Le matin

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16 januari 1914
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s.n. 1914, 16 Januari. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wn2n/
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^S^dM6Ja«-rlar 1914 DIX PAGES — CIJXQ CKHIXIMES émit m m> + m. ,, . * — 21me Année N° 16 l'MlS | •>■*-■ ■ , [|t rédaction y\j\Z\ll- BOURSE, 33 '' A^VIÎÎW Téléphone Rédaction : 817 nBements : iiman . ■ • -fr-V ' f!£ ^pq )s'ïmo's . . • • «j-gj* ,rE ) Trois mois . . • • lUnan *1 SM> : : v • ïy™<¥ Angleterre. Allemagne et Union SSÎER ' Skrë fr. 0.«0. - Hollande et stn e, partnlllu e„ ^ aôd-buché, par trimestre, fr. Y.OO= ionnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ootjris ad quotidien ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASVEi .S Téléphone Administration : S «5 4 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, tr. O 3<» Annonces financières id « 1 OO Réclames la ligne, » 1 KO Faits divers corps id » 3.00 Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. » S OO La Ville id. > B OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles ' chez MM. i. Lebkgue & Co. Lettre épiscopale [ ATN SS les évêques se sont moûinses con-J iâ môde et les danses «lascives» et ont «di»é une lettre à l'adresse des «parents chrétiens» pour les mettre en garde contre I les dangers du «monde». F i Les intentions sont bonnes et nous ne les discuterons pas. Mais NN. SS. s'étendent, s'étendent à l'infini sur leur sujet et ils ! réussissent ainsi à suggérer des doutes sé-! rieux sur la solidité de la vertu de leurs ouailles. Vraiment, si ces vertus sont si fragiles que cela, c'est déplorable. Les évêques assimilent les mœurs du jour à celles de la société païenne «esclave des convoitises de l'or, de la volupté et de l'orgueil» et ils invitent les parents chrétiens : à rompre avec ces mœurs. Des convoitises de l'or et de l'orgueil, ils I mparlent d'ailleurs pas. Cela pourrait provoquer des réflexions en ces temps de loi [ Scolaire; mais ils se rattrapent sur la volupté.Fichtre! Ils semblent en avoir fait une 1 étude approfondie. Couplet général: Ces mœurs s'affichent aujourd'hui scandaleusement sous une double forme dans les i modes et des danses, qui ont pour but et pour | unique effet de flatter les instincts sensuels, i Les Modes: l'exiguïté des draperies, la trans-I parence des étoffes, la forme du vêtement, la disposition suspecte des lignes, imaginées par des couturiers sans scrupule, ne sont plus des moyens de vêtir harmonieusement la femme honnête, mais des artifices calculés pour la livrer à la convoitise. Les danses: le théâtre, les cinémas, les lectures, les conversations des salons mondains, offrent des dangers permanents, contre lesquels vous avez à vous tenir toujours en | garde. Mais nous devons spécialement, au début de cette saison d'hiver, dénoncer à la vigilance } des familles qui ont le respect d'elles-mêmes, certaines danses lascives — il nous répugne de | les appeler par leur nom et nous estimons, du I teste, ce soin superflu — auxquelles ni les i ieuaes gens et les jeunes filles, ni les person-f lies mariées ne pourraient se livrer ou se prêter, sans ravaler leur dignité morale, sans mettre leur vertu et celle d'autrui gravement en péril. & ' Ces danses sont rigoureusement interdites: nous les réprouvons, nous les condamnons. Exiguïté des draperies, transparence des étoifes, forme du vêtement, disposition suspecte des lignes 1 Il faut croire que pour apprécier si minutieusement la toilette fémi-Drne, MM. les ecclésiastiques se complaisent dans 1 inspection des étalages de couturiers - sans scrupules — et se rincent l'œil, si mus osons nous exprimer ainsi, des belles Madames en cire et de leur ligne callipyge. aut crojre aussi qu'ils ont approfondi les ysteres des danses qu'ils ne veulent pas ®m,er ~~ i's ni3 savent peut-être pas l'espagnol et qu'n peuvent dire, comme le îA que rien de ce qui est humain ne leur !» étranger. , C'est déjà bien comme ça. Mais NN. SS. particuliers/ ^ ^ PeUtS C0UPlets Couplet des maris: i tfc1»8' vous vous êtes juré fidéli-£t la vînTôtUf °uvre2 Pas mutuellement la voie les rWoim!! Yl>s serments. Vous avez sondé oas ri? unn ccaur humain : n'essayez donc est incorrupttieSUader °U d6 faire Cr°ire qU'H ^ faisait^! S? ^ exPrimé autrement. Il ne Ment iv façons et rimait riche- Ihéranfp ?c,,c<®vaillcu- La menace... protu-est nn« tv, ^ esse des époux chrétiens n'en (lamL oni01!)8'^,1'0.146' ils s'^posent au : Dandin st i re 1 infortuné Georges i pas d'Ilt,n ^serment fidélité ne semble | lues ira „A • ^ épreuve. Nos évê-' tiens. S aissen-t bien, les époux chré- | C°Up'et des jeunes filles: ï03 îeunes^tiffit11^68' P°ur<îuoi conduisez-vous aes Wles dans le monde? [trouvèr^n^™^' 11.paraît que c'est pour lyaiHe-qui-vaille» - elles i *~etça r'p^f 01 es' s mères chrétiennes Dam? L Pas l'essentiel. kon trote!ei8neUrS' °n prend un peu ce ^heureiSf™?-2 do^° pas au niveau de ces Cân, ^ i mettent leur dignité à l'en- Ie,S0D ima"-in^tî'ngez"la' veillez sur la pureté Infections sur i» » sur la fraîcheur de ses 'partez d''6lip i» §^ao?, de sa parure virginale. ; plants tout a®e os<^> ^es artifices %ade. ' Ce <IU1 Porte à la luxure et jC^oïf>5 aboutissent tout simple- fes de mères 1pthT.lrPP°Ser que les Jeunes et bien 'détiennes sont bien avance osé arHf »pour leur âSe. Décol-f0rle à la'luT,, 'ce®,doublants, tout ce qui Aussi les iP11I no ces salons? ! Se conduinp nf gen! chrétiens semblent-■ Ie 'es ditoq io Une i'aÇon assez cavalière i Ci le coiiniL j filles. . ^ I let des jeunes gens: îpS ^fles qui Ioyaux, ne trompez pas de ,'e mettez nat. ao°ueiilent avec confian-' a séduction a vi i 0rsueil dans le succès û" A?ez le respect de la jeune i fille. Ne dites pas devant elle ce que vous n'oseriez dire en présence de votre mère. Gardez intactes vos énergies. Ne souillez pas vos affections. Ne laissez pas s'amollir votre caractère. Faites, selon le mot du Père Lacordaire, la part plus large à votre cœur qu'à vos sens. L'apologie de la débauche, fût-elle l'œuvre d'un académicien, est le geste ëhonté d'un impudique.NN. SS. les évêcjues prêtent aux jeunes gens des projets assurément singuliers: surprise de la confiance des familles, séduction des jeunes personnes, propos risqués, toute la lyre! Est-ce que ce serait l'usage? Ils paraissent, d'ailleurs, en vouloir particulièrement à un académicien. Sans doute leur rèpugne-t-il aussi de l'appeler par son nom et estiment-ils ce soin superflu. Ils feraient cependant bien de le désigner plus clairement, car voilà tous les académiciens suspects du «geste éhonté d'un impudique». Où allons-nous si nous ne pouvons plus même avoir confiance dans les vertus de l'Académie française? Et où allons-nous si le monde, le monde chrétien, notons-le bien, est tel que nous le dépeint l'épiscopat belge? S'il en était ainsi, les gens vertueux préféreraient l'autre. Mais nous, qui ne posons pas pour la vertu, ça nous donnerait plutôt envie de nous convertir: ça nous paraît une institution confortable où l'on ne doit pas précisément s'embêter. C'est l'effet que nous fait la lettre épiscopaie. Et les intéressantes citations que nous faisons produiront certainement le même effet alléchant sur bien d'autres. Glissez, mortels, n'appuyez pas. C'est Roy. pensons-nous, qui a dit ça avec raison, car NN. SS. les évêques nous paraissent plus royalistes qu'un Roy. Robert. o Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) L'affaire Calmette-Caillaux. — La rentrée des Chambres. — L'Eglise contre le Tango. Paris, 14 janvier. M. Gaston Calmette semble s'être embarqué un peu trop à la légère dans cette aventure qui passionne aujourd'hui tout Paris. On sait bien — ce sont vérités vieilles comme le monde — que les loups mangent les agneaux et que les ministres reçoivent de l'argent... de provenance inconnue. Mais les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire, surtout si le loup auquel on s'attaque est puissant, et l'on a constaté souvent, en de semblables occurrences, que tel est pris qui croyait prendre... Je ne veux pas croire cependant que M. Calmette, directeur du "Figaro", vieux journaliste qui connaît aussi bien les dessous du métier que ceux de la politique — et qui en a vu bien d'autres, comme on dit — se soit jeté dans une bataille dont l'issue pouvait lui être si funeste, sans armes bien trempées et sans bouclier... Il devait avoir des preuves — qu'on lui a reprises — entre les mains, et tenir de personnes sûres — qui se sont "défilées" après le premier article paru et devant son retentissement — de sérieuses, de graves accusations. Lorsqu'on se mêle de vouloir discréditer un parti, lorsqu'on organise une façon de complot, lorsqu'on s'apprête à faire éclater un scandale formidable, on n'agit pas avec l'incroyable légèreté dont il semble qu'il ait témoigné. Car il n'y a pas à se le dissimuler les articles lancés à grand fracas par M. Calmette sont d'un vide lamentable, d'une pauvreté désolante. Des lettres certes après coup, auxquelles de formels démentis viennent aussitôt répondre d'ailleurs, en font toute la matière. Je sais bien que pour être le frère d'un comédien remarquable, on n'est pas nécessairement un auteur dramatique sans rival. Mais tout de même, après avoir tenu, fort habilement, son public en haleine comme doit le faire tout bon dramaturge, et comme l'a fait M. Calmette, il est impardonnable de terminer sa pièce émouvante par un troisième acte de vaudeville, et de vaudeville médiocre! C'est du mauvais De Fiers et Caillavet. Les feuilles caillautistes répondent avec aisance: "Puisqu'il est avéré — pour M. Gaston Calmette ■—- qu'un tractation infâme a eu lieu entre le ministre des finances et X..., au sujet d'une affaire Z..., les naïfs devant lesquels le directeur du "Figaro" engageait "sa signature et sa foi" Étaient en droit de supposer qu'il leur dirait où, quand, comment." Et elles ont raison. On sait en effet — J'éclaire ma lanterne — que le "Figaro" a publié depuis cinq ou six jours, sous la signature de son directeur, toute une série de notes plus ou moins brèves et coupées par des lettres de particuliers, dans lesquelles il mettait en cause M. Caillaux, ministre des finances. Sommé de fournir des précisions sur telle accusation, M. Calmette déclara que celle-là ne l'intéressait plus, car il allait en porter d'autres — et finit par mettre en cause le directeur d'un grand établissement de crédit (le Comptoir d'Escompte) prétendant que M. Caillaux avait reçu de celui-ci pour les besoins de sa politique personnelle, une somme de quatre cent mille francs. Là-dessus, protestation indignées du président du Comptoir d'Escompte, du directeur et d'un ou deux autres fonctionnaires — auxquels M. Calmette promet de répondre encore. Telle est l'histoire de brigands — mais il y a des brigands qui ne sont pas de la Calabre et tout est possible en ce bas monde — dans laquelle s'est laissé entraîner un grand journal parisien. La "Lanterne", qui fulmine (si l'on peut dire) déclare que le "Figaro" une fois de plus, exécuteur des hautes-œuvres de la réaction, n'atteint que lui-même dans son terrible effort de calomnie". Il y a du vrai dans cette affirmation. Mais comment — et c'est là la pensée générale du public, du gros public plein de bon sens et qui n'est mêlé ni aux dessous de la politique ni à la cuisine journalistique — comment et pourquoi M. Caillaux n'a-t-il pas enccfre porté plainte en diffamation contre M. Calmette et ne lui a-t-il pas réclamé déjà, par voie de justice, des dommages-intérêts? La voilà, la ressource toute trouvée pour la "politique personnelle" du ministre des finances ! Cette abstention, cette inaction surprennent peut-être davantage que n'ont déçu les colonnes du "Figaro". * « 4 La session ordinaire de 1914 s'est ouverte mardi à la Chambre et au Sénat. C'est, entre parenthèses la dernière de la présente Chambre qui a été élue en avril-mai 1910.C'est dire que cette assemblée n'a plus que quatre mois à vivre, et l'on peut même dire : que trois mois et demi, car elle se séparera quelques semaines avant les élections qui auront lieu au plus tôt le 26 avril et le 10 mai et au plus tard (et le plus vraisemblablement) les 10 et 24 mai. J'ai dit dans une précédente chronique l'effort considérable que le gouvernement réclame de la Chambre, au cours de ces quelques mois. Il s'agit d'abord de voter le budget; il faudra ensuite voter la réforme fiscale permettant de l'équilibrer et enfin d'adopter une couverture financière, autrement dit des projets divers tendant à prélever sur la richesse acquise les ressources nécessaires à gager et à amortir l'emprunt. Au Palais-Bourbon, le discours d'ouverture a été prononcé d'une voix l'orte et bien timbrée par le baron de Mackau, président d'âge qui a succédé à ce bon vieux Louis Passy, décédé l'année dernière. M. de Macliau est le dernier représentant du corps législatif de l'Empire. Il est député de l'Orne depuis quarante-huit ans et il a aujourd'hui 81 ans révolus. Après avoir célébré ses collègues disparus pendant ces dernières vacances — l'un d'eux est M. le duc de Rohan, que l'on enterrait fastueusement samedi —- il rappela en termes bienveillants et choisis la tâche accomplie jusqu'à ce jour par la législature. La Chambre procéda ensuite à l'élection de son bureau. Ainsi qu'il fallait s'y attendre, M. Deschanel fut réélu par 379 voix sur 593 mais pour la vice-présidence les compétitions se firent plus ardentes, et plus âpres. Cependant MM. Etienne et Dron furent réélus dès le premier tour. Restaient deux vice-présidents à élire. Déjà l'on se battait sur les noms de MM. Augagneur et André Lefèvre quand quelqu'un -— de gauche — émit l'idée de nommer M. l'abbé Lemire,député républicain d'Hazebroeck. Le bruit a dû dépasser la frontière des persécutions dont fut victime l'abbé Lemire, coupable de républicanisme, de la part de l'évê-que aujourd'hui défunt, de Lille, M. Dela-maire, et dont il continue à souffrir. Le député d'Hazebroeck qui siège depuis vingt ans (et qui fut jadis blessé lors de l'attentat de Vaillant) est près de subir la peine qui fut terrible de l'excommunication. Mais "la violence des attaques qu'il a subies, les procédés perfides qu'on a employép contre lui, devaient soulever les consciences honnêtes". M. Lemire fut donc élu à une majorité écrasante, vice-président de la Chambre française. C'est pourquoi, celle-ci verra au fauteuil présidentiel, en l'absence de M. Deschanel, un prêtre en soutane. Assurément c'est là un signe des temps et nulle élection jamais ne fut peut-être plus symptomatique. 4 M. Viviani eut le mot de la journée, lorsqu'il dit au nouveau vice-président "'C'est bien la première fois que je vote pour un curé, M. l'abbé 1" Et tandis que la droite stupéfaite se taisait, une ovation enthousiaste, délirante fut faite à M. Lemire, qui très ému, très ému, souriait...* « » Mais que voilà donc sujets austères,et comme au sortir de cette Chambre poussiéreuse, la Valse de Franz Lehar serait douce à entendre!... A moins — c'est plus d'actualité — que vous ne préférez un petit air de Tango? Pauvre Tango ! Il semble que tous les Brogni de France se soient ligués contre lui, et pas un jour ne se passe sans qu'il ne courbe la tête sous un nouvel anathème. Hier, c'était l'évêque de Sens, puis ce furent ceux de Châlons-sur-Marne, de Cambrai, d'Arras qui le trouvèrent peu conforme aux bonnes mœurs.Enfin Adolphe, cardinal-archevêque de Paris, vient à son tour de lancer l'interdit fatal: " —- Nous condamnons la danse, d'importation étrangère, connue saus le nom de "tango", qui est de sa nature lascive et offensante pour la morale. Les personnes chrétiennes ne doivent, en conscience, y prendre part. Les confesseurs devront agir en conséquence dans l'administration du sacrement de pénitence." Si bien qu'il n'est plus un directeur de conscience qui ne réprouve bruyamment la danse à la mode et plus un cardinal qui ne s'écrie: " Je m'associe à leur supplique: D'une danse peu catholique Bone Deus, libéra nos! Que dis-je? Elle n'est pas française... Du nord au sud du diocèse Je lui tends mes poings... cardinaux!" Mais où diable tous ces monseigneurs-là ont-ils donc été voir danser le tango? Ce n'est ni à l'église, ni à l'évêché? Fréquentent-ils donc, le soir, dans les salons mondains? Mais le tango des salons, innocent et accommodé aux convenances,n'a jamais été dangereux pour les bonnes mœurs? Je ne sache pas d'autre part que les acteuses du Moulin-Rouge ou de la Scala donnent des soirées particulières ou courent le cachet dans les palais d'archevêques? Alors? Et pourquoi, dû reste, tant médire du tango, dont M. Lefort, danseur-statuaire-philosophe, écrit qu' "au point de vue de l'éducation physique, il a peut-être, sur toutes les danses composées depuis vingt ans, l'avantage de faire travailler toutes les parties du corps, exigeant les flexions et les extensions alternatives des muscles de la région latérale du torse, les extensions des muscles antérieurs de la poitrine avec forte projection des épaules en arrière, les extensions des groupes lombaires et abdominaux latéraux, des abducteurs du train inférieur, la torsion légère des muscles de la ceinture abdominale, le rapprochement du bord interne des omoplates i vers l'uxe de la colonne vertébrale par la trac tion des muscles rhomboïdes et angulaires d l'omoplate..." Comment après cela les foudres ecclésiasti ques et autres peuvent-elles encore s'abattr sur lui?! Sans compter que M. Amette abus< qui se mêlait dimanche de médire du tango e lundi déclarait que la modestie chrétienne ef d'ailleurs souvent violée, même à l'église et spé cialement dans les cérémonies de mariage ! Ou le cardinal-archevêque de Paris a découvei que l'usage de certaines formes de vêtement était contraire à la décence! Je vous demand un peu !" Mais, mon i,on Monsieur, si le tango, le tang bénin des Annales vous choque, vouez don aussi aux enfers la valse, le boston, et le tennis et la comédie de salon, et tous les jeux dits in nocents, et tout le reste aussi... le reste... E comme disait récemment un de mes confrères Supprimez tout! Soyons austères jusqu'à ce qu mort s'ensuive. Et mettons sur nos places pu bliques, en guise de Vénus Anadyomène e d'Apollons plus ou moins du Belvédère, de statues de Calvin et rien que des statues d Calvin ! Guy Marfaux LES FAITS DU JOUF EN ALLEMAGNE Comme une dépêche nous l'a appris hier, M Kaempf, président du Reichstag, a protest contre des paroles prononcées à i'égard d Parlement impérial au sein de la Chambr des seigneurs de Prusse: : Au cours d'une séance de la Chambre de seigneurs de Prusse, un membre de cette as semblée a déclaré que le vote de la contribu tion militaire exceptionnelle démontrait que le représentants autorisés du peuple alleman n'étaient pas animés des sentiments qu'éprou vait en 1913 la masse du peuple. (C'est inouï crie-t-on.) Je reconnais assurément aux Diètes de Etats particuliers le droit de critiquer la con duit du Reichstag, puisque le Reichstag con sidère qu'il possède à leur égard les même droits, mais le reproche fait au Reichstag d'à voir manqué d'enthousiasme national est un offense, surtout si on songe que cette contri bution militaire fut acceptée à une immens majorité. C'est une offense au Reichstag. (Trè bienl à gauche et au centre.) Je proteste énergiquement contre cette of fense. (Approbation au centre et à gauche.) Au même moment, M. von Zedlitz, conser vateur libre, refaisait au Landtag prussien 1 discours du comte York à la Chambre des sei gneurs. Il a réclamé des Prussiens, beaucou de Prussiens en Alsace-Lorraine! C'est tou jours la poigne de fer que les conservateur veulent employer. Mais le libéral Dr Wiemer répondait: Personne ne pense à démolir la Prusse, ni ébranler sa prépondérance en Allemagne, mai nous ne voulons pas que la Prusse demeur l'Eldorado de la réaction. Le prince de Bis marck lui-même a défini le particularism prussien comme étant le pire de tous. Or, c particularisme, loin de décroître, grandit san cesse. Le procès de Saverne n'est pas un chef d'œuvre. L'administration civile n'est pas res ponsable des événements qui ont surgi. J'es time très haut les fonctionnaires prussien; mais il est injuste de rabaisser les autres. L droite semble pousser à un conflit, et ell commet en cela un crime contre la patrie. Et nous croyons bien que ce sont les libé raux prussiens Kaempf et Wiemer qui ont rai son contre les conservateurs prussiens York € Zedlitz. D'ailleurs, l'organe officiel du centre catho lique, la Germania, engage les conservateur prussiens, et de la façon la plus solennelle e la plus pressante, à bien réfléchir, "car la si tuation, dit-elle, est très grave. Qu'ils modè rent leur langage dans leur Parlement et dan leurs journaux, l'Allemagne n'est nullemen disposée à se considérer comme une plus gran de Prusse, et si cela continue, on marche ver un conflit." Et les catholiques ne sont pas seulemen puissants en Prusse et au Reichstag, leur in fluence est prépondérante en Bavière. Ne faut-il pas considérer comme un premie effet de cette influence le fait que, au Land tag, le ministre de la guerre Krcss von ICres senstein a prononcé quelques paroles digne d'être remarquées : Dans la question des interventions militaires a-t-il dit, voici ce que j'ai à déclarer: Dan notre pays de Bavière, les instructions sont s claires que les officiers responsables n'on aucun doute à avoir sur l'étendue de leurs pou voirs. Il leur est, en effet, formellement inter dit d'intervenir d'eux-mêmes, c'est-à-dire san l'invitation des fonctionnaires civils. En verti de la loi du 4 mai 1851, l'armée bavaroise n peut agir que si les fonctionnaires civils le lu ordonnent de façon explicite. On a eu soin d préciser, dans notre pays, les instructions con cernant les arrestations et concernant l'usag des armes. Elle vise tout conflit avec le Cod civil. En 1884, on a réédité ces instructions e on a eu la précaution de les soumettre au mi nistère de la justice et au ministère de l'intérieur qui n'ont élevé aucune objection . Ces instructions si précieuses ont eu des ré rultats excellents et les événements d'Alsace Lorraine ne nous ont pas donné du tout l'envi de les modifier. Il n'existe de plus en Bavièi'' aucune ordonnance secrète ou aucune autr' disposition ayant pour but de régler l'inter \ention de la force armée. Ceci est une leçon indirecte. fox 6 Etranger e La politique française • Bfi. BRÎAMD t PARIS, 15. — M. Briand a été élu, à l'una- - nimité, président du comité directeur de la i, I?édération des gauches. t MM. Barthou, Millerand, Klotz, Poirier, Lour- s ties et Maujan ont été élus à l'unanimité vice- e présidents, et M. Chéron, secrétaire général. Q L'EXCOHHVIUNSCATION DE L'ABBE LEDflilRE c PARIS, 15. — De Rome à l'"Excelsior" : "Le pape aurait envoyé à Mgr Charost l'in- - struction de rappeler l'abbé Lemire à la sou-t mission et à la résignation de son mandat poli- : tique, sous peine d'excommunication majeure." g La situation en Orient g LA QUESTION DES ILES e LONDRES, 14. —- Les notes italienne, austro-hongroise et allemande, sauf quelques légères différences de forme en ce qui concerne les îles occupées par la Grèce, sont en substance identiques. > Quant aux îles occupées par l'Italie, le gou-t vernement italien, on le sait, maintient ses promesses de les restituer à la Turquie, mais il déclare que la" date et les conditions de cette restitution formeront l'objet- d'un accord ultérieur entre les gouvernements italien et otto- • man, conformément au traité de Lausanne. é Les gouvernements allemand et austro-hon- x grois déclarent adhérer au point de vue du e gouvernement italien. LE MARECHAL VON SANDERS BERLIN, 14. — D'après une dépêche de 3 Constantinople à la "Gazette de Francfort", le " général Liman von Sanders, promu par l'em- - pereur au grade de général de cavalerie, vient s d'être nommé maréchal de l'armée turque et i sera chargé de l'inspection d'un corps d'armée. - Faïk pacha est appelé à lui succéder comme I chef du 1er corps d'armée. s L'EQUSPEE DE VALGNA ROME, 14. -—• Le "Giornale d'Italia" reçoit - de Brindisi l'information suivante: s "On a des nouvelles graves de Valona. Le - procès contre Bekir effendi et les of iciers e turcs arrêtés sur le vajieur "Meran" est com- - mencé. e "Le juge d'instruction de la cour martiale s a interrogé jusqu'aux ministres du gouvernement provisoire. On assure que Bekir et les of- - ficiers turcs seront condamnés à la peine capitale."Cette mesure extrênie s'imposerait du fait - qu'il importe de donner une leçon exemplaire e aux turbulents, qui ne manquent pas parmi les "agas" locaux." P L'ATTENTAT CONTRE CHERIF PACHA PARIS, 15. — ©n a retrouvé les marchands s qui ont vendu le chapeau et les vêtements que portait l'agresseur de Cherif pacha, mais ils n'ont pu fournir aucune indication sur l'identité de celui-ci. Le Dr Paul qui a examiné superficiellement, à le cadavre a relevé la trace de 4 projectiles, s l'un à la base du nez, l'autre derrière l'oreille e droite, le troisième dans le bras droit et le der- - nier dans la cuisse gauche. e Supposant que l'agresseur du général Cherif e pacha aurait des complices, M. Driou, juge s d'instruction, a ouvert une enquête contre in- - connu sous l'inculpation de tentative d'homi- - cide volontaire et complicité. Selon "le Petit Journal", le parquet aurait i, dès maintenant son opinion .faite en ce qui con-a cerne le caractère politique de l'attentat com-e mis hier au domicile de Cherif pacha. Celui-ci aurait fourni au procureur et au juge d'instruction. dans une longue conversation, toutes - les justifications et la preuve de sesx assertions . à ce sujet. 1 Les grèves en Afrique du Sud LES mSNES DU RAND s JOHANNESBURG, 15. — La situation des . mines du Rand continue à être en général favorable.D'après des informations prises hier soir à - l'East Rand, à Germiston, au Central Rand et s au West Rand, tout indique que les employés sont vraiment peu disposés à faire la grève. LES TRAVAILLEURS CAFRES s JOHANNESBURG, 14. — L'embauchage des travailleurs cafres continue comme d'habitude. On espère qu'il ne sera pas nécessaire de l'in-t terrompre. Les plus influents parmi les tra- - vailleurs nègres ont promis de faire tout leur possible pour que leurs compatriotes restent r calmes. GREVE DE DOCKERS AU CAP • LE CAP, 15. — Un certain ibre d'arri-meurs indigènes au service de maisons privées se sont mis en grive. Ils réclament une augmentation de salaire et la journée de 8 heures. Le service des navires n'a subi jusqu'ici > qu'une légère perturbation, parce que le travail 3 des arrim'eurs est fait par les équipages avec i l'aide de quelques hommes qui sont restés à t leur poste, mais le travail subit du retard. Le froid et la neige i EN ALGERSE. — 14 MORTS 3. MARSEILLE, 15. —■ Le "Petit Marseillais" ' reçoit de son correspondant d'Alger une dé-3 pêche annonçant qu'une vague de froid s'est " abattue sur l'Algérie. Sur la région des Hauts-3 Plateaux les chutes de neige sont abondantes. 3 Dans la Grande Kabylie et dans la région com-' prise entre Bougie et Djedjelhi quelques gour-" bis se sont effondrés sous le poids de la neige. On signale la mort de 14 personnes, dont trois femmes et huit enfants. Sur la ligne du chemin de fer d'Alger à [ Constantine la marche des trains a été inter-3 rompue pendant trois jours. ; A Vialar, un cantonnier a été trouvé sur la ' route à moitié enseveli sous la neige. Le volcan de Sakurashima LE RECIT D'UN ESCAPE ! TQKIO, 15, — Le premier réfugié est

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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