Le matin

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s.n. 1914, 27 Maart. Le matin. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3f4kk9588f/
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(je .Nouveaux abonni Les personnes qui prendront un abonneme à au MATIN pour 1914 recevront le Journ GRATUITEMENT, à partir du jour de leur in: cription, jusqu'au 31 ir.ars inclus. tes abonnements pour l'intérieur du pa' de et l'étranger se prennent dans les bureaux < en poste ou aux facteurs. Ht Les personnes habitant hors d'Anvers < rLe nous adressant directement leur demande, s'ei ■a. posent à des retards, in vwv Premier avr S1 Ht n. Nous exprimions hier le vœu de ne plu ?e voir, à propos du premier avril, sévir le n- méchantes et stupides plaisanteries stéréi té typées. Hélas! que notre souhait est' vair ^ En nous promenant par les rues de notr ville, déjà, à. quantité de vitrines de petit lo marchands de journaux ou d'humbles ver ji- deurs de cartes illustrées, nous avons V; te 4 s'étaler Les .vignettes idiotes, les distique >f 07 Manc 1Q1A psx PAGES - CÏIVQ CSSIVXIME» 21me Année - W 86 RÉDACTION 39,VIEÏLLE BOURSE, 39 jirWVER© Téléphone Rédaction : l'Un an . « » • «fr- flS OO Anvers Six «ois. g.yo ('Trois mois • • • • (Un an ....»• Intérieur < Six mois /Trois mois .... «TaiiifFa ■ France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. O.OO. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. î .«O* LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASVERS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Aniionces : Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id il OO Reclames la ligne, » ï î»t> Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. > Sî OO Faits divers fin id. > S.OO La Ville id. > 2Î.OO Emissions Priî à convenir. les annonces de la France, de VAngleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues « Bruxelles chez MM. i. Ledegue & C«. Opinions politiques ■ -» Les journaux inféodés à la politique du cabinet Doumergue tombent d'accord que Gaston Calmette exprimait et servait les es-[ pérances, les rancunes, les convoitises de [ l'esprit réactionnaire II y a cent dix ans ils l'auraient dénoncé comme un agent de i pitt et Cobourg. Ces imputations sont com-[ me des grenades allumées qu'on se jette I dans la bataille, vieux engins de portée I trop courte et qui fusent sans éclater. Dans [ le langage des radicaux-socialistes de ce I temps cela signifie simplement que Cal-| mette n'était pas républicain cat on ne sau-[ rait l'être si on ne l'est à la façon de MM. I Doumergue et Caillaux, avec l'approbation I de Thalamas, le consentement de Jaurès et I la protection de Vaillant. 11 y a quinze mois, I au Congrès de Versailles, on était républi-I cain en votant pour Pams; on s'exposait' à I se plus i'être en votant pour Poincaré.Ques-tem ne nuances et querelles de boutiques. I C'est à qui se réclamera de la meilleure doctrine, celle qui n'est pas au coin du quai, I la seule qui blanchisse en vieillissant. Il ne faut pas que ces misérables insinua-! tions nous égarent. Gaston Calmette était [ républicain — avec des allures un peu athéniennes sans doute — mais il l'était réellement, comme sont ouvertement ses deux frères. Bien sûr, sa vocation le pous-I sant à la vie parlementaire, il ne serait pas f allé s'asseoir à la Chambre des Députés à | côté de Jules Guesde, mais, aux précisions qui s'éclairent une à une devant la commission d'enquête, nous le surprenons vivant | dans la familiarité intellectuelle et politise de Barthou et de Briand. Nous savions | déjà qu'il fut de l'intimité de Waldeck-Rous-r Beau, l'homme d'Etat précisément qui ap-I pela le premier M. Caillaux au ministère. I Publiquement d'ailleurs. En 1904, dans les i derniers mois de la maladie à laquelle René t Mdeck-Rousseau devait succomber, lès I Mes illustrées publièrent des photogra-I jfe instantanées qui nous montraient i; "sldeck-Rousseau chez lui entourée de sa f ™ne, d'une infirmière religieuse et de Gaston Calmette. Le ministre de la dénon-aauou 4u Concordat, de la rupture avec m ?' \la séParation des Eglises et de ! mat, entre une béguine et le directeur du I /f*0' n.^a''"ce pas un constat suggestif 6 transitions et des transactions de ce ! S' ? d,ocument piquant pour les his-' mm ui demain? D'autres groupes se ! S ®! de & «présence de Coquelin r «o r 6, (îue Paris pour ces clichés-là. , a™e'°ts du Roy ont escorté le cer-! mninc 6 a'raeWe. Ils furent aux obsèques ' Ion ](,,,^ar sJ'mPathie pour le mort que, se-occasinn *fu,tulI!e> comme à une favorable espéraTino t !10"0ns et de tumultes, et leur l Prouve ri ÇUe' mais leur Présence ne de Calmeffo ti18"?1 au* °Pinions politiques [ lots 'du p i ^ avai^ Pas 1ue des Came-làaussi ^ îBrr ère le cortè^e- 11 y avait I îallières1 a' m Loubet et M. Armand l bl>que et]eT-nMPrésidents de la RéPu" l&? ?JWnt.acSue1' M" Raymond I deux fois- a, i pi?s.f01n de se faire inscrire siné et à du journaliste assas- «aitl 2tghs® de la rue Ampère. Il y anciens !!! M' Barthou et M. Briand, Gaston Thomson ™f?tres; 0 y avait là marine j?>; > ancien ministre de la IWKlnt, ?*'•ancien. ministre de la • %hen Piph'nt1101611 .ministre de l'intérieur, 1,s étrariD-o™ ancien ministre des affai- î ThieiïvS pkul Roer^d' .Lefèvre' J°-! Astres riôA 5 Bourély, tous anciens ^Pabl'cains cab^ets foncièrement Pes républiràinc i T U l^s> tous *es grou-étaient rearéwnK 8 - i Chambre et du Sénat Au JSenp és à la cérémonie. S VoPe, la 1!l..p°ur dissiper toute équi-| Calmette ne noii^6 r,éP"1;>licaine de Gaston 31 Uoume^ enst-elle pas garantie par .retenir cet épisode ri»1! ; ,^aillaux? n faut '/ iev®t la commil ® ^la déposition Barthou ]!• Doumergue croif en<?uete: en janvier i '^Cse de donimmto V01r que Calmette 1 elatifs a„ » 1InP0rtants et secrets ' 0!l' il redoute ivon^r°^ail1' documents ïïon; H prie M "Ra tPaillax,x la Publi-■ ^obtenir de rnimat? ?.u d'intervenir, cjette publication T, qUl1 ren°ncera à Je Caillaux, ses i,,!® Doumergue et , r®d chez Calrnpftû ,ersaires> Barthou se '"Présenter ieur ennemi, pour lui ft.la Publication documents dont il mé-contre h Rén°Kraient être intei'* i »al®ette s'enraie ?,ehpubllque. et aussitôt ! quoi Barthou rot°nneur à y ren°ncer. ^Urer D0UmerTOe au Parlement !»e aucune démnrnt ailla.ux- On n'ima-Seur à. CaStt» f - âU1 ferait Plus , Qu%ie faonn f 6 et a Barthou. j««J. Fi,T°J?*">'" 1»'°« 8" i cet aPpelé révnw tte y est entré, ce qu'on a [S - &.TJ,; l'ffi «iSL5 f ïf r u'i tour KlL ? Ut à ^ttement K/,e n'est pas sanl Un chef"d'œuvre f?'essionnelle et n " P?u de C0liwetterie ferons Z i^,t atl0nale que ^ TJ. Î^^Sard irr en était un Belge. %. était ■ S? 1 vrai nom François l63' D v nnia B™xclles Parents bel! ^PU avec i^Sf du, Fi^o, il y a tradition de Villemessant, son fondateur; il a ramené la clientèle d journal à la doctrine républicaine. Ave quelle prudence, quel tact, quel talent, ne confrères ne l'ont pas oublié. Quel intére sant chapitre pour l'histoire du journal! ■ me contemporain! Mais il n'y a pas eu qu'une évolution a Figaro; il y en a eu deux et la seconde fi essentiellement l'œuvre de Gaston Calme te. Magnard était allé jusqu'à Méline f jusqu'à Ribot; Calmette poussa résolumer jusqu'à Jules Ferry et jusqu'aux gambe tistes. Il ne s'en tint pas là. Un jour vir où, par une décision inspirée des mobile les plus nobles, nous le vîmes faire camp£ gne avec Ranc, avec Clemenceau, ave Scheurer-Kestner, avec Pressensé, ave Jaurès! Ce fut à l'occasion de l'affair Dreyfus. A-t-on donc oublié la part si considérabl que prit le Figaro à la défense du prisor nier de l'île du Diable et comment ce joui nal, en confrontant la reproduction aute graphique du bordereau à celle des lettre adressées à Mme de Boulancy par Esterhe zy, retourna complètement "l'opinion, e: France et au dehors? Calmette n'y risquai pas seulement sa situation déjà brillant et son avenir de publiciste; il y aventurai la fortune même du journal. Par antisém: tisme, par esprit réactionnaire, une moiti presque de la clientèle du journal abandor na le Figaro. Comment, le Figaro contr l'état-major, le Figaro avec les juifs, le F. garo contre les généraux à plume blanche contre les Mercier, les Zurlinden, les Cha noine, les Billot, le Figaro contre les Jésui tes, le Père Dulac en tête, le Figaro contr la croix et l'épée, comme disait Coppée Vraiment oui! Nous avons assisté à ce spec tacle extraordinaire et ce fut Gaston Cal mette qui nous l'offrit! A ses risques et périls. Les risques étaien énormes; les périls étaient sérieux. Peu im portait à Calmette. Dans sa belle, droite ferme conscience d'honnête homme, il avai opté pour la vérité et pour la justice con tre l'erreur et l'iniquité. Le Figaro en se rait mort si Calmette ensuite ne l'avait, ; force de labeur et de talent, ressuscité e galvani sé. Quand on veut connaître les opinion: politiques d'un écrivain de presse i.l fau s'en rapporter à ses actes plutôt qu'au: clauses de son programme. A dater de l'af faire Dreyfus, toujours sous l'impulsion di Calmette, le Figaro s'est porté plus avan dans les voies de la démocratie républi came et il y a entraîné ses lecteurs. Passi la cinquantaine, Calmette atteignait à 1; calmante philosophie qui s'arrange de biei des réformes, considère les hommes ave< indulgence, ne ressent d'émotions fortes e n'éprouve de haines irréconciliables qui dans les cas où l'intérêt patriotique est ei jeu. Ce sont les alarmes de son patriotismi qui l'ont rué contre M. Caillaux. On comprend qu'il se soit demandé s l'homme d'Etat qui s'était vanté d'avoi: écrasé l'impôt sur le revenu en ayant l'ai: de le défendre n'était pas parfaitement ca pable de supprimer le service de trois an: en faisant semblant de le soutenir. P.amillA T.îanmA Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Une visite à Saint-Lazare. — Ce qu'on dit. Paris, 25 mars. J'ai été dimanche dernier à Saint-Lazare Un service d'ordre considérable surveillait le abprds de la prison, de crainte, en cette joui née dominicale, de manifestations hostiles Des gardiens de la paix, deux par deux, fai saient inlassablement les cent pas; d'autre priaient de s'éloigner les innombrables eu rieux qui étaient venus voir lé mur derrièr lequel il ne se passait rien. Sous le porchi d'entrée du lugubre bâtiment, si navrant ave< sa lourde porte sombre, plus navrant encor sous la pluie fine et glaciale qui tombait, de agents en bourgeois, des inspecteurs de po lice et des sergents de ville causaient entr eux, à voix basse, et dévisageaient longue rnent tous ceux que leur devoir appelait < l'intérieur de la prison. J'ai heurté le marteai d'acier de la porte du concierge et l'on a ou vert... Vous avez déjà vu ces gravures qui repré sentent la cellule de Marie-Antoinette à 1; Conciergerie? Le vestibule de Saint-Lazare c'était ça, modernisé. L'effet était saisissant Les becs de gaz allumés jetaient une lumièri blafarde et tremblottante sur les tables d< fortune qui avaient été installées là.aumoyei de planches et de tréteaux. Deux cents garde; municipaux et gardiens de la paix jouaien aux cartes, assis tant bien que mal sur dei bancs primitifs ou même à terre, parmi le lourd silence et l'âcre fumée des pipes et des cigarettes qui bleuissait l'atmosphère de ce' endroit obscur. Le long des murailles, les faisceaux étaient formés. Des sabres-baïon nettes pendaient, accrochés aux fusils et par fois de petits éclairs de cuivre scintillaienl dans la pénombre, que trouait à peine la blancheur des buffleteries. Tableau inattendu, spectacle émouvant, plein de pittoresque et presque de grandeur... Dans une cour lointaine, des femmes chantaient,J'ai cherché à obtenir des renseignements sur la prisonnière de marque, en l'honneur j de laquelle on avait mobilisé toute cette force ; armée, sur la «dame» de la «pistole 12». (On sait que Mme Caillaux occupe une cellule-pistole, celle qui porte le n° 12 et dans laquelle passèrent, tour à tour, Mme Steinheil, Mme Bloch, Rirette Maîtrejean et Mme Poec-Kes notamment.) Il est de toute évidence qne la première i chose à faire, lorsque la meurtrière de M. Cal u mette eut été amenée à Saint-Lazare, c'éta ;c ; de la soumettre aussitôt à la règle commun ,s — et d'autant plus rigoureusement que la cr ,. ! minelle allait, c'était fatal, être l'objet de 1 ' curiosité publique et que, quelque fût le ri gime qui lui serait appliqué, l'opinion en su, pecterait toujours la rigueur. Cependant Mm u Caillaux n'est pas encore passée, à l'heui it où j'écris, par l'anthropométrie, et il n'e; t- même pas question de la soumettre à cett >t nécessaire formalité. Cela ne s'explique pa: [t D'autre part, s'il est réel qu'on l'a gratifié I d'un modeste tapis de table, il est faux qu .1 sa cellule soit agrémentée d'un tapis « d II haute laine » et de tentures. Le petit poêl :S qu'elle possède s'explique assez par le "froi qu'il fait, et si les draps de son lit sont bre c dés, c'est qu'elle a été autorisée à faire veni c les siens de son appartement: les pensionna: e res de la «pistole» ont toujours eu le droi d'en faire autant, et Mme Steinheil, entr autres, n'y manqua point. ! Quant aux repas de la femme de l'ex-miniî l" tre des finances, j'ai interrogé, à leur sujet, 1 garçon même du petit restaurant voisin qu >- les fournit chaque jour. Tout ce qu'on a ra s conté avec une indignation feinte concernan ,- ces déjeuners royaux est ridicule. Mme Cai: a laux ne peut, par raison de santé, manger d f. viande rouge: on lui apporte chaque joui depuis mardi dernier, une grillade et un pla ao légumes, qu'accompagne seule une bou t teille d'eau minérale. C'est tout. Et quand oi " connaît les plats des restaurants du faubour] à Saint-Denis ou du boulevard de Strasbourg!., Qu'est-ce qui révolte encore la foule î Le e visites et le semblant de liberté dont jouit 1: 1 prisonnière ? Mais: « Le décret de 1885, assur , l'administration pénitentiaire, est appliqué : ' Mme Caillaux, dans toutes les conditions oi " il peut l'être. » Au surplus, le traitement auquel elle es e assujettie ne dépend pas uniquement du di ? recteur de la prison; le médecin peut décide: > qu'un poêle est' nécessaire à tel ou tel prison . nier, et il appartient au juge d'instructioi d'autoriser telles ou telles visites. » t On proteste aussi contre ce fait que Mm Caillaux reçoit son mari, sa fille, son avocat " non pas dans le parloir dont usent les autre > détenues, mais dans un petit salon spécial. t Or, il existe un homme, un brave homm - plein de bonté et de dévouement qui depui - des années, a obtenu l'autorisation de péné i trer à quelque moment que ce soit dans n'im t porte laquelle des prisons de Paris. Cet hom me, c'est le graveur Desmoulins, que chacui estime et admire et qui est le soutien mora J et le réconfort de centaines de malheureux L Le graveur Desmovlins a, prié Mme Caillair c d'User à sa fantaisie du petit bureau dont i - dispose à la prison de Saint-Lazare. C'étai ; -son droit. Mme Caillaux a accepté. t Tout cela n'empêche pas que des prisonniè . res ont rapporté à d'autres prisonnières le: ; «injustices» dont jjrofite la nouvelle détenui ' et qu'un commencement de mutinerie s'es " déclaré récemment dans la maison de déten 1 tion du faubourg Saint-Denis. On eût pi 3 l'éviter en appliquant dès le premier jour ; t la « dame » criminelle le simple règlement 3 Cela eût mieux valu, à tous les points de vue i Mais pourquoi veut-on que la justice règne lé davantage que partout ailleurs?... , Des confrontations au moins étranges qui Mme Caillaux avait réclamées et dont on t ■ immédiatement admis l'épreuve, alors que ^ l'interrogatoire sur le fond n'était même pa: r terminé, je ne dirai rien sinon que ce fut au? " yeux du public une nouvelle faveur. - ' Je ne dirai rien aujourd'hui non plus de le 3 Commission d'enquête. Le résumé des séan ces que publie le «Matin» instruit quotidien nement nos lecteurs de ce qui s'y passe D'autre part, Maurice Barrés en donne, dans 1' «Eclio de Paris», des aperçus qui, pour être évidemment tendancieux, n'en ont pas moins cependant, une saveur très particulière. L'au teur de «Leurs Figures» établit ainsi chaque soir, des acteurs du grand drame qui se joue au -Palais-Bourbon, des portraits qui sont par fois définitifs. Mais comment est-il toléré qu'au sortir de chaque audience, un juge j assomme ou ridiculise de la sorte, prévenus or . témoins qui viennent de comparaître devant lui ? Sur le ministère, des bruits alarmants cou-3 raient ce soir, dans les milieux parlementai-. res. Déjà hier, dans la soirée, des entrevues 3 avaient eu lieu entre divers membres du ca-3 binet et l'on envisageait l'éventualité de plu-; sieurs démissions. Le jour tout nouveau ap-3 porté sur l'affaire Rochette et la répercussion » que les incidents actuels ne manqueront pas - d'avoir dans le pays au moment des élec-î tions, provoqueraient ces départs. Et déjà l'on - parlait d'un ministère « d'union et de con-i centration républicaines»... i De quoi demain sera-t-il fait? Guy Marfaux LES FAITS - DU JOUR FREDERIC MISTRAL ' Comme une dépêche nous l'a appris hier, . en dernière heure, Frédéric Mistral est mort, : en son mas de Maillane, à l'âge de quatre-' vingt-trois ans, emporté brusquement par la | grippe. | Se sentant extrêmement fatigué, le poète avait dû s'aliter mardi. Il passa pourtant une nuit assez calme et, mercredi matin, son état semblait s'être amélioré. Il se leva; mais, au moment où il s'apprêtait à faire son courrier, il fut pris d'une violente crise de toux. Le docteur Terras lui prodigua aussitôt des soins. Mais le malade en quelques minutes s'af faiblit à un tel point que le médecin, perdant tout espoir de le sauver, envoya chercher l'abbé Celce, curé de Maillane. Le prêtre administra les derniers sacrements au poète, et .Mistral, après avoir exprimé le désir de ne j pas être photographié sur son 1 it de mort, s'éteignit peu après, sans agonie, dans les , bras de sa femme. it Mistral était né à Maillane (Bouches-du e Rhône) le 8 septembre 1830. Il a conté lui ^ même, dans la préface des « Iles d'Or •, sa ». jeunesse passée aux côtés d'un père austère et d'une mère chrétienne. e Ses études terminées dans un pensionnai it d'Avignon, Mistral fit ses premières armes e dans un recueil périodique de Marseille : s. « Lou Boni-Abaisso », puis, en 1848, à l'exem e pie de Roumanille, Mistral rima en proven-ô çal un poème en quatre chants : « Li Meis-e. soux ». A Par la suite il publia successivement, tout 'r en collaborant à l'«Armana», « Miréo » (1859) ; «l'Ode aux Catalans» et «le Chant de la t Coupe », « Calendan », « Lis isclo d'or », « la e Reine Jano » et « le Trésor » du félibrige, dictionnaire provençal-français, qui lui valut un g prix de 10,000 francs de l'Institut, i Mistral fut l'un des organisateurs des con-- grès d'Arles et d'Aix (1853), où furent jetées 1 les bases de la renaissance provençale, et 5 avec Roumanille il fonda le Félibrige. C'est un des plus grands poètes de ce temps ' le rénovateur de la langue provençale dis-, paraît en pleine force, en plein rayonnement 3 de l'esprit. Il était une gloire nationale autant . que régionale. Mistral était admiré à l'étran-s ger non moins qu'en son pays, comme un des „ plus hauts représentants de la poésie en Eu \ rope. 1 Fox- Etranser ; L'assassinat de i. CaSmette «RIEN A FAIRE» PARIS, 25. — Le «Figaro» publie l'édit j que voici: «Rien à faire». Avant de venir au «Figaro» pour y tuer ï ton Calmette, Mme Caillaux avait dem; 5 une consultation à M. Monier, président Tribunal civil, «Comment mettre fin à la i . pagne du «Figaro»?» L'accusée résumait ei . termes l'avis de l'éminent magistrat: «Il r t rien à faire». Telle eût été la déterminant 1 crime. Eh bien! il est sûr que M. Monier n'a pa j pondu à Mme Caillaux par ce «non possun f M. Monier a dû dire, a dit certainemen t Mme Caillaux que si son mari voulait pou vre le «Figaro», c'est aux Assises qu'il de -l'assigner , Jamais, en effet, notre journal ne l'avai , taqué que dans sa vie publique, car il t avait pas un mot dans cette campagne q . dienne de plusieurs mois qui visât l'hoi , privé, L Cela, le ministre des finances le savait et voilà ce que sa femme traduisait par i formule: «Rifn à faire.» Et pourquoi donc? _ Si les accusations de Gaston Calmette avr été calomnieuses, M, Caillaux n'aurait hésité à le traduire devant le jury où la p r est permise. Mais, c'est précisément parce notre directeur eût' prouvé le bien fondé de accusations qu'on n'osa pas le traduire Cour d'assises. Il y aurait établi trop aisér que M. Caillaux, ministre des finances f çaises, était le président largement rétr d'établissements financiers étrangers. Il aurait démontré ce que M. Monis, encore, avouait en ces termes à la commis d'enquête: Ce que j'affirme, c'est qu'une seule perse m'a parlé du désir de renvoi de Mtre Bern et que c'est M. Caillaux. Je n'ai pu en pe au procureur général qu'après que M. Cail m'en avait parié à moi-même. Il aurait prouvé la duplicité de ce politi cynique dont MM. Briand et Barthou révéla à la commission d'enquête, ces jours-ci procédés inouïs. Il aurait dit combien 'a rapporté à certains spéculateurs le coup Bourse de l'autre semaine. Et les jurés auraient acquitté le journal Voilà pourquoi il n'y avait «rien à faire» réponse de M. Monier signifiait qu'il n'y a de tribunal efficace contre la vérité. Et c'est parce que Calmette disait cette rite qu'il a été condamné à mort par le nistre_ Caillaux («il faudra lui casser la g. et exécuté par sa femme. Mais on ne tue pas la vérité à coups browning, pas plus qu'on ne l'étouffé en ji ce. Ce meurtre abominable a eu pour iir diat contre-coup la publication du rapport bre. Ce que M. Barthou, retenu par des cc dérations politiques légitimes, n'eût pas pour aider aux assises un journaliste pour vi, il l'a accompli «comme un devoir d'I neur» au lendemain de la mort tragique e honnête homme, son ami. M. Caillaux est démasqué. Il l'a été à la bune, il l'est à la commission d'enquête. Oi connaît enfin. Et si, juridiquement, il n'était pas vrai dire que l'ancien ministre était désarmé < tre le journal oui l'attaquait. }l est réel n'y avait, pour le sauver de la vérité, «rie faire». Pas même assassiner. 38 PLAINTES CONTRE LES SOCIETE! ROCHETTE PARIS, 25. — Il n'est pas sans intérêt constater qu'entre le moment où il lut mis liberté provisoire, après son arrestation/ au mois de mai 1908, et celui où condamné finitivement il prit la fuite — 19 déeexr 1912 — Rochette continua la série de ses op tions d'escroqueries en fondant un ceri nombre de sociétés. Actuellement, le parquet de la Seine est s encore de 38 plaintes déposées contre le fir cier. Ces plaintes instruites par M le i d'instruction Bourgarel visent: la Société dustrielle du gaz méthane (fusion de la Soc française du manchon Hella et de la Soc anglaise du buisson Hella); l'Asia Caoutch pour la Russie; les chemins de fer mexira du Centre; le Verre Soleil; le Banking: l'Ovi j Mercury; Castara Estâtes; la Foncière immi pière; Naphtes de Sminloff; Banque d'escom ■ ! et de dépôts; la Stella; l'Union mutuelle; . Crédit central parisien et la Ferghana j Fields. ' j Les 38 plaignants se sont constitués par civile. C'est Mtre Louis Schmoll qui les rei sente, M. Bourgarel a chargé M, Yché, exf comptable, de rédiger un rapport sur les c rations, le fonctionnement et la constitut des sociétés visées. La politique allemands LE VOYAGE DU KRCNPRINZ AJOURNI BERLIN, 25. — te kronprinz et la prince Cécile de Prusse oift renoncé pour ce pi temps, par conséquent cette année, à 1 voyage dans les colonies allemandes, pa qu'il est impossible de le préparer en si j de temps. La «Vossische Zeitung » écrit à ce sujet: « Est-ce l'incertitude de la situation politie qui a empêché le kronprinz de quitter' p< des mois l'Allemagne; ou bien n'a-t-on ] voulu demander au Reic'nstagles 180,000 ma que coûtera le voyage. » Tous ces ordres et tous ces contre-ordi toutes t. "s divergences qui apparaissent d: les hautes régions gouvernementales pro quent les moqueries de l'étranger et ne si pas de.nature à fortifier le sens monarchiq » Il nous paraît nécessaire que le futur t pereur élargisse ses connaissances,trempe 1 caractère, se familiarise avec tout ce qu'il il savoir et pouvoir pour être à la hauteur de tâche. » C'est pour ces raisons que nous avions cueilli avec piaisir ce Voyage dans les cc nies. » UNE ENQUETE AU KAMERUN BERLIN, 25. — M. Soif, secrétaire d'E pour les colonies, vient d'instituer une cc mission qui sera chargée de faire une enqu sur les actes reprochés, lors de la dir;cussi du budget du Kamerun, aux autorités de ce colonie, où des abus se seraient produits. Cette commission, qui partira pour le Kar ' run au commencement d'avril, sera diris I par M. Contze, sous-secrétaire d'Etat, et co I prendra en outre M. Volkmann, conseil j d'Etat. M. Contze visitera ensuite le protec rat de Togo et la colonie de Lagos, La situation en Orient LE PROCES DU GENERAL SAVOV DEVAI LA HAUTE GOUR BU GARE SOFIA, 25. — Le poète national Ivan VaZi demande, par un appel au oublie, l'aband du procès intenté au général Savov. « Demain, dit-il, jour anniversaire de prise d'Andrinople, nous adresserons- des ; tions de grâce au Tout-Puissant, tandis q l'auteur de toutes nos victoires dans les ni nés de Thrace sera assis, humulié, abandc né, malheureux, sur le banc des accusés. » Devant ce spectacle navrant, je deman à la nation, à ses gouvernants et à ses lég lateurs de pardonner et d'oublier. Conir dans les cirques romains, je l'ève mon pou devant la nation, souveraine suprême i pays, pour demander grâce. » Cette lettre ouverte de M. Vazoff a prodi une grande impression sur l'opinion pub que. Par une curieuse coïncidence, au cours l'audience d'aujourd'hui à la haute cour, général Savov a lui-même demandé l'aba don des poursuites qu'on lui intente et il invoqué à l'appui de sa requête le. dispositt de la constitution bulgare, selon laquelle souverain seul est chef suprême des fore armées du pays en temps de guerre comr en temps de paix. Comme généralissime il n'était donc ri d'autre que le subordonné et le simple exéc teur des ordres de son souverain, devant quel seul il était responsable et comme roip tre et comme général. Le Sobranié n'a donc, ajouta le génér Savov, aucun droit de s'arroger soit d pouvoirs disciplinaires soit des pouvoirs j diciaires, et à l'appui de son argumentatu l'ex-généralissime soulève de nouveau le deau sur l'histoire tragique de la secon guerre balkanique. «J'ai prévenu, dit-il,, le gouvernement d dangers que présentait la concentration nos armées sur la frontière gréco-serbe nos derrières n'étaient pas assurés du cC roumain et turc. On ne m'a pas écouté quand la guerre a éclaté on m'a congéel comme un valet. » Cependant j'ose déclarer encore aujov d'hui que si j'avais eu l'occasion de mett à exécution le plan de campagne que j'ava conçu, nos armées seraient entrées le sixièn jour après le commencement des opératioi à Nich, que l'alliance gréco-serbe aurait é brisée et que la Bulgarie aurait obtenu to ce qu'elle ambitionnait d'obtenir. » Cette déclaration de l'ex-généralissime produit une grosse sensation. La Ville

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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