de la légation de France. — De Bordeaux, °s 22 septembre 19 heures 30. — Sur tout le Iront lt de l'Oise à la Woevre, les Allemands ont mani-3. festé dans la journée du 21 une certaine activi-3t té sans obtenir de résultat appréciable. l\ 1. A notre aile gauche, sur la rive droite de 5- l'Oise les Allemands ont dû céder du terrain de-:s vant les attaques françaises. Entre l'Oise et x l'Aisne, situation inchangée. L'ennemi, n'a pas îs attaqué sérieusement, se bornant hier soir à > une longue canonnade. Dans cette région notre rt front était caractérisé par les points suivants: ie Lassigny, Ribecourt, Bailly, Fontenoy, Pasly près Soissons. La garde était à Neufchâtel sur Aisne. 2. Au centre, entre Reims et Souain, l'ennemi a tenté une offensive qui a été repoussée,tan-^ dis qu'entre Souain et l'Argonne nous avons fait quelques progrès. Etre Argonne et Meuse, g" aucun changement. En Woevre, l'ennemi fait jj un violent effort; il a pris Ginerey au nord l0 d'Etain. st D'autre part, il a attaqué les hauts de Meuse, n- sur le front Tresauvaux, Vignoulles, Haudi-:i- court, sans pouvoir prendre pied sur les hau-3s teurs. Enfin, il s'est porté sur Saint-Baussant li- et Limey. it 3. A notre aile droite, en Lorraine,il a de nouveau franchi la frontière avec une série de petites colonnes. Il a réoccupé Domère au sud de Blamont, Nomény et Delneau nord de Nancy. Dans les journées des 20 et 21 nous avons ? pris 20 autos de ravitaillement avec tout leur ^ personnel et de nombreux prisonniers appartenant notamment aux 4me, 6me, 7me, 8me, . 9me, 13me, 14me et 16me corps allemads, à la ]| Landwehr bavaroise et à des corps de réserve. r « Communiqué officie! français la PARIS, 22 septembre. — Le communiqué de 'g 11 heures du soir dit que la situation n'a pas n'_ reçu de modifications depuis le communiqué de 3 heures. — Havas. é- i o. Prisonniers allemands S en France la PARIS, 21 septembre. — Une quarantaine de la prisonniers allemands ont été conduits au ma-é- nège du 2me cuirassiers, à l'Ecole militaire. :t- Voici ce que raconte un témoin de l'arrivée it du train des prisonniers allemands: ie «Le convoi arrivé à Noisy-le-Sec comprenait ie exactement 319 prisonniers, ainsi répartis: 1 général de division, 2 colonels, 4 commandants, 3 capitaines, 2 lieutenants, 26 sous-officiers et 281 soldats artilleurs, grenadiers et fantassins. Le train ne devait faire à Noisy-ïe-Sec qu'un arrêt de quelques minutes, mais au 0 moment où le chef de gare s'apprêtait à donner le signal du départ, il fut averti par un 10 coup de téléphone de la gare de l'Est qu'une ,y foule considérable avait, en dépit des mesures ^ d'ordre, envahi les quais, et que dans ces con-,g ditions il était prudent de surseoir au départ ie ' du train. La situation se prolongea jusqu'à g. près de huit heures du soir, heure à laquelle at fut décidé que le train serait dirigé, par la Grande-Ceinture, vers la ligne d'Orléans, it Le train avait été rangé sur une voie de ga-s. rage, près du hall des marchandises. Malgré le 1 une sévère consigne, de nombreux privilégiés io ' avaient réussi à pénétrer sur le quai. BDen en-is tendu, le général était le point de mire de tous le ies regards. Grand, bien pris dans un unifor-u- i me gris foncé uni qu'ornait seulement une dé-a- coration blanche à filets rouges, il eut pendant le 1 ces quatre heures une attitude arrogante et rs 1 hautaine. Le monocle vissé à, l'œil, une sorte îs de rictus méprisant sur les lèvres, il ne cessa de dévisager ceux qui s'approchaient, haus-e, sant les épaules et murm.urn.nt des injures. Quant aux officiers qui l'entouraient, ils paraissaient accablés et absolument désemparés; l'un d'eux pleurait furtivement. Je ne parle pas des hommes; leur attitude était celle de gens qui ne voient rien, qui ne pensent à rien. ,e II faisait nuit quand le train s'éloigna de Juvi-la sy, l'autorité militaire ayant renoncé ;i le diri-i- ger sur Pari;- Aucune manifestation ne mar-I qua son départ; quelques cris de «Vive la e t Franco!» et ce lut tout ! On général allemand prisonnier Le général allemand arrivé à Noisy-le-Sec, avec un convoi de prisonniers, a seul été dirigé sur Paris. Conduit à l'hôtel des Invalides, il a été interrogé et fouillé. Parmi les papiers trouvés sur lui, deux sont , particulièrement intéressants: l'un est une let-e tre de service infligeant au général une puni-s tion pour ne pas avoir répondu immédiatement i à l'ordre de mobilisation, datée du 10 juillet; s l'autre est la copie d'une dépêche adressée pen-, dant la retraite des troupes allemandes au gé-- néral von Kluck, lui disant que ses troupes n'avaient plus de munitions, que si elles n'en recevaient pas immédiatement, elles étaient perdues. | Un nouvel exploit de Védrines L'agence Wolff a commis une nouvelle lâcheté en accusant Védrines d'être condamné à mort pour crime de haute trahison, j Védrines — faut-il le dire? — n'a cessé de se 3 distinguer depuis le début des hostilités. Dimanche dernier encore, un aéroplane allemand . survolait les troupes française de l'Argonne. Il essuya des coups de feu, mais sans être atteint. I Alors Védrines pris le départ avec un monoplan de 180 chevaux. Il atteignit une hauteur de deux milles mètres et le «Taube» fut abattu " à l'aide de la mitrailleuse du bord. C'est le vingt-et-unième aéroplane allemand e descendu depuis trois jours. Dans ce délai, Vé-drines en a descendu deux. ■t à 2,000 blessés allemands à Bordeaux y I BERLIN, 21 septembre. — Télégramme de . l'Agence Wolff publié par VAlgemeen Han- II dclsblad d'Amsterdam. — La Berliner Zei-tung am Mittag dit qu'il y a à Bordeaux 2,000 s blessés allemands ramassés par les Français ?, sur les champs de bataille de la Marne, it One amazone L" Un correspondant de guerre du Times si-gnale l'exceptionnelle intrépidité d'une demoi-'t selle Eugénie X... qui, revêtu d'un uniforme et pourvue d'un livret militaire au nom de son i- frère défunt, a réussi à prendre rang dans un 3- régiment de zouaves avec lequel elle a franchi e des étapes de trente kilomètres pour prendre une part active et brillante à l'un des plus s ineurtiers combats de la Marne. Mlle Eugénie r X... exerce le rude métier de femme de ménage > et est âgée de vingt-huit ans. 1 C'est à la suite d'une blessure reçue au feu 2 que son sexe a été établi. La situation i Beaux soldats ! A Elene, un soldat blessé a été trouvé râlant dans un champ; c'était un cuirassier allemand. On l'a relevé pour lui porter des soins; dans ses poches on a trouvé un second porte-monnaie bien fourni, une bague en or toute ensanglantée, des bijoux et une 3 seconde montre en or; la sienne était en argent. Il a reconnu avoir dévalisé le cadavre d'un officier belge. Il n'a pas pu préciser où. Les soldats allemands pillent non seulement les Belges, mais ils trompent encore leur e propre gouvernement. C'est ainsi qu'ils font un trafic de leurs chevaux, les échangent pour t des porcs, des vacheg, voire même des ciga-rettes et des cigares et remettent par des-f" sus le marché des «bons» fictifs. En cas de l" refus, les campagnards sont maltraités et :t leur maison est incendiée... I En prévision de la retraite e s Comme partout en Belgique, où ils commen-i- cent à prévoir la retraite, les Prussiens se ■t retranchent fortement entre Gembloux-Wavre-à Louvain. e Depuis vendredi la circulation est coupée a au-delà de Gembloux vers Namur. Plus aucun laisser-passer n'est valable. i- s L'aumônier à cheval i- ,s Sur la route, alors 'que défilent les troupes [' d'une brigade mixte belge changeant de cantonnements, nous nous arrêtons pour distri-lt buer des journaux aux soldats. Après l'infantc-•t rie, voici venir l'artillene. Là, en tête du ré-3 giment, nous voyons, aux côtés d'un colonel a qu'entourent quelques officiers, un grand et >- bel homme en robe ecclésiastique, qui, à cheval, suit son régiment. Le prêtre, ainsi, dans la clarté déclinante de l'avant-soirée, devant >; tout ce formidable attirail do guerre, se pare e d'une noblesse particulière. Et Guillaume II le e c.nguiniaire, qui, au' début de la jjuerre cïc i. crimes, de vols et d'incendies qu'il déchaîna,se i- permit de mobiliser Dieu comme un simple I- bandit de ses hordes, devrait se trouver ici sur •- le passage de nos soldats... Peut-être bien que a la rougeur de ia honte ne lui monterait pas encore au visage. SUR MER ; Le combat naval dans la mer t dis ^ord— Des blessés dé'' i Marquent à Ymuiden. LONDRES, 23 septembre. — Une dépêche de ; Ymuiden en date du 22 septembre dit que le] J vapeur Flores est entré dans le port avec 286 ' î survivants anglais des croiseurs anglais coulés par les Alemands. Entre les survivants se trouvent quelques blessés. Un combat se produisit entre les 3 croiseurs-| anglais et 5 sous-marins allemands. D'autres torpilleurs et croiseurs anglais venus au secours détruisirent 2 des 5 sous-ma-" rins. 1 Des vapeurs et des lougres transportant des ^ blessés et des survivants anglais sont aussi en route pour Ymuiden.1 I ~ " 1 Les survivants qui débarquent ; à Harwieh 1 LONDRES, 23 septembre. — 80 survivants d6 - la bataille navale de la mer du Nord ont été débarqués à Harwieh. On croit que le total des sauvés est de 700. 30 officiers anglais qui n'étaient pas blessés ont pû se sauver à la nage après le désastre.Des croiseurs les ont débarqués à Harwieh mais ayant perdu leurs propres vêtements, ils portaient des sacs, des chales, etc. — Reuter. : Dans les flottes marchandas 3 3 LONDRES, 22 septembre. — L'amirauté annonce que le 12 septembre un navire anglais dans l'Atlantique du nord annonçait qu'il avait capturé le paquebot allemand de la ligne Hambourg-Amérique Spreewald que l'on savait converti en croiseur-marchand armé. Le total des vaisseaux allemands capturés - jusqu'ici par les Anglais sur la mer et dans les t ports est de 92, auxquels il faut ajouter 93 na-| vires qui ont été détenus lors de la déclara* ! tion de la guerre dans les ports anglais, fai-a sant un total de 187 vaisseaux en notre posses-; sion actuellement. ° En revanche, 70 vaisseaux anglais se.trou-5 vaient dans les ports allemands lors de la déclaration de guerre. Depuis ce temps 12 vais-! seaux ont été capturés ou coulés des 4,000 faisant le trafic maritime. — Reuter.  propos du "Spreewald" ANVERS, 23 septembre. «— Communication de ia iégatioïî britannique. — L'Amirauté annonce que ie croiseur «Berwick» a capturé le «Spreewald», de la «Hamfjurg-Amerika Unie», qui avait été transformé en croiseur mar-Chanel armé. En même temps, il a pris deux navires charbonniers avec 6,003 tonnes tie - charbon et 188 tonnes d'approvisionnements - pour les croiseurs allemands opérant dans ' l'Atlantique. - N o t e. — Le Berwick est un croiseur de ; 9,800 tonnes. a ? : La Belgique et l'Etranger r ; La reine Mary visite Ses réfugiés â Londres LONDRES, 23 septembre. — Une dépêche d'Amsterdam au Mprning Post dit qu'un vapeur est arrivé hier après-midi à Folkestone avec quelques centaines de réfugiés. Durant les - vingt-deux jours se terminant le 17 septembre, î 57,600 réfugiés arrivèrent à Folkestone. La reine Mary a fait une visite hier après-midi au quartier général de Londres où des i réfugiés sont installés au palais Alexandra. La reine fut reçue par le ministre belge.EW4* fit le tour de tous les départements et visiift l'hôpital où S. M. a prononcé des paroles sympathiques à plusieurs malade.s. Avant de partir la reine a dit au comte de Lalaing: « J'espère beaucoup que les réfugiés, seront 3 heureux en Angleterre et je compte que nous ■ tous, nous ferons ïe plus possiîf e pour les mal- - heureux. » La reine est partie au milieu des cris en- - thousiastes de: «Vive la Reine!» — Reuter. km Indes et au Canada t 3 LONDRES, 23 septembre. — Une dépêche dt e Simla dit que le marajah Scindia de Gwa-3 li.or a donné 5.000 livr.s sterling pour les mal-3 heureux belges. 3 Une dépêche $!o Montréal dit qu'une organi-r nation pour recueillir de l'argent,des vêtements ; et des vivres pour les Belges a été inauguré» s ici sous le patronage du duc de Connau/d'û. — Reuter

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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