Le matin

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07 februari 1914
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s.n. 1914, 07 Februari. Le matin. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fj29883r3r/
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f ggsSsdnr Février 1914 DIX PAGES — CI1VQ CEMTIME8 ~ 21me Année — N° 38 rédaction I 39 VIE!LIE BOURSE, 39 " ! AJiVERS Téléphone Rédaction ! «17 j^Gxa.xi.fSJajL&xxiis : (Un ail . . • . -fr- 12"SÎÎ I ■ uvfrs ' Six mois ..... t An ^ ffrois mois • • • • « • £*0 l Un, - Imtérikor Six .mois. g|jg fTrois mois .... ' I i»«-ra • France, Angleterre, Allemagne et Union | pS'c "s" trimestre, fr fr.OO. - Ilollrtde « [ toad-Daché, par truiiesLrc, fr. 7 -OO. | t'abonne"**1 se poursuit jusqu'à refus formel. jjtgiÛffSii':^BlSSWSÊÊItÊKKKBKÊSIÊlÊHÊKÊMÊKIKÊIIHÊÊllÊKÊÊllÊM LE MATIN . ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASIVER8 Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, lr. 0 30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 tiO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. > 3.00 Faits divers fin id. » ÎJ OO La Ville id. i 5 OU Emissions Pris à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de VArnériente sont exclusivement reçues U Bruxelles chez mm. j. lebègue & o». JOURNAL QUOTIDIEN Enthousiasine scientifique Qui donc a opposé la sécheresse de la ■science à la richeoâe de la poésie? C'est lieu Icowiiiun que cette autithese bien que les I ^uats lui aient souvent donne un uémen- ■ ti lit c'est encore un démenti que lui a ftftoime .iL Pierre 'fermier, membre 4e l'Ins- ■ titut, au banquet du réeent congrès géologi-B ,m(, iBturnat.oual de Toronto, au Canada. I ii. fermier n'est pas seulement un géolo- ■ guo, c'est un poète, et il a magnifié la géolo- ■ gie. en termes a une telle magnificence que ■ tontes its autres sciences doivent renoncer I a trouver jamais un tel thuriféraire. K • Ecoute/, cette e-xorde: «Mesdames, Messieurs, I » Quand nous serons,, vous et moi, rentrés ■dans nos foyers; quand les échos se sèront ■tes de cette fête internationale, si vivante, ■ si gaie, si intime, si fraternelle que chacun Bde nous, pendant quelques jours ou quelques semaines, a pu croire que le Canada ■ était vraiment sa pairie; quand l'été, trop ■court, de cette région septentrionale sera ■ sur son déclin, et quand la prairie plus grise, ■les eaux plus sombres, les érables plus ■ jaunissants, les saules dépouillés annonce-Bront l'approche du long hiver: alors, fer- ■ nanties yéux, repassant dans notre esprit lies mobiles tableaux qui auront charmé nos ■vacances, classant dans notre souvenir les ■impressions de voyage comme un botaniste ■ range dans son herbier les fleurs dessé-Bchées, nous verrons se dresser devant nous, ■ plus séduisante encore qu'auparavant,moins ■ voilée de brumes, plus discernable et plus ■ belle en sa robe de pierreries et de rayons, ■ l'image de la Déesse à qui nous avons voué ■ nos jours, l image de la géologie.» Diable! ?e dit-on. Voici la géologie juchée ■ bien haut, elle qui par définition serait ■plutôt «terre à terre». Gare qu'elle ne dé-Kringole!■ Il n'y a pas de danger. Avec une éclatante ■ firtuosité, M. I'ermier fait le plus séduisant ■jableau de la géologie. D'abord il modifie ■enson intention quelques vers célèbres: Râtelle qui çcnsole, elle aussi qui fait vivre; ■ «Ml.U.tart, dè la \ie et c'est le seul espoir ■ Uni) comme un élixir, nous monte et nous ■ [enivre, I Et nous donne le cœur de marcher jusqu'au [soir. I Ensuite, à larges traits, il retrace la pas- ■ sion de la géologie: ■ «La géologie n'a qu'à faire un signe, et ■ nous sommes prêts, pour l'amour d'elle, à -flatter, ^ tout risquer, à tout souffrir. ■La6 n * C'U^a're un s'Sne> et nous péné-■a,,'?8 ,13 'es déserts, déserts africains, ^australiens ou tibétains, où ,1a soif régne, ■ lof -j contrées polaires où la faim et fl nn • U0US étendent. Elle n'a qu'à faire B nwiP16' ^ noa? escaladons les plus rudes I ^s' un. 3i^ne encore> et par les plus I J$ur^es de l'été, nous descendons I si ml. iU ' des ravins torrides: un autre ■ p'^s.,'favel'sons les mers; un autre, ■ tm iS n- ns.Pas a Plonger dans le cra- ■ npl T,^8Itle re^roidi d'un volcan. A son ap- ■ l;hAr„„u„sf?v°?s csnt fois dit adieu aux plus ■ nr.iK °li10ns humaines; et combien de ■demU.UK F® Plus Près d'elle, ont choisi ■ sé rirïirvr , °t pauvres et ont repous-Bmahvn l une.richesse! Quelle déesse a ja-I scipr.ro J . ss? -eryents adorateurs? Quelle ■suivie niifîwv été plus ardemment pour- ■ ffi,p us.folleTnent aimée?» Boyons ai^lenCe! Effectivement, nous n'en Bdoutor rin luî- nous étions loin de nous ■®'ést r« h 'lre géologique. Le géologue Kir 'lCe"x <Jui disent: Tu as biau ■woindro elS!®' ne s®ras Pas ma Léda- Au là sa déesse ~ Pard°n, signe — il ebéit Faison de ce dévouement, de lintos l^;de C0tte emprise? M.Termier ■ftee'ioTifc ,<■ e? termes toujours aussi I <Ia iL,et -aussi é'evés: B1"1 Même- pnî'nn °US ,sédu't par son mystè-Htc'elle nous d?t ™ P sans doute par ce B Mie rp''n«o a P s encore par ce levers ei,P t- T!°US dire"' ce at- ■ lt,'3ciencp àiil ^e' plus °lu'aucune au-i^nonsuk l6.C°?f1?e à inconnaissable: Bornent a1bîme ins°ndable,brus-BIn'n où piip " c ^ue détour du che- plaît 4repU« con,duit:, et surtout elle ■ Vert'" à peinp ditS jans murmure sou-K01» reviennent sa voix divine. des ■ 0nt frémir les L ce,sse' les mots qui ■le Peuvent cas ' !es trois mots qu'ils ie trénipi pas ec°uter et qui sont ■i0111. Philosophie - i/t" qUel repose toute Bna-?é°logie est h l em,ps' la Vie- la Mort. Kv Sait 'e secret f ™ du TemPs: c'est elle Ktl0n d« la -rte■ pwim,^inable- de l aPPa-Kii" tr®quil-le' a ir ■ qUl écrira' de sa I red« liil /r? pa»e ie vhis~ Ee Passe près dp ™ 0US. sentons,quand ltan,tes &e -Tï l?Ute P,f-'ne d'ef- ■C ''aimons Ifi'n est pour cela que Bfni?e. Ene Ut ^ ar?our où il y a du R Poète, celle 1 a®ci,ence de ch"x pour ■Li^e rêverie Ce?lP deiîla,nde le sacrifice 1 on ïre' qua L i !lU1 dpmande, tout au ■perche à le nmfv gl®Se 1r rêve et m r^encement rtpr^1^6 JUS(ïu'en deçà ■7e. avecVnePvpS„ av?nt- M- Termier con-R;bante, son toast ? , ujo.urs aussi étour-B ^Pressions hp„la ^'ûlo8ie abondant heureuses, pittoresques, étincelantes et termine par le plus adroit et le. plus charmant des éloges à la terre canadienne. D'où il résulte que si l'enthousiasme existe encore, il s'est réfugié dans le cœur des savants en général et des géologues en particulier, car nous ne nous souvenons pas d'une manifestation aussi éloquente en faveur de la biologie, de la chimie ou de l'astronomie.Et dire que l'on se plaint de la décadence de l'art oratoire, notamment dans les Parlements.Tudieu ! Il n'y a qu'à nommer des savants, et surtout des géologues. La géologie est une science intéressante, nous n'en disconvenons pas, mais elle passait pour être quelque peu aride et pas précisément folâtre.Devons-nous croire que, dans chaque géologue, il y a un poète qui sommeille? C'est bien possible si nous en jugeons par l'échantillon — géologique — que nous en fournit M. Termier; il donnerait envie à la Poésie même de remiser sa lyre pour la remplacer par le marteau du géologue. Et il sied de s'en réjouir. Le savant, même quand il professe une des sciences les plus ingrates, est soutenu par le mirage de la passion. M. Termier est un passionné de sa science et il trouve, pour exprimer son amour de la géologie, des accents d'une ardeur de nature à surprendre, nous en convenons, mais qui sortent de l'habituelle banalité des toasts officiels. Et je -n'ai pas trouvé cela si ridicule. Peut-on dire avec le poète. Huma Lettre de Berlin (Correspondance particulière .du Matin.) La "liquidation" des événements de Saverne. — La manière "philosophique" du chancelier de l'Empire. — Les nouveaux ministres d'Alsace-Lorralne. Berlin, 5 février. Comment se terminent les incidents de Saverne et toute l'agitation qui en est résultée? Voilà quelque temps que l'on épilogue à ce sujet dans la presse et ailleurs et il faut confesser avec humilité que lès prévisions ont été démenties par les faits. On croyait qu'il fallait choisir entre deux solutions radicales et diamétralement opposées l'une à l'autre: donner raison à l'élément civil ou à l'élément militaire. En vérité, on s'aperçut qu'il y avait une troisième façon de sortir de cette complication de difficultés et c'est la manière "à la Beth-mann-Hollweg".Que n'a-t-on dit de notre chancelier et de sa politique de philosophe, comparable seulement dans son genre à la philosophie de la politique I II parlait devant les parlementaires allemands ou prussiens. Il était reçu en audience par l'empereur Guillaume, soit à Do-naueschingen, soit ù Berlin. Et l'on ne parvenait pas à savoir exactement quelle était la situation. Nous n'avons pas, sans doute, d'explication catégorique et authentique de ce qu'il pense et de ce que le souverain a décidé de faire, mais des faits les plus récents il est permis de tirer certaines conclusions qui ne risquent pas d'être démenties. Ces faits les voici : M. 2orn von Bulach, secrétaire d'Etat pour l'Alsace-Lorraine, chef du gouvernement donc, donné sa démission et celle-ci a été acceptée. Ceci n'est pas une disgrâce, car il obtient la plus haute distinction que l'empereur puisse accorder: la décoration de lre classe de l'Ordre de l'Aigle-rouge. Le sous-secrétaire d'Etat Dr Mandel a donné sa démission et celle-ci n'a été acceptée, mais ce départ n'est pas davantage une disgrâce puisqu'il obtient l'étoile de 2me classe de l'Ordre de l'Aigle-rouge. Le sous-secrétaire d'Etat Pétri, chef du département de la justice en Alsace-Lorraine, s 'en va également et reçoit la décoration de lre classe de l'Ordre de la Couronne de Prusse. Le sous-préfet de Saverne, M. Mahl, est envoyé à Thann, dans la Haute-Alsace, et remplacé à Saverne par M. Dr Beyerlein. Voilà le côté "civil". Voyons le "côté "militaire".Le colonel von Beuter est déplacé et mis à la tête d'un régiment à Francfort-sur-1'Oder. Ce régiment est un corps "historique" prussien comme certains régiments de la garde où ces hussards que commandait il y a quelques semaines -encore le Kronprinz. Il est donc fort honorable pour un officier supérieur d'être appelé à sa tête. En l'occurrence, la distinction est d'autant plus flatteuse que le régiment de Francfort a été commandé en 1870 par le père du colonel von Beuter et que celui-ci est mort en campagne avec sa troupe. Cependant il faut observer que M. von Beuter quitte Saverne quand même et que à Francfort-sur-l'Oder il ne sera pas seul colonel et donc chef de garnison, "Garnisonaltester", c'est-à-dire qu'il n'aura pas l'occasion de prendre la direction militaire de la ville — en vertu du fameux ordre de cabinet de 1820 — à défaut de zèle suffisant chez les autorités civiles. Enfin, le lieutenant von Forstner est envoyé dans une petite garnison de l'Est, à l'autre bout de l'Empire. On attend dans un avenir plus ou moins rapproché que le "Satthalter", le lieutenant gouverneur d'Alsace-Lorraine, comte Wedel, abandonne ses hautes fonctions en même temps que le général von Deimling, le commandant militaire supérieur en Alsace-Lorraine, quittera Strasbourg pour aller diriger un autre corps d'armée. Alors la "liquidation" sera terminée et ni les autorités civiles, ni les autorités militaires ne pourront dire qu'elles ont reçu raison ou tort absolument en "haut lieu". C'est la manière de M. von Bethmann-Holl-weg.* * * Une autre manifestation de cette "manière" i — et cette manifestation est incontestable par | les personnalités mêmes sur laquelle elle a porté j — se voit dans le choix qui a été fait pour remplacer les ministres démissionnaires. Les uns disaient qu'il fallait des fonctionnaires prussiens et ils entendaient par "prussien" des hommes ayant la mentalité des hobereaux de l'est de l'Elbe. Les autres réclamaient des Allemands du Sud ou de, l'Ouest, moins catégoriques dans leur attitude et dans leur façon d'administrer, des Bavarois ou des Badois, voire des Bhénans. Il semblait que l'on ne pouvait choisir qu'entre ces deux alternatives. M. von Bethmann-Hollweg s'est tracé une voie propre et il a convaincu l'empereur qui a signé les nominations que son chancelier lui a présentées. Le successeur de M. Zorn zù Bulach est M. le comte von Boedern qui est bien l'un de nos jeunes fonctionnaires les plus éminents et un des plus brillants lieutenants du chancelier.il est Prussien de ' naissance, mais il a épousé une Bhénane et il a de la famille donc dans les pays des bords du Bhin. Il a été "landrat", sous-préfet, à Potsdam, tandis que M. von Bethmann-Hollweg était là président supérieur — c'est-à-dire que celui-ci a pu le voir à l'œuvre et a pu l'apprécier. M. le comte von Boedern a été en relations suivies avec le "Zweckverband" de Berlin, la commission internationale du plus grand Berlin, où l'opposition — libéraux et socialistes — est en majorité. Il a démontré alors qu'H était compétent jutant qu'aimable. On suppose qu'il ne le sera pas moins à Strasbourg, à l'égard des Alsaciens-Lorrains. Le successeur de Dr Mandel sera M. le naron von Stein, "Geheimer Oberregierungs-rat", conseiller privé supérieur de gouvernement, attaché au ministère impérial de l'intérieur — où il a travaillé avec le Chancelier de l'Empire personnellement — et bavarois de naissance. Il a été mis en relations jadis avec des personnalités d'Alsace-Lorraine quand il a étudié les lois pour la protection des viticulteurs. Il a été envoyé à diverses reprises en mission à Paris, où il a donc des relations et où il connaît les hommes. A Strasbourg, le comte von Boedern assumera la direction du département de l'intérieur et le baron von Stein prendra les travaux publics et l'agriculture. Le successeur de M. Pétri, qui avait la justice dans ses attributions, n'est pas encore connu, mais le sous-secrétaire d'Etat aux finances, M. Kôh-ler, restera en fonction. ^ » * A propos des suites à donner aux incidents de Saverne on s'était plu à citer les mémoires du prince Chlodowig von Hohenlohe qui, en 1888, écrivait dans ses "Gedenkwurdigkeiten" que l'on semblait à Berlin — et c'est en l'occu-rence aux \jeux-Pras >iens q^ue s'appliquait la citation — vouloir prendre dés mesures vexa-toires de façon à réduire les Alsaciens-Lorrains au désespoir et les amener à des manifestations révolutionnaires, de façon à pouvoir proclamer que le régime civil ne valait rien pour le pays d'empire, qu'il fallait y proclamer l'état de siège et remettre toute l'autorité aux mains des militaires: " Es scheint, dass man in Berlin so viele vexatoris-che Massrege-ln verlangt, da-mit die Bewohner von Elsass-Lothringen zu Verzweiflung gebracht und zu Aufst&nden ge-trieben werden, damit man dann sagen kann, das Zivilregiment tauge nichts, main miisse den Belagerungszustand erklâren. " Et on citart cet autre passage des "Gedenkwurdigkeiten" du prince Chlodowig von Hohenlohe, où le nom de Zorn von Bulach revient par un bizarre retour des choses, pour démontrer que, ce que les Alsaciens-Lorrains pensaient du régime qu'on voulait leur appliquer, laissait indifférent le gouvernement impérial: "Bulach erzahlte von einer langen tJn-terredung, die er mit dem Staatssekretàr von Marschall gehàbt hat, der sic-h sehr wegwer-fend liber Elsass-Lothringen geaussert und ge-sagt habe : " es -sei ihnen in Berlin ganz gleich-gùltig ob die Elsass-Lothringer zufrieden seien oder nicht. " Ce que M. von Bethmann-Hollweg vient de faire décider par l'empereur Guillaume dément en fait tout le pessimisme dont ci-dessus. On peut dire qu'il a mis à la tête du gouvernement de l'Alsace-Lorraine le meilleur de ses. jeunes collaborateurs, qu'il a engagé, comme on dit sur le turf, le meilleur cheval de son écurie, qu'il a: " sein besten Pferd aus dem Stall ge-zogen Et vraiment cette " liquidation " des événements de Saverne ne manque ni d'élégance ni de sens pratique. La " philosophie " du chancelier de l'Empire peut avoir du bon. Gunther LES FAITS DU JOUR LES SOCIALISTES ITALIENS On avait annoncé que les socialistes de la Chambre italienne devaient organiser l'obstruction pour empêcher ou retarder le plus longtemps possible le vote des dépenses de l'expédition de Libjj. En réalité l'obstructionnisme proprement dit n'a pas encore été envisagé par la direction du parti socialiste, mais avant-hier, dans l'assemblée générale du groupe parlementaire, les députés socialistes ont décidé de présenter avant tout une motion tendant à suspendre les débats sur les dépenses d'Afrique et demandant que cette discussion soit renvoyée jusqu'au moment où la Chambre aura pu examiner le compte des dépenses de la guerre libvque. Ces comptes, disent-ils, ont été présentés, mais pas encore distribués. Toutefois, par mesure de précaution, les socialistes ont designé plusieurs députés pour prendre la parole dans la discussion générale. Les comptes des dépenses pour la Libye et pour les événements internationaux de 1913 se montent à 1 milliard 149 millions 758,000 fr. Dans ce chiffre l'occupation des îles de l'Egée figure pour J22 millions; les dépenses pour l'Albanie environ 3 millions et demi; les mesures de précautions déterminées par les événements internationaux environ 79 millions; l'augmentation du matériel 82 millions; la somme payée ] à la Dette ottomane 50 millions; les dépenses proprement dites pour la Libye presque 904 millions. Fut Etranger La politique allemande M. von BETHMANN-HOLLWEG BEBLIN, 5.— La "Gazette de Leipzig", semi-officielle, dément le bruit attribuant à M. von Bethmann-Hollweg l'intention de se faire envoyer en Alsace-Lorraine comme statthalter. Le chancelier ne pense nullement à se démettre de son poste actuel où il jouit de la pleine confiance de l'empereur. BOME, 5.— La "Tribuna" apprend de source bien informée que le prince de Bulow n'acceptera pas le poste de gouverneur de l'Alsace-Lorraine. Avant tout il faut considérer qu'il s'agirait là, dit le journal, d'un abaissement après avoir accepté le poste de chancelier. En outre, le prince désire ne plus s'occuper de politique et continuer à vivre à Bome. LE COMMERCE ALLEMAND DANS LE MONDE BEBLIN, 5. — Dans une réunion tenue à Hambourg, les délégués des organisations centrales de l'industrie et du commerce ont décidé par 26 voix contre 2 la fondation d'une "Société allemande pour le commerce du monde". Le but de cette société sera de développer le commerce allemand à l'étranger. La situation en Orient LE MARECHAL von SANDERS COMMENCE SA TACHE CONSTANTINOPLE, 5. — Le maréchal Li-man von Sanders a remis un projet de réorganisation de l'armée au ministère des finances; le conseil des ministres l'examinera dans une prochaine réunion. LA ROUMANIE ET LA GRECE BUCABEST, 5. — Ce soir un dîner de gala a eu lieu en l'honneur du Diadoque. Le roi Charles a porté le toast suivant: " Les relations cordiales de la Boumanie et de la Grèce nous sont particulièrement un gage précieux car elles ont été cimentées par une action commune qui a pu rétablir la paix dans les Balkans. Ce fait historique contribuera à les resserrer encore plus et à ouvrir une nouvelle ère de calme et de prospérité pour nos deux pays." Dans sa réponse le Diadoque a remercié. Il a dit que les résultats obtenus par l'intervention roumaine et par le traité de Bucarest ont fait mieux ressortir la communauté d'idées des deux pays et contribueront à les resserrer davantage pour l'avenir. Les grèves dans l'Afrique du Sud LE GENERAL SMUTS TERMINE L'EXPOSE DE LA THESE DU GOUVERNEMENT LE CAP, 5. — Le général Smuts a terminé aujourd'hui, dans un discours qui a duré deux heures, la justification des actes du gouvernement.Avant d'arriver à la question de la déportation, il a affirmé, plus énerglquement encore qu'hier, qu'on se trouvait en présence d'une situation tout à fait extraordinaire et il a dépeint, à l'appui de sa thèse, les résultats de l'agitation syndicaliste du mois de juillet dernier dans les co-lonies indigènes du Band. Dans une seule mine, on a trouvé 1,500 sagaies, et les rapports officiels indiquaient que les indigènes adoptaient un attitude très arrogante. Cette attitude était la conséquence directe de la propagande de M. Waterson et d'autres, qui les incitaient à déclarer la grève pour obtenir des salaires plus élevés et une réduction des heures de travail. Au mois de janvier, le général Botha adressa directement aux indigènes employés dans les mines une circulaire dans laquelle il leur disait que les querelles pendantes entre les blancs ne les regardaient pas, et que s'ils restaient calmes, ils seraient , payés, même dans le cas d'une suspension temporaire du travail. Cette circulaire produisit un excellent effet d'apaisement, mais il est impossible de prévoir ce qui serait arrivé si les désordres du mois de juillet dernier s'étaient renouvelés. La Chambre a été très impressionnée également par la façon dont le général Smuts a expliqué que la circulation des chemins de fer n'avait pu être assurée que par un service de patrouilles s'étendant sur des centaines de kilomètres et exigeant des milliers d'hommes. Il y avait eu trois tentatives révolutionnaires en six mois, et après mûre délibération, les ministres résolurent de porter un coup décisif en déportant les meneurs de la grève qui, par leurs actes, leurs discours et leurs organisations conspiraient contre l'ordre établi. A cette objection: pourquoi pas de jugement? le général Smuts répondit que l'Afrique du sud et le monde entier se trouvaient en présence d'un mouvement entièrement, nouveau, et en conséquence le gouvernement, dans l'intérêt supérieur de l'Etat, ne pouvait pas courir les risques des tribunaux ordinaires. En résumé, le discours du général Smuts a été un exposé plein de bon sons et d'arguments présentés avec la plus haute habileté. Ce qui s'est passé au mois de juillet a démontré que l'Afrique du sud, avec des chemins de fer appartenant à l'Etat,, avec une population ouvrière composée d'éléments extrêmement inflammables, avec son hinterland peuplé d'une énorme masse d'indigènes non civilisés, est le dernier pays du monde qui puisse se permettre des excursions périodiques dans le domaine du syndicalisme. Le général Smuts a fait observer que les I hommes qui vivent de telles manœuvres et avouent publiquement leur détermination de les continuer sont les ennemis de l'Etat, et que, par suite, l'Etat a le droit de les déporter. LA CHAMBRE DECIDE D'ENTENDRE LES AVOCATS DES DEPORTES LE CAP, G. — La Chambre a adopté aujourd'hui, sans discussion, une motion autorisant les conseil"? des leaders travaillistes à plaider devant elle la cause de leurs clients. Ils paraîtront demain à la barre de l'asi semblée. La situation au Mexique PRISE DE MAZATLAN NEW-YOBK, 5. — Suivant un télégramme de Kogales, dans l'Arizona, s troupes du général Carranza se seraient emparées de Maaat-lan. C'est le premier port de mer qui serait tombé aux mains des rebelles. Les fédéraux défendent le port de mer de Guaimas où ils sont durement pressés par les rebellés. Ceux-ci ont détruit de nombreux édifices avec leur artillerie. L'artillerie des fédéraux ne peut pas riposter efficacement car les rebelles sont abrir tés au milieu des montagnes. FUSILS ET CARTOUCHES NEW-YOBK, 5. — Les autorités américaines qui avaient saisi 3,000 fusils et un million de cartouches destinés aux cohstitutionnalistes, vont probablement les rendre immédiatement, ce qui permettra aux ©onstitutionnalistes de conduire l'offensive avec une nouvelle vigueur. Dépêches diverses L'EMPRUNT BELGE A LONDRES LONDBES, 6. — La liste de -souscription pour l'emprunt belge a été close à 10 heures 30 du matin. LA CONFERENCE DE LA PAIX LA HAYE, 6. — De source autorisée on dé-\ clare inexactes les nouvelles suivant lesquelles les Etats-Unis auraient fait des propositions pour une troisième conférence de la paix. , L'AFFAIRE SMITH NEW-YOBK, 5. — Le prêtre Smith, qui était inculpé d'assassinat sur sa maîtresse, a été déclaré coupable après un deuxième procès. Dans le premier procès le jury n'avait pas pu se mettre d'accord. GRAVE INCENDIE A BOMBAY BOMBAY, 6. — Le feu s'est déclaré dans une pâtisserie d'un bazar; une centaine de per-; sonnes se trouvaient à l'étage supérieur, quelques-unes ont réussi à se sauver par l'escalier en traversant les flammes, d'autres ont sauté d'un cinquième étage sur un bâtiment voisin* Huit personnes ont péri dans les flammes. AU PEROU LIMA, 6. — Le nouveau ministre des affai-< res étrangères vient d'adresser aux repré sentants étrangers une circulaire les invitant à entrer en relations avec le gouvernement provisoire. L'ordre est actuellement tout à fait rétabli dans la ville. A HAÏTI POBT-AU-PBINCE, 6. — La situation reste très indécise. Le président du comité perma-* nent du Sénat vient de convoquer les Cham-i bres, en vue de procéder à l'élection prési-t dentielle. De nombreuses candidatures se sont déclarées. On se demande ici, si le général Zamor, dont l'arrivée paraît imminente, ne se fera pas nommer président, en recourant au besoin à la force. Le sénateur Theodore s'est allié au général Monplaisir et s'est fait proclamer chef du pouvoir exécutif au Cap haïtien. Villo Le torchon brûle Ca chauffe... La Métropole et le Hundels-blad en sont aux mots aigres-doux. Voici oe que celui-ci décoche à celle-là: «Un collaborateur de la Métropole se donne bien du mal pour nettoyer le seuil de --a porte. Il donne l'impression de quelqu'un, qui se met en sueur pour blanchir un nègre, une tâche que l'homme intelligent laisse généralement accomplir par les imbéciles.» Nous le laisserions cuire dans son jus avee une parfaite indifférence si. un peu de bonne foi l'animait. Mais il semble que celle-ci ne soit pas plus de mise vis-à-vis des Flamands que la justice elle-même.» Bref, notre grand confrère flamand ne prétend pas être, dupe de la tactique dont M. Woeste avait usé à la Chambre vis-à-vis de M. Van Gauwelaert. Le texte de l'amendement Nobels ne peut en aucune façon donner satisfaction aux Flamands. Ils veulent des garanties. Il suffit d'ailleurs de parcourir les ordrés du jour émanant de clubs et d'associations politiques, plus nombreux de jour en jour, et que publie le Han~ delsblad, pour se rendre compte que, cette fois, le gouvernement se trouve acculé dans une impasse par ses propres amis. Le monument Appelmans On n'a pas oublié que la Ville a adressé, à la fin de l'année dernière, une lettre à la Commission des monuments pour lui demander de prendre une décision au sujet du monument Appelmans, don de feu M. le sénateur Arthur Van den Nest. Jusqu'à présent aucune réponse n'est parvenue à ce Sujet. Que deviendra dans ces conditions le monument Appelmans? En admettant même qu'il soit reconnu à un moment donné que l'œuvre ne doit pas être placéei au pied de la cathédrale, la condamnerons-nous à une séquestration perpétuelle? Gela paraît inadmissible. Toute la question se réduirait donc à lui trouver un emplacement convenable.Nous tenons que la vraie place du monument Appelmans est, évidemment, au pied de la tour. Mais s'en suit-il que l'on ne puisse éloigner le groupe à une certaine distance de celle-ci? Non sans doute. Resterait la question assez délicate de

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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