Le matin

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30 december 1918
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s.n. 1918, 30 December. Le matin. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q23qv3d90c/
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Lundi 30 Décembre 1918 25°>® Année, n» 43 ABONNEMENTS : Anvers et Intérieur : in an, 24.00 ; 6 mois, 12,50 i 3 mois, 6.50 Etranger : Les frais de port en pius. C. de CAUWER, Directeur LE MATIN Rédaction et Administration : Vieille Bourse, 33, Anvers Le numéro : Dix centimes Annonces : Demandes d'emplois, ^petiteslignes, 1.00, chaque ligne en plus, 0.30 ; Autres annonces, la petite ligne, 0.60. — Réclames, 2.S0. — Faits divers: début, 6.00; corps, 4.00; fin, 3.00. — Sport et Répauat. Judiciaires, 3.00. — Nécrologies, 2.60, La Ville, 10.00. — Emissions, prix à convenir. LeJ annonça étrangère* sont reçue» chez MM. J. LïbèGUB 4 C*. A Bruxelles. admis par la censure PAPIERS ALLEMANDS Parmi les moyens employés par l'Allemagne pour faire illusion sur sa situation économique et financière, pour bluffer, comme elle l'a toujours fait, figure la diffusion de tracts publiés sous le titre de «Kriegs-ausschuss der deutschen Industrie, Berlin» Ces tracts étaient remis aux industriels et aux négociants avec mission de les faire parvenir aux maisons étrangères avec lesquelles ils avaient été en relations d'affaires et ils étaient publiés simultanément si français, en anglais, en italien, en espagnol, etc. Nous ne croyons cependant pas qu'il en ait été publié en flamand.Ces tracts sont au nombre d'une centaine environ. La collection complète doit en être rare, car les expéditeurs faisaient une sélection parmi les destinataires en leur envoyant un choix de tracts. Ces documents, exaltant la puissance économique et financière de l'Allemagne, sont très curieux et l'on peut dire qu'ils élevaient le bluff à la hauteur d'une institution. La situation de l'Allemagne est tou jours florissante et les efforts de l'Entente: pour la diminuer, restent vains. Tel est le thème général, développé dam de nombreux leitmotive, et l'un de ces mo tifs favoris, c'est l'inefficacité du blocuf sur le ravitaillement de l'Allemagne. Plu sieurs de ces tracts démontrent que l'Aile magne se suffit complètement à elle-même et n'a pas besoin de l'importation étrangère.Le n. 13, sous ce rapport, est particulièrement intéressant. Nous copions textuellement:«Actuellement déjà, tous ceux qui, hors d'Allemagne, savent réfléchir, se rendenl parfaitement compte qu'en dépit de l'importation restreinte, des vivres, la population civile et l'armée allemandes ne son; nullement exposées à la famine. De mêm< la science allemande a su trouver les moyens de suppléer dès maintenant ai manque de matières premières en Allema gne par des produits équivalents fabriqué! à i intérieur du pays. Elle a, par exemple découvert un procédé permettant de tire] de l'air des quantités d'azote nécessaires è l'économie, ce qui met une matière première, autrement manquante, à la disposition de rinciustric"ïhargée de la fabrication des munitions ainsi que de l'agriculture allemande. La suppression plus ou moins complète de l'importation du pétrole a privé l'Allemagne de ce moyen d'éclairage. Le gaz et l'électricité, pour la production desquels l'Allemagne possède en abondance les charbons nécessaires, ont pourvu à ce inconvénient. Le manque de moyens d( nourriture pour les bestiaux est en grandi partie comblé déjà par une invention ex ploitant les éléments nutritifs renfermé: dans la paille. Voici qu'une autre décou verte assure non seulement pour toujour; la nourriture du bétail, mais représente en outre une conquête scientifique d'une merveilleuse hardiesse. L'Institut zymo-technique de Berlin a trouvé un procédé pour tirer du sucre et du sulfate d'ammoniaque une levure nutritive avec plus de 50 p. c. d'albumine. Ces quantités d'albu mine remplaceront sans peine l'orge tirée jusqu'à présent en nombre considérable de l'étranger. L'ammoniaque n'étant pas seulement un produit secondaire du coke,mais pouvant aussi être tiré directement de l'air, il est donc permis de prétendre à juste titre qu'on est parvenu, maintenant, à extraire l'albumine de l'air.» Le papier développe les conséquences économiques et financières de ces sublimes inventions. Non seulement, l'Allemagne n'a rien à craindre, ni rien à souffrir, du blocus, mais voici quelle sera sa situation, une fois la paix conclue: «L'Allemagne ne devra rien à l'étranger, puisqu'elle suffit elle-même de ses propres ressources aux frais de la guerre. Mais les inventions faites pendant la guerre et les fabriques nouvellement installées lui per mettront, après leur conclusion de la paix, d'abaisser les paiements nécessaires à l'étranger et d'améliorer ainsi son bilan sous ce rapport. Si la guerre a obligé indirectement les Allemands à remplacer le pétrole par le gaz et par l'électricité, le salpêtre par de l'azote artificiel, l'orge fourragère par de la farine de paille et de la levure artificielle, cette guerre aura finalement renforcé la situation financière internationale de l'Allemagne. Ses ennemis auront donc joué le même rôle que le diable dans le Faust de Goethe, qui tout en rêvant sans cesse le mal, aboutit définitivement au bien.» On ne s'attendait guère à voir intervenir Méphistophélès en cette affaire; mais c'est à lui qu'appartient, paraît-il, le dernier mot. Mais pourquoi diable, alors, les Allemands sont-ils en train de crier misère, de réclamer la pitié pour les femmes et les enfants que l'on affame, de proclamer qu'on les écorche? Voilà des gens qui ont passé leur temps à démontrer qu'ils n'ont besoin de rien, qu'ils se suffisent à eux-mêmes dans leur splendide isolement, que le blocus les a enrichis et que rien n'est plus aisé, grâce à leur science transcendante, que de se nourrir de l'air du temps qu'ils ont trouvé moyen de transformer en albumine. Et, à présent, ils se plaignent! S'ils n'ont besoin de rien, et s'ils sont si fiches, nous ne voyons pas du tout pour-crufii on les alimenterait et pourquoi on ferait le généreux relativement aux frais de la guerre. Ils font des œufs à la- coque avec l'azote de l'air, qu'ils fassent de l'or avec l'oxygène. Rien n'est impossible à la science allemande. JEAN MATHIEU. Étranger Nouvelles de France L'AIDE A LA FRANCE D'après un télégramme sans fil de Paris, 1' « Evening Standard », annonce que le gouvernement anglais proposera sous peu, d'accorder à la France, pendant la période de reconstruction, les mêmes privilèges que ceux qui seront accordés aux dominions britanniques.DAMS LES DEPARTEMENTS DU NORD Pour activer le ravitaillement des régions libérées et particulièrement des départements du Nord, qui rencontre encore d'assez grandes difficultés, en raison du mauvais état des routes et des voies ferrées, le gouvernement français a décidé d'y utiliser des avions de bombardement, désormais sans emploi par suite de la cessation des hostilités. Ce n'est pas la première expérience de ce genre; maintes fois, au cours des hostilités, l'aviation militaire fut appelée à ravitailler les troupes avancées qui se trouvaient momentanément privées de communications avec leurs bases. Dans les Flandres, en Mésopotamie, en Palestine, en Macédoine, l'utilisation des avions comme ravitailleurs fut particu-, lièrement fréquente et rendit de précieux services. ; LES PENSIONS DES INVALIDES DE GUERRE La Chambre française a fixé à 2,400 fr le . taux maxima des pensions des invalides de , la guerre. ' Voici les taux adoptés, basés sur le degré d'invalidité: 10 p. c., 210 francs par an; 15 p. c., 360; 20 p. c., 480; 25 p. c., 600; 30 p. c., 720; 35 p. c., 840; 40 p. c., 960; 45 p. c., 1,080; 50 p. c., 1,200; 55 p. c., 1,320; 60 p. c., 1,440; 65 p. c., 1,500; 70 p. c., 1,680; 75 p. c., 1,800; 80 p. c., 11,920; 85 p. c., 2,040 ; 90 p. c., 2,160; 95 p. c., 2,280; 100 p. c., 2,400. LA FRANCE ET L'ESPAGNE M. Stephen Pichon, ministre français des affaires étrangères , a fait au correspondant parisien du «Jornada» les déclarations suivantes, à propos du voyage du comte Roma-nonès:« Nous avons collaboré en 1907, en 1914 et en 1913 comme en d'autres occasions. Nous avons toujours suivi la même politique: un parfait accord, une parfaite communauté de vues et une politique d'étroite union entre nos deux pays. L'un et l'autre, nous avons toujours la même conviction que cette politique est la j seule qui corresponde non seulement à la réa-! lité historique et géographique, mais aussi I aux aspirations des deux nations. La guerre en différa ia réalisation, mais ceci n'a pas empêché le comte Romanonès, pendant son passage au pouvoir, en 1916, de la poursuivre activement. Aujourd'hui, elle peut et doit être reprise. ELECTIONS ALLEMANDES PARIS, 28. — I.' «Echo de Paris » infirme le radiotélégramme berlinois annonçant que le ! maréchal Foch aurait autorisé les élections à : l'Assemblée Nationale dans les provinces rhénanes occupées. Le maréchal n'a pas encore été saisi de la proposition allemande pai les gouvernements alliés. En Angleterre LA CONFERENCE DE LA PAIX Le «Morning Post» annonce des change-1 ments relatifs à la prochaine conférence de la paix qui commencera probablement le 6 jan-i vier. Aux premières discussions assisteront seulement quatre puissances, l'Angleterre, la France. l'Italie et les Etats-Unis. Ensuite les autres alliés seront invités à assister aux délibérations quand leurs intérêts seront impliqués.LES ALLIES ET LA RUSSIE L' «Evemng News», journal de lord North-cliffe, écrit à propos de l'intervention des Alliés en Russie: « Nous n'avons aucune sympathie pour les gens qui veulent ménager les bolchéviki. Cependant le peuple qui vient de supporter quatre ans de guerre n'envisage pas sans appréhension l'envoi de forces considérables pour une nouvelle campagne. Les Alliés sont désireux d'aider la Russie civilisée, mais ils doivent d'abord penser à eux-mêmes. Leur situation actuelle ne leur permet pas de faire les grands sacrifices qu'exigerait une intervention importante. Si l'Amérique, qui a de grands intérêts en Russie, et dont les forces sont comparativement peu fatiguées, désire écraser le bolchévikisme, personne n'y objectera. » LA SEMAINE DE 40 HEURES Le «Trade-llnions Congress» d'Ecosse a décidé de réunir en une conférence nationale toutes les organisations ouvrières de cette contrée pour examiner un projet tendant à réduire, d une façon générale, à quarante heures la semaine de travail, sans pourtant qu'il en résulte une diminution de salaire hebdomadaire. D'après ce projet, le samedi serait entièrement libre et la semaine serait réduite à cinq journées de travail. Les mécaniciens et constructeurs de navires de la Clyde avaient déjà demandé la semaine de quarante-quatre heures, De leur côté, les travailleurs du textile et les mineurs se sont prononcés pour la semaine de quarante heures.Les troubles en Allemagne LUS REVOLTES DES MARINS Voici, d'après un télégramme de Berlin du 24, des détails sur la collision entre marins et troupes gouvernementales qui s'est produite à Berlin durant la nuit du 23 au 24 décembre, sans que la population se soit doutée de ce qui se passait. Durant quatre heures, le bureau de la place et le siège du gouvernement ont été. occupés par les marins de la division nationi»<fe que depuis assez longtemps déjà on s'efforçait en vain de déterminer à quitter Berlin et particulièrement le château, où elle s'était installée depuis le début de la révolution. Le 25 décembre, il fut signifié aux troupes de la marine qu'elles ne toucheraient leur solde que si elles ! évacuaient le château et si elles consentaient 1 à être réduites au chiffre de 6C0 hommes, j Dans la soirée, les marins se rendirent en ar-i mes à la place et envoyèrent une délégation de cinq hommes au commandant de la place de Berlin. Wels, en exigeant qu'il leur fût versé immédiatement 80,000 mark. En même temps, les marins entraient en collision avec les soldats et occupaient le bâtiment de l'université. Des coups de feu et de mitrailleuses furent échangés; trois marins furent tués et quatre blessés. Les marins occupèrent la place et arrêtèrent Wels, puis ils s'emparèrent de la som-me représentant leur solde et envoyèretn en-! suite des hommes au palais du chancelier, où ! la garde, composée également de marins, les i laissa pénétrer. Haase et Dittmann venaient de quitter la chancellerie, Schei-demann était absent. De ] sorte que les marins ne purent entrer en pour-Jparlers qu'avecEbert.Landsberg et Barth.qu'i's arrêtèrent d'ailleurs aussitôt. | Les membres du conseil des soldats se rendirent au château pour parlementer avec les ' marins,lesquels étaient renforcés des partisans de Liebknecht et de troupes de socialistes indépendants. Les troupes fidèles au gouvernement arrivèrent vers -dix heures devant le palais de la chancellerie. «\près de longs pourparlers les marins promirent vers minuit, de relâcher les prisonniers. Le commandant de pla-! ce Wels avait été très malmené, ses gardes , l'avait mis en présence du corps d'un marin tué, et lui disant: «Voilà ce que tu seras bientôt.» Wels et son aide de camp se plaignent d'avoir été l'objet de graves sévices. UN ACCORD ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES MARIHS | Un accord a été conclu entre le gouvernement et les marins. Le texte de cet accord i porte: 1. La division de marine s'engage à quitter immédiatement le château. 2. Les marins seront incorporés aux forces de défense républicaines qui se trouvent sous les ordres de la kommandantur. 3. Les marins s'engagent à s'abstenir de toute action contre le gouvernement. i Le commandant Wels, qui avait été emprisonné par les marins, a été remis immédiatement en liberté. i II a été nommé commandant de la place par les soldats de la garde et les matelots. Il a ac-j cepté cette nomination à la condition que le I gouvernement règle cette question d'une ma-i nière définitive avant le 27 décembre. ARRESTATIONS D'AMIRAUX Les journaux berlinois annoncent que les amiraux Bachmann et Hipper, chefs de la flotte de haute mer, et les docteurs Benkels et Gebhardt ont été arrêtés à Kiel. LE PRESTIGE DE LIEBKNECHT Que la scission survenue entre socialistes ■ indépendants et socialistes majoritaires ait été j favorables au gouvernement, rien de plus certain, mais il est non moins a*'éré qu'un nom-j bre énorme de socialistes indépendants ont ; passé au groupe Spartacus, ou, du moins, aux i personnalités plus ou moins notoires qui gravitent autour de ce groupe. Ce qui le prouve, c'est la grande manifestation faite dans l'avenue de la Victoire,en l'honneur des quatorze personnes tuées dans la rue, il y a quinze jours. Le défilé s'étendait sur trois kilomètres.Com-posé en grande partie de marins et de soldats, il avait à sa tête un détachement de la soi-disant garde rouge, et comptait aussi beaucoup de femmes. Des gardes républicains étaient postés sur divers points avec des mitrailleuses. Il ne faudrait pas s'exagérer la force numé- ■ rique des partisans de Liebknecht, mais ii convient de ne pas la regarder non plus comme négligeable. A moins que le gouvernement ne prenne des mesures adéquates, Liebknecht pourrait devenir inquiétant. LE GOUVERNEMENT DE BERLIN SE RETIRERAIT Les dernières informations parvenues à Berne présentent la situation de Berlin comme assez critique Le gouvernement est désemparé et hors d'état de prendre une attitude vraiment nette. Il songerait à se retirer. La situation en Autriche LA HAINE DE LA PRUSSE De Genève: On mande de Vienne au journal «La Suisse», qu'en raison de la misère régnant dans tout le pays, le peuple hait l'Allemagne et surtout la Prusse, cause de tous ces malheurs. Ce ne sont que les cercles intéressés qui font miroiter une alliance future avec l'Allemagne. Le peuple n'en veut plus. Il existe toujours un fort courant monarchiste en Autriche allemande. LA VIE A VIENNE Depuis la signature de l'armistice, les Viennois riches ont repris avec excès la vie de plaisir. La ville s'est peuplée d'autos et d'équipages; les théâtres regorgent tle monde. A deux pas du luxe déployé sur la Ringstrasse, une foule morne et have souffre de faim. Dès que des prisonniers alliés se montrent, ils sont acclamés comme des libérateurs, particulièrement les Français. CZERNiN FONDE UN PARTI NOUVEAU Le comte Czernin vient de fonder un grand parti bourgeois démocratique. Son programme, qu'il a exposé au cours d'une réunion, comporte notamment une union économique avec les Etats slaves, une séparation complète d'avec l'Allemagne et une opposition contre toute idée pangermaniste. Le mouvement anti-allemand prend de jour en jour une plus grande extension. Les journaux viennois publient tous des articles prédisent une catastrophe économique en cas d'union avec l'Allemagne. Les social-démocra-tes essaient en vain d'opposer une résistance à ce mouvement par des moyens terroristes. La dette de guerre de l'Autricheh-Hongrie s'élève à 128 milliards de couronnes. L'EX-SOUVERAiN ATTEND L'empereur Charles vit très retiré avec l'impératrice Zita, dans le château d'Eckartsau. Personne ne s'occupe de lui. Les autorités le traitent comme un simple particulier et lui délivrent comme à tout le monde, une carte de pam et une carte de graisse. L'ex souverain, au fond de sa retraite, suit cependant avec grande attention tout ce qui se passe dans ses anciens Etats. Il se préoccupe beaucoup des diverses assemblées nationales qui vont se réunir bientôt. Il espère que ses partisans les plus déclarés qui se rencontrent dans l'aristocratie et le clergé réussiront à lui sauvegarder tout au moins une couronne. A tout mettre au pire, il se contenterait d'un Tyrol indépendant. i La situation en Hongrie UNE CRISE MINISTERIELLE On annonce de Budapest que le gouvernement hongrois ne pourra plus se maintenir longtemps dans sa composition actuelle. On considère comme certaine une crise ministérielle, qui sera probablement résolue par la constitution d'un ministère purement socialiste.Le comte Karolyi, actuellement président du Conseil, deviendrait président de la République.LES ELECTIONS Malgré les difficultés et les complications de toutes sortes qui rendent chaque jour plus pénible et plus précaire la position du gouvernement hongrois, celui-ci n'en veut pas moins convoquer et réunir à bref délai la première Assemblée nationale. Les élections auront lieu au cours du mois prochain, si ce n'est pas absolument impossible. On sait bien que les troupes étrangères occuperont alors plus de la moitié du pays. Cependant les élections se feront lors même que 200 ou 250 des 453 districts électoraux ne pourraient procéder au scrutin. Le nombre des électeurs atteindra sept millions au total. 3,800,000 personnes, qui étaient privées du droit élecoral jusqu'à la révolution, participeront désormais à la vie publique. Dépêches diverses UNE ALLOCUTION DU PAPE Répondant à l'adresse des cardinaux, lue par le cardinal Vanutelli, le Pape, a constaté qu'il peut recevoir les souhaits de Noël avec joie, et pour la première fois depuis la cessation des hostilités. Il rappelle qu'il a fait tous ses efforts pour hâter la paix.il souhaite que les décisions du Congrès de la Paix aient pour conséquences le-rétablissement de l'ordre et la renaissance des sentiments d'hu-! manité. LES ILÊS AALAND i La presse finlandais manifeste une intransi-j geance absolue dans cette question. Le «Huf-; vudstadsbladet» écrit que les relations de bon voisinage entre la Suède et la Finlande persisteront seulement si les îles Aaland restent politiquement liées à la Finlande. Le «Suometar» affirme que la Finlande ne doit en aucun cas souscrire la cession des lies Aaland, mais au contraire insister fermement sur son droit. UN HOMMAGE A M. CLEMENCEAU On mande de Montevideo: Au Sénat le sénateur Julio Maximo Coca, directeur du journal «El Dia», et l'un des hommes les plus en vue de la nouvelle génération, -a déposé une motion, demandant quqe l'on place à demeure, dans le salon de réception du Palais législatif, le portrait de M. Clemenceau, président I du Conseil des ministres de France. Le sénateur Coca, après avoir fait l'éloge de M. Clemenceau, déclara qu'un tel hommage s'adresserait à l'homme qui a représenté avec le plus de relief et de puissance l'es-! prit.latin, et que cette manifestation témoi-j gnerait du rapprochement qui s'est produit • entre les nations et les hommes de l'ancien et ; du nouveau monde. EN HOLLANDE Parlant d'un article publié récemment par le «Telegraaf» d'Amsterdam et qui précisait le rôle joué par le général Van Heutz lors de l'arrivée de Guillaume II en Hollande, le ministre des affaires étrangères a déclaré à la seconde chambre des Etats-Généraux qu'une enquête a prouvé qu'il n'y a pas un mot de vrai dans l'assertion selon laquelle le général Van Heutz aurait invité l'ex-kaiser à se rendre en Hollande. Le gouvernement hollandais considérerait une telle invitation comme un acte arbitraire contraire à la neutralité, contre lequel il n'hésiterait pas à prendre des sanctions. LES VICTOIRES DE L'ENTENTE FETEES A VARSOVIE Dans toutes les églises de Varsovie on a célébré des offices d'actions de grâce pour les victoires de l'Entente et, en même temps, on a dit des prières pour que le résultat des conférences de paix soit favorable à la Pologne. A la cathédrale assistaient, entre autres, le général Pilouski, délégué du Comité national polonais de Paris,et tous les consuls étrangers. A l'issue de la cérémonie s'est formé un immense cortège, qui a parcouru les rues de capitale, pavoisées de drapeaux polonais et alliés, en poussant les cris répétés de: «Vive Dumwski!» (président du comité susmentionné); «Vive Allaire!» (commandant en chef de l'armée polonaise en France); «Vive l'arméel Vive les Alliés!» En passant devant l'hôtel Bristol, où demeurent les correspondants de la presse française, anglaise et américaine, les manifestants leur ont fait de chaleureuses ovations La question des chaussures Nous avons à peine vécu les premiers jours de l'hiver que tout le monde se plaint de la cherté des chaussures, de leur mauvaise qualité et de leur excessive rareté. Si le fameux système des licences et du contrôle gouvernemental n'existait pas, nous aurions immédiatement à enregistrer des exemples d'initiative. Nombreux sont nos commerçants qui sauraient se procurer, à des prix raisonnables, de bonnes chaussures à l'étranger. Mais grâce au système nouveau, — au sujet duquel les réclamations sont unanimes dans la presse, — on ne songe pas à se procurer des chaussures toutes faites, mais les matières premières nécessaires à leur confection. Et les dirigeants de la Bourse aux cuirs, à Bruxelles, estiment que les évaluations d'achat, pour un mois seulement, atteindront 80 millions de francs. Ici une fois encore, on voit trop grand et trop théoriquement. Qu'on laisse donc les industriels de la chaussure travailler à leur guise. Sans avoir des millions, si on leur facilite l'entrée de la marchandise, ils arriveront très vite à un résultat qui sera palpable, et immédiat. Tandis que si l'on encommissionne cette affaire, on a la certitude d'être muni de chaussures d'hiver pour célébrer la prochaine fête du 14 juillet- A NOS ABONNÉS L'Administration «les postes mettra incessamment en circulation les Quittances d'abonnement au MATI1V pour 1919. I>e prix de l'abonnement est actuellement fixé à 84 tVnnce par an. Nous prions nos abonnés de réserver bon accueil à nos quit* tances. • • • deux de nos abonnés de l'agglomération anversoise, de province, de Hollande et du Grand-Duché de Luxembourg,antérieurement servis par la poste, sont priés de faire renouveler leur abonnement à l'administration des postes de là région. Le ravitaillement De partout nous viennent de bonnes nouvelles sur les stocks visibles et le spectr# de la famine paraît définitivement verrouillé dans la boîte aux apparitions. D'autre part, dans des annonces, des produit» alimentaires, des tissus, des vêtements confectionnés, des chaussures sont offerts, en Angleterre, à de prix parfaitement raisonnables. Cela a l'air de marcher assez bien. Mais chez nous cela ne marche pas du tout. On nous promet un merveilleux avenir, mais le présent n'est pas particulièrement joyeux; c'est toujours demain que nous allons jouir des bienfaits d'une organisation transcendante. N'organise-t-on pas un peu trop et la préparation de cette organisation n'absorbe-t-elle pas un temps précieux? D'aucuns marchent to"iït bonnement de l'avant et ne s'en trouvent pas mal: en cas de nécessité, des moyens de fortune sauvent un vaisseau en perdition. A force de préparer une organisation, nous arriverons à l'établissement d'un... provisoire. C'est notre grande spécialité et nous ne saurions trouver une plus belle occasion de nous distinguer. VWV Les indésirable» Cela n'est pas très clair: M. Vandervelde, ministre de la Justice, déclare que, jusqu'à présent, aucun permis de séjour n'a été accordé à des Allemands. D'autre part, la sûreté publique a reçu l'ordre d'expulser tous les sujets allemands et autrichiens dès l'instant où ils ant servi l'ennemi, soit dans les services militaires, soit dans les services civils. Et la sûreté, renforcée, dépouills les dossiers d'étrangers et introduit des propositions sur les affaires d'expulsion ois de permis de séjour. De quoi nous devons conclure, e® définitive, que l'on dépouille tranquillement des dossiers des boches, que l'on fait des enquêtes pour savoir s'ils ont servi à titre militaire ou civil et qu'on laisse parfaitement tranquilles, sans même leur imposer de permis de séjour, ceux qui n'ont pas servi leur pays. Cela n'est pas ordinaire. On semble trop oublier que nous sommes toujours en temps de guerre et que, militaire ou civil, mais toujours espion, le boche est un particulier indésirable que le premier souci d'un gouvernement sérieux doit être d'expulser sans autre forme de procès. vwv On demande des chevaux Toutes les administrations communales ont, par ordre de l'occupant, tenu des états précis renseignant les propriétaires belges de chevaux ainsi que le nombre de chevaux réquisitionnés chez chacun d'eux. Il serait donc très simple de réunir une liste complète des bêtes enlevées en Belgique et il serait encore plus simple de les remplacer par des bêtes encore en service en Allemagne, en payant celles-ci au même tarif que celui mis en vigueur par les Allemands eux-mêmes. Il n'y aurait pas la une mesure de représailles, mais une restitution pure et nette, qu'on l'on pourrait très facilement étendre à tout ce que les boches ont délibérément volé en Belgique et qu'on pourrait très facilement récupérer chez eux. vwv La petite place sans nom Elle est sise vers le milieu de la rue Nationale, entre les rues des Prédicateurs et du Sureau,et sert presque quotidiennement de champ clos aux batailleurs du quartier, hommes et femmes indifféremment. Lorsqu'une bagarre n'y déchaîne pas des bandes de curieux, elle sert de centre de réunion,à une jeunesse fort turbulente en ses ébats spéciaux qui comportent des arrachages de sonnette, des coups de pied aux portes, le dépôt d'immondices dans les boîtes aux lettres, etc. Pourquoi: 1. ne pas baptiser cette petite place; 2. y établir à demeure un agent de police; 3. y édifier une aubette pour les trams 3 et 4 à qui s'y arrêtent? vyvv La II' D. A. La deuxième division d'armée qui tient garnison à Anvers depuis un mois, nous quittera le 6 janvier pour se rendre en Allemagne où elle remplacera la quatrième division.vwv Où sont les trains ? Il n'y a pas de trains pour transporter les vivres, il n'y en a pas pour rapatrier les prisonniers, il n'y en a pas pour expédier en Allemagne les boches indésirables, il n'y en a pas pour le transport des engrais

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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