Le matin

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s.n. 1914, 14 Juli. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/154dn40s3t/
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«.'■ Mardi 14 Juillet 1914 H USX PAGES - CIMCJCSKMf SMËS 21me Année — N° 195 RÉbACTION 3S)V!EtLLE BOURSE, 39 |' 'H '>' AIW'VEIÎ.S V Téîéplior.3 Rédaction : 21'î' ^_K»oiiH-e3Ctxen'tÉ3 : (Un ail fr. 12.00 S Anvers < Six mois ..... 4î.ïîO A /Trois mois .... 3.ÎÏO (-Un ail . . . • . . Btî.tfîO F [ktérieur < Six mois ©îïO /Trois mois .... îî.OO I ÉrRAKGEB : France, Angleterre, Allemagne et Union [ postale, iwr trimestre, fr. 9.00. — Hollande et [ Grand-Duché, rar trimestre, fr. K.OO, I/aboniiûinent se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VI E! LLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Administration : S6] C. de CAUWER, Directeur jA.jmoiices : Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 ,$ÎO Faits divers corps id. > 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers An id. > 9 00 La Ville id. > 5 OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et do l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 C». —nn" JOURNAL QUOTIDIEN Les objections contre la R. P. intégrale La discussion dans la presse de la R. P. intégrale, restée longtemps dans le domaine ['de la théorie, gêne énormément la presse [catholique, qui va chercher ses arguments dans quelques rares journaux d'opposition qui ne paraissent pas comprendre exactement la question. Il faut d'ailleurs reconnaître qu'en fait [ d'objections sérieuses, il n'y a pas grand'-I chose à relever. ; Sur les défectuosités du système actuel, tout le monde est d'accord, même ceux qui [combattent la R. P. intégrale. On ne nie plus l'influence prépondérante [du découpage, factettr dont on a méconnu si longtemps l'importance. Exacte pour une circonscription, la R. P. ne l'est plus pour [plusieurs, et les écarts dépendent exclusivement du nombre et de l'étendue des cir-jconscriptions électorales. Nous avons noté, sous ce rapport, l'aveu [du XXe Siècle, qui a reconnu qu'en découlant le pays autrement, on pourrait enle-;ver des sièges aux catholiques. Qu'est-ce donc, nous le demandons, qu'un système électoral dépendant de semblables [particularités? En quoi mérite-t-il le nom [de proportionnel? Quel est l'argument qui le justifie? On comprend la loi brutale du nombre;, on comprend le système majoritaire. On ne comprend pas la qualification de [proportionnel d'un système qui, s'il . l'était réellement, devrait aboutir à l'élection | de 38 catholiques, 22 libéraux, 27 socialistes [et un daensiste et qui aboutit à l'élection ; de 41 catholiques, 20 libéraux, 26 socialistes et un daensiste. Ce système n'est pas pro-Iportionnel du tout. Qu'oppose-t-on à la R. P. intégrale? Des complications, des opérations «im-l.posantes et compliquées» du bureau central répartiteur de Eruxelles, la réduction du rôle de l'électeur à celui de machine à voter, lie vote, à Arlon, involontaire, pour un candidat de Maeseyck. Quelles plaisanteries! Les opérations du bureau répartiteur seraient enfantines dans les trois systèmes que nous àvôiis exposés. II nê faut pas même un calculateur émérite pour les effectuer en une heure. Ce sont quelques opérations tout à fait élémentaires qu'on nous représente comme une sorte de calcul astronomique encombré d'incertitudes.Que les détracteurs de la R. P. intégrale essayent donc, au lieu de critiquer, ils verront qu'il ne faut réellement pas se fouler les méninges pour établir les résultats totaux pour une élection. Résultats totaux; nous insistons. Il ne s'agit pas d'utiliser les déchets; la R. P. intégrale n'a rien de commun avec l'art d'accommoder les restes; elle consiste simplement à rectifier, d'après les totaux, les erreurs d'un système qu'il n'est pas besoin de changer, afin de modifier le moins possible les lois électorales. Que nous parle-t-on de reports, de. suffrages émis à Arlon et valant à Maeseyck? Nous connaissons bien plus fort que cela. Notre système électoral reporte... des populations.Constitutionnellement, il doit y avoir un oéputé par 40,000 habitants. Et à Thuin, il y a un député par 46,000 habitants, alors qu'à Termonde il y en a par 35,000 habitants. L'excédent de Thuin compte autre part et Termonde pro-Jte d'excédents venant d'ailleurs. Est-il rien de plus baroque? En principe, électeurs en trop de Thuin votent à ^uin; maïs dans la pratique, c'est absolument comme s'ils votaient ailleurs. [ Dans l'ensemble, il est vrai, le nombre ™es députés est exact, c'est-à-dire que l'on [ ait application de la représentation proportionnelle intégrale pour la détermina-won du nombre des députés de chaque arrondissement et qu'on ne veut pas la faire P°w chaque parti: La R. P. intégrale s'accorde avec l'ensemble du pays en nombre et pas en genre. Quelle singulière grammaire électorale! Et quand même un suffrage d'Arlon vaudrait à Maeseyck? Qu'importe si c'est un Suffrage de parti. Celm qui veut voter pour un candidat ^terminé v°te à côté du nom de ce candi-aat et son vote compte exclusivement pour ce candidat et vient grossir le nombre de '•'tirages lui revenant naturellement par \a cascade tombant de la tête de la liste. : Les autres électeurs, les neuf dixièmes, Îenx qui votent dans la case de tête, ne sa-i absolument pas à qui va profiter leur ote. Ce vote peut même contribuer à faire rmh-Un can(^idat qui ne leur est pas sym-jphique. Ils votent en réalité pour un par-ou, si on le préfère, et ce qui revient au I rlo'me' 70tent P°ur le premier candidat I (mi j! ^ont l'excédent profite à ceux I (« • su*vent. Il leur est donc indifférent I fanvl 'eur suffrage aller, autre part, à un ■êtr leur Pal"ti si ce suffrage doit Ire ! Préfèrent évidemment que | r, ,a§e ne soit pas perdu. ■ élM 'a^ rïes rePorts dans notre système ■ tirm on utilise les excédents, on pra-■i3ai e a cascade des suffrages d'un candi-I s'airV'n au^re d'un même parti. Pourquoi I e«r en chemin, pourquoi ne pas allei jusqu'au bout du système. On a bâti un édifice électoral, et l'on a oublié le faîte. | Les candidats, nous dit-on, auraient le droit de déclarer qu'ils appartiennent à tel groupement électoral déterminé, pour . s'apparenter. Pas du tout! Cette façon de comprendre l'apparentement appartient à la catégorie des liaisons dangereuses. Ce sont les groupements électoraux, les électeurs faisant les présentations, qui doivent au contraire réclamer l'apparentement par l'intermédiaire d'un organisme central, afin d'écarter de l'apparentement les candidatures : dissidentes ou fantaisistes. Vous voulez lutter isolément; vous voulez vous séparer d'un parti, ou constituer un parti à vous tout seul, vous renoncez à l'apparentement et vous en portez la peine. Cela est absolument naturel. En somme, nous l'avons démontré à maintes reprises, rien n'est plus facile à réaliser que la R. P. intégrale. Cette réalisation constitue une simple rectification d'un résultat inexact et, pour la faire, il existe plusieurs procédés à peu près aussi simples les uns que les autres. Personnellement, nous en sommes arrivés au plus simple de tous- ces procédés: la restitution brutale des sièges en trop aux partis lésés, dont la modalité importe fort peu. C'est un procédé que tout le monde admettra et comprendra. Mais si l'on veut une formule, un système, on a encore le choix. Celui de M. Thor-vald Kornemp, ou du moins son principe, que nous exposions l'autre jour, est aussi ingénieux qu'élégant t,et d'une facilité d'application élémentaire. En tout cas, ni l'équité ni la régularité du système actuel ne peuvent être défendues. Une correction s'impose et ne peut être trouvée que dans la R. P. intégrale. Jean Mathieu Carnet de route (Correspondance particulière du Matin.) De Lisbonne à Alger Alger, 5 juillet. Le trois juillet au matin, après que nous eûmes subi le roulis, le tangage, l'emportement, l'agitation et tous les caprices d'une mer notoirement fantaisiste, après que nous nous fûfnes divertis à loisir du vol des mouettes et du plongeon en demi-cercle des marsouins, l'aube splendide incendia les côtes abruptes et rouges du Portugal, et le Princess Alice pénétra dans l'estuaire magnifique du Tage. Le fleuve splendide vient se perdre en mer par une embouchure d'environ deux kilomètres. Une heure de navigation à peine et voici, sur la gauche, parmi l'ondulation douce des collines, Lisbonne, grise et rose, étagée sur la rive à faible hauteur, mais étendue, par contre, sur une distance considérable. La rade, qui est l'une des plus belles du monde, offre un ancrage aisé aux navires des plus forts tonnages. Un mur de quai d'ailleurs longe la meilleure partie de la ville et mord même la rive à l'extrême Est, de manière à former une espèce de bassin. Quelques grands cargo-boats s'y trouvent amarrés, mais les passants comme nous laissent tomber leur ancre au beau milieu du fleuve, où l'espace est si large que trois d'entre eux, placés sur un même rang, peuvent virer de bord au gré de la marée dans le moindre inconvénient. Autour de la Princess Alice c'est une pittoresque agitation de pet'ts vapeurs et de canots de tout genre. Le médecin de quarantaine monte à 1 ord, et la douane, et la poste. Un tas de gens en outre guettent le passager à sa sortie pour lui vendre des cartes postales et lui proposer des excursions dans l'intérieur.Nous prenons place dans un «tender» du Lloyd. qui va nous mettre à terre. Parmi nos compagnons, c'est une joie. Les dames ont arboré leurs toilettes les plus coquettement estivales; les messieurs, des pieds à la tête, sont mis en piqué blanc. Depuis hier, le jeune diplomate qui s'est attardé sur le gaillard d'avant avec une délicieuse petite Polonaise minaudant comme une chatte enfiévrée — la mer était phosphorescente et la lune y traçait la plus merveilleuse colonne torse de feu pâle — a confié sa femme au petit jeune homme à monocle et casquette marine, monté à Southampton. On lit le Bœdecker par couples : « Klopstock, divin Klopstock !... » Le brasseur munichois s'est pris d'une rage photographique. Les jeunes mariés se conforment au précepte: «Adore et tais-toi». Tout cela, pêle-mêle, finit par accoster au petit débarcadère où des automobiles nous attendent qui nous conduiront, à quinze kilomètres d'ici, au parc de Monserat et au château de Cintra. Lisbonne, parmi les fulgurations aveuglantes du grand soleil qui la pénètre, avec ses | rues aux maisons basses — les constructions n'ont le plus souvent qu'un seul étage — et ses palais réunis à la Praça do Commercio, à la Praça Von Pedro et à VAvenida da Liber-dade (avenue de la Liberté, ô pauvre petit Ma-noël !), fait l'effet d'une grande ville éparse. Elle manque de cohésion; elle manque un peu de circulation aussi. Mais ce qui est incomparable, ce sont ses plantations, ses avenues de palmiers géants, ses platanes, ses ormes. Les autos qui nous emportent brûlent tout cela avec une rapidité à mon gré excessive, mais nous n'avons que quatre heures pour visiter Cintra; aussi nos chauffeurs en mettent-ils tant qu'ils peuvent. Et quel pavage, Anversois, mes amis ! Imaginez le pavé de la chaussée de Berchem, dans deux ou trois cents ans, sans restauration d'aucune sorte. Des ornières, des fondrières, des ravins que i couperaient des rails de tramways. Nos autos chevauchent tout cela à une allure Indescrip-tible, sous le regard tranquille et noir des ser- ; ! gents de ville méridionaux. 1 Nous sortons ainsi de Lisbonne et gagnons .me campagne de roche aride que décorent l'aloës, le figuier et le pin parasol. Devant nous se dresse une montagne tout embroussaillée, touffue, inaccessible. Un château la lomine; c'est le domaine royal de Pena, au-ourd'hui parc national. Plus bas, derrière les mmosas arborescents, les palmiers, les fougères géantes, les magnolias et les goyaves, se cachent le village de Cintra et les jardins de Monserat. Oh I ces jardins ! Un Anglais, M. Fred Cook (encore !), y possède une villa mauresque construite par son grand-père. C'est une blanche merveille de colonnettes enchevêtrées, d'ogives. trilobés, de balustres ajourés, vraie den-;elle de pierre où s'intissent toutes les résilles ïes plus folles plantes grimpantes, fleuries de rouge, de mauve et de jaune d'or comme un conte persan. Autour, c'est le dédale des allées où bondissent les cascades, où s'incurvent Les berceaux de roses, où s'éventent les pal-nés, dans un encombrement inouï de géraniums, d'héliotropes, de fuchsias. Mais il faut poursuivre notre route. En re-iescendant nous trouvons, à mi-côte, l'ancien château de la vieille reine Maria Pia, austère construction blanche, hybride produit d'un style gothique revu par les Abencerages. Il est près de deux heures lorsque nous réembarquons. Je néglige de vous dire que, chemin faisant, nous avons crevé deux fois et failli, pour dix centimètres, écraser un enfant et un petit cochon. Le diplomate a perdu son chapeau, mais le petit jeune homme qui flirte avec sa femme a mis pied à terre tout le suite pour aller le lui rechercher. * * » Ce matin, nous avons doublé le cap Vincent et découvert le cap Spartel. Dans une gloire d'azur clair, parmi les échancrures nettes que découpe sur l'horizon la chaîne majestueuse de l'Atlas, voici toute rose et blanche Tanger, puis, en face sur la rive d'Europe, Tarifa. Dans une anse de la côte, Algési-ras s'étend nonchalamment au bord de la mer bleue et soudain, masse triangulaire et lourde, plantée en sentinelle dans le détroit, c'est le rocher de Gibraltar. Ce rocher, comme tous les rochers que l'on aperçoit ici, verdoie, planté de broussailles ou d'herbe rare. Mais l'énorme bloc de granit rouge, que les Anglais ont transformé en citadelle, se hérisse en outre de poteaux télégraphiques, d'antennes de T. S. F. et d'une quantité de bâtiments rectilignes, énormes et carrés, qui sont des casemates et des casernes. Une langue de terre basse relie le rocher au continent et la, petite localité de quinze cents âmes qu'est Gibraltar s'abrite peureusement derrière. On »vvet à »rr verser le détroit dans toute sa longueur une heure au moins, durant laquelle on aperçoit constamment et distinctement la rive d'Europe et la chaîne altière des montagnes d'Afrique. Le fort anglais se présente en dernier lieu; puis, au delà, tout de suite les rives se séparent de plus en plus, et l'on vogue en Méditerranée. Le rocher dépassé nous révèle à présent sa masse vraiment colossale. On dirait d'un immense lion rampant, prêt à bondir vers le cœur de l'Espagne. Mais ce lion est tout couvert d'une vermine de canons. Et voici que la cloche du bord retentit furieusement tout à coup, sonnant on ne sait quel tocsin. C'est sur le moment même une , ruée de tout l'équipage vers l'avant du navire. Le signal d'alarme I « Il brûle ! » s'écrie quelqu'un. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tous les tuyaux d'incendie ont été déroulés, équipés, mis bout à bout. Les Japonais de l'équipage ont exécuté la meilleure partie de ce travail. Cinq, six lances déversent et crachent éperdument leurs torrents d'eau fraîche... dans la mer. Mais oui, ce n'était qu'une manœuvre. C'est égal, elle a été exécutée avec une précision toute germanique. Les passagers rassurés sont très contents. Les matelots aussi, mais pour des raisons différentes. La corvée est terminée, et cependant que le plus beau coucher de soleil indigo embrase et dore toute la mer. les marins reprennent à grands cris, à grands éclats de rire, les interminables parties de main-chaude dont ils charment leurs loisirs. Nous naviguons toujours en vue de la côté d'Europe. La mer bleue se brise en nappe de mousse blanche sous la proue. Les couples ont repris leur flirt. Nous serons devant Alger demain après-midi. René Sancy. LES FAITS OU JOUR M. DE HARTWIG La mort de M. de Hartwig a provoqué la plus douloureuse émotion dans tous les milieux serbes. Plusieurs journaux ont publié des éditions spéciales contenant le portrait de M. de Hartwig, et une notice biographique sur le ministre de Russie. Tous lès journaux de Belgrade ont consacré de longs articles à l'éloge du diplomate, rappelant les services rendus par lui à la Serbie dans les moments les plus critiques, et tous, après avoir insisté sur les profondes sympathies qu'aVait pour le peuple serbe M. de Hartwig, qui fut un grand slavophile par les sentiments et par la raison, ajoutent que l'ancien ministre de Russie à Belgrade était l'une des personnalités politiques et diplomatiques les plus marquantes de l'Europe. On assure qu'en témoignage de la gratitude du peuple serbe, un monument commémoratif sera élevé à Belgrade à M. de Hartwig. Autre son de cloche. — Après la Zeit et la Nouvelle Presse libre, les différentes feuilles viennoises ont consacré des articles plus ou moins hostiles à ce diplomate qu'elles avaient toujours présenté à l'opinion autrichienne comme l'incarnation du panslavisme et d'une coalition balkanique contre l'Autriche-Hon-grie. La Reiehspost écrit: La Russie perd en son ministre à Belgrade un de ses diplomates les plus capables mais aussi le plus dangereux. Toute sa pensée et son action étaient tournées vers un double but: assurer à la Russie l'hégémonie des Balkans jusqu'à la mer Egée et humilier et affaiblir l'Autriche-Hongrie en allumant à ses frontières un incendie qui devait finalement la i détruire. Il s'était en dernier lieu donné la tâ- c che de tirer la Serbie du mauvais pas où l'a c mise le crime de Serajevo. Le doigt de Dieu : l'a touché et il gît froid et raide sur son lit fu- < nèbre. 1 D'autre part, les journaux allemands ne se < montrent pas plus réservés: La Gazette de Francfort écrit: La mort 'de M. de Hartwig se produit à un - moment où son influence se serait fait, com- ; me précédemment, fortement sentir. Malgré \ son nom allemand, le ministre de Russie à j Belgrade était un vrai Russe et il sut faire - comprendre aux Etats balkaniques et en par- ; ticulier aux Serbes la mission slave de la : Russie. Son talent pour nouer des intrigues £ sans être remarqué et faire sauter au bon ] moment les mines qu'il avait préparées et ; placées était remarquable. Mettant tout son : savoir-faire exclusivement au service des in- : térêts de la Russie, il était devenu avec M. Is- ; volshi, l'homme le plus détesté du gouverne- i ment viennois. < La Gazette de Cologne s'exprime en ces ter- l mes: | Le plus ardent partisan de la cause pansla- ; ve est mort. Il ne manque point d'hommes à ^ partager ses idées. Il est à désirer dans l'in- térêt de la paix européenne que le futur mi- j nistre de Russie à Belgrade soit un homme t moins fanatique. < Fox. | Etranger ; La politique anglaise \ LES GENS DE L'ULSTER A L'ŒUVRE j LONDRES ,13. — Le correspondant du Daily j Mail, à Belfast, annonce qu'on a tiré des coups de revolver et qu'on a jeté des pierres au cours d'une bagarre samedi soir à Kibrea, dans le comté de Derry, entre des nationalis- i tes et des unionistes irlandais. ■ Le correspondant du Daily Express, à Lon- ; donderry, envoie à son journal une histoire sensationnelle suivant laquelle une centaine de volontaires de l'Ulster auraient capturé samedi les armes et les munitions confisquées mercredi par la douane de Londonderry. On était en train de transporter les armes et les munitions de Londonderry à Douglas, avec -une escorte de 10 policiers armés, quand à la gare d'Enniskillen les volontaires ont' cerné le train, le revolver au poing. La police n'a pu faire aucune résistance et les volontaires ont enlevé les armes et les munitions dans des au-tomobiles.LES SUFFRAGETTES LONDRES, 13. — Le Daily Mail dit qu'on a découvert une bombe dans l'église St-John, à Westminster. Une femme, nommée Anni Bell, suffragette connue, a été arrêtée. Les suffragettes ont brûlé hier matin la plus : grande partie de la gare de Blaby, près de ; Leicester. Les pertes sont évaluées à 500 1. st. Le Morning Post estime que depuis le commencement 1913 les pertes matérielles causées par les suffragettes s'élèvent à 384,000 1. st. La situation en Orient INSURGES ET EPIROTES EN ALBANIE DURAZZO, 12. — Soir. — On annonce que les insurgés se sont emparés de Bérat, à midi. JANINA, 13. — Sur l'ordre formel de Zogra-phos, les troupes épirotes qui ont participé à la prise de Coritza ont suspendu leur marche sur Bérat, elles s'abstiendront de toute occupation de territoire au delà de la zône délimitée par l'accord de Corfou. L'assemblée épirote continue ses séances à Delvino. L'EMPRUNT BULGARE SOFIA, 13. — Le ministre des finances a déposé aujourd'hui à la Sobranié le contrat d'emprunt de 500 millions de 'rancs qui a été signé hier. Les débats commenceront demain. LES GRECS EN ASIE MINEURE ATHENES, 13. — La presse athénienne manifeste une nouvelle nervosité par suite de nouvelles venant d'Asie Mineure et relatant que des persécutions seraient exercécs contre des Grecs. La Nca Emera dément que M. Venizelos ait cherché à entamer des négociations confidentielles avec la Porte pour solutionner la question des îles. Le journal dit qu'au contraire M. Venizelos a déclaré à Hilmi pacha, au cours ' de son séjour à Vienne, qu'il refusera toujours 1 d'entendre parler de cette question, qui a été tranchée en faveur de la Grèce, par les puissances.Le journal conclut: «Du reste, tout arrangement ou transaction est essentiellement impossible puisque la Porte demande le retour à la Turquie de Chio et de Mytilène. » Dépêches diverses INCENDIE A BORD D'UN CROISEUR ANGLAIS PORTSMOUTH, 13. — Un incendie s'est déclaré ce matin dans la soute de charbon du croiseur Minerve. On a pu l'éteindre après de très grands efforts et après avoir opéré le déchargement de 40 tonnes de charbon. GREVE A LIVERPOOL LIVERPOOL, 13. — La grève a éclaté parmi les employés de la direction des docks de la Mersey. La grève est restreinte aux jeunes gens qui travaillent aux locomotives et à la , force hydraulique, mais elle menace le trafic ' du service des navires. Une belle carrière M. Auguste Possemiers La démission de M. Auguste Possemiers a 'té acceptée hier soir. Le moment nous paraît ionc venu de retracer ici la longue et brillante •arrière de celui qui, pendant plus de qua-'ante années, fit partie de l'administration ■ommunale. M. Possemiers est né à Wilryck le 24 juil-et 1847. Dès 1860, il entre dans un bureau de :ommerce, mais il reprend bientôt ses études >our remporter tous les premiers prix à l'Athé-lée et se classer quatrième sur 88 concurrents t l'examen d'admission de l'Ecole militaire. Après avoir été envoyé à la frontière en .870, pendant la fermeture de l'école, M. Possemiers est nommé sous-lieutenant en 1872 ît, un an plus tard, il est élevé au grade de ieutenant adjudant-major du génie. Enfin, en anvier 1874,' M. V. Limauge l'appelle à la lirection des travaux que la Compagnie im-nobilière de Be'gique se proposait d exécuter ur l.es terrains de l'ancienne citadelle du Sud. ci se termine la carrière militaire de M. Pos-lemiers, qui démissionne au moment d'être nommé capitaine, pour entrer au service de .a ville en qualité de chef du secrétariat et :ecrétaire particulier du bourgmestre Léopold le Wael. Il assumait ainsi une bien lourde tâche, car :ette époque fut féconde en négociations, en jrands travaux et en transformations impor-antes. C'est ainsi que, dès son entrée en foncions, M. Possemiers dut s'occuper dlassurer .e concours financier de l'Etat à la construc-ion du nouveau Musée dont MM. les archi-ectes Winders et Van Ryck dressèrent les >lans. Citons, parmi les autres événements et ravaux importants de l'époque : la restaura-ion complète de l'hôtel de ville, la réorganisation de l'Académie en 1878 et la fondation l'un Institut supérieur des Beaux-Arts, l'achat, lu prix de 1,200,000 francs, du musée Plan-in et son installation, 1-a création des nouveaux quartiers du Sud avec la percée de la *ue Nationale, qui entraîna l'expropriation de 150 immeubles, et l'assainissement du quartier le St-André, les admirables fêtes du 300me tnniversaire de Rubens, qui coûtèrent un lemi-million, la transformation de l'école de nusique en Conservatoire royal flamand, etc., 3tC. Nous arrivons ainsi à la fin de 1879, date à laquelle M. Simillion, chef du 4me bureau, céda à M. Possemiers la direction du bulletin communal. Deux ans, plus tard, M. De Craen, secrétaire de la ville, donne sa démission et est remplacé par M. Fr. De Brauwere, qui iémissionne à son tour en 1898 pour céder sa place à M. Auguste Possemiers, dont la nomination < est approuvée le 5 août 1898 par la Députation permanente. Mais, sous le « règne » de M. De Brauwere, 'activité de M. Possemiers, chef du secrétariat, ne s'était pas ralentie.Qu'on en juge: après ivoir dirigé les fêtes du 50me anniversaire 3e l'indépendance belge, il organise en 1885 le premier cortège aux lumières, qui fut un succès triomphal, et le premier festival permanent, s'assurant la participation de 503 sociétés de musique ! Les cortèges aux lumières et les cortèges carnavalesques sortent, dès lors, tous les ans, mais ils sont éclipsés en 1892 par l'inoubliable Landjuweel qui fut con-luit par M. Possemiers. Et à peine avait-il remporté ce nouveau succès qu'il élaborait, ivec MM. Jan Adriaensen, inspecteur des écoles, Frans Van Kuyck et Max Rooses, les plans le ce Vieil Anvers, servilement imité depuis lans toutes les autres expositions internationales.Infatigable, M. Possemiers présentait, deux ans plus tard, -e plan d'un Opéra flamand à clever au milieu de la rue Leys ; mais ce projet fut écarté par le conseil communal en raison des sacrifices considérables que sa réalisation devait entraîner. Elevé au rang de secrétaire communal, M. Possemiers s'est attaché surtout, par une longue série de notes de service, à introduire plus rVordre, plus d'unité et plus de régularité dans l'organisation et le travail des divers bureaux. Et si l'on considère que l'administration centrale, qui, en 1881, groupait 92 employés, en comptait 143 en 1898 et 263 en 1914, on aura une idée du caractère absorbant de cette besogne. Quelques titres pour finir : M. Possemiers est membre d'honneur de l'Association de la Presse belge, membre de la Société des Amis des orphelins, président d'honneur de l'Association des secrétaires communaux de l'arrondissement d'Anvers, membre fondateur de la Ligue Anvers-en-Avant, etc., etc. Décoré en 1894 de l'ordre de Léopold, officier de l'ordre de la Couronne, décoré de la croix civique de Ire classe et de la médaille commémorative du règne de Léopold II, M. Possemiers a été honoré en outre et dans l'ordre des distinctions suivantes : 1885, officier d'Académie ; 1899, officier de l'ordre de la Couronne d'Italie ; 1900, officier de l'ordre du Saint-Sauveur de Grèce ; 1901, chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne ; 1903, commandeur de l'ordre du Cambodge ; 1905, ordre de la Couronne de Prusse de 3me classe. Libre à vous, présent, de juger si le titre que nous avons donné à ces brèves notes biographiques est, oui ou non, justifié... btep, "VilXo Pavages Deux adjudications concernant des travaux de pavage ont été approuvées hier soir par le Conseil communal. Celle concernant les routes latérales du boulevard Léopold, entra l'avenue Charlotte et la chaussée de Malines, avait réuni huit soumissions dont la plus basse, se montant à 147,486 francs, c'est-à-dire inférieure de 3,794 francs au devis, a été acceptée.Pour le repavage de la voie carrossable de la rue du Palais, on a également accep-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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