Le matin

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s.n. 1914, 21 Juli. Le matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/057cr5p84p/
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KJardi 21 Juillet 1914" HUIT PAGES — CÏMQCMMTIMÉB 21m9 Année — N° 202 rvÇ RÉDUCTION <q VIEILLE BOURSE, 39 ' j^ÀVERS Téléptft^ Rédaction : ïèW s '"^on.nements : (Un an • • » • «fr. 1^5.OO : - ) six mois .... . «5.ÎÎO M1"®1 /Trois nois .... S.KO l Un an • • • • • ♦ ï • OO I « îEUR ) Six miis . . . . . 8.SO F®®0 /Trois mois .... S.OO i mrFR • Franco, Ingleterre, Allemagne et Union Ke>r.rime&re, fr. »-00 - lioltode et Crand-Duché, pas trimestre, fr. 1 .00= l'abonnement s^jpoursult jusqu'à refus formel. LE MATIN 0 OCRjNAL quotidien ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : SGI' C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, « 1 SO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. i 3 OO Faits divers fin id. > 8.00 La Ville id. > S.OO Emissions Prix à convenu-. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebbgue A C«. LE VOTE DES FEMMES A LA COMMUNE Sous ce titre, M. Cyr. Van Overbergh, qui it — à tort, selon nous — dans le. vote s fenimîs une des suprêmes chances de lut du parti catholique, vient de publier ie brocLure qui, pour être écrite dans cet prit, rien est pas moins remarquable-ent documentée. L'auteur constate tout d'abord qu'il y a ans, les femmes ne pouvaient voter nulle irt, sauf dans quelques coins perdus de Suèdç et de l'Europe féodale. Choses curieuse, c'est en Angleterre, où s suffragettes se livrent aujourd'hui aux res eicès pour obtenir le vote législatif, ie les femmes obtinrent les premiers oits: dès 1834, une loi y consacrait le incipe de l'électorat et de l'éligibilité des jime's en matière de bienfaisance publi-15, l'Anglais pratique disait: « Pourquoi pas admettre la femme à l'administra-m de l'assistance? N'a-t-elle pas plus de alités que l'homme pour soulager la mire çui ronge le pays? N'a-t-elle pas au-at d'intérêt que l'homme au bon emploi is fonds qu'elle paie pour moitié? » Et ain-la femme entra dans l'électorat par la >rte de la bienfaisance. E%ne tarda pas à y entrer par l'école. 11838, le Kentucky, décida que le suffra-scolaire serait accordé aux veuves ayant s enfants en âge d'école. « Pourquoi, di-it le Yankee positif, pourquoi la mèrj qui pefdu son mari n'aurait-elle pas le droit participer aux élections des administrais de l'école que fréquentent ses enfants, ce au même titre que les autres chefs do mille?» En 1850, l'Etat d'Ontario alla us loin: il donna le suffrage scolaire aux uvés et aux célibataires. Enfin, en 1861, l'Etat du Ilansàs reeon-iît le vote scolaire à toutes les femmes, ix mêmes conditions qu'aux hommes, ille est l'institution qui essaima dans le mveau et dans l'ancien monde. Bientôt l'opinion publique se demanda: Puisque les femmes participent à l'admi-stration des écoles et des bureaux de enfaisance et .qu'elles, y rendent des serras éclatants, puisque cette collaboration 5 l'homme et de la femme réussit et donne |s résultats supérieurs à ceux de l'admi-Istration masculine exclusive, pourquoi niter le vote des femmes aux deux servi-s municipaux de l'enseignement et de la enfaisance? Pourquoi, dans l'intérêt pu-ic, ne pas l'étendre aux autres fonctions mmunales? » Et en 1867, un des Etats de l'Australie, la tavelle Galles du Sud, eut l'audace d'ac-rder aux femmes le vote municipal com-6t.On trouve aujourd'hui le vote municipal s femme* dans les cinq parties du mon-• En Europe, les femmes votent à la comme: en Angleterre, en Ecosse et en Irlan-i au Danemark, en Suède et en Norwège, us certaines contrées des Empires alle-*nd, autrichien, russe et de la Républi-e helvétique. En Amérique, elles votent Canada et dans de nombreux Etats-118. En Asie, elles votent dans une partie s Indes. En Afrique, elles votent dans la ipart des Etats du Sud. En Australie, es votent partout. 3r, cette expérience internationale prouve les inconvénients redoutés ne se sont inifestés nulle part. 3n avait prophétisé notamment que les unies n'useraient pas du droit de vote, spérience internationale répond: les Bmes votent partout, à peu près dans la -ffle proportion que les hommes — qui ' cependant pour eux le long entraînent de la tradition constante. feux constatations importantes: l'octroi 1 suffrage féminin a fait sensiblement gmenter la participation des hommes x élections; le progrès de la participation Binine a été plus important que celui » participation masculine. Combien de fois n'a-t-on pas prédit aussi ■e es femmes useraient de leur droit pour a'ter les hommes et les remplacer par s femmes? Or, en Angleterre, 23 femmes seulement 1 élues, et en Norwège, qui est le pays P us avancé sous ce rapport, on compte ' conseillères pour... 11,331 conseillers. Les ^féministes disent encore que l'é-Em ^tourne la femme de ses devoirs f stiques, Mais les féministes leur régi ? vict°rieusement en les mettant au ae prouver que les pays suffragistes L,emP°rtent pas sur les autres pour le u j"6 s mariages, le taux des naissan-excès des naissances sur les décès, lu B^dre mortalité infantile, etc. e quatrième objection, répé- ntolii Les femmes» dit-on, n'ont pas >ur m61113!6 ^es a^aires publiques. Mais, i non ttre un homme à voter, exige-t-iose n k!^S a*t l'intelligence de la 'telliimti1^®' mais simPlement qu'il soit loi JL on> n'est-ce pas? Alors pour-ïninie<5?Sr Cet'e "lue'stion lorsqu'il s'agit des psn'ahv8' Prieurs branches des pou-ftaal - '?S' sPécialement du pouvoir com-[des 'c|' 0l.resP°ndent bien plus aux apti-ipiiïie V /®mn?e qu'aux aptitudes de 6 l'éiàârA.an-v^ c^er i'ecole, la protection r '' cei 1 assistance des malheureux, le logement, l'hygiène, la police des mœurs, j la défense contre la maladie, le taudis, le vice, l'alcool, etc.? Ces fonctions communales ne sont-elles pas plus rapprochées des fonctions de la femme dans le ménage et dans la famille, qu'elles ne le sont de celles de l'homme même marié? N'en sont-elles pas le prolongement naturel, sinon historique? Quiconque a une épouse, une mère, des sœurs ou des filles à la hauteur de leur tâche et de leur milieu est forcé d'avouer: «Elles s'occupent de ces fonctions dans mon ménage et elles s'en acquittent à ravir, bien mieux que les hommes dont la tâche habituelle est tout autre; pourquoi ne joueraient-elles pas le même rôle utile dans le ménage communal?» Et de fait, l'expérience internationale a prouvé d'une façon irréfutable que les femmes ont l'intelligence du ménage municipal, aussi bien en Europe qu'en Amérique, en Afrique, en Asie et en Océanie. Des conservateurs de bonne foi conviennent, il est vrai, que le vote des femmes n'a pas causé les maux que l'on redoutait. Mais ils ajoutent aussitôt: «Si l'introduction du suffrage féminin n'a pas fait de mal, il n'a pas fait de bien.» En réponse, l'auteur cite — en s'appuyant sur des chiffres pour lesquels nous vous renvoyons à sa brochure — les dix résultats que voici: 1.— Le vote des femmes introduit plus de moralité dans les élections, en faisant dimi-nxier le nombre des luttes brutales. 2. — il améliore la situation de l'enfant, son instruction et son éducation. La tendance est générale. Elle s'affirme par une série de mesures, substantiellement les mêmes partout: instruction et éducation des futures mères, protection des femmes de la classe ouvrière avant, pendant et après l'accouchement; primes à la maternité; multiplication des consultations de nourrissons, des crèches, des écoles gardiennes, des terrains de,jeux; protection des enfants abandonnés et des anormaux; surveillance médicale des écoles, progrès de l'enseignement primaire et technique pour les deux sexes, etc. 3.— Le vote des femmes contribue au développement de l'hygiène et à la préservation de la santé publique. Car mieux que l'homme, la femme apprécie le trésor d'un logis salu-bre: «Il est absolument certain et littéralement vrai; déclare a" cepropos Sidney Webb, que toùt ce qui se rapporte à l'hygiène publique a été mieux étudié dans le Royaume-Uni depuis que les femmes ont le droit de suffrage. » 4. — Le vote des femmes est l'ennemi de l'alcoolisme. Dans tous les Etats à suffrage féminin, la croisade contre l'alcoolisme marche de victoire en victoire. 5. — il améliore l'assistance publique. Après l'école, l'administration de la bienfaisance publique apparaît de plus en plus comme le domaine propre de la femme. Partout où la femme vote, le paupérisme recule, l'assistance curative s'améliore, l'assistance préventive se développe. 6. — Le vote des femmes protège la moralité publique et combat le vice. 7. _ il tend à généraliser l'application du principe de justice: à travail égal, salaire égal. 8. — Il assure la faveur des pouvoirs publics aux intérêts féminins, comme le vote des hommes les assura aux intérêts masculins- 9. _ te suffrage féminin à la commune est le meilleur moyen d'éducation civique de la femme. 10. — Enfin, le vote des femmes a mis en ■plein relief le rôle naturel de la femme dans le ménage municipal. Et, après avoir rejeté les solutions partielles, l'auteur conclut en réclamant éner-giquement l'égalité électorale pour la femme et pour l'homme. Panurge Courrier des Pays-Bas (Correspondance particulière du Matin J Nos officiers en Albanis. — Visite d'agriculteurs sud-africains. — La grève de La Haye. — Indigènes au service de la fiotte. — Les Chinois de Batavia. Amsterdam, 19 juillet. Un appel au peuple néerlandais vient d'être lancé. Il se rapporte à la situation des officiers et des sous-officiers hollandais au service de l'Albanie. Il est signé de noms connus, tels ceux du général-major pensionné Du Bosch, de l'armée des Indes; de M. Brevet, conseiller à la Cour de justice; de M. B. van Haersma Buma, directeur de la Banque de Dordrecht; de notre confrère Elout, du Alge-meen Handelsblad; de M. A. Gerber, inspecteur de l'enregistrement; de M. Seerp Grata-ma, conseiller à la Haute-Cour des Pays-Bas; de M. P. de Joncheere, inspecteur de l'enregistrement; de M. W. de Meester, ancien commandant de l'armée de campagne; de Jhr de Raintz, avocat; de M. Schucking Kool, officier de santé, chef de service pensionné aux Indes; de M. Sypkens, commissaire de police; de M. J. de Waal, lieutenant général pensionné; de M. A. K. Nolthenius, major pensionné de l'armée des Indes; de M. H. J. van Carsten, avocat; de M. C. J. Verburgt, directeur d'une société d'assurances. Les funérailles du colonel Thomson, dit ce manifeste, ont reporté toute l'attention sur la situation des officiers et des sous-officiers néerlandais qui ont accepté d'organiser la gendarmerie albanaise à l'appel et sous la responsabilité des puissances. Cette responsabilité porte sur la viabilité du nouvel état albanais. sur la sécurité quant aux attaques de l'étranger et aux rébellions intérieures. Nos officiers se sont trouvés en présence de difficultés qui n'étaient pas prévues dans leur engagement. Ils ont su se montrer à la hauteur des circonstances. Ils ont rempji loyalement | et généreusement leur devoir. Mais le devoir I n'incombe-t-il pa5 aux puissances de ne pas, WB—HMBW ——BIIIWII—I II> I II l—l ■!! les laisser en butte aux entreprises d'assassins et à la merci de la désertion de leurs hommes ? Le gouvernement des Pays-Bas doit intervenir en faveur de ses officiers. Un dilem- : me se pose : ou bien les puissances doivent garantir aux Hollandais le moyen de remplir la tâche que ceux-ci ont assumée, ou bien, si elles ne peuvent ou ne veulent donner cette garantie, elles doivent exonérer les Hollandais d'un engagement qu'elles ne les mettent pas en état de tenir, malgré leur courage, malgré leur dévouement. Le comité demande que ceux qui sont d'accord avec lui adressent leur carte d'assentiment à MM. van Carsten ou Verburgt, poste restante, à La Haye, de façon à pouvoir soumettre le résultat de ce referendum au gouvernement des Pays-Bas, qui a pour devoir d'amener les puissances à répondre au dilemme dont ci-dessus. Il est certain que les officiers hollandais doivent être déliés de leur engagement, dont les circonstances connues de chacun ont profondément modifié les bases et la portée — quitte à nos officiers rendus ainsi libres de leurs actes de choisir entre la faculté de rentrer au pays ou de rester là où il y a des dangers à courir. Une soixantaine de fermiers sud-africains ont fait un voyage'd'études en Angleterre, où on leur a fait grand honneur et où ils ont même été reçus par le roi George. La Société néerlandaise d'agriculture les a invité à passer une huitaine de jours chez nous et ils ont accepté cette invitation avec plaisir, heureux de se retrouver dans la patrie de leurs ancêtres, heureux aussi de voir de leurs propres yeux les progrès effectués chez nous en matière d'agriculture, d'élevnge du bétail, de production du beurre, etc. Jeudi donc ils sont arrivés à Rotterdam, où Jhr Ruys van Beerenbrouck, gouverneur du Limbourg et vice-président de la Société d'agriculture, leur a souhaité la bienvenue. Ils ont visité la station de eontrôle du beurre et une laiterie coopérative. Ils ont été reçus à La Haye dans l'historique salle des Chevaliers. Ils ont parcouru le Westland, où ils ont vu la culture potagère, la culture fruitière, comment on produit le raisin et comment on l'emballait pour l'expédition à l'étranger. A Rotterdam, en une exposition d'une beauté unique, disent les connaisseurs, on leur a présenté de superbes vaches laitières et des taureaux dont les noms sont inscrits dans les annales de la reproduction bovine. Ils visiteront successivement Amsterdam, Hoorn, Leeuwar-den, Deventer, Apeldoorn, pour retourner à Rotterdam le 24.juillet. Ce n'est pas, comme vous le voyez, une « excursion », mais un véritable « voyage d'études » et si nos agriculteurs et nos horticulteurs sont heureux de leur montrer les progrès accomplis chez nous, les exportateurs d'animaux reproducteurs et de bétail de choix comptent étendre encore leur clientèle parmi nos « frères » de l'Afrique australe. « * » Le conflit à la Société des trams de La Haye semble en voie d'apaisement. D'accord avec le bourgmestre de la résidence, la Société veut élaborer un projet de règlement sur les rapports réciproques des patrons et des employés. Ce projet qui doit être prêt pour le "1er octobre, donnera aux employés la satisfaction morale à laquelle ils ont droit et fixera leur situation de droit. Quant à l'augmentation des salaires demandée par les wattmen et les receveurs, vous savez que la Société se déclarait prête à accorder des suppléments, mais que le chiffre n'en concordait pas avec celui des réclamations des grévistes. C'est là une question de plus ou de moins et en matière de chiffres on peut parvenir assez aisément à se mettre d'accord, pourvu que les deux par':s en cause montrent de la bonne bonne volonté et témoignent d'un égal désir de s'entendre. D'ailleurs, là encore, l'intervention du bourgmestre de La Haye peut avoir de bons effets. Le service des tramways a repris partiellement et c'est tant mieux pour la population de La Haye et plus encore pour celle de Sche-veningen, car la grève faisait le plus grand tort à la «saison» qui n'est déjà pas trop brillante à cause de la crise économique qui sévit en Europe depuis plusieurs mois. Ce service est assuré par des ingénieurs, par des contrôleurs et aussi par quelques wattmen et par quelques receveurs qui ont repris le travail. Le service d'orde est assuré par la police de La Haye à qui son venus se joindre deux cents maréchaussées (gendarmes) et deux cents gardes champêtres gouvernementaux. Il n'y a plus eu de bagarres sérieuses depuis que la police et notamment « la recherche », c'est-à-dire les agents de Sûreté, les policiers en bourgeois, ont fait certain soir des rafles parmi les jeunes voyous qui provoquèrent les désordres. * * * On se souviendra qu'il y a quelque temps les autorités navales aux Indes ont tenté une expérience intéressante, en vue de la construction d'une escadre de dreadnoughts et des bâtiments auxiliaires pour la défense de nos Indes. Il s'agissait de savoir si les indigènes étaient capables de faire de bons marins. A ces fins, un certain nombre d'indigènes avaient été enrôlés à bord d'un navire de guerre hollandais. Leurs supérieurs ont été unanimes à déclarer qu'ils avaient doriné satisfaction. En conséquence, le gouvernement a décidé de fonder une école de navigation pour indigènes à Macassar. La construction de cet édifice a été entreprise au mois de juin dernier. Relativement à cette tentative de notre gouvernement il est curieux de signaler le passage suivant extrait d'un article paru dans la France miltaire : « Il se poursuit en ce moment, dans l'armée navale de la Méditerranée, une expérience très intéressante d'emploi de la main-d'œuvre indigène à bord des grands cuirassés et croiseurs. » Depuis deux mois, cent laptots du Sénégal, recrutés de préférence à Dakar, à Rufis-que, à Gorée et sur les rives du Sénégal, ont été embarqués en qualité de chauffeurs, et j d'aides de chauffe sous les ordres de l'amiral | Boué de Lapeyrère. i tnfciiJHi n—bw—WSSBB—w « Jusqu'à ce jour, ils ont donné toute satisfaction et ils sont enchantés de participer l'une manière plus étroite à la défense de leur patrie d'adoption. Le gouverneur général de l'Afrique occidentale française a promis au ministre de la marine de lui fournir si besoin en est un effectif annuel de deux cents hommes. » Passons sur le «enchantés de participer d'une manière plus étroite à la défense de leur patrie d'adoption». Les Sénégalais ont un tempérameiit de mercenaire, comme les As-karis de Zanzibar, que Stanley employait jadis au Congo, que les Italiens lancent aujourd'hui contre les Tripolitains, que les Allemands enrégimentent maintenant pour la défense de leurs colonies de l'Est africain. Mais je suis d'avis que les indigènes de nos Indes feront d'aussi bons chauffeurs et d'aussi bons marins que les Japonais pourvu que l'on choisisse avec discernement les régions de recrutement et qu'ils soient traités comme il convient, c'est-.'.-dire en tenant compte de leurs mœurs, de leurs coutumes, de leurs habitudes.* * • Et puisque nous en sommes à parler de nos colonies... Une dépêche de Batavia nous apprend que «la colonie chinoise a fait appel par télégramme au gouvernement de Pékin, le priant d'intervenir énergiquement pour empêcher que des joueurs ne soient tués et que la prflice néerlandaise ne fasse des incursions dans la colonie». Est-ce que ces Chinois ne finiront pas par se rendre compte^ de la réalité des faits? Il existe peut-être une «colonie chinoise», c'est-à-dire des Chinois originaires de l'Empire du Milieu, et ils sont traités comme des étrangers, mais les descendants de Chinois qui sont venus s'établir sur notre territoire il y a une siècle ou davantage sont des indigènes hollandais et n'ont pas à télégraphier des appels à l'intervention de Pékin contre nous. Les uns et les autres doivent obéir aux lois et aux règlements de police. Il existe une loi défendant les jeux. La police a pour devoir de faire respecter cette loi et elle connait son devoir. Ce quartier chinois de Batavia ne jouit d'aucun caractère d'exterritorialité. Si on y joue, la police doit y faire des descentes. Si au cours d'une descente, les joueurs se mettent en rebellion, menacent la police, mettent la vie des agents de la force publique en danger, ceux-ci font usage de leurs armes. Tant pis pour les joueurs. Il n'en est pas autrement ailleurs. Corn élis LES FAITS DU JOUR * LE ROI GEORGE INTERVIENT DANS LA QUESTION IRLANDAISE Alors que l'on se demandait à quoi allait aboutir le conflit de l'Ulster et des conservateurs anglais, d'une part, des Irlandais nationalistes appuyés par le gouvernement et par les partis libéral et travailliste, d'autre part, un véritable coup de théâtre vient de se produire : le roi George a décidé d'intervenir personnellement dans la question. C'est ce que le Daily Mail de lundi nous apprend en annonçant que le roi a convoqué une conférence à laquelle les chefs des partis nationaliste, unioniste et libéral assisteront. « On s'attend,"ajoute le journal, à ce que M. As-quith annonce cette conférence cet après-midi (lundi). Ce sera probablement Sa Majesté elle-même qui recevra les délégués à la conférence, mais il est peu probable qu'elle présidera celle-ci. » La nouvelle est confirmée par le correspondant à Londres du Matin de Paris, qui ajoute que, selon toute vraisemblance, les membres de la conférence seront : Pour le gouvernement : MM. Asquith, premier ministre, et Lloyd George, chancelier de l'Echiquier. Pour l'opposition : Lord Lansdowne, leader unioniste à la Chambre des Lords, et M. Bo-nar Law, leader unioniste à la Chambre des Communes. Pour les Irlandais nationalistes : M. Redmond, leur leader, et M. Dillon, membre de la Chambre des Communes. Enfin pour l'Ulster: Sir Edward Carson, membre du Parlement et chef des protestataires contre le Home rule, et le capitaine Craig, également membre de la Chambre des Communes. Il faut retourner à trente ans en arrière pour trouver l'exemple d'une semblable intervention de la couronne dans un conflit d'apparence insoluble entre les partis politiques. En effet, en 1884, la reine Victoria écrivit personnellement à Gladstone et au marquis de Salisbury pour les inviter à réunir les différents chefs de parti dans les deux Chambres, afin de tâcher d'arriver à une entente sur le projet de loi électorale, dit Franchise Bill, qui les divisait profondément. Les négociations prescrites par la reine furent engagées et, moins d'un mois après, ; Gladstone annonçait à la souveraine qu'elles avaient abouti à un heureux résultat. Ce précédent est donc du meilleur augure pour une issue pacifique de cette question de l'autonomie de l'Irlande qui plane depuis de longues : nnées comme un nuage chargé : de vapeurs menaçantes sur toute la politi- i que intérieure de la Grande-Bretagne. Souhaitons que, cette fois encore, le pre- , jnier ministre soit en mesure d'annoncer sous < peu au souverain que son initiative a eu « le plus heureux résultat». Fox. Eîtrangei^ Le voyage de M. Poincaré LES DEPECHES DE M. J. HEDEMAN PARIS, 20. — M. Jules Hedeman continue à envoyer, de Pétersbourg, des dépêches sensationnelles' au Matin. Celle d'aujourd'hui, publiée en tête du journal, porte comme titre : «Si la guerre éclatait...» Nous la reproduisons à titre documentaire : Si une guerre éclatait, quel serait le rôle de l'armée russe ? Quel appui pourrait-elle donner à l'armée française pour que leurs forces fussent victorieuses? Ce sont là des questions que l'on entend souvent. Je les ai posées à des personnalités militaires russes, les plus qualifiées pour y répondre, pendant la semaine que je viens de passer à Pétersbourg. L'armée russe compte aujourd'hui quarante-quatre corps d'armée. Un quarante-cinquième sera formé l'année prochaine. Les sept corps de Sibérie et de l'Extrême-Orient, les deux corps du Turkestan et les trois corps du Caucase, soit au total douze corps, ne peuvent quitter les régions dans lesquelles ils se trouvent. En outre, le corps de Finlande et de Pétersbourg ne serait pas déplacé. Mais tout le reste de l'armée russe prendrait l'offensive sur les front'ères russo-allemande et ïusso-autrichienne. Il est peu probable que la Russie envoie des hommes sur la frontière roumaine. Autrefois la Russie y envisageait l'envoi d'au moins deux corps d'armée pour tenir en échec les Roumains qui, alors, avaient une convention militaire avec l'Autriche-Hongrie. Mais cette convention n'ayant pas été renouvelée, il y a quelque temps, et étant donné le fait certain que la Roumanie marcherait plutôt contre l'Autriche pour lui enlever la Transylvanie — province peuplée de Roumains — que contre la Ruscie, l'armée russe n'aurait pas à s'inquiéter aujourd'hui de l'armée roumaine. La Russie peut donc opposer trente et un corps d'armée aux corps d'armée de l'Allemagne et de l'Autriche. Combien de corps d'armée allemands et autrichiens y aura-t-il sur la frontière russe ? Il est impossible de répondre avec exactitude à cette question. En face de l'Autriche Autrefois, avant la guerre balkanique, 1a, Russie comptait avoir contre elle quatorze corps d'armée autrichiens. Mais depuis l'accroissement des force serbes, depuis la volte-face qui s'est produite dans l'attitude de la Roumanie, depuis ces deux événements qui rendent encore moins fidèles qu'elles ne l'étaient les populations roumaine et serbe d'Autriche-Hongrie, l'état-major de Vienne et de Budapest aura à renforcer ses effectifs sur les frontières roumaine et serbe et il aura à conserver plus de troupes sur ses propres territoires du sud de l'empire au détriment de ses corps d'armée sur la frontière russe. En outre, si une guerre éclatait, ouelle discipline régnerait dans cette armée —"armée où la race slave domine — à qui on demanderai* de se battre contre la Russie ? En face de l'Allemagne Combien de corps d'armée l'Allémagne aura-t-elle à opposer à la Russie? L'Allemagne a en tout vingt-cinq corps d'armée contre les vingt et un de la France. Si une guerre éclatait, l'Allemagne aurait au maximum six corps sur la front'ère russe, dix-neuf corps devant être jetés sur la frontière française. Aujourd'hui, grâce à la construction intensive de voies ferrées stratégiques, la mobilisation et la concentration de l'armée russe prendraient seize jours ; celles de l'armée allemande dix jours. Depuis un an, la théorie de l'offensive fait de plus en plus de progrès en Russie. La Russie ne demande pas aujourd'hui à la France d'enrôler un soldat de plus ; elle sait qu au point de vue du nombre, la France ne peut pas davantage, que la loi de trois ans represente un maximum. Elle se charge, toute seule, dès maintenant, de neutraliser tout nouvel effort d'augmentation d'effectifs que l'Allemagne voudra faire. Si l'Allemagne augmentait ses effectifs de cinquante mille hommes, la Russie augmenterait les siens du double ou du triple. La Russie demande seulement à la France d avoir un matériel de guerre aussi parfait que possible et d'y veiller sans cesse. Les révélations récentes au Sénat ont fait une impression pénible ici, mais on ne les prend nullement au tragique. On trouve courageux de reconnaître, de critiquer ouvertement les défauts et les négligences, au lieu de les étouffer comme on le fait en Allemagne. L'état-major russe, qui enverra une mission en France le mois prochain, a pleinement confiance dans la volonté du Parlement français et du gouvernement de la République pour remédier rapidement aux défauts signalés au Sénat. LA PRESSE RUSSE PETERSBOURG, 19. — Dans le numéro de demain, consacré à l'arrivée du président de la Répub'ique, la Gazette de St-Pétersbourg célèbre la vieille amitié liant la France et là Russie, amitié qui sera encore raffermie par la visite de M. Poincaré. « Comme la France, la Russie ne veut pas la guerre. Elle maintiendra de toutes ses forces l'équilibre politique. Le maintien de la paix générale est le premier et le principal but de l'alliance, qui brille comme une étoile sur toute l'hùmani-té. » LA PRESSE ANGLAISE LONDRES, 19. —■ Commentant la visite de M. Poincaré en Russie, le Daily Graphie déclare : « Dans le sud-est de l'Europe et une partie de l'Asie on est actuellement en face de problèmes très difficiles et il serait d'une très grande importance que les deux puissances s'entendent sur les mesures à prendre. C'est à ce point de vue, ajoute le journal, que la

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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