Le matin

1489 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 24 Juni. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6h4cn7002h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Mercredi 24 Juin 1914 IHX. PAGES — CIi\Q CENTIMES 21 Année — N° 175 RÉDACTION 397VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : Slï Atoormements Ï l Ua an fr. 12.00 Anvers ' Six mois «S.îîO /Trois mois . . . • îï.ïîO l Un au ..... . 16.OO Intô&ieur < Six mois . . . . • 8.2JO (Trois mois » . < < JS.OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. Tt .OO» L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION ,39,VIEILLE BOURSE, 39 AKVER8 Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur ■A ri n onces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 •Annonces financières ici » 1 OO Réclames ia ligne, » 1 .Ut» Faits divers corps jd. > Chronique sportive jd. i ÎÏ.OO Faits divers fin id. i TÏ.OO La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Zes annonces de la -France, de l'Angleterre et de TAméiiave sont exclusivement reçues w Bruxelles cJiez MM. J. lkergue 4 c°. Majorité et pluralité La presse catholique ne s'aventure guère sur le terrain de la représentation proportionnelle intégrale. Elle s'en tient prudemment, en général, à la thèse que le gouvernement doit appartenir à la majorité parlementaire ou, à son défaut, au parti qui a obtenu relativement le plus de suffrages, de sorte que, même si les catholiques venaient à perdre la majorité parlementaire, ils devraient encore, d'après cette théorie, conserver le gouvernement. Le XXe Siècle, seul, discute un peu à côté de la question. A l'argument que le système électoral actuel est injuste, il répond: Montrez-nous en donc un autre. Cet autre, nous l'avons montré; nous en avons même montré trois reposant tous les trois sur le principe de l'application de la R. P., d'après la formule D'Hondt, à la totalité des suffrages obtenus par chaque parti. Nous avons examiné successivement: 1° la dévolution des sièges revenant à chaque parti d'après le nombre des suffrages obtenus dans chacun des arrondissements actuels, en commençant par la plus petits minorité et en casant les sièges d'après la R. P. entre listes d'un même parti; 2° l'application du système Thorvald Kornerup, en laissant un siège vacant dans chaque arrondissement et en comblant les vides d'après le nombre total des sièges revenant à chaque parti, en commençant encore une fois par la plus petite minorité et par ordre de plus gros excédents;3° la simple restitution des sièges, obtenus en trop par un parti, aux partis lésés. Aucun de ces systèmes ne présente la moindre difficulté d'application, aucun ne nécessite de remaniement des circonscriptions, de modification dans le mode actuel de présentation des candidats ou de vota-tion. Tous trois peuvent être réalisés à l'aide d'une simple addition insignifiante à la loi électorale. Notre confrère feint de croire que pour réaliser la R. P. intégrale, il faudrait transformer le pays en circonscription électorale unique on tout au moins aller jusqu'à la circonscription provinciale.C'est tout à fait inexact. Il n'est pas nécessaire de modifier les circonscriptions. Les trois systèmes ne consacrent pas autre chose qu'une correction du partage d'après les chiffres totaux. Cette correction peut se faire avant, pendant et après et les trois systèmes offrent une image fidèle de ces trois genres de correction. Ils sont tous les trois exacts, mais le dernier est à tous égards le plus pratique et le plus simple. Tous trois, infailliblement, attribuent la majorité parlementaire au parti qui, éventuellement, obtient la majorité des suffrages. Il ne peut en être autrement. ' Mais ils n'attribuent naturellement pas la majorité parlementaire à un parti qui aurait seulement obtenu la plus grosse masse relative de suffrages, car cela ne serait plus de la R. P. C'est assez dire que notre système actuel n'a de R. P. que le nom. La R. P. exacte doit attribuer à chaque parti le nombre de sièges auxquels il a droit. Le XXe Siècle feint de croire aussi que la R. P. intégrale provoquerait une multiplication des partis, une multiplication des candidatures isolées,une multiplication des excédents de suffrages non utilisés. Il l'appelle l'art d'accomoder les restes. Il faut croire qu'il n'a pas du tout examiné la question. Sous le rapport des excédents non utilisés, notre système actuel est vraiment remarquable. Il a abouti le 24 mai clemier, à 34 excédents non utilisés pour les partis constitués, représentant 144,445 suffrages et à 5 excédents pour les isolés, dissidents ou sauvages, représentant 8,147 suffrages. Ces énormes déchets sont dus uniquement au découpage arbitraire des circonscriptions. La Meiise a démontré qu'en clé-coupant autrement, sans sortir d'une même province pour constituer les circonscriptions, on pouvait arriver à des résultats tout différents et il est évident qu'il est tout aussi logique, sous ce rapport, de réunir Wa-remme à Liège qu'Eecloo à Gand. La circonscription provinciale eût déjà diminué le déchet. Pour les partis constitués, les excédents non utilisés eussent été au nombre de 17, représentant 64,752 suffrages. Pour les isolés, la situation serait restée la même. Enfin, la R. P. intégrale n'eût plus laissé en présence que quatre déchets pour les partis constitués, représentant 19,502 suffrages, dont un, insignifiant, de 2 suffrages Pour le parti ayant obtenu le quotient électoral. Pous les isolés, la situation serait encore restée la même. Donc, diminution énorme des déchets à mesure que le système est plus parfait, sauf pour les dissidents, sauvages ou isolés. Et cela est mathématique. Le XXe Siècle trompe totalement dans ses conjectures, ïl suppose que c'est l'électeur qui désigne, si son suffrage doit être perdu, le parti auquel il doit profiter. Il n'a jamais été question de rien de ce genre. Ce sont les candidats d'un seul parti qui sont apparentés. Par un mécanisme simple. Qui veut s'isoler, qui veut constituer un parti en dehors des autres, reste isolé et renonce ainsi à l'ap parentement. S'il n'obtient pas, dans l'arrondissement où il se présente, le nombre de suffrages donnant droit à un siège, il n'est pas élu et les Yoix qui lui sont attribuées sont perdues. Elles restent perdues quel que soit le système électoral appliqué. Mais il se pourrait, cela est vrai, qu'il se constituât un parti en faveur duquel les votes cumulés dans les divers arrondissements vaudraient un ou plusieurs sièges. Pourquoi ce parti hypothétique n'obtiendrait-il pas sa représentation? Notre système électoral est à ce point inexact, injuste et absurde qu'un parti pourrait obtenir 10,000 suffrages dans chacun cles arrondissements, 300,000 pour l'ensemble du pays, ce qui représenté au moins 20 députés, sans avoir un seul mandat. C'est certainement absurde. C'est une prime attribuée par le découpage à certains partis et c'est contraire au principe même de la représentation proportionnelle. Tout ce que les catholiques peuvent opposer à ce principe de justice, c'est leur fameuse théorie de la pluralité, d'après laquelle le pouvoir doit appartenir au parti qui réunit le plus grand nombre de mandata législatifs comparativement à chacun des autres partis considérés isolément. Dans ces conditions, le pouvoir devrait encore appartenir aux catholiques s'ils avaient 48 mandats législatifs contre 46 à chacun des partis socialiste, libéral et démocrate-chrétien.Il est évident qu'il se formerait, au Parlement, des groupements différents des groupements actuels, car une telle minorité serait constamment en échec si elle s'avisait de vouloir gouverner sans le concours de personne. Que devient, alors, le principe de la pluralité?Ce principe n'existe pas. Il est artificiel; il ne peut être invoqué, en Belgique, qu'au prix du maintien d'un système électoral injuste, inexact et arbitraire. Il disparaît quand on corrige ce système. La justice avant tout. Donnons sa part à chacun des partis et nous verrons comment ils se comporteront. Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) Larmes et fêtes. — Le gala en l'honneur d'Antoine. — Coups de revolver, coups de patte. Paris, 22 juin. Toujours des plaisirs et toujours de la douleur. Une jeune artiste de l'Opéra-Comique qui, par miracle, n'avait pas été engloutie dans l'éboulement du boulevard Haussmann arriva, lundi, toute tremblante à une fête costumée. Elle avait vu le gouffre s'ouvrir, des passants qui la coudoyaient disparaître, elle avait vu des mains crispées aux parois de l'abîme et entendu tant de cris d'horreur que, venue à cette soirée pour chanter, elle n'avait en ses oreilles que l'écho des gémissements. Cependant elle chanta, cependant elle dansa et, comme nous nous disposions à repartir ensemble, d'autres invités nous proposèrent de faire un crochet vers les lieux" effondrés. Et, mêlés a la foule, les toilettes carnavalesques des femmes plus ou moins dissimulées sous les manteaux, dans ces quartiers que l'obscurité rendait lugubres, où planaient lamort et l'épouvante,nous écoutâmes les commentaires des badauds qui, après avoir plaint les victimes, maudit les ingénieurs de la ville et le conseil municipal de Paris, trouvaient encore à rire. C'est la vie, dira-t-on. Hélas, c'est la mort aussi; mais, peuple à la fois brave et fantaisiste, raisonneur et frondeur, nous nous devons de donner raison à nos moralistes qui voient en nous le meilleur et le pire et, après La Bruyère, nous conseillent de rire avant d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. Et puis, quoi, c'est la coutume, on chante, on danse dans les plus terribles moments. Au lendemain de la Révolution, à Paris seulement vingt-trois théâtres et dix-huit cents bals étaient ouverts et, pendant la Terreur, on-se pressait aux bals a la victime, où l'on n'était admis que sur la présentation d'un papier certifiant que l'on avait perdu un père, une mère, un mari, un frère ou une sœur sous le fer de la guillotine. «La mort des collatéraux, écrit Mercier dans son Nouveau PaVis, ne donnait pas le droit d'assister à une pareille fête.» Alors, la catastrophe consommée, on ne garde pas les mêmes droits, et pour cause, mais l'on continue. Le bal des pierreries, il y a quinze jours, chez la princesse de Broglie, n'est plus qu'un souvenir, et bientôt l'on ne parlera plus de l'entrée sensationnelle de la princesse dé la Tour d'Auvergne, de la comtesse de Montesquiou-Fezensac, de la comtesse d'Hautpoul en diamants, de la comtesse de Maigret en turquoise, de la baronne Maurice de Rothschild en émeraude, de la vicomtesse de Sainte-Croix en perle blanche. Aujourd'hui nous sortons d'un autre genre de réjouissance et le Tout-Paris des lettres et de Ja finance est à peine remis de son éblouisse- ment en l'honneur d'Antoine. * * * On sait dans quelle situation embarrasée l'Odéon a laissé son ancien directeur. Sans le sou en poche et pourchassé par ses créanciers, Antoine se sentait perdu. Certes la curée eût été maigre: il n'y eût eu à se partager que la carcasse d'un pauvre homme et des rêves d'artiste que le Mont-de-Piété ne monnaye pas. Les amis d'Antoine -ont voulu sauver les rêves et laisser l'homme à la liberté de refaire sa vie. Ayant obtenu, pour un soir, la salle de l'Opéra, ils ont organisé une représentation comme les rois eux-mêmes n'en eurent jamais. Le prix des places était laissé à la générosité {des souscripteurs gtt tout de suite, l'on apprit que le docteur Henri de Rothschild s'inscrivait pour une loge de quinze mille francs, l'Association des directeurs de théâtres pour cinq mille; M. Henry Bernstein, M. Max Maurey versaient mille "francs pour un fauteuil; MM. Francis de Croisset, Pierre Weber se réservaient une place de cinq cents francs. Les plus modestes remettaient cinq louis en échange d'un coupon quelconque. Cent mille francs de recettes! Tel est le bilan de cette soirée. Fn vérité, il en eût fallu le double pour désintéresser complètement les créanciers. Mais, plutôt que de tout perdre, ceux-ci préférèrent se partager la somme et rendre la tranquillité à Antoine qui, ainsi, pourra répondre, le cœur allégé, à l'invitation de la Turquie et s'occuper d'organiser le Conservatoire de Constantinople. Dans un discours imagé, romantique, qui fut le «clou» de la soirée de samedi à l'Opéra, Edmond Rostand en personne retraça, pour le public qui ne l'ignorait pas, la carrière audacieuse, triomphante, malgré la déception finale, du héros. Sur le champ de bataille d'une scène de comédie que de combats, que de victoires! Edmond Rostand évoqua les phases de l'épopée théâtrale, parla de ces Rivoli, de ces Austerlitz que furent les pièces d'Ibsen, de Strinberg, de François de Curel, de Jules Renard, de Courteline, de Richard llauptmann. Emporté par son souffle, le poète fit d'Antoine l'égal des plus grands conquérants. Et maintenant, termina-t-il, «tu Iras chez les Turcs!» Sans les suites désastreuses des places Saint-Augustin, Saint-Philippe-du-Roule, du boulevard Haussmann, la salle croula; mais, au lieu de se retrouver au sous-sol, ce fut vers les nues que les assistants se comptèrent. L'ascension Spirituelle comprenait presque tous nos ministres d'aujourd'hui et, importante cohorte, presque tous ceux d'hier, tous les littérateurs immortels ou éphémères, piliers de l'Académie ou simples hirondelles au firmament des Arts, tous les acteurs qui évoluèrent autrefois sous les ordres d'Antoine, toutes les actrices qui lui doivent leur renom. Chacun déposait son hommage, chacune apportait sa pierre, vocale et précieuse, à l'achèvement de l'apothéose. Les plus belles cordes de la lyre française vibrèrent sur la scène. Phénomène surprenant: les organes de MM. Paul Mounet, Albert Lambert, Dumény, Max Dearly, Vilbert, Galipaux, Dranem, Mayol, de Mmes Blanche Pierson, Marguerite Carré, Marie Leconte, Berthe Cer-ny, Gilda Darthy, Louise Balthy, de cent artistes notoires et de talents divers, se succédèrent, se mêlèrent sans nuire à l'harmonie. On donna un fragment d'Othello; deux actes de VArtésienne (Mme Alphonse Daudet abandonnant ses droits qui s'ajputeront au béné-t'iceri; la répétition gér/i taie A'ifansli le bossu, ballet de MM. Henri. Cain et Edouard Adenis pour le livret, de MM. Jean et Noël Gallon pour la musique, histoire dansée d'un mendiant infirme qui aime, en Lorraine, Suzy, la fille du bourgmestre, et qui, protégé par le's bons lutins de la montagne, voit soudain sa bosse quitter ses épaules pour aller .se fixer sur celles de Fritz, le fiancé exécré de Suzy. Enfin il y eut la reconstitution de la Closerie des Lilas en 1830, cette guinguette où toute une génération de lorettes et de « lions » plus ou moins amoureux se donna rendez-vous pour les valses lentes et les quadrilles très échevelés. Et, pour clôturer le tout, ce fut une ovation formidable à l'adresse d'Antoine qu'Edmond Rostand amena sur la scène et qu'il eut la délicatesse de soutenir, car il est des joies, des émotions que l'homme le plus fort ne peut supporter. Hélas! tragique effet de ces temps d'orage et d'incohérence, le destin voulut que le plus généreux des souscripteurs, le docteur Henri de Rothschild, enregistrât le dernier incident de la fête, sous la forme d'une balle de revolver administrée par un crémier mécontent. Que venait faire un crémier mécontent à la sortie de cette représentation de gala ? Oh ! si peu de chose ! 11 avait simplement une dent contre les laiteries Rothschild. D'autres se contentent de leur présenter une tetine de biberon et les remercient de multiplier leurs succursales dans les quartiers populaires Certes, le docteur Henri de Rothschild ne se ruine pas dans ses étables, on prétend même que sa bonne œuvre lui est une source de gros bénéfices. Mais, que faut-il flétrir davantage : les mauvaises entreprises qui font faillite en nous empoisonnant ou les bonnes qui prospèrent en ménageant notre santé ? Bref, furieux de ce que lès laiteries Rothschild, ayant ouvert une boutique près de la sienne et vendant moins cher et meilleur que lui, 'avaient raflé sa clientèle, le dit crémier ne se promenait plus qu'avec un revolver au poing. Rien d'anormal jusqu'ici, le revolver remplaçant désormais la canne de jonc aux mains des flâneurs et le vaporisateur aux doigts des élégantes, fussent-elles épouses des plus célèbres argentiers. Seulement, autre Diogène notre crémier cherchait un homme, celui qui se permettait d'offrir un lait peu catholique puisque non baptisé. 11 le trouva au feu de son browning. Pan ! Pan ! Et voilà comment de nos jours, se règlent les petites affaires. Le docteur Henri de Rothschild, qui emploie ses millions avec assez d'intelligence pour qu'on ne les lui reproche pas, était loin de s'attendre à cette surprise. Elle eût pu lui coûter la vie. Il s'en tirera avec -une légère opération et quelques semaines de repos; mais si, demain: stimulés par le geste du confrère lacté, tous les crémiers de la capitale s'en prennent à leurs concurrents philanthropiques ou autres, nous n'avons pas fini de nous amuser, d'autant qu'après les petits Crémiers contre les sociétés Rothschild ou Maggi, il y aura sans doute les petits épiciers contre Potin, les petits restaurateurs contre Duval, les petits merciers contre le Bon Marché et le Louvre, de sorte que nous arriverons à ne plus rien acheter, à ne plus rien manger, a ne plus rien boire qui n'ait des traces et un arrière-goût de sang humain. Vraiment, à tant fréquenter de petites gens, on sent naître en soi une sympathie réelle pour les grands fauves et, en particulier, pour cette panthère qu'une Mme d'Argos promène en' ce moment dans Paris. Jusqu'ici cet animal méprise trop les hommes pour les étrangler, il se contente de sauter sur les taxi-autés et de narguer la préfecture de police qui, ne pouvant mettre la main sur les criminels d'envergure, se plaisait à l'abattre sur la fourrure | tachetée d'une bête féroce. Mme d'Argos d< fend sa troublante camarade à quatre pattes pour mieux prouver aux hommes qu'ils or tort d'en avoir peur, elle projette de la pr< sënter en lilierté sur la scène d'un théâtr< les poltrons n'auront qu'à rester chez eux o les cambrioleurs les guettent. A moins qu'ils ne préfèrent se retirer à 1 campagne, où leur sécurité n'est pas garanti davantage, et là, sous les frondaisons, se 1 vrer aux yeux innocents, à quelque mai: chaude patriarcale, à quelque Colin-Tampo: des familles. Et si, parmi eux, un littérateur s'est gliss qui compte sur ses loisirs sylvestres pour me tre à jour sa correspondance et répondre au enquêtes toujours plus nombreuses dont il es bombardé, ils auront le droit de collaborer sa tâche, quittes à y laisser leur pallenct comme il arriva dernièrement à M. Françoi de Curel, de qui l'on exigeait le nom du plu grand bienfaiteur de l'humanité, et qui s hâta de répondre : « Le général Cambronne. Jeanne Landre. LES FAITS DU JOUR LES QUESTIONS EN SUSPENS AUX ETATS-UNIS M. Bryan, secrétaire d'Etat, a été entend par la commission des affaires étrangères d Sénat, auprès de laquelle il a insisté pour qu le traité avec la Colombie réglant les diffi rends soulevés par la sécession de Panam et déjà approuvé par le Congrès et le présider de Colombie, soit ratifié au plus tôt. On s'attend à ce que ce traité rencontr autant d'opposition dans le Congrès des Etat: Unis qu'en a éprouvé la loi a'brogear l'exemption des droits de péage du canal ii terocéanique pour les caboteurs américain; ce qui rendrait la sanction de cet acte de r< paration peu probable dans la session a< tuelle. Le gouvernement voudrait hâter la ratifies tion du traité conférant aux Etats-Unis le pre tectorat financier du Nicaragua. Cette san( tion paraît douteuse. La commission des a faires étrangères du Sénat ouvre même un ! enquête sur les agissements des financiers d 'New York dans leurs rapports avec la nêg< ciation et la conclusion de ce traité par l'ai cien secrétaire d'Etat M. Knox, le promoteu ! de la « diplomatie du dollar ». | Quant à la question délicate soulevée d côté du Japon par les lois agraires de Cal fornie contre l'immigration asiatique et e suspens depuis un an, on prétend que > Bryan songerait à soumettre à l'arbitrage 1 question dù statut des Japonais en Californi et de leur droit à y acquérir la propriété foi cière. On dit aussi que les deux gouvernt ments seraient tombés d'accord sur un trait par lequel les Etats-Unis s'opposeraient l'avenir à toute législation agraire dirigée coi tre les Japonais. L'opposition à toute atteinte aux droits in prescriptibles de l'Etat américain et les prt jugés de race des Etats de la côte du Pacifiqu rendent ces solutions peu vraisemblables. Le président Wilson déclare qu'il n'est pa vrai que le Japon ait exprimé le désir de voi soumettre à un arbitrage la question de l'ai plication aux Japonais des lois agraires e Californie. Quoi qu'il en soit, il est certain que le goi i vernement de Washington verrait avec sati: , faction ces diverses questions réglées, dan | l'éventualité de nouvelles complications d j côté du Mexique. Quant aux questions iiîtériéures, le prés: dent Wilson a annoncé son intention de pre longer la session du Congrès jusqu'à ce que 1 programme de la future législation des trust ait été complètement exécuté. Dans ces cond tions, il faut s'attendre à ce que le Congrt soit obligé de prolonger ses travaux jusqu'à début du mois d'octobre. On estime, en effe dans les milieux bien renseignés, que les con missions n'auront pas terminé l'élaboratio des différents bills relatifs aux trusts avant 1 milieu du mois de juillet. Fox. Etranger La situation en Orient LES INSURGES ALBANAIS DEVANT DURAZZO DURAZZO, 22. — En dépit de la prolonga tion de l'armistice jusqu'à mercredi matin l'ennemi s'est livré, vers 11 heures du soir, ; des tentatives d'attaque contre les troupe gouvernementales retranchées dans leurs po sitions. Ces dernières ont répondu vigoureu sement et un des canons ne tarda pas à s' mettre de la partie. Néanmoins au bout d'un deini-heure, tout était rentré dans le calme DURAZZO, 22. — 10 heures du soir. -D'après des informations reçues du Sud, le troupes gouvernementales ont été attaquée et battues par les rebelles sur le fleuve Selemi Elles ont perdu un canon et une mitrailleuse Le gouvernement a fait publier ce soir, ; 7 heures, un décret ordonnant que tous le; hommes âgés de 40 à 50 ans se rendent de main, à 7 heures, aux avant-postes pour tra vailler à compléter la défense de la ville. DURAZZO, 23. — On annonce que les insur gés, après avoir entouré le prince Bib-Doda se sont retirés après la conclusion de l'armis , tice. Les troupes du prince Bib-Doda ayan j aiors attaqué les insurgés et lait feu dans 1: i- direction de Chiak, le maire de cette localité est venu Durazzo protester contre la riola-t tion de l'armistice. Le gouvernement a aussitôt donné l'ordra i; au prince Bib-Doda de suspendre les hostiîïf i tés. a SUCCES DES REBELLES A SIERI e VAL ON A, 22. — On confirme que les troupes - composées de volontaires gouvernementaux i marchant sur Liusnia ont été battues et dis- i persées par les insurgés. Les volontaires de la colonne de droite, pris de panique à cause du é manque d'aide, se sont enfuis en grand désor- ;- dre. Deux canons sont tombés aux mains îles x insurgés après avoir été démontés. Le reste des it troupes est arrivé à Sieri en désordre. Au à. nombre des chefs se trouvent le major hollan- ■, dais Desim et le. capitaine De Jongh. On espère s défendre la ligne du fleuve Sémini avec les s secours arrivés de Berat. On .a demandé au e gouvernement à Durazo d'envoyer un canon » et 500 fusils pour pourvoir à la défense de Sieri et éventuellement de Valona. LE DIFFEREND GRECO-TURC >, CONSTANTINOPLE, 22. — Le ministre ne S Grèce est venu cet après-midi à la Porte pour la première fois depuis le conflit. Il a eu un entretien avec le grand-vizir et l'on assure que le grand-vizir lui a répété les communications faites à Athènes et à la suite desquelles la question de l'émigration semble pour le mo-a ment réglée. Les émigrés grecs se trouvant en Grèce seront indemnisés pour les propriétés laissées en Turquie. Les estimations seront e faites par une commission mixte. LES NAVIRES DE GUERRE AMERICAINS , WASHINGTON, 23. — Le ministre de Grèce a demandé hier au président Wilson de ne pas s'opposer à la vente des cuirassés à la Grèce, e II déclare que la vente des vaisseaux à la .. Grèce maintiendra l'équilibre dans la Méditer-ranée et la paix. Le président affirma à des visiteurs à la i- Maison Blanche qu'il favorisera la vente à la Grèce mais s'il pensait qu'ils seraient employés , pour une guerre immédiate il ne conclurait pas la vente. WASHINGTON, 22. — La Turquie proteste officiellement contre la -vente des cuirassés Mississipi et Idaho à la Grèce. ELECTIONS PROCHAINES EN SERBIE i BELGRADE, 23. — Le roi a signé aujourd'hui [- le decret de dissolution de la Skoupchtina Ce e decret sera lu demain. Les nouvelles élections auront lieu le 10 août. Le roi partira demain pour les bains de Vra->- gna, ou il séjournera un mois. r Dépêches diverses LES ACCIDENTS A PARIS a , fARIS, 23. — Le ministre des travaux utt-i_ blics a entretenu le conseil des ministres des n | accidents qui se .sont produits à Paris à la suite de l'orage du 15 juin. 11 a exposé l'état de L ! l enquëte. * | DES CARABINES SAISIES A BELFAST i- ' — Une quantité de carabines _ ont été saisies à bord du vapeur Lestris,venant de Gand. Ces armes étaient cachées dans des e malles. à, | MALATESTA EST A LONDRES i- MILAN, 23. — Le journal socialiste Avanti dit qu il a reçu de l'anarchiste Malatesta, con-tre lequel a été lancé un mandat d'arrêt a la suite des troubles d'Ancone, une lettre disant i 3ue l'anarchiste a passé la frontière allant à e Londres. UNE ESCADRE ANGLAISE A KIEL ® KIEL, 23. — L'escadre anglaise, sous le com- 1 mandement du vice-amiral Warrander, est ar-i- rivée ce matin, a 9 heures, dans le 'port de 2 Kiel. Elle est composée de 4 cuirassés et de 3 croiseurs. L'escadre restera jusqu'au 30 juin. ' LA RUSSIE ET L'ALLEMAGNE s PETERSBOURG, 23. — Le bureau d'informations officielles est autorisé à déclarer que le ministère des affaires étrangères élabore actuellement une réponse détaillée à la dernière i- IÎ,ote dn gouvernement allemand, qui refusa d'admettre le point de vue russe reconnaissant / que le paiement de l'impôt de guerre par des ' sujets russes résidant en Allemagne était con-s traire au droit. La réponse sera prochainement communi-s quée au gouvernement allemand par l'ambas-. sade de Russie à Berlin. u -, LES VINS CHILIENS i- SANTIAGO DU CHILI, 22. — Les journaux engagent vivement les viticulteurs à former une société de vins chiliens. La valeur de pro-e duction de vins au Chili s'élève à 100 millions de francs par an et la propriété vinicole est évaluée à 260 millions. £,a Ville Nouveaux abonnés Les personnes qui prendront un abonnement au MATIN pour 1914, recevront le journal GRATUITEMENT, à partir du jour de leur ins. - cription, jusqu'au 30 juin inclus. Les abonnements pour l'intérieur du pays et l'étranger se prennent dans les bureaux de poste ou aux facteurs. Les personnes habitant hors d'Anvers en nous adressant directement leur demande s'ex. posent à des retards. ww L'été Il a bien débuté. Quelques heures après qu'il eut fait sa joyeuse entrée, un tintamarre énorme retentissait sous la calotte des cieux, de fulgurants éclairs zébraient le ciel, et la «drache», copieuse et nationale, venait rendre obligatoire l'emploi de cet instrument inélégant que l'on nomme parapluie.Et depuis... Depuis cela continue. Les j jours se suivent et... se ressemblent, eha-t , cun d'eux nous apportant ses petits orages. ij De tout quoi les jeunes demeurent fort

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes