Le matin

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23 januari 1914
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s.n. 1914, 23 Januari. Le matin. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k35m903658/
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Vendredi 23 Janvier 1914 niXPAGES — CIjyQCKI¥TlilMES 21me Année N° 23 RÉDACTION 00 VIEILLE BOURSE, 39 ' A.vvi:itw Téléphone Hédaction s SU ^onnements : l Un an îr- 12"Sfî Axms su mois ««J* K I Trois mois . . • • »*•"*' 1 Un ail . • < » • • : : : : IHS tWm-France, Angleterre, Allemagne et Union ÏÏtrimestre, fr. O.OO - Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. ? .««. Abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOITHnSTAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASÎVERS Téléphone Administration : SCI C. de CAUWER, Directeur Annonces s Annonces ïa petite ligne, fr. O îiO Annonces financières id » 1 OO Réclames laligne, » I ;><) Faits divers corps id » 3.0(1 Chronique sportive id. » ît OO Faits divers fin id i %.00 La Ville id. > î».<><1 Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l Angleterre et de TAmérique sont exclusivement reçues à Bru-xelles chez MM. J. Lebkgui. & C». L'hiver de 1890-1891 Hier matin, en passant la revue de ne i jjjvers rigoureux, nous nous sommes arrêl ! î l'hiver de 1859, qui fut remarquable pa : «a précocité d'abord et par une deuxièm I période de gel de 60 jours, qui vint glace i aos provinces du 13 janvier au 13 mars. 11 nous reste quelques dates à citer en I core> pour achever cette déjà longue énumé f ration; mais il ne s'agit plus ici de fixer de | points de notre histoire locale et de compui de vieux bouquins: il suffit d'évoqué les souvenirs qui sont demeurés présenf I. i la mémoire de tous les vieux Anversois. ! Après 59, nous eûmes une longue périod L de répit et ee fut alors le rude hiver de 187 I où, durant 67 jours, la navigation sur l'Es I caut fut interrompue par les glaces. L'hive [ qui suivit fut plus terrible encore: pendar III jours les navires furent bloqués dans 1 f port et le thermomètre eut le mauvais es [ prit de descendre à 21 degrés sous zéro. [ Vint ensuite l'année 1887, où les premiè [ res gelées vinrent nous surprendre dès 1 114 octobre, pour résister avec une décon I certante ténacité jusqu'au 23 mars. Un poè I,te anversois, désespéré de ne pouvoir chan | ter, au 21 mars, la douceur de cette pre [ mière journée de printemps, prit son luth aux cordes raidies par le givre, et chanta Op heden, eersten lentedag, Gebeurde wat men nimmer zag. Daken, slraten, zagen wit en grijs. -Peerden snoven Sleden stoven, Klepprend, klingend over sneeuvv en-ijs Et nous en arrivons ainsi au terrible hive I de 1890-91 dont les effets se firent senti j dam toute l'Europe. Brusquement, au 2 [ novembre, le thermomètre descendit à : t degrés au-dessous de zéro. Le lendemain, i I tombe de 7 degrés encore et les fossés de I fortifications sont pris assez solidement » pour faire la joie des patineurs, qui se pré i cipitent sur la glace, avant que le dégel n I Vienne les obliger_ à remiser Iours patins. I ij 'a,gelée tient bon, au contraire, e f ûes: expériences faites au début de janvie: .épaisseurs de glace de 35 à 5! I centimètres sur tous les fossés da l'enceinte t mïjanvier, toute une batterie du 1er régi rment d'artillerie traverse, sur la glace, I. I fossé du front 11-12. I J? 'e commeilcement de décembre, l'Es-i caut se met à charier des glaçons. Parfois I tno!S \ 'e fieuve est pris entièrement ( S , marée montante, le flux brise 1; ■L» ^°rmes fragments, qui se ressou ni- r n 03 passes étroites, présenten si«fanfVfes un- °bstacle de plus en plus ré-ïïw-'LvI Pf»ir du 12 décembre, des stea-aù jîf®f escale d'Anvers et, vers la fii IflmuTo les glaçons accumulés dans it I "vigationUSPe presclue totalement la na- jjf décembre, une solide croûte d< E™* ?me îevant Tamise et se rive f de a tn ;aux bords du fleuve que l*effe [attire la f i6njest annillilé. La nouvelle s'oreantp^UK® .aS Anversois et des fête joie Un H ^lein qui mettent Tamise er ivieiuhnnf, ■la perche est installé et ui fête Wen^f°1S~,qui avait pris Part à un£ [intrépidité' *n en, 1838 — ouvre le tir avec d'artifice !'nneS buYeltes s'ouvrent, un fei Nés et l'on ni 6' musiciens sont enga-Kï Mn?1* " Sto Jo«Iu'aui pre- Pta'meoaeantp'"?' S| faU.de Plus 'raverse iS. » Ie 2 janvier 1891, oi: Siegat, à Hpmi À pied devant le Mo-Fke passent i^'fi 8 brasseurs de Cruy-hcWlttiih fle"veavec leurs lour-[Enfin, le il L argé,e?,de toilIles de bièra' pauteur de Hnhnl161"' i'®scaut se ferme à ia :P°ar admirer ee c"' T ^0ut Anvers se rend Mineurs vienL^t speof:acle unique. Des pa-[du pays Lnt?^1 en foule de Bruxelles et de elaeo'„^nsant t,rouvel' 1111 vaste |Se cruelio ru„ l.comtne un miroir. Mais hùte, avant h! ?P-10n les attend- car la sée cent fois et \!if'Cre !a marée, s'est bri-Noteuse "e présente une surface :>ive8 et eouplôq flp d® ■gl8f0ns aux ar^^ Lo dégel enmm ravins inquiétants. Wrs après urm h^6 janvier et cinq are8 d'étendiiP i • tU1Se de Plusif;urs hec-V?rs' Des centain!! .,? échouer devant An-!?af une tprnnlrM d'.Anversois s'installent, îe zéro, sur elf ^ 6 degrés au-dessous lnfluence de h ™m,enso radeau qui, sous fant une paniam» fî' Ie ,<liiloclue, provo-?.ens sont engloutis ^™érale. Trois jeunes ne parviennent l°?S les efforts ten~ Pais, jié. . Pas à les sauver... finies de cet pffv. 1Uki811^ pas ies seules aiut encore dpc f ya ~ hiver, qui nous Inflations Pt nnî^Pê.tes de neige, des Pgation, dâns t ln-teri'ompre ia na- hgt mille n®J?soau> Pendant 44 jours! f-Pavé, et iis , rr6rL ?rent ainsi jetés sur désertant 7 ! par les rues de la S^nSrLtT °>'er éteiRt où àos ,Le Roi sS \ faun et de froid. b°urgmesTrp t /e ce e misère. Il adres«a îp de fc3lr; :pold ;J" Wael une som-i r?Piqiîe s* a ^ociété philan- a'''"dennif? a des fêtes multinles" fermes de S®1 de monde; tous les ftrts- Ouant aii nf multipliaient leurs r iW.OOû' painj 47S-Aqbï?,r aux sans-tra--» i/,509 kilos de riz, 49,590 | leilos de haricots, .10,000 kilos de lard et 270,000 kilos de charbon. Ces chiffres se passent de tout commentaire. Mais laissons ces pénibles souvenirs. Le ciel semble, depuis hier, se montrer plus clément et les glaçons charriés par le fleuve ont diminué sensiblement sous les rayons d'un pâle soleil d'hiver. Nos chances se multiplient donc de ne point vivre, cette année, un hiver «historique» et personne ne s'en plaindra! step. Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) La mort du général Picquart et de Francis de Pressensé. — La démission de M. Lemire. Paris, 21 janvier. Le général Picquart est mort. La nouvelle de cette brusque fin à provoqué hier dans tous les milieux l'émotion la plus profonde, la plus diverse aussi... A ce seul nom de Picquart, toutes le3 haines, semble-t-il, et tous les enthousiasmes d'il y a vingt, ans ressuscitèrent, et toute l'Affaire, celle dont on écrit le nom avec une majuscule, celle dont Je souvenir perdure au cœur de Mus les Français, parut renaître... Picquart! Le lieutenant-colonel Picquart! .Te le vois encore tel que je l'aperçus pour la première fois, alors que j'étais pour ainsi dire un enfant, avec ses yeux clairs, beau et grave dans son dolman bleu de ciel de tirailleur algérien, plus beau de toutes les ignominies dont oh- l'accablait... Et je le revois aussi, il y a quelques années, un matin de quatorze juillet ensoleillé, si jeune dans son uniforme brillant de général de division, ministre de la guerre acclamé, quoi qu'on en veuille et qu'on en ait pu dire.. Et je me souviens que le sang battait plus fort à mes tempes, tandis que je- le regardais passer, lui, si droit et si simple, lui dont on a pu dire qu'il fut comme la conscience vivante de- son pays. Marie-Georges Picquart.! Quelle évocation! M. Clemenceau, dâtts l'admirable article qu'il lui consacrait hier, rapporte ainsi les derniers moments du général: "Sa seule fin dit toute sa vie. Le mardi, une plaie mortelle au crâne, à la suite d'un accident de cheval. Il étanche le sang, enfonce son képi et remonte sur sa bêtf. Il rentre pour les devoirs du . service, méticuleusement accomplis. Mercredi, jeudi, vendredi, le service, toujours sans une défaillance. "Il a.ordonnë Je Secret, absolu. Pas une plainte. Ses dernières signatures sont du samedi. Il est terrassé le dimanche. Pas un mot. Le lundi matin, il est à la mort. Son fidèle ami le colonel de Lallemand est accouru. Il n'a déjà plus la .orco de parler, mais, d'un crayon ferme, il donne encore les indications nécessaires sur les-mesures à prendre tout à l'heure. Quand la vie va l'abandonner, il dit où se trouve son-testament et, philosophiquement, conclut: "Le plus tôt ce sera fini... " n paraît tomber dans » c?rna' ,mais 11 se ravise, reprend Je cravon, et, dans la douleur d'un suprême effort pour sourire, trace le dernier mot: "Merci, bon ami." lini °' . Encore quelques mouvements. C'est . ' non> ce n'est pas fini. Ce ne sera jamais fini, tant que des cœurs battront à Pu- vîpn?n CKCf que„le dpstin' aveugle et sourd, vient subitement d'arrêter. Ceux qui ont eu 'Ie c°n'battre aux côtés de Picquart garderont du chet et de l'ami qui tombe avant Pt 73 Ia <?rande ^Çoxi de devoir militaire r, fIe. 1?ivicïue glorieusement confondus" L'affaire Dreyfus est encore assez présente i la mémoire de tous les Belges pour aue l 3u'eutPaflor« rtptrarert iCi .^^ue attitude qu eut alors le lieutenant-colonel Picquart gomment il se fit, en jouant, son avenir et sa vie, 1 ouvrier de la justice, comment il se dres- ehJné rtp * 6n ^a°e de tout l'état-major dé-phaîné, de tous les officiers généraux suint le mensonge et la peur... "Je n'emportera pas ce secret dans la tombe... Ce n'est pas -norfU%' ■ traître> c'e3t Esterhazy!..." p;c_ quart à peine a-t-il prononcé ces" mots est envoyé en disgrâce en Tunisie... Rappelé à Estprha7v n?10m®nt du procès du comSanl tsterhazy, il est mis aux arrêts au Mont-Valé-juen. Pendant le procès d'Emile Zola, il rrie 'à ,r„;aa conviction en l'innocence de Drev- ïenrv <aveo !e "eutenant-oolonei îienry. Immédiatement, il est mis en réforme faute grave contre la discipline! Enfin »est en juillet 1898 — M. Cavaignac. dans un bscours demeuré fameux, affirme l'authenti- nnnppi me ^mbre' d'un document terri->le pour le capitaine Dreyfus. Picquart intpr-.îent aussitôt et dénonce la pièce en question faftfe n? ?,au?' Arrêté- u est emprisonné à la santé, où il demeure onze mois ~ et c'est i- son cachot qu'il prend enfin part à 1a pre- ' mère procédure de revision du procès Drey- 1 rue r^8^- écrit au'j0urd'hui M. Jaurès, ! î, ®. 1 e"°rt de Picquart et de ceux qui lutté- , ;en avec lu, a été vain... Demandez-vous, au ^ontraire, ce que seraient la Pran.se et la Ré-mblique, si nous n'avions pas. il y a ouinvp n'emDêche?°dp le.. Droit " Et Je ne peux pas n empêcher de citer encore ici ce^ cruelmip* nots de M. Clemenceau, dont j'ai vu la douleur oignante, ces quelques mots qui sont 1p plus ' •mageique je sache à cette grande fi- « ,ure qui vient de disparaître : ,^Le, Çtolonel Picquart a rnenli hurlait le i -olonel Henry à la cour d'assises où sp rnf' at '?»- ?nnl1UéH-5 aU placide témoin' d0 ciroiture ' ,LVt aPPiaudissements au faussaire. Et Pie- 1 moîrt, ^P0"118.1' dun méprisant sourire. A < [uelques semaines de là, Henry se coupait la 1 'Tm6' i8 col°ncl Picquart, incroyablement , aime dans une cellule où il ne demeura'guère. ?0°'tn\aK.ne ann*e' réconfortait de s^ fo! im- 1 rturbable ses amis dont quelques-un-; sp temandaient s'ils pouvaient -.icore espérer' t « rie0?, Hn°S Parades officielles de récompen- , es de ruban rouge ou de Panthéon à côté d'un ' enseignement d'orgueilleuse foi i Après d'inouïs déchaînements de colère oui c parurent menacer la nation de déchirements , ^réparables, nos Français trouvèrent en eux-ntimes une énergie de rétablissement moral '1 [ui les sauva de leur propre faiblesse par la,1" surhumaine vertu des consciences sans peur et sans reproche. Notre peuple, donnant le plus rare exemple, eut le courage d'abdiquer toute fausse honte et de rendre magnifiquement hommage au suprême devoir d'humanité. " La Chambre avait voté à une majorité de plus de deux cents voix des funérailles nationales au général Picquart. La famille les a refusées. * • * .Par.une coïncidence qui a quelque chose de tragiqde, vingt-quatre heures après le commandant du 2me corps d'armée, dont il avait été le plus ardent défenseur, le président de la Ligue des Droits dé l'Homme, M.Francis de Pressensé, a été emporté, après- avoir lutté pendant des semaines contre-les menaces de l'ombre — la paralysie générale. Né à Paris en 1853, Francis de Pressensé, avant d'entrer dans le journalisme, avait appartenu à la Carrière en qualité de secrétaire d'ambassade. Au "Temps", il rédigea ensuite durant de longues années les articles ae politique étrangère, mais c'est à 1' "Aurore" qu'il se fit remarquer au moment de l'Affaire par son étonnante combativité, son audace et. son courage: il devint, très tôt l'un des plus chaleureux avocats du capitaine. Dreyfus. Elu député peu de temps après l'Affaire, il fut battu en 1910 et allait se représenter au mois de mai prochain à la prière des comités Socialistes et radicaux-socialistes du dix-neuvième arrondissement de Paris quand la mort est venue le surprendre.C'est une autre grande figure qui disparaît. * * . • _M. l'abbé Lemire dont j'ai dit meemment l'élection à la vice-présidence de la Chambre, a donné lundi sa démission. ■ M. Lemire, frappé par son évèque, non d'ex-communicalion, mais de "suspense a.sacris", avait courbé la tête, sans cependant céder en quoi que" "ce soit "à l'autorité épiscopale. On sait que la suspense, contrairement à l'excommunication qui peut atteindre tous les catholiques — prêtres ou laïques — est un châtiment exclusivement ecclésiastique. Le prêtre suspens demeure en possession des pouvoirs conférés dans l'ordination sacerdotale (Tu es sacerdos in œternum...) mais il ne peut plus exercer aucune fonction sacrée sans .sacrilège.C'est-à-dire qu'il n'a plus le droit ni de dire la messe, ni de confesser, ni de bénir, ni de prêcher, etc. M. Lemire ne parut pas très ému par la peiné que lui infligeait M. Charosl. évêque de Lille. Mais le soir où .il reçut sa convocation de service lûi annonçant qu'il aurait à présider le lendemain rnaJiin hi séance de la Chambre, il fut au coritraire^profohdëirrênt-trOuMé.Commpnt allait-on interpréter sa présence au fauteuil ordinairement occupé par M. Deschanel? De quelle façon la droite allait-elle accueillir sa soutane et le petit manteau à collet — uniforme de cérémonie qu'il s'était déjà commandé à cette occasion? "Dans la pénible circonstance que je traverse, a-t-il dit lui-même dans sa lettre de démission, je craindrais que cette magistrature pût paraître ne pas garder, aux yeux de tous, le ' caractère qu elle doit avoir.. Je crois donc obéir à un sentiment que toutes les consciences délicates approuveront, en remettant à la Chambre la charge dont elle m'avait investi." Etait-ce une reculade, un commencement de soumission, le retour prochain et complet à| l'Eglise, le repentir, l'imploration de pardon en perspective? J'ai tenu à le savoir, et pour le savoir le mieux était de m'adresser à M. Lemire lui-même : " Ma démission, Monsieur, m'a-t-il dit de sa voix douce, en me regardant de ses yeux francs, des yeux d'enfant — est un acte simplement parlementaire. Il est impossible de l'interpréter, me _sernble-t-il, comme un acte de soumission' D'ailleurs, ici je suis député, rien que député, et les questions auxquelles vous faites, allusion et pour lesquelles jp pourrais me soumettre doivent rester étrangères au Parlement," Guy Marfaux LES FAITS DU JOUR MORT DE LORD STRATHCONA Une dépêche nous a appris que Lord Stralh-eona, haut commissaire pour le Canada à Lon- : tires depuis 1906, est mort là, après une carrière intéressante et utile,dans sa quatre-vingt-îuatorzième année. Sa femme était morte dans sa quatre-vingt-neuvième année au mois de novembre dernier. La légende qui s'était formée autour de Lord Strathcona le montrait débutant comme enfant, trouvé et s'élevant sur l'échelle sociale à force ■ l'intelligence et d'énergie: mais tout cela est ' le pure fantaisie. En fait, Lord Strathcona sor- ' ,ait d'une famille écossaise de bourgeoisie j nàyenne. Après avoir fait son droit, il décida , le chercher fortunp dans les colonies. Tout i l'abord, il songea à s'établir dans l'Inde, puis I 1 changea d'avis et entra comme employé à la Compagnie de la baie d'Hudson. Lord Strathcona, qui s'appelait alors Donald s Smith, se fit envoyer peu après au Labrador, < ■omme administrateur. c En 1869, deux ans après la cession au Do-ninion du territoire de la baie d'Hudson, il ac-jomplit la mission délicate qui le mit hors de 1 >air. Il s agissait de décider Hervé Riel qui ex-•itait les métis à la révolte à rester calme, ant qu'un jeune officier (celui qui devait être .ord Wolselev) ne serait pas arrivé sur les ieux. c Donald Smith, en Ecossais avisé, négocia, 1 ergiyersa et conquit ainsi des titres sérieux à j i reconnaissance du gouvernement. Le Canada s ouissalt alors dans la métropole d'une assez à oédiocre réputation. Les Anglais ne voyaient : ;uère dans cette colonie que ce qu'y voyait j ,'oltaire, quelques arpents de neiges stériles. ' J" lais Lord Strathcona, d'un coup d'oeil sûr, en- t isageait dès lors toutes les ressr arces du ^ c ! pays, devinait tout l'énorme développemen qu'il allait prendre. Plein de confiance dan l'avenir de -la ligne "Canadian Pacific", il sol licita des capitaux anglais qui permettraient d la construire. Mais on raillait la belle assu rancé avec laquelle il prophétisait le succès d cette Voie ferrée et pendant longtemps il frap pa en vain à la porte des capitalistes. Son obs tination finit toutefois par surmonter tous le obstacles. Sa campagne en faveur du Manitoba fut cou ronnée par le même succès. Le Manitoba pas sait pour voué à la stérilité. Donald Smitl prouva que le terrain était susceptible de pro duire du blé dans les meilleures conditions, i son appel, les agriculteurs accoururent et le expériences réussirent au delà de tout espoii Ses bienfaits lui valurent alors un siège ai Parlement du Dominion. Il n'y fit jamais œuvr de politicien, mais continua de travailler à 1 prospérité du pays en dehors de tout parti Devenu lui-même fort riche, il consacra un-grande partie de sa fortune à des œuvre d'utilité publique canadienne, il tenait à ce qu' le pays à qui il de-, ait sa richesse fût le pre mier à profiter de sa fortune. Ses dernières années furent consacrées à 1; représentation du Canada à Londres. Il occu pait depuis 1896 la place de haut commissaire Sa silhouette caractéristique était fort connu, à Londres. Jusqu'à son dernier jour, il joui d'une santé excellente. Sa dernière traversé, remonte à 1911. Il avait alor^ quatre-vingt douze ans. Néanmoins, il accomplit le voyag du Canada, aller et retour, en dix-sept jours 11 avait été élové à la pairie en 1897, l'année du jubilé de diamant de la reine Victoria Son titre va passer à sa fille, l'honorable Mr: Howard Bliss, mais comme elle n'a pas d'enfant, le titre est condamné à disparaître. I rappellera à la postérité celui d'un Anglais d< l'ère victorienne ayant efficacement contribuf au développement de l'empire. fox EStranger La politique aux Pays-Bas LA GRANDE-DUCHESSE DE LUXEMBOURG LA HAYE, 22. — Après avoir fait une promenade en voiture à Scheveningue, la reine Wilhelmine et la grande-duchesse de Luxembourg ont visité le Palais de la paix. A 3 1/2 heures,'la grande-duchesse a quitta La Haye. Elle a été conduite par la reine à 1ï gare, où elle fut saluée au nom de la reine-mère par le jonkheer de Ranitz, son grand-maître de cérémonies," qui lui a offert de-fleurs.Devant la gare une compagnie de chasseurs a rendu les honneurs, La politique française LES OBSEQUES DU GENERAL PSCQUART PARIS, 22. — A la suite de l'intervention personnelle de M. Doumergue, président, du conseil, auprès des membres de la famille du général Picquart et devant la volonté exprimée par le Parlement, ceux-ci ont consenti à ce que les'obsèques de l'ancien ministre aient lieu aux frais de l'Etat. Ces obsèques auront lieu vendredi. Cependant, selon "l'Homme Libre",les obsèques aux frais.de l'Etat du général Picquarl seront célébrées samedi et non demain. Les héritiers n'y assisteront pas. D'autre part, le "Petit Journal" annonce que la famille Picquart fera célébrer ce matin i la cathédrale une messe pour le repos de L'âme de l'ancien ministre de la guerre. LES OBSEQUES DE M. de PRESSENSE PARIS, 22. — Les obsèques de M. de Pressensé ont eu lieu ce matin en présence d'une iffluenee considérable. On remarquait dans ''assistance MM. Jaurès, Vaillant, Alfred Dreyfus, Reinach, etc. L'inhumation a eu lieu au cimetière Montparnasse.La politique anglaise LLOYD GEORGE ET WINSTON CHURCHILL LONDRES, 22. — Le "Daily Chronicle" si-rnale que MM. Lloyd George et Churchill ont ju hier une conférence au sujet du budget de a marine. Les informations d'après lesquelles des dif-orends d'un caractère personnel se seraient ■levés entre les deux ministres sont de pure 'antaisie, mais il faut avouer que M. Churchill, lendant .sa direction dp l'amirauté, a dépensé 'argent "de façon ducale", en deh.ors des pré-'isions. it. Lloyd George devra Irouver pour a marine une somme de huit millions dé livres terling et pour la première fois qu'il est chan-elier de l'Echiquier il se trouvera en face l'un budget général en déficit. La politique allemande JNE PROPOSITION DU CENTRF ALSACIEN AU REICHSTAG BERLIN, 21. — L'abbé Delsor et le centre Isacien ont déposé la proposition suivante au teichstag: "Etant donné: 1° le eonflit qui s'est élové ntre l'administration militaire et l'administra-ion civile par suite de l'atttude du colonel -on Reutter; 2° les divergences d'opinion entre a justice militaire et les fonctionnaires mili-aires, d'une part, et le sous-secrétaire d'Etat l'intérieur dans le ministère . 'Alsace-Lor-aine, d'autre part, au sujet de la validité de ordre du cabinet militaire de 1820 en Alsace-.orràine; 3° les dangers qui résultent, pour . sécurité publique, pour l'exercice de la jus-ce ainsi que ; our la liberté personnelle dés itoyens de ces incertitudes juridiques, incer-j titudes d'autant plus grandes que les troupes bavaroises en garnison en Alsace-Lorraine ont d'autres instructions.; " Le Reichstage prie le chancelier de déposer dans le plus bref délai un projet de loi réglant d'une façon unitaire pour l'empire allemand les fonctions de la force armée, de façon à établir ce point de vue juridique qu'en aucun cas l'armée ne peut être employée à des besognes de police sans une réquisition des fonctionnaires civils. " LE GOUVERNEMENT D'ALSACE-LORRAINE STRASBOURG, 22. — Certaines feuilles annonçaient hier un changement de gouvernement en Alsace-Lorraine. Ce bruit a été démenti par une note officieuse. La "Neue Zeitung" croit pouvoir annoncer ce matin que le gouvernement sera composé du général von Heiningés, commandant le 4me corps, comme statthalter; le général von Putt-kanier, secrétaire d'Etat; M. Paul Gemmin-gen, président actuel de la Lorraine, sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur; M. Molitor, sénateur et président, de la cour d'appel, sous-secrétaire d'Etat à la justice. La situation en Orient LA MISSION MILITAIRE ALLEMANDE EN TURQUIE COLOGNE, 22. — Dans un article daté ds Berlin, la "Gazette de Cologne" s'occupe de la question de la mission militaire allemande. Elle fait d'abord ressortir que cette mission ne répond pas à une pensée de la politique allemande, mais à un' désir du gouvernement Ottoman. La question des pouvoirs à attribuer au général von Sanders a été discutée avec •vif intérêt par les milieux turcs dirigeants, tandis qu'à Berlin, dès le début, on a envisagé cotte question non point comme une question de prestige ou d'influence politique, mais au point de iuo de son utilité militaire technique pour la Turquie. A cet égard, on n'a pas oublié, du cOté allemand, que la situation politique de l'Allemagne à Con-stantinople ne saurait être affectée par le succès ou l'insuccès de cette mission. _ La Turquie a eu, par la' suite, l'initiative d'une autre idée, celle de mettre un corps d'armée sous les ordres du général von Sanders. En raison de certaines considérations, on n'a pas été particulièrement enthousiasmé par cette .dée, du côté allemand. Pendant la séjour du président du conseil russe à Berlin, en novembre dernier, la question de la mission militaire a été discutée en détail entre lui et les hommes d'Etat allemands. Il a été promis qu'on étudierait i..inutieusement les désirs exprimés par la Russie, à savoir que le général ne fût plus investi d'un commandement ou bien que le siège de son commandement fût une autre ville que Constantinople Au cours de ces pourparlers, le-gouvernement allemand informa le gouvernement rmse qu'il n'était plus possible de modifier les conditions dans lesquelles « la mission exercerait son activité, mais que le chef de celle-ci examinerait sur les lieux s'il serait possible de transporter à Andrinople ou à Smyrne le siège de la mission; mais, après l'examen auquel on s'est livré jusqu'ici, "cela ne semble pas possible, pour des raisons techniques. Dès le début, le général von Sanders a fait abstraction de toute considération politique et s'est placé uniquement au point de vue militaire technique. Le rajeunissement du haut commandement a rendu si sensible la différence d'âge et de rang que le maintien du général von Sanders dans sa situation de commandant de corps suscitait de fortes objections. La question du rang a été tranchée par la nomination du général von Sanders. En même temps, il lui a été attribué les pouvoirs d'inspecteur, -non point seulement a cause de son avancement comme rang, mais aussi parce qu'on a jugé à propos de lui conférer de larges pouvoirs d'inspection. L'article se termine en ces termes; "De l'examen historique de toute cette af-faire, il ressort qu'il n'y a jamais eu là pour i, .'emaSne l1116 question de prestige, mais bien d utilité pratique au point de vue intérieur turc. Il en résulte, d'abord, que la naissance de sentiments d'irritation entre nous et, la Russie, à la suite de cette affaire, eût été quelque chose d'incompréhensible; ensuite qu'il est complètement faux de - parler d'un fiasco qu'aurait subi là la politique allemande." La longue note de la "Gazette de Cologne" ne convainc pas le "Berliner Tageblatt'" qui écrit: "Si In produit de cette "politique militaire" ne constitue pïfs un fiasco de nos hommes d'Etat, de quel nom faut-il désigner un résultat aussi éloigné du succès ? " La nationaliste "Deutsche Tageszeitung" fé* licite ironiquement le général Liman von Sanders des loisirs que lui accorde le gouvernement turc et qui seront de nature à favoriser sa santé. Le gouvernemental "Berliner Lokal-Anzei-ger" remarque,- à propos d'une note du gouvernement turc publiée aujourd'hui, que, puisqu'il s'agit d'une affaire intérieure de la Turquie, le gouvernement turc n'aurait pas dû subir d'influences étrangères dans cettj question de la mission militaire allemande. Dépêches diverses A MEXICO NEW-YORK, 22. -— Une dépêche de Mexico dit que le ministère de la guerre annonce que les rebelles ont été battus par les fédéraux et que les rebelles auraient perdu 7,000 hommes. A CAP-HAÏTIEN PORT-AU-PRINCE, 22. — Les insurgés se sont emparés de Cap-Haïtien, où ils ont orga-lisé un comité qui a assuré le maintien de l'or-ire.Un bâtiment, américain doit, arriver incessamment dans le port. NAUGURATiON DE L'ASSEMBLEE LEGISLATIVE D'EGYPTE LE CAIRE, 22. — L'inauguration de l'assemblée législative a eu lieu aujourd'hui, au .aire, en grande pompe, en présence du corps liplomatique, de Lord Kitchener et des minières égyptiens. Le lcliedive a prononcé un dis-'ours.Les journaux célèbrent cet événement qui

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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